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Etude de la mise en place et de l'efficacité des mesures anti-érosives dans la commune de Zagnanado (république du Bénin): cas des diguettes végétalisées et des fascines


par Sewlan Geoffroy Abdias AKABASSI-TOGAN
Universite d'Abomey Calavi - Licence professionnelle 2021
  

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2.3.2.3 Détermination de la pente du terrain

Après l'identification du site nous avions procédé à la détermination de la pente du terrain. Cette opération s'est effectuée avec l'application altimètre Pro. Elle a consisté à relever les altitudes de deux (02) points du site orientés dans le sens de la pente. La valeur des pentes obtenues nous a permis de calculer la quantité de terre perdue sur les sites.

2.3.2.4 Estimation des pertes de terre

C'est une étape cruciale de notre étude car, elle nous a permis d'estimer le volume de terre apporté ou emporté au niveau de chaque site et d'apprécier l'efficacité des ouvrages réalisés. L'estimation a été faite à partir de l'équation universelle des pertes de sol (équation 1) en ce qui concerne les diguettes consolidées et végétalisées. Dans le cas des fascines, c'est l'équation 5 qui a été utilisée.

? Cas des diguettes consolidées et végétalisées

L'équation universelle des pertes de sol est la plus utilisée au monde pour la détermination des pertes moyennes de sol dues à l'érosion de surface. Elle sert de guide pour le choix des assolements et des aménagements des champs et des terres. Elle s'exprime par :

A = ??,?????? .?? .?? .???? .?? .?? [Équation 1]

Il s'agit du modèle empirique de Smith et Wischmeier, 1978 avec :

A : Perte annuelle moyenne de sol (t ha-1 an-1) ;

R : Indice d'érosivité potentielle des pluies ;

K : Indice d'érodibilité des sols à l'érosion hydrique (t ha-1 MJ-1 mm-1 ha h) ;

LS : Facteur topographique (indice de pente et de longueur de pente ;

C : Indice de culture caractérisant la couverture végétale, les sols et les pratiques culturales ;

P : Facteur de conservation et d'aménagement.

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Zagnanado : cas des diguettes végétalisées et des fascines

a- Calcul de l'indice d'érosivité potentielle de la pluie (R)

L'érosivité de la pluie est la capacité de la pluie de causer l'érosion. C'est un paramètre qui est fonction des caractéristiques physiques de la pluie telles que : énergie, intensité et durée.

L'estimation du facteur R est obtenue à partir des données de pluviométrie portant sur 30 ans. En Afrique de l'Ouest, Roose (1977) a montré que la valeur de R annuel moyen sur 10 ans = pluie annuelle moyenne (Pan) * a. Avec a = 0,5 dans la majorité des cas #177; 0,05 ; 0,6 à proximité de la mer (< 40 km) ; 0,3 à 0,2 en montagne tropicale et 0,1 en montagne méditerranéenne.

Soit :

an

R = [Équation 2]

z

Dans cette étude, à chaque valeur de hauteur annuelle moyenne de pluie sur 10 ans, la valeur 0,5 de « a » a été utilisée pour obtenir une valeur de R donnée.

b- Calcul de l'indice d'érodibilité des sols à l'érosion hydrique (K)

Le facteur K est fonction de la texture des sols, de la teneur en matières organiques, de la structure du profil et de la capacité d'infiltration. C'est le coefficient de la capacité de détachement (l'érodibilité K). L'érodibilité des sols au Bénin avait déjà fait l'objet d'une étude conduite par Azontondé (1991). Ainsi, les valeurs du coefficient par type de sol du Bénin sont extraites des travaux d'Azontondé (tableau III).

Tableau III : Valeurs de l'indice d'érodibilité des sols (K) en fonction du type de sol au

Bénin

Types de Sol

Sols

ferralitiques

Sols alluviaux hydromorphes et Vertisols

les sols ferrugineux tropicaux lessivés à engorgement de profondeur,

Valeur de K

0,07

0,1

0,2

 

Source : Azontondé, 1991

La valeur de K retenue dans les calculs de perte de terre ici est 0,2.

c- Calcul du facteur topographique (LS)

Pour une pente régulière, Smith et Wischmeier (1962) ont établi les relations suivantes à partir de régression des résultats des parcelles d'érosion.

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L = ( ??

22,1)m [Équation 3]

L : Facteur de longueur de pente ; A: Longueur de pente (m) ;

m : exposant, généralement 0,5 ;

S = 0,065 + 0, 0??5s + 0, 006 5s?? [Équation 4]

Avec :

S : Facteur d'inclinaison de la pente ;

s : Inclinaison de la pente (%) ;

d- Calcul du facteur de culture (C)

Ce facteur est lié à la couverture végétale et aux pratiques culturales. L'occupation du sol est l'un des principaux paramètres à considérer pour décrire les zones d'érosion. Ce facteur est égal à l'unité pour un sol labouré et, maintenu en jachère. Il caractérise les effets du couvert végétal, de la séquence des cultures, du niveau de productivité, de la longueur de la saison de croissance, des méthodes culturales, de la quantité de résidus laissés sur le sol et de la distribution de l'indice de l'érosivité de la pluie (R). Les différentes unités d'occupation (tableau IV) ont été récoltées en utilisant les valeurs proposées par Roose (1977).

Tableau IV : Valeurs du facteur C

Type d'occupation du sol

Facteur C

Sol nu, Agglomération

1

Forêt claire

0,01

Savane arbustive

0,1

Mosaïque de cultures, Plantation

0,5

Forêt dense humide

0,001

Plan d'eau

0

Source : Adapté de Roose (1977)

Le site de réalisation de la diguette antiérosive est couvert par une mosaïque de culture (Maïs). A cet effet, la valeur de C considérée dans le calcul des paramètres est de 0,5.

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e- Calcul du facteur de conservation (P)

Le facteur (P) dit de facteur des pratiques antiérosives est obtenu à partir des observations de terrain (Tableau V). Dans ce contexte, la valeur de P varie en fonction des sites sur lesquels les aménagements antiérosifs sont réalisés. Les rares installations anti-érosions relevées sont pratiquées à l'échelle des maisons et rarement dans les champs.

Tableau V : Valeurs du facteur P

Pratiques de conservation

Facteur P

Culture dans le sens de la pente

1,0

Culture à contre pente

0,75

Culture suivant les courbes de niveau

0,50

Cultures en bandes, à contre pente

0,37

Cultures en bandes, suivant les courbes de niveau

0,25

Source : Roose (1977)

Durant nos travaux de recherche, nous avons constaté que la pratique culturale adoptée par les producteurs est la culture dans le sens de la pente. Ainsi, nous avons considéré la valeur 1,0 dans le calcul des paramètres. En ce qui concerne les fascines, la méthode de calcul diffère.

? Cas des fascines

La détermination des pertes de terre dans le cadre de la réalisation des fascines est opérée au niveau des ravines. Le processus a consisté à mesurer à l'aide de la règle : la profondeur (h), la largeur (l) de la ravine et à l'aide d'un décamètre à mesurer la longueur (L) de la ravine.

Pour procéder aux mesures nous avons choisi un endroit typique de la ravine. Dans le cas où la ravine est trop longue, nous l'avons subdivisée en plusieurs portions. La formule permettant d'évaluer le volume de terre s'exprime comme suit :

V= L x l x h [Equation 5]

Avec :

V : Volume érodé d'une surface (m3) ;

L : Longueur de la ravine (m) ;

l : Largeur de la ravine (m) ;

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h : Profondeur de la ravine (m) ;

Ainsi, du fait que seule la couche travaillée du sol est érodée, le volume doit être remplacé par le poids du sol érodé : 1 m3 de sol représente environ 1,1 tonne de terre (Volker, 2012). A cet effet, la quantité est rapportée à la surface de la parcelle (hectare) pour obtenir la perte de terre en tonne par hectare.

P = V x 1,1 t/m3 [Equation 6]

P : perte (en poids) d'un sol érodé d'une parcelle est en tonne

La valeur du P sera ensuite ramenée à l'unité parcellaire pour obtenir la quantité de perte de terre à l'unité de la parcelle étudiée.

Au terme de l'évaluation de perte de terre, le tableau VI nous permettra de situer la classe d'érosion à laquelle appartiennent les pertes de terre calculées.

Tableau VI : Taux de pertes en terre tolérables

Classe de risque d'érosion du sol

Perte de terre possible
en tonnes/hectare/an

Très faible

<

6,7

Faible

[6,7

- 11,2[

Modéré

[11,2

- 22,4[

Elevé

[22,4

- 33,6[

Grave

> 33,6

Source : Google, octobre 2020

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand