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études des contraintes liées à  l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo


par Gaston Koffi GNONHOUE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2016
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

(UAC)

@@@@

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

@@@@

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU

TERRITOIRE (DGAT)

@@@@

MEMOIRE DE MAITRISE

OPTION : GEOGRAPHIE HUMAINE ET ECONOMIQUE

ETUDE DES CONTRAINTES LIEES A L'ADOPTION DE LA MOTORISATION AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE COPARGO

Présenté par Sous la direction de 

Koffi Gaston GNONHOUE Dr Moussa GIBIGAYE

Maître-Assistant (DGAT /FLASH/UAC)

Soutenu le / /2016

Sommaire

Dédicace ................................................................................

Sigles et acronymes............................................................... .....

Remerciements........................................................................

Résumé /Abstract.....................................................................

Introduction ............................................................................

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

1.1-Cadre théorique..........................................................................

1.2-Démarche méthodologique......................................................

CHAPITRE II :DETERMINANTS, SYSTEMES ET MOYENS DE PRODUCTION AGRICOLE

2.1-Présentation du milieu physique................................................

2.2-Systèmes et moyens de productions............................................

CHAPITRE III : ATOUTS ET CONTRAINTES LIES A L'ADOPTION DE LA MOTORISATION AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE COPARGO

3.1-Atouts de la motorisation.........................................................

3.2-Contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole...................

Conclusion..............................................................................

Bibliographie............................................................................

Liste des photos........................................................................

Liste des planches.....................................................................

Liste des figures........................................................................

Liste des tableaux......................................................................

Annexe..................................................................................

Table des matières.....................................................................

Pages

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Dédicace

Je dédie ce mémoire :

- A ma mère Micheline ZOUTCHEKPO pour ses soutiens indéfectibles et à mon pèreMarc GNONHOUE qui très tôt a su l'importance de l'instruction pour le restant de ma vie ;

- A mon oncleGaston AGOSSOU pour son soutien matériel et financier

SIGLES ET ACRONYMES

ACP

:

Afrique Caraïbes Pacifique

ASECNA

:

Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

BU

:

Bibliothèque Universitaire

CARDER

CENATEL

:

:

Centre d'Action Régionale pour le Développement Rural

Centre Nationale de Télédétection et de Suivi Ecologique

CESCA

CIRAD

:

:

Caisse d'Epargne de Solidarité et Crédit Auto-géré

Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

CLCAM

:

Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

CUMA

:

Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole

DGAT

:

Département de Géographie et Aménagement du Territoire

FAFA

:

Facilité d'Accès à la Filière Agricole

FAO

 

Food and Agriculture Organisation

FLASH

:

Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FSA

:

Faculté des Sciences Agronomiques

IGN

:

Institut Géographique National

INRAB

:

Institut National de Recherches Agricoles du Bénin

INSAE

 

Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

LAMS

:

Lycée Agricole Médji de Sékou

LEDUR

:

Laboratoire d'Etude des Dynamiques Urbaines et Régionales

MAEP

:

Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

ONG

ONUDI

:

:

Organisation Non Gouvernementale

Organisation des Nations Unies pour le Développement de l'Industrie

PDC

:

Plan de Développement Communal

PADA

:

Projet d'Appui à la Diversification Agricole

PPMA

:

Programme de Promotion de la Mécanisation Agricole

PSAAB

:

Projet de Sécurité Alimentaire par l'Aménagement des Bas-fond

PIB

:

Produit Intérieur Brut

RGPH

:

Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SCDA

:

Secteur Communal pour le Développement Agricole

Remerciements

La réalisation de ce mémoire est le fruit d'un travail de longue haleine.

Au terme de cette étude, nous tenons à remercier en première position le Dr Moussa GIBIGAYE Maître Assistant des Universités, pour avoir accepté de diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations. Merci pour vos contributions scientifiques.

Nous rendons hommage à tous les Enseignants de l'UAC / DGAT pour nous avoir aidé à acquérir le savoir scientifique.

Nous tenons à remercier Mr Hassirou TCHANI Technicien Spécialisé en Aménagent et Equipement Rural au SCDA Copargo qui n'a ménagé aucun effort pour répondre à nos préoccupations.

Nous remercions toute la famille GNONHOUE, nos nièces et neveux.

Nous remercions GLELE AHANHANZO S. Judith pour son assistance et son amour, retrouvez ici ma gratitude

Nous adressons nos sincères remerciements aux Messieurs KOUARFATE Narcisse, YORIGUI Hippolyte, TCHANDO Benjamin, MOUMOUNI Ibrahime, SEKOU Adamou, et BRIGA Daniel qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce présent travail.

A toutes et à tous, infiniment merci.

Résumé

Le présent travail a pour objet d'étudier les différentes contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo.

La démarche méthodologique adoptée pour cette étude est basée sur la recherche documentaire, les observations, les enquêtes de terrains à partir desquelles les données sociales, géographiques et les statistiques agricoles sont collectées et analysées à l'aide du model SWOT.

L'analyse des résultats montre que la Commune de Copargo dispose d'une importante surface cultivable. Elle révèle que l'agriculture qui est l'activité principale des populations, occupe plus de 90% de la population active et constitue la principale source de revenus de cette dernière. Elle bénéficie d'une pluviométrie favorable qui varie entre 800 mm et 1300mm et aussi de la présence du SCDA qui dispose de 22 agents chargés d'encadrés les producteurs. Considérant les potentialités dont dispose la Commune de Copargo et vue la place que l'agriculture occupe dans la croissance économique, l'autorité centrale a opté pour la modernisation de ce secteur d'activité à travers la motorisation des pratiques agricoles. Malgré les investissements en équipements de production modernes : 5 tracteurs, 35 moto-pompes, 3 décortiqueuses du riz, 2 malaxeuses de noix et d'autres équipements qui devraient permettre d'alléger la tâche aux producteurs et intensifier les rendements agricoles, les attentes ne sont pas comblées. Des suggestions ont été formulées pour promouvoir la motorisation agricole.

Mots clés : contraintes ; motorisation agricole ; technique ; Commune de Copargo

Abstract

The purpose of this work was to study the various constraints related to the adoption of agricultural motorisation in the town of Copargo.

The methodology adopted for this study is based on desk research, observations, land surveys from which the social, geographic and agricultural statistics are collected and analyzed using the SWOT model.

Analysis of the results shows that the Copargo Municipality has a large cultivable area. It shows that agriculture is the main activity of the population, occupies more than 90% of the working population and is the main source of income of the latter. It enjoys a favorable rainfall varies between 800 mm and 1300 mm and also the presence of the SCDA which has 22 officers of supervised producers. Considering this potential for Commune Copargo and instead view that agriculture plays in economic growth, the central authority has opted for the modernization of this sector through the automation of agricultural practices. Despite investment in modern production equipment: 5 tractors, 35 motor pumps, 3 husking rice, mixing machines 2 nuts and other equipment that are expected to ease the burden for producers and increase agricultural yields, expectations are not met. Suggestions were made to promote agricultural engines.

Keywords: stress; agricultural engines; art; Town of Copargo.

INTRODUCTION

Le potentiel de croissance économique de l'Afrique en générale et du Bénin en particulier dépend largement du secteur agricole. Par conséquent tous les modèles de développement devraient accorder une place de choix au secteur agricole considéré comme moteur de croissance économique. En effet ; Adégbidi et alcité par Gibigaye(2008) ont noté que l'extrême négligence dont a souffert l'agriculture dans les modèles de développement économiques depuis les années 1940 jusqu'aux années 1960 dans le tiers monde pourrait être expliquée par le fait qu'à quelques exceptions près, les pays en développement n'ont pris conscience de l'importance de l'agriculture qu'à partir du moment où les déficits alimentaires ont commencé à alourdir les facteurs des échanges extérieurs. L'agriculture étant la base de l'économie des pays en voie de développement, il s'avère donc indispensable de moderniser les différentes techniques culturales afin de permettre l'essor de notre pays à l'économie dominée  (Gnanhoui et Kanhonou, 2001). Les différents plans de développement du Bénin ont toujours considéré l'agriculture comme la base du développement national. Selon les estimations de la banque mondiale, cette agriculture qui est la base de survie du Bénin demeurera pour de longues années la principale source de croissance économique du pays. En effet, elle occupe 70 % de la population active et 95 % des recettes d'exportation et contribue à hauteur de 38 % à la formation du PIB (Soulé cité par Gibigaye, 2008).

La commune de Copargo consciente du rôle que la motorisation peut jouer dans une économie n'est pas restée en marge de cette volonté politique qui vise à rendre l'agriculture florissante dans la mesure où elle représente un pôle de développement pour le Bénin. Malgré les efforts fournis par les pourvois publics et les producteurs pour augmenter le tonnage des productions, il est amère de constater que la production agricole croît au rythme de 4 % par an (Banque Mondiale, 1992).

De ce constat, et dans un contexte où l'agriculture constitue la principale activité, source d'alimentation et de revenus des populations notamment des milieux ruraux et pour l'édification d'une civilisation viable, où nourrit convenablement les populations est devenu le sujet préoccupant des autorités politiques à divers niveaux, il est important de réfléchir sur les contraintes afférentes à l'adoption de la motorisation agricole (Amadou, 1982). C'est dans l'optique de contribuer aux multiples efforts consentir dans la motorisation agricole au Bénin que la thématique de cette recherche est intitulée «  Etude des contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo »  

Ce travail est structuré en trois chapitres: le premier chapitre présente le cadre théorique et la démarche méthodologique, le deuxième chapitre livre les déterminants, systèmes et moyens de production agricole et le troisième chapitre aborde les atouts et contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la Commune de Copargo.

CHAPITRE I :

CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Le premier chapitre du document aborde l'étude du cadre théorique et la démarche méthodologique.

1-1. Cadre théorique

Le cadre théorique s'intéresse à la problématique, les hypothèses, les définitions opérationnelles et la revue de littérature.

1-1.1. Problématique

L'étude des différents programmes agricoles en Afrique permet de mettre un accent sur la priorité offerte à l'agriculture. Elle occupe une place capitale dans la vie socio-économique des nations. C'est-à-dire qu'elle possède une place de choix tant par le nombre d'actifs qu'elle emploie que par sa contribution au PIB (Wokou, 2007). Au Bénin, l'agriculture tient une place de premier plan au sein de l'économie (Mama, 2011). Le Bénin comme beaucoup d'autres pays africains ont pris conscience de la poussée démographique et ont optés pour une politique de diversification et de motorisation de l'agriculture pour épargner leur population de la sous-alimentation. Pour réussir ce pari, la motorisation est un outil indispensable pour permettre le passage d'une « agriculture africaine de subsistance, incapable de nourrir convenablement la population » ; à une agriculture « moderne, commerciale, d'entreprise et productive ». S'inscrivant dans un contexte de développement durable avec l'avènement de la décentralisation dans notre pays où chaque commune doit prendre sa destinée en main, les autorités compétentes béninoises dans leur programme de société ont misé sur la motorisation agricole dans les différentes Communes (Mama et Tchanile 2010).

Les différents plans de développement du Bénin ont toujours considéré l'agriculture comme la base du développement. Selon les estimations de la Banque Mondiale, cette agriculture qui est la base de survie du Bénin, demeurera pour de longues années la principale source de croissance économique du pays. En effet, elle occupe un important nombre de la population active et assure une majeure partie des recettes d'exportation et contribue à la formation du PIB (Gibigaye, 2008). Les politiques existent dans le cadre du développement agricole et rural ; mais leur application réelle à la base en vue de sortir les paysans de leur situation de misère se fait toujours attendre (Etienne et Bassakpai, 2006). A l'heure où l'augmentation de la production agricole est la préoccupation première des pays ACP, la motorisation, longtemps négligée apparaît comme un des facteurs clés pour augmenter la productivité et mettre en valeur des terres encore inexploitées à condition d'être adaptée à la demande des agriculteurs et aux contraintes locales et d'être intégrée dans des stratégies globales, pas seulement technique(FAO et ONUDI,2008). Selon cette même source, l'accroissement vital de la production agricole dans les pays du sud passe entre autre par la mécanisation/motorisation. Les bailleurs et les gouvernements s'étaient détournés de la motorisation depuis les années 1970 à la suite de nombreux échecs d'introduction d'engins motorisés dans les campagnes africaines. Au moment où celles-ci se vident au profit des villes et où chaque agriculteur doit nourrir deux fois plus de bouches qu'il y a 30ans, elle redevient une solution incontournable. Dans leur rapport commun de 2008, des experts de la FAO et de l'ONUDI estiment que « pour que la motorisation de l'agriculture africaine donne des résultats, il est indispensable que tous les acteurs concernés, qu'ils soient agriculteurs, prestataires d'appui, planificateurs ou responsables politiques, l'appréhendent et l'accompagnent en agissant sur l'ensemble du système agricole dans une perspective de valorisation ». En Afrique, où seuls 22% des terres arables sont exploitées, la motorisation peut grandement contribuer à accroitre la superficie cultivée, les rendements et la qualité de la production vivrière, elle permet aux paysans d'intervenir plus rapidement et au bon moment, limitant ainsi les risques dans un contexte de changements climatiques (Vilgrain, 2008). Même si les résultats de près d'un demi-siècle d'actions en faveur de la mécanisation agricole en Afrique semblent faibles au regard des enjeux, le développement de la mécanisation apparait pourtant comme une nécessité pour favoriser le développement durable et autonome de l'agriculture africaine, mais elle ne se fera pas sans l'appui des pouvoirs publics en favorisant l'accès aux équipements ( www.lesechos.Fr). C'est ainsi que de nombreuses initiatives en matière du développement communautaire sont prises dans la nécessité de permettre aux populations de s'impliquer dans le processus de choix et de décisions stratégiques pour conquérir les bases du développement économique (FAO,2000). Au Bénin, le climat et la diversité des types de sols sont favorables à la diversification de la production agricole et permettent à la production locale de couvrir les besoins alimentaires de base, mais le constat montre que le pays continue d'importer une bonne partie de sa consommation en produit maraîchers des pays voisins tels que le Burkina-Faso et le Nigéria (MAEP, 2011). La Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP, 2011-2015) considère à juste titre le secteur agricole comme l'un des plus importants leviers de lutte contre la pauvreté. En effet, le secteur constitue la principale source de création de richesse. Plus de 60% des actifs masculins et 39% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole, ainsi la contribution du secteur au PIB est de l'ordre de 34,3%. Mais, en dépit des potentialités (disponibilités de terre cultivables et de main d'oeuvre, réseau hydrographique fourni etc....) dont dispose le secteur, il reste confronté à d'énormes difficultés marquées par : la forte dépendance des aléas climatiques, le nombre limité des exploitations de grandes tailles, le faible taux d'utilisation d'intrants spécifiques et d'équipements agricoles mécanisés adéquats. Pour FAO(2005), malgré les atouts physiques et socio-économiques dont dispose le Bénin, le secteur agricole est encore confronté à un faible taux d'utilisation d'équipement agricoles, à la non maitrise de l'eau et au mauvais état des pistes rurales, toutes choses qui rendent le secteur agricole peu compétitif. En effet, pour une superficie totale des terres agricoles disponibles estimées à plus de sept millions (7.000.000) d'hectares, à peine 20% sont exploitées et seulement 1% des emblavures est mécanisées. Ce résultat est obtenu surtout dans les départements cotonniers où il y a une forte concentration d'équipement de culture attelée et une introduction de la motorisation (tracteurs et motoculteurs) dans les CUMA. Pour rendre l'agriculture béninoise moins tributaire des aléas de toutes sortes, il est indispensable que des mesures idoines soient réellement prises pour la promotion d'équipement agricole. La réussite des actions de ce sous-secteur permettrait de créer un cadre incitatif pour faciliter l'implantation des entrepreneurs de type nouveau. Selon l'INSAE (2003), Kataki (2010) l'évolution des indicateurs démographiques montre que la population du Bénin recensée en 2002 qui était de 6769914 habitants aurait atteint 6982750 habitants en 2003 et passerait à 9232925 habitants en 2012 et 12997953 habitants en 2025, pour atteindre 18546394 habitants en 2042 sur une superficie de 114763Km2. Le foncier n'étant pas extensible, l'accroissement vital de la production agricole dans les pays du sud s'avère indispensable et passe entre autre par la motorisation qui désormais est considéré comme un des éléments incontournables pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, pour ce fait sa large diffusion exige de faire au préalable sauter certains verrous, en premier lieu l'insécurité foncière et le financement. C'est fort de cela que les Orientations Stratégiques pour le Développement du Bénin (2006-2011) et la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP 2007-2009), en considérant le secteur agricole comme un levier de lutte contre la pauvreté, impriment l'idée de la révolution verte qui va permettre au Bénin de devenir un pays d'économie agricole compétitive dans la sous-région ouest africaine.

Pour trouver des solutions aux différentes difficultés qui empêchent l'adoption de la motorisation agricole, les questions de recherche suivantes se posent :

-Les machines agricoles utilisées par les producteurs répondent-elles aux exigences des terres de la Commune?

-La Commune dispose-t-elle des centres de fabrications et montages de machines agricole ?

-Le niveau d'instruction des producteurs leur permet-il de se familiariser aisément aux machines agricoles ?

C'est dans le but de satisfaire les besoins alimentaires par l'apport de la motorisation agricole que le thème intitulé : « Etude des contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo »fait l'objet de notre étude.

Pour mener à bien cette étude les hypothèses suivantes ont été formulées :

1-1.2. Hypothèses de recherche

· les machines agricoles existantes ne répondent pas aux exigences des terres dans la Commune de Copargo ;

· la Commune de Copargo dispose des centres de fabrications et montages des machines agricoles ;

· il existe des stratégies pour motoriser l'agriculture dans la Commune de Copargo..

Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs de recherche suivants ont été fixés.

1-1.3. Objectifs

Ø Objectif global

Il consiste à déterminer les facteurs qui handicapent la motorisation agricole dans la commune de Copargo.

Ø Objectifs spécifiques

Spécifiquement il s'agit de :

· identifier les facteurs qui empêchent le bon développement de la motorisation agricole à Copargo ;

· évaluer les problèmes de l'adoption d'une agriculture motorisée dans la Commune ;

· proposer des stratégies pour réduire les contraintes liées à l'adoption d'une agriculture motorisée dans la Commune de Copargo.

1-1.4. Définitions opératoires

Les technologies mécaniques sont encore à un jeune stade de développement, comparées à d'autres disciplines contribuant à la production agricole. Il n'y a pas pour l'instant de consensus sur les concepts et les terminologies utilisées dans les essais, l'évaluation et le choix des matériels agricoles. Les concepts et définitions utilisées se proposent d'être relativement rigoureux mais faciles à comprendre.

-Machine : Appareil capable de réaliser certaines tâches, de remplir une fonction donnée (Petit Larousse, 2010).

Dans le cadre de notre travail, nous pouvons définir la machine comme un outil mécanique capable d'effectuer sous la conduite ou non d'un opérateur une ou plusieurs tâches spécifiques.

-Motorisation agricole : action de motoriser les moyens de cultures. C'est-à-dire munir une installation agricole d'un moteur à essence ou diesel (Petit Larousse, 2010).

D'après CIRAD, (1998) lamotorisation agricole englobe tout ce qui concerne l'emploi des moteurs pour effectuer les travaux agricoles :

-les tracteurs avec leurs équipements et les automoteurs ;

-les motoculteurs et autres engins spécialisés ;

-les moteurs pour entraîner les machines utilisées à poste fixe, ou portées à dos d'homme.

Dans le cadre de notre travail, nous pouvons définir la motorisation agricole comme : fille de la mécanisation agricole, qui est l'introduction et l'usage des instruments dotés de moteurs dans les activités de productions agricoles, allant du désherbage au moissonnement, dans le souci premier d'amoindrir les peines et les durs labeurs des producteurs. L'usage par exemple, d'un tracteur de marque MASSEY FERGUSSON de 80 chevaux dans les activités agricoles est qualifié de motorisation agricole.

-Mécanisation agricole : action de mécaniser l'agriculture qui est le fait d'introduire l'emploi des machines dans les moyens de cultures (Petit Larousse, 2010).

D'après PPMA (2007), les machines sont en général classées selon différentes grilles, par exemple : la source d'énergie qui les anime (manuelle, animale, moteur et autres), la complexité de la machine (outil, outil combiné, machine complexe), leur capacité théorique de travail (hectares par heure, tonnes par heure) et la fonction qui spécifie le type de travail exécuté (culture, semis, désherbage, pulvérisation, récolte etc.). Il est possible d'utiliser une combinaison de ces facteurs pour décrire une machine, par exemple « cultivateur à traction animale » l'usage de cette forme de combinaison dans l'agriculture est qualifié de mécanisation agricole.

Dans le cadre de notre étude la mécanisation agricole est l'usage d'équipements non doté de moteurs dans l'agriculture.

-Agriculture : activité économique ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits végétaux et animaux utiles à l'homme, en particuliers ceux qui sont destinés à son alimentation (Petit Larousse, 2010).

1-1.5. Revue de littérature

Plusieurs travaux scientifiques ont porté sur la motorisation agricole en Afrique en générale et le Bénin en particulier parmi ceux-ci nous avons :

Gibigayé, (2003) affirme que sur les sols gravillonnais qui sont peu structurés, il faut des engins qui pulvérisent moins la terre que les disques, et évitent la casse. Selon une expérience effectuée en Côte d'Ivoire, sur les sols gravillonnais qui sont compactes et dont la mise en valeur implique un temps de travail élevé, l'utilisation de la charrue à soc ou du chisel est recommandée : la charrue la plus efficace contre l'enherbement, mais les deux outils décompactent le sol en profondeur. D'après cette expérience, le travail superficiel aux disques (cas des CUMA) a un effet négatif sur les productions du riz et du cotonnier, inférieur de 10 % à la culture attelée. Sur un sol argilo-sableux, un travail profond à la charrue à soc augmente nettement le rendement (27 % pour le coton, 17 % pour le riz). La motorisation agricole est indispensable aujourd'hui en début de 21èm siècle car l'attraction animale ne peut dépasser 1 / 4 ha par jour et par paire de boeufs. Or avec un tracteur on peut atteindre 6 ha dans les mêmes conditions ce qui permet de respecter le calendrier agronomique car l'agriculture Béninoise est essentiellement pluviale. La motorisation permet donc d'accroître la production par augmentation des superficies cultivées, rend possible le mise en culture des zones nouvelles, difficiles voire impossibles à cultivées manuellement ou par traction animale. Par sa puissance, elle permet de réaliser des opérations culturales d'intensification ou plus généralement la gestion de la fertilité du sol, on peut citer : le broyage des résidus des récoltes et leur enfouissement ainsi que l'épandage de la fumure organique (Gnanhoui et Kanhonou, 2001).

Gbeffe, (2011) affirme que les actions après l'indépendance au vue du succès des expériences menées par les missions de l'ouémé, le gouvernement du Dahomey à solliciter en 1965 et obtenu du PNUD le financement conjoint pour la réalisation d'un projet rizicole dénommé, « Projet-Ouémé » ce projet prévu pour durer deux ans (1970 - 1972) devrait assister le Dahomey pour l'aménagement des plans 1800 ha pour la riziculture et établissement des plans d'aménagement de 1200 ha supplémentaires. Il avait aussi pour mission de former les paysans locaux et les vulgarisations aux techniques rizicoles.

Le potentiel de croissance économique de l'Afrique en général et du Bénin en particulier dépend largement du secteur de l'agriculture. En conséquence, tous les modèles de développement devraient accorder une place de choix au secteur agricole considéré comme moteur de croissance économique (Gibigaye, 2008).

Le Bénin à l'instar des autres pays de l'Afrique de l'ouest a consenti d'énormes ressources pour augmenter la production nationale dans le but de couvrir la consommation intérieure et d'exporter le riz produit localement, en vue des devises importantes pour la nation (Adégbola, 2005). Malgré cela, le secteur agricole reste confiner dans une situation qui ne présage guère de lendemains meilleurs. Pourtant, le développement socio-économique des régions intertropicales du monde est étroitement lié à la capacité des pays concernés à promouvoir le secteur agricole qui demeure le secteur le plus important en raison de la part des populations nationales qu'il mobilise, de la part des ressources qu'il assure à l'économie nationale et du caractère renouvelable de celle-ci (Aho et Kossou, 1997). Or, les dernières décennies témoignent du rôle croissant que joue la motorisation agricole dans le développement et même dans le suivie de toutes les entreprises. Les différentes études ont montré qu'aucune recherche n'est menée sur la motorisation agricole dans la commune de Copargo. Toutefois, il est question d'étudier les contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans cette Commune.

1.2- Démarche méthodologique

L'étude est réalisée suivant une démarche méthodologique qui s'articule autour de trois points à savoir : la collecte des données, le traitement des données recueillies et l'analyse des résultats.

1.2-1-Collecte des données

1.2-1.1- Recherche documentaire

Beaucoup d'ouvrages et rapports de publication des travaux de recherche ont été consultés dans plusieurs centres de documentation comme l'indique le tableau 1 ci-dessous.

Tableau I : Synthèse sur la documentation

Centre de documentation/Bibliothèques

Nature du document

Type d'informations recueillies

Bibliothèque de la FSA (BIDOC)

Mémoires, Thèses, Rapports et Articles

Informations, générales et données relative à la filière arachide

Bibliothèque centrale de l'UAC

Livres, Mémoires, Thèses

Information à caractère méthodologiques

Centre de documentation de la FLASH

Mémoire, Thèses, Livres.

Informations générales et à caractère méthodologique

SCDA Copargo

Livres et Rapports

Données relatives aux statistiques agricoles

Centre de documentation de la Commune de Copargo

Livres, PDC  Rapports cahiers d'information

Données relatives à la filière et au développement local de la commune

INSAE

Livres, Cahier d'information, Atlas Monographiques

Information sur les données démographiques de la commune

LAMS

Livres et Mémoires

Données relatives à la production de l'arachide

IITA

Livres, et Rapports

Informations générales sur les légumineuses

FAO

Livres

Information générale

Source : Enquête de terrain, septembre 2014

1.2.1.2- Travaux de terrain

· Techniques et outils de collecte

Cette étape sensible de la recherche nécessite l'usage d'un certain nombre d'outils et des techniques de collecte des données.

ü Techniques de collecte des données

Dans le souci de recueillir le maximum de données, d'informations fiables, plusieurs techniques ont été utilisées. Il s'agit de :

-l'observation directe qui consiste à chercher et à identifier sur le terrain des informations réelles liées au thème. Elle est faite à travers les visites des champs, les unités de transformations ; et les unités des fabricants locaux des outils agricoles

-les entretiens non structurés : ces entretiens ont surtout été en direction des personnes ressources du milieu, les chefs de villages, et portent particulièrement sur le milieu physique, la généralité sur la motorisation, la place de la motorisation dans l'agriculture. Cela a permis d'identifier les informations à rechercher et à approfondir sur le terrain et de définir les stratégies de collecte des données ;

-des entretiens structurés conduits de façon systématique à l'aide de guide d'entretien adressés aux producteurs, agents du SCDA, aux unités de transformation, aux ONG et autorités communales. Comme l'indique la photo 1 ci-après :

Photo 1 : Entretien avec un producteur à Singré

Prise de vue : Moumouni, septembre, 2014.

La photo1 montre un producteur et sa famille qui se prêtent à notre questionnaire. L'analyse de la photo1 révèle que certains producteurs pour réduire le coût lié aux travaux champêtres (désherbage, labour, semi) font recoure à la main d'oeuvre familiale surtout que celle-ci est majoritairement jeune et essentiellement agricole

ü Outils de collectes

Ils sont essentiellement constitués de:

-questionnaires élaborés et adressés aux paysans, aux institutions intervenant dans le domaine de l'agriculture ;

-guides d'entretien qui ont facilité l'entretien avec les personnes cibles (autorités communales, agents du SCDA) et aux responsables intervenant dans l'agriculture ;

-grille d'observation qui nous a permis de noter les observations faites sur le terrain ;

-un appareil photo numérique qui a servi à la prise des vues des faits instantanés pour l'illustration ;

-un Global Positioning System (GPS) qui a servi de prendre avec précision les coordonnées géographiques de la commune ;

-une carte géographique pour identifier les grandes localités de production dans la commune.

1.3-Données utilisées

Les données recueillies sont aussi bien qualitatives que quantitatives. Elles se résument comme suit :

- les statistiques agricoles relatives à l'évolution des superficies emblavées, des rendements agricoles. Elles ont été collectées dans le SCDA de la Commune de Copargo ;

- les données démographiques à l'INSAE ;

- les informations socio-économiques et géographiques sur les acteurs, procédures et processus de motorisation.

1.4 - Echantillonnage

La Commune de Copargo compte 4 arrondissements à savoir : Copargo centre, Pabégou, Singré, Anandana l'enquête a eu lieu dans tous les arrondissements. Les villages ou quartiers parcourus pour l'enquête remplissent les conditions suivantes :

-l'existence des terres cultivables,

-l'importance des activités agricoles ;

-l'utilisation des matériels agricoles ;

-l'existence d'une pluviométrie favorable.

Le nombre de personnes  enquêtées est égal à 175 ménages.

 Il est  réparti proportionnellement entre les quatre (04) arrondissements en fonction de la taille de la population par village.

Tableau II: Structure de l'échantillonnage

Arrondissements

Villages / quartiers

Nombre de ménages

Echantillons enquêtés

Copargo centre

Koukoulbendi

136

12

Passabia

453

36

Pabégou

Pabégou

442

31

Tchakléro I

137

14

Singré

Taho

275

21

Singré

475

35

 

Parkoutè

198

Anandana

15

Setrah

141

11

Total

8

2257

175

Source : INSAE, 2013 et enquête de terrainjuillet 2013.

L'échantillon est constitué de 175 chefs de ménages producteurs agricoles et 15 personnes ressources à savoir les chefs de villages, les agents de la SCDA Copargo, les autorités communales et les ONG(s).La taille de l'échantillon fait 190 personnes

1.5- Traitement des données et analyse des résultats

Cette phase comprend le dépouillement des données brutes et la synthèse des données. Les questionnaires et le guide d'observation ont été traités manuellement et codifiés avant d'être traités par l'ordinateur. Les informations ainsi obtenues ont été arrangées et ont permis de réaliser les figures et des cartes à l'aide des Logiciels Excel et Arcveiw 2, 3.

La dernière phase est la saisie et l'analyse des données. Après le dépouillement et la détermination des différents pourcentages, les données sont analysées. Les résultats sont évalués à l'aide du Modèle d'analyse de SWOT (Strengths-Weakensse-Opportunites-Threats en anglais ou Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces en français).

CHAPITRE II

DETERMINANTS, SYSTEMES ET MOYENS DE PRODUCTION AGRICOLE

Ce chapitre décrit les facteurs biophysiques (la présentation du milieu physique, les conditions climatiques, l'hydrographie et la formation pédologique) et humains favorables à l'agriculture dans la Commune de Copargo.

2-1. Présentation du milieu physique et humain

La présentation du milieu physique aborder à la fois les données climatiques, les données biophysiques.

2.1.1-Situation géographique de la Commune :

La Commune de Copargo est située entre 9°40'50'' et 10°4'31'' de latitude nord et entre 1°20' et 1°45' de longitude est, elle s'étend sur une superficie de 876 Km2 et fait partie des quatre Communes du département de la Donga. Copargo, chef-lieu de la Commune, est située à environ 510Km de Cotonou (capitale économique du Bénin). La Commune est limitée au nord par la commune de Natitingou et de Kouandé, au sud et à l'est par les Communes de Djougou et de Ouaké et à l'ouest par la République du Togo (figure1)

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Copargo

2.1.2 Milieu physique

Ø Conditions climatiques favorables à l'agriculture

La Commune de la Copargo située dans le domaine tropical humide, est caractérisée par un climat de type soudano-guinéen nuancé par le relief atacorien avec deux saisons. Une sèche allant de mi-octobre à mi-avril suivit d'une pluvieuse couvrant la période de mi-avril à mi-octobre (ASECNA, 2010). Les mois d'Août et de septembre sont généralement les plus arrosés dans l'année. D'après Yabi (2009), ce type de climat constitue à peu près une nuance médiane entre le genre subéquatorial plus pluvieux avec quatre saisons et le type tropical sec avec deux saisons fort contrastées(figure 2).


Figure 2 : Variation pluviométrique de la Commune de Copargo de 2004-2013

Source : ASECNA, 2013

Les précipitations varient entre 800 mm et 1300mm et peuvent atteindre voire excéder la hauteur remarquable de 1492 mm. Ceci dénote le caractère aléatoire des précipitations dans l'ensemble de la commune. La quantité remarquable des pluies, facteur sans lequel aucune activité agricole n'est possible constitue un atout indéniable pour l'agriculture dans la Commune de Copargo.

2.1.2-1. Relief et pédologie de la Commune de Copargo

Le relief de la Commune appartient à un ensemble caractérisé par la dominance de la chaine de l'Atacora. Le chaînon Tanéka à un sommet qui avoisine une hauteur de 654 m. le reste du territoire est constitué de vastes plaines boisées alternées de vallons et de cuvettes. Selon Adam et Boko (1993), Kataki (2010), Les types de sols rencontrés dans la Commune de Copargo ont les mêmes caractéristiques que ceux des autres Communes du département de la Donga. Il s'agit en l'occurrence des sols ferrugineux tropicaux lessivés non concrétionnés et indurés, sols légers à faible capacité de rétention d'eau qui couvrent surtout les arrondissements d'Anandana et de Singré. A ce type de sol s'ajoutent les sols ferralitiques rencontrés aux pieds des sommets. Il s'agit des sols reconnus perméables. Ils sont jugés assez résistants à l'érosion non seulement en raison de leurs perméabilités mais aussi grâce à leurs cohésions dues à la présence d'argile. La vitesse d'infiltration varie suivant la pente, la teneur en argile dans les horizons et le couvert végétal. Il existe également quelques rares sols à tendance hydromorphe, ce sont les sols dont l'évolution est en rapport avec la présence quasi permanente de l'eau (l'eau de remontée de la nappe phréatique et l'eau de ruissellement). Il s'agit des sols hydromorphes moyennement organiques, humides à gley, non salés reposant sur un matériau alluvial lagunaire. De teintes sombres, ils supportent une végétation hydrophile. Pour Djafarou (2007), et Kataki (2010), l'excès d'eau dans ses sols s'exprime par un engorgement permanant de surface ou de profondeur. Tous ces sols ont besoin d'importants apports en matières organique pour la reconstruction de la couche humifère sur les parcelles mises en culture. Par ailleurs, il faut ajouter à la faible fertilité des sols la mauvaise exploitation par les agriculteurs. Ce qui entraine un rapide appauvrissement de ses sols conduisant ainsi à un déplacement permanant des agriculteurs vers d'autres terres aux moyens de défrichement permanant (figure 3)

Figure 3 : Formation pédologique de la Commune de Copargo

2.1.2.2- Hydrographie

La Commune est traversée et arrosée par plusieurs cours d'eau sur environ 54 km dont un fleuve et trois sources. Les plus importants sont le fleuve Ouémé, le Yari, le Gbangbaré, le Pabégou, le Baana, le Sanguigui, le Sountchoulou,le Danêgou, le Sounêgou, le N'kouéma et le Makouloukou. Tous ces cours d'eau ont des écoulements saisonniers sauf l'Ouémé qui coule en permanence vers l'Océan atlantique. Ces différents cours d'eau favorisent les activités agricoles(Kataki, 2010).

La figure ci-après montre les différents cours d'eau de la Commune

Figure 4 : Hydrographie de la Commune de Copargo

2.1.2.3- Végétation

La végétation est constituée de savanes arborées et herbeuses qui caractérisent la zone. Les principales espèces arbustives sont : le Karité, le Néré, les manguiers et le Cailcédrat qui se trouve un peu partout. Il y existe une forêt classée d'une superficie de 1 091 ha et des forêts sacrées, conservées sur le plan traditionnel pour divers usages, notamment pour conjurer les mauvais sorts (CENATEL, 2004).

2-1.3. Présentation du cadre humain

Selon l'INSAE (2002), la population de la Commune de Copargo est de 50820 habitants contre 35 665 habitants en 1992 soit un accroissement de 5,65 %. La population féminine est estimée à 25285 et les hommes à 25538. La commune est peuplée en majorité des Yom-lokpa qui représentent 83 % de la population et 7,2 % de Peulhs. On y rencontre également les autres groupes socio-ethniques : les Haoussa (1,4 %), les Dendi (1 %), les Otamari (1 %). Le reste de la population est constituée des Bariba, Bonfalé, Fon, Yoruba etc. les religions pratiquées par les populations de la Commune sont : les religions traditionnelles (70 %), l'Islam (18 %), le Christianisme (8 %). Des résultats des RGPH2 et RGPH3, le taux d'accroissement annuel de la population est de 3,33 % et sa densité est passée de 21 habitants au km2 en 1992 à 31 habitants au Km2 en 2002. Selon les résultats provisoires de l'INSAE (2013), la population de la Commune est passée de 50820 habitants en 2002 à 70938 habitants en 2013. La population féminine est estimée à 35398 habitants et celle masculine à 35549 habitants. Comme on peut s'y attendre cette population est inégalement répartie sur le territoire. Elle est plus forte autour du chef-lieu de la Commune et des autres grosses agglomérations. La figure 5 ci-dessous montre l'évolution de la Commune de Copargo.

Figure 5: Evolution de la population de Copargo de 1979 à 2013.

Source : INSAE 2002 et 2013.

L'analyse de la figure 5 ci-dessus montre que la Commune de Copargo a connu une croissance démographique ces dernières années. En 2002 la population était à 50820 habitants, puis est passée rapidement à 70938 habitants en 2013. En 10 ans la Commune de Copargo a connu une croissance de sa population d'environ 20118 habitants. Ceci s'explique par les mouvements migratoires, le croît naturel, l'amélioration des soins de santé à la base, et l'analphabétisme. Cette population ira de croissance en croissance, et si les outils de la production agricole restent rudimentaires, les indicateurs sociaux indiqueront l'omniprésence de l'insécurité alimentaire et la persistance de la pauvreté dans la Commune de Copargo.

2-2. Systèmes et moyens de productions

2-2.1. Systèmes de production

Le cultivateur qui a acquis une certaine expérience et les observations faites sur plusieurs générations, a appris, dans une large mesure, à adapter ces méthodes de cultures à l'utilisation du terrain de son milieu. Les pratiques itinérantes ou discontinues sont encore, répandues et pratiquées par les producteurs. (Gibigaye, 2008). Dans la Commune les techniques de production débutent parl'abatage des arbres si ceux-ci existent (planche1-a) et le défrichage (planche 1-b). Les défriches sont parfois laissé pourris sur place pour servir de fumures, cette pratique est adoptée par 33% des ménages enquêtés. 54 % adoptent encore la pratique itinérante sur brûlis (planche 1-c). Les producteurs dans une proportion de 13% selon leur expérience, pratiquent la rotation des deux méthodes précitées pour le maintien des capacités productives des sols. Il faut signaler que pour l'ensemble de la Commune les pratiques culturales les plus répandues sont la culture itinérante sur brulis avec jachère. Les terres longtemps cultivées par les producteurs sont abandonnées du fait de leurs faibles productivités. L'agriculteur se lance dans la recherche des terres encore plus fertile, une fois ces terres trouvées, il défriche et brûle les herbes et les arbres. La technique itinérante sur brûlis en même temps qu'elle nettoie la parcelle, elle la dote des substances minérales contenues dans la cendre des herbes et arbres brûlées. Au terme de ses préalables s'en suit la réalisation des buttes pour la culture des tubercules d'igname. Les terres rencontrées sont propices à plusieurs types de cultures, mais le système cultural est à base de grosses buttes à cause de la prédominance de la culture de l'igname (planche 1-d). Les outils utilisés pour ses différents travaux champêtres sont pour la plus par du temps archaïques (houe, daba, hache, coupe-coupe). Pour tirer plus de profit sur les terres cultivées, le paysan pratique la culture associative sur celles-ci. Les spéculations mises en commun sont : maïs, sorgho. Après une période de 5 à 7 ans sur cette parcelle, le paysan l'abandonne pour 2 à 4 ans au profit d'autres terres avant d'y revenir. Avec la croissance démographique que connait la Commune et le risque de l'insécurité alimentaire qui plane sur Copargo la durée de la jachère passe de 1 à 3 ans au maximum.

La planche 1 présente les systèmes de productions dans la Commune.

(a)

(b)

(d)

(c)

Planche 1 : Abatage (a), défrichage (b), brûlis (c) et réalisation des buttes (d)

Prise de vue : Gnonhoué septembre, 2014.

La planche1 ci-dessus montre en (a) une pratique d'abatage à Singré, en (b) le défrichage d'un espace à Singré, en (c) une pratique de brûlis à Anandana et en (d) une illustration de la réalisation des buttes à Pabégou. Il ressort de l'analyse de la planche que l'agriculture dans la Commune de Copargo est largement tributaire des techniques aratoires.

2-2.Moyens de production

Plusieurs moyens sont utilisés dans le domaine agricole. Il s'agit entre autres des moyens techniques, la terre, et les moyens financiers :

Ø Les moyens techniques

Les principaux équipements agricoles sont encore la houe, le coupe-coupe et la daba. La culture attelée y est introduite et jusqu' en fin 2003, la Commune dispose seulement de 208 pairs de boeufs, 180 charrues, 168 butteurs, 51 canadiens et 2 herses. Ces investissements insignifiants pour propulser l'agriculture ont pu être placés grâce à la culture du coton. Leurs taux de croissance très variables dépendent surtout de l'accessibilité au crédit d'équipement et à l'engouement de la production du coton. Bien avant la mesure gouvernementale qui vise à moderniser l'agriculture, la Commune avait quelques machines vétustes abandonnées dans l'enceinte de la mairie et au CARDER (planche2). Il existe également des machines appartenant à des groupements de producteurs comme celle du groupement « Elèssonessi » basé à Anandana. La planche2 ci-dessous présente quelques photos des machines rencontrées.

Planche 2 : Quelques machines agricoles

Prise de vue : Gnonhoué septembre, 2014.

De l'analyse de la planche 2, il ressort que la politique gouvernementale de la mécanisation agricole démarrée en 2006 au Bénin à travers l'ADMA s'est fait remarquer à partir de 2007 dans la Commune. Copargo a été doté de machines agricoles de marque MARSSEY FERGUSON et accessoires. L'introduction de la technique attelée et les essais de motorisation de l'agriculture deviennent donc une réalité dans la Commune. Cette pratique qui utilise des tracteurs et des outils performants est plus ou moins observée dans la Commune, mais pour l'instant plus de la moitié des ménages agricoles ayant fait l'objet de notre enquête n'utilise pas cette technique bien qu'ils aient un avis très favorable quant à la modernisation de l'agriculture. Cette situation est liée à leurs difficultés financières à s'équiper à titre individuel en matériels agricoles modernes. Les différentes machines rencontrées dans la commune sont réparties comme l'indique la carte ci-après :

Figure 6 : Répartition des équipements motorisés dans la Commune de Copargo

Il ressort de la carte ci-dessus la figure synthèse suivante :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 7 : Proportion des équipements motorisés dans la Commune de Copargo

Les différents équipements motorisés rencontrés sur l'ensemble de la Commune sont : Décortiqueuses du riz (3), Moto-pompes (35), Malaxeuses de noix (2) et Tracteurs (5). L'analyse des figures 6 et 7 montre que la répartition des équipements motorisés dans la Commune de Copargo est faite de façon disparate. En effet, à Copargo-centre on a 2 Décortiqueuses, 9 motopompes, 2 Malaxeuses, et 4 Tracteurs. A Pabégou on enregistre 6 Motopompes, à Anandana on a 1 Décortiqueuse et 13 Moto-pompes par contre à Singré on 7 Moto-pompes et 1 Tracteur. On remarque que Copargo-centre dispose plus d'équipements motorisés par rapport aux autres arrondissements de la Commune, ceci pour la simple raison qu'il est le centre de la vulgarisation des orientations en matière de promotion agricole.

Ø Mode d'accès à la terre dans la Commune

Dans la Commune les terres s'acquièrent par héritage, don, emprunt ou achat. La figure ci-après montre les proportions des différents modes d'acquisition des terres dans la Commune de Copargo.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 8: Proportion des différents modes d'acquisition des terres à Copargo

Source : Enquête de terrain Septembre, 2014

ü L'héritage est le premier mode d'acquisition des terres dans la Commune dans une proportion de 42,08 %.

ü Le don 28, 92 % c'est le deuxième mode d'acquisition des terres. Avec le phénomène de l'urbanisation et la pression démographique, ce mode disparait et les autorités font recours aux textes qui régissent la gestion foncière.

ü Les emprunts représentent 18, 20 % des proportions. Les bénéficiaires des terres empruntées jouissent pour une certaine périodedu droit d'usage. Tout comme le don, ce mode de fait valoir n'est plus chose courante dans la Commune.

ü L'achat avec 10, 8 % est un mode d'accès des terres qui occupe la dernière position. Avec l'engouement des populations à construire l'acquisition des terres est désormais monétarisée. Selon les populations enquêtées l'achat des terres est en vogue ces dernières années et les terres coûtent chères dans les quartiers les plus urbanisés de Copargo centre comme Zongo et Kparacouna.

Ø Moyens financiers

Les activités agricoles nécessitent le financement des différentes étapes de la chaine de production. Il s'agit du coût des intrants, du coût de la main d'oeuvre et du coût de location des machines. En dehors des producteurs de coton et quelques riziculteurs qui bénéficient des semences et de l'engrais de la part du SCDA et des soutiens techniques et financiers de certaines structures comme FAFA, PADA et PSAAB, la majorité des producteurs (69, 78 %) font recours à des crédits formels pour financer leurs activités (CLCAM, SIA N'SON, DONGA WOMEN et CESCA). Certains producteurs sont contraints de mettre en garantie leurs biens pour obtenir des prêts auprès des riches particuliers.

CHAPITRE III

ATOUTS ET CONTRAINTES LIES A L'ADOPTION DE LA MOTORISATION AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE COPARGO

Le troisième chapitre aborde les atouts, les contraintes et suggestions pour la bonne marche de l'agriculture dans la commune.

3-1. Atouts de la motorisation

De grands espoirs sont mis dans la motorisation agricole qui devient progressivement le principal mot d'ordre de développement rural. Il est encore possible d'avancer quelques autres raisons favorables à l'introduction de la motorisation agricole.

-Sur le plan technique :

La motorisation diminue la peine du paysan en le soulageant des gros travaux, ce qui rend son travail plus humain et lui donne la possibilité de mieux se consacrer aux travaux d'entretiens. En améliorant les conditions de vie, cette innovation permet de freiner l'exode rural et les migrations de la savane vers la forêt. Le défrichement à l'avantage d'être exécuté totalement et rapidement ce qui permet de respecter le calendrier cultural. Le résultat premier de la motorisation est bien de faire diminuer les temps de travaux par unité de surface, donc d'augmenter les surfaces des superficies cultivées (17173ha entre 2010-2011 à 19649ha entre 2014-2015)

-Sur le plan socio-démographique:

La population de Copargo est majoritairement jeune et essentiellement agricole, ce qui constitue une main d'oeuvre pour l'agriculture. La scolarisation des enfants surtout celle des filles est une préoccupation de l'autorité centrale, pour cette raison l'Etat a pourvu la Commune d'infrastructures scolaires. Les données collectées à la Circonscription Scolaire révèlent que la Commune dispose de 58 écoles primaires avec un effectif de 7830 écoliers dont 3355 filles en 2005-2006. Au niveau secondaire, en dehors des collèges d'enseignement généraux privés la Commun dispose d'un collège d'enseignement général public par arrondissement. Il faut aussi noter l'existence de deux centres de promotion rurale dont un à Pabégou et le second à Anandana. Cette volonté politique qui vise à promouvoir le système éducatif n'est pas sans impact sur l'agriculture. Elle engendre la rareté et la cherté de la main d'oeuvre, surtout que le taux de scolarisation dans la Commune ne cesse de croître, ce qui contraint les agriculteurs à faire recours à la motorisation des pratiques agricoles.

-Au plan politico-économique :

Comme atouts donnant une pousse à la modernisation de l'agriculture on peut noter entre autres : le redressement opéré par l'Etat Béninois ces dernières années dans la filière coton et la place de choix qu'occupent les produits exportés par le Bénin sur le marché international (coton fibre, coton graine, noix d'acajou, du karité), La volonté de l'administration centrale à sécuriser les terres à travers l'introduction à

L'Assemblée d'une loi sécurisant l'accès au foncier. La motorisation participe au changement du système de production, ce qui par ricochet permet de maximiser les intérêts au terme de la vente des produits issus de la récolte.

L'utilisation des machines profite plus aux producteurs ; ceci s'explique par le tableau III suivant :

Tableau III : Evaluation du coût de la production motorisée par rapport au coût de la production manuelle

 

Temps d'exécution rudimentaire / ha /j

Temps d'exécution par les engins / ha /j

Nbres de pers

ha / j

Coût

(FCFA)

Nbre de tracteurs

ha / j

Coût / subv / ha (FCFA)

Prest privée/ ha (FCFA)

Prest Mairie / ha (FCFA)

Labour

30

1

30000

1

4

13000

40000

30000/35000

Premier sarclage

20

1

13000

-

-

-

10000

-

Deuxième sarclage

15

1

10000

-

-

-

10000

-

Brûlis

2

1

5000

-

-

-

5000

-

Défrichement

5

1

8000

1

4

3000

5000

4000

Semence

10

1

16000

-

-

-

10000

-

Engrais

10

1

30000

-

-

-

30000

-

Total

-

-

112000

-

-

 

110000

-

Source : enquête de terrain, septembre 2014.

Nbre de pers = Nombre de personne, ha / j =hectare par jour, Subv / ha = subvention par hectare, Prest = prestation.

La motorisation de l'agriculture est bénéfique pour les exploitants agricoles. De l'analyse du tableau il ressort que la motorisation de l'agriculture est bénéfique pour les exploitants agricoles. En effet, un tracteur labour par jour 4 ha à 40000 FCFA par un privé, et à 13000 FCFA si l'activité est subventionnée et 30000 ou 35000 FCFA par la Mairie en fonction du type de sol. Par contre, avec les outils rudimentaires il faut 30 personnes pour labourer un ha par jour à 30000 FCFA. Les producteurs enquêtés ont conscience de l'importance de la motorisation de l'agriculture mais, soulignent que son acquisition est contraignante.

A la lumière des raisons ci-dessus énumérées, il est incontestable d'infirmer que la motorisation est un élément très important dans le développement d'un pays. Mais son adoption fait face à d'énormes contraintes qu'il convient de maitriser.

3-2. Contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo

Le développement de la motorisation passe par l'élaboration d'une stratégie nationale cohérente et rationnelle à court, à moyen et à long terme, intégrant les différents aspects de tous processus de motorisation ( technique, économique, juridique, institutionnelle, politique et social) et associant dans son élaboration et son opérationnalisation tous les partenaires ayant une relation directe ou indirecte avec ce secteur. Tel n'est pas le cas puisqu'il ressort de l'enquête du terrain et des informations mises à disposition par le MAEP et les structures locales que le degré de motorisation agricole est hypothéqué par plusieurs difficultés dans les domaines suivants :

3-2.1. Contraintes d'ordre physique

L'agriculture dans la Commune de Copargo utilise les pratiques rudimentaires dont la culture itinérante sur brûlis, qui laisse jonchés dans le sol certaines souches solidement enracinées. Cette pratique demeure néfaste à la motorisation, car les souches d'arbres encore dans le sol engendrent la destruction des pneux des engins agricoles. Elle provoque aussi la destruction des talons de la charrue, des barres et chaines d'attelage, des brides de fixation de certaines pièces et des disques ainsi que le roulement des charrues. Contrairement à la traction animale, les tracteurs ne peuvent se satisfaire d'un essouchage partiel sous peine de détérioration rapide. C'est pourquoi l'utilisation des tracteurs concerne principalement les savanes herbeuses, les fonds de vallées et les plaines inondables dépourvues de souches. Au cas contraire, un travail préliminaire d'essouchage doit être réalisé. Si tel n'est pas le cas, les tracteurs au cours du labour se buttent contre les souches et subissent des pannes techniques.

Photo 2 : Réparation d'un motoculteur à Anandana

Prise de vue : Gnonhoué septembre, 2014

La photo 2 montre un homme en pleine réparation d'un motoculteur à Anandana. De l'analyse de cette photo, il ressort que la technique itinérante sur brûlis est l'une des causes qui freinent la motorisation agricole dans la Commune de Copargo. Elle est la preuve vivante de l'une des causes des nombreuses pannes fréquentes dont font face les agriculteurs, ce qui engendre des dépenses supplémentaires pour la réparation des machines détériorées et ceci par le biais d'un prestataire privé très prisé.

3-2.2. Contraintes socio-économiques

La compétence du personnel chargé d'utiliser et de gérer les matériels aussi coûteux souffre d'insuffisance tant quantitative que qualitative. Ces techniciens ont le plus souvent reçu une formation générale en génie rural (aménagement, construction et machinisme). Quel que soit la volonté et la motivation de ces agents et sans tenir compte du manque de moyens dont ils font état, ils ne peuvent pas répondre aux besoins techniques à la fois en aménagement, en culture attelée et en motorisation.L'insuffisance de leur formation se traduit par une mauvaise utilisation pénalisant la qualité du travail, le rendement et la durée de vie de la machine. Finalement, elle génère un coût de fonctionnement exagérément élevé et une diminution des recettes.

3-2.3. Contraintes techniques

L'inexistence des pièces de rechange sur le marché béninois oblige les propriétaires de tracteurs à aller vers les pays voisins comme Ghana et le Nigéria pour s'en procurer en cas de besoins ce qui revient plus chère et retarde aussi la réparation de leurs machines. La multiplicité des marques et modèles, le manque des centres d'entretien et de réparation de qualité pénalisent le recours à la motorisation. Il existe aussi le problème de manque de service après-vente de qualité et l'absence des mesures d'exonération fiscale à l'importation des pièces détachées et du matériel agricole.

3-2.4. Contraintes financières

Le financement de la motorisation est relevé comme une contrainte majeure et prioritaire. L'éloignement des services financiers des bénéficiaires, les formalités d'accès aux crédits très contraignantes pour les producteurs déjà analphabètes, la limitation de crédits à certaines activités et à certains groupes, le déséquilibre dans la répartition des crédits entre les filières, l'insuffisance de connaissance du secteur agricole par les institutions de financements, les difficultés de payement des crédits contractés et le surendettement des producteurs montrent que le marché financier agricole est encore animé par d'énormes difficultés qui accables les producteurs.

Le tableau suivant illustre les conditions d'accès aux crédits dans la commune.

TableauIV : Différentes institutions de micro finance et les conditions d'accès aux crédits dans la Commune de Copargo.

Arrondissements

Structures

Conditions d'accès

 

Fonctionnelles

N/Fonctionnelles

Copargo centre

CLCAM,

SIA N'SON

CESCA

DONGA WOMEN

-CLCAM : compte sur livret, une part sociale, 2 photos d'identité, 2 témoins, garantie matérielle et financière une photo complète du demandeur et de ces témoins et certificat de résidence.

SIA N'SON : carte d'identité légalisée ou LEPI ou possession d'Etat, 4 photos pour la présidente et trois pour les autres membres (crédits réservés uniquement aux groupements féminins)

CESCA : avoir un compte CESCA, une carte d'identité, acte de naissance, 4 photos, une attestation du CQ pour ceux qui n'ont pas de pièce juridique, prêt accordé 3mois après l'ouverture du compte

Anandana

-

ASF

-

Pabegou

-

ASF

-

Singré

-

-

-

Source : Enquête de terrain Septembre, 2014.

NB : N/ Fonctionnelles= non fonctionnelles

Le tableau IV fait le point des structures financières présentes dans la commune. Nous avons dénombré six structures financières, dont trois fonctionnelles pour toute la Communeet concentrée dans l'arrondissement central ce qui crée un problème de proximité, d'où une dépense supplémentaire aux producteurs. L'analyse de ce tableau montre une disparité dans la répartition des structures qui ont toutes des conditions d'octroi de crédits pénibles auxquelles s'ajoutent des taux de remboursement trop élevés 8 % et 10 % pour certaines. L'enquête révèle que la mairie dans son budget ne prévoit que 1 % pour le volet motorisation agricole. Toute chose qui n'est pas de nature à promouvoir la filière.

3-3. Suggestions pour une motorisation réussie dans la commune de Copargo

La Commune de Copargo dispose de beaucoup de potentialités agricoles (terre-homme-eau). Il est donc évident que la motorisation de ce secteur d'activité soulage les populations parce qu'elle favorise le redressement de l'économie voir l'amélioration des conditions de vie et aussi l'allègement de leurs peines lors des travaux champêtres. C'est donc pour pallier aux contraintes qui freinent l'essor de cette technique culturale que nous jugeons nécessaire de faire certaines suggestions aux différents acteurs ( Etat, autorités communales et producteurs) intervenant dans la chaîne de production agricole. Les suggestions sont les suivantes :

Ø En direction de l'Etat

- Faire de la motorisation agricole une priorité, des priorités ;

- Encourager la création des CUMA ;

-Réduire ou supprimer les frais de douanes sur les matières premières et les pièces importées destinées à la fabrication de matériel agricole au niveau local ;

- Créer un Fond de Garantie auprès des institutions financières de notre pays afin de leur permettre d'octroyer aux producteurs le crédit nécessaire à l'acquisition des matériels et machines agricoles;

- Rapprocher les services financiers des bénéficiaires et supprimer les formalités d'accès aux crédits trop contraignantes ;

-Créer un cadre de concertation entre les différents acteurs du domaine (Etat, ONG(s), Organisation Paysanne et autres) ;

-Suivre, tester, expérimenter et évaluer les matériels fabriqués localement en vue de leur amélioration, de leur homologation et de leur vulgarisation ;

- Rassembler les normes de travail pour chaque catégorie de matériel en rapport avec les différents types de sols et procéder aux études technico-économique subséquentes y compris les études d'impact environnementales ;

-Organiser au moins une fois par an, une foire d'exposition des matériels locaux ;

- Evaluer les besoins en matériel de production et de transformation des produits agricoles, et mettre à jour annuellement la base de données sur ce matériel ;

- Recenser les fabricants locaux de matériels et équipements agricoles ;

-Appuyer les entreprises locales existantes par le développement de l'expertise locale en matière de mécanisation agricole ;

-Définir et mettre en oeuvre en liaison avec les services concernés les programmes de formation des utilisateurs de matériels agricoles et les artisans locaux ;

-Mettre en place des mécanismes participatifs permettant d'assurer une répartition équitable et une gestion efficace des dons en équipements et matériels agricoles ;

- Assurer une formation spécifique des artisans dans le domaine de la maintenance des équipements agricoles ;

- Financer les recherches dans le domaine de la mécanisation agricole ;

-Normaliser le matériel et adopter le plus petit nombre possible de modèles et marques ;

-Définir les normes de la formation ; le cahier de charge que doit remplir une entité publique ou privée pour exercer la fonction de formation initiale, opérationnelle ou continue.

Ø En direction des autorités communales

-Prendre en compte le volet mécanisation dans l'élaboration du budget de la Commune ;

- S'impliquer dans la mise en place des organisations des producteurs dans le but de l'utilisation en commun des matériels agricoles.

Ø En direction des organisateurs des producteurs (SCDA)

- Généraliser l'organisation des producteurs en vue de l'utilisation en commun des machines et matériels agricoles ;

-Assurer la formation technique, le suivie des producteurs et la vulgarisation des technologies.

Ø En direction des institutions financières

-Revoir à la baisse le taux d'intérêt encore à deux chiffres sur les prêts accordés aux producteurs ;

-Développer un partenariat plus accrue entre les banques et les institutions de micro-finances ;

-Déconcentrer au mieux le système bancaire ;

-Mettre au point des mécanismes plus alléchants pour s'insérer dans le circuit de financement de la motorisation agricole ;

-Mettre en place un comité restreint chargé d'étudier avec l'association professionnelle des banques, les voies et moyens pour la création des départements spécialisés à vocation agricole et l'adoption des procédures bancaires à la demande du secteur agricole.

Analyse des résultats selon SWOT

L'utilisation de la méthode d'analyse de SWOT pour cette activé de recherche dans la Commune de Copargo a permis de réaliser la figure ci-après :

-Composantes pédologiques : aptitudes du sol aux activités agricoles

-Paramètres climatiques : la précipitation répond aux exigences de l'agriculture dans la commune

-Population majoritairement jeune 

-Existence de terres cultivables

SWOT

FORCES

FAIBLESSES

-Faible utilisation des machines --Faible compétence des tractoristes

-Faibles moyens financiers : manque de structure de micros finances dans lesarrondissements

OPPORTUNITES

-Installation du SCDA à Copargo : le suivit des producteurs est garantit -Existence de quelques structures de financement : pour faciliter l'accès aux financements des producteurs

MENACES

-Structure de finances concentrées dans Copargo centre

-Inadaptation des engins aux sols

-Incompétence des tractoristes

Inexistence des centres de maintenances

Figure 9 : Modèle SWOT appliqué à l'analyse des résultats.

L'installation d'une structure de suivi agricole qui est SCDA dans la Commune de Copargo est une opportunité pour promouvoir la motorisation agricole. La Commune dispose d'une potentialité importante pour la modernisation de l'agriculture. L'agriculture rencontre certaines menaces avec son outillage plus rudimentaires, le manque de moyens financiers, incompétence des tractoristes, absence d'un centre de maintenance et l'inadaptation des engins aux sols ne favorisent pas la motorisation agricole dans la Commune. Toutefois on note quelques opportunités : l'installation de la SDCA dans la Commune et l'existence de structures de financements.

CONCLUSION

Au Bénin, l'agriculture demeure un secteur important au plan économique et social. Elle porte tous les espoirs d'un véritable décollage. Mais elle doit être repensée par les acteurs du monde agricole. Si le Bénin aspire devenu une nation basée sur l'agriculture avec l'utilisation des moyens et techniques agricoles pourrait-on vraiment contourner les contraintes liées à l'adoption de ces innovations ?

Cette interrogation est aussi valable pour la commune de Copargo. Les multiples difficultés peuvent être surmontées si les autorités en charge des questions agricoles procèdent à la formation des producteurs sur les méthodes d'adaptions des contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole

L'étude de la motorisation agricole dans la commune de Copargo révèle que la commune regorge de nombreuses potentialités favorables à l'agriculture. Au terme de cette étude, il ressort que le financement de l'agriculture est la principale contrainte qui entrave la modernisation de ce secteur d'activité. L'utilisation des machines agricoles bien que partielle a permis le semis a bonne date, l'augmentation des productions agricoles. C'est le souhait ardent des producteurs qui espèrent voir par l'introduction de la motorisation agricole, l'assouplissement de leurs peines.

Cependant, la motorisation agricole vue comme une panacée pour l'agriculture n'a pas comblée l'attente des producteurs. Malgré la politique de motorisation agricole enclenchée au Bénin, de nombreuses difficultés entravent son adoption et obligent les producteurs à fait recoure à la méthode rudimentaire. La généralisation de la motorisation exige le choix d'une politique dont la réussite dépend en grande partie du financement.

La motorisation agricole dans Copargo est d'une nécessité capitale. Bien qu'ayant connu une phase introductive dans la commune, force est de constater au terme de nos recherches qu'elle est entravée par plusieurs facteurs. Mais les atouts qu'offre son adoption ne peuvent laisser indifférent quiconque veut embrasser cette entreprise. Les contraintes qui s'opposent à l'introduction de la motorisation dans cette commune sont surmontables car il existe pour chacune d'elle une solution adéquate pour permettre la motorisation de l'agriculture. Il faut également rappeler que les procédures de choix du matériel agricole, la suppression des taxes sur l'importation du matériel agricole, la formation des agents en charge de la motorisation sont indispensables pour la réussite de la motorisation agricole dans la commune de Copargo. Du fait que les populations s'intéressent à la motorisation agricole mais que leurs faible pouvoir d'achat les empêchent de s'en procurer, les élus locaux, les producteurs agricoles, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers en commun accord avec l'autorité centrale doivent mener des actions concrètes en vued'intéresser les producteurs à l'adoption et à l'usage des équipements motorisés. Au nombre des perspectives perçues comme indispensables pour encourager les producteurs à s'équiper en machines agricoles figurent : la nécessité de préciser les conditions générales pour que le recours à la motorisation soit intéressant, la prise en compte de l'environnement technico-économique des équipements disponibles et de la compétence des utilisateurs, des mesures précises en matière de politique agricole sur les équipements et les produits, des moyens et infrastructures d'entretien et de maintenance permettant l'utilisation et lareproductibilité de cette motorisation, et enfin des programmes de formations.

Au termede notre soutenance il nous parait judicieux de poursuivre nos études afin d'acquérir les compétences nécessaires pouvant nous permettre d'organiser des séances de sensibilisation à l'endroit des producteurs pour mieux s'adapter à l'usage des machines agricoles.

BIBLIOGRAPHIE

- Adégbola et al, (2005) : Impact l'importation du riz sur la productivité et la rentabilité de la production nationale au Bénin, communication à l'atelier régional de l'ADRAO 12 p.

- Aho N. et kossou D. (1997) : Précis d'agriculture tropicale. Bases et élements d'application. Les éditions du flamboyant. Cotonou. 464 p.

- AlexendreVilgrain (2008) : La mécanisation de l'agriculture en Afrique : Véritable enjeux de développement. 299 p.

- Amadou (1982) : Aux sources du future 208 p.

- Banque Mondiale (1992) : Rapport sur la sécurité alimentaire au bénin. 14 p.

- CIRAD (1998) : La motorisation dans les cultures tropicales. Ouvrage coordonné par Roland Pirot.351p.

- Etienne V. et Bassakpai S. (2006) : Politique agricole et stratégie des ONG(s) pour le devéloppement local dans la commune de Bassila. Mémoire de maîtrise deUAC / FLASH / DGAT, 152 p.

- FAO (2000) : Politiques et stratégies générales du secteur agricole et rural. BEN / 09 /004 ,75 p.

- FAO et ONUDI (2008) : Rapport sur la mécanisation de l'agriculture en Afrique, 230 p.

- Gbeffe (2011) : Contribution Socio-Economique de la mécanisation agricole : Cas des communes de Dangbo et de Sakété. Mémoire de maîtrise de géographie, UAC / FLASH, 68 p.

- Gibigaye (2003) : Impact socio-économique et environnemental de l'introduction des nouvelles technologies agricoles dans le monde rural au Bénin cas des CUMA de Bembèrèkè, mémoire de DEA, UAC/FLASH, 74p.

- Gibigaye (2008) : La diffusion des innovations agricoles dans le Borgou et l'Alibori cas des Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole(CUMA), Thèse de Doctorat unique, FLASH/UAC, 243 p.

- Gnanhoui et Kanhonou (2001) : La motorisation agricole dans la sous-préfecture de GOGOUNOU : Contraintes et approches de solutions. Mémoire de DEAT / LAMS, 50p.

- INSAE (2002) : Troisième recensement générale de la population et de l'habitat de février 2002, résultats provisoires Cotonou, Bénin.

- Larousse (2010) : Petit dictionnaire de poche.

- MAEP (2011) : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin, 162 p.

- Mama et Tchanile (2010) : Analyse comparée de la rentabilité de la mécanisation agricole autres formes de production végétale, mémoire de maîtrise en économie, UAC/FASEG, 92 p.

- Mama D. (2011) : Production cotonnière et développement local dans la Commune de Sinendé. Mémoire de maîtrise, UAC/FLASH / DGAT, 90 p.

- Monographie de Copargo, AFRIQUE CONSEIL, Mars 2006, 48p.

- PNUD (2001) : Rapport national sur le développement humain au Bénin : Le développement et les défis de la décentralisation. 13 p.

- PPMA (2007) : Grandes orientations de la stratégie nationale de promotion de la mécanisation agricole, 13 p.

- Wokou G. (2007) : Production agricole à Ouinhi : Importance socio- économique et environnementale. Mémoire de maîtrise de géographie, UAC / FLASH, 86 p.

SITE WEB

www.lesechos.Fr : 20/12/15 à 16h10

Liste des photos

Photo 1 : Entretien avec un producteur à Singré..............................

Photo 2 : Réparation d'un motoculteur à Anandana.........................

Liste des planches

Planche 1 : Abatage (a), défrichage (b), brûlis (c) et réalisation des butte(d)..............................................................................

Planche 2 : Quelques machines agricoles.................................... 

Liste des tableaux

Tableau I : Synthèse sur la documentation...................................

Tableau II : Structure de l'échantillonnage...................................

Tableau III : Evaluation du coût de la production motorisée par rapport au coût de la production manuelle..............................................

Tableau IV : Différentes institutions de micro-finance et les conditions d'accès aux prêts dans la commune de Copargo..............................

Liste des figures

Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Copargo............

Figure 2 : Variation pluviométrique de la Commune de Copargo 2004-2013.................................................................................

Figure 3 : Formation pédologique de la Commune de Copargo................................................................................................

Figure 4 : Hydrographie de la Commune de Copargo.......................

Figure 5 : Evolution de la population de Copargo de 1979 à 2013........

Figure 6 : Répartition des équipements motorisés dans la Commune de Copargo.............................................................................

Figure 7 : Proportion des équipements motorisés dans la Commune de Copargo.............................................................................

Figure 8 : Proportion des différents modes d'acquisition des terres à Copargo.............................................................................

Figure 9: Modèle de SWOT appliqué à l'analyse des résultats............

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ANNEXES

Guide d'enquête

Ce questionnaire est établit dans le cadre des travaux de recherche sur l'étude des contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo.

Il a pour but d'avoir une bonne connaissance de la motorisation agricole dans la commune de Copargo.

ANNEXE 1

Groupe cible : producteurs

1-Depuis quand pratiquez-vous l'agriculture ?

 

2-Quels sont les modes d'obtention des terres cultivées ?

Héritage

achat

Don

Autres (à préciser)

 
 
 
 

3- Quels sont les outils agricoles que vous utilisez ?

rudimentaires

Machine

-houe

-Coupe-coupe

-hache

-et autres (à préciser)

-herse à dents en Z

-tracteurs

Pourquoi ?

Pourquoi ?

4- Depuis quand votre agriculture à été motorisée ?

 

5-Quelles sont les superficies emblavées et les rendements par hectare pour les deux types de cultures ?

Agriculture rudimentaire

Agriculture motorisée

 
 

6-Quels sont les types (modèles et marques) de machine que vous utilisez ?

 

7- Les sols sont- ils favorables à la motorisation ?

 

8- Quels sont les modes d'acquisition des machines ?

Achat

don

héritage

Autres (à préciser)

 
 
 
 

9-Quels sont les avantages et les difficultés liés à l'utilisation des machines ?

avantages

 

difficultés

 

10- Bénéficiez- vous du soutien de certaines structures compétentes ?

Oui

Non

Si oui lesquelles ?

11- Les structures sont installées dans la commune où celles voisines ?

12- Quels sont les modes d'assistance que vous obtenez ?

 

ANNEXE 2

Groupe cible : Structures gouvernementales en charge de l'agriculture

1-Disposez-vous des unités de fabrication de machine agricole dans la commune ?

Oui

Non

Lesquelles ?

Comment procurez- vous les machines et les pièces de rechanges ?

 
 

2- Avez-vous des agents spécialisés dans la réparation et le montage des machines agricoles ?

 

3-Existe-t- il un service après-vente ?

 

4-Quels sont les critères pour le choix des machines ?

 

5- Organisez- vous des modules de formation à l'endroit des producteurs ?

Oui

Non

Si oui quelle est la périodicité ?

Si non pourquoi ?

 
 

6- Les autorités compétentes dans leur politique agricoles ont-elles dotées la commune des machines ?

Oui

Non

Si oui combien ?

 

ANNEXE 3

Groupe cible : Structures Non Gouvernementales (ONG(s))

1-Quels sont domaines dans lesquels vous intervenez ?

Agriculture

finance

élevage

commerce

Autres ( à préciser)

 
 
 
 
 

2-Quelle action menez-vous à l'endroit du monde paysan ?

 

3-Recevez-vous des subventions de l'Etat ?

Oui

Non

Si oui lesquelles ?

4-Quels sont les critères pour bénéficier de votre appui ?

 

5-Quel est le taux de remboursement des prêts ?

 

6- Quelle est l'échéance du terme ?

 

ANNEXE 4

Groupe cible : Autorités communales

1-Quelle est la part budgétaire pour la motorisation agricole dans la commune ?

 

2- La mairie s'implique- t-elle dans l'organisation des groupements agricoles ?

 

Table des matières

Sommaire...............................................................................

Dédicace ...............................................................................

Sigles et acronymes............................................................... ....

Remerciements........................................................................

Résumé  / Abstract....................................................................

Introduction ...........................................................................

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

1.1- Cadre théorique...................................................................

1.1.1- Problématique..................................................................

1.1.2- Hypothèses de recherches.....................................................

1.1.3- Objectifs de recherches........................................................

1.1.4- Définitions opératoire.........................................................

1.1.5- Revue de littérature................................................................

1.2-Démarche méthodologique......................................................

1.2.1- Collecte des données...........................................................

1.2.1.1- Recherche documentaire....................................................

1.2.1.2- Travaux de terrain............................................................

1. 3- Données utilisées................................................................

1.4- Echantillonnage................................................................ . .

1.5- Traitement des données et analyse des résultats...........................

CHAPITRE II : DETERMINANTS, SYSTEMES ET MOYENS DE PRODUCTION AGRICOLE

2.1-Présentation du milieu physique et humain....................................

2.1.1- Situation géographique de la Commune de Copargo......................

2.1.2- Milieu physique................................................................

2.1.2.1-Relief et pédologie............................................................

2.1.2.2- Hydrographie.................................................................

2.1.2.3- Végétation.....................................................................

2.1.3- Présentation du cadre humain................................................

2.2- Système et moyens de productions.............................................

2.2.1- Systèmes de productions......................................................

2.2.2-Moyens de productions.........................................................

CHAPITRE III : ATOUTS ET CONTRAINTES LIEES A L'ADOPTION DE LA MOTORISATION AGRICOLE DANS LA COMMUNE DE COPARGO

3.1- Atouts de la motorisation........................................................

3.2- Contraintes liées à l'adoption de la motorisation agricole dans la commune de Copargo.................................................................

3.2.1- Contraintes d'ordre physique................................................

3.2.2-Contraintes d'ordre socio-économique.......................................

3.2.3- Contraintes techniques....................................................... .

3.2.4- Contraintes financières........................................................

3.3- Suggestions pour une motorisation agricole réussie dans la commune de Copargo..............................................................................

Conclusion..............................................................................

Bibliographie............................................................................

Liste des photos........................................................................

Liste des planches................................................... ..................

Liste des figures........................................................................

Liste des tableaux............................................................... ......

Annexe..................................................................................

Table des matières.....................................................................

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand