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Les déterminants de l’efficacité de la politique monétaire en république démocratique du Congo .


par Jean bosco KAOMBA MUTUNDA
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies en sciences économiques 2015
  

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II.2. ANALYSE DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC

Parmi les problèmes posés à la République démocratique du Congo aujourd'hui, comme à tous les autres pays en développement, figure celui de réduire l'écart qui sépare son niveau de vie de celui des pays développés. Pour y arriver, il faut inévitablement accroître les moyens internes et externes en vue de financer les investissements. L'investissement en tant que créateur de revenu, est le principal moteur de l'activité économique. Il suppose un arbitrage constant entre le temps présent et futur.

En effet, l'histoire de la politique monétaire de la RDC depuis 1990 est jalonnée de plusieurs événements négatifs qui sont la cause d'un désastre total: c'est le cas des grèves régulières, de l'insécurité généralisée et de la crise politique qui a brisé l'essor des secteurs productifs. D'où l'émergence d'un climat défavorable à la croissance et d'une méfiance des partenaires économiques étrangers vis-à-vis du pays. La fuite des capitaux redevient certaine dans un environnement de conflit, Le recul des investissements étant estimé à 13% en 1990(BCC, 2000). Les années 1990 inaugurent le début de la profonde dégradation de la situation économique et financière de la RDC avec un taux de croissance négatif de -4,3%, le revenu par tête d'habitant étant tombé à 191$ avec une hyperinflation de nature déstabilisante à

23 Banque centrale du Congo Comité de politique monétaire, Kinshasa République Démocratique du Congo : Communiqué Annuel sur la politique Monétaire (2015-2016) : le comité de politique monétaire a tenue ce vendredi 13 janvier 2017 au siège de la banque centrale du Congo sa 12ème Réunion ordinaire de l'année 2016 sous la présence de Monsieur Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO, gouverneur de la centrale du Congo.

24 Banque centrale du Congo Comité de politique monétaire, Kinshasa République Démocratique du Congo : Communiqué Annuel sur la politique Monétaire (2017-2018) : le comité de politique monétaire a tenue ce vendredi 13 janvier 2017 au siège de la banque centrale du Congo sa 12ème Réunion ordinaire de l'année 2016 sous la présence de Monsieur Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO, gouverneur de la centrale du Congo

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quatre chiffres, le déficit chronique des finances publiques couvert par des avances de la Banque Centrale laisse présager une monnaie congolaise sans valeur sur le marché de change, sans pouvoir d'achat malgré les réformes monétaires multiples qu'a connues notre pays. L'effritement du pouvoir d'achat ou mieux la dépréciation monétaire pour cause d'accroissement des liquidités intérieures a inexorablement détérioré le signe monétaire congolais. En bref, les années 1990 marquent le début de la confrontation de l'économie congolaise aux déséquilibres, à l'aggravation de l'endettement, à la corruption sans précédent, et à la crise politique liée à la naissance brusque du courant de la démocratie et du multipartisme (FMI, 2004). Une gestion économique et budgétaire laxiste a caractérisé ce début de la période de transition et de la gestion prédatrice du pays. Classée à cette même période à la 6ème position en matière de corruption de la planète, la RDC, par la persistance de la pauvreté et la fin des relations avec la communauté financière internationale était plongée dans le chaos. La manifestation croissante de la « corruption endémique » dans en RDC a poussé la Banque Mondiale et le FMI à suspendre leur aide et plusieurs interventions bilatérales.

II.1.1. Politique monétaire et taux de change

a) Monnaie

Sur le plan monétaire, les années 90 inaugurent l'ouverture de la spirale inflationniste avec une moyenne annuelle de 2300,7% et un sommet de 9.795,4% en 1994, contrairement dans les autres pays moins avancés dont la moyenne se situe à 286,7%. Cette hyperinflation enregistrée durant la décennie 90 a été la conséquence d'une politique monétaire expansionniste occasionnée par une mauvaise gestion des finances publiques, avec un déficit public chronique couvert par la planche à billets (FMI, 2001). Le taux de change du franc congolais s'était déprécié de 77,5%, et l'écart entre le cours parallèle et le cours officiel était passé de 33,3% à 233,3% entre fin décembre 1998 et fin octobre 1999. Durant cette période (1990-1996), la situation monétaire a été caractérisée par une progression extrêmement rapide de stock de monnaie, BCC (2003). Les disponibilités monétaires étant supérieures à la quasi monnaie. Les disponibilités monétaires comprennent les pièces en circulation (monnaie divisionnaire), les billets en circulation ou monnaie fiduciaire et les dépôts à vue ou monnaie scripturale. L'examen de l'évolution des composantes de la masse monétaire révèle que la circulation fiduciaire hors banque occupe une part très élevée dans l'ensemble et varie entre 70% et 80% de la masse monétaire. Comparés aux dépôts à terme, les dépôts à vue occupent à peu près 96%. La décennie 2000 était favorable suite à l'application de beaucoup de mesures de libéralisation de marchés monétaire et financier

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b) Evolution du taux d'inflation et du taux de change

La décennie 90 est la période la plus sombre et la plus désastreuse en matière du taux d'inflation. Cette période, caractérisée par des forts déficits budgétaires est marquée par une forte instabilité politique, bref une destruction du tissu économique qui a ramené le taux d'inflation à quatre chiffres. Le processus démocratique amorcé en 1990 par le régime de la deuxième République s'est fait accompagner d'une gestion budgétaire laxiste consacrant la monétisation du déficit budgétaire (MWANIA, 2013). Plusieurs efforts entrepris sous forme de différentes réformes monétaires non réussies ont contribué à amplifier l'hyperinflation. Entre 1990 et 1994, le taux est passé de 264,9% à 9796,9%, soit une moyenne annuelle de 5030,9%. La persistance de l'hyperinflation a eu des répercussions négatives sur l'activité économique dans l'ensemble, et sur le mécanisme de financement dans le système bancaire. L'inflation qui a débuté en RDC en 1990, a vu son taux annuel passer subitement de 264,9% en 1990 à 3642% en 1991; de 2989,6 % en 1992 à 4851,7% en 1993 et en 1994, il a atteint un sommet de 9796,9%. Les prix intérieurs ont connu une hausse fulgurante, et parallèlement à cela, le taux de change a connu une dépréciation accélérée par l'expansion excessive des liquidités dans l'économie congolaise. Les années 2000 ont connu une amélioration par l'entremise de programmes d'interventions du FMI et de la Banque Mondiale.

On sait voir à travers la lecture de la conjoncture, l'évolution désastreuse de la monnaie congolaise, qui n'a cessé de se déprécier par rapport au dollar américain. La monnaie congolaise connait sans cesse une dépréciation et même la production qui était censée soutenir sa valeur est restée faible par rapport à l'évolution de la masse monétaire, ce qui exposait la monnaie de la RDC à une instabilité.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry