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Les déterminants de l’efficacité de la politique monétaire en république démocratique du Congo .


par Jean bosco KAOMBA MUTUNDA
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies en sciences économiques 2015
  

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I.3. ANALYSE DE LA STABILITÉ DU MULTIPLICATEUR MONÉTAIRE

L'analyse du multiplicateur monétaire explique quel est le montant de la masse monétaire pouvant être distribué par les banques à partir de la base monétaire. Dans le cadre de cette étude, elle sera dérivée à partir de la formule ci-dessous :

(7)

Ou

M : représente la masse monétaire au sens large et MBC désigne la monnaie banque centrale.

Les agrégats pris en compte pour l'estimation du multiplicateur monétaire sont la masse monétaire sans provisions et dépôts en devises ainsi que la base monétaire au sens strict.

L'évolution au cours du temps du multiplicateur monétaire illustré comme suit :

Figure n°28 :

1.25

1.20

1.15

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

MULTIPLICATEUR

Il ressort du tableau ci-dessous que le processus n'est pas explosif (coefficient inférieur à 1) pour la période sous analyse, en raison de l'ampleur du coefficient de la variable décalée en annexe tableau n°3.

139

Figure n°29 :

03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

-.04

-.08

-.12

.12

.08

.04

.00

R_MULTIPLICATEUR

L'analyse de la volatilité de résidu du multiplicateur reflète le caractère instable de la variable sous analyse. L'analyse du résidu révèle un caractère stationnaire et par conséquent, une stabilité de la variable résiduelle. Toutefois, quoique le résidu révèle un caractère stationnaire, il est clairement révélé que les fluctuations du multiplicateur sont assez importantes au cours des 3 dernières années.

Figure n° : 30

1.25

1.20

1.15

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

MULTIPLICATEUR

Means by Season

by Season

Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec

Toutefois, les variations saisonnières ont eu un comportement assez stable.

Deuxièmement, le caractère surliquide des banques commerciales fait que ces dernières ne recourent pas aux refinancements auprès de la Banque Centrale. Cette situation fait que les

140

I.4. ANALYSE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE CONGOLAISE

Le processus de transmission de la politique monétaire est entendu comme le mécanisme par lequel les effets des variations du taux directeur de la Banque Centrale se font sentir dans toute l'économie et jusque sur le taux d'inflation. Il s'agit d'un processus complexe et il existe un élément d'incertitude quant au moment où cette influence s'exerce et quant à l'importance relative de certaines relations d'influence (l'ampleur de l'impact).

Prenant en compte la particularité de la République Démocratique du Congo, cette étude s'est focalisée sur l'analyse de l'influence du taux d'intérêt directeur de la Banque Centrale du Congo sur l'inflation (saisie par l'Indice des Prix à la Consommation), le taux débiteur des banques et le taux de change indicatif.

Pour parvenir à une réponse appropriée à nos hypothèses, l'approche économétrique basée sur un modèle VAR était utilisée. L'analyse des causalités ainsi que des réponses impulsionnelles ont permis une meilleure compréhension de certains phénomènes (voir la tableau n°... en annexe).

I.4.1. Analyses des résultats

Les résultats obtenus sont intéressants et traduisent la réalité de l'économie congolaise. En effet, la variation du taux directeur agit significativement sur l'inflation (au seuil de 5 %) et sur le taux débiteur des banques commerciales (au seuil de 10 %). En dépit de cette influence, son ampleur reste très faible (les coefficients s'établissent à 0.014948 et à 0.056934, respectivement pour l'inflation et pour le taux débiteur).

Cependant, les variations du taux de change indicatif ne sont nullement influencées par le taux directeur de la Banque Centrale (t-statistique égale à 1.31729). Les comportements de ces variables face à l'action de la politique monétaire se justifient pour des raisons suivantes :

Premièrement, cette situation s'explique par la dollarisation de l'économie congolaise laquelle réduit l'efficacité des instruments de la politique monétaire. Ainsi, les besoins de financement des banques sont exprimés en devises.

141

variations du taux directeur ne se traduisent pas directement et de façon significative sur le taux d'intérêt débiteur des banques.

Troisièmement, la stabilité du taux de change observé en République Démocratique du Congo est beaucoup plus attribuée aux actions de politique de change qu'à la politique monétaire. En effet, le taux de change étant un canal important de transmission des actions de l'Institut d'Emission sur l'inflation (coefficient = 0.288254 et t-statistique = 4.23513), la Banque Centrale intervient directement sur le marché de change en tant qu'acquéreur ou offreur des devises en cas des chocs importants sur le cours de change afin de prévenir toute perturbation de la stabilité des prix (objectif final de la politique monétaire).

Il convient de relever également le fait que les variations de la masse monétaire sans provision et dépôts en devises n'impactent pas sur le niveau général des prix (t-statistique = 1.16377).

Ces résultats confirment le fait que la Banque Centrale du Congo dispose d'un dispositif de prévision ponctuelle de la liquidité. En effet, de manière ponctuelle (hebdomadaire), la Banque Centrale procède par la prévision du niveau de liquidité compatible au niveau de l'inflation attendu. En cas de dépassement ou d'insuffisance de la base monétaire, elle actionne son instrument Bons BCC afin de réguler la liquidité.

? Analyse des réponses impulsionnelles de l'inflation suite aux chocs sur le taux directeur

Comme l'indique le Graphique 1 ci-dessous, les effets de la variation du taux directeur sur l'inflation sont ressentis immédiatement sur les prix, et son influence est permanente. Mais, au regard des résultats d'estimation obtenus ci-haut, ce caractère permanent n'inquiète pas la stabilité conjoncturelle des prix du fait de la faiblesse de l'ampleur de l'influence de la variation du taux directeur sur l'inflation (coefficient = 0.014948).

Ce caractère permanent est également traduit par le fait que pour un choc positif perçu sur le taux directeur, on observe une réaction instantanée de l'inflation dès le premier mois, et les effets persistent jusqu'à plus de 36 mois qui suivent.

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DISCUSSION DES RESULTATS

Les résultats apparaissent intéressants et montrent l'existence d'une relation stable autour de deux phases. A savoir le court terme et le long terme.

- S'agissant du court terme : La dépréciation du taux d'échange influe négativement sur les encaisses réelles en RD. Congo. Cette influence significative se justifie dans un environnement économique marqué par la dollarisation et dans un contexte de régime de change flottant.

- En ce qui concerne le long terme : la relation entre la demande des encaisses réelles, les revenus réels et les autres variables du coût d'opportunité de la demande de monnaie est équivoque. Les différents tests de diagnostic à la lumière de la valeur statistique conjointe du khi-carré indiquent une probabilité limite de 47,5% qui est supérieur au seuil de significativité de 5,0%.

Par ailleurs un accroissement de 1% du revenu réel impact positivement les encaisses réelles de 4,6%. L'élasticité de M2 par rapport au revenu réel est supérieure à l'unité (4,6). Ce constat dans le modèle de long terme, traduit à la fois une croissance plus importante de la masse monétaire par rapport au revenu est une prévalence du sous-développement du secteur financier dans l'économie congolaise.

Ceci va à l'encontre des résultats de ROMER (2009) qui souligne d'une politique monétaire restrictive déprime l'activité économique ; de SARR et DINGUI (2010) qui montrent que les impulsions monétaires sont transmissent à la sphère réelle par le taux débiteur des banques. Mais ces résultats vont dans le même sens que ceux de King (2010), qui aboutit à l'existence d'une corrélation entre la croissance de la quantité de monnaie et l'inflation et l'inexistence d'un lien entre la croissance monétaire et la croissance du produit réel.

- En outre la variation du taux directeur agit significativement sur l'inflation (au seuil de 5%) et sur le taux débiteur des banques commerciales (au seuil de 10%). En dépit de cette influence sont ampleur reste très faible (les coefficients s'établissent à 0,014948 et à 0,056934, respectivement pour l'inflation et pour le taux débiteur).

Ce résultat rejoint ceux de DEBOISSIEU (2012) et NUBUKPO (2012), selon eux, le canal du crédit n'est en général pas indépendant du canal du taux d'intérêt et tous les deux jouent dans le même sens pour renforcer l'impact de la politique monétaire, une modification du taux d'intérêt directeur engendre une variation des taux bancaires qui influe sur la demande des biens.

143

- A l'inverse les variations du taux de change indicatif ne sont nullement influencées par

le taux directeur de la banque centrale du Congo (t - statistique égale à 1,31729).

Cette indication rejoint les études de BYNOE (2004) DORNOBUSH (1995) et MUNDEL (1962), pour eux la politique monétaire devient mécaniquement expansionniste provoque une démarcation entre le taux d'intérêt et le taux de change. Cette situation conditionne la relance de la production et la variation du taux de change.

Ce qui précède nous conduit à dire que la relation théorique entre la politique monétaire et le secteur réel (inflation) soutenue par la théorie quantitative de la monnaie et la relation empirique confirmée par nos prédécesseurs aux niveaux de la revue de la littérature et nos résultats existe.

Et comme FREDMAN (1950), nos résultats nous conduisent également à dire que les déterminants de la politique monétaire congolaise sont inefficaces, seul le canal du taux de change influe sur le secteur réel. Cette situation s'explique par la forte dollarisation qui caractérise l'économie nationale obligeant ainsi les opérateurs économiques à exprimer leurs besoins en devises, et ceux-ci nous amène à déduire la thèse selon laquelle le canal du taux de change demeure aux jours d'aujourd'hui le déterminant le plus efficace de la politique monétaire congolaise au détriment des autres canaux (canal du taux d'intérêt et canal du taux de crédit des banques commerciales).

144

RECOMMANDATIONS POUR LA MISE EN OEUVRE D'UN REGIME DE POLITIQUE MONETAIRE EFFICACE A MOYEN ET LONG TERMES

1. Recommandations des politiques

La politique monétaire congolaise s'avère impérieuse à réformer ou à adapter en tenant compte de l'environnement économique tant national qu'international.

Aussi, d'autres mutations sont observées au niveau de la structure de liquidité bancaire et certaines réformes en cours ainsi que les élections présidentielles et législatives à l'horizon 2016 sont nécessaires pour intégrer dans les cadres analytique et opérationnel de la politique. Car, depuis 2012, le pays a amorcé le processus de la dé-dollarisation de l'économie, fixant dans sa matrice de surveillance les paiements des obligations fiscales et non fiscales en franc congolais quelle que soit la nature des matières imposables. D'autres perspectives doivent être pris en compte, telles que la mise en place des marchés financiers et des guichets de refinancement à moyen et long termes ainsi que la vision de l'émergence à l'horizon 203085.

i. Des objectifs, instruments et stratégies

Le cadre analytique de politique monétaire actuel s'avère nécessaire à adapter dans la mesure où les effets de la crise financière internationale survenue au début du deuxième semestre de l'exercice 2008, ainsi que les changements importants que connaît le pays sur les plans monétaire ont révélés d'autres informations pertinentes pour se prémunir aux éventuels déséquilibres. Cela est de même avec le cadre opérationnel en vigueur qui s'avère la révision.

Les recommandations principales qui suivent sont nécessaires à livrer pour améliorer la conduite de la politique monétaire à moyen et long termes.

S'agissant du cadre analytique de la politique monétaire, il y a lieu de formuler certaines recommandations ci-après :

? L'autorité monétaire devait se proposer un autre objectif prudentiel, en plus de la stabilité du niveau général des prix moyens des biens et services. Autrement dit, la politique monétaire menée par la BCC devait se donner les objectifs finaux tels que la stabilité des prix et la stabilité financière. Les raisons sont nettement établies sur les

85Au fait, il est indiqué que les réformes envisagées ou mises en place en RDC requièrent des nouvelles perspectives des politiques macroéconomiques, plus particulièrement la politique monétaire et la politique budgétaire. Par exemple, la dé-dollarisation de l'économie entrevoit notamment une nouvelle structure de liquidité et un changement des comportements des détenteurs et utilisateurs de la monnaie nationale.

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effets de la crise financière internationale récente. Malgré l'inflation américaine à un chiffre enregistrée en 2008, la crise financière n'a pas attendue pour se déclencher. Depuis cet événement, les économistes aujourd'hui se sont rendus compte de la pertinence des couples politique monétaire-politique macro prudentielle ;

? Il conviendrait de maintenir le cadre du ciblage monétaire en renforçant les mesures de la dé-dollarisation de l'économie nationale dans le souci notamment de réduire les coûts de transaction de la monnaie locale par rapport à la devise étrangère, le dollar, et d'améliorer l'efficacité des canaux de transmission des impulsions monétaires;

? Pour plus d'efficacité de la politique monétaire, la Banque Centrale doit élaborer un cadre de pilotage à moyen terme, lequel permettra de surveiller l'évolution de la situation monétaire et prendra des mesures d'ajustement monétaire le cas échéant, ayant mesuré la nature des chocs sur la liquidité et d'autres chocs conjoncturels et adopter par la suite un cadre de ciblage de l'inflation ;

? La réalisation d'une inflation compatible à la croissance économique dans l'optique de rester dans la programmation monétaire86 . En effet, les récentes réalisations d'inflation faible ne sont pas de nature à favoriser un accroissement des investissements ;

? L'émission des titres publics par l'Etat. En effet, cela lui permettra de recourir de réaliser ses dépenses sans songer recourir au financement monétaire de son déficit. Par ailleurs, la Banque Centrale pourra améliorer sa gestion de liquidité au moyen des opérations d'Open Market.

86Cette idée voudrait seulement renseigner la détermination des cibles de la politique monétaire après la projection des paramètres tels que : (i) la croissance économique réelle attendue, (ii) le niveau des recettes publiques et les soldes totaux attendus du Trésor et de la Banque et (iii) les flux extérieurs attendus.

146

ANALYSE DE LA VOLONTE DE MISE EN OEUVRE DU REGIME DE
POLITIQUE MONETAIRE RECOMMANDEE

La Banque Centrale du Congo a certes la volonté de mettre en oeuvre le régime de politique monétaire proposé ci-haut, en dépit de certaines pesanteurs du pouvoir politique, notamment, en matière de la coordination des politiques.

Cette affirmation de la ferme volonté de l'autorité monétaire de mettre en application les politiques proposées, s'appuie sur les raisons suivantes :

? L'intégration d'une Direction de la Recherche et des Statistiques dans la structure fonctionnelle et organique de la Banque en vue notamment de vérifier et renforcer les canaux et les délais de transmission monétaire ;

? L'option de lancer le projet de la création d'un marché financier afin de parvenir à un meilleur financement de l'économie, ainsi que l'amorce du processus de la dédollarisation;

? Les perspectives d'optimisation du cadre opérationnel de la politique monétaire, à travers la création du guichet de refinancement à moyen et long termes.

Néanmoins, dans le cadre de cette étude nous avons proposé l'intégration de l'objectif de la stabilité financière dans la conduite de la politique monétaire, l'adoption d'un système de ciblage de taux d'inflation, l'élaboration d'un cadre de pilotage de la politique monétaire à moyen terme, la réalisation d'un niveau inflation compatible avec les perspectives de croissance, le recours aux opérations d'Open Market.

De l'objectif de la stabilité financière

Le cadre légal régissant la politique monétaire au pays est en cours de modification de façon à intégrer la contribution de la banque centrale et du ministère des finances à l'objectif de la stabilité financière. Toutefois, le texte n'est pas encore promulgué et la Banque Centrale a intégré en son sein une unité chargée d'analyser les questions liées à la stabilité financière. Pour ce faire, il sera nécessaire à ce que les autorités s'activent dans la promulgation de ce nouveau texte de loi. C'est dans ce cadre que le Comité National de Stabilité financière pourra être établi et la conduite de la politique monétaire s'insérera dans cette nouvelle perspective.

147

L'élaboration d'un cadre de politique monétaire à moyen terme

La réalisation de cette recommandation suppose préalablement un cadrage macroéconomique à moyen terme. Or, ce travail suppose premièrement un système statistique très développé avec des données à haute fréquence notamment du secteur réel. D'autre part, il suppose des liens établis de différentes statistiques, y compris, ceux du secteur extérieur, avec celles du secteur monétaire. Ceci permettra d'anticiper les chocs et d'analyser leur impact sur l'atteinte de l'objectif final. Ce qui suppose un cadre de politique monétaire proactif.

A l'heure actuelle, la Banque Centrale détermine des objectifs intermédiaire et opératoire annuels, sans donner l'orientation à moyen terme des instruments. Ceci constitue donc un handicap pour orienter les anticipations des agents économiques.

Une telle mesure serait volontiers mise en application par le pays, mais il implique des statistiques disponibles et détaillées.

La réalisation d'un niveau d'inflation compatible avec l'objectif de croissance

Face à la crainte d'une résurgence de fortes inflations, la Banque Centrale du Congo a commencé à se montrer trop prudente. En effet, l'inflation réalisée aux cours de deux dernières années a été largement en deçà du niveau programmé et même celui projeté en 2014. Il faudra, dans ce cas, craindre le spectre de la déflation, laquelle aura des effets néfastes sur la croissance.

La réalisation d'une telle mesure suppose des injections de la liquidité tant que l'écart entre l'objectif et la réalisation projetée de l'inflation demeure important. Cette prise de risque est souvent évitée par l'autorité monétaire.

Le recours aux opérations d'Open Market

Ces opérations sont nécessaires pour une bonne régulation de la liquidité. Cela suppose dans une large mesure l'émission des titres par l'Etat dans un pays où les marchés financiers ne sont pas développés. Or, il subsiste à ce jour un niveau d'arriérés sur les titres passés émis par l'Etat. Ce dernier peut volontiers le mettre en application, mais cela suppose un apurement de ces arriérés ou l'actualisation des dettes au moyen du remplacement par les nouveaux titres. A ce jour, mon avis est que l'Etat ne jugerait pas encore prioritaire une telle option.

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