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Rapport de stage bcc/bumba.


par Edouard OLUKELIO
ISC-KIS - Graduat 2020
  

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CHAPITRE I : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE

I.0. DEFINITION DE LA BANQUE ET

LA BANQUE CENTRALE

a. La Banque

C'est un Etablissement autorisé par la loi à assurer des opérations de banque c'est-à-dire la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement. Le terme « établissement de crédit » ou « caisse » est également utilisé.

b. La Banque Centrale

La Banque Centrale d'un (ou de plusieurs) pays est une institution chargée par l'État (ou un ensemble d'États dans le cas d'une zone monétaire comme la zone euro) de décider d'appliquer la politique monétaire. Elle joue tout ou partie des trois rôles suivants :

1) assurer l'émission de la monnaie fiduciaire et contribuer à fixer ainsi les taux d'intérêt ;

2) superviser le fonctionnement des marchés financiers, assurer le respect des réglementations du risque (ratio de solvabilité) des institutions financières (en particulier des banques de dépôts) ;

3) jouer le rôle de banquier de dernier ressort en cas de crise systémique. Les banques centrales n'ont pas de rôles strictement identiques ou la même organisation dans tous les pays ; Elles peuvent notamment partager leurs pouvoirs avec d'autres institutions. La Banque Centrale du Congo (BCC) est l'institution de droit public de la République Démocratique du Congo, responsable de maintenir la stabilité monétaire du pays.


I.1. HISTORIQUE DE LA

BANQUE CENTRALE DU CONGO

I.1.1. La première implantation bancaire au Congo

En 1908, lorsque les territoires composant l'Etat indépendant du Congo sont cédés à la Belgique, il n'existe aucune banque sur place. Au premier plan du programme des réformes, on note cependant une politique de rénovation économique, déclenchée par une large liberté d'action garantie aux sociétés commerciales.

Dans le milieu des affaires coloniales, ces perspectives d'un avenir économique en rapide progrès plaident en faveur de la création d'une banque au Congo.

Selon certaines considérations, cette banque pourrait, dès le début, compter sur la clientèle de diverses sociétés, dont notamment la Compagnie du Chemin de Fer du Congo et sur l'essor de la région minière du Katanga D'autres personnes soutenaient qu'une telle banque rendrait, en outre, de précieux services à l'Etat et au progrès économique du pays en assurant la diffusion de la monnaie sur tout le territoire. « Mais en cette année-là tous ces arguments ne reposaient en somme que sur des hypothèses et la plupart des hommes d'affaires estimaient qu'il n'y avait encore aucune place au Congo pour des opérations bancaires ».

Néanmoins au cours de cette même année, vont s'engager, à l'initiative des dirigeants de la Banque d'Outre-Mer, des pourparlers avec d'influentes personnalités du monde financier belge.

Ces pourparlers ont abouti, le 11 janvier 1909, à la constitution de la « Banque du Congo Belge », une société anonyme de droit belge.

A ses débuts la Banque du Congo Belge ne compte que trois agents. S'implantant progressivement dans les principaux centres économiques, elle va contribuer, petit à petit, à la diffusion de la monnaie étatique.

La première agence est ouverte le 1er juin à Matadi, qui est déjà un centre commercial relativement actif abritant le port le plus important du pays et une bonne clientèle de la Compagnie du Chemin de Fer du Congo.

Première agence de la Banque du Congo Belge construite le 1er juin 1908 à Matadi

Le 28 octobre 1909 s'ouvre l'agence d'Elisabethville qui réunira ses premiers clients à l'Union Minière du Haut Katanga et parmi des recruteurs de main-d'oeuvre locale ainsi que des commerçants venus de la Rhodésie voisine. Le 1er août 1910 l'agence de Léopoldville ouvre ses portes profitant justement du régime du commerce libre et de l'obligation des paiements en espèces entré en vigueur le 1er juillet de cette même année.

Se conformant aux clauses de son mandat ultérieur d'institut d'émission et de caissier colonial, la Banque du Congo Belge établit deux nouvelles agences :

à Boma  le 1er octobre 1911 et à Stanley-ville le 1er janvier 1912.

Elle est alors en pleine expansion. Son personnel atteint 25 agents et elle comptabilise, en 1912, près de 1.800 comptes ouverts à ses guichets. Elle poursuit sur cette lancée lorsque survient la première guerre mondiale de 1914-1918.




L'agence de la Banque Centrale du Congo Belge à Elisabethville (Lubumbashi) inaugurée le 28 octobre 1909(1)

L'activité bancaire est quelque peu perturbée au début de la guerre, en raison des incertitudes du lendemain et de la rupture brutale d'avec les ressources financières et l'action du siège social installé à Bruxelles.

Cependant, la direction locale de la Banque réagit opportunément et parvient à transformer les fatalités de la guerre en atouts pour consolider sa position en tant qu'instrument essentiel du développement économique du Congo. En effet, réagissant à la demande du Gouvernement d'assurer partout dans la Colonie son service de comptabilité, la Banque entreprit d'ouvrir des agences dans chaque chef-lieu de district alors que le personnel était quasi introuvable en pleine guerre.

  

La Banque du Congo Belge va résister avec bonheur autant à la première et à la grande déflation de 1920 qu'à la dépression économique et financière d'après 1929. Si, au début de la guerre, le caoutchouc, le copal, l'huile de palme et l'ivoire se vendaient mal faute de preneurs, ces mêmes produits ont aussitôt bénéficié de la raréfaction des produits concurrents sur les marchés européens et, aussi, de l'ouverture de nouveaux débouchés en Amérique et au Japon.

Les cours mondiaux du cuivre de l'Union Minière du Haut Katanga se sont également améliorés. L'Etat a accru ses dépenses d'infrastructure, le pouvoir d'achat des populations s'est nettement amélioré, et l'activité bancaire a profité de cette expansion économique générale.

I.1.2. La "Banque du Congo Belge": exécutante

de la "Charte d'émission monétaire" (1911-1952)

Les dirigeants de la Banque du Congo Belge étaient, dès la constitution de celle-ci, en pourparlers avec le Département des Colonies afin de fixer les conditions de l'exercice du privilège d'émission. En exécution de la convention signée le 7 juillet 1911 et approuvée par un décret du 18 juillet, "l'autorisation d'émettre des billets" fut accordée à la Banque du Congo Belge pour une période de 25 ans, aux conditions suivantes :

(i) le capital devait être porté de 3 à 5 millions de francs, libéré d'au moins 20% ;

(ii) deux nouvelles succursales devaient être ouvertes, l'une à Boma, l'autre à Stanley-ville ;

(iii) l'objet social devait être modifié afin de le limiter strictement aux activités autorisées par la convention ;

(iv) les bénéfices de la Banque seraient désormais partagés avec la Colonie, cette dernière en recevait la moitié après attribution de 5% de la réserve et prélèvement d'une somme égale à 6% du capital appelé et versé ;

(v) les opérations de la Banque seraient dorénavant contrôlées par un Commissaire du Gouvernement ;

(vi) la Banque s'engageait à assurer le service de la Caisse et de la Trésorerie de la Colonie dans ses succursales et agences aux conditions d'une convention spéciale portant la même date du 7 /juillet/1911.

L'émission de billets était autorisée à Matadi. Léopoldville, Stanley-ville et Elisabethville ou toutes autres succursales ou agences désignées avec l'accord du Ministre des Colonies, sans que le nombre des centres d'émission puisse être supérieur à six. Le montant des billets en circulation ne pouvait excéder le triple de l'encaisse métallique.

De même, le montant cumulé des billets en circulation et des engagements à vue-excepté ceux résultant des dépôts faits par le Gouvernement de la Colonie-ne pouvait excéder le triple du capital social et des réserves.

Le jour même où la Banque du Congo Belge se donnait de nouveaux statuts conformes à son mandat d'Institut d'Emission, une autre banque, la "Banque Commerciale du Congo", se constituait à son initiative afin de reprendre les opérations auxquelles son aînée devait renoncer.


Le décret du 27 juillet 1935 confirma le privilège d'émission monétaire reconnu à la Banque du Congo Belge, non seulement sur les billets mais aussi sur les monnaies métalliques dont le Gouvernement de la colonie s'était réservé jusque-là le monopole. Les monnaies frappées par l'Etat Indépendant du Congo étaient progressivement retirées de la circulation au profit du franc congolais émis par la Banque du Congo Belge. Le privilège d'émission qui lui était accordé fut prorogé jusqu'au 30 juin 1952.

Selon ces accords, la Banque du Congo Belge pouvait proposer au Gouvernement, dans les délais prescrits, le réexamen de la "charte d'émission". Toutefois, à l'approche de la date d'expiration de cette convention, il se posa la question de savoir s'il fallait continuer ou pas à accorder le privilège d'émission à une banque privée.

I.1.3. L'avènement de la "Banque Centrale du Congo

Belge et du Ruanda-Urundi (1951-1960)


Bien avant que n'expire la convention signée entre le Gouvernement et la Banque du Congo Belge, il est apparu qu'une réforme bancaire s'imposait dans le pays au regard de l'accroissement des établissements de banque. Il y avait déjà, à côté de la Banque du Congo Belge, six autres banques commerciales disposant d'une multitude d'agences et de succursales. Le système bancaire naissant avait ainsi besoin d'être coordonné par une véritable Banque Centrale, qui aurait également pour mission d'émettre la monnaie et de gérer les réserves de change du pays.

Les fonctions de Banque Centrale ne pouvaient donc rester concentrées entre les mains d'une banque privée, de surcroît, concurrente des autres banques qu'elle aurait dû superviser. En outre, la politique monétaire faisant partie de la politique économique, il convenait de la placer sous le contrôle direct de l'autorité publique.

C'est dans ce contexte que le décret royal du 30 juillet 1951 créa la "Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi", une association de droit public, appelée à reprendre les charges de l'émission monétaire au lendemain de l'expiration du privilège accordé à la Banque du Congo Belge.

I.1.4. Les transformations de l'Institut d'Emission

à partir de 1960

A sa création formelle le 30 juillet 1951, l'Institut d'Emission s'appelait Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi(BCCBRU).

Fin août 1960, soit deux mois après la proclamation de l'indépendance du Congo, une convention discutée à Genève admettait le principe de la liquidation de la BCCBRU et de la création d'Instituts d'Emission distincts pour le Congo et pour le Ruanda-Urundi.

Le 3 octobre 1960, un décret-loi institua le Conseil Monétaire de la République du Congo dont la mission était de concevoir et de soumettre au gouvernement les propositions relatives à la création d'une Banque Centrale et à l'organisation d'un système bancaire approprié au nouveau contexte.

Le 16 février 1961 furent échangées à Brazzaville les instruments de ratification de la Convention belgo-congolaise relative à la liquidation de la BCCBRU, signé à New York trois mois auparavant. Une semaine plus tard, soit le 23 février 1961, fut promulgué le décret-loi relatif à la création et aux statuts de la Banque Nationale du Congo (BNC). Toutefois, le Conseil Monétaire se substitua à la BNC et exerça temporairement ses attributions jusqu'au 22 juin 1964, date d'entrée en fonction de cette dernière en vertu de l'Ordonnance n°188 du 20 juin 1964.

En raison du changement intervenu le 27 octobre 1971 dans la dénomination du pays, la BNC fut rebaptisée Banque Nationale du Zaïre (BNZ), aux termes de l'ordre de service n°218 du 4 novembre 1971.

Une rectification apportée par l'ordre de service n°219 du 25 novembre 1971 transforma cette nouvelle dénomination en Banque du Zaïre (BZ). Le changement de régime politique survenu le 17 mai 1997 entraîna en même temps le changement du nom du pays de la République du Zaïre en République Démocratique du Congo, ainsi que la transformation de la Banque du Zaïre en Banque Nationale du Congo (BNC) puis en Banque Centrale du Congo (BCC).

Tout au long de ces modifications, l'unité monétaire elle-même a revêtu différentes appellations allant d'abord de "franc congolais" hérité de l'époque coloniale, ensuite au "zaïre" en 1967, puis au "nouveau zaïre" en 1993 et enfin à nouveau au "franc congolais" à partir de 1998.

I.2. Banque du Congo et privilège d'émission

De 1909 à 1952, le système monétaire dans notre pays vient du fond des âges, il ne cesse certes de se manifester sous diverses formes au-delà de l'évolution financière, économiques et politique du pays, il s'est depuis ancré dans les moeurs.

En effet, bien avant l'arrivée des colonisateurs dans notre pays, coquillage, tissu, métaux et plusieurs autres objets d'échange non unifie et disparates avaient pris la relève du troc.

En 1886 soit une année après avoir acquis la souveraineté sur l'Etat indépendant du Congo(EIC) à la conférence de Berlin, le roi des belges Léopold 2 résolut d'introduire la monnaie dans notre pays.

Léopold II décréta le 27 juillet 1887 la création de la monnaie franc pour l'Etat indépendant du Congo. Ainsi des pièces en argent (De 5,2,1 et 0,50 francs) à l'effigie du Roi des belges et des pièces (de 10, 5, 2 et 1 centimes) en cuivre, perforées au centre, alimentaient le marché congolais, quelques mois après l'annexion du Congo par la Belgique le 9 septembre 1908, les

Courants commerciaux venant de tout part pour exploiter la cuvette centrale du fleuve Congo plaidèrent en faveur de la création de la Belgique une institution bancaire chargé, comme la banque nationale de Belgique d'organiser la circulation fiduciaire dans la colonie.

La charte coloniale, une sorte de constitution qui modifie a des structures de la colonie qu'on allait alors appeler Congo Belge, dans ces articles I et II consacra l'autonomie financière du Congo belge. Cette autonomie pesa son poids dans la convention de 1911 entre la Belgique et sa colonie.

Cependant, avant d'en arriver là, l'arrêté royal du 14 avril 1909 suspend à dater du 1er octobre 1909, la circulation des monnaies d'argent frappées par l'Etat indépendant du Congo Mais leur échange contre les monnaies de la trésorerie coloniale fut retardé jusqu'au 1er juillet 1914, en vertu de l'arrêté royal du 30 juin 1913.

Eu égard au principe de séparation des patrimoines de la Belgique et du Congo belge, la banque nationale de Belgique n'avait pas le droit d'assurer le service d'émission pour le compte de la colonie. D'où l'idée de doter la colonie d'un institut d'émission propre, ce rôle fut confié à une banque privée, la banque du Congo belge crée en 1909.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King