CHAPITRE I.LES GENERALITES
SUR L'ETUDE DU MILIEU, LES CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES
I. LES GENERALITES SUR L'ETUDE
DU MILIEU
I.1 APERÇU HISTORIQUE SUR
LA VILLE DE GOMA
I.1.1. Origines
Traditionnellement, le nom Goma est la déformation du
mot « Goma » qui signifie à une des langues environnantes
« tambour ». Ce même mot aurait été donné
en référence du bruit assimilable à celui du tambour qui
résonne. La résonnance dont il est question ici, était le
grand bruit similaire au son du tambour, provoqué par l'éruption
volcanique. C'est ainsi qu'en mémoire de ce grand bruit, le premier
village qui s'y était implanté fut surnommé « Goma
». Selon cette légende, l'on a tendance à affirmer
qu'après l'éruption volcanique primitive, ce village a disparu et
ses habitants se sont dispersés et ont construit trois nouveaux villages
à savoir : MUNGOMA, l'actuel GOMA, MATCHA le village de Saké et
MUNTI l'actuel village de Munigi.
Les origines récentes de la ville de Goma
remontent de l'époque coloniale vers 1912. Son site correspondrait au
camp des travailleurs de la société nationale des chemins de fer
congolais (SNCC) situé près du port de la SNCC.
A l'époque, Goma était le point
d'aboutissement du raison de la compagnie VICI-CONGO et servait de port
d'étalage pour le transbordement des produits agricoles et des
matériels de production provenant de Bukavu ou à destination de
Bukavu.[cette société s'occupait du transport ferroviaire et
maritime].
La SNCC voulait relier le Katanga au Kivu, par
train et par bateau selon l'itinéraire suivant :
Lubumbashi-Kalemie-Uvira-Bukavu-Goma.
I.1.2. Évolution et
création de la ville de Goma
Avant 1945, Goma fonctionnait comme un poste
d'État en dépendance du territoire de Ruseur. Par la suite, Goma
grandissait rapidement avec une population de 1000 habitants.
En 1948, elle est d'un parquet sur l'initiative d
gouverneur colonial. En 1951, elle devient le chef lieu du district du
Nord-Kivu. En ce moment-là, la ville de Goma commence à prendre
de l'extension et à exercer un attrait considérable sur la
population des milieux ruraux environnants. Ce fut le début de l'exode
rural.
Par la suite, l'autorité coloniale
administrative décide de construire un centre pour accueillir la
main-d'oeuvre nombreuse. Goma change encore une fois des statuts et devient un
centre extra-coutumier par le décret du 08 Septembre 1954 avec une
population estimée à 8600 habitants.
Les années 1950 revêtent un sens
particulier pour la ville Goma. En 1954, cette entité a
été élevée à la fois au rang du territoire
et du chef-lieu du district du Nord-Kivu.
Le fait de reconnaître le Nord-Kivu comme
district trouvait sa raison d'être dans le rôle économique
combien important reconnu à Goma en 1950. À cela s'ajoute
l'arrivée massive des colons blancs vers les années 1945 à
1950 dans l'ex-Kivu et l'extension de l'exploitation minière dans le
Kivu. Ces facteurs ont milité en faveur de la dislocation administrative
entre deux centres de Goma et de Bukavu.
Dans son évolution Goma devient
Cité en 1946 et un centre extra-coutumier en 1954. Le 14 Août
1962, Goma devient le chef-lieu de la province du Nord-Kivu avec comme premier
Gouverneur Mole-BENENZETH. Mais suite à la contestation des territoires
de Goma et de Ruseur, les organes délibérants et exécutifs
fonctionneront à Kiyose, puis à Sake. Dénis Palk tiendra
l'intérim du gouverneur à l'absence du titulaire et deviendra
plus tard gouverneur en 1965.
En Décembre 1966, le Nord-Kivu
redevient district quand fut décidé le retour aux anciennes
provinces et districts avant le référendum constitutionnel de
juin 1967.
Le Nord-Kivu est élevé au rang
de la région test en 1988 par l'ordonnance-loi n° 88-031 du 20
Juillet 1988, après le découpage de la région Kivu en
trois provinces autonomes à savoir : le Nord, le Sud et Maniema. Pour le
Nord-Kivu, son chef lieu est la ville de Goma selon l'esprit de
l'ordonnance-loi n° 88-170 du 15 Novembre 19
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