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étude de la prévalence des parasitoses gastro intestinales chez les dromadaires dans les élevages péri urbains de Tahoua.


par Saidou Halidou
Université Abdou Moumouni ( UAM) de Niamey/Niger - Master 2 en Productions et Biotechnologies Animales 2018
  

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3°) Aspect des oeufs de strongles à la coproscopie

L'oeuf est elliptique, à coque ovulaire, mince et grisâtre, avec à l'intérieur, une membrane vitelline. Dans cette double paroi, on trouve un plus ou moins grand nombre de blastomères grisâtres, noirâtres ou brunâtres (figure 5). La dimension des oeufs va de 55 à 100 um de long sur 25 à 35 um de large environ (sauf les oeufs de Nematodirus qui sont beaucoup plus grands, au moins 72×150 um) (LARRAT R., 1988). L'identification des genres est possible grâce à la coproculture, d'après des critères morphologiques de la larve infestante (PAUTRIC-THOMAS,2003).

Figure 5:Photographie d'un oeuf de strongle

(OLLAGNIER, 2007)

4°) Cycle évolutif des strongles (cycle de Haemonchus longistipes)

Tous les strongles en cause dans les strongyloses gastro-intestinales des ruminants ont un cycle évolutif direct, sans hôte intermédiaire (monoxène) et possèdent deux phases distinctes, une phase libre dans le milieu extérieur et une phase parasitaire chez l'animal(ALEXIA, 2010).

a- Phase libre

Les oeufsrejetés à l'extérieur dans les fèces éclosent, évoluent par deux stades intermédiaires et aboutissent au stade L3, larve infestante. L'évolution se fait entre 4 et7 jours. Ces larves résistent entre 12 heures et 7 jours dans le milieu extérieur ; les conditions les plus favorables à leur survie sont un degré hygrométrique élevé et un abri dusoleil. C'est donc en saison des pluies que les meilleures conditions existent, en pleine saison sèche, l'oeuf peut ne pas évoluer.

b- Phase parasitaire

Les larves L3 ingérées par un dromadaire poursuivent une seconde phase interne. Elles migrent dans la muqueuse de la caillette. L'évolution de cette étape n'a pas été décrite chez le dromadaire. Elle est vraisemblablement voisine de celle connue chez Haemonchus contortus: mue dans la muqueuse en stade L4 qui retourne à la surface de la caillette, évolue vers un stade L5 puis en stade adulte. La période prépatente serait de 1 à 2 semaines (GRABER, 1983).

RICHARD (1989) souligne l'existence vraisemblable d'une phase d'hypobiose chez le dromadaire. En effet, toujours selon RICHARD (1989), certains auteurs ont constatés une augmentation des dromadaires infestés et du nombre d'oeufs présents dans les fèces au cours de la seconde moitié de la saison sèche alors que les conditions de milieu sont très défavorables à l'évolution des oeufs. La levée du phénomène d'hypobiose après ingestion pourrait expliquer ces augmentations.

Figure 6: cycle évolutif de strongle :Haemonchus longistipes

(RICHARD, 1989)

5°) Symptômes et pouvoir pathogène

Chez tous les dromadaires infestés, les manifestations des strongyloses sont assez semblables. Le poly parasitisme étant si fréquent, il n'est pas aisé d'isoler la symptomatologie de chaque espècede parasite de strongle. Cependant d'après FAYE(1997), l'essentiel de l'effet pathogène des strongles est dû à Haemonchus longistipes et àTrychostrongilussp.

Les symptômes se résument en sont une faiblesse générale avec baisse de la production laitière chez les femelles, un amaigrissement progressif, le pica et parfois des mortalités. Des troubles hématologiques sont aussi observés (DAKKAK et al, 1987). Comme chez les autres ruminants, la pathogénie est due aux différentes actions des parasites (action mécanique, traumatique ...) (Figure7).

Figure 7 : Schéma simplifié de la pathogénie des strongles digestifs

(Hennon, 1993 cité par ALEXIA, 2010)

6°) Epidemiologie

Selon GRABERet al(1983) et TAGER KANGAN (1986), les Strongyloses digestives sont des maladies de pâturage à caractère saisonnier. L'infestation se fait par les larves, en saison des pluies généralement, lorsque la nourriture est constituée d'herbe au lieu de feuilles d'arbres et d'arbustes (FASSI, 1987).TAGER-KAGAN (1986), dans une étude au Niger a bien montré ce phénomène (figure 8), avec un taux d'infestation et du nombre d'oeufs plus élevé en saison de pluie (Juin à Octobre) par rapport à la saison sèche.

RICHARD(1986) souligne que les autres facteurs épidémiologiques sont mal connus chez le dromadaire. Le sexe, la race, le stade physiologique n'ont pas été mis en évidence chez le dromadaire. Cependant l'âge semble jouer un rôle, même si les rares observations ne concordent pas, RICHARD (1989) rapporte que pour certains auteurs, les animaux âgés seraient plus sensibles mais pour d'autres, ce sont les jeunes qui sont plus sensibles.

Figure 8: Évolution des taux d'infestation et du nombre moyen d'oeufs de strongle par gramme de fèces

(TAGER-KAGAN et al, 1986)

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