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Avantages et inconvénients de l'unicité et de l'exclusivité de la nationalité congolaise. analyse et perspectives.


par Innocent NGONGO LUMUMBA
Université de Kinshasa - Licence 2019
  

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SECTION 3 : PROCESSUS DE LA DEMOCRATISATION ET

LES ENJEUX ELECTORAUX

Le processus de la démocratisation en RDC tire son origine à partir du janvier 1990, Mobutu lance une consultation populaire sur le fonctionnement des institutions et annonce la fin du parti-Etat avec comme principe, la séparation des pouvoirs. Les hommes politiques se hâtent pour créer ou récréer leurs propres partis politiques. Mais, il reste que le régime convoque la conférence nationale amorçant le processus démocratique qui connaîtra sept ans d'interruption suite au contexte de guerre conduite par les forces des belligérants.

Les mesures partielles de libéralisation du régime n'avaient pas suffi à rendre démocratique l'Etat. Il a fallu pour amorcer une transition vers la démocratie repenser l'ensemble du système. Dans plusieurs pays d'Afrique francophone, la démocratisation a été introduite par les conférences nationales regroupant toutes les forces vives de la nation. Le régime zaïrois a tenté cette expérience en organisant la conférence nationale débutée en août 1991 dont les acquis ne seront pas mis en oeuvre à cause de l'absence du processus d'apprentissage.

74 Aundu Matsanza, G., Politique et élites. ..,op cit., pp. 277-284.

75 Gauttier de Villers et j. Omasombo Tshonda, Transition manquée, Zaïre, année 1990, vol 7, Harmattan, 1997, p 122

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3.1. Conférence nationale souveraine et ses contours

Ceux-ci sont d'autant plus importants qu'il sied de présenter le bilan de la conférence nationale et le manque de la volonté politique des dirigeants à accepter le changement.

Le bilan que l'on peut tirer de l'action de la conférence nationale est le

suivant :

- La relecture de l'histoire du pays était conçue comme un instrument de réconciliation nationale. Or, peu des conférenciers intervenus ont reconnus avoir commis des forfaits au détriment de l'Etat ; et le prélat devait échouer à obtenir du chef de l'Etat qu'il se rende à la conférence nationale et fasse repentance.

- Avec l'acte constitutionnel, la conférence nationale a défini le cadre juridique

de la transition.

- Le 14 novembre 1991, la plénière adopte un projet de constitution pour la troisième République élaboré par une commission présidée par Marcel Lihau de l'UDPS. C'est un texte extrêmement détaillé de 203 articles. Il prend systématiquement le contre-pied du régime mobutiste. Il revient au nom Congo ainsi qu'à l'emblème et à l'hymne de l'indépendance75. Il instaure un système fédéral et il opte pour le parlementarisme. Bien qu'élu au suffrage universel, le président de la République est irresponsable. Le gouvernement fédéral est dirigé par un premier ministre dont la candidature devra avoir été présentée par le parti ou la coalition des partis détenant la majorité absolue des sièges au congrès. Les membres du gouvernement fédéral sont politiquement responsables collectivement et individuellement devant le congrès.

- Enfin, la conférence nationale a adopté un projet de loi électorale qui est complété en annexe par un projet de calendrier. Juillet 1994 : Elections des gouverneurs et des sénateurs

3.1.1. L'interruption du processus de démocratisation

Après six années des débats constitutionnels stériles, de reniement de l'opposition et des débauchages notoires d'opposants, la classe politique zaïroise semblait être discréditée aux yeux de la population, qui dès lors, ne se mobilisera pas en masse pour soutenir leur récréation. Dans ce contexte le changement ne pouvait venir que d'ailleurs. Alors que le président Mobutu se faisait soigner en Suisse et l'agenda

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pour la transition prévoyait comme date ultime pour des élections de 1997, la rébellion éclate dans l'est du pays. Après sept mois de lutte armée, l'AFDL prend le pouvoir le 17 mai 1997 et interrompt le processus de démocratisation. Cette interruption n'a pas manqué de mettre à nu la dérive autoritaire et la privatisation de l'Etat ayant conduit au retour à la guerre.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway