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Subjectivité langagière dans le discours d'investiture du président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, 24janvier 2019.


par Nestor MUNGUDJAKISA
Institut Supérieur et Pédagogique de Bunia (ISP/BUNIA)  -  Licence en pédagogie appliquée 2019
  

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1.2. Cadre théorique

Ce sous-point s'appesantit sur la pragmatique, à savoir la théorie des actes de langage et l'énonciation, qui constituent le réflecteur théorique de ce travail.

1.2.1. La pragmatique

Il existe de nombreuses définitions de la pragmatique. Après avoir exposé les origines de la pragmatique et ses principales définitions, nous présenterons celle qui nous guidera dans nos analyses.

La difficulté à définir la pragmatique est constamment soulignée. Cependant, d'après OSHIM E. (2019), longtemps peu estimée par les linguistes, la pragmatique a reçu des qualificatifs disgracieux et peu favorables à une conceptualisation sérieuse : « poubelle pragmatique », « auberge espagnole », « résidu de l'analyse linguistique », « dépotoir linguistique ». Née de réflexions d'horizons divers, à savoir logique, philosophique et linguistique, elle ne reçoit pas de définition unifiée. Un point commun rassemble pourtant ses différentes origines : c'est la notion de sens ou plus précisément le problème du sens. Il s'agit, à titre illustratif des moyens d'analyser et de comprendre pourquoi l'énoncé, par exemple, « J'ai mal à la tête » engendre, selon son contexte d'occurrence, des interprétations différentes. Ou encore, lors d'une soirée agrémentée par musique, il signifiera la musique est trop forte ; lors d'une conversation quelque peu houleuse, « Tais-toi, tu parles trop, » ou selon l'interlocuteur, Taisez-vous, vous parlez trop ; prononcée par un enfant sur le chemin de l'école, Je ne veux pas aller à l'école. C'est ce supplément d'information, qui exige de prendre en compte des données non linguistiques, mais qui fournit l'interprétation complète de l'énoncé, dont cherche à rendre compte la théorie pragmatique.

A.La pragmatique et les autres disciplines

Le terme « pragmatique est très ancien », c'est cependant au logicien philosophe Charles WILLIAM MORRIS qu'est traditionnellement rattaché la naissance de la pragmatique. A la suite,Charles SANDERS PEIRCEse consacre à l'élaboration d'une théorie générale des signes, en particulier, des signes linguistiques. Dès 1938, il définit une sémiotique tripartite dans laquelle prennent place trois domaines, dont

- la syntaxe, qui traite des relations des signes entre eux ;

- la sémantique, qui traite des relations des signes aux objets et

- la pragmatique, qui traite des relations des signes à leurs interprètes ou utilisateurs.

Elle recouvre des phénomènes très vastes d'ordre psychologique et sociologique déterminés par le fonctionnement des signes. La pragmatique introduite par Charles W. Morris, entant que partie intégrante d'une sémiotique, ne dispose pas d'une portée strictement linguistique. Son essor considérable, depuis une vingtaine d'années, ne débutera réellement qu'à partir des années 1960. La tripartition introduite par l'auteur annonçait déjà les débats qui accompagneront la discipline dans les années qui suivent.

Par rapport à ses visées, on distingue la pragmatique radicale de la pragmatique intégrée. 

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite