WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Intégration des réfugiés, réorganisation sociale et territoriale de Lola.


par Jean GBEMOU
Université Général Lansana CONTE de Sonfonia (UGLC-SC) - Master 2 recherche espace-temps-société 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section2 : statuts, causes de déplacement et conditions actuellesdes réfugiés en Guinée.

Quand nous avons posé la question de savoir : Pourquoi aviez-vous quitté dans votre pays pour vous installer en Guinée ? 95% des enquêtés disent avoir fui leur pays à cause de la guerre. L'un d'entre eux nous disait :

« Depuis ma naissance j'avais jamais pensé quitter mon pays sans prendre un chou. J'avais jamais rêvé quitter mon pays pour partir à jamais. Mais la guerre m'a donné le dégoût de mon propre pays, puisque je garde une séquelle des balles qui ne permettent plus de m'y installer. Ici je vis en paix et je mourrai sur ce nouveau sol ».

Les autres 5% disent avoir fui leur pays d'origine à cause de leur appartenance politique très opposée à celle du gouvernement de leur pays comme témoigne cet autre enquêté:

« J'ai décidé de m'installer en Guinée à cause de ma position politique opposée à celle du gouvernement de mon pays. Plusieurs fois j'ai reçu des menaces de mort de la part des inconnus. Un jour ils sont passés par mon ami pour me dire de changer de langage sinon je laisserai ma famille orpheline. Voilà pourquoi étant diplômé d'études supérieures mes frères m'ont conseillé de changer de pays. Le pays le plus proche où mon diplôme peutme servir rapidement et resté proche de ma pauvre famille restée au pays fut la Guinée ce beau pays d'accueil ».

Graphique 4

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

Au cours des enquêtes nous nous sommes posés la question de savoir pourquoi ces réfugiés ont choisi la Guinée et pas d'autres pays limitrophes. .

55% des enquêtés ayant répondu à cette question déclarent avoir choisi la Guinée à cause de sa proximité par rapport aux autres pays. Cet autre nous témoigne comme suit:

« Quand la guerre avait commencé, ma famille et moi nous nous sommes dispersés dans les sens différents, le seul pays que je savais être plus proche de moi, était la Guinée. Et heureusement pour moi le chemin que j'ai suivi avec les autres fugitifs, aboutissait en Guinée ».

Contrairement à 45%des enquêtés, déclarent ne jamais avoir choisi la Guinée. Pour eux, ils se sont vus en Guinée par hasard, grâce aux équipes de sauvetages humanitaires ou par vague de fugitifs composée que par les réfugiés.

Une autre refugiée:

« Franchement quand ça tirait dans tous les sens, je ne savais pas vraiment où partir car je ne suis jamais sortie de la Côte d'Ivoire. Surtout quand ils ont tué ma voisine devant moi, je courais dans tous les sens et criait comme une folle. C'est à cause de çaque j'ai sauvagement suivie une vague humaine qui passait devant ma cour. Après une longue marche, aidée par des camions transporteurs nous nous sommes vus hors de la frontière ivoirienne ».

Graphique5

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

A la question de savoir que saviez-vous de la Guinée depuis que vous étiez encore chez vous ?67,5% disent qu'ils connaissaientla Guinée comme un pays de paix et hospitalier. D'autres vont plus loin en disant que la Guinée est un scandale géologique et qu'ils rêvaient d'y vivre.

Un enquêté dira:

« Depuis mon jeune âge j'aimais les cours de géographie sur la Guinée, et j'aimais être guinéen pour bénéficier de ces ressources minières. J'aimais aussi la vie communautaire guinéenne voilà pourquoi dès que je me suis retrouvé sur le sol guinéen, je me suis marié à une guinéenne et bénéficié la nationalité guinéenne. »

Les 32,5%disent avoir entendu parler du peuple guinéen seulement quand ils se sont trouvés sur le sol guinéen. Pour eux ils se sentaient tellement bien chez eux qu'ils ne pensaient jamais se déplacer pour vivre dans un autre pays sous développé.

Graphique6

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

En ce qui est de la situation familiale, 51,30% des enquêtés disent avoir laissé une famille au pays contre48,7%qui disent avoir tout perdu au pays et n'ont plus aucune famille proche au pays sur qui compté.

Un enquêté reconnait :

« La guerre a détruit toute ma famille, quelques membres qui étaient venus avec moi ont eu la chance d'être dans l'équipe de la réinstallation. Donc je n'ai plus rien à foutre dans mon pays qui m'a laissé un mauvais souvenir ».

A la question de savoir s'ils ont fondé des familles en Guinée97,5%répondent oui. Plusieurs parmi eux se sont mariés et ont eu des enfants avec des guinéens ou guinéennes.

Une autre rapporte :

« Depuisque je suis rentrée en Guinée en 1992, je suis tombée amoureuse de mon époux, qui a volontairement accepté de m'épouser. Nous avons eu au total 5 enfants donc quatre vivent. Notre premier enfant fait la 2èmeannée actuellement à l'Université à Conakry. Avec lui je me sens tellement à l'aise au point que j'ai fini par oublier d'où je viens. Je suis guinéenne à 100% et je ne peux vivre ailleurs si ce n'est pas en Guinée. »

Dans ce groupe de personnes interrogées seulement 2,5%disent qu'elles n'ont pas defamille en Guinée.

Un autre aussi enquêté aussi :

« Ben, je ne sais pas pourquoi, depuis 9 ans je vis ici, je n'ai jamais eu la chance d'avoir une bonne femme pour m'épouser. Donc je vis célibataire et seul chez moi. »

Par rapport aux liens avec la famille restée au pays, 40%disent communiquer régulièrement avec elle. Tant disque les 60%disent ne pas du tout avoir de lien avec leur famille restée au pays.

Graphique7

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

Graphique8

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

A la question de savoir combien de tempslesnouveaux concitoyens ont déjà fait dans la préfecture de Lola, 68% disent avoir fait plus de 10 ans, contrairement aux 32% des enquêtésdisent avoir passémoins de 10 ans dans la préfecture de Lola, plusieurs parmi eux ne connaissent pas exactement le nombre d'années vécues dans la préfecture.

Graphique9

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

Pour approfondir notre connaissance nous avons demandé aux enquêtés de nous révéler leurs réelles identités actuelles dans le pays. Comme réponse à cette question,63% ont la nationalité guinéenne, tant disque 20% sont résidants permanentset les 17% gardent toujours le statut refugié.

Sous-section10 :Recevez-vous des aides ? Si oui de la part de qui ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus