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Gestion du risque de liquidité à  la boa rdc


par Jérémie BALIBANGA SOKANE
Université de GOMA - Licence 2021
  

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UNIVERSITE DE GOMA

UNIGOM

B.P.204 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE DE LA BOA RDC

Matricule : 19488.116C

251658240 Par : BALIBANGA SOKANE Jérémie

Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du diplôme de licence en Sciences de Gestion.

Option : gestion financière

251659264

Directeur : Professeur ordinaire DEOGRATIAS BUGANDWA

Encadreur : Chef des travaux ADRIEN BAKUNZI

251660288

Novembre 2021

251661312

GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE DE LA BOA RDC

DECLARATION

Ce travail est le fruit personnel et constitue un document original. Je sais que prétendre être l'auteur d'un travail écrit par une autre personne est une pratique insensée.

.

Goma, le 25 / 11 /2021

Jérémie BALIBANGA SOKANE

EPIGRAPHE

`'Apprendre c'est déposer de l'or dans la banque de son esprit `'

SHAD HELMSTETTER

DEDICACE

A mes chers parents SOKANE Jean-Pierre et KAVIRA ODETTE, qui m'ont soutenu pendant toute la durée de mes études

JEREMIE BALIBANGA SOKANE

REMERCIEMENT

Je remercie en premier Jéhovah Dieu de m'avoir donné la force et le courage de réaliser ce travail.

J'ai le plaisir de présenter ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à mon directeur le Professeur Ordinaire DEOGRATIAS BUGANDWA et co-directeur le chef de travaux ADRIEN BAKUNZI pour leurs aides, conseils et orientations ainsi que pour le temps qu'ils m'ont accordés durant la réalisation de ce travail.

A l'ensemble de l'équipe administrative, scientifique et académique de l'Université de Goma, en particulier celle de la faculté des sciences économiques et de gestion, qui ont toujours été présentes à mes côtés pour m'accompagner tout au long de mon cursus.

A ma famille qui m'a soutenu quotidiennement pour ce mémoire et camarades de la promotion 2020-2021 avec qui j'ai partagé des moments inoubliables.

A mes amis qui m'ont soutenu matériellement et financièrement, je dis merci.

Jérémie BALIBANGA SOKANE

SIGLE ET ABREVIATIONS

BOA: BANK OF AFRICA

BIO: Société belge d'investissement pour les pays en développement

PROPARCO : Promotion et participation pour la coopération économique

CDF : Frans congolais

OHADA : Organisation pour harmonisation en Afrique des droits des affaires

LRP :Liquidity risk proxy

LCR: Liquidity Coverage ratio

NSFR: funding ratio

ROA: Return on assets

ROE: Return on Equity

COMESA: Common market for Eastern and southern Africa

CEDEAO: communauté économique des pays d'Afrique de l'ouest

INTRODUCTION

1 ETAT DE LA QUESTION

Avant de développer notre hypothèse de recherche, il nous faut faire l'état de la question qui consiste à présenter les travaux qui ont été effectués ou publiés en relation avec notre sujet de recherche et en quoi notre travail va s'en démarquer.

En effet plusieurs chercheurs ont déjà abordé l'étude portant sur la gestion du risque de liquidité.

Pour notre part, nous avons mis une attention particulière sur les travaux de recherche ci-après :

WamDA Albert a fait une étude sur le « risques, comportements bancaires et déterminants de la surliquidité ». Son étude portait sur 10 banques camerounaises. Il a démontré que les facteurs de la liquidité reconnus par la littérature, sont le risque de crédit lié à l'illisibilité de l'emprunteur, l'excès de tarification compensatoire du risque additionnel ou lié à la recherche des fonds propres plus sécurisants, l'inefficience judiciaire marquée par des durées longues de décisions, la bonne gouvernance relative à la structure de propriété. Ses résultats montrent que la surliquidité des banques au Cameroun n'est pas un indice de compétitivité mais le reflet d'un contexte risqué où l'asymétrie de l'information obscurcit la relation banque- emprunteur de nature à limiter au mieux les crédits des banques aux ressources à vue et bénéficiant des vertus de la restructuration de la décennie 1990.1(*)

Drehmann et Nikolaou(2009) définissent la liquidité de financement chez les banques comme une situation de trésorerie où elles sont capables de faire face à leurs obligations à temps. Par conséquent, une banque est illiquide si elle est victime d'une insuffisance de trésorerie, c'est-à-dire si elle n'est plus en mesure d'honorer ses engagements immédiats (décaissements) grâce à ses encaissements. En interne, la banque possède donc des réserves de liquidité que sont les encaissements liés à son activité qui peuvent correspondre, par exemple, à une augmentation de la collecte de dépôts. La liquidité de financement s'apparente donc à une demande nette de liquidité qui peut d'ailleurs correspondre,danscertainscas,àuneoffrenettedeliquiditélorsquela trésorerie nette de la banque est positive (la banque prêtera alors sur le marchémonétaireinterbancaire).2(*)

Cesauteursconsidèrentdoncque«le risque de liquidité de financement correspond à la possibilité que sur un horizon donné, la banque puisse devenir incapable de régler ses obligations d'une manière immédiate ». Ce risque présente deux composantes mesurant respectivement un effet « quantité » et un effet « prix » : lemontant aléatoire des flux sortants de monnaie ou de trésorerie(décaissements)etlecoûtaléatoire d'obtentiondelaliquidité de financement de différentes sources (liquidité de marché, liquidité banque centrale, dépôts à vue). Le risque de liquidité dépend ainsi de la distribution de probabilités des deux composantes aléatoires citées ci-dessus.

Brunnermeier et Pedersen (2009) évoquent deux équilibres. Le premier se produit quand les marchés sont liquides avecdesconditionsdemargefavorablesetunaccèsfacileaufinancement pour les spéculateurs qui aident à leur tour à améliorer cette liquidité à travers leurs activités. Le second se produit lorsque les marchés sont illiquides,avecdesexigencesdemargeplusélevées,cequilimitel'accès au financement des spéculateurs qui, à leur tour, fournissent moins de liquiditédemarché.Cerenforcementmutueldel'illiquiditédefinancementetdel'illiquiditédemarchésetraduitpardesspiralesdeliquidité quipeuventêtredesspiralesdemargeoudeperte.Unespiraledemarge arrivequandunediminutiondanslefinancementcontraintuntrader à fournir moins de liquidité de marché. Si les marges augmentent avec l'illiquiditédemarché,labaisseinitialedanslefinancementaccentuela contraintedefinancementdesopérateursdemarché,cequilesconduit àdiminuerleurtrading,etainsidesuite.Quant à la spirale de perte, elle arrive quand un trader détenant un titre fait face à un problème de financement et essaie de vendre le titre, même à « prix cassés ». Il réduit alors la liquidité de marché et encourt des pertes, ce qui renforce le problème initial, et ainsi de suite.3(*)

2. Problématique

La liquidité s'entend par la capacité d'une institution financière de s'acquitter de ses besoins de liquidité actuels et anticipés à leur échéance sans perturber les opérations courantes et sans enregistrer de pertes considérables.

La liquidité est un facteur essentiel à la viabilité de toutes institutions financière. Une mauvaise gestion du risque de liquidité pourrait se traduire par des coûts excessifs de financement et une difficulté à liquider les actifs à leur juste valeur. Ce risque peut être accentué si la réputation de l'institution est atteinte. Une institution financière illiquide pourrait, par exemple, entraîner un mouvement de retraits massifs des dépôts, ce qui menacerait également sa solvabilité. 4(*)

Les banques par leur métier socialement utile, qui consiste à Transformer des ressources à court terme en crédits à moyen et long terme et donc à transformer des échéances, sont exposées au risque d'illiquidité. La crise bancaire profonde, qui a débuté à l'été 2007 l'a rappelé et a remis en cause la gestion des risques bancaires en général et le risque de liquidité en particulier, jusqu'ici négligé au profit d'autres risques comme le risque de crédit ou le risque de marché. Il est marquant d'observer que l'harmonisation internationale de la réglementation bancaire, au travers des accords de Bâle I (1988) ou de Bâle II (2004), a exclu de son champ d'application un tel risque de liquidité.5(*)

Durant la « phase de liquidité » de la crise financière qui s'est déclarée en 2007, de nombreuses banques - quoique dotées d'un niveau de fonds propres adéquat - se sont heurtées à des difficultés parce qu'elles n'ont pas géré leur liquidité de façon prudente. La crise a fait apparaître l'importance de la liquidité pour le bon fonctionnement des marchés financiers et du secteur bancaire. Avant la crise, les marchés d'actifs étaient orientés à la hausse, et les financements, facilement disponibles à faible coût. Le retournement brutal de la situation a montré que l'assèchement de la liquidité pouvait être rapide et durable. Le système bancaire s'est trouvé soumis à de vives tensions, qui ont amené les banques centrales à intervenir pour assurer le bon fonctionnement des marchés monétaires et, parfois, soutenir certains établissements.6(*)

Pour rendre compte de l'évolution des marchés financiers et des enseignements tirés des turbulences, le Comité de Bâle en 2008 (juste après la crise) a procédé à une révision en profondeur de sa publication. Il a basé ses recommandations sur un certain nombre de points essentiels, notamment :

Ø l'importance de fixer un niveau de tolérance au risque de liquidité,

Ø le maintien d'un niveau adéquat de liquidité, grâce notamment à un volant d'actifs liquides,

Ø la nécessité d'affecter, pour toutes les lignes de métier importantes, des coûts, avantages et risques liés à la liquidité,

Ø le recensement et la mesure de toute la gamme de risques de liquidité, dont les risques de liquidité résultant des engagements potentiels,

Ø la conception et l'utilisation de scénarios de crises graves dans les simulations,

Ø le besoin d'un plan de financement d'urgence solide et opérationnel,

Ø la gestion du risque de liquidité intra-journalier et des sûretés,

Ø la communication relative au risque de liquidité pour favoriser la discipline de marché.7(*)

Le risque de liquidité peut prendre deux formes : le risque de liquidité de financement et le risque de liquidité du marché. Alors que le premier renvoie à l'incapacité de l'institution financière de s'acquitter de ses engagements présents et futurs, prévus et imprévus, sans nuire à ses opérations journalières ou à sa situation financière, le second fait référence au risque qu'une institution financière ne puisse pas revendre des actifs négociables au prix du marché courant en raison des perturbations sur le marché de liquidité.

Dans un environnement de marchés incomplets et d'asymétrie d'information, deux types de chocs de liquidité menacent les banques : un choc idiosyncratique, qui touche individuellement une banque via des ruées bancaires auto réalisatrices (Diamond et Dybvig, 1983) ou fondées sur des informations sur l'état de santé de la banque, et un choc systémique plus dangereux, qui paralyse l'ensemble du système bancaire. Ces deux types de chocs ne sont pas indépendants et le premier peut notamment par contagion d'une banque à l'autre provoquer le second. En outre, l'accumulation de liquidité chez certaines banques (liquidity hoarding) peut catalyser la crise systémique en bloquant le fonctionnement du marché monétaire interbancaire, comme la crise bancaire récente a pu le démontrer. Cette accumulation de liquidité s'explique par un manque de confiance dans les autres banques ou la peur de ne pas être en mesure de faire face à ses propres besoins de liquidité dans le futur (Heider, Hoerova et Holthausen, 2009). Ce comportement mène naturellement à un gel des prêts entre banques sur le marché interbancaire, les privant par conséquent d'une source de liquidité importante. 8(*)

Le risque de liquidité est l'un des risques principaux auxquels est confronté le système bancaire en RDC. Le cadre réglementaire établi a l'air suffisant mais la banque centrale n'a pas établi de mécanisme spécifique ou de système déclaratif lui permettant d'assurer l'établissement d'un système adéquat de gestion du risque de liquidité dans chaque établissement de crédit, d'après son profil de risque. En outre, la banque centrale doit s'assurer de comprendre les risques de liquidité des banques sur une base prospective.9(*)

Depuis la crise financière, le risque de liquidité a reçu une grande attention et constitue la principale source de fragilité du système bancaire mondial. Par la suite, ce risque a conduit à la contagion systémique et l'instabilité financière. Tout comme les autres banques, la BOA n'est pas épargnée de ce risque. Les Accords de Bâle 3 ont déjà permis de renforcer la solidité des banques en suggérant une augmentation des réserves de liquidité et une diminution des financements de marché à court terme. Le problème qui se pose donc est que :

Ø Il y a risque de retrait massif de liquidité qui résulte de l'incapacité des banques à gérer la liquidité ;

Ø risque de crédit, qui résulte de problème des banques dans la gestion du financement ;

Ø le marché de la BOA RDC est plus financé à court terme.

Ø Avec un climat d'affaire de notre pays et le système politique la confiance bancaire est à la baisse.

Ø Le retrait des fonds par les actionnaires n'est pas inévitable

Ø Le délai de retrait étant inferieur que le délai de remboursement des fonds par les créanciers de la banque.

Ø Son processus de gestion de risque étant long, vu que tous les risques sont gérés au niveau du siège national, exposerait la banque à une panique bancaire de quelques agences, panique qui risquerait de faire courir la banque à l'illiquidité.

Eu égard à ce qui précède, notre travail tentera de répondre aux questions suivantes :

Ø Quel est le niveau du risque de liquidité de la BOA ?

Ø Quels sont les facteurs à la base du risque de liquidité à la BOA ?

Ø Quel est la politique de la BOA pour faire face à ce risque ?

* 1 WANDA ALBERT : RISQUES, COMPORTEMENTS BANCAIRES ET DÉTERMINANTS DE LA SURLIQUIDITÉ2007/6 n°228 | pages 93 à 102

* 2DREHMANN M. et NIKOLAOU K. (2009), « Funding Liquidity Risk Definition and Measurement », European Central Bank, Working Paper Series, n° 1024, mars

* 3 BRUNNERMEIER M. et PEDERSEN L. H. (2009), « Liquidité du marché et liquidité de financement », Review of Financial Studies, vol. 22, pp. 201-238.

* 4. AUTORITE DES MARCHES FINANCIERS : Ligne directrice sur la gestion du risque de liquidité. Mars 2019.

* 5 YOUSSEF AZZOUZI IDRISSI ET PHILIPPE MADIES : « Les risques de liquidité bancaire : définitions, interactions et réglementation ». Page 315

* 6 COMITÉ DE BÂLE SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE, Bâle III : Ratio de liquidité à court terme et outils de suivi du risque de liquidité. Mars 2013

* 7COMITÉ DE BÂLE SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE, Principes de saine gestion et de surveillance du risque de liquidité. Septembre 2008

* 8youssef azzouzi idrissi et philippe madiès : op.citpage 324

* 9 FOND MONETAIRE INTERNATIONAL. ÉVALUATION DE LA STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER. Rapport du FMI n° 14/315 RDC. Octobre 2014

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore