WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Nouvelles technologies et amelioration des inventaires fauniques: cas des drones et camera piege dans la gestion des hippopotames dans l'UTO Bénoué


par Merlin MELI
Université de Dschang - ingénieur Eaux et Forêts 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ABSTRACT

The present study, carried out in the Benue Operational Technical Unit (Benue UTO) during the period from 1 January to 31 May 2019, focused on new technologies and improvement of wildlife inventories using drones and camera-traps in sustainable management of hippopotamus in UTO Benue. Overall, the aim of the study was to provide qualitative and quantitative information which will contribute to improve knowledge of hippopotamus numbers in the Benue UTO in order to plan the sustainable management of this species. The method used during this study is the total count through several techniques (photographic entrapment, pedestrian counting station and drone flyover). Analysis of the data showed that 287 hippopotamuses (2 ind per km) were counted in 16 permanent pools located on the 120 km covered by the course of the Benue River. The pond with the highest concentration of this species is found on Mayo-Oldiri located in ZIC 3, ie 34% of the total population. The evolutionary trend of this species is presented in three phases, particularly the period from 1975 to 1999 when there is an increase in the hippopotamus population and then from 2012 to 2014 characterized by a decline in the population and the period from 2016 in 2019 marked by a gradual increase in hippopotamus numbers. The most recent are those made by MBAMBA in 2013, 2016 and 2018, with results of 205, 228 and 217 respectively. The main threats to hippos are poaching, transhumance, fishing and climate change. In order to reduce the impact of these dynamics, the conservation department conducts patrols to repress offenders. Several strategic axes have been defined to ensure the sustainable management of this species in the GNP. These are the fight against poaching, the valorization of the species, the strengthening of the collaboration between the stakeholders, the coordination, monitoring and evaluation of the management plan and the sustainable financing. Given the observations made on the ground, the study recommends a good collaboration between the parties involved in the management of wildlife resources, the improvement of the working conditions of the eco-guards, the capacity building of the community guards.

Keys words: Benue UTO, Camera-traps, Drone, Sustainable management, Hippopotamus.

1

CHAPITRE I : INTRODUCTION

I.1. Contexte et justification

La grande variété de climats, de reliefs et d'habitats ont fait du Cameroun un pays pourvu de nombreux écosystèmes et d'une biodiversité exceptionnelle (Eba'à et Bayol, 2009). Cette richesse est préservée par un grand nombre d'aires protégées qui couvrent 20,3% du territoire national (INS, 2015). Le Nord-Cameroun présente une grande zone d'intérêt international pour la conservation de la faune sauvage. Cette importante richesse faunique a permis la création de plusieurs aires protégées occupant près de 44% de la superficie de la région (DRFFN, 2008). Ces aires protégées sont constituées de 28 Zones d'Intérêts Cynégétiques (ZIC) et trois Parcs nationaux dont le Parc National de la Bénoué (PNB), le Parc National du Faro (PNF) et le Parc National de Bouba-Ndjiddah (PNBN). Le PNB renferme une faune diversifiée qui compte près de 35 espèces de grands et moyens mammifères diurnes appartenant à 11 familles (Tsakem et al., 2004). Parmi ces mammifères figure l'hippopotame qui fait l'objet de la présente étude. L'espèce Hippopotamus amphibius Linné (1758) est un gros mammifère typiquement africain. L'Hippopotamus amphibius a été placé dans la classe A de la loi 94. En 2017, l'UICN a publié la liste rouge des espèces menacées et l'hippopotame fait partir des espèces « vulnérables » et est par ailleurs exclu du commerce national, et même du commerce international, puisqu'il est classé dans l'annexe II de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Malgré toutes ces mesures de sauvegarde et de protection adoptées aussi bien au niveau national qu'international, cette espèce subit un déclin tantôt à cause de la faible applicabilité des politiques, tantôt à cause de la non maitrise des caractéristiques des populations d'hippopotame au Cameroun, notamment dans les aires protégée UICN (2009).

Depuis une dizaine d'années, les drones et caméras ont fait leur apparition dans le domaine civil et leurs applications n'ont cessé de se développer, ouvrant de nouvelles perspectives pour la gestion de l'environnement et de la faune (Jones et al., 2006 ; Hardin et Hardin, 2010 ; Getzin et al., 2012 ; Koh et Wich, 2012 ; Wing et al., 2013). Leurs avantages, tels que les coûts d'achat et de maintenance faibles pour les mini-drones habituellement utilisés dans les applications civiles (Berni et al., 2008 ; Dunford et al., 2009), la logistique facile avec un déploiement et une prise en main rapide (Dunford et al., 2009 ; Xiang et Tian, 2011), l'empreinte écologique réduite et la possibilité de voler dans une large gamme de conditions météorologiques et à basse altitude, leur confèrent une haute résolution spatiale et temporelle

2

par rapport aux plates-formes classiques de télédétection (Xiang et Tian, 2011 ; Turner et al., 2012). Ces caractéristiques combinées à des capteurs de plus en plus performants permettent d'obtenir des images dont la résolution spatiale est de quelques centimètres, bien en-delà de l'imagerie aérienne et satellite classique. Il devient dès lors possible de repérer et d'identifier sur de telles images, animaux, humains, véhicules et infrastructures.

Les études utilisant les techniques drone et caméras dans le domaine de la faune se sont multipliées mais restent cependant cantonnées à un petit nombre d'espèces, principalement des oiseaux (Chabot et Bird, 2012) et des espèces marines telles que les crocodiles (Djeukam, 2007). Quelques mammifères terrestres ont également été observés à l'instar de l'éléphant (Loxodonta africana) (Vermeulen et al., 2013). Cependant, bien que les possibilités de détection soient très encourageantes, peu d'auteurs ont réalisé de réels comptages de population et tenté de mettre au point un protocole spécifique. Finalement, l'imagerie provenant du drone constitue une base permanente de données qui peut donc être analysée par plusieurs opérateurs à posteriori de manière à augmenter la fiabilité des résultats. Les drones et caméras ont donc le potentiel de devenir les prochains outils pour assurer le suivi de la faune et appuyer les équipes de comptage sur le terrain.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore