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Diversité floristique des agrosystemes élaeicoles villageois dans la zone agroecologique V à  pluviométrie binomiale au Cameroun : cas de la localité de Nkong - Abog 1


par Roméo Pascal NGAH
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux  2022
  

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Introduction

Le « Sommet de la terre » marque le début de la diffusion, au niveau internationale, du concept et des pratiques sur le développement durable (Anonyme, 1992). Depuis lors, la préservation de la biodiversité est considérée comme l'un des enjeux essentiels du développement durable (Anonyme, 1992). L'adoption de la convention sur la diversité biologique (CDB) au cours de ce sommet engage les pays signataires à protéger et à restaurer la diversité du vivant (Le Guyader, 2008). L'importance des trois dimensions de la diversité biologique (la diversité écologique, la diversité spécifique et la diversité génétique) a permis à l'ensemble des acteurs de la communauté internationale à prendre des engagements pour intégrer les principes d'une gestion durable de l'environnement dans tous ces aspects (Noss, 1990 ; Le guyader, 2008). De nombreuses conférences notamment, la convention des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement, la convention Nagoya sur la biodiversité (2010), la Conférence d'Hyderabad sur la diversité biologique (2012) et la conférence sur les changements climatique (Cop 21), ont donné des orientations en ce qui concerne l'environnement et le déclin de la biodiversité. Les différentes résolutions prises ont montré le caractère transversal de la dimension environnementale dans toutes les politiques sectorielles de développement et le caractère planétaire des conséquences à long terme du non-respect et de la protection de l'environnement.

Le Cameroun, activement engagé sur le plan international, a signé (le 14 juin 1992) et ratifié (le 19 octobre 1992) la convention sur la diversité biologique. Dans une volonté politique constante, le Ministère de l'environnement et des forêts sera créé en avril 1994, afin d'encadrer le développement durable et la protection de la diversité biologique mise en mal notamment par le secteur agricole à travers l'ouverture des forêts.

L'agriculture apparait à ce jour comme étant le principal moteur de la déforestation en milieu tropical (Dkamela., 2011). Afin de nourrir la population mondiale sans cesse croissante, plusieurs cultures sont effectuées à travers des superficies importantes. C'est le cas des cultures oléagineuses et notamment du palmier à huile considéré par les courants écologiques comme étant le principal responsable de la déforestation en milieu tropical (Meijaard, E et al., 2018). L'élaeiculture au Cameroun se pratique au travers de trois types de plantations à savoir : les plantations agro-industrielles, les plantations villageoises encadrées et les plantations villageoises traditionnelles. Les travaux de la FAO en 2017 font état de 21 000 000 d'hectares de palmier à huile à travers le monde, soit 369 661 ha dans le bassin du Congo, et 170 169 ha pour le Cameroun (Ordway et al., 2019). Pourtant le Ministre camerounais de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) estimait les superficies occupées par l'élaeiculture à

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190 000 ha en 2010, soit (5 8860 ha, produisant 120.000 t) pour les plantations agro-industrielles ; (35000 ha pour 30.000 t) pour les plantations villageoises encadrées et (100.000 ha pour 80.000 t) pour les plantations villageoises traditionnelles Bakoumé et al (2012). L'accentuation du développement des agrosystèmes élaeicoles a eu pour effet direct une reconquête des nouveaux espaces agricoles. Tout ceci a participé à l'accroissement des surfaces cultivées qui ont progressé aux dépens des écosystèmes de la forêt.

L'installation des agrosystèmes élaeicoles est subordonnée à l'ouverture des parcelles de forêts, accompagnée par des coupes systématiques des espèces arbustives et arborescentes de la strate supérieure (Dufour, 2014). La strate supérieure au fil du temps a fait l'objet de plusieurs travaux relatifs à l'évaluation de sa diversité végétale aussi bien en milieu forestier qu'au sein des systèmes de cultures (Djego et al., 2009). Il n'existe presque pas de travaux disponibles sur la diversité végétale de la strate inférieure qui est colonisée en majorité par des espèces herbacées considérées comme adventices (Yoka, 2009). La diversité végétale ne saurait être réduite aux arbres et arbustes. Il est important de signaler que les individus de la strate inférieure sont de plusieurs importances notamment à travers la protection des sols contre l'érosion, la fixation de l'azote, la pharmacopée et la nutrition animale (Yoka et al., 2013). Connaitre la diversité de cette strate notamment dans les agrosystèmes élaeicoles où les arbres et arbustes sont inexistants apparait opportun et s'inscrit dans la logique de la protection de la biodiversité végétale qui ne se réduit pas aux arbres et arbustes.

La présente étude s'est proposé d'évaluer la diversité végétale de la strate inférieure des agrosystèmes élaeicoles villageois (AEV) de la zone agroécologique V à pluviométrie bimodale au Cameroun : cas de la localité de Nkong-Abok 1.

Il a spécifiquement été question de :

- caractériser les agrosystèmes élaeicoles villageois (AEV) de Nkong-Abog 1 ;

- étudier la diversité floristique des agrosystèmes élaeicoles en rapport avec leurs caractères propres (âge, densité des individus et altitudes) et des pratiques culturales associées de Nkong-Abog 1;

- analyser les groupes fonctionnels de la végétation de la strate inférieure des agrosystèmes élaeicoles de Nkong-Abog 1.

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Chapitre I : Revue de la littérature

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci