UNIVERSITE OMAR BONGO
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Département desSciences Géographiques
Environnementales et Marines
Mémoire de fin de cycle pour l'obtention du
Diplôme de Master Professionnel en Aménagement et Gouvernance des
Territoires
(AGT)
AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE
ADIBWANGUI
Présenté et soutenu publiquement
par :
IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy
Encadreur pédagogique :
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Maître de stage :
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Dr. Médard OBIANG EBANEGA
Assistant
Enseignant chercheur au Département de
Géographie
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Dr. Hilaire BIBANG-ASSOUMOU
Technologue de l'Education
Chercheur à l'Institut Pédagogique National
(IPN)
|
Année académique :
2020-2021
DEDICACE
À Dieu Tout Puissant qui m'a donné la
volonté et la force nécessairepour mener à terme ce
travail ;
Àtous ceux qui,par leur amour, soutien et
précieux conseils,ont oeuvré pour son aboutissement;
A ma mamanFlore PatriciaPEMBA, àmon
grand-frère aînéSteeve NKONGO NSAet son
épouseCynthiaMALILA TATYNKONGO,et à
monfilsEden Franci Cindril NDJOUMBA IKAPI.
REMERCIEMENTS
Ce travail est le couronnement de plusieurs mois d'efforts
sans relâche avec l'appui de DIEU tout-puissant et le soutien de
plusieurs personnes.
Je tiens à remercier mon Directeur de Mémoire,
MonsieurMédard OBIANG EBANEGA pour la patience et le
temps qu'il m'a accordé durant la période d'élaboration de
ce mémoire. Je remercie aussi tout le corps enseignant du
Département des Sciences Géographiques Environnementales et
Marines de l'Université Omar Bongo et principalement aux enseignants du
Master Professionnel en Aménagement et Gouvernance des Territoires
(A.G.T), spécialement à Messieurs les ProfesseursJules
DJEKI, Mesmin Clet EDOU EBOLO ; MonsieurRano MichelNGUEMA
et MadameLaetitia GuyliaROGOMBE respectivement
responsable du Master, responsable scientifique, coordonnateur et coordonnateur
adjointe du Master A.G.T pour leurs soutiens et conseils qui m'ont beaucoup
aidée tout au long de mon travail. A mon maître de
stagemonsieurHilaireBIBANG-ASSOUMOU qui malgré ses
multiples occupations à toujours trouvé du temps pour suivre mon
travail.Je remercie de même MonsieurPhédonEYOGHE NYINGONE
MENGUE, et le tout nouveau DocteurLyn RandyESSONO MBEGHA
pour l'encadrement, le soutien et les conseils prodigués
à ma personne.
Je ne saurai oublierl'aide précieuse des
ingénieurs en Aménagement et Gouvernance des Territoires
:Boris BILOGHO EDOU, Jean Blaise MVOMO MBEGA,
Lysa Carelle OBONE MVE, Christelle ChimèneADDO
MOUSSOUNDA et le Chef comptable de We Need, monsieurJegg
VianneyNDONG NKOUMOU pour leur contribution tout au long de ce
travail.
Merci aux amis(es) qui m'ont soutenu : MlleRufine
MANOMBA MANFOUMBI, à MlleRosalie-Anne DOUKABOU MALEKOU,
àMlleEmmanuelle MagalieMBADINGA,à Mr Stéphane BIWAGOU,
à MrCédric Juliano MOMBO MAGNAGOU, àMrThéo
NGUIMBI, àMr Karl MANGOUMBA, à
Mes oncles, Mohamed LadislasNDEMBET,ÉricMAKAYA NDEMBET
et à ceux pour qui j'ai beaucoup d'estime.
À la familleGuy WilsonMBOUITY,
à la famille MichelKOUKA, aux frères, aux soeurs
et particulièrement à ma
grand-mèreAngélique NGOMApour le soutien moral
et financier.
À tous les membres de la septième
(7e) promotion du Master AGT du Département des Sciences
Géographiques Environnementales et Marines de l'Université Omar
Bongo.
À l'ensemble des personnes dont les noms ne sont pas
mentionnés ici, mais qui ont contribué d'une manière ou
d'une autre à l'élaboration de ce travail, qu'elles trouvent ici,
l'expression de ma profonde gratitude.
Nous ne saurons terminer cette rubrique sans remercier tous
les membres de l'ONGWe Need, et à tous les membres de l'Amicale Notre
Dame de Lourdes de Dibwangui(ANDLD) qui ont rendu possible la
réalisation d'un projet original et inédit,
particulièrement à Messieurs Fabien NGONDA,
AlexandreMAYOMBO BOUALA et Jean Oscar
GANGA.
LISTE
DES ABREVIATIONSET SIGLES
ANDLD : Amicale Notre Dame de Lourdes de
Dibwangui
AGT : Aménagement et Gouvernance
des Territoires
EIES : Étude d'Impact Environnemental
et Social
ENEF : Ecole Nationale des Eaux et
Forêts
FDSE :Faculté de Droit et Sciences
Economiques
FAO : Food and Agriculture Organization
(Organisation des Nations Unies pour l'Alimentions et l'Agriculture).
FLSH : Faculté des Lettres et Sciences
Humaines
GPS : Global Positionning System
IGAD: Institut Gabonais d'Appui au
Développement
LAGRAC : Laboratoire de
Géomatique de Recherches Appliquées et Conseils
MAT: Ministère de l'Aménagement
du Territoire
ODD : Objectifs du Développement
Durable
ONG : Organisation Non
gouvernementale
RGPH: Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
RGPL: Recensement Général de la
Population et des Logements
SCOT : Schéma de Cohérence
Territorial
SIG : Systèmes d'Informations
Géographiques
UOB : Université Omar BONGO.
USS : Université des Sciences et
la Santé
USTM : Université des Sciences et
Techniques de Masuku.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
2
PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC GENERAL DE LA
LOCALITE DE DIBWANGUI
15
Chapitre 1. Les caractéristiques
physiques
16
Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et
environnementales
24
Chapitre 3 : La pratique agricole des
populations de Dibwangui.
38
DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION
DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI
46
Chapitre 4. Préparation
47
Chapitre 5 : Mise en place de la station de
maraîchage biologique à Dibwangui.
56
Chapitre 6. Résultat et suivi du projet de
maraîchage biologique de Dibwangui
65
CONCLUSION GÉNÉRALE
74
INTRODUCTION GÉNÉRALE
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Contexte l'étude
Au Gabon, comme dans d'autres pays le
maraîchage est une activité quivise à fournir
des légumes aux populations aussi bien en ville que dans les
villages. C'est une activité florissante et lucrative. Mais la
courseau gain a pousséla grande majorité des maraichers à
se tourner vers l'utilisation abusive des pesticides et des engrais
chimiques »1(*).Ce
choix a des conséquences négatives sur l'environnement et sur la
santé. Pour contrecarrer cette forme de maraîchage, l'ONG We Need
a développé un modèle de maraîchage biologique dans
le cadre de son projet pilote Université Zéro
Déchets2(*).
Après le développement de ce modèle de maraîchage
biologique, We Need a initié des ateliers de formations au
maraîchage biologique. Les membres de l'Amicale Notre Dame de Lourdes de
Dibwangui (ANDLD) ont pris part aux formations organisées par l'ONG We
Need et ont décidé de mettre en place une station de
maraîchage à Dibwangui. Ils vont alors solliciter l'expertise et
l'accompagnement de We Need ».
Ce mémoire intitulé
« Aménagement d'une station de maraichage biologique à
Dibwangui » est de fait issue de la collaboration entre l'ONG We Need
et l'ANDLD. Il s'inscrit à la fois dans la volonté de We Need de
voir se développer son modèle sur l'ensemble du territoire et
même en dehors de nos frontières et du désir de l'ANDLD
d'assurer une alimentation saine à sa population et de prévenir
les risques de pénuries alimentaires associés à un projet
de barrage hydroélectrique qui verra sous peu l'arrivée et
l'installation d'environ 400 ouvriers.
Objet et champ d'étude
Cette section est dédiée à l'objet et au
champ d'étude. Sur la carte du Gabon, comme l'indique la carte 1,
Dibwangui est situé entre la latitude -2.098878°S et la longitude
11.595870°E dans la province de la Ngounié, à 45 km de
Lébamba, précisément dans le Canton de la
Basse-Louétsi. C'est un regroupement de deux villages, Mandji et
Dibwangui. Il est délimité au Nord par Mbigou, au Sud par
Lébamba, à l'Est par le village Tchioumbi I et à l'Ouest
par le village Boutombi. C'est un village bilingue où cohabitent les
Sangos et les Nzebi. Il est régi par l'administration
départementale de la Boumi-Louétsi dont le chef-lieu est
Mbigou.
Carte 1 : Localisation
de la zone d'étude : Dibwangui
Cette localité nous intéresse vu qu'elle est le
lieu sur lequel la station de maraichage à aménager doit
être implantée. Ce village sert donc de cadre d'étude
à la thématique qui est la nôtre et qui a trait au
maraichage biologique.
Pour aménager une station de maraîchage
biologique, il faut associer plusieurs expertises qui constituent en
réalités nos champs d'étude. Pour ce qui est de notre
sujet, le champs d'étude estl'Aménagement rural ;
principalement l'Aménagement et la gouvernance des territoires.Mais,
elle a également un lien avec d'autres disciplines telles
quel'Agriculture,l'Ecologie,l'Histoire et la sociologie.
L'aménagement et la gouvernance des
territoiressont appréhendésici comme le volet spatial de
la planification du développement territorial, qui se caractérise
par des formes de gouvernances locales ainsi que par l'utilisation des
méthodes participatives. Il n'est que l'action volontaire et
réfléchie de l'ANDLD sur son territoire local qui n'est autre que
Dibwangui.
L'Agriculture en tant que discipline
scientifique a sa place dans ce mémoire dans la mesure où il est
question de mobiliser des méthodes et des outils spécifiques de
la production végétale. Elle appui et oriente les actions sur le
terrain en tenant compte des réalités physiques et du contexte
humain.
Les savoirs issus de l'Ecologiesont
indispensables dans cette étude étant donné que cette
science définie en 1866par Hæckel3(*) seproposed'étudier les êtres vivants dans
leurs milieux naturels et non plus dans les conditions de laboratoire.
L'écologie pour désigner la science de l'habitat (du grec
ïéêïæ = maison) est cette discipline scientifique
grace à laquelle les interactions entre les plantes et les
éléments du milieu peuvent être mieux agencées pour
favoriser une bonne croissance des plantes voire même une meilleure
sécurité à ces dernières.
Dansl'élaboration de
cemémoirel'Histoireet la sociologie en tant que
disciplines scientifiquessont très utiles pour avoir une idée de
la trajectoire économique et culturelle des populations
bénéficiaires de la station de maraîchage biologique. Ces
disciplines permettent aussi de cerner le degré de cohésion des
communautés pour qui le projet est élaboré. Elles aident
à concevoir des stratégies pour mobiliser les populations et
favoriser leur adhésion au projet.
Intérêts de l'étude
L'aménagement d'une station de maraîchage
biologique présente des intérêtsdivers :
environnemental, social, économique et scientifique.
Sur le plan environnemental, le prototype de maraîchage
biologique proposé par We Need apparait comme un moyen de lutte contre
l'utilisation des engrais chimiques dans la pratique locale de l'agriculture.
Sa vulgarisation participe à la volonté affichée par We
Need de soutenir les efforts des pouvoirs publics dans leur engagement à
préserver la qualité de l'environnement et à
améliorer les conditions de vie des populations. La pratique
biologiqueestreconnue par la FAO comme étant favorable à
lapréservation de la qualité des sols, de la biodiversité
des sols, de la nappe phréatique tout en réduisant
l'émission dans l'air, de particules polluantes.
Du point de vue social,l'implémentation du prototype
de maraîchage biologique de We Needà Dibwangui est susceptible
d'encourager les populations locales à consommer des produits
biologiques, c'est-à-dire, des produits cultivés sans recours aux
engrais chimiques qui les exposeraientdirectement aux maladies, et
indirectement aux fléaux tels que le chômage et à la
pauvreté. Sur le plan social, il est aussi question defavoriser la
cohésion des populations de Dibwangui à travers la mise en place
d'activités communautaires, tremplin de la création des liens de
solidarité et d'interdépendance positive.
Sur le plan économique et dans un contexte national
marqué par la crise économique et sanitaire,
l'implémentation du prototype de maraichage biologique de We Need
apparait comme un tremplin d'éveil de l'esprit entrepreneurial des
populations de Dibwangui et ses environs. Disposer les populations à
produire des produits maraichers de qualité les amènera
probablement à créer des coopératives agricoles dont
l'activité sera focalisée sur le maraichage biologique. Le projet
ainsi implanté pourrait permettre aux opérateurs
économiques engagés de perpétrer le maraichage biologique,
l'animation de l'activité économique locale par la
création de nouveaux emplois, l'autonomie financière des
populations vulnérables.
Sur le plan scientifique, l'enjeu pour l'ANDLD demeure
l'appropriation des nouvelles techniques agricoles susceptibles d'enrichir les
techniques traditionnelles et l'expertise des populations locales pour faire
face, à l'instar de la communauté internationale, aux
défis relatifs à la préservation de l'environnement et au
développement durable. Pour We Need tout
l'intérêt de ce travail repose sur la nécessité de
disposer d'un prototype de station de maraichage biologique qui serve de
modèle et permettent des expérimentations dans le domaine du
maraichage biologique.
Problématique
Sous l'impulsion des
missionnaires catholiques, la localité de Dibwangui est connue pour
avoir été un haut lieu de la formation des élites
intellectuelles de la haute administration gabonaise et du
clergécatholique au Gabon. Cette localité était aussi un
important centre de formation aux métiers agricoles qui a
contribué à mettre en placeun paysage agricole qui faisait la
fierté de la localité et du Gabon. Pour des raisons diverses et
variées (politiques, religieuses, géographiques) la
localité de Dibwangui connait un certain déclin. En effet, faute
d'entretien, le paysage agricole est aujourd'hui recolonisé par la
végétation naturelle, le centre d'études rurales et ses
bâtiments tombent en ruine. Les espoirs de développement de
Dibwangui reposent actuellement sur la construction du barrage hydro
électrique. Mais il est fort à craindre que cette infrastructure
ne perturbe le fonctionnement des écosystèmes et des
communautés dans ce milieu. Nous pensons par exemple aux perturbations
de l'approvisionnement en produits agricoles vivriers et maraichers vu qu'il
faudra nourrir 400 ménages supplémentaires. Nous pensons aussi
à l'exacerbation des conflits homme-faune en particulier aux effets
néfastes qu'engendrerait la perturbation de l'habitat des
éléphants.
L'aménagement d'un site de maraîchage biologique
à Dibwangui étant la préoccupation majeure de ce
mémoire, il convient de mettre l'accent sur les concept clés de
la présente étude.
Le premier concept qui nous vient à l'esprit est celui
de l'Aménagement étant donné que notre
cursus relève du Master Aménagement et gouvernance des
Territoires.Selon le dictionnaire géographie d'Armand Colin, un
aménagement est une transformation volontaire d'un espace
géographique au bénéfice des populations et des
communautés qui y vivent.
Le second concept qui mérite notre attention est le
concept de Station/Site. D'après le dictionnaire
géographie d'Armand Colin, l'on entend par station/site une
configuration propre du lieu occupé par une ville, et qui lui fournit
les éléments locaux de vie matérielle et les
possibilités d'extension (ravitaillement en eau, nature du sol,
etc.). Par extension la station de maraîchage biologique de
Dibwangui sera encrée dans un milieu où les
éléments du sol, du climat, de la faune, de la flore et
même les réalités humaines permettent le bon
déroulement de la pratique de maraîchage biologique.
Le Maraîchage biologique est le
troisième et dernier concept clé de notre mémoire.
Selonles auteurs Audrey LEDO et Anne Charlotte HULIN dans leur ouvrage
intitulé (Problématique :Est-ce que le maraîchage
biologique respecte vraiment l'environnement ?)lemaraîchage
biologique s'applique à la production des fruits et légumes dans
le respect de l'environnement. Ce dernier étant l'ensemble des
éléments qui nous entourent. Respecter l'environnement signifie
de le laisser dans son état initial et donc de ne pas le
dégrader. Autrement dit, le maraîchage bio (ou biologique)
consiste tout d'abord à cultiver les fruits et légumes en pleine
terre et à utiliser des matières premières souvent
produites sur l'exploitation. Il diffère de la culture conventionnelle
qui utilise des produits issus de la chimie.
Etat de la question de
recherche
Depuis 2019, We Needmise son action surla problématique
de l'insalubrité, la valorisation des déchets en milieu urbain,
la pratique du maraîchage biologique et du compostage, ce, dans le but
d'améliorer la qualité de l'environnement et du bien-être
des personnes qui vivent sur un territoire donné. C'est la raison pour
laquelle l'ANDLD asollicité l'expertise deWe Need pour l'aiderà
implémenter le maraîchage biologiquedans la localité de
Dibwangui, et à y bloquer l'extension de la culture centrée sur
l'usage des engrais et des pesticides.
Selon les estimations parue dans la revue
intituléeRapport 2019 sur l'écart entre les besoins et les
perspectives en matière de réduction des
émissions (2019)du Programme des Nations Unies pour
l'Environnement (PNUE)4(*),
30 % des terres du globe sont menacés de la dégradation des
terres et le tiers des régions sèches ont déjà
perdu plus du quart de leur potentiel productif. Les moyens de subsistance de
900 millions de personnes, soient le sixième de l'humanité, en
sont compromis. Les effets les plus immédiats et les plus manifestes
s'observent dans les régions asiatiques, américaines et
européennes.
L'article 14 de la loi d'orientation agricole gabonaise de
janvier 2009 fixe la prime de soutien à l'agro écologie.Cette
primeest accordée aux exploitants agricoles qui,conformément aux
objectifs nationaux en matière de politique agricole,innovent dans le
développement des techniques de gestion rationnelles des ressources
naturelles et de protection de l'environnement, laconservation du patrimoine
agricole national et des caractéristiques traditionnelles des terres
agricoles. Cette prime rend ainsi légitime l'aide publique agricole,une
façon pourles pouvoirs publicsde mettre en oeuvre la politique
d'aménagement du territoireinscrite dans l'objectif de
développement durable.
Puisque We Need fait siens les objectifs gouvernementaux en
matière de politique agricole, notre étude s'inscrit
naturellement dans son champ d'activité. Le partenariat avec l'ANDLD, et
en l'occurrence, l'implémentation du prototype de maraîchage
biologique de We Need dans la localité de Dibwangui apparait comme un
terrain expérimental qui nous permet de vérifier la
fiabilité et de la viabilité locale dudit prototype.
Sur ce, nos questions de recherche s'énoncent comme
suit :
Ø Comment l'ANDLD s'approprie-t-elle le prototype de
maraîchage biologique We Need ?
Ø Comment son implémentation à Dibwangui
participe-t-elle à la préservation de l'environnement et au
développement économiquedes populations dans cette
localité ?
Ø Quelles contraintes ces populations rencontrent-elles et
comment y composent-elles pour garantir la viabilité de leur projet
?
Objectifs de l'étude
L'objectif principal de notre travail est
l'implémentation d'une station de maraichage biologique par We Need dans
la localité de Dibwangui. Derrière cet objectif, il est question
pour We Need et l'ANDLD de viser des objectifs intermédiaires tels
que :
Ø Favoriser le partenariat ente We Need et l'ANDLD
Ø Promouvoir le maraichage biologique à Dibwangui
et dans l'arrière-pays,
Ø Prévenir l'exposition des populations aux risques
sanitaires en leur assurantl'accès à des aliments sains,
Ø Lutter contre la pauvreté et la sous-
alimentation en milieu rural,
Ø Promouvoir l'entrepreneuriat local et rural,
Ø Promouvoir l'autonomie financière des populations
de la localité de Dibwangui avec la pratique du maraîchage
biologique,
Ø Lutter contre le développement d'une agriculture
favorisant l'emplois des engrais chimiques et des pesticides.
Ø Promouvoir le prototype de maraîchage biologique
mis en place par l'ONG We Need.
Formulation des
hypothèses
L'implantation d'une station de maraîchage biologique en
milieu rural à Dibwangui émane dela volonté des membres de
l'ANDLD d'orienter le développement de cette localité. Dans
l'hypothèse de la construction du barrage hydro-électrique, la
localité va recevoir environ 400 ouvriers et leurs familles respectives.
Il faudra nourrir cette population avec des aliments sains. Le risque est
élevé que la nourriture produite à Dibwangui ne puisse
satisfaire à l'ensemble des besoins alimentaires. Une telle
hypothèse expose la région au développement du
modèle de maraîchage qui augmente la productivité en
augmentant la quantité de pesticides et d'engrais chimiquesdans la
pratique agricole. Dès lors, l'hypothèse principale de ce travail
est qu'implanter une station de maraichage biologique à Dibwangui est un
moyen non seulement de prévenir les pénuries alimentaires et de
promouvoir un modèle de maraîchage biologique, mais aussi
d'inscrire la localité sur la voie du développement durable.
Démarche
méthodologique
La méthodologie représente l'ensemble des
démarches mises en oeuvre pour rassembler et analyser les informations
collectées au cours d'une étude. Ainsi, pour ce travail, nous
avons eu recours à des approches variées incluant la recherche
documentaire,la formation à la pratique du maraîchage biologique,
l'immersion participative dans la formation des membres de l'ANDLDà la
maîtrise des outils de maraîchage biologique (prototype de We
Need),les entretiens individuels, les entretiens de groupe.et les consultations
publiques.
La recherche documentaire
Afin d'avoir une idée de la situation de l'agriculture
maraîchère sur le site de Dibwangui, nous avons effectué
des recherches en ligne et dans plusieurs bibliothèques de Libreville.
Elle a commencé par la consultation des mémoires, articles et
ouvrages généraux des anciens étudiants dans les
bibliothèques du Département de Géographie et sur des
rapports écrit au Gabon et dans d'autres pays. Il s'agit des ouvrages
d'Antoine BAILLY (2001) et de Max DERRUAU (1999) qui portent sur la
connaissance des fondamentaux en géographie humaine et de ses approches
et du mémoire deJean Blaise MVOMO MBEGA(2020) du Master professionnel en
Aménagement et Gouvernance des Territoires, intitulé
« Elaboration d'un modèle de maraichage écologique
biologique » qui démontre comment faire de l'agriculteur
biologique.Autrement dit, ce mémoire nous montre comment planter sans
utiliser les pesticides et les engrais chimiques qui sont non seulement nocifs
pour la sante des Hommes mais aussi pour l'environnement dans lequel nous
vivons.
De plus, la consultation de la documentation sur Internet a
été d'un apport considérable avec la lecture des articles,
des mémoires, des thèses, des rapports traitant du
maraîchage. Nous citerons entre autres la thèsede jean aubinONDO
(2011) portant sur laVulnérabilité des sols maraîchers
du Gabon (région de Libreville) : acidification et mobilité des
éléments métalliques,montre l'impact des
propriétés biologiques, physiques ou chimiques sur l'agriculture
en milieu urbain, et le comportement des métaux dans les sols. Nous
avons consulté la thèse de Mathieu MARGUERIE
intituléDiversification des cultures dans les exploitations
maraîchères biologiques : conséquences sur les gestions
agronomique et commerciale. Ce travail nous a été d'un appui
considérable sur le plan méthodologique et pour l'identification
des indices et paramètres à prendre en compte dans notre
étude.
De même Aurélien VAN CALOEN dans sa thèse
le maraichage agro écologique comme réponse à
l'insécurité alimentaire au Burkina Faso : analyse et potentiel
de création d'une filière commerciale,nous a permis de
comprendre les mécanismes de lutte contre l'insécurité
alimentaire et le respect de l'environnement en pratiquant une agriculture plus
autonome et plus locale.
S'il faut reconnaitre que les productions scientifiques
locales traitant du maraîchage biologique ne sont pas nombreuses,
toutefois nous avons apprécié la documentation mise à
disposition par l'IGAD en particulier le rapport technique de Germain EDOU EDOU
(2009) portant sur «Le système de suivi
technico-économique en 2008 : analyse des indicateurs de
l'activité maraîchère en zone urbaine et périurbaine
de Libreville ». Gabon :
Enfin, la recherche documentaire a été utile
pour appréhender le sujet dans sa généralité et sur
des aspects particuliers, ainsi qu'à identifier les mécanismes
d'aménagement du maraîchage biologique sur le plan national et
international.
La formation au maraîchage
biologique
Prévu pour une période de six (6) mois, notre
stage a officiellement débuté le 22 Mars 2021, par un entretien
avec le président de We Need,le Dr Médard OBIANG EBANEGA. Cette
prise de contact, ayant mobilisé tous les stagiaires, a
étél'occasion pour le responsable de We Need de nous
présenter la structure. Au cours de notre stage nous avons eu cette
opportunité de participer à plusieurs formations et
activités.
Citons des formations sur le maraîchagebiologique et le
compostage organisée au cours d'un atelier, de même que la
pratique concrète durant les deux premiers mois de stage. Au cours de
notre séjour à We Need il y a eu non seulement uneformation
à la conduite des motos bennes, la formation aux outils
géomatiques tels que les SIG pour la cartographie, Odk Collect et
Kobotoolbox pour la collecte des données. Toujours dans le cadre de
l'apprentissage, nous avons appris à organiser une consultation publique
et à en rédiger les rapports.
L'enquête de terrain
L'enquête de terrain s'est fait dans la
sous-région de Dibwangui, un village du canton
Basse-Louétsi.Précisons que cette enquête s'est faite sur
la base des observations directement tirées du terrain. En effet, pour
le cas de notre sujet nous n'avons pas eu nécessairement recours
à un questionnaire.
Nous avons échangé avec certains membres l'ANDLD
résidents sur place et nous avons également eu à discuter
avec les populations locales.Notre privilège principal résidait
dans le fait que le village de Dibwangui, notre zone d'étude, n'est pas
aussi grand.Ainsi, lors de notre enquête de terrain, nous avons eu la
possibilité de faire des observations directes de l'activité
quotidienne des acteurs engagés.
La Géomatique
La géomatique est un outil de plus en plus
présent dans les projets qui impliquent les aménageurs et
même, ceux à qui incombentla gouvernance des territoires. En
géomatique, on combine la cartographie, la
télédétection et d'autres technologiespour résoudre
les problèmes où l'espace est une dimension importante. Nous
avons fait nôtres ces technologies pour atteindre certains de nos
objectifs.
Particulièrement, nous avons eu recours aux :
· Logiciels de cartographie, notamment, Arc Gis 10.8 et QGis
3.20 qui nous ont permis de réaliserla production des rendus
cartographiques et l'analyse spatiale des informations
collectées ;
· Logiciel Excel pour l'élaboration et la gestion des
données collectées. Il nous a aussi facilité la
présentation des résultats sous forme de tableaux ou de
graphiques.
· Logiciel Microsoft Wordpour la rédaction de notre
travail.
· GPS (un outil essentiel pour le géographe quilui
permet de déterminer avec précision la localisation
géographique d'objet à la surface de la terre) pour prendreles
coordonnées géographiques de points et de zonesprésentant
un intérêt particulier pour le présent mémoire.
· Smart phone pour des prises de vue qui nous ont permis
d'illustrer les différents phénomènes observés sur
le terrain.
La consultation publique et les
entretiens
La consultation publique constitue un moyen
privilégié pour informer les populations locales de Dibwangui sur
les bienfaits de l'implantation de la station du maraîchage biologique au
sein de leur localité au détriment du maraîchage
jusque-là pratiqué dans les grandes villes au Gabon, etqui ont
recours aux engrais chimiques.
Nous nous sommes entretenues avec les populations locales de
Dibwangui le lundi 09 août 2021 dans l'optique d'avoir plus
d'informations sur leur organisation, leurs techniques agricoles, leurs
préoccupations. Ce moyen nous a aidés à avoir accès
aux informations relatives à leurs sources d'approvisionnement en
semences. Les échanges pouvaient être directs avec des maraichers
pris individuellement, ou en groupepour accroitre la participation
croisée.
En dehors des maraichers, nous nous sommes entretenus avec des
techniciens rompus à la pratique du maraîchage. Parmi les
populations locales de Dibwangui, il y avait des membres issus de l'IGAD. Ces
derniers nous ont apporté leurs savoir-faire et leurs expériences
vécues sur le terrain.
Les difficultés
rencontrées
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
rencontré de nombreuses difficultés qui ont eu tendance à
freinernotre travail. Trois de ces difficultés méritent
d'être relevés ici à cause de leur influence
négative sur la progression de nos travaux. Le manque de moyens de
déplacement sur le terrain, l'accès à
l'électricité et l'accès à Internet qui nous
auraient permis de travailler de façon continue.
Après cette introduction générale, nous
présentons, dans la première partie qui suit, le diagnostic
général de la localité de Dibwangui. Cette partie se
subdivise en deux sections, les caractéristiques physiques
(première section), et les caractéristiques humaines
(deuxième section).
PREMIERE PARTIE
DIAGNOSTIC GENERAL DE LA LOCALITE
DEDIBWANGUI
PREMIERE PARTIE :DIAGNOSTIC
GENERAL DE LA LOCALITE DE DIBWANGUI
Dans la présente partie nous
allons faire une présentation succincte de la zone d'étude en
procédant d'abord par la description de son milieu physique, son
organisation spatiale et humaine. D'autre part, dans cette première
partie de notre travail, nous allons faire analyse de la localité de
Dibwangui. Enfin, nous allons également faire un état des lieux
de l'environnement des différentes pratiques agricoles.
De facto, la première phase du travail s'articule
autour de trois chapitres dont le premier donne les caractéristiques
physiques de la localité de Dibwangui, Le deuxième dépeint
aussiles caractéristiques humaines etfait l'état de lieux des
caractéristiques environnementales du site. Enfin, le troisième
chapitre nous fait état de la pratique agricole des populations de
Dibwangui.
Chapitre1.Les
caractéristiques physiques
Ce chapitre présente la zone d'étude en
privilégiant les aspects physiques. La présentation des aspects
physiques s'articule autour de la climatologie, l'hydrologie, le relief et la
morphologie du site ainsi que la pédologie et la géologie. Tous
ces aspects permettent d'apprécier la disponibilité des
ingrédients du milieu qui sont favorables à la pratique du
maraichage biologique.
1.1.La climatologie et
l'hydrologie
Pour l'aménagement d'une stationde maraîchage
biologique en milieu rural àDibwangui, les données climatiques et
hydrologiques sont très importantes, il est donc nécessaire de
faire le diagnostic de ces éléments dans ce mémoire.
Cette sous-région est soumise à un régime
climatique équatorial humide et chaud, sans grands écarts de
température et présentant un dédoublement de la saison des
pluies.
En ce qui concerne le climat du milieu rural de Dibwangui, il
est intégré dans la région de Mbigou dont nous
préciserons ici les caractéristiques.
ÀDibwangui, la saison pluvieuse est oppressante et
couverte, la saison sèche est lourde et partiellement nuageuse et le
climat est chaud tout au long de l'année. Au cours de l'année, la
température varie généralement de 17°C à
27°C et est rarement inférieure à 16°C ou
supérieure à 29°C. Cela s'illustre avec la figure 1 qui
suit.
Tableau 1 :
Température et précipitations de Mbigou
Mois
|
Température moyenne
|
Température moyenne
Min/max
|
Record des températures
Min/max
|
Précipitation
|
Nombres de jour avec de la pluie
|
Notre
avis
|
Janvier
|
27
|
23/31
|
12/36
|
86
|
3
|
Favorable
|
Février
|
27
|
23/32
|
14/39
|
112
|
4
|
Envisageable
|
Mars
|
27
|
23/33
|
13/42
|
143
|
4
|
Envisageable
|
Avril
|
27
|
23/32
|
12/39
|
142
|
4
|
Envisageable
|
Mai
|
27
|
23/31
|
13/39
|
99
|
4
|
Favorable
|
Juin
|
25
|
22/29
|
13/38
|
19
|
1
|
Très favorable
|
Juillet
|
24
|
21/27
|
11/42
|
19
|
2
|
Très favorable
|
Août
|
24
|
21/28
|
7/38
|
10
|
2
|
Très favorable
|
Septembre
|
26
|
22/29
|
11/39
|
46
|
4
|
Très favorable
|
Octobre
|
26
|
23/31
|
12/39
|
170
|
8
|
Envisageable
|
Novembre
|
26
|
23/31
|
9/42
|
197
|
7
|
Défavorable
|
Décembre
|
27
|
23/31
|
18/38
|
117
|
5
|
Envisageable
|
Source :
https ://fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021
à Mbigou-Gabon,
(Août 2021)
Dans ce tableau les températures varient de 24 à
27, cela signifie que c'est à partir des mois de :
juin-juillet-Août voire même septembre que les températures
sont les moins élevés.Ce quirevient à dire que c'est
durant ces périodes que la pratique du maraîchage biologique est
la plus propice.
Les précipitations varient de 186.6 mm entre le mois le
plus sec et le mois le plus humide. L'amplitude des températures tout au
long de l'année est de 33°C.
Les données de la graphique 1 qui suit rendent mieux
compte de la situation pluviométrie de la région de Mbigou dont
Dibwangui fait partie sous forme de représentation graphique.
Graphique 1 : Le
diagrammeclimatique de la région de Mbigou
Source : https ://
fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021 à
Mbigou-Gabon,
(Août 2021)
Des précipitations moyennes de 10.2 millimètres
font du mois d'Août le mois le plus sec. En Novembre, les
précipitations sont les plus importantes de l'année avec une
moyenne de 196.8 millimètres
Comme nous l'avons dit précédemment plus haut,
c'est durant les mois de juin-juillet-Août et septembre que la pratique
du maraîchage biologiqueest favorable, tout simplement parce que durant
ces mois nous n'avons pas trop de précipitations. Car il faut rappeler
que certaines plantes, au contact abusif de l'eau finissent par
trépasser ou à ne pas bien germer.
Les précipitations ne constituent pas les seuls
éléments sur lesquels reposent le développement du
maraichage, il faut également considérer un paramètre
comme la température dans la figure suivante.
Graphique 2 : Cours de
températures
Source : https ://
fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021 à
Mbigou-Gabon,
(Août 2021)
Au mois de mars, la température moyenne est de
27.3°C. Mars est de ce fait le mois le plus chaud de l'année.
Juillet est le mois le plus froid de l'année. La température
moyenne est de 24°C à cette période.
Les minimasont lieu à l'heure la plus fraîche du
matin, soit entre 4 et 6 heures. Tandis que les maximasaux heures les plus
chaudes à l'échelle journalière soit entre 13 et 16 heures
(MALOBA MAKANGA, 2004). Les maximas correspondent aux saisons pluvieuses, et
les minimas aux saisons sèches.
En ce qui concerne l'hydrographie, force est de remarquer que
le site dédié au maraîchage Biologique à Dibwangui
est drainé par de nombreuses rivières, et du cours d'eau
nommée Lakoundi qui sejette dans la Louétsi, fleuve sur lequel
l'Etat projette de construire un barrage hydroélectrique. Tout ceci est
mieux décrit grâce à l'outils cartographique.
Carte 2 :
Réseau de drainage de Dibwangui
Source : Hydro power sustainability ESG Tool, le 31 Mai
2018.
La carte ci-dessus représente le réseau
hydrographique du Département de la Boumi-Louétsi et de la
Basse-Louétsi.
1.2.Le relief et la
morphologie
Le relief et la morphologie de Dibwangui sont
caractérisés par de grandes plaines forestières qui
séparent, forêts épaisses, savanes, rivières et
lacs. Ce sont de vastes zones agricoles modelés par un paysage
parsemé de hameaux et de villages abandonnés par ci et par
là à cause de l'exode rurale.Dibwangui présente un
système de replats, des talus, des surfaces aplanies qui n'ont aucune
influence négative par rapportau développement du
maraîchage sur le site.
1.3. La pédologie et la
géologie
L'originalité du secteur étudié
réside surtout dans la multiplicité des paysages dont les limites
d'extension et les contrastes apparaissent le plus nettement lorsque l'on
emprunte la route Mbigou-Lébamba-N'Dendé-Tchibanga.
D'après les auteurs J. COLLINET et A.
FORGET « On y traverse en effet successivement : les
contreforts boisés du massif cristallin du chaillu, les plateaux
gréseux de la région de Lébamba pour descendre ensuite
progressivement sur la plaine de N'Dendé dont le modelé karstique
et les étendues de savanes forment une transition nette avec les
paysages précédents. On monte ensuite rapidement, vers Nyali, par
une route en lacets sur le massif schiste-gréseux de l'ikoundou dans
lequel on retrouve la forêt dense, dégradée
çà et là par les cultures ; sa traversée est
assez monotone jusqu'en sa limite sud-ouest d'où l'on aperçoit
l'étroite plaine de Tchibanga, réplique approximative de celle de
N'Dendé, limitée à l'horizon par les premiers contreforts
des chainons cristallines et cristallophylliens du Mayombe ».(Notice
explicativen° 70Carte pédologique de N'DENDEà 1/200.000).
Du point de vue pédologique, Dibwangui dispose d'un sol
très propice pour le développement du maraîchage dans son
ensemble. Il a de ce fait été auparavant une localité
où florissait cette activité. Ici la pédologie est
caractérisée par une dominance du grès et est très
altérés par le jeu de la chaleur et de l'humidité.
En ce qui concerne la géologie du site, Dibwangui
dispose d'un sol propice à la pratique du maraîchage
biologique ; celui-ci est constitué des minéraux siliceux,
argileux et de la matière organique, d'eau et d'organismes vivants du
fait qu'il est été laissé longtemps à l'abandon.
Aussi, sur le site, les actions anthropiques de l'homme ont
beaucoup joué sur la transformation de la texture de son sol. Ainsi, sur
le site il y a du sol sableux, argileux et sol aride.
Figure 1 : Coupe géologique de la
région de N'DENDE
Source : Notice de la carte pédologique de
N'Dendé à 1/200.000 page 20
Cette coupe géologique est la représentation de
la région de N'Dendé qui a des terrains et des structures
géologiques le long d'un trait de coupe. Elle est élaborée
à partir des informations recueillies au sein de la carte
géologique dans laquelle elle s'insère.
Figure 2 :
Stratigraphie et Régions pédologiques
Source : Notice de la carte pédologique de
N'Dendé à 1/200.000 (page 21)
Sur la feuille de N'Dendé, le facies rose a
été repéré le long de la route
Lébamba-Mimongo alors que le facies gris semble plus fréquent
vers l'est, par exemple tout au long de la piste pédestre du pays Nzebi
(Chantiers GOUTEIX Matsioumba- Mbigou). Des intrusions basiques tardives ont
exploité le réseau de failles et diaclases d'orientation nord-sud
dans la région de Makongonio, il s'agit surtout de dolérites.
La présentation des éléments physiques a
mis en évidence le fait que la localité de Dibwangui est
située dans un environnement favorable à la pratique du
maraîchage biologique. En est-il de même en ce qui concerne les
caractéristiques humaines que nous examinons par la section suivante.
Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et
environnementales
Les avantages que procurent le milieu sont un atout
indéniable à la pratique du maraîchagebiologique. Mais les
éléments humains peuvent aussi avoir un rôle
déterminant. D'où la nécessité de consacrer ce
chapitre aux aspects humains qui donnent l'opportunité
d'apprécier le potentiel humaindans le développement du
maraichage. Ainsi seront examinés les institutions, les infrastructures,
les activités économiques et les aspects culturels de
lasous-région qui est après le Wo1eu-N'Tem, la plus
peuplée du Gabon puisque l'on y dénombre, sur la superficie
étudiée, environ 42.000 habitants, ce qui représente une
densité approximative de 4 habitants par km². Cette population se
répartie surtout le long des axes de communication actuels et aussi
à proximité d'anciennes pistes, en effet, le regroupement
imposé par l'administration, a été moins suivi que partout
ailleurs, il en résulte un peuplement plus homogène.5(*)
2.1. Les institutions de
Dibwangui
Le premier point examiné en matière
d'environnement humain fait référence aux institutions de
Dibwangui. Traiter de ce point revient à parler de l'organisation et du
fonctionnement, de la manière dont est gouvernée Dibwangui. Cela
renvoie aussi à faire le diagnostic de la gouvernance du
maraîchage. Notons que la localité de Dibwangui compte en sein
environ 350 habitants.
Il n'y a pasde rapports administratifs depuis plus de trente
ans qui décrit exactement la contrée,les populations de cette
localité se plaignentde l'abandon voire l'oubli dont font faceles
villages de Mandji et Dibwangui et pourtant ces derniers se trouvent au long de
l'axe Mbigou-Mimongo. Les villages se déplacent, se cassent,
disparaissent où se vident, parce que leur unité est peu
artificielle, la chefferie des villages est peu efficace ; mal
fixée manquant de cohésion et mal équipées.
Cettesous-région était considérée
pendant longtemps, comme une des plus saines démographiquement et
utilisée, jusqu'à ces dernières années, comme
« réservoir de main-d'oeuvre ». Les villages sont multiples et
de faible importance pour la plupart. Parmi lesquelsDibwangui.C'est un village
qui à vue le jour grâce aux missionnaires Catholiques de Notre
Dame de Lourdes de Dibwangui. Tout débute en 1926, Monseigneur TARDY
entreprend une tournée en pays Nzebi en compagnie de Cyprien MOANDA,
catéchiste à la mission Saint Martin des Apindjis de Mouila. La
zone visitée est composée de nombreux et grands villages. La
nécessité de la création d'une mission s'impose,
Monseigneur TARDY propose aux chefs des villages d'adresser une demande
officielle.
D'abord auprès de Monsieur EYMARD, Chef du poste
administratif de Mbigou, pour une mise sur pied d'une mission Catholique en
« pays Nzebi ». Dibwangui est l'un des villages du canton
de la Basse-Louétsi issu du département de la
Boumi-Louétsi qui a pour chef-lieu Mbigou. Pour ce qui est des
institutions de Dibwangui, il convient de relever qu'il y a l'exode rural qui
frappe ce village par rapport à l'autre village Mandji qui est aussi de
la basse-Louétsi. Parmi Ces deux villages, l'on retrouve plus
d'habitants et d'activités à Mandji. (ANDLD 1976).
Carte 3 : Auxiliaire
de commandement de Dibwangui
Source:Mission We Need /ANDLD IKAPI-IKAPI Christopher
Dolmy, le 15/08/ 2021.
La carte ci-dessus nous fait état de la situation de
Dibwangui qui compte deux auxiliaires de commandement en l'occurrence les chefs
de villages de Mandji et Dibwangui. Ce qui fait que lorsque les populations
locales de ces deux villages ont besoins des documents administratifs, ils sont
obligés de rendre soit à Mbigou ou Lébamba ; la
plupart du temps ils se rendent plus à Lébamba parce quec'est
juste à 45 kilomètres.
2.2. Les infrastructures
Selon le dictionnaire de la géographie de Pierre George
et de Fernand verger, les infrastructures désignent un ensemble
d'ouvrages constituant la fondation et l'implantation sur le sol d'une
construction ou d'un ensemble d'installations (routes, bâtis,
réseaux d'eau potable et d'électricité etc..). Ainsi, il
sera question pour nous de faire un inventaire général de
l'ensemble des équipements dont dispose le village de Dibwangui. Notre
attention portera principalement sur les infrastructures suivantes : le
bâti, les routes et l'électricité. La cartographie sera
notre méthode de référence pour faire le point sur la
situation qui prévaut en matière d'infrastructure.
Pour ce qui est des infrastructures, il faut dire actuellement
que le village de Dibwangui compte environ 6 bâtiments. Tous les
bâtiments ne sont pas opérationnels. Certains bâtiments sont
abandonnés, d'autres vétustes, d'autres en cours de
réhabilitation. En effet, tous les bâtiments qui abritaient le
collège saint Félicien sont abandonnés et en cours de
délabrement. Les bâtiments qui sont opérationnels mais pas
équipés de toutes les commodités en matière
d'assainissement, à l'exemple de l'école primaire et du
dispensaire de Dibwangui.
Les cartes qui suivent montrent non seulement les
différentes infrastructures que l'on retrouve à Dibwangui, mais
aussi l'état dans lequel ils sont depuis un bon moment.
Carte 4 : Les infrastructures de
Dibwangui
Source:Mission We Need/ ANDLD, Août
2021
La carte ci-dessus nous montre les différentes
infrastructures que nous retrouvons au sein de la localité de
Dibwangui.Malgré le fait que les populations se plaignent du faitqu'ils
sont abandonnés voire même oublié depuis quelque temps par
les autorités compétentes.
Photo 1 : DISPENSAIRE DE DIBWANGUI
Cliché : IKAPI-IKAPIChristopher Dolmy,
Lundi 09 Août 2021.
La photo ci-dessus nous présentele dispensaire de
Dibwangui qui n'est presque pas fonctionnel et non ravitaillé en
produits pharmaceutiques et médicales. Lorsque l'état de
santé des populations locales de Dibwangui et Mandji est alarmant, ces
derniers sont dans l'obligation de se rendre à Lébamba pour aller
se faire soigner.
Planche 1: La Mission Catholique Notre Dame de Lourdes
de Dibwangui
A
B
Cliché: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Mission We Need /
ANDLD, Lundi 09 Août 2021.
Les photos A et B montrent la vieille mission catholique qui
est perdue à l'extrême sud du Gabon, dans la sous-région de
Dibwangui. Cette mission catholique porte le nom de « Notre Dame
de Lourdes ». Un prêtre vient régulièrement de
Mbigou pour y célébrer la messe. Elle est le reflet de
l'époque où Mbigou était capitale provinciale de cette
sous-région. Aujourd'hui son clocher est en mauvais état, mais
l'intérieur de l'église est toujours bien entretenu.
Planche 2: Le presbytère et le mini barrage
hydroélectrique de Dibwangui
B
A
Clichés : Amicale Notre Dame du Lourdes de
DIBWANGUI (ANDLD).
Sur la photo A nous pouvons observerle presbytère de la
mission catholique Notre Dame de Lourdes de Dibwangui, c'est le lieu où
sont logés les prêtres lorsqu'ils viennent
célébrés les messes. Tandis que la photo B, nous
présente la chute d'eau du mini barrage hydroélectrique de
Dibwangui.
Planche 3 : Le Centre technique du Barrage
hydroélectrique et le Pylône de Libertis
D
C
Clichés IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Lundi 09
Août 2021.
La photo C est le centre technique de l'ancien barrage
hydroélectrique de Dibwangui, malheureusement il n'est même plus
fonctionnel. Et la photo D c'est le pylône de l'opérateur de la
téléphonie mobile Libertissitué à Dibwangui.
Photo 2: Installation des équipements
numériques du village numérique à Dibwangui, en Octobre
2015, suspendue depuis le 27août 2016
Cliché : Amicale Notre Dame de Lourdes de
Dibwangui
Carte 5 : Les infrastructures fonctionnelles et
non fonctionnelles de Dibwangui.
Source: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy,Mission We Need / ANDLD le
15 Décembre 2021
La carte ci-dessus nous montre les différentes
infrastructures que nous retrouvons à Dibwangui. Mais, nous constatons
que parmi ces dernières, il y a celles qui sont fonctionnelles et non
fonctionnelles.
Les infrastructures
La région sanitaire Centre-Sud comprend l'ensemble des
départements sanitaires. Ces derniers sont composés des Centres
Médicaux, des Dispensaires, des Centres de Santé de district ou
urbain et des Cases de Santé.
A Dibwangui est implanté un dispensaire qui donne les
premiers soins aux population. Les Cases de Santé villageoises sont
mises en place dans les villages à la demande des populations. Elles
sont tenues par un agent de santé villageois dont la formation est
assurée par l'équipe médicale du département. Le
dispensaire est l'unité de base du service public. Il couvre plusieurs
villages et est souvent tenu par un agent de santé.
2.3. Les activités
économiques
Les activités économiques nous
intéressent car, elles génèrent des déchets,
certains déchets peuvent servir à créer le compost et
à encourager le développement du modèle de
maraîchage écologique développé par l'ONG We Need.
Force est de constater que dans la sous-région de Dibwangui, les
déchets ménagers se font rares, ceci est dû au fait que
nous faisons face à des populations qui gèrent leurs
déchets derrière leurs habitations. Ces habitudes remontent
depuis l'ère de nos ancêtres.
ÀDibwangui il n'y a pas d'opérateurs
économiques, le commerce principal est la vente des produits
alimentaires dans certains ménages tels que : le piment,
l'aubergine, la tomate, le tubercule de manioc, la banane douce, banane
plantain, tarot, les noix de palme et sans oublier la vente de la
célèbre boisson du terroir qui n'est autre que le vin de palme)
voir tableau 1.
Tableau 2 :
Recensement des activités et produits vendus à
Dibwangui/Mandji
ACTIVITES
|
PRODUITS VENDUS
|
Les activités de commerce
|
- Piments, Tomates, Ail, Gombos et céleris.
- Aubergines vertes, violettes et amère.
- Gingembres, Citrons, Ananas, Noix de palme, Pamplemousses,
Cacaos,
- Tubercules de manioc, Manioc emballé dans les feuilles
prêtes à manger, Bananes douce, Bananes plantains, Taros et
Ignames
- Vin de palme,
|
Les bars domestiques
|
Les jus de fruit :
- Djino cola ;
- Djino pamplemousse ;
- Fanta ;
Les boissons
alcoolisées :
- Régab;
- Castel Beer;
- 33 Export;
- Guinness;
- Baron de la vallée et le Mésa.
|
Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher
Dolmy, Mission We Need / ANDLD, d'après les Observation du
terrain du 11 Août 2021.
La forêt constitue le lieu par excellence où les
populations locales de Dibwangui tirent l'essentiel de leurs ressources
à la fois dans le domaine alimentaire que dans celui de la production
des biens et des services. Les boissons sont livrées par les
détaillants qui viennent de Lébamba et parfois Mbigou.
2.4.Les Aspects culturels
À l'origine, tous les peuples de la province de la
Ngounié étaient animistes avant l'implantation du Catholicisme
par les Français, et le protestantisme par des
évangélistes américains. Nonobstant, l'influence de ces
religions, la présence des Mbandjas dans plusieurs localités
reste et témoigne de l'existencedes croyances traditionnelles dans la
pratiquereligieuse des populations de Dibwangui Les principaux cultes
traditionnels pratiqués par lesdites communautés sont :
· Le Mwiri : culte masculin dont l'objet est la protection
de la nature et l'apprentissage des us et coutumes qui structurent la
société ;
· Le Bwiti : rite traditionnel qui amène à la
connaissance de soi et de l'Univers par l'absorption de l'iboga ou « bois
sacré » ;
· Le Nièmbè : culte féminin, permettant
aux initiées d'accéder aux valeurs sacrées propres
à l'univers des femmes. Les sanctuaires qui lui sont dévolus sont
strictement interdits aux hommes.
Nous avons deuxethnies majoritaireprésentes dans la
zone de Dibwangui : notamment les Nzebis et Massangos qui cohabitent
pacifiquement. Le français est parlé couramment, mais la pratique
des langues locales se fait au quotidien.
Nous retrouvons également un patrimoine culturel dont
de nombreux sites sacrés et d'important patrimoine aquatique comme le
cours d'eau de Lakoundi et les deux chutes jumelles qui seront
exploitées pour le projet de la construction du barrage
hydroélectrique situé dans le village de Mandji.
2.5. La biodiversité
Le site dédié au maraîchage biologique est
une zone où l'on ne retrouve plus de forêt primaire. En effet, on
retrouve essentiellement des formations végétale
anthropisée exploitée depuis des décennies,
constituée essentiellement :
Les graminées hautes, parmi lesquelles : (Aira
caryophyllea,) l'herbe à éléphants ou fausse canne
à sucre (Pennisetumpurpureum) ;
Les fougères : (Nephrolepsisbiserrata) (Papilonaceae)
;
Les espèces tels que le bananier, le manguier, le
palmier à huile Elaeis guineensis et les bambous de chine
(Poaceae) (Bambusoideae). Les ligneux que l'on retrouve sur le site du
maraichage Biologique sont pour la plupart présent dans les zones
inondées et les terres fermes (ONDO ASSOUMOU Emmanuel, 2006). Hormis,
les espèces floristiques nous pouvons également évoquerles
espèces fauniques. Dans la localité de Dibwangui nous retrouvons
quatre (4) espèces de poissonsnotamment, Brycinus bartoni,
Enteromius sp. « Serratule »et paramormyrops
sp. « offouensis ». (ARTELIA)6(*).Tous ces
éléments sont propices pour la bonne pratique du maraîchage
Biologique sur le site.
2.6. Les Déchets
À Libreville, nous ne pouvons pas faire 100
mètres sans pourtant voire les déchets qui envahissent les rues
de la capitale. Ces déchets proviennent non seulement des
activités issues des différents ménages mais aussi des
commerçants et des grandes industries commerciales. Pour ce qui est de
la sous-région ou encore du canton de la basse-Louétsi,
précisément à Dibwangui, les déchets ne font pas
parlés d'eux.
En matière de déchets, la situation du site de
Dibwangui n'est pas déplorable. Nous avons fait le constat selon lequel,
les déchets sont bien gérés par les populations locales.
Il n'y a pas des décharges sauvages qui trainent par ci et là,
tout simplement parce que les populations locales ont cette notion de
gérer leurs déchets derrière leurs habitations et les
brûlent de temps en temps. Autrement dit, chaque habitant de cette
sous-région qu'est Dibwangui à un fumier derrière chez
lui, ce qui justifie le fait qu'il n'y ait pas d'ordures qui trainent, comme
c'est le cas dans les agglomérations de Libreville.
2.7. La Qualité de
l'air
La qualité de l'air est un élément
essentiel à la vie d'un individu. L'air est la première ressource
naturelle nécessaire à la vie sur terre, selon AIRPARIF (2011),
l'être humain en consomme près de 14000 litres chaque jour. Nous
traitons de cet aspect dans ce mémoire à cause des risques
sanitaires et des risques pour l'environnement.
En matière de qualité de l'air, il n'est pas
possible de cerner la situation réelle qui prévaut sur le site de
maraîchage de Dibwangui. Le site n'est pas doté de capteurs qui
mesurent la qualité de l'air. Mais, le constat qui peut être fait
est que, pour se débarrasser des déchets qui pourraient
s'accumuler sur le site, les usagers voisins du site choisissent
systématiquement de les brûler. Et l'action de ces
opérations a pour suite logique, la dispersion des quantités
importantes de fumées et de gaz dans l'air. Et cela contribuent à
la dégradation de la qualité de l'air. Dans l'ensemble l'air que
nous respirons sur ce site est frais du simple fait que cet air provient de la
forêt longtemps laissée au repos et bien propice au
maraîchage Biologique.
Chapitre 3 :La pratique agricole des populations de
Dibwangui.
3.1. Historique de
l'activité agricole
La Mission Notre Dame de Lourdes de Dibwangui se situe au au
Nord-Est de la Louétsi affluent de la Ngounié, au Sud-Ouest de la
rivière Koundi, à 60 km de Mbigou et à 25 km de
Lébamba, Dibwangui était un centre rural à vocation
agricole qui fut créé en 1965 par un laïc français
Hubert Dupuy. Il était secondé par Leckat commerçant, feu
Yécké juge coutumier et Bouyomba chef de canton,
précisément dans le département de la Boumi-Louétsi
(Mbigou). L'agriculture est l'une des premières activités
lancées par la mission de Dibwangui. Elle est l'oeuvre de l'abbé
Jérôme MBA qui, par ailleurs était botaniste. Son expertise
en la matière permettait progressivement la culture du café, des
épices, poivres, de la pomme de terre, du palmier à huile de
l'arboriculture fruitière (avocat, atanga, mandarine, orange, goyave,
pamplemousse, ananas, papaye, cerise, cacao etc...).
Cette coopération de type familial regroupait tous les
jeunes de la province de la Ngounié. Ceux des districts environnants
ayant au moins dépassé le cap du cours moyens première
année. A peine avait-il ouvert ses portes que le centre connut une
époque florissante. Peu avant 3 mois toutes les composantes de la masse
rurale de Dibwangui et ses environs devinrent chacun propriétaire de
parcelles à légumes potagers. Tout au début de
l'année 1966 une machine de légumes de jardin avait vu le
jour : la liste devint de plus en plus longue, hommes et femmes
s'engagèrent à produire plus.
Peu après le centre rural s'acheta du matériel
adéquat : une Land-Rover, un tracteur multi-usages, de nombreux
engins de labour et engrais. C'est aussi à cette époque que
démarra la fabrique du tapioca à base des tubercules de
manioc.
Ses différentes productions trouvent bientôt
leurs preneurs à l'image du café qui est racheté par la
Société Indigène des Produits (SIP) et plus tard par la
caisse café après l'indépendance. Ce café est
également consommé localement grâce au développement
du label « Café de Mbigou fabriqué à
Dibwangui ».
Une mini-transformation des autres productions agricoles
locales voit également le jour. C'est le cas du palmier à huile
dont les dérivés sont transformés en huile de cuisine,
puis en savon multi-usages.
Le manioc donne le tapioca, le foufou, l'amidon, etc. La
pomme de terre est transformée en bouillie pour les nourrissons et en
différentes pâtes alimentaires.
Toutes ces productions agricoles contribuent à
diversifier le menu alimentaire des habitants de la nouvelle mission et de
toute cette sous-région ecclésiastique qui s'étend
jusqu'à lisière du diocèse de Loango, en République
du Congo Brazzaville.
L'artisanat du bois commence également à faire
ses premiers pas, grâce à la demande des meubles pour les besoins
domestiques et l'habitat local, à la construction des écoles dans
toute la circonscription ecclésiastique de Mbigou, Mimongo,
Lébamba, Koula-Moutou, etc. Et, grâce aussi aux nombreux besoins
des opérateurs économiques locaux, tels que la SOREDIA à
Makongonio et Or-Gabon à Etéké.
(ANDLD,1976).
Des jours passèrent, en plus de l'agriculture
s'ajoutèrent l'élevage et la pisciculture. La pisciculture
était moindre. Seul l'élevage fondé sur les bovins et
lapins avait vu la participation de quelques paysans. On comptait plus de
quatre villages où se pratiquaient l'élevage : Tchoumbi,
Inounou-Chiabola, Issala, Malouloulou.
3.2
Le début des difficultés
En 1972 le contrat de M. Dupuy
expira et ce dernier s'en alla ; deux autres européens lui
succédèrent, ce fut le début des difficultés parmi
les deux hommes, l'un rebroussa chemin pour des raisons inconnues tandisque
l'autre préféra travailler au dit lieu mais au compte de la
mission de Dibwangui. La confiance déjà bien fondée des
jeunes fut durement ébranlée et au fil du temps, ces derniers
regagnèrent la côte (Libreville).
Que devient la prospérité du centre ?
Dès qu'il eût fermé ses portes, la Land-Rover fut mise au
service de la mission, les bovins et lapins subirent le même sort, bien
que quelques particuliers eurent gardé quelques têtes. Le grand
bâtiment où se passaient les cours théoriques
n'échappa pas à la fête, et se transforma en magasin
à café, les machines laissées à la traine avaient
été complètement détruites par la rouille.
Au cours de nos sondages l'un des interlocuteurs nous
confia : En fin d'année 1975 quand revint M. Dupuy, nous
étions tous enthousiasmés avec toute la confiance que notre
centre rouvrirait ses portes ; hélas ! à la grande
surprise de nous autres, M. Dupuy commença à travailler mais au
compte de la mission notre Dame de Lourdes de Dibwangui. A l'heure où
notre pays parle de l'agriculture on est à même de se demander si
le centre rural de Dibwangui reouvrira ses portes.
Carte 6: Croquis de
localisation de la Mission Catholique deDibwangui
Source : Jean-Louis ALBERT, Samedi 02 juillet
2011.
3.3. Localisation de la zone
d'étude
Le milieu rural de Dibwangui est notre zone d'étude,
c'est-à-dire le site sur lequel a été conçu le
modèle de maraichage biologique. D'où la nécessité
d'en faire une présentation succincte en mettant à contribution
l'outil cartographique.
Située dans la province de la Ngounié, Dibwangui
est un regroupement de villages. C'est un village bilingue où cohabitent
les Massangos et les Banzebi. Il est situé à 45 km de
Lébamba et est régi par l'administration départementale de
la Boumi-Louétsi dont le chef-lieu est Mbigou.
Il est précisément dans le Canton de la
Basse-Louétsi, entre la latitude -2.098878°S et la longitude
11.595870°E. Ce dernier est délimité au Nord par Mbigou, au
Sud par Lébamba, à l'Est par le village Tchioumbi I et à
l'Ouest par le village Boutombi.
Pour bien cerner le site où est fait le maraichage
biologique à Dibwangui, il était indispensable de faire appel
à la cartographie, un des outils incontournables qui a toute sa place
dans notre formation en tant que géographe spécialisé en
aménagement et gouvernance des territoires.
3.4. L'Agriculture villageoise
Le Système agricole de Dibwangui est peu
diversifié, la prédominance des productions
végétales (manioc, banane plantain, taro, arachide et autres)
n'est qu'une agriculture de subsistance. Les populations locales plantent
surtout pour des besoins alimentaires familiaux et non pour faire du commerce.
Tout de même il s'appuie sur leurs techniques culturales traditionnelles
et archaïques, limitant l'amélioration de la productivité
agricole (faibles rendements) ; notons également que c'est une
agriculture traditionnelle en compétition avec d'autres activités
plus rémunératrices en milieu rural (chasse, vin de palme,
etc.)
3.5.
Les cultures vivrières
Les principales cultures vivrières sont le manioc, la
banane, le taro et l'arachide. Les superficies varient de 1 à 5 hectares
en moyenne et les plantations sont composées des cultures
associées ou de la monoculture. On y trouve également les agrumes
et autres fruits.
3.6.
Les cultures de rente
Le café et le cacao : la pratique des cultures de rente
a toujours existé dans la province notamment dans les
départements de la Boumi Louétsi, de l'Ogoulou et de la
Louétsi Wano. Comme dans le reste du pays, cette activité a connu
un déclin dû à plusieurs facteurs endogènes et
exogènes. La politique de la Caisse de Stabilisation et
3.7. Le maraîchage
Malgré le fait que les conditions du milieu soient
favorables au développement du maraîchage, il ressort de notre
séjour dans cette localité que cette activité est
quasiment absente. Sur l'ensemble de la population active, nous n'avons
identifié qu'une seule personne dévouée quotidiennement
à cette activité. Il parait aux dires des populations
villageoises que cet adepte du maraîchage tire cette pratique d'une
activité régulière de maraîchage dans la
localité de Port-Gentil où il s'était initié
à cette forme de pratique agricole. Les autres villageois sont
tournés vers l'agriculture traditionnelle.
3.8. L'élevage
La localité de Dibwangui souffre de l'absence
d'activités d'élevage. Certes, on peut observer dans certaines
concessions quelques poules ou quelques canards. Mais il convient de relever
qu'il n'y existe ni poulaillers, ni élevage de porc, ni élevage
de moutons ou de cabris et encore moins de boeufs. D'après les habitants
de Dibwangui, lorsque les activités agricoles de cette localité
étaient à leur apogée sous la houlette des missionnaires,
interdiction avait été faites aux populations d'élever des
moutons et des cabris pour préserver les plantations. Les populations de
Dibwanguidepuis cette époque sont moins tournées vers
l'élevage.
3.9. La pisciculture
D'après nos observations sur le terrain, la
localité de Dibwangui ne dispose pas d'une station piscicole digne de ce
nom. En effet, entre les villages de Dibwanguiet de Mandji, il y a un
étang où les poissons se développent naturellement. Les
enfants vont y pécher de temps en temps. Il ne s'agit pas d'une
activité de pisciculture bien élaborée, comme il en
existait durant la période ou les missionnaires avaient construit un
réseau d'étangs qui permettaient de fournir la localité en
poisson.
Photo 3 : Etang entre les deux villages
(Dibwangui-Mandji)
Cliché:We Need (samedi 08 Août
2021)
La photo 3 ci-dessous nous montre la limite entre les deux
villages, notamment Dibwangui et Mandji ; et nous pouvons observer une
partie de l'endroit où est pratiquée la pisciculture.
Conclusion de la
première partie
La mise en place d'un modèle de maraîchage
biologique exige la connaissance du territoire dans lequel sera
pratiquée cette activité. Il était donc nécessaire
pour nous de faire un diagnostic général du maraîchage sur
le site. Pour établir ce diagnostic, l'accent a été mis
sur l'environnement physique avec un accent particulier sur le climat et
l'hydrologie, le relief et la morphologie du site, la pédologie et la
géologie ainsi que la biodiversité, les déchets et la
qualité de l'air. Le diagnostic a aussi concerné les aspects
humains en particulier la gouvernance, les infrastructures, les aspects
économiques et le volet culturel. Il s'est achevé par l'examen
des aspects environnementaux qui s'est appesanti sur la biodiversité,
les déchets et la qualité de l'air.
DEUXIEME PARTIE
AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A
DIBWANGUI
DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE
BIOLOGIQUE A DIBWANGUI
Introduction de la deuxième partie
Tout problème environnemental s'inscrit dans un
contexte qu'il est indispensable de bien connaitre afin de pouvoir le
déterminer, le comprendre et y apporter des solutions. Cette partie a
pour but de montrer au lecteur le contexte dans nous avons mis en place la
station de maraîchage biologique au sein de la localité de
Dibwangui et ce qui en résultent.
Dans cette section, nous allons montrer comment s'est fait la
préparation du prototype d'implémentation du maraîchage
biologique au sein de la localité. Ensuite, nous énoncerons la
mise en oeuvre du prototype de la station de maraîchage biologique.
Ajoutons à cela, le suivi du projet et quelques résultats
obtenus.
En sus, dans cette partie, nous allons présenter les
stratégies montrant la façon dont s'est fait
l'implémentation du prototype de maraîchage biologique dans la
localité de Dibwangui.
Chapitre 4.Préparation
Ce chapitre fait la présentation des différents
éléments qui rentrent dans la préparation à la
pratique du maraîchage à Dibwangui. Tous ces aspects permettent
d'apprécier les différentes étapes qui favorisent à
la pratique du maraîchage biologique.
4.1Des conditions de travail
durant notre séjour àDibwangui
Comme point focal, L'ANDLD a pris toutes les dispositions
nécessairesà la fois pourrendre notre séjour
agréable à Dibwangui et pour opérationnaliser leur projet.
Les conditions de travail à Dibwangui n'étaient pas trop
pénibles dans la mesure où, notre quartier général
n'était pas éloigné de du site qui avait été
dédié pour le maraîchage biologique.Un programme
bienétabli avait été mis en place dès le
départ pour que nous ne nous attardons pas sur des choses qui ne
devaient pas faire avancer la mission pour laquelle nous avions effectué
le déplacement.
4.2. Du budget
Dans le maraîchage traditionnel, les questions
financières, le budget, le rendement ne constituent pas des
préoccupations centrales. Mais dans le modèle de We Need, cette
étape est très importante. Le processus de mise en oeuvre ne
devrait pas se heurter à un défaut de financement. Il faut par
conséquent évaluer financièrement, de la manière la
plus précise possible les coûts du matériel et des actions
nécessaires à la réalisation et au fonctionnement du
système de maraichage biologique. Dans la collaboration entre We Need et
l'ANDLD, il revenait à cette structure d'adopter un budget sur la base
de propositions faites par We Need. Le budget que nous vous présentons
ci-dessous reflète les dépenses réelles effectuées
par l'Amicale pour la mise en oeuvre de ce projet.
Tableau 3: SUIVI DE LA CAISSE (COTISATIONS ET
DEPENSES) DU 08 AU 15 SEPTEMBRE 2021
Source :Section de la Comptabilité de We Need
(Chef comptable, Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)
Ce tableau intitulé récapitulatif des
cotisations et des dépenses est un tableau qui a pour objectif de suivre
les entrées et les sorties de la caisse. C'est ce que les comptables
appellent dans le fagot de la finance tenir une caisse.
Tableau 4 : Apport en nature de We Need et de
l'ANDLD
Source :Section de la Comptabilité de We Need
(Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)
Ce tableau est une évaluation que l'on a fait sur
l'apport en nature des étudiants-stagiaires, des experts et des
populations locales de Dibwangui. Autrement dit, l'apport en nature ici fait
référence à la contribution non financière de
chaque acteur qui a pris part au projet.
Tableau 5: Rapport financière du
maraîchage biologique à Dibwangui
Source :Section de la Comptabilité de We Need
(Chef comptable, Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)
Dans ce tableau nous avons trois principaux acteurs notamment
les membres de We Need qui sont les maîtres d'oeuvres dans la mesure
où c'est nous qui sommes allées réaliser le projet,
l'Amicale Notre Dame Lourdes Dibwangui (ANDLD) est le maître d'ouvrage,
parce que c'est eux qui ont financé le projet et nous avons les
populations locales qui viennent nous prêter main forte. En d'autres
termes, ce tableau fait le rapport financier du projet sur le maraîchage
biologique à Dibwangui
4.3.Du choix des outils de
travail
Le choix des outils de travail s'est fait en fonction des
réalités du terrain et aussi en fonction des spéculations
que nous avons retenues (voir section 3.1.3).
Ce choix semble incontournable pourunecroissance optimaledes
cultures, une meilleure gestiondu temps de travail et une meilleure
organisation des activités,notamment la préparation du sol, le
désherbage et la récolte.Le tableau ci-après
précise les outils qui leur ont semblé utiles toutes les actions
en lien avec leur projet.
Tableau 6: Liste d'outils pour le
maraîchagebiologique
MATERIELS
|
QUANTITES
|
Machettes
|
10
|
pelles rondes
|
2
|
Pelles bêches
|
2
|
Pioches
|
3
|
Brouettes
|
3
|
Râteaux
|
2
|
Arrosoirs
|
2
|
Houes
|
4
|
Haches
|
2
|
Limes
|
3
|
Fûts
|
4
|
Bidons (20 litres)
|
4
|
Polyane (10 mètres)
|
1
|
Réalisé par :
IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 15 AOUT 2021.
Nous avons expérimenté pendant notre stage
l'usage de certains outils adaptés aux opérations de cultures du
sol en maraichage biologique de petite surface (figure 18). Par
exemple :
· La bêche a servià labourer, retourner et
diviser la terre ; La binette était recourue pour nettoyer et
aérer la terre ; le sarcloir servait pour arracher les mauvaises herbes,
et la serfouette à ameublir7(*)le sol, c'est-à-dire, le débarrasser de
tout ce qui pourrait éventuellement gêner la bonne croissancedes
semis ;La houe servait à labourer et à faire des
sillons ;Le bac a davantage servi pour la conservation du compost.
Figure 3: Les outils indispensables à la
pratique du maraîchage
Source :Support de formation sur les techniques de
cultures Maraichères.
4.4Choix des spéculations
et des semences
Le choix des spéculations est une étape
importante, il est fait en fonction des besoins des consommateurs, le
goût des consommateurs, les réalités climatiques et la
disponibilité sur le marché. Aussi, le choix des cultures et des
semences est fonction des spéculations que l'on souhaite mettre en place
et des paramètres que l'on voudra mesurer à la fin de l'essai. On
les prend dans les centres agrées comme Agrigab,
Chimie Gabon et Technisem. Il est possible de
prendre des plantes issues des pépinières en veillant à
respecter les itinéraires techniques. Dans le cadre de la mise en place
de certaines spéculations qui doivent impérativement passer par
la pépinière, il faut respecter la période (le nombre de
jour) qu'il fera en pépinière, donc de son semis en
pépinière à son retrait de la pépinière pour
le repiquer en plein champs ou parcelle.
Tableau 7: Semencesimportées depuis Libreville
pour Dibwangui
SEMENCES ACHETEES DANS LES CENTRES AGREES A LIBREVILLE
|
Aubergine violette (sachets)
|
Laitue (sachets)
|
Carotte (sachets)
|
Pastèque (sachets)
|
Concombre (sachets)
|
Papaye solo (sachets)
|
Chou de chine (sachets)
|
Radis (sachets)
|
Réalisé par : IKAPI-IKAPI
Christopher Dolmy
Les semences citées dans le tableau sont les graines
que nous avons apporté depuis Libreville pour la phase pilote du projet
maraîchage biologique à Dibwangui. Hormis, les semences que nous
avons transportées, nous avons également semé les cultures
les plus vendues dans la contrée. Et ces graines nous ont
été fourni par les populations locales qui ont participé
au projet. Ces diverses graines sont les suivantes : les haricots, le
gingembre, le citron, l'ananas, quelques pieds d'ails et sans oublier
l'oseille.
4.5. La logistique
Pour mener à bien le projet, l'ANDLDa mise en place une
organisation pour rendre le séjour de l'équipe We Need le plus
agréable possible. Cette organisation impliquaitson installation, son
intendance, et son approvisionnement en eau et en électricité.
L'installation de l'équipe de We Need a
été facilitée par l'ANDLD qui mis àsadispositionun
logement de quatre chambres, un salon, une cuisine, une douche et une
terrasse.
Pour l'intendance, l'Amicalea prévu au départ
que le service serait complet à tous les niveaux. Ainsi, ellea mis
à sadisposition le maximum de provisions nécessaires pour
sonalimentation.
S'agissant de l'approvisionnement en électricité
et en eau, il faut souligner qu'avant l'arrivée de l'équipe We
Need à Dibwangui, il n'y avait pas d'électricité. Il a
donc fallu faire usage des lampes tempêtes pour l'éclairage
nocturne du site d'habitation. Pour ce qui concerne de l'eau, il y avait juste
à côté du logement affecté aux membres de
l'équipe We Need, une pompe hydraulique.L'eau de cette pompe
était très potable et était également
utilisée pour la cuisson des aliments, la lessive, la vaisselle et les
besoins de toilette et d'hygiène.
Planche 4 : L'arrivée du groupe
électrogène qui nous a servi durant tout le séjour et
l'approvisionnement en eau de la pompe hydraulique
B
A
Clichés: Mission We Need le 10 Août
2021
Les photos de la planche 4 (A et
B), nous montrent les différents modes
d'approvisionnement en électricité et eau.
Chapitre 5 : Mise en place de la station de
maraîchage biologique à Dibwangui.
Pour que notre projet trouve un écho favorable
auprès des populations de Dibwangui, nous avons jugé utile
d'organiser des rencontres explicatives afin de permettre à tous
d'être au même niveau d'informations sur les enjeux et les
objectifs que le projet cible.
5.1. Réunion
préparatoire
Organiséecommunément par l'équipe We Need
et les responsables de l'ANDLD, la réunion préparatoire visait
les objectifs suivants :
· Présenter l'ONG We Need aux populations de
Dibwangui, sa vision et son prototype de maraichage biologique ;
· Expliquer l'objet de la présence de l'équipe
We Need à Dibwangui et les attentes de ses populations ;
· Négocier les critères de choix du site qui
doit servir pour l'implémentation dudit prototype ;
· Etablir un chronogramme d'activités au long de
l'implémentation ;
Le choix du site répondait à quelques
critères Co-définis par la majorité des membres
présents, à savoir, l'accessibilité à la route, la
proximité d'un cours d'eau, l'absence de gros arbres sauvages, l'absence
de litiges.Sur la base de ces critères, des échanges ont
été de nouveau ouverts pour choisir, parmi les différents
sites disponibles, quels seraient ceux qui pouvaient servir de champs
d'expérimentation.En définitive, un seul a été
retenu parce qu'il satisfaisait aux critères retenus.
B
Planche 5: La Consultation publique avec les
populations locales de Dibwangui
A
Clichés: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, mission
We Need, le 10 Août 2021
Les photos de la planche 5 nous montrent respectivement la
consultation publique que nous avons tenue avec les populations locales de
Dibwangui et Mandji (photo A) et la constitution de la liste
de présence pour essayer de recenser le nombre d'hommes et de femmes qui
avaient participés au projet (photo B).
5.2. Chronogramme
d'activités
Dans la conception du modèle de maraîchage
biologique, il est indispensable d'organiser et de structurer les
activités dans le temps. En effet, le maraîchage de ce genre ne
peut pas se développer si les actions ne sont pas bien articulées
les unes par rapport aux autres. Sur ce, une liste exhaustive des
activités a été dressée avant pour faciliter le
suivi.
Tableau 8: Les tâches réalisées
sur le site de maraîchage biologique à Dibwangui
JOURS
|
DATES
|
ACTIVITES
|
DIMANCHE
|
08 Août 2021
|
· Identification et visite du site dédié au
maraîchage Biologique
|
LUNDI
|
09 Août 2021
|
· Début du nettoyage du site dédié au
maraîchage Biologique
|
MARDI
|
10 Août 2021
|
· Concertation publique avec les populations locales de
Dibwangui et Mandji.
· Début de la réalisation des planches.
· Mise en terre de la pépinière et
arrosage.
|
MERCREDI
|
11 Août 2021
|
· Arrosage de la pépinière (matin et soir)
|
JEUDI
|
12 Août 2021
|
· Formation théorique des populations locales de
Dibwangui sur le maraîchage Biologique.
· Visite en compagnie des populations locales pour aller
observer l'état des pépinières mise en terre.
|
VENDREDI
|
13 Août 2021
|
· Suite de la réalisation des planches avec la
collaboration massive des populations locales de Dibwangui.
· Arrosage de la pépinière
|
SAMEDI
|
14 Août 2021
|
· Suite de la réalisation des planches.
· Arrosage de la pépinière
|
DIMANCHE
|
15 Août 2021
|
· Arrosage de la pépinière (matin et soir)
|
MERCREDI
|
18 Août 2021
|
· Suite de la réalisation des planches. (71
planches).
· Arrosage et suite de la pépinière (matin et
soir).
|
JEUDI
|
19 Août 2021
|
· Suite de la réalisation des planches. (16
planches).
· Arrosage de la pépinière
|
VENDREDI
|
20 Août 2021
|
· Suite et fin de la réalisation des planches (26
planches).
· Arrosage de la pépinière (matin et soir).
· Total des planches réalisées : 113
|
SAMEDI
|
21 Août 2021
|
Suite l'arrosage de la pépinière (matin et
soir).
|
Réalisé par : IKAPI-IKAPI
Christopher Dolmy, le 06 septembre 2021 à Dibwangui.
Ce tableau nous détaille le déroulement des
différentes activités qui se sont faites dans le cadre du projet
du maraîchage biologique à Dibwangui.
5.3.Fabrication du compost
naturel
Pour les populations de Dibwangui, la fabrication du compost a
été une étape importante dans la pratique du
maraîchage biologique. Elle leur a permisde se démarquer du
modèle traditionnel qui fait recoursaux produits chimiques dans la
production du maraîchage.
Le compostagerésulte de la transformation
aérobie de déchets organiques par l'action des
microorganismes.Cette transformation aboutit à la formation del'humus,
très utile pour le maraîchage, l'agriculture et le jardinage et
surtout pour la fertilisation du sol. À l'échelle collective, le
compostage se pratique sur des plates-formes spécifiqueset dans des
conditions réglementées.
La transformation des matières organiques se fait
naturellement. Mais pour produire un bon compost, il est nécessaire de
respecter trois règles simples :
- Mélanger les différentes catégories de
déchetsbiologique ;
- Aérer les matières ;
- Surveiller l'humidité.
Que peut-on composter ?
Tous les déchets organiques, à différents
degrés, sont compostables :
· Les déchets de cuisine : épluchures,
coquilles d'oeufs, marc de café, filtres en papier, pain, laitages,
croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes
abîmés, etc. ;
ü Les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles,
fleurs fanées, mauvaises herbes, etc. ;
ü Les déchets de maison : mouchoirs en papier et
essuie-tout, cendres de bois, sciures et copeaux, papier journal, cartons
salis(mais non souillés par des produits polluants), plantes
d'intérieur, etc.
Certains déchets se dégradent plus difficilement
et demandent quelques précautions :
- Les déchets très ligneux ou durs (tailles,
branches, os, noyaux, coquilles, trognons de chou, etc.) qu'il vaut mieux
broyer avant ;
- Les graines de certaines plantes (tomates, potirons et
quelquesmauvaises herbes) qui se maintiennent en vie lors du compostageet qui
peuvent regermer.
- La viande peut tout à fait être compostée
pour autant qu'onla mette hors d'atteinte des animaux et qu'elle soit
placée enpetits morceaux au centre du tas.
- Les coquillages et les coquilles d'oeufs ne se
décomposent pas.
Mais leur usure apporte des éléments
minéraux tandis que leur structure facilite l'aération.
Le procédé de compostage utilisé est
celui expérimenté parWe Need(tableau 8). Des variantes à
ce procédé pourront être envisagées si la situation
l'impose.
Tableau 9: Processus de fabrication du
compost
ETAPES
|
ACTIVITES
|
1.
|
Approvisionnement
|
- Tri
- Mise en andain
|
2.
|
Fermentation
|
- Aération des andains
- Arrosage
- Contrôle des températures
|
3.
|
Conditionnement et stockage
|
- Maturation
- Tamisage
|
Source :Jean BlaiseMVOMO MBEGHA(2020)
Les photos de la figure ci-après illustrent la mise en
application dudit processus par les populations de Dibwangui.Les photos A et B
se réfèrent à la première étape de la
fabrication du compost réalisée ici à partir de l'herbe
coupé et entassé. La photo C présente le compost
prêt à être utiliser, un engrais naturel biologique qui
participeà l'enrichissement du sol au cas ce dernier est appauvrit en
humus8(*).
Planche 6: DU COMPOSTAGE AU COMPOST
Clichés : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy,
Décembre 2021.
Les photos de la planche 6 nous font observer le processus de
la fabrication du compost à partir de l'herbes coupées (photos A
et B) et la photo C est le compost qui prêt pour être utiliser pour
rendre la terre plus lorsque ce n'est ne pas le cas.
5.4 Préparation des
planches
Les cultures de plantes sont réalisées sur des
planches de dimensions réduites de 1,2 m de large sur 4 m de long en
moyenne. Cette méthode de production est la plus rependue dans le
maraîchage conventionnel. Ce système permet au différent
acteur de protéger les jeunes plantules soumis parfois aux fortes
intempéries et a un ensoleillement intense. La technique
d'élaboration des planches permet aux exploitants de limiter
l'érosion, facilité l'arrosage des cultures, permet la
circulation et l'entretien des plants sans devoir marcher sur les planches.
Cela permet aussi une bonne fixation des racines d'une culture donnée.
La planche représente également l'unité de vente du
commerçant (Conférer photo ci-après).
Figure 4 : Les dimensions d'une
planche pour la pratique du maraîchage biologique
Réalisation :
IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy
Photo 4 : Elaboration des
planches sur le site dédié au maraîchage biologique
à Dibwangui
Cliché : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le
13 Août 2021.
5.5. Elaboration de la
pépinière
La pépinière est un ensemble de planches
destinées à la production de jeunes plants. Elle est
constituée d'un ensemble de planches qui sont conçues pour le
semis. La mise en place de notre pépinière a été
faite dans deux endroits différents sous la serre et hors de la serre.
Nous avons noté pour chaque espèce semée la date de semis,
le nom de l'espèce et de la variété pour le suivi du cycle
végétatif et ensuite apporter une couche de paille à
répandre sur la planche pour protéger le semis effectué
contre l'ensoleillement direct et les intempéries (Confère
photo14). Nous faisions notre semi à raison de 1 à 2 graines par
pot, enfoncées à une profondeur maximale de 0,5 à 1 cm. La
germination a lieu en 72 heures. La production était
réalisée en semis direct en plate-bande aux écartements de
30 cm × 30 cm. Cependant, le semis sous serre était
réalisé pendant la saison des pluies pour éviter la perte
des semis.
Photo 5: Méthode de protection des
semis
Cliché : IKAPI-IKAPIChristopher Dolmy, le
14 Août 2021.
5.6.Le repiquage
Le repiquage se fait sur des planches larges de 1,5 à
1,8 m, de longueur variable suivant le terrain et laissant un passage de 0,3
à 0,5 m entre deux planches afin de faciliter l'exécution de
certains travaux (arrosage et nettoyage). Au moment du repiquage, il
était judicieux pour nous de vérifier si les plantules
étaient prêtes à être repiqués. La
durée en pépinière très variable était
fonction de l'espèce ou de chaque spéculation et du climat. Un
bon plant pour le repiquage doit être sain et robuste, afin d'avoir
plusieurs vraies feuilles et des racines saines et bien
développées (Confère photo 6)
Photo 6 : Repiquages des plantules après la
mise en pépinière
Cliché : ANDLD, le 02 septembre
2021.
Cette photo nous montre comment certaines populations de la
localité de Dibwangui sont entrain de repiquer les plantules
après que ces dernières soient mises en
pépinière.
Chapitre
6. Résultat et suividu projet de maraîchage biologique de
Dibwangui
Dans l'élaboration d'un modèle de maraichage
biologique, le suivi a constitué la dernière étape de la
démarche. Il avait pour objet de répondre à toutes les
sollicitations des populations impliquées dans le projet. C'était
l'occasion pour l'équipe We Needde préciser, en cours d'action,
en quoi consiste toutes les opérations requises pour la réussite
d'un maraichage biologique et l'intérêt de se démarquer
à la fois du modèle sur culture brulis et du recourt aux engrais
chimiques et des pesticides.Plus précisément, le suivi a
été centré sur les principales activités du
maraichage biologique, et entre autres, l'entretien des
pépinières, l'arrosage, le désherbage.
6.1Entretien de la
pépinière
L'entretien de la pépinière estune étape
très importante dans le suivi des activités d'élaboration
d'une station de maraichage biologique. Il consiste dans le binage et le
désherbage entre les plantes toutes les deux semaines. Il a pour buts
d'éliminer la concurrence, satisfaire constamment les besoins en eau des
plantes (Confère photo 7).
Photo 7: Entretien des planches
Cliché : ANDLD, le 24 Octobre
2021
6.2. L'arrosage
Il est important de satisfaire la demande en eau des cultures
légumières différentes selon les espèces et le
stade de culture. L'eau est un facteur limitant que ce soit par excès ou
par manque. C'est un facteur de production qui permet d'économiser tout
le reste (fertilisation, semences...). Des cultures correctement
irriguées offrent de meilleurs rendements (courgette : rendement 3 fois
supérieure) à l'inverse si la plante ne reçoit pas assez
d'eau le calibre et le rendement seront limités. Dans la mise en place
de notre station, nous faisions un sous arrosage pour éviter une
situation de « confort » à la plante qui la saturerait en eau
et limiterait alors l'exploration du sol par les racines. Sauf pour la salade,
ou l'arrosage couvrait 80% des besoins réels ainsi la teneur en
matière sèche des légumes augmente et permet d'obtenir une
meilleure conservation et un meilleur goût.
Le système racinaire des légumes couramment
cultivés supporte mieux le sec, ou l'alternance sec-humide que
l'humidité stagnante (présence d'eau libre) qui entraînent
une asphyxie racinaire. Il faut préférer des arrosages
réguliers, plutôt que d'apporter des quantités importantes
en une fois qui accentuent le lessivage, le tassement du sol et le risque
d'éclatement des fruits.
Planche 7: Arrosagede la
pépinière
Clichés : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 20
Août 2021.
Planche 8: Les résultats du maraîchage
biologique de Dibwangui, la laitue
A
B
Clichés: ANDLD, le 24 Octobre 2021.
Le calendrier des semis nous permet de voir comment
gérer les différentes tâches sur une plantation, avec
objectif prioritaire la maitrise du temps de travail, pour permettre aux
populations locales de vaquer à d'autres occupations et à leur
vie privée.
Tableau 10: Calendrier du suivi des semis du
maraîchage biologique de Dibwangui
|
Août
2021
|
Septembre
2021
|
Octobre
2021
|
Novembre 2021
|
Décembre 2021
|
Papaye solo
|
|
|
|
|
|
Carotte
|
|
|
|
|
|
Concombre
|
|
|
|
|
|
Pastèque
|
|
|
|
|
|
Laitue
|
|
|
|
|
|
Choux de chine
|
|
|
|
|
|
Aubergine violette
|
|
|
|
|
|
Radis
|
|
|
|
|
|
Légende :
|
Semis en pleine terre
|
|
Repiquage
|
|
Récolte
|
Le temps de travail hebdomadaire, estimé à
27heurespartriade, est géré comme indiqué dans le tableau
10 ci-dessous.
Tableau 11: Planning de gestiondu temps
|
Lundi
|
Mardi
|
Mercredi
|
Jeudi
|
Vendredi
|
Samedi
|
08H-12H
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
|
14H-17H
|
|
|
|
Triade 1
Triade 2
Triade 3
|
|
|
Réalisé par : IKAPI-IKAPI
Christopher Dolmy, d'après les observations faites sur le
terrain.
Nous tenons à préciser ici que le terme triade
désigne un groupe constitué de trois (3) personnes. Nous
constatons que le temps défini est non seulement mis pour arroser,mais
il est aussi mis pour effectuer d'autres tâches au sein de la station de
maraîchage. Et cela se fait tous les jours pour une durée de 4
heures, sauf le jeudioù il passe de 4h à 7h.Celase justifie par
le fait que les populations locales de Dibwangui respectent leurs us et
coutumes. En effet, dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga,
une loi traditionnelle interditaux femmes d'aller en brousse les jeudis de peur
de croiser les génies de la forêt. Ainsi, le jeudi devient un jour
de repos pour les femmes. Dans le cadre de notre projet, la prise en compte de
la contrainte sus évoquée nous a conduit à aménager
la journée de jeudi de sorte que les hommes y travaillent7 heures au
lieu de 4 heures. Les trois heures supplémentaires de travail ainsi
affectées aux hommes permettaient à ces derniers de prendre en
charge l'activité des femmes qui doivent être fidèle
à la loi traditionnelle.
6.3. De l'appropriation du
prototype de maraîchage biologique de We Need
Sur la participation, par rapport à la consultation
publique que nous avons eu à tenir le mardi 09 août 2021
auxenvirons de 09h à Dibwangui, nous avons relevé un engouement
fort des populations avec trente-sept (37) hommes et douze (12) femmes.
Suivant les orientations qui leur ont été
données par l'équipe WeNeed, les participants au projet
ontréussi à planter plusieurs variétés de cultures
dont, les aubergines violettes, les carottes, le concombre, le chou de chine,
la laitue, la pastèque, lapapaye solo, le radis et les
variétés locales telles que l'oseille, la
tomate. Plusieursd'entre elles sont arrivées à
maturité et ont fait l'objet de commercialisation dans les villages
voisinsde Dibwangui (tableau 12).Il faut noter que toutes ces cultures sont
purement écologiques. En d'autres termes, toutes les cultures qu'ils
ontplantées ont été cultivées sans l'utilisation
des engrais chimiques.
Tableau 12 : Prix moyens (en FCFA) du tas/pied de
quelques fruits et légumesdans certains villages voisins de
Dibwangui
VILLAGES
|
PRIX MOYENS DES FRUTS ET LEGUMES VENDUS
|
LAITUE
|
CHOU DE CHINE
|
AUBERGINE VIOLETTE
|
TOMATES
|
OSEILLE
|
RADIS
|
MAKONGONIO
|
800
|
1000
|
900
|
700
|
500
|
800
|
NDOUBI
|
700
|
700
|
700
|
500
|
400
|
800
|
MANDJI
|
500
|
500
|
500
|
300
|
200
|
600
|
DIBWANGUI
|
500
|
500
|
500
|
300
|
200
|
600
|
Source : ANDLD, Décembre 2021.
Ce tableau nous montre les différents fruits et
légumes vendus à Dibwangui et dans ses environs avec des prix qui
varient en fonction de la demande.
Au sorti du projet, cent treize (113) planches ont
été réalisées sur une superficie totale d'environ
huit cent soixante-quinze mètres carrés (875m²)Soit 25
mètres en largeur et 35 mètres en longueur.
Tableau 13 :Les cultures et
les planches produites au sein de la station de maraîchage biologique
dans la localité de Dibwangui
Noms des cultures
|
Quantité des planches produites
|
Aubergines du villages
|
43
|
Aubergines violettes
|
7
|
Concombre
|
1
|
Oseille
|
2
|
Radis
|
4
|
Carottes
|
4
|
Gingembres
|
8
|
Choux de chine
|
13
|
Choux de tête
|
14
|
Salades
|
16
|
Totale
|
128
|
Source : ANDLD, Décembre 2021
Ce tableau nous montre la nature de toutes les cultures
produites y compris le nombre de planches respectif de chaque culture.
Planche 9: Les
variétés des cultures commercialisées à Dibwangui
et dans ses environs
Cliché : ANDLD, Décembre
2021
La planche 9 montre les
différentes variétés de cultures que l'ANDLD a eu à
planter et qui sont commercialisées à Dibwangui et ses
environs.
Planche 10: Les
variétés des cultures commercialisées à Dibwangui
et dans ses environs(suite)
Cliché : ANDLD, Décembre
2021
La planche 10 nous montre également les
différentes variétés de cultures que l'ANDLD a eu à
planter et qui sont commercialisées à Dibwangui et ses
environs.
6.4. De la préservation de
l'environnement et du développement économique des populations de
la localité de Dibwangui
Le prototype de maraîchage biologique de We Need a
particulièrement l'avantage de favoriser la production des produits
maraichers qui ne participent pas à la pollution de l'environnement. Il
contribue par ailleurs à préserver la qualité de l'air, de
l'eau, des sols et des écosystèmes en général Dans
la mesure où :
Pour mettre en oeuvre ledit prototype, les membres de l'ANDLD
ont choisi comme activité, l'aménagement d'une station de
maraîchage biologique. Pour rendre compte de cette activité, nous
avons défini nos objectifs spécifiques comme suit :
v Décrire comment les membres de l'ANDLD se sont pris pour
intégrer le prototype expérimental dans un contexte encore
dominé par des approches de maraîchage recourant aux engrais
chimiques et aux pesticides.
v Décrire l'approche de design qu'ils ont mis en avant
pour réaliser leurs objectifs.
Le développement des techniques de gestion rationnelles
des ressources naturelles et de protection de l'environnement ;La
conservation du patrimoine agricole national et des caractéristiques
traditionnelles des terres agricoles.
Conclusion de la deuxième partie
L'ANDLD en appuie avec l'ONG We Needont eu d'un commun accord
de venir implanter une station de maraîchage biologique au sein de la
localité de Dibwangui, tout ceci dans le but de non seulement pouvoir
permettre aux populations locales de Dibwangui de s'alimenter sainement et bio,
mais aussi de protéger leur environnement à lutter contre
l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides dans l'agriculture comme
nous pouvons l'observer partout et ailleurs.Les résultats obtenus sur le
terrain sont de nature à interpeller les pouvoirs publics quant aux
initiatives de développement local qui peuvent promouvoir la
sécurité alimentaire aux populations, la protection de
l'environnement, de la biodiversité et le développement
durable.
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le thème de notre mémoire «
Aménagement d'une station de maraîchage biologique à
Dibwangui » est un projet développé par We Needà la
demande del'ANDLD. Le projet en question est connu sous le nom de cultures
maraichèresbiologiques. Il est question dans ce projet de promouvoir le
développement durable en élaborantune station de maraichage
biologique, qui constitue un des projets à insérer dans le plan
de développement local du département de la
basseLouétsi.
Notre travail s'est inscrit dans le cadre de l'axe
consacré au développement durable, il s'agissait pour nous de
développer unestation de maraîchage biologique. Cettestation est
censéeprévenir dans cette localité, le
développement du type de maraîchage qui s'impose actuellement
à Libreville. A Libreville en effet, la production des cultures
maraichères passe par l'utilisation abusive des engrais chimiques et des
pesticides. À moyen et long terme, les risques pour l'environnement et
pour la santé publique des consommateurs ne sont pas à
écarter.
Pour mener à bien notre mémoire, nous avons
consacré une partie au diagnostic de la localité de Dibwangui.
Faire ce diagnostic revenait à mettre à jour l'état des
lieux de l'environnement sur lequel porte notre étude, il s'agissait
pour nous d'identifier les aspects climatiques et hydrologiques, de
décrire le relief et la morphologie du site, la pédologie, la
géologie et la présentation de la biodiversité sur le site
dédié à la station de maraîchagebiologique à
Dibwangui.
De même, le diagnostic de notre zone d'étude nous
a permis de comprendre l'environnement humain de Dibwangui. Cela a
été possible à travers l'état des lieux des
institutions en général et sur la gouvernance du maraîchage
de manière précise d'une part. D'autre part pour
appréhender l'environnement humain, l'accent a été mis sur
la description des infrastructures et des activités
économiques.
Dans la dernière partie consacrée à
l'aménagement d'une station de maraichage biologique à Dibwangui,
nous avons traité succinctement de la préparation,de la mise en
oeuvre et du suivi évaluation.
En définitive, l'aménagement d'unestation pour
le modèle de maraîchage biologique exige la mobilisation d'une
expertise scientifique qualifiée et de ressources humaines de
qualité, l'acquisition d'un nombre important de matériels et la
mise en place d'une organisation appropriée. L'idéal de ce fait,
sera de mettre en place des dispositifs d'appui techniques en matière
agronomique et de formation continue sur les conditions optimales de production
(qualité/quantité) pour que le modèle puisse
s'étendre au sein du département. Chaque acteur se doit de jouer
sa partition dans le cadre d'une action concertée. L'Etat, les ONG, la
communauté, les maraîchers, les revendeurs et les consommateurs
doivent collaborer ensemble pour réduire les effets négatifs et
consolider les aspects positifs du maraîchage biologique en milieu rural.
Si l'on considère les aspects positifs de cette activité, il est
judicieux d'en prendre soin pour les générations présentes
et futures. Ceci est fondamental dans le contexte actuel de notre pays qui
cherche des stratégies pour face à la lutte contre la
pauvreté et à la dégradation croissante de
l'environnement. Le modèle de maraichage dominant n'est pas un
remède dans le cadre du maraîchage urbain, le modèle
développé à We Need apparait en conclusion comme une
alternative favorable à l'atteinte des objectifs tels que de la
conservation des écosystèmes, de la biodiversité, mais
aussi de l'amélioration des conditions de vie des populations locales
sur le plan social et économique.
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http://books.google.fr/books?id=97mceShKd5IC&pg=PA16&lpg=PA16&dq=contestation+agriculture+&source=bl&ots=5qPA8aRncO&sig=STYW_anNBpxy80IPXuarmbrtFmQ&hl=fr&ei=eZ0hTY3cN4e48gP6otjhBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CB0Q6AEwAQ#v=onepage&q=contestation%20agriculture%20&f=false.
Table des Cartes
Carte 1 : Localisation de la zone
d'étude : Dibwangui
2
Carte 2 : Réseau de drainage de
Dibwangui
20
Carte 3 : Auxiliaire de commandement de
Dibwangui
26
Carte 4 : Les infrastructures de Dibwangui
28
Carte 5 : Les infrastructures fonctionnelles
et non fonctionnelles de Dibwangui.
32
Carte 6 : Croquis de localisation de la Mission
Catholique de Dibwangui
41
Table des Tableaux
Tableau 1 : Température et
précipitations de Mbigou
2
Tableau 2 : Recensement des activités
et produits vendus à Dibwangui/Mandji
33
Tableau 3 : SUIVI DE LA CAISSE (COTISATIONS ET
DEPENSES) DU 08 AU 15 SEPTEMBRE 2021
48
Tableau 4 : Apport en nature de We Need et de
l'ANDLD
49
Tableau 5 : Rapport financière du
maraîchage biologique à Dibwangui
51
Tableau 6 : Liste d'outils pour le maraîchage
biologique
52
Tableau 7 : Semences importées depuis
Libreville pour Dibwangui
54
Tableau 8 : Les tâches
réalisées sur le site de maraîchage biologique à
Dibwangui
58
Tableau 9 : Processus de fabrication du compost
60
Tableau 10 : Calendrier du suivi des semis du
maraîchage biologique de Dibwangui
67
Tableau 11 : Planning de gestion du temps
68
Tableau 12 : Prix moyens (en FCFA) du tas/pied de
quelques fruits et légumes dans certains villages voisins de
Dibwangui
69
Tableau 13 : Les cultures et les planche produites au sein
de la station de maraîchage biologique dans la localité de
Dibwangui......................................................63
Graphique 1 : Le diagramme climatique de la
région de Mbigou
2
Graphique 2 : Cours de températures
19
Table des Figures
Figure 1 : Coupe géologique de la
région de N'DENDE
2
Figure 2 : Stratigraphie et Régions
pédologiques
23
Figure 3 : Les outils indispensables à la
pratique du maraîchage
53
Figure 4 : Les dimensions d'une planche pour la pratique du
maraîchage biologique...56
Table des Photos
Photo 1 : DISPENSAIRE DE DIBWANGUI
2
Photo 2: Installation des équipements
numériques du village numérique à Dibwangui, en Octobre
2015, suspendue depuis le 27août 2016
31
Photo 3 : Etang entre les deux villages (Dibwangui
-Mandji)
43
Photo 4 : Elaboration des planches sur le site
dédié au maraîchage biologique à Dibwangui
62
Photo 5 : Méthode de protection des
semis
63
Photo 6 : Repiquages des plantules après la
mise en pépinière
64
Photo 7: Entretien des planches
65
Table des Planches
Planche 1: La Mission Catholique Notre Dame de
Lourdes de Dibwangui
2
Planche 2 : Le presbytère et le mini
barrage hydroélectrique de Dibwangui
30
Planche 3 : Le Centre technique du Barrage
hydroélectrique et le Pylône de Libertis
30
Planche 4 : L'arrivée du groupe
électrogène qui nous a servi durant tout le séjour et
l'approvisionnement en eau de la pompe hydraulique
55
Planche 5 : La Consultation publique avec les
populations locales de Dibwangui
57
Planche 6 : DU COMPOSTAGE AU COMPOST
61
Planche 7 : Arrosage de la
pépinière
66
Planche 8 : Les résultats du
maraîchage biologique de Dibwangui, la laitue
67
Planche 9 : Les variétés des
cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs
70
Planche 10 : Les variétés des
cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs
(suite)
71
ANNEXES
Annexe 1 : L'autorisation spéciale pour le
déplacement à l'intérieur du pays
Annexe 2 :Bourbier à l'entrée du
village de Dibwangui lors de notre arrivée
Annexe 3 : liste de présence n°1 de la
consultation publique àDibwangui.
Annexe 4 : liste de présence n°2 de la
consultation publique à Dibwangui.
Annexe 5 : liste de présence n°3 de la
consultation publique à Dibwangui.
Annexe 6 : l'équipe de WE Need surle
terrain faisant le tour du propriétaire dans les villages de Dibwangui
et Mandji.
Annexe 7: Photos de terrain à
Dibwangui.
Annexe 7 : Photos de terrain à
Dibwangui.
Annexe 8 : Approvisionnement en eau à la
pompe hydraulique
Annexe 9 : les différentes vues du fleuve de
la Louétsi (Mandji/Dibwangui)
TABLE
DES MATIERES
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
IV
SOMMAIRE
V
INTRODUCTION GÉNÉRALE
2
Contexte l'étude
2
Objet et champ d'étude
3
Intérêts de l'étude
4
Problématique
6
Etat de la question de recherche
7
Objectifs de l'étude
8
Formulation des hypothèses
9
Démarche méthodologique
9
La recherche documentaire
9
La formation au maraîchage biologique
11
L'enquête de terrain
11
La Géomatique
11
La consultation publique et les entretiens
12
Les difficultés rencontrées
13
PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC GENERAL DE LA
LOCALITE DE DIBWANGUI
15
Chapitre 1. Les caractéristiques
physiques
16
1.1. La climatologie et l'hydrologie
16
1.2. Le relief et la morphologie
20
1.3. La pédologie et la géologie
21
Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et
environnementales
24
2.1. Les institutions de Dibwangui
25
2.2. Les infrastructures
26
2.3. Les activités économiques
33
2.4. Les Aspects culturels
34
2.5. La biodiversité
36
2.6. Les Déchets
36
2.7. La Qualité de l'air
37
Chapitre 3 : La pratique agricole des
populations de Dibwangui.
38
3.1. Historique de l'activité agricole
38
3.2 Le début des difficultés
39
3.3. Localisation de la zone d'étude
41
3.4. L'Agriculture villageoise
42
3.5. Les cultures vivrières
42
3.6. Les cultures de rente
42
3.7. Le maraîchage
42
3.8. L'élevage
43
3.9. La pisciculture
43
DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION
DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI
46
Chapitre 4. Préparation
47
4.1 Des conditions de travail durant notre
séjour à Dibwangui
47
4.2. Du budget
47
4.3. Du choix des outils de travail
52
4.4 Choix des spéculations et des
semences
53
4.5. La logistique
54
Chapitre 5 : Mise en place de la station de
maraîchage biologique à Dibwangui.
56
5.1. Réunion préparatoire
56
5.2. Chronogramme d'activités
57
5.3. Fabrication du compost naturel
59
5.4 Préparation des planches
61
Figure 4 : Les dimensions d'une planche
pour la pratique du maraîchage biologique
62
5.5. Elaboration de la pépinière
63
5.6. Le repiquage
63
Chapitre 6. Résultat et suivi du projet de
maraîchage biologique de Dibwangui
65
6.1 Entretien de la pépinière
65
6.2. L'arrosage
66
6.3. De l'appropriation du prototype de
maraîchage biologique de We Need
68
6.4. De la préservation de l'environnement
et du développement économique des populations de la
localité de Dibwangui
71
CONCLUSION GÉNÉRALE
74
BIBLIOGRAPHIE
76
ANNEXES
83
TABLE DES MATIERES
94
RESUME
Ce mémoire intitulé Aménagement d'une
station de maraîchage biologique à Dibwangui,a pour objectif
principal l'implémentation d'une station de maraichage biologique par We
Need dans la localité de Dibwangui.Ce travail présente des
intérêts divers, notamment environnemental, social,
économique et scientifique. Dans la première partie de ce travail
nous faisons le diagnostic général de la localité de
Dibwangui. La deuxième partie fait état de
l'implémentation du prototype du maraîchage biologique au sein de
la localité de Dibwangui.
Notre travail a aussi consisté à mettre en place
une station de maraîchage biologique, selon le modèle
proposé par l'ONG We Need. Ce dernier vise essentiellement à
lutter contre la pauvreté et à mettre à la disposition des
consommateurs des produits maraichers sans engrais et sans pesticide, tout ceci
dans le but non seulement de préserver l'environnement, mais aussi de
protéger la santé des populations locales de Dibwangui et ses
environs. La mise en place du modèle de maraîchage biologique au
sein du département de la Boumi-Louétsi,
précisément dans le village de la mission catholique de Dibwangui
est l'un des objectifs que nous nous sommes proposé d'atteindre et cela
a été fait.
Mots-clés :Aménagement, Site/station,
maraichage biologique, maraichage, Compost, Dibwangui.
ABSTRACT
This thesis entitled Development of an organic market
gardening station in Dibwangui, has as its main objective the implementation of
an organic market gardening station by We Need in the village of Dibwangui.
This work has diverse interests, including environmental, social, economic and
scientific. In the first part of this work we make the general diagnosis of
Dibwangui. The second part reports on the implementation of the prototype of
organic market gardening within Dibwangui village.
Our work also consisted in setting up an organic market
gardening station, based on the model designed by We Need. The latter
essentially aims to fight against poverty and to provide consumers with
vegetable products without fertilizers and without pesticides, all this with
the aim not only of preserving the environment, but also of protecting the
health of local populations of Dibwangui and its surroundings. The
implementation of the organic market gardening model within the department of
Boumi-Louétsi, precisely in the village of the Catholic mission of
Dibwangui is one of the objectives that we have set ourselves to achieve and
this has been done.
Keywords: Development, Site/station, organic market
gardening, market gardening, Compost, Dibwangui.
*
1Sandrine MariellaBayendi Loudit(2017). Le
maraîchage périurbain à Libreville et Owendo (Gabon) :
pratiques culturales et durabilité. 10 p.
*
2Jean Blaise MVOMO MBEGA, (2020).
Elaboration d'un modèle de maraîchage écologique
biologique.Libreville, Mémoire de Master professionnel en AGT 84
p.
*
3Ernst Haeckel (1866). Morphologie
générale des organismes.
* 4
Programme des Nations Unies pour l'Environnement
* 5
Extrait de « la Notice de la carte Pédologique de
N'Dendé à 1/200.000 » (Page 6)
* 6
ARTELIA : Cabinet qui a réalisé l'étude d'impact
environnemental et social du projet hydroélectrique de
Dibwangui.
* 7
Ameublir : c'est le fait de se débarrasser de tout ce qui pourrait
éventuellement gêner la bonne croissance des semis durant le
maraîchage.
*
8L'humus est Couche supérieure du
sol créée et entretenue par la décomposition de la
matière organique, essentiellement par l'action combinée des
animaux, des bactéries et des champignons du sol. C'est une
matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien
l'eau, de pH variable selon que la matière organique est liée ou
non à des minéraux, d'aspect foncé (brunâtre
à noir), à odeur caractéristique, variant selon qu'il
s'agit d'un humus de sol cultivé.
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