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Rôle de l'agriculture sur la croissance économique des pays moins avancés. Cas de la RDC


par Theobard PENZE
Université Pédagogique Nationale  - Gradué en sciences économiques et de gestion 2021
  

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1erAugmentation de la Dimension:

Il faut donc qu'on constate un changement détaillé d'un ou plusieurs indicateurs suffisamment précis et disponibles pendant une période longue pour mesurer la modification de la dimension.

Ainsi, les Grandeurs comme le Produit National Brut ou elle est donc suffisante pour assurer le progrès économique.

Les progrès économiques sont un accroissement d'une période à une autre du produit réel moyen, du revenu national réel moyen et de la consommation réelle par tête d'habitant.

2ème Changements Structures:

Ce qui augmente ne s'accroit pas de manière uniforme c'est-à-dire les différentes activités d'une nation ne se développent pas au même rythme.

Certains s'accroissent à un taux élevé, d'autres à un taux faible, d'autres mêmes stagnent ou déclinent.

Des modifications structurelles permanentes se placent tant du côté de la population que de celui de la demande et de prix. Ces modifications peuvent se modifier des manières régulières ou irrégulières.

3ème Changements dans le type d'organisation:

Dans tout système économique et politique, il existe certaines règles d'utilisation dans toutes les nations et ces règles poussent ces nations à réaliser l'accroissement des produits nationaux.

Les modifications enregistrées dans les caractères différents se réalisent tant dans le secteur public que privé :

Dans le secteur privé, ces modifications se rapportent à la forme du marché alors que dans le secteur public, il peut être apprécié à des nombreux critères tels que : l'importance de la population active employée par le pouvoir public, la part de la production assurée dans chaque branche et le volume de dépenses publiques par rapport au revenu national.

4ème Des Progrès Economiques:

La mesure de la croissance n'est qu'une mesure globale de l'augmentation des biens et services produits au cours d'une période donnée à la production antérieure de durée identique.

Elle est donc suffisante pour assurer le progrès économique.

Les progrès économiques sont un accroissement d'une période à une autre du produit réel moyen, du revenu national réel moyen et de la consommation réelle par tête d'habitat.

Le progrès économique est donc la croissance des ressources disponibles plus que proportionnelle à la croissance de la population.

CHAP DEUXIÈME. APERCUE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE

Depuis l'indépendance de la R.D.Congo en 1960, l'économie de la R.D.Congo était en pleine expansion avec un taux de croissance de l'ordre de 9,7% en 1970. Après cette période de gloire, cette économie a connu le revers de la médaille jusqu'à atteindre un taux de croissance négatif de l'ordre de -13,5% en 1993.

En contreperformance s'explique par l'éboulement des mines de Kamoto dans l'ex. Province du Katanga, les pillages de triste mémoire de 1991 et 1993 dans la plupart des Provinces du pays et ayant favorisé le ralentissement de l'activité économique, la mauvaise gouvernance économique, etc. Le désarroi du tissu économique avait favorisé de manière substantielle le dysfonctionnement du système bancaire et le désinvestissement de la plupart des banques commerciales.

Au niveau national, la croissance modeste observée depuis 2005, a certainement aidé à réduire le niveau de pauvreté dans le pays. Avec les tendances courantes, par exemple, on estime que le taux de pauvreté est passé de 70 pour cent à 57 pour cent entre 2005 1et 2010.

Si ces tendances se maintiennent, en 2015 plus de 46 pour cent des personnes seront toujours en dessous de la ligne de pauvreté. En termes des objectifs du millénaire pour le développement, ceci voudrait tout simplement dire que, le niveau de pauvreté de 2005 ne pourrait pas être réduit de moitié en 2015 mais plutôt en 2020, soit 5 ans de retard par rapport aux horizons du millénaire pour le développement. 1 Compte tenu des évènements survenus aux pays depuis 1990, le taux de pauvreté de 1990 ne peut plus servir de référence valable par rapport aux OMDs.

C'est pour cette raison que les auteurs ont choisi 2005 comme année de référence. Lorsqu'on considère les deux scenarios de croissance examinés dans cette étude, bien que l'objectif de réduire le niveau de pauvreté de moitié n'est pas toujours atteint, les nombres d'années nécessaires pour atteindre ces objectif sont réduits si le pays met en oeuvre le PDDAA. Par exemple, lorsque le taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent est ciblé, le taux de pauvreté est réduit de 57 pour cent à 42 pour cent entre 2010 et 2015, pour atteindre 35 pour cent en 2017, soit un gain de trois ans comparé aux tendances courantes.

Cette amélioration des conditions de vie est principalement due à l'augmentation des revenus dans les milieux ruraux où plus de 80 pour cent des Populations congolaises vivent. Lorsque par ailleurs, la réduction de moitié du taux de pauvreté de 2005 en 2015 est ciblé, le taux de pauvreté est réduit de 57 à 36 pour cent entre 2010 et 2015, et son niveau de 2005 est réduit de moitié en 2016. L'agriculture constitue l'ossature de l'économie congolaise. Elle contribue à concurrence de 38 pour cent au PIB national. Si les tendances courantes se confirment, le secteur agricole va continuer à croitre à un taux modeste de 3 pour cent. La mise en oeuvre du Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA) comme pièce maitresse d'une stratégie de réduction de la pauvreté permet à l'agriculture et ses sous-secteurs de jouer un rôle important comme sources principales de croissance favorables aux pauvres au niveau national et particulièrement en milieu rural. La République Démocratique du Congo (RDC), comme les autres pays Africains ne cherchent pas seulement à accélérer la croissance mais également à maximiser et à élargir l'impact d'une telle croissance sur la réduction de la pauvreté. Dans cette étude lorsqu'un taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent est ciblé d'ici 2015, avec une croissance additionnelle du secteur non agricole pour générer assez de demande pour la hausse attendue des produits agricoles, la croissance annuelle du secteur agricole dépasse les 6 pour cent ciblé. Le secteur industriel et celui des services croissent aussi significativement au taux de 6,9 et 7,4 pour cent respectivement, entraînant une croissance de 6,8 pour cent de l'ensemble de l'économie nationale. Alternativement, lorsque la réduction de moitié du taux de pauvreté de 2005 en 2015 est ciblée avec une augmentation supplémentaire de croissance à la fois du secteur agricole et non agricole, les taux de croissance du secteur de l'agriculture, du secteur industriel, des services se chiffrent à 8.5, 9,0, et 8.6 pour cent respectivement.

Dans les deux scenarios, la croissance du secteur agricole est principalement influencée par une augmentation du rendement des cultures industrielles qui par essence sont des produits d'exportation. D'autres produits agricoles de consommation tels que les céréales et tubercules, qui contribuent à concurrence 51 pour cent du PIB du secteur agricole ont également significativement influencés la croissance du secteur. La production des céréales et tubercules qui constituent les aliments de base en République Démocratique du Congo, est elle-même, influencée par la croissance de la population ainsi que l'urbanisation qui en résulte.

Comme d'autres pays, la République du Congo est confrontée à une troisième année de COVID-19, qui perturbe les modèles socio-économiques déjà fortement endommagés par cinq années de récession. Aux effets négatifs de la pandémie se sont ajoutées des inondations dans la partie nord du pays en novembre 2021. L'augmentation de la production et des prix du pétrole n'a pas suffi à compenser les effets de la pandémie et des inondations. L'économie s'est contractée de 0,2 % en 2021, contre une contraction de 6,2 % en 2020. Également en 2020, le chômage était estimé à 10,3 % et le taux de pauvreté à 46,1 %, tous deux exacerbés par les pertes d'emplois après le passage de la COVID-19. Les opérations du gouvernement central ont donné lieu à un excédent budgétaire de 1,4 % du PIB, après un déficit de 1,7 % en 2020. Le ratio d'endettement est tombé à 84,7 % du PIB en 2021, contre 101 % en 2020. L'inflation a été modérée à 2,0 % en 2021, dans le cadre du critère de la CEMAC. Le crédit à l'économie n'a augmenté que de 1,6 % en 2021, reflétant la faible demande de crédit dans une période d'incertitude. Les créances douteuses ont diminué à 17 %, contribuant à réduire les vulnérabilités du système bancaire. En 2021, soutenu par les prix du pétrole, le compte courant a affiché un excédent de 15,5 % du PIB, après un déficit de 0,2 % en 2020. Les réserves de change se sont renforcées, passant de 2 mois à 2,7 mois d'importations de 2020 à 2021.

Les perspectives sont favorables mais reste fragiles dans un contexte marqué par la persistance de la pandémie de COVID- 19 et des conséquences mondiales de la guerre en Ukraine. La croissance du PIB est prévue à 4,3 % en 2022 et 3,2 % en 2023, grâce à l'accélération de la campagne de vaccination, à l'amélioration de la production pétrolière et au dynamisme dans les secteurs de l'agriculture et de l'exploitation minière, ce qui permettra à la croissance du secteur non pétrolier (bâtiment et travaux publics, bois, mines et services) de remonter à 3,3 %21(*).

La production pétrolière devrait augmenter de 1,0 % avec la reprise des investissements des plus grands producteurs, avec un prix moyen prévisionnel du baril de 70 $. L'inflation devrait passer à 3,4 % en 2022 et à 3,1 % en 2023. L'assainissement budgétaire à moyen terme, combiné aux fortes recettes pétrolières, devrait conduire à des excédents budgétaires de 4,7 % et 2,9 % du PIB en 2022 et 2023. La dette publique devrait continuer à diminuer légèrement, pour atteindre 83,6 % du PIB en 2023. Le compte courant devrait rester excédentaire à 16,5 % et 7,2 % du PIB en 2022 et 2023, grâce à la balance commerciale. Les perspectives restent aussi tributaires de la mise en oeuvre réussie des réformes structurelles lancées avec le FMI et de la durée de la crise ukrainienne.

La République du Congo est 109e sur l'Indice mondial des risques climatiques 2021. Le pays connaît une augmentation de l'intensité et de la fréquence des événements extrêmes causés par le changement climatique. Ils sont plus prononcés dans les zones urbaines, où vivent 70 % de la population et où la capacité de résilience et d'adaptation fait encore défaut. En effet, les infrastructures (notamment les logements, les routes et les systèmes d'évacuation et d'assainissement) sont soit faibles, soit détruites. Le pays est classé 165e dans l'indice des pays de l'initiative Notre Dame Global Adaptation Initiative 2020. La CDN du gouvernement prévoit une réduction des émissions nationales de 48 % et 55 %, d'ici 2025 et 2035. Le pays a également commencé à planter 40 000 ha de forêts pour séquestrer plus de 10 Mt de carbone, protégeant ainsi les tourbières du bassin du Congo, qui servent d'important puits de carbone. En ce qui concerne la transition énergétique, le pays améliore son approvisionnement en énergie, basé sur les énergies renouvelables, y compris le gaz naturel. À cet effet, une capacité de production d'électricité de 300 MW a été installée, en plus de celle de quatre centrales hydroélectriques. Le taux d'accès à l'eau potable est de 66 % en milieu urbain et de 47 % en milieu rural, avec une moyenne nationale de 56 %22(*).

* 21Note d'information hebdomadaire de la BCC Numéro 2.1/2022, semaine du 31 janvier au 04 février 2022

* 22OP Cit Groupe de la Banque africaine de développement

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams