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Gestion de la relation entre les professionnels de l'information et leurs prestataires de services : adaptation de l'offre à la demande

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par Amélie JONCHERAY
Université Catholique de l'Ouest - Angers - Maitrise de Documentation et Sciences de l'information 2005
  

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3 - 2 - La promotion des prestataires

3 - 2 - 1 - Les objectifs du marketing

Les prestataires de services documentaires ont depuis longtemps compris la nécessité d'appliquer dans leur activité les préceptes du marketing prônés dans les manuels de management. Le marketing recouvre des aspects promotionnels qui leur permettent d'élaborer un discours adapté aux interlocuteurs, à une clientèle cible. Cependant, un même segment de clientèle est généralement visé par plusieurs sociétés de services, il est donc essentiel pour ces derniers de se différencier de la concurrence. Pour cela, les sous-traitants peuvent jouer sur la largeur et la profondeur de leur offre. Lorsqu'une société propose une offre en profondeur cela signifie qu'elle cherche à répondre à un besoin spécifique en développant des produits variés et au contenu approfondi. Dans ce cas précis, les prestataires développent généralement une expertise dans le domaine concerné et se différencie par leur valeur ajoutée vis-à-vis de la concurrence qui ne propose que des solutions généralistes, des produits standard. On appelle aussi cela une spécialisation verticale. En revanche, une offre large, ou spécialisation horizontale, se définit par la volonté de répondre à un besoin commun à plusieurs secteurs d'activité en proposant des services de base étendus. En ayant recours à cette solution, le prestataire cherche à devenir le seul interlocuteur d'un même client pour répondre à tous ses besoins. Par exemple, les grandes agences d'abonnement comme EBSCO ou SWETS proposent des catalogues de périodiques très vastes, concernant plusieurs domaines. Inversement, certaines agences se sont spécialisées comme c'est le cas de la Librairie Aurélien qui exerce son métier dans le domaine médical. De même, les agences ne se contentent plus de la simple gestion des abonnements, elles diversifient en faisant du repérage de sources ou encore un accès aux revues électroniques.

Le marketing vise également à accroître leur visibilité auprès de leur cible. Les entreprises de services peuvent pour cela utiliser des moyens indirects. Ainsi, sept prestataires sur dix affirment être membres d'une association professionnelle et cinq d'entre eux considèrent cette adhésion comme un moyen de se faire connaître. Les associations se réunissent régulièrement et organisent des conférences ou des sessions de travail sur des thèmes d'actualité. Les prestataires peuvent y prendre part et accroître leur notoriété auprès des professionnels. De même, l'enquête montre que les trois quarts des sous-traitants animent des formations, soit dans le cadre d'associations, comme l'ADBS qui fait régulièrement appel à des prestataires pour gérer les formations qu'elle organise, soit en enseignant dans des universités. Il est également fréquent que des prestataires écrivent des articles dans des revues professionnelles comme, en France, Documentaliste - sciences de l'information ou encore Archimag. Enfin, la présence des prestataires à des salons professionnels leur permet de se faire connaître des documentalistes. Les méthodes de marketing direct sont quant à elles plus traditionnelles et consistent en l'envoi de brochures promotionnelles, annonces et publicités dans la presse spécialisée ou encore dans le démarchage direct par téléphone, mail ou courrier.

3 - 2 - 2 - Les axes de promotion des prestataires

Lorsqu'ils essaient de convaincre des services de documentation de faire appel à leurs services, les prestataires mettent en place un argumentaire soigné. Ainsi, l'expertise, la spécialisation dans leur domaine d'activité est citée à huit reprises et majoritairement en critère principal à la question 18 : quel(s) élément(s) mettez-vous en avant lorsque vous faites la promotion de vos activités ? Cet élément est considéré comme un gage de confiance pour les clients. Cela paraît légitime puisqu'il leur faut persuader les clients potentiels qu'ils sont les plus aptes à réaliser des produits documentaires adaptés à leurs besoins. De même, leur expérience leur permet d'avoir une bonne compréhension des attentes des professionnels de l'information. L'expertise recouvre plusieurs aspects, elle peut être le fruit de l'expérience dans un secteur d'activité particulier dont le prestataire, qui est en immersion constante dans ce milieu, en connaît parfaitement les ressorts. Elle peut aussi être la conséquence d'une pratique généraliste dans un domaine particulier. Leur place sur le marché leur permet également d'utiliser un réseau de connaissances pouvant fournir des informations utiles dans leur travail et dont les services de documentation clients ne disposent pas. Les prestataires s'engagent alors à réaliser des tâches dont la qualité est au moins égale ou supérieure à celle que les services de documentation avaient en réalisant ces produits en interne.

La réactivité est le critère qui totalise le plus de citations, soit neufs réponses, bien qu'elle ne soit donnée majoritairement qu'en troisième critère de promotion. Cela montre l'importance accordée par les sous-traitants à leur capacité de s'adapter immédiatement aux évolutions de l'environnement ou aux changements souhaités par les clients. Cela est d'autant plus important que l'information spécialisée étant un milieu très concurrentiel, chaque prestataire doit pouvoir se démarquer. De même, l'information étant devenue stratégique lors de la prise de décision et dans les orientations des entreprises, le prestataire doit être capable de fournir des données pertinentes et savoir anticiper les besoins de ses clients.

Le rapport qualité/prix représente cinq réponses et associe deux aspects de l'externalisation documentaire. En effet, les prestataires souhaitent vendre des produits à des prix moins élevés que s'ils étaient réalisés en interne tout en étant d'une qualité équivalente ou supérieure. En ajoutant à ce chiffre celui de la qualité qui est citée sept fois, on constate l'importance de ces notions dans l'argumentaire des sous-traitants. Le rapport qualité/prix est également un moyen de se différencier des concurrents en proposant des produits documentaires de qualité à moindre coût. Les deux notions paraissent indissociables puisqu'un client n'achètera pas un produit bon marché si la qualité n'est pas au rendez-vous. De la même façon, si un produit de qualité est très cher, les professionnels de l'information ne l'achèteront pas car ils n'auront pas forcément un budget suffisant ou ne seront pas disposer à acheter une information à un tel prix. Les prestataires doivent donc prendre en compte la barrière du prix psychologique pour établir une grille de tarification équilibrée et être transparents sur la justification de celui-ci. Ils parviennent toutefois à faire des bénéfices grâce à la mutualisation des coûts. Ainsi, ils rentrent dans leurs frais en rentabilisant les procédures et outils utilisés pour un grand nombre de clients. 

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