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La dialectique de la reconnaissance chez Hegel

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par Dominique Mvogo Mvogo
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Philosophie 2005
  

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I. 2.2. La perception contradictoire de la chose.

Le point fort ici est que la conscience se rend compte qu'elle peut s'illusionner dans la mesure ou notre auteur le reconnaît: « le percevant à la conscience de la possibilité de l'illusion ; car dans l'universalité qui est le principe, l'être autre est lui-même immédiatement pour lui, mais comme néant, comme le supprimé » (t.1, p.97). La conscience pose de ce fait l'inégalité avec soi-même de l'objet. C'est dans ce sens qu'on peut voir qu'elle tend à appréhender toute chose comme égale à soi-même. La contradiction ici est seulement lorsque la conscience percevante s'élève à l'unité de ses contraires et qu'elle devienne entendement. Et la chose deviendra la force. A présent quelle expérience la conscience phénoménologique fait-elle de la chose ? A ce sujet, Hegel parle de « l'expérience que la conscience fait dans sa perception effectivement réelle » (t.1, p.98).

Nous ne voulons pas nous attarder sur le développement de l'objet et du comportement de la conscience à son égard. Nous voulons surtout faire ressortir la contradiction qui s'y présente d'où l'importance de l'expérience.

 La chose qui fait l'objet de mon appréhension apparaît comme un pur Un. Il faut à cet effet considérer l'essence objective comme une communauté en général. Ceci à cause de l'universalité de la propriété. Cette dernière est alors perçue comme « déterminée, opposée à un autre et en excluant un autre » (t.1, p.98). Hegel nous met devant une antinomie de l'essence objective en général. C'est la principale raison pour laquelle « je dois plutôt, à cause de la déterminabilité de la propriété, briser la continuité et poser l'essence objective comme un exclusif » (t.1, p.98). Il y a alors continuité et discontinuité. Je ne percevais pas l'objet justement lorsque je l'appréhendais comme quelque chose d'exclusif, mais comme il était initialement : ainsi maintenant il est un milieu commun universel dans lequel des multiples propriétés sont par soi, et chacun en tant que déterminée excluant les autres (t.1, p.98).

La conscience, dira Hegel par la suite, détermine comment son acte de percevoir est essentiellement constitué : il n'est pas une pure et simple appréhension. Il est en même temps réflexion de la conscience en soi-même en dehors du vrai.

Maintenant comme dans le cas de la certitude sensible, il y a dans la perception un côté par où la conscience est refoulée en soi. La conscience percevante va prendre sur soi ce qui provoquerait une contradiction dans la chose. Il ressort alors une distinction entre sa réflexion et son appréhension. Les propriétés diverses de la chose n'appartiennent donc qu'au moi et à la sensibilité multiple. Le vrai milieu au sein duquel ces propriétés se distinguent, c'est le moi. La chose qui est une se manifeste comme multiple par sa dispersion dans ce milieu.

« L'entière diversité des côtés de la chose ne vient pas de la chose, mais de nous ; c'est ainsi à nous que ces côtés s'offrent l'un en dehors de l'autre, à votre oeil tout à fait différent de notre langue, etc. Nous sommes donc le milieu universel, dans lequel de tels moments se séparent l'un de l'autre, et sont pour soi. En considérant alors la déterminabilité de l'être un milieu universel comme provenant de notre réflexion, nous conservons l'égalité avec soi-même de la chose et la vérité d'être un Un » (t.1, p.100).

Mais si nous considérons la chose en tant que telle, elle ne présente aucune distinction d'avec une autre chose. C'est pourquoi les déterminabilités doivent appartenir à la chose même. Et pour rejoindre Hegel ces déterminabilités doivent être multiples en la chose, car sans cette multiplicité intrinsèque, la chose ne serait pas en soi et pour soi déterminée. Donc les choses peuvent se déterminer en soi et pour soi ; elles ont des propriétés par où elles se distinguent des autres. Hegel fait une distinction à ce niveau qui est très subtile. Il distingue ce qui est dans la chose et ce qui est en elle. « En effet, premièrement, la chose est vrai, elle est en soi-même, et ce qui est en elle est en elle comme sa propre essence » (t.1, p.100-101).

La conscience, avons-nous dit est le milieu où s'appréhende les propriétés diverses. Hegel l'a posée aussi comme l'acte qui unifie ces propriétés. Car, il se trouve que l'unité exclut de soi la différence. Ainsi cette unité est prise sur soi par la conscience parce que la chose en elle-même constitue la substance de plusieurs propriétés diverses et indépendantes. L'explication qui en découle est la suivante :

« Elle est blanche, elle est aussi cubique et aussi sapide, etc. ; mais en tant qu'elle est blanche, elle n'est pas sapide. L'acte de poser dans un Un ces propriétés échoit seulement à la conscience qui doit éviter alors de les laisser coïncider dans la chose. Dans ce but la conscience introduit `'le en tant que'' par lequel elle maintient la chose comme le aussi » (t.1, p.101).

Cette chose qui dans un premier temps paraissait à la conscience comme Un, est maintenant présenté comme Aussi composé de matières indépendantes. Ainsi, la chose présente une dualité. Il y a en elle l'appréhension et de la réflexion de la chose en elle-même. L'expression fait à ce niveau est celle de la chose qui se montre sous une double façon : présentation sous un mode déterminé de la conscience qui l'appréhende et la réflexion en soi-même. Fort de ce constat, nous nous interrogeons : y a t-il dans la chose deux vérités opposées menant vers une solution unique ?

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