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De l'écrit à l'écran: l'information géographique à l'épreuve des NTIC


par Insa Manga
Université Jean Moulin Lyon 3 - DEA Sciences de l'information et de la communication 2004
  

Disponible en mode multipage

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Faculté des Lettres et Civilisations

Département Information et Communication

ERSICOM

DEA

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Option 3 : Ingénierie de l'information et du document

DE L'ÉCRIT A L'ÉCRAN : L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

A L'ÉPREUVE DES N.T.I.C

Présenté par :

Insa MANGA

Sous la direction de :

Sylvie LAINÉ- CRUZEL

SEPTEMBRE 2004

DE L'ÉCRIT A L'ÉCRAN : L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

A L'ÉPREUVE DES N.T.I.C

Présenté par :

Insa MANGA

Sous la direction de :

Sylvie LAINE- CRUZEL

Résumé

Les réseaux électroniques offrent un nouvel espace de communication et de circulation de l'information à la communauté scientifique universitaire. Ils remettent en question les systèmes de recherche, modifient le processus de production de l'information et créent de nouveaux rapports au savoir. Une étude menée auprès de chercheurs géographes analyse l'usage qu'ils en font et les procédés d'intégration de nouvelles modalités de travail et de communication scientifique. L'analyse des données recueillies montre que le chercheur reproduit sur les réseaux son environnement scientifique. L'usage principal fait de Internet (courrier électronique, consultation des catalogues bibliographiques...) et le rôle passif du chercheur face à cet environnement informationnel illustrent cette tendance.

Mots- clés : Communication scientifique, information géographique, Internet, réseaux, système d'information, support numérique,

Abstract

Key words: Scientific paper, geographical information, Internet, networks, information system, numerical support

The electronic networks offer a new space of communication and information flow to the university scientific community. They call in question the systems of research, modify the production process of information and create new reports/ratios with the knowledge. A study undertaken near researchers geographers analyzes the use that they make some and processes of integration of new methods of work and scientific paper. The analysis of the data collected shows that the researcher reproduced on the networks his scientific environment. Does the principal use make Internet (electronic mail, consultation of the bibliographical catalogues) and the passive role of the researcher facing this informational environment illustrates this tendency.

SOMMAIRE

AVANT- PROPOS___________________________________________________________5

MÉTHODOLOGIE__________________________________________________________6

INTRODUCTION GÉNÉRALE________________________________________________8

A/ L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE______________________________________14

I- LE CONCEPT D'IST______________________________________________________15

II- L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE, UNE IST PARTICULIÈRE_________________16

III- DE LA PRODUCTION À LA DIFFUSION : UN PROCESSUS FORTEMENT MARQUÉ PAR L'ÉVOLUTION DES TIC________________________________________________ 17

IV- REPRÉSENTATION DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE__________________ 22

B/ LA GÉOGRAPHIE SUR SUPPORTS NUMÉRIQUES_________________________34

I. LA GÉOGRAPHIE SUR L'INTERNET_________________________________________35

II- LES REVUES NUMÉRIQUES EN GÉOGRAPHIE_____________________________ 39

III. CONSÉQUENCES DE LA DÉMATÉRIALISATION DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE__________________________________________________________44

IV-LA QUESTION DES NORMES DANS LE CONTEXTE ACTUEL__________________ 46

C/ LES GÉOGRAPHES A L'ÈRE DU «TOUT NUMÉRIQUE»_____________________50

I- INTERNET DANS LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE DES GÉOGRAPHES_____51

II- INTERNET DANS LES PRATIQUES INFORMATIVES DES CHERCHEURS EN GÉOGRAPHIE_____________________________________________________________58

CONCLUSION GÉNÉRALE__________________________________________________ 60

BIBLIOGRAPHIE__________________________________________________________ 62

ANNEXES________________________________________________________________68

TABLE DES MATIÈRES_____________________________________________________86

Au terme de ce travail, nous tenons à adresser nos remerciements tout d'abord à l'endroit du Jury qui nous fait l'honneur de le juger. Mention spéciale à Mme LAINE qui a la lourde responsabilité d'encadrer ce mémoire et qui, en dépit de son emploi du temps chargé, l'a fait avec rigueur et conscience. Nous lui disons merci pour sa disponibilité et sa confiance, mais aussi, pour la patience et la compréhension dont elle a fait preuve à notre égard.

Pour leur disponibilité, nous remercions toutes les équipes des laboratoires UMR 8586 PRODIG (Pôle de Recherche pour l'Organisation et la diffusion de l'Information Géographique), UMR 8504 Géographie- Cités, LADYS (Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces) de l'Institut de Géographie de Paris et la Maison des Sciences de l'Homme (MSH).

Enfin, que tous ceux qui ont, de prés ou de loin, contribué à la réalisation de ce mémoire, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

AVANT PROPOS

Le choix des mutations de l'information géographique et des pratiques communicationnelles des chercheurs en géographie face au numérique, thème de notre recherche dans le cadre du DEA Sciences de l'Information et de la Communication (SIC), n'est guère fortuit. En effet, issu d'une formation antérieure en Géographie, nous nous sommes vu proposer (par notre directrice de mémoire) un sujet qui, tout en s'inscrivant en droite ligne des problématiques générales des Sciences d'Information et de la Communication, reste lié à nos connaissances antérieures.

L'évolution de l'histoire des médias est marquée par une dynamique d'accumulation de supports de communication dans le temps, ainsi que par une multiplication de leur nombre dans l'espace. Ces supports, en effet, se sont ajoutés les uns aux autres suivant une trajectoire constante : la recherche de moyens de communication toujours plus rapides dans un espace toujours plus large. (DE LA VEGA, 2000)

Les pratiques de communication observées dans la communauté des géographes sont significatives de cette évolution. En effet, les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) ont fait une entrée en force dans cette discipline en plein renouvellement. Le lien entre géographie et NTIC n'est pas, selon René- Eric DAGORN, seulement conjoncturel, il participe de ce renouvellement et peut-être du tournant géographique que l'on constate dans les sciences sociales. Les géographes ont très tôt intégré l'informatique à leurs travaux ; cette discipline des sciences humaines a rapidement compris les avantages du numérique aussi bien pour la constitution de base de données que pour la représentation souvent cartographique de ces dernières. Une convergence entre la géographie et les NTIC qui a présidé à la création des premiers systèmes d'information géographique (à la fin des années 80) qui, depuis 1996, prennent une dimension nouvelle avec l'apparition de produits Internet qui ont permis de sortir les SIG (Système d'Information Géographique) de petit cercle des spécialistes pour s'adresser à un plus large public.

Le travail initié ici ne peut prétendre faire le tour de la question de l'information géographique et les nouveaux supports ou encore des pratiques communicationnelles des chercheurs en géographie, il est le résultat d'un tri sélectif quant aux références bibliographiques à retenir pour mener à bien la recherche.

METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Traiter d'une problématique de recherche en Sciences de l'information et de la Communication (SIC) aussi diversifiée que complexe que sont les influences du numérique sur les pratiques informationnelles des universitaires, tout en intégrant une approche sociologique, ne peut être possible que par l'adoption d'une stratégie de travail aussi méthodique que conceptuelle.

La démarche adoptée, plutôt hypothético-déductive, se justifie par un double soucis, celui de :

- Répondre aux exigences et aspirations de la formation, par ailleurs interdisciplinaire, en dégageant dans un seul sujet d'étude la pertinence de chaque discipline étudiée,

- Faire de ce mémoire, le premier document, le premier dossier qui illustre le début d'un projet plus complexe et plus enthousiaste, qui est celui de la thèse.

Pour cela, nous avons choisi de mettre en valeur trois grands axes de réflexion qui serviront sas doute de pilier à notre projet d'étude. Il s'agit notamment:

- du thème de l'information scientifique qui nous mènera sur celui des systèmes mis en place pour l'analyse, la gestion et la diffusion des masses sans cesse croissantes d'informations ;

- celui de réseau, technique et social en l'occurrence, qui facilite la coopération et le partage des informations. A ce titre nous accorderons une attention toute particulière à Internet, réseau mondial de circulation des messages, des idées, des discours...réseau au coeur de «l'ère électronique» qui a donné au concept d'information une dimension nouvelle.

- L'autre thème, indissociable des précédents et qui sera au centre de notre réflexion, est celle de la communication scientifique. Nous l'appréhendons dans toute sa complexité à travers l'exemple des chercheurs en géographie et insistons sur le rôle indispensable qu'elle détient dans l'activité de recherche.

Pour mener à bien ce travail, nous avons élaboré une méthodologie de recherche qui se résume en trois points.

a) La recherche automatique

Afin d'avoir une vision globale sur la question, nous avons entamé nos recherches par l'interrogation de divers moteurs de recherches (Google, Abondance, Atavista), ainsi que les bases de données FRANCIS et Article@INIST (catalogue du fond documentaire de l'Institut National de l'Information Scientifique et Technique) ou encore BN-OPALE PLUS, le catalogue en ligne de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand. Nos explorations se sont poursuivies sur des sites spécialisés : les pages de Cybergéo (revue européenne de géographie entièrement numérique), de la revue Netcom... ou simplement d'instituts de recherches (INTD, ENSSIB), des portails (revues.org) ou d'Association à caractère scientifique (IGN, AFIGEO, CNIG1(*)...) ont ainsi été visitées.

Nous n'avons pas rencontré de difficultés particulières car les syntaxes utilisées sont à peu près identiques d'un moteur ou d'un catalogue à l'autre. Cette recherche automatique nous a souvent conduit sur des sites scientifiques où nous avons trouvé des informations satisfaisantes allant des simples articles, aux thèses en ligne et actes de colloques en passant par des dossiers réalisés dans le cadre d'études spécifiées.

b) La recherche manuelle constitue le deuxième volet de notre travail.

Elle s'est essentiellement déroulée dans les bibliothèques de l'INTD, de l'ENSSIB, à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) et au SCD de l'Université de Paris 8. Nous avons pu ainsi consulté des articles de périodiques, les actes de colloque et des manuels de recherche ; bref, l'essentiel de la littérature disponible sur support papier traitant des problématiques générales des SIC.

c) Enquêtes et entretiens

Pour définir les pratiques informationnelles des géographes et caractériser les traits saillants de la communication entre chercheurs, nous avons opté pour une enquête sociologique auprès de chercheurs au sein de 3 laboratoires choisis au hasard (LADYSS, PRODIG et Géographie- Cités)

L'enquête quantitative sur les pratiques informatives des chercheurs malgré, les limites de méthode (seulement 11 chercheurs ont été interrogés), montrent l'intégration de l'informatique et des réseaux dans l'activité de recherche. L'usage de la messagerie se généralise, voire se banalise et constitue un nouveau mode de communication entre d'une part chercheurs et de l'autre, entre chercheur et étudiant. Internet est devenu également un outil incontournable pour la recherche d'information.

Une approche qualitative, par entretiens semi- directifs auprès des chercheurs, nous a permis de compléter nos informations sur les relations entre chercheurs et numérique. Les résultats obtenus confirment les tendances entrevues lors des enquêtes et permettent une lecture raisonnée du comportement des chercheurs, en partant de la perspective de l'acteur.

Une analyse des résultats des documents consultés et enquêtes réalisées ayant conduit à l'élaboration de cette étude, donne une place de choix à la recherche automatique.

L'approche méthodologique a été une étape riche en enseignement car ce fut, pour nous, une initiation du terrain, une mise en pratique des acquis théoriques en matière de Recherche Documentaire Informatisée.

INTRODUCTION GENERALE

Symbole ou symptôme, miroir ou malaise d'une civilisation, l'émergence d'un nouveau système technique draine dans son sillage tout un cortège d'interrogations, de doutes et d'enthousiasmes. De fait, l'irruption du «tout numérique» suscite un véritable débat, rapporté notamment au statut de l'information. Elle entraîne un bouleversement radical des modalités de production, de transmission et de réception de l'écrit. Dissociée des supports où nous avons l'habitude de la rencontrer (livre, journal, périodique), l'Information Scientifique et Technique (IST) serait désormais vouée à une existence électronique : composée sur l'ordinateur ou numérisée, convoyée par les procédés télématiques, elle atteint un lecteur qui l'appréhende sur un écran.

L'émergence d'Internet a suscité une abondante littérature de célébration ou de dénigrement. On comprend que cette technologie qu'on a nommé le réseau des réseaux fascine autant. En effet, il est peu de situations, dans l'histoire récente des médias, où l'on a pu voir se développer dans le même mouvement un dispositif technique de médiation et une observation fine des pratiques sociales, organisationnelles et individuelles d'appropriation et d'usage des réseaux informatiques. Il est aussi peu de situations où les médias ont à ce point stimulé les imaginaires et construit des mythologies et des effets réels ou supposés des réseaux numériques, mise en scène le développement du multimédia et Internet : thématique du réseau comme métaphore du lien et de la communion universelle...thématique du temps raccourci et de l'immédiateté des réponses... thématique encyclopédique de la bibliothèque universelle et de l'accès possible à tous les savoirs et connaissances...et enfin, promotion de l'email comme mode de communication alternatif au courrier et au face à face.

La «révolution technologique» ou «ère informationnelle» prônée dans les décennies 60 et 70 par les prospectivistes et futurologues du MIT de Cambridge (Massachusetts) ou de Stamford (Californie), a laissé, pendant plusieurs années, les géographes perplexes. En effet, la communication, vecteur essentiel de cette période que d'aucuns appelleront la «révolution postindustrielle» aborde des problématiques inhérentes à la géographie, à savoir l'espace et la distance. Ainsi, les travaux de Watzlawick et Hall de l'Ecole de Palo Alto et le «village global» de Marshall MacLuhan, fondateurs d'une nouvelle façon d'appréhender l'espace, ne convainquent guère les géographes.

Aujourd'hui, grâce notamment aux travaux de chercheurs tels que Henry BAKIS et Pierre GEORGES, mais aussi à l'initiative du CNIG et de l'AFIGEO, la problématique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication a trouvé sa place en Géographie. Elle se présente, désormais, comme un enjeu non pas uniquement d'enrichissement, de diversification thématique, mais, à certains égards, comme un enjeu de renouvellement, de revivification de la discipline. Cette situation correspond à une prise de conscience forte des modifications rapides du contexte général dans lequel se développe aujourd'hui la recherche en sciences sociales en général, et en géographie en particulier. Les canaux traditionnels de la communication scientifique ne répondaient plus pleinement aux besoins nés de l'augmentation des effectifs, de l'éclatement des équipes de recherche, de l'internationalisation d'une part croissante de la recherche (déplacement des financements de la recherche publique du niveau national au niveau européen) ou encore de l'accélération des résultats et donc, de la production scientifique. Les chercheurs se trouvent confrontés aux défis que représente la diffusion généralisée des réseaux immatériels dans l'organisation de la recherche, dans la production et la diffusion de la connaissance scientifique.

Le numérique et les réseaux ont modifié les processus de production et d'usage du savoir scientifique. Du «mieux voir» ou «mieux simuler» ou «représenter autrement» au «se voir voyant sous des conditions variables» [Cyberspace], c'est l'ensemble des dispositifs de visualisation qui sont travaillés, ce sont les conditions structurales de la vision, de la perception qui sont affectées et donc de la pensée.

Pourtant, prévient De La Véga, l'évolution due aux supports électroniques ne fait que commencer et elle conduit à nous interroger en profondeur et à remettre en question toutes nos idées établies sur le rôle des publications scientifiques, des revues, des éditeurs et de la communication scientifique en général. Et cela à juste raison car, comme l'affirmait MUCCHIELLI (2001), «tout phénomène de transformation s'insère dans un ensemble de transformations qu'il faut aussi prendre en compte si on ne veut pas réduire la compréhension en une causalité linéaire simpliste».

Cette pertinente affirmation de Mucchielli constituera le point de départ de notre réflexion qui se veut de repérer et désigner les effets d'une révolution, redoutée par les uns ou applaudie par les autres, donnée comme inéluctable : la numérisation des données géographiques (textes, images, cartes) et leur transfert via les réseaux sont en train de transformer en profondeur non seulement le traitement documentaire de l'information géographique, mais aussi les modes de communication et les pratiques informatives des chercheurs.

Par son objet, ce travail s'insère donc à plein dans les problématiques au coeur des SIC, à savoir la transformation d'un vecteur et d'un mode de communication et de diffusion de l'information scientifique. En effet, les sciences de l'information et de la communication, définies comme « l'étude des processus d'information ou de communication relevant d'actions organisées, finalisées prenant ou non appui sur des techniques et participant des médiations sociales et culturelles », jouent un rôle incontestable dans ces recherches.

Divers travaux sur les incidences sociales et organisationnelles de la révolution informationnelle, surtout des réseaux et Internet, ont été largement développés ces dernières années notamment en Sociologie, en Psychologie sociale... Nous citerons entre autres Manuel CASTELLS, Pierre MUSSO. En SIC, les ouvrages de Josette De La Véga, de Patrice FLICHY et de Francis BALLE, mais aussi les travaux de divers équipes de recherches des Universités françaises, ont revisité l'influence de ces médias nouveaux dans la société, les pratiques des chercheurs, la relation médias/pouvoir...Ils ont ainsi développé l'aspect sociotechnique, historique, voire politique de ces médias.

La problématique générale de notre recherche est celle de l'influence2(*) des technologies numériques sur l'information, les pratiques informationnelles et le mode de communication des chercheurs dans le cadre de leur activité. L'étude se focalise essentiellement sur une analyse de la communication mise en oeuvre au quotidien entre chercheurs géographes dans la conduite de la recherche du savoir, mais aussi, sur les comportements adoptés face aux supports numériques en général et Internet en particulier. En effet, il nous semble nécessaire, aujourd'hui, face aux bouleversements que vit l'ensemble de la communauté scientifique d'accompagner par une réflexion historique, sociale et technique, la mutation considérable qui est en train de modifier les modes de communication, de réception et de diffusion de l'information.

Deux hypothèses sous- tendent cette étude : la première est que si les géographes se sont montrés particulièrement ouverts à cette révolution du numérique, ils ne la maîtrisent pas encore. Dans ce nouveau paysage immatériel, la lisibilité des lieux de construction et d'expression d'une discipline, ceux de sa production, doivent être nécessairement repensés. La deuxième hypothèse est que les formes des supports de communication entre chercheurs et les pratiques informatives font partie des spécificités intrinsèques qui distinguent les communautés scientifiques.

Ce mémoire se veut une modeste contribution à l'enrichissement d'une grille de lecture plus générale sur l'usage ou l'influence des NTIC dans la communication scientifique. Il ne s'agit guère d'une analyse de la transformation d'une science (en l'occurrence ici, la Géographie), mais une observation des comportements de chercheurs révélateurs des logiques d'appropriation et d'innovation.

Pour aborder notre sujet, nous avons choisi de le découper en trois parties :

Dans la première, nous avons choisi de mettre l'accent sur la singularité de l'information géographique qui s'accommode de manière très concrète au concept de multimédia : l'image cartographique est à la fois source d'information et résultat d'analyse. Mais au-delà de la carte, qu'en est-il de l'intégration de différents documents dans une démarche SIG (Système d'Information Géographique) : images, sons, vidéos, etc.? La technologie numérique apporte-t-elle une nouvelle dimension à l'information géographique ou ne fait-elle que les «décorer» à la mode du jour? Telles sont les quelques questions auxquelles nous essaierons de répondre à travers des exemples précis. Dans cette partie, il sera également question des outils et méthodes nouvelles de collecte, de traitement et de diffusion de l'information localisée car, à la suite de Yves Lasfargue, la meilleure manière de regarder les systèmes techniques actuels est d'essayer d'apprécier si les technologies modifient le processus de production de l'information.

La deuxième partie, traitera de la géographie sur les supports numériques. Il s'agira d'une analyse et une lecture critique des ressources en information scientifique géographique disponibles sur le réseau. Il sera aussi question de mettre en évidence de nouvelles formes organisationnelles émergentes dans la communauté des chercheurs. Cette partie accordera une attention particulière à la question des normes techniques et standards ; à ce titre, on étudiera les mutations induits par l'introduction des NTIC dans l'évolution des codes, processus et acteurs de la normalisation du document.

Nous sommes souvent fasciné par la vitesse du changement et l'ampleur des perspectives ouvertes par les innovations technologiques. Pour en mesurer lucidement l'impact sur la communication scientifique, il nous a semblé nécessaire de ne pas les isoler de leur contexte d'usage. C'est l'objet de la troisième partie qui portera sur la dimension sociale du numérique. Cette partie replace le rôle de Internet dans la communication scientifique des géographes autrement dit son développement dans les pratiques informationnelles des chercheurs, sur leur discours et leur mode de communication. Nous chercherons aussi, face à une offre aujourd'hui foisonnante, à analyser les facteurs d'usage et de non- usage des ressources de Internet. Cependant, la question traitée n'est pas tant la technologie elle- même que la façon dont on en use, c'est-à-dire les comportements et les états d'esprits des chercheurs notamment.

Afin d'apporter des éléments pour notre grille, et respectant le caractère transdisciplinaire des recherches en SIC qui, de l'avis de MUCCHIELLI, « ne doivent pas se focaliser exclusivement sur le versant technologique de la communication ; mais doivent interroger aussi et surtout les contextes sociaux et historiques qui donnent naissance à ces appareils », nous avons réalisé des enquêtes et entretiens à l'aide d'outils et de concepts sociologiques. L'analyse des résultats de nos recherches a aboutit à la rédaction de la présente étude.

PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION DE L'INFORMATION GEOGRAPHIQUE

«Le livre n'exerce plus le pouvoir qui a été le sien, il n'est déjà plus le maure

de nos raisonnements ou de nos sentiments face aux nouveaux moyens d'information

et de communication dont nous disposons désormais.»

Henry- Jean MARTIN

Introduction : le concept d' IST

Il nous a paru important, à l'entame de cette partie, d'éclaircir le concept d' IST qui, désigne plus que jamais à la fois l'information liée à la diffusion de la science dans le milieu scientifique et à la fois liée à la pratique de la science et qui, de l'avis CHARTRON (2001), a subi de nombreuses dérives donnant aujourd'hui une image brouillée des problématiques initiales.

L'information scientifique et technique est, d'après CAMBEROUSSE (1999), une notion difficile à cerner et qui s'accommode mal à une stricte définition. On l'a souvent présentée accolée à un complément descriptif du type « information et documentation » ou « information spécialisée », ou encore « information professionnelle » dans le but de la démarquer de la « communication » ou de l'information générale, incarnée par la presse, les médias et l'informatique qui désigne le traitement de l'information- signal.

Dans la quête des origines de l' IST, CAMBEROUSSE, remonte à la fin du 19ème siècle et la première moitié du 20ième qui ont vu se développer la documentation, science se préoccupant de la gestion, de l'organisation des documents. Avec les progrès technologiques, la seconde moitié va considérablement élargir les problématiques en s'intéressant non plus uniquement aux documents physiques (revues, livres...), mais plus largement à l'information.

L'IST est comprise alors dans son sens général et premier d'« élément de connaissance susceptible d'être représenté à l'aide de conventions pour être conservé, traité ou communiqué », avec cette restriction que les éléments de connaissance émanent spécifiquement de l'activité scientifique ou technique. Les sources de l'information scientifique et technique sont tributaires de ceux qui élaborent les savoirs : savants, chercheurs, érudits, ingénieurs etc. Les connaissance en, tant que résultats de l'acte de connaître, sont alors communiquées ou conservées sous des formes diverses, adaptées aux usages envisagées. L'IST est donc à la fois le contenu et la forme sous laquelle les savoirs sont présentés en tant que «connaissance enregistrée » (Y. LE COADIC, 1994)

La documentation scientifique fut l'un des champs pionniers où s'opèrent des processus d'informatisation, des réflexions sur l'organisation des informations avec les nouveaux dispositifs technologiques naissants. La «science de l'information» se développa étroitement avec les problématiques de la documentation scientifique électronique dans les années 60, et avec le problème majeur du repérage de l'information mobilisant des modèles statistiques, informatiques et plus tard linguistiques. Le concept d'IST apparaît donc, à cette époque, étroitement lié à la fois au champ de l'information scientifique et à celui de l'ingénierie documentaire.

La diversité et la rapidité d'évolution des technologies de production et de diffusion de l'information sont telles qu'elles ont envahi peu à peu toutes les activités professionnelles au point de constituer le trait caractéristique de la société actuelle et d'en être l'enjeu majeur de développement. Dans ce contexte, les contours de l'IST sont difficiles à cerner. (CAMBEROUSSE, 1999). Autrement dit, l'ambiguïté s'est progressivement installée lorsque la question du développement technologique prendra le dessus, le champ quittant alors le domaine de l'information scientifique pour s'élargir au domaine de l'information utile aux entreprises. Un ensemble de nouveaux concepts émergeront alors en rapport avec l'évolution des problématiques liées à la gestion de l'information.

Quelles que soient ces frontières conceptuelles, si l'IST s'appuie toujours bien sur l'ensemble des connaissances et savoirs, elle prend alors tout son intérêt dans l'accès rapide à l'information pertinente. Dans cet environnement de l'IST, on observe, avec CAMBEROUSSE, un changement majeur des rôles : les usagers finals sont de plus en plus les utilisateurs directs des systèmes d'information, aux dépens des intermédiaires et des professionnels du transfert de l'information comme les documentalistes. Entre l'usager et la masse d'information ne s'intercalent plus, bien souvent, que des outils intégrés à l'ordinateur. Ce qui entraîne un recentrage du marché de l'IST sur les moyens techniques, une modification des systèmes et produits d'information spécialisée, ainsi qu'un reclassement des divers acteurs de l'IST.

L'ampleur du réseau Internet affecte l'IST, à la fois, par l'importance des contenus véhiculés et par la puissance des moyens qui permettent d'accéder à ces contenus (moteurs de recherche, navigateurs, interactivité, etc.) et l'information géographique, une information particulière certes, mais qui n'en demeure pas moins une IST, n'échappe pas à la règle.

I- L'information géographique, une IST particulière

L'information géographique est définie, par DENEGRE J. 3(*), comme une information relative à un objet ou à un phénomène du monde terrestre, décrit plus ou moins complètement par:

- sa nature, son aspect, ses caractéristiques diverses ;

- son positionnement sur la surface terrestre.

Le premier groupe de données (nature, aspect et caractéristiques) est appelé aussi attributs ou encore données sémantiques c'est-à-dire, relatif à l'ensemble des critères descriptifs des objets, indépendamment de leur localisation ; tandis que le second groupe (positionnement ou localisation) est appelé données géométriques c'est-à-dire, relatif à la mesure de la position des objets à la surface de la terre, ainsi que leur forme et dimensions.

LUMMAUX JC 4(*), quant à lui, considère que toute information associée à une position à la surface de la terre est une information géographique : les informations présentes sur les cartes classiques, mais aussi les informations socio-économiques localisées, les informations de trafic, les informations environnementales...

L'information géographique est composée d'informations géométrique, descriptive et topologique. Elle constitue une interprétation, ou plutôt, comme le dirait Patricia BORDIN (2002), une schématisation du monde réel. L'information géographique donne une description des objets et phénomènes localisés par rapport à un référentiel sur la terre.

Vers les années 60, la géomatique (ensemble des techniques de traitement de l'information géographique) a introduit une nouvelle forme d'expression pour l'information géographique : la forme numérique qui constitue en somme, une synthèse des trois formes traditionnelles (texte, carte et image de télédétection). L'information géographique numérique allie toutes les avantages des formes classiques de l'information géographique à savoir la capacité quasi illimitée de stockage des objets, de leurs attributs et de leurs relations (grâce à la densité croissante des supports informatiques), capacité de représentation cartographique, grâce à l'utilisation de d'outils de traitement et de tracés automatiques, capacité, enfin, de combinaisons multiples entre sémantique et géométrique.

En résumé, une information est dite géographique lorsqu'elle est liée à une localisation dans un système de référence sur la terre. On parle aussi de données localisées ou d'information à référence spatiale. La composante spatiale est leur point commun. C'est aussi la spécificité de l'information géographique : spécificité par les traitements qu'elle demande, mais aussi spécificité des traitements qu'elle permet grâce à l'utilisation du raisonnement spatial.

II- De l'acquisition des données à la diffusion de l'information: un processus empreint par l'évolution des TIC

Selon Yves LASFARGUES, les changements technologiques provoquent dans tous les cas, avec plus ou moins de force, quatre types d'innovation : innovation de processus, innovation de produit, innovation organisationnelle et innovation sociale.

Nous essayerons ici d'apprécier les évolutions dans le processus de production de l'information géographique à travers une analyse des techniques et outils d'acquisition et d'analyse.

II-1 La localisation : caractéristique principale de l'information géographique

La localisation, qui définit l'information géographique, est aussi sa première spécificité. La définition du mode de localisation et de la "projection" cartographique est dès lors un composant indispensable de toute information géographique. En même temps que la description du mode géométrique, une information géographique doit préciser le système de localisation dans lequel il s'exprime.

II- 1-1 Les différents modes de localisation

II-1-1-1 Le mode textuel ou systèmes de référence indirects :

C'est le nom de l'endroit où l'on se trouve ou la description de l'itinéraire pour s'y rendre. L'adresse postale est l'exemple le plus répandu. Il existe aussi d'autres adresses de localisation telles que le numéro de la parcelle cadastrale, le numéro de commune INSEE,...
Ces systèmes de localisation sont très utilisés dans la vie quotidienne et l'administration (impôts, abonnements à l'électricité et au téléphone, etc.) mais, ils ne se prêtent pas aisément à une représentation directe sur une carte.

Le codage des adresses s'effectue en France à l'aide du répertoire FANTOIR (Fichier Annuaire Topographique Initialisé Réduit) établi et maintenu par la Direction Générale des Impôts. Ce fichier donne le nom des communes, voies, lieux-dits, canaux, rivières, voies ferrées, routes, autoroutes, etc. et leur code numérique. Dans certains pays comme le Royaume- Uni, l'adresse postale a été adaptée à la géomatique, en normalisant le code postal selon une logique de grille particulière couvrant l'ensemble du territoire.

II-1-1-2 Le mode mathématique ou systèmes de référence directs

Le mode mathématique correspond aux coordonnées dans un système de référence donné. Ce sont les navigateurs qui, les premiers, ont utilisés des coordonnées (latitude et longitude) mesurées à partir des étoiles, pour caractériser leur position sur les océans.

A l'origine, les coordonnées utilisées par les navigateurs en se repérant sur les étoiles ont été définies sur la sphère terrestre puis, on s'est aperçu que la Terre avait la forme d'une sphère aplatie, sur un ellipsoïde de révolution (sphère aplatie aux pôles). En fait, la Terre n'ayant pas une forme mathématique parfaite, il existe plusieurs ellipsoïdes dits géodésiques qui s'en rapprochent plus ou moins. Ils sont caractérisés par leur centre (centre des masses de la Terre), leur axe de révolution (l'axe des pôles terrestres), leurs dimensions, leur méridien d'origine (celui de Greenwich par convention internationale).

II-1-2 Les types de coordonnées

II-1-2-1 Les coordonnées géographiques

Tout point M de la surface terrestre peut être projeté sur un ellipsoïde géodésique en un point P et défini par ses deux coordonnées géographiques :

- la longitude du point est l'angle orienté entre le plan méridien origine (Greenwich, par convention) et le plan méridien de ce point.

- la latitude est l'angle orienté, dans le plan méridien du point, entre l'équateur et la normale à l'ellipsoïde en ce point.

II-1-2-2 Les coordonnées rectangulaires

On passe des coordonnées géographiques "courbes" (définies sur l'ellipsoïde) aux coordonnées rectangulaires d'une carte "plane" par une transformation mathématique (qu'on appelle aussi projection)

II-1-2-3 Les coordonnées tridimensionnelles

Depuis l'avènement des satellites artificiels, l'emploi de coordonnées tridimensionnelles dans l'espace euclidien s'est généralisé.

Plutôt que d'utiliser des coordonnées géographiques sur l'ellipsoïde puis de projeter celles-ci sur le plan de la carte, il est apparu plus simple, pour calculer notamment les trajectoires des satellites, d'utiliser directement le système d'axes tridimensionnels dans lequel sont localisées les ellipsoïdes géodésiques

II-1-3 Les techniques de mesure : Comment détermine-t-on les coordonnées de type mathématique ?

Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour déterminer les coordonnées d'un point à la surface de la terre. La plus ancienne est celle des navigateurs : l'astronomie de position, qui consiste à faire des visées sur les étoiles à l'aide d'instruments optiques (astrolabe, sextant,...).

A l'époque moderne, les méthodes ont consisté généralement à constituer d'abord un réseau de points très précis (points dits géodésiques) par triangulations successives, à l'aide de mesures d'angles (avec des théodolites) et de longueurs. Ce réseau peut comprendre jusqu'à 80 000 points pour un pays comme la France)

A partir de ce réseau géodésique de base, trois types de techniques sont utilisables :

- les techniques terrestres (topométrie) qui consistent à faire des mesures d'angles et de distances à l'aide d'appareils optiques et électroniques (tachéomètres à réflexions d'ondes) en se rattachant aux points géodésiques.

- les techniques aériennes (photogrammétrie) qui utilisent des photographies aériennes métriques à recouvrement stéréoscopique (pour la vision en relief) et qui mettent en oeuvre des "stéréo- restituteurs" capables de mesurer tout point visible sur les photos.

- les techniques satellitales (télédétection spatiale) qui utilisent des images prises par les satellites d'observation de la terre (Landsat, Spot, Radarsat...), le plus souvent sous forme numérique, et dont le traitement géométrique permet de calculer également la position de tout point visible sur les images. La télédétection par satellite a ainsi ouvert un énorme gisement d'informations inédites, grâce aux capteurs de rayonnements invisibles. Des cartes nouvelles, par leur thème, apparaissent sans cesse.

- Un quatrième type de méthodes intervient depuis les années 80 : c'est celle du radio positionnement par satellites, le système de loin le plus répandu étant le GPS américain (Global Positioning System). Grâce à une constellation de 21 satellites de positionnement, n'importe quel point de la surface terrestre peut être localisé avec un récepteur au sol, selon une précision variable suivant le type de récepteur et les méthodes de recueil et de traitement des données. Le GPS, auquel s'adjoindra vers 2006-2008, le système européen Galileo, peut ainsi servir aussi bien en géodésie qu'en topométrie, ce qui permet de remplacer progressivement les réseaux géodésiques par des stations GPS permanentes de référence, en nombre très restreint (quelques dizaines sur le territoire français)

II-2 Les sources et les acteurs de l'information géographique en France

Les sources d'information géographique en France peuvent être classées en deux groupes principaux :

- les sources de données géographiques de référence: l'essentiel de ces sources est apporté soit par l'Institut Géographique National (IGN) et le service de cadastre de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui réalise le seul plan à grande échelle de couverture nationale (cartes des limites de propriété foncière), soit par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) pour le domaine maritime (données bathymétriques, données cartographiques marines, océanographiques...)

L'IGN est chargé de la géodésie, du nivellement et de la cartographie de base du territoire. Il est le producteur d'informations géographiques numériques de référence, propose toute une gamme de produits qui peuvent servir d'ossature commune aux informations produites par les autres opérateurs (orthophotoplans, cartes scannées, etc.) sous la supervision du Conseil National de l'Information Géographique. L'IGN met en oeuvre une série de bases de données numériques telles que «la BD Carto», la «BD Topo», la «BD altimétrique» ou «Géoroute».

- les sources de données géographiques thématiques: Ces sources sont à la fois très nombreuses et très diverses. Elles peuvent porter sur certaines sciences de la Terre (ex. géologie, météorologie, Environnement...), ou sciences humaines (démographie, économie) mais aussi sur certains domaines d'activités (ex. transports, agriculture). Ainsi, le BRGM se charge de la collecte de l'information géologique et géophysique ; le Ministère chargé de l'Agriculture, des données relatives à la nature et la composition des sols, les ressources forestières ou des exploitations agricoles ; l' IFEN (institut Français de l'environnement), de l'information relative à l'environnement ; Météo- France, de l'information météorologique ; l'INSEE, de l'information à caractère socio- économique, le centre national d'études spatiales (CNES) fournit les images satellitales, etc. Le panorama ci-dessus est forcément incomplet, la liste est loin d'être exhaustive.

Ces différents établissements (énumérés ci-dessus), associés à certains ministères (Défense, Intérieur, Equipement et transports, Agriculture, Environnement), grands utilisateurs d'information géographique et les collectivités locales qui, elles, abordent les SIG par la connaissance des réseaux et l'amélioration de leur exploitation, par des préoccupations de planification et de gestion urbaine, forment ce que nous avons convenu d'appeler «les producteurs nationaux »de l'information géographique.

Par ailleurs, on distingue aussi les «acteurs locaux», producteurs de l'information localisée. Ce sont essentiellement :

- l'Ordre de des géomètres- experts qui assure la mission de service public de délimitation de la propriété foncière ou les travaux de levers à grande échelle pour le plan cadastral... ;

- les géomètres topographes qui exécutent les travaux techniques de la topographie ;

- les photogramètres privés ;

- les concessionnaires de réseaux de distribution d'eau, d'électricité, de gaz, de télécommunications (EDF- GDF, France- Télécom, la Générale des eaux,...) qui sont des utilisateurs des documents à grande échelle, co-financent la numérisation du plan cadastral.

L'accès aux données géographiques numériques se fait en s'adressant directement à l'organisme producteur ou à ses diffuseurs. La mise à disposition des données est généralement assortie d'une licence précisant les conditions d'utilisation et de reproduction.

Le secteur de l'information géographique en France n'est pas, selon ECOBICHON (1994), très «lisible» aujourd'hui. Les typologies traditionnelles sont à affiner et à compléter, que l'on s'attache à la source de financement ou au statut, public ou privé, de l'opérateur, à la part de l'activité qu'il consacre à la production, sans parler de l'imbrication progressive des mondes «géographique» et «statistique».

Les ressources financières d'un opérateur ou d'une opération sont souvent multiples et le statut des intervenants pour les collectivités territoriales diversifié. En effet, aux services internes de ces collectivités et l'assistance traditionnelle des cabinets de géomètres, s'ajoutent les prestations des sociétés d'économie mixte à vocation informatique, celles des concessionnaires de réseaux ou celles de bureaux d'études. De même, la frontière entre producteur et utilisateur est elle- même très fluctuante ; nombre d'intervenants utilisent une information de base pour élaborer des produits résultants...qui sont une nouvelle information géographique (ECOBICHON, 1994).

II-3 Représentation de l'information géographique

II-3-1 La notion de représentation

La représentation est, selon LAMIZET et SILEM (1997), ce qui rend perceptible ou intelligible dans l'espace de la communication ; une reconstruction de ce qui est perçu. Elle est en d'autres termes, l'activité humaine qui consiste à produire des symboles tenant lieu d'autres entités. Quand un phénomène est observé, le mécanisme de raisonnement humain tend à construire un ensemble d'hypothèses simplificatrices qui permet de rendre fini et dénombrable une réalité infinie et non dénombrable.

La représentation instaure l'espace social au sein duquel se déroulent les échanges. Elle est de fait, indissociable de la communication. En effet, la communication requiert l'utilisation d'un répertoire commun (ensemble de codes et de conventions du symbolique) entre les sujets. Mais ce repérage des acteurs de la communication par rapport aux conventions du symbolique suppose l'instauration de règles et de codes de représentation communs. La représentation régie la communication ; c'est sa loi qui fonde les structures logiques pour la communication.

L'information géographique, avec ses deux volets, sémantique et géométrique décrit la réalité suivant un degré plus ou grand d'abstraction. Elle obéit à la fois à une logique formelle et une logique sémiotique de la représentation. La logique formelle de la représentation est en quelque sorte, la reconstruction d'images, de discours...renvoyant le symbolique à l'invention de formes nouvelles censées écrire la représentation du réel dans une logique de l'idéal. La carte géographique, dont l'esthétique n'est pas anodine, en est une illustration. Quant à la logique sémiotique, il s'agit d'une logique de représentation qui fonde le symbolique dans sa dimension autonome par rapport au réel. Les spécifications de contenu de toute information géographique ont pour rôle de préciser les hypothèses et les paramètres de la vue abstraite de la réalité. Les données géographiques correspondant à ces spécifications de contenu forment une représentation de cette vue abstraite. Trois formes de représentation, auxquelles s'adjoint, depuis peu une quatrième, sont mises en oeuvre dans le domaine de l'information géographique.

II-3-2 Une représentation visuelle: l'image

L'information géographique peut être représentée sur une image enregistrée de la surface terrestre (exemple photo aérienne ou image satellitale), où l'on peut voir une multitude d'objets mais sans connaître directement leurs attributs (on ne voit pas le nom de la route) Cette forme d'expression de l'information géographique est apparue au XIXème siècle avec la première photographie aérienne prise en ballon en 1858 et un siècle plus tard grâce aux satellites d'observation de la Terre.

L'enregistrement direct, à distance, du rayonnement émis ou réfléchi par la surface terrestre (télédétection) fournit des images où sont visibles certains objets ou phénomènes du monde réel. Il s'agit donc d'une représentation iconique de la réalité qui décrit la forme et la localisation des objets (géométrie) sans pou autant indiquer la sémantique (nature et attributs) laissée au soin du lecteur qui doit l'interpréter et en dégager la signification implicite.

II-3-2 Une représentation graphique: la carte

L'information géographique se prête particulièrement bien à la représentation sur une carte, où l'on situe les objets et les phénomènes dans un repère général et homogène et où l'on a une vue d'ensemble sur leur implantation sur le terrain. Autrement dit, la carte géographique fournit une représentation graphique du monde réel qui permet au lecteur de voir la localisation des objets ou des phénomènes qui l'intéressent. Elle décrit aussi bien des objets physiques (routes, rivières...) qu'immatériels (limites administratives...)

La carte, une véritable base de données

Narrative, puis descriptive, la carte est devenue géométrique et les géodésiens en font "un recueil de coordonnées" ; toute l'évolution moderne peut être résumée en une seule phrase : La carte, recueil de coordonnées, est devenue une banque de données géographiques localisées. Il suffit de mettre l'outil informatique à disposition du cartographe pour que les traitements informatiques en décuplent les possibilités de sélection ou d'analyse. Il devient ainsi possible, par une simple requête, de pouvoir afficher sur un écran les seuls objets répondant par exemple à une demande du type : " quelles sont les habitations situées dans la zone inondable de la commune de Dakar ?".

II-3-3 Le texte : forme traditionnelle d'expression de l'information géographique

L'information géographique peut être représentée par un texte ou un fichier de données littérales où elle est représentée par des données numériques et par une adresse postale (exemple : fichier des abonnés au téléphone : nom, prénom, numéro de téléphone, adresse postale). En d'autres termes, le texte géographique utilise des discours classiques qui décrivent de façon plutôt qualitative, le monde réel ; mais il inclut également des informations quantitatives, statistiques ou autres lorsqu'elles sont localisées sur le terrain.

Ces trois formes de représentation sont distinctes mais complémentaires :
- l'image comporte surtout des données géométriques (forme, dimensions, localisation) ;
- le texte ou le fichier littéral comporte surtout des données sémantiques (attributs) ;
- la carte comporte des données à la fois sémantiques et géométriques.

Noter que les données sémantiques de la carte s'expriment principalement par des symboles (points, lignes, surfaces), dont les attributs sont expliqués par la légende de la carte. La carte apparaît ainsi comme une forme intermédiaire (et optimale) de représentation de l'information géographique, avec un dosage particulier entre données sémantiques (on identifie moins d'attributs que dans un fichier) et géométriques (on voit moins d'objets que sur une image mais ils sont tous identifiés)

II-3- 4 Représentation numérique de la géométrie des objets

Deux approches se sont développées en parallèle pour décrire numériquement la géométrie des objets, qui ont conduit à deux modes logiques :

- Mode raster : le mode maillé (ou raster en anglais) qu'on appelle encore mode matriciel, où la surface de la carte ou de l'image est décrite selon une logique de balayage ligne par ligne analogue à celui de la télévision : chaque ligne est composée de points élémentaires jointifs (ou pixels en anglais, abréviation de «Picture element»). L'action de balayer une carte ou une image, pour la convertir en un ensemble de pixels, est dite scannage.

La position est exprimée par la référence au noeud du maillage ou à la maille de la matrice. Par construction, la forme des objets n'est rendu que par la connexité des pixels portant une même valeur (ou gamme de valeurs). Ainsi, une forme ponctuelle se traduit par un pixel d'une certaine valeur entourée par un ensemble de pixels d'une autre valeur. Une forme linéaire est représentée par une suite connexe de pixels d'une même valeur ayant chacun au maximum deux voisins de la même valeur et se détachant des pixels les entourant caractérisés par une autre valeur.

- Mode Vecteur où chaque objet représenté sur la carte est décrit par des points successifs composant son pourtour. Chaque point est localisé par ses coordonnées rectangulaires et est joint au point suivant par un segment de droite (d'où le terme de vecteur). La position des objets est exprimée par des coordonnées (x, y, (z)) rattachées à un certain référentiel de positionnement. Leur forme quant à elle, est exprimée par le biais de trois primitives principales : les objets ponctuels, les objets linéaires et les objets surfaciques. (DENEGRE, 1996).A un objet ponctuel, est associé un seul jeu de coordonnées donnant la position du point dans l'espace. A un objet linéaire, une suite ordonnée de points ; chaque point de cette suite étant relié au point suivant par un segment de ligne. Enfin, un objet surfacique est compris comme l'intérieur de son périmètre, de son contour.

Le mode vecteur ne peut s'appliquer qu'à une carte. Le mode raster peut s'appliquer indifféremment à une carte ou à une image. On peut convertir des données raster en données vecteur (vectoriser), ou convertir des données vecteurs en pixels (pixéliser, tramer ou rasteriser).

III- Le SIG, un système d'information pour des informations géographiques

III- 1 Notion de système d'information

L'information, pour être efficace, doit aller du producteur c'est-à-dire de la source, vers ses utilisateurs potentiels. Pour cela, divers systèmes d'information ont été mis en place afin de faciliter le transfert de l'information de l'amont vers l'aval.

Un système d'information géographique (SIG) est un système d'information (SI), c'est-à-dire « un système de communication permettant de communiquer et de traiter l'information » (Norme ISO 5127-1-1983). Il est donc, par définition, un système permettant de communiquer et de traiter l'information géographique (voir figure1)

Informations traitées

Informations brutes

Système d'information et mises en pages

Informations traitées et

construites

Figure 1 : Définition d'un système d'information

Les systèmes d'informations sont des outils d'aide à la gestion et à l'analyse des domaines décrits par les informations qu'ils exploitent et diffusent.

Requêtes

Questions

Moyens du SI

Informations

Système d'information Humains ex : Opérateurs

Matériels ex : Ordinateurs

Logiciels ex : SGBD

Informations traitées

Réponses

Figure 2 : Utilisation d'un système d'information

Dans une entreprise, le système d'information sert d'intermédiaire entre l'ensemble des moyens de production (matières premières, machines, hommes, technologies) appelé système opérant, et le système de pilotage (exemple : les responsables de l'entreprise). Le transfert de l'information interne constitue ainsi le noyau dur du système.

Le SI dispose de moyens propres, humains, matériels et logiciels, etc. et fait tourner un modèle informatisé de l'entreprise grâce auquel, il rend compte du système opérant et participe aux actions visant à améliorer son fonctionnement.

La figure suivante montre le rôle important que joue les SI dans une entreprise.

Problème

Problème

Questionne le

Système

d'information

Système

de pilotage

Système

de pilotage

Met en oeuvre son modèle de l'entreprise et ses moyens propres

prend des prend des

Décisions,

Directives

Décisions,

Directives

pour le pour le

Système

opérant

Système

opérant

met en oeuvre met en oeuvre

Moyens de production

Moyens de production

produisent les produisent les

Réponses

Réponses

Entreprise disposant d'un Système d'Information

Entreprise sans Système d'Information

Figure 3 : Place et rôle du système d'information à l'intérieur de l'entreprise

Par analogie, on peut considérer qu'un SIG, dans le contexte d'un territoire géographique et d'un domaine d'application, se situe comme intermédiaire entre la structure décisionnelle (ex : direction commerciale ou stratégique), politique (ex : conseil municipal) ou économique (exploitant réseau) et l'ensemble des moyens, actions et ressources, mis en oeuvre pour exercer les fonctions attendues sur ce territoire. Utilisant un modèle de phénomènes localisés étudiés, il cherche à en améliorer la compréhension et la gestion. On retrouve donc dans les SIG les mêmes principes que ceux qui fondent tout SI, la seule particularité vient de la nature même des informations qu'ils gèrent, diffusent et analysent : l'information géographique.

III- 2- SIG: définition et fonctionnalités

Une analyse de la littérature sur les SIG révèle deux constats : l'existence de plusieurs appellations pour désigner ce système et la diversité des définitions du SIG.

Pour ce qui est de l'appellation, elle est appréhendée selon deux types d'approches : l'une fonction de l'utilisation et du domaine d'application, l'autre fonction du contenu (données seules ou outils informatiques). Ainsi, retrouve t- on par exemple, la notion de BDU (base ou banque de données urbaines), celle de SUR (système urbain de référence) utilisé au Grand Lyon ou encore SIRS (système d'information à référence spatiale), SIL (système d'information localisée)... pour désigner ce qui est aujourd'hui connu sous l'appellation de SIG (système d'information géographique). Ces appellations témoignent parfois, à leur manière, de l'époque à laquelle le projet a été conçu ou de l'époque de leur apparition.

En revanche, pour le même terme SIG, on trouve des définitions assez différentes, expression d'une divergence de point de vue due à la variété des acteurs et métiers, des utilisations, des données et des contextes. Comme pour les appellations, deux types d'approches coexistent pour définir les SIG. La première les considère comme outil d'analyse travaillant dans le cadre d'une application, l'autre regarde moins les objectifs que les éléments techniques, voire organisationnels, constitutifs. Ce qui peut, à la suite de BORDIN Patricia (2002), se traduire respectivement sous forme de deux questions : « pour quoi faire ? » et  « fait de quoi ? ».

Nous avons choisi, en ce qui nous concerne, de retenir deux définitions des SIG importantes à nos yeux. La première, américaine, émane du comité fédéral de coordination inter- agences pour la cartographie numérique:"Système informatique de matériels, de logiciels, et de processus conçus pour permettre la collecte, la gestion, la manipulation, l'analyse, la modélisation et l'affichage de données à référence spatiale afin de résoudre des problèmes complexes d'aménagement et de gestion". C'est une définition qui intègre à la fois divers aspects (données, chaîne de traitements, matériels et outils logiciels) et leur finalité. La deuxième définition du SIG que nous avons retenue, est française, due à l'économiste Michel Didier, dans une étude réalisée à la demande du CNIG. C'est une approche privilégiant plutôt le contenu. Ainsi, le SIG est défini comme un "ensemble de données repérées dans l'espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision".

Le système d'information géographique (SIG) s'appuie sur un certain nombre de bases de données géographiques, qu'il permet d'intégrer, de gérer, de traiter et de représenter sous forme de cartes.

En tant qu'outil, les SIG comportent des fonctions de saisie de données sous forme numérique (Acquisition), un système de gestion de ces données (Archivage), des fonctions de manipulation, de croisements et de transformation (Analyse) et des outils de mise en forme des résultats (Affichage). En tant que système d'information, un SIG suppose une certaine modélisation du monde réel. Il s'ensuit qu'un SIG comprend des outils permettant de cette abstraction de la réalité. (DENEGRE, 1996)

III-2-1 Acquisition de données

La fonction acquérir permet d'alimenter le SIG en données. Elle se fait de deux manières : la numérisation à l'aide d'une table à numériser et l'importation de données en provenance de systèmes non intégrés (photogrammétrie, traitement d'image de télédétection, levers sur les terrains, fichiers existants, etc.). L'acquisition consiste à entrer d'une part la forme des objets géographiques (suite de coordonnées à deux ou trois dimensions) et d'autre part leurs attributs (informations sémantiques). Le calage dans le référentiel géographique est une opération essentielle pour passer du référentiel de numérisation au référentiel géographique.

III-2-2 Archivage

Les fonctions d'archivage (et d'interrogation) forment le coeur du SIG. En fait, quand on parle d'archivage dans un SIG, on introduit souvent la notion d'espace de travail. Le système est composé de deux ensembles : les données archivées, par essence statiques, qui représentent un état relativement stable de la base de données et les données en cours de manipulation, par essence dynamiques car en cours de modification. Archiver consiste ainsi à transférer les données de l'espace de travail vers l'espace d'archivage. C'est la fonction inverse de l'interrogation qui permet d'extraire de la base de données les informations utiles à un moment donné.

L'information géographique, avec ses composantes géométrique et sémantique, n'est pas une information «ordinaire», par conséquent, la gestion des données d'un SIG requiert parfois un système particulier. En effet, trois catégories de SIG, traduisant trois approches de gestion, se distinguent :

- Les SIG séparant géométrie et sémantique, considèrent d'un côté les données géométriques et topologiques gérées par des logiciels spécialisés (souvent un système de CAO/DAO5(*) standard) pour le traitement des aspects spatiaux des données, et de l'autre côté, les données sémantiques gérées avec un système de gestion de base de données (SGBD6(*)) standard.

- Ceux intégrant géométrie et sémantique utilisent en général un SGBD standard pour gérer les deux aspects de l'information géographique. Le SIG est, dans ce cas, développé comme une couche au- dessus du SGBD.

- La troisième approche, contrairement aux précédentes liées au mode vecteur, s'intéresse au mode maillé. La gestion se fait avec l'aide de logiciels d'accès aux données maillées ; l'utilisation de SGBD est marginale.

Afin d'assurer une indépendance entre le point de vue de l'utilisateur sur ses données et leur structure physique sur disque, trois niveaux de description de données ont été définis dans le SGBD :

- un niveau externe, auquel les utilisateurs décrivent leurs données ;

- un niveau logique ou conceptuel, qui est celui de la description globale et unique de toutes les données ;

- un niveau interne ou physique qui décrit les paramètres de stockage physique (nom de fichier, type d'index...)

Le modèle utilisé est soit le modèle relationnel (SGBD R), bâti sur une structure logique simple (la relation), soit le modèle orienté- objet (SGBD OO). Dans les SGBD R, les requêtes sont exécutées à l'aide d'opérateurs de l'algèbre relationnelle, composés d'un nombre limité d'opérateurs ensemblistes qui s'appliquent à une ou plusieurs relations pour en engendrer une nouvelle. L'utilisateur a recours à un langage documentaire pour formuler un besoin informationnel. Ce langage décrit les conditions de sa requête, c'est une norme et sert de filtre. Les SGBD R sont spécifiés pour gérer des applications classiques qui représentent une part importante de l'informatique. Pour dépasser les limites de ce système, de nouveaux SGBD inspirés de la technologie de programmation orientée- objet ont été conçus : les SGBD orientés- objet qui ont pour objectif de supprimer le dysfonctionnement entre SGBD R et langages de programmation, d'une part et d'autre part, de gérer des types complexes.

III-2-3 Analyse de données

L'analyse des données a pour but de les interpréter pour élaborer de nouvelles informations sur la zone traitée. Elle met en oeuvre des méthodes quantitatives, souvent statistiques, d'interprétation des données. C'est en fait des séquences de manipulation ordonnées suivant une logique de traitement dans un but d'interprétation. Les fonctions d'analyse peuvent être classifiées selon le type de caractéristiques que l'on cherche à identifier dans les données, par exemple : recherche de texture ou de structures dans l'agencement géométrique des données, recherche des relations spatiales entre les objets...

La fonction analyse des données cristallise de plus en plus les recherches dans le domaine des SIG car pour argumenter une prise de décision concernant l'espace, il convient non seulement de modéliser correctement les phénomènes que l'on veut prendre en compte, mais aussi évaluer les conséquences des alternatives possibles.

III-2-4 La fonction Affichage

L'affichage est une des fonctions les plus visibles des SIG. Si le but final est l'impression sur papier, une visualisation préalable sur écran des résultats est toujours nécessaire.

Sur écran, les fonctions d'affichage permettent diverses opérations : grossissements de l'image, rétrécissements, déplacements, changements de couleurs ou de transparence...et de plus en plus, de réelles interactions visuelles avec les objets géographiques du SIG.

Les progrès de la visualisation par ordinateur permettent de reconstituer des images réalistes où la perception des phénomènes réels ne repose plus sur les méthodes de la cartographie traditionnelle. Les techniques de synthèse d'image offrent des possibilités de vue en perspective permettant de percevoir différemment l'information géographique ; la simulation des déplacements des systèmes nuageux par animation des images météorologiques que l'on voit quotidiennement à la télévision en est un exemple.

III-3 Les langages d'extraction et de manipulation de l'information géographique

Nous l'avons évoqué précédemment, l'utilisateur a recours, pour formuler ses requêtes, à un langage documentaire. Dans le monde des bases de données, le langage SQL (Standard Query Language) s'est imposé comme langage de requête des SI. C'est un langage permettant de rechercher dans une base de données des informations répondant à des critères spécifiques. Il est composé de deux types d'instruments : les clés de recherche et les opérateurs logiques de recherche.

Les clés de recherche correspondent à des prédicats du type : est égale à, est différent de, est supérieur à, contient, etc., reliant deux types abstraits de données (TAD) pour les comparer et intégrant une valeur booléenne (vrai ou faux). Les opérateurs logiques sont de type ensembliste permettant d'associer les prédicats entre eux : ET, analogue à l'intersection, OU à l'union, SAUF aux complémentaires.

SQL est en outre un langage normalisé permettant à partir d'un ensemble de tables relationnelles d'en générer de nouvelles contenant des objets répondant à des critères précis.

L'information géographique étant complexe par nature (composantes géométrique et sémantique), SQL, avec ses modèles d'appariement, pose problème pour une recherche commode des données localisées. En effet, le modèle booléen, avec son principe d'appariement strict et binaire (0 ou 1, c'est-à-dire le document est sélectionné ou non), est certes bien adapté pour les informations du niveau sémantique, mais en revanche, lorsque les requêtes portent sur le niveau géométrique (aspects spatiaux de l'information géographique), SQL s'avère limité notamment pour exprimer les opérateurs d'intersection.

Ainsi, pour parer à cet inconvénient, une extension (SQL/MM) a été trouvé portant d'une part sur la définition de nouveaux Types Abstraites de Données (TAD géométriques tels que lignes, points, surfaces, volume ; TAD topologiques tels que arcs, noeuds et faces ; TAD textes et symboles pour l'affichage,...) et sur la définition de nouveaux opérateurs. Ces extensions comportent également des opérateurs de base à caractère spatiaux tels que l'intersection et l'union géométriques, le voisinage.

Conclusion

L'information géographique existait bien avant que l'informatique ne la prenne en charge. Faut- il rappeler qu'en fait, c'est toute information qui peut trouver une place sur une carte, toute information localisée ou du moins localisable. Dissociée des supports papiers, elle est de plus en plus vouée à une existence électronique.

Les premiers SIG, construits à partir d'apports différents (DAO, SGBD, traitement d'image, statistique...), servaient essentiellement à réaliser automatiquement des cartes en fonction des informations sur les objets représentés. Ils ont évolué aujourd'hui des requêtes spatiales simples vers des traitements de plus en plus spécifiques à un type d'application.

L'évolution des SIG et des technologies de l'information localisée suit de près les progrès informatiques et la disponibilité des moyens. Jadis, objets scientifiques lorsque l'usage de l'ordinateur était l'apanage de quelques initiés (informaticiens, scientifiques), les SIG sont devenus techniques quand les ordinateurs sont sortis des laboratoires pour atteindre le grand public. L'entrée des logiciels de bureautique d'abord et l'avènement des réseaux en particulier d'Internet, ont marqué le premier mouvement d'ouverture de ces outils vers des utilisateurs aux profils variés. Mais cette ouverture sur des supports numériques et subséquemment vers un public plus large et divers posera des problèmes d'ordre technique qui ont pour nom : échanges de données, uniformisation...

DEUXIEME PARTIE : L'INFORMATION GEOGRAPHIQUE SUR SUPPORT NUMERIQUE : QUELLES CONSEQUENCES ?


«La lecture des discours qui ont accompagné la naissance

des nouveaux moyens de communication donne

parfois l'impression que l'histoire bégaie»

Patrice FLICHY

INTRODUCTION : le réseau Internet

Le réseau est, selon LAMIZET et SILEM (1997), un ensemble de lien ou de relation entre des éléments d'une organisation, quelle soit sociale, linguistique, technologique ou neurologique. D'un point de vue technologique, un réseau est un ensemble d'éléments interconnectés, c'est-à-dire qui permet la distribution ou le transport d'un message entre un émetteur et un récepteur comme dans les réseaux entre ordinateurs de type Internet.

Le sens moderne du concept de réseau puise ses origines vers la fin du XVIIe et début XVIIIe siècle avec notamment la découverte de l'infiniment petit. En effet, la compréhension de la structure des matières comme réseau de molécules donne une autre dimension au réseau. Les travaux de BICHAT et de LAMARCK7(*), qui ont abouti à la découverte de microstructures, ont permis de comprendre le fonctionnement du corps vivant (et des organes) décrits comme un ensemble de réseaux : les poumons, la circulation sanguine,...Plus tard, Claude Henry de Saint Simon (1760-1825) dans «Le mémoire sur la science de l'homme» confère au concept de réseau, une signification particulière en renouvelant la lecture du social à partir de la métaphore du vivant. La «physiologie sociale» de Saint Simon se veut, selon MATTELART (2002), une science de la réorganisation sociale, ménageant le passage du «gouvernement des hommes» à «l'administration des choses». La pensée saint- simonienne (pensée de l'organisme- réseau) conçoit la société comme un système organique, enchevêtrement ou tissage de réseaux et accorde une place stratégique aux «réseaux matériels» (voix de communication)...

Les réseaux techniques, aujourd'hui, modifient fondamentalement l'accès et la distribution de l'information. On est passé d'un stockage et d'une diffusion de l'information par unité discrète, distincte, séparée (exemple : le livre) à un stockage et une diffusion de l'information par flux continu (exemple : télévision et radio). Les réseaux qui se mettent en place aujourd'hui, ajoutent à cette diffusion une capacité d'interaction en ce sens que tout intervenant peut être, à la fois, le récepteur et l'émetteur s'il le désire. C'est un flux non seulement continu, mais aussi multipolaire où les rôles peuvent instantanément changer : possibilité de réception /émission en même temps. Internet est un des éléments de cette «toile d'araignée mondiale», que le philosophe canadien Marshall McLuhan a pu décrire comme l'extériorisation de notre propre système nerveux.

Internet est un réseau qui a été conçu pour des besoins militaires. L'ARPA (Agence américaine de recherche avancé en matière de défense) a établi et optimisé ce réseau pour résister à une attaque nucléaire ou pour faire en sorte que même en cas d'attaque nucléaire qui détruira un grand nombre de noeuds dans les communications existantes, les messages puissent continuer à passer. Internet est donc un réseau qui recherche en permanence la possibilité de faire passer un message par n'importe quel endroit. En pratique, les messages émis sont subdivisés en petits paquets d'informations qui portent chacune l'adresse de l'émetteur et du récepteur. Chacun de ces paquets passent par n'importe quel point du réseau. La configuration est telle qu'il est tout à fait possible de passer par New York, puis Romorantin, et enfin par Tokyo pour transmettre un message entre Paris et Marseille. L'optimisation a été faite pour que le message passe quoi qu'il arrive et non pas de façon continue.

En conséquence, la bande passante, la capacité totale du réseau est subdivisée en autant de fraction qu'il y a d'utilisateurs à un moment donné. Si les utilisateurs sont nombreux ou si la demande de transmission d'information est forte, à un moment donné, la quotité disponible pour chaque utilisateur peut tendre vers zéro.

Les ordinateurs multimédia couplés à des réseaux sont des outils qui ont changé notre relation à l'écrit, au son et à l'image. Il offre la possibilité, après apprentissage de techniques de recherche adéquates, de s'approprier des documents de toute nature, de les copier, les reproduire, les manipuler mais aussi, d'en créer d'autres, de les communiquer.

I. La géographie sur l'Internet : une géographie très universitaire

S'il est encore possible aujourd'hui de se pencher de façon exhaustive sur l'offre hors ligne (CDROM), il en va tout autrement de l'Internet : le seul WEB compte plus de 30 millions de sites répertoriés. Une requête sur le mot géographie donne, selon les moteurs de recherche, près de 400'000 réponses pour « geography » et 40'000 pour « géographie » [Griselin & Ormaux, 1997]. Afin d'apprécier l'évolution ou plutôt l'entrée en force de l'information géographique sur le réseau, nous nous sommes prêtés au même exercice avec le moteur de recherche Google et nous avons obtenu 9 300 000 résultats pour le terme «geography» et 912 000 pour «géographie». Ce résultat met en évidence l'entrée de l'information géographique dans «l'ère électronique».

Depuis la création du Web en 1993, l'Internet a connu, une multiplication de ses sites et une diversification de ses finalités, mais on retrouve assez facilement la strate universitaire qui constituait de manière quasi exclusive l'Internet des années 70 et 80. L'Internet apparaît bien comme une immense source d'information pour peu qu'on la sollicite de manière adéquate et qu'on fasse l'effort d'identifier le document.

GRISELIN et ORMAUX avaient mené une étude sur la présence de l'information géographique sur les supports numériques notamment Internet en 1997. Les résultats, que nous avons réactualisés (ou mis à jour), cataloguent l'information géographique sur la toile en quatre grands ensembles :

- Les pages les plus nombreuses concernent les présentations, par les instituts ou départements de géographie des diverses universités, de leur raison sociale, des formations qu'ils proposent aux étudiants, et de leurs grands domaines de recherche.

- En deuxième position apparaissent les informations scientifiques, les cours, les mises au point thématiques qui permettent véritablement d'acquérir des connaissances géographiques. Encore mal structuré cet ensemble offre sans doute un important potentiel. Comme le montre la rubrique Internet de la revue Mappemonde, l'étudiant, l'enseignant, le chercheur ou le curieux peut déjà y trouver nombre de matériaux intéressants. Ou encore«Internet en débats- débats sur Internet», rubrique phare du site de l'association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG) et «Nouveautés sur le web» de la revue Netcom. L'arrivée sur le réseau, de cours d'agrégation mais aussi de documents pédagogiques fournis par des associations de professeurs d'histoire- géographie est symptomatique d'une évolution des comportements. A ce titre, nous citerons «Géoconfluences», site de l'association des cafés géographiques. Interface entre, d'une part, les universitaires et chercheurs du monde de la géographie et d'autre part, entre les enseignants des collèges et des lycées, Géoconfluences s'adresse plus particulièrement à la communauté enseignante mais aussi à tous les internautes curieux de géographie. Il propose aux enseignants matière à actualiser et poursuivre leur formation, ou à recueillir documentation et idées pour préparer leurs cours et les activités pédagogiques qu'ils sont amenés à entreprendre avec leurs élèves.

Développé dans le cadre d'un partenariat entre la DESCO et l'ENS- Lettres et Sciences Humaines de Lyon, Géoconfluences est un site institutionnel proposant des ressources en Géographie. En partant de la page Actualités, on peut accéder aux premiers contenus à savoir les dossiers comportant chacun une information scientifique, un corpus documentaire, un glossaire, des pistes pour une géographie appliquée, des "brèves" et des comptes-rendus de conférences. Implanté à l'ENS LSH à Lyon, il bénéficie du soutien technique des services de l'école et des apports scientifiques de la section et des laboratoires de géographie de l'école.

- Plus ciblés « recherche», d'autres sites sont développés par des laboratoires qui affichent leurs problématiques, leurs méthodologies, leurs résultats, voire leurs brouillons de publications. On peut donner comme exemple la page du laboratoire Modélisation et Traitements Graphiques en Géographie de l'université de Rouen ou celle du groupe de recherche Libergéo du CNRS (GDR LiberGéo) dont les objectifs, outre la précision des fondements de la discipline, sont d'aider les chercheurs, les équipes, et au delà les usagers de la géographie à s'approprier de nouveaux outils de la recherche et de la communication scientifique, expérimenter de nouvelles formes d'organisation de la communauté scientifique de telle manière que la géographie française demeure une composante très active de la recherche contemporaine en sciences sociales.

Dans le même créneau, mais plus structurées, les revues électroniques8(*) dont nous aborderons dans les prochaines lignes, font leur apparition sur la toile. Pour la France, Mappemonde (dans sa version Internet), Cybergéo (exclusivement sur le réseau), Netcom, mais aussi Historiens et Géographes la revue de l'APHG constituent les principales exemples.

Toujours dans la mouvance universitaire, les bibliographies, sommaires de revues, signalements de publications sont nombreux, d'utilisation commode, et ont l'avantage d'être fréquemment mis à jour. On les retrouve souvent sur les sites des bibliothèques universitaires, des instituts ou simplement, sur des pages personnelles de professeurs. Ainsi, le catalogue Galiléo de la Bibliothèque Nationale de Paris, Goesource et Resources for Geographers offrent en ligne des ressources inestimables en géographie. La base BN-OPALE contient, à elle seule, plus de deux millions de références, et plus de dix millions d'accès indexés. D'autres bases en ligne telles que celle de l' IGN, du CNRS (voir Francis), de l'INRIA, de Meteosat, de l'INRETS (Transports)...présentent une offre bibliographique considérable.

- En dehors de ce premier ensemble, d'autres genres de pages peuvent également, et à des degrés divers, intéresser le géographe. Les sites liés au tourisme et aux voyages, plus ou moins documentaires, plus ou moins utilitaires, peuvent offrir des informations et des images exploitables. Les pages faisant la promotion d'une collectivité locale ou d'un pays, plus rarement d'une entreprise ou d'un produit (tel GPS), sont éventuellement utilisables, avec tout l'esprit critique qui s'impose.

- Ensuite, on trouve un ensemble plus hétéroclite constitué par les annonces et agendas divers, les textes des associations de type classique et de ce que GRISELIN appelle les «grandes causes». C'est le cas de la page l'association des Cafés géographiques qui se veut un relais Internet pour tous les Cafés géos9(*) qui se développent librement et qui souhaiteraient se faire connaître. Relais entre l'université, les organismes de recherches (CNRS, EHESS, IRD, etc.) et toute personne intéressée par une réflexion sur ses pratiques de l'espace, l'association organise des Cafés débats visant à promouvoir le contact chercheurs- amateurs car l'un des objectifs du café géographique est de mieux faire connaître les travaux des chercheurs au «grand public». Un résumé des débats, sous forme de rapport, est ensuite publié sur le site de l'association où on peut également trouver de nombreux liens vers d'autres pages (d'instituts ou d'association) traitant de l'information géographique.

Cette première approche ne nous a sans doute pas permis de circonscrire l'ensemble de la géographie sur l'Internet, toutefois elle nous aura montré que la géographie est d'ores et déjà présente sur le réseau et que les documents sérieux y sont largement dominants. Il y a là d'intéressantes perspectives pour les géographes, à la fois comme utilisateurs et comme prestataires.

II- Les périodiques en géographie : quelle présence sur Internet ?

Sous la direction de Ghislaine CHARTRON, Claire LEPEUTREC, en juin 2000 et Marie LISSART, en juillet 2003, ont réalisé des études prospectives sur les revues numériques francophones en sciences humaines et sociales. Elles se sont intéressées en particulier aux périodiques en géographie.

Le remarquable dossier de LEPEUTREC présente une large sélection de périodiques en géographie, revues diffusées sur Internet, avec des indications sur le projet éditorial, le type de revue et la périodicité, les accès possibles (sommaires, texte intégral, gratuité...), et revues papier, avec leur éventuelle présence sur le réseau. Les magazines électroniques ne sont pas oubliés. (Voir annexes)

La première remarque qui s'impose est qu'en dépit des avantages offerts par la publication numérique, peu de revues entièrement électroniques sont diffusées dans les disciplines des sciences humaines et sociales. Quant aux périodiques francophones en géographie, elles se caractérisent par leur faible présence sur Internet : aucune des grandes revues traditionnelles ne fait l'objet d'une publication électronique, tout au plus trouve t-on les tables des matières et quelques résumés d'articles. En effet, Internet est utilisé plus comme une vitrine du support papier que comme support alternatif.

Dans la majorité des cas, la version numérique ne reproduit qu'une petite partie de l'exemplaire papier de la revue. Elle peut en diffuser, par exemple les éléments structurants tels que le sommaire, la bibliographie, des résumés d'articles. Mais elle peut aussi contenir de larges extraits de la revue en présentant des articles en texte intégral. La version numérisée agit, en quelque sorte comme un promoteur de la revue papier en donnant une idée de son contenu et de sa qualité. Les maisons d'édition n'ont recours à Internet que comme un moyen de publicité et d'information commerciale (tarifs, catalogues, possibilité d'abonnement en ligne). Cependant l'enjeu commercial représenté par Internet est de taille car chaque revue tient à assurer sa présence sur Internet. (LEPEUTREC, 2000)

Dans cet univers, la revue Cybergéo entièrement numérique sert de portail à la quasi-totalité des périodiques en géographie. Elle diffuse les tables des matières d'une trentaine d'entre elles (les plus importantes) dans sa rubrique intitulée "revue des sommaires". Qui constitue bien souvent la seule ouverture sur Internet de bon nombre de ces revues qui en majorité ne disposent pas de sites Internet. Pour des revues qui disposent de leur propre site un lien renvoie vers ce site.

Trois ans après cette étude, le paysage de l'édition électronique des périodiques de géographie a été revisité par Marie LISSART, en se référant au dossier de LEPEUTREC. Elle se penche sur les acteurs de l'édition numérique et note une tendance au développement, lente mais perceptible (32 titres en plus ont été répertoriés)

Les acteurs de l'édition numérique sont essentiellement les institutions de recherche (laboratoires, universitaires, associations) d'une part, les maisons d'édition (6 publications) d'autre part et les organismes gouvernementaux, dans une moindre mesure.

La présence sur Internet des revues sélectionnées se répartit selon le tableau 1:

Sans accès Internet

13

Présentation de la revue ou liste des numéros parus

8

Sommaires en ligne

25

Accès aux articles (gratuit ou payant)

26

Total

72

 


Tableau 1 : répartition des revues en géographie en fonction de la présence sur Internet

Source Marie LISSART- URFIST Paris, juillet 2003

Ce tableau traduit, à première vue, une présence significative des périodiques géographiques sur Internet (59 revues sur 72 répertoriées ont une ouverture sur la toile). Cependant, c'est une présence trompeuse car pour plus du quart, Internet joue un rôle de vitrine à la version papier de la revue. L'offre est sous la forme d'une simple fiche de présentation de la revue (historique, objectifs, contacts) ou d'une liste des numéros parus.

Néanmoins, par la mise en ligne des sommaires et/ou l'accès gratuit ou payant au texte intégral, la plupart des revues géographiques s'attachent à tirer profit d'Internet.

Parmi les revues recensées, une (Eurékâ Info) est, à l'origine en support papier ayant interrompu la diffusion papier au profit d'une diffusion intégralement numérique. D'autres sont exclusivement électroniques,  créées ex nihilo et n'existant pas sur support papier, c'est notamment le cas de Cybergéo.

La périodicité des revues varie, les revues dites "mouvantes" constituent réellement une nouvelle forme de publication électronique : seul un numéro de la revue est disponible en ligne, et il évolue au fur et à mesure de remises à jour permanentes.

Pour résumer, les périodiques en géographie sont peu présentes sur Internet. Et pourtant, l'enjeu que représente l'édition numérique pour cette discipline est de taille. L'édition papier de ces revues se révèle une opération coûteuse que la demande limitée ne permet pas de rentabiliser. Internet pourrait constituer un vecteur d'expression facile, moins contraignant que le support papier. Cependant la tendance au développement de l'offre en ligne, si elle se confirme dans les années à venir, marquera une nouvelle ère pour la diffusion de l'information géographique.

III- SIG et Base de Données en Géographie ou le passage de la cartographie- papier à la cartographie- écran

Une base de données (en anglais database) est une "structure de données permettant de recevoir, de stocker et de fournir à la demande des données à de multiples utilisateurs indépendants" (définition AFNOR-ISO, dictionnaire de l'informatique, 1989)

Les bases de données géographiques sont les outils opérationnels qui permettent d'organiser et de gérer l'information géographique sous forme numérique. Ce sont des ensembles structurés de fichiers décrivant les objets ou phénomènes localisés sur la Terre (avec leurs attributs et leurs relations nécessaires à la modélisation de l'espace géographique) Ces ensembles sont munis d'un système de gestion permettant de les tenir à jour, de les archiver et de les diffuser [BORDIN].

Les bases de données constituent le socle sur lequel s'appuient les Systèmes d'Information Géographique, qui analysent et exploitent les données pour en tirer des informations utiles à la décision.

Toute base de données représente une modélisation particulière de la réalité, et donc une généralisation plus ou moins poussée de celle-ci. Comment décrire les objets localisés sous forme numérique ? De même que sur une carte, interviennent trois catégories de descripteurs : la nature et les attributs de l'objet (la sémantique), la localisation et la forme de l'objet (la géométrie) et les relations de construction.

Il faut donc assurer la correspondance entre l'objet sémantique et sa traduction géométrique, par ce qu'on appelle les "relations de construction". A cela s'ajoutent d'autres types de relations (relations spatiale, sémantique et de composition), qui peuvent être évidentes ou implicites sur une carte, mais qu'il faut modéliser explicitement dans une base de données.

Un SIG est un outil informatique permettant d'effectuer des tâches diverses sur des données à références spatiales. Les Systèmes d'Information Géographique possèdent des outils spécifiques permettant de créer et gérer de l'information géographique numérique mais aussi pour interroger aussi bien sur la composante géométrique que descriptive des objets. Ils offrent des outils permettant l'exploitation visuelle de l'information géographique. Ils vont de l'affichage à l'écran jusqu'aux outils les plus performants de rédaction cartographique.

Dans un article paru dans le Bulletin du Comité français de cartographie, CHEYLAN J.P. , abordant le thème «SIG et Cartographie», tente de montrer en quoi les SIG sont à la fois les héritiers des compétences cartographiques, et en quoi ils en modifient profondément les pratiques. Les bases de données spatiales se comportent, dans un premier temps, comme une collection de cartes rendant compte des sources, puis comme un " générateur de cartes " à la fois par les traitements instrumentales et la diversité des modes de restitution.

QUOVERTE P. de l'Université d'Orléans va plus loin : « Depuis toujours, les cartes sont réalisées sur un support traditionnel, le papier. Depuis l'arrivée de l'ordinateur, on voit se développer de nouvelles cartes sur un support numérique. Les nouveaux outils que sont les systèmes d'information géographique (SIG) vont-ils pouvoir répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs ? Ne s'oriente-t-on pas aussi vers de nouveaux outils, vers d'autres systèmes beaucoup plus évolués? »

Arborant dans le même sens, MULLER J.-C. du Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes d'Information de l'Université Claude Bernard- Lyon I, dresse un panorama des nouvelles problématiques posées à la cartographie : « Graduellement, on est passé d'une cartographie- papier à une cartographie- écran. Mais cette évolution technologique cache une évolution beaucoup plus féconde des concepts de base de cette discipline. Les nouveaux paradigmes de la cartographie sont des cartes virtuelles, les hyper cartes, la simulation visuelle animée en temps réel ou différé, la cartographie embarquée, les systèmes de visualisation globale, etc. Si, pendant des siècles, les objectifs de la carte étaient à la fois de stocker et de visualiser l'information, la cartographie du prochain siècle dissociera de manière encore plus brutale ces deux aspects et les nouveaux usages des cartes- écrans remettront également en cause les fondements traditionnels de la cartographie. Il devient nécessaire de mettre au point une nouvelle sémiologie graphique (que l'on pourrait appeler sémiologie infographique) basée sur ces nouveaux paradigmes »

Ces avis de divers chercheurs donnent une idée des préoccupations des géographes liées au développement des NTIC dans le traitement et la diffusion de l'information géographique. Sont- ils suffisamment préparés pour aborder l'ère informationnelle ? Nous le verrons, la numérisation de l'information géographique a entraîné des bouleversements qui ne sont pas sans conséquence sur l'information elle- même, mais aussi sur les acteurs de cette information.

IV- L'information géographique dématérialisée : quelles conséquences sur les acteurs et les données ?

L'arrivée d'Internet, et plus généralement l'avènement des réseaux, a accentué l'ensemble des besoins : accessibilité, disponibilité, diffusion et interopérabilité. Les premiers outils de consultation de données géographiques en environnement Internet, en facilitant l'accès aux données et en augmentant les opportunités d'échanges, aiguisent les problèmes organisationnels et socio- techniques.

IV-1 Conséquences socio- techniques

L'évolution technologique du monde géomatique, si elle n'est pas originale dans son mécanisme, est d'une ampleur considérable. Elle affecte tous les domaines et toutes les phases techniques de la géomatique, déstabilisant des professionnels souvent traditionalistes.
En conséquence, tout le secteur géomatique a vu sa composition et les rôles de chacun se renouveler et a dû apprendre à composer avec de nouveaux venus comme les informaticiens. On peut constater aujourd'hui une stabilisation progressive de ces différentes composantes professionnelles sur leur métier de base. Et selon, ECOBICHON (1994), les effets majeurs de cette dématérialisation de l'information géographique ne semble pas encore être unanimement appréciés.

D'abord, remarquons que tous les processus automatiques de saisie, de traitement et d'édition de l'information géographique ont, à la fois, intégré une part du savoir faire de l'opérateur, du spécialiste et cumulativement remplacé une proportion importante des subtilités opératoires de l'homme par le systématisme et la répétitivité des appareillages électroniques. La conséquence est la moindre spécialisation des métiers de mis en oeuvre ouvrant aussi des brèches importantes dans des murailles séculaires.

De plus, la mise en mémoire informatique, qui n'était initialement qu'une métamorphose à l'intérieur d'un appareillage, puis une forme technologique de stockage et d'archivage dans le service, est devenu un service à part entière. Et puis, l'utilisateur est lui aussi de plus en plus demandeur de données sous la forme numérique, parce qu'il souhaite, grâce aux outils dont il dispose désormais et aux compétences qu'il commence à acquérir, être maître de la forme de leur présentation, et faciliter leur réemploi ultérieur. Cette évolution n'est pas sans embarras. En effet, nomenclatures accordées entre sources différentes et ajustement de la base de données aux usages effectifs sont les problèmes essentiels des clients.

Ensuite, pour ce qui des modalités de mise à disposition, il s'agit, selon ECOBICHON, d'un transfert matériel- les CD-ROM plutôt que les feuilles- comportant un ensemble très global d'information.

Le numérique offre, par ailleurs, des aptitudes, des fonctionnalités nouvelles : il est par exemple possible de procéder à des changements de découpage, d'échelle, des variations de composantes, des diversifications des représentations graphiques et des sélections thématiques lors du traitement. Cette «flexibilité» de l'information était impensable avec le support papier.

En bref, la numérisation de l'information géographique facilite non seulement toutes sortes de traitement mais également libère cette information des contraintes de sa forme papier, bouleversant globalement les critères de qualité.

IV-2 La résurgence du critère qualité de l'information

La qualité d'un produit est, selon DENEGRE, sa capacité à répondre, au mieux, aux besoins de l'utilisateur. L'Agence Française de la Norme (AFNOR) la définit comme « un ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites».

L'avènement de l'information géographique numérique a conduit à développer des aspects jusqu'ici implicites de la qualité. En effet, la diversité des applications des SIG, ajoutée à leur diffusion sans cesse croissante, exige en contrepartie une connaissance précise de la qualité des données que l'on veut traiter. Ces limitations éviteront à l'utilisateur de se trouver en face de résultats aberrants.

Ainsi, aux critères pré- existants comme la précision métrique ou la cohérence globale dont l'importance s'est relativisée, s'adjoignent avec la multiplication de l'information, de concepts nouveaux découlant de la diversification des usages. Ce sont : la capacité attributaire, la vérité temporelle (ou actualité), la fidélité de la géométrie (forme et position relatives et absolues), la cohérence topologique (respect des voisinages, des intersections...), la cohérence logique (cohérence interne des données), la durabilité.

Cette nouvelle donne exige des producteurs, une sorte de labellisation de leurs produits qui doivent répondre aux spécifications publiées. Ces produits doivent être correctement décrits de façon à dégager la responsabilité du producteur et à informer clairement l'utilisateur sur ce qu'il obtient. Pour les aider dans cette démarche qualité, les normes ISO 9000 évaluent l'excellence d'une entreprise (ses processus) sans contrôler directement ses produits.

IV-3 Echanges et partage des données numériques: l'importance des Normes

A l'heure de l'Internet, des satellites métriques, du GPS, l'information géographique numérique ne connaît plus les frontières posant du coup le problème relatif à l'uniformatisation des normes. Mais, la normalisation dans le domaine de l'information géographique numérique a été justifiée au départ par le besoin de partager et échanger des informations entre un émetteur et un récepteur. En effet, il est capital pour les SIG de pouvoir échanger les données car c'est un moyen d'acquisition (des données) qui participe à la constitution des bases dans la phase initiale, mais aussi qui intervient pour les compléter et les enrichir. Le partage d'information contribue également à favoriser les collaborations entre acteurs d'un même territoire.

La normalisation facilite le partage de ressources par la définition de références communes. Dans le domaine de l'information géographique, il existe deux façons d'envisager les ressources. La première considère les données proprement dites. La normalisation a alors pour objet la plus grande automatisation possible de leurs transferts et porte sur les formats d'échange, la modélisation, la localisation, la qualité et les métadonnées10(*). La deuxième approche donne aux ressources une acception plus large intégrant les traitements. Dans ce cas, les ressources sont les moyens permettant obtenir de l'information géographique (données, services...)

Les acteurs de la normalisation

Les activités de normalisation ont démarré, vers le milieu des années 80, au plan national dans plusieurs pays, et au plan international dans certains domaines comme la défense ou l'hydrographie. De nombreuses initiatives sont en cours aujourd'hui, visant à constituer et entretenir des bases de données mondiales, à édicter des normes liées aux données, aux systèmes et aux services.

Ces pages ne prétendent pas donner une vue complète de ce qui se passe à travers le monde de l'information géographique mais plutôt d'indiquer les actions qui concernent tous les pays et de souligner les coopérations ou relations existantes dans le monde francophone.

La normalisation internationale en information géographique se déroule soit au sein de comités officiels généralistes qui essayent de couvrir l'ensemble des applications soit au sein de groupes d'utilisateurs sur des thématiques particulières, soit, enfin, à l'initiative d'industriels qui souhaitent accélérer les processus de normalisation. Ainsi les comités 287 du CEN (Comité Européen de Normalisation) ou 211 de l'ISO (International Standard Organisation) sont des comités officiels visant à couvrir l'ensemble de la problématique information géographique. En parallèle, des groupes d'utilisateurs ont développés des normes destinées à satisfaire leurs besoins propres: les constructeurs automobiles pour l'assistance à la conduite, les services hydrographiques au sein de l' OHI (Organisation Hydrographique Internationale) ont mis en place la norme S57, les militaires dans le cadre OTAN avec la norme DIGEST (Digital Geographic Information Exchange Standard). Enfin, plus récemment, les industriels les plus importants se sont regroupés au sein d'OpenGIS Consortium (OGC) pour mettre au point leurs propres normes d'interopérabilité. Il s'agit d'affranchir l'utilisateur de toute contrainte liée à un environnement informatique particulier, de lui permettre des échanges et des traitements transparents, sans qu'il ait à se préoccuper de leur compatibilité ou d'interface, en d'autres termes, de le laisser se concentrer sur son application en le déchargeant de préoccupations liées à son montage technique.

L'interopérabilité est, en fait, la capacité d'un système (ou de ses composantes) à fournir des informations permettant un travail de coopération avec un autre système (ou d'autres composantes). Dans le contexte de l'OpenGIS Specification, il s'agit de composants qui collaborent pour supprimer les tâches de conversion, les obstacles à l'import et l'export des données, les barrières d'accès aux ressources distribuées (au sens informatique) liées à l'hétérogénéité des matériels et des logiciels. Elle passe par la mise en place au sein des applications, d'interfaces capables de communiquer entre elles et s'appuie sur :

- les normes de communication réseaux (Internet) ;

- les normes de communication inter plates- formes : COM/OLE et CORBA (technologies distribuées orientées- objets élaborées respectivement par Microsoft en environnement Windows et SUN MicroSystems en environnement UNIX), SQL ;

- les formats les plus modernes issus du Consortium W3C11(*) : XML (eXtensible Markup Language) conçu pour permettre à des documents richement structurés (comme c'est le cas pour l'information géographique) de circuler sur le web (ce dont ni HTML12(*), ni SGML ne sont réellement capables), GML (Geography Markup Language) qui permet d'encoder des objets géométriques et leurs propriétés dans un format texte. (BORDIN, 2002).

Mais ce groupement à forte connotation des Etats Unis n'est pas le seul; les canadiens ont par exemple constitué avec le même but Open Geospatial Datastore Interface (OGDI)

En France, la multiplication des formats de constructeurs a conduit le CNIG à créer une organisation de certification des Echanges de Données Informatisés Géographiques (la norme EDIGEO) chargée de répondre aux besoins des utilisateurs. Elle fait suite à une demande issue d'un séminaire du CNIG de juin 1992 confirmée par les deux enquêtes publiques réalisées par l'AFNOR au sujet de la norme Z-13-150.

Le principe d'EDIGEO repose sur un modèle conceptuel de données flexible permettant de modéliser n'importe quel lot de données suivant des principes normalisés. EDIGEO permet de transférer des données en mode vecteur, topologique ou maillé et de décrire la qualité des informations géographiques.

L'échange de données est un aspect fondamental de l'information géographique numérique. La faisabilité de l'échange est conditionnée par la normalisation de l'information, qui est un objectif de l'ensemble de la communauté géographique, tant nationale qu'internationale. La normalisation porte notamment sur le format des données, ce qui permet d'éviter les conversions de format quand on passe d'un système à l'autre, ce qui est souvent très lourd à réaliser. Le fait de disposer d'une norme permet de limiter le nombre de conversions. La normalisation à l'échelon national (AFNOR, avec la norme EDIGEO) puis européen (Comité Européen de Normalisation), a été amorcée au début des années 90 puis étendue à l'ISO, dans l'optique de favoriser l'inter- opérabilité des systèmes.

La normalisation est aussi un outil de pénétration de marché par la réduction de barrières entre les différents systèmes. Les enjeux se situent à deux niveaux : une plus grande circulation des informations pour permettre le développement du marché et une plus grande mise à disposition d'informations décrivant l'espace géographique et ses territoires pour mieux les connaître et mieux les gérer.

Conclusion

Aujourd'hui, l'informatique intègre et banalise des savoirs- faire, les systèmes d'information rapprochent les outils des décideurs, la multiplication des sources et des modalités d'accès à l'information et à leur traitement étend aux champs techniques jusqu'alors «préservés», des procédures administratives ordinaires de mise en compétition. Tous ces phénomènes se conjuguent pour modifier la relation de l'information et du savoir. Il y a comme une sorte de glissement de pouvoir associé à l'information, pouvoir qui passe du détenteur de la «matière» information à celui qui possède la capacité technique et méthodologique d'en exploiter l'utilité.

Le devenir des SIG et plus généralement celui des technologies de l'information localisée se trouve dans un large accès à l'information localisée et dans un usage par un nombre croissant d'utilisateurs. Pour offrir une solution à chacun, il s'agira de développer et de configurer les outils en fonction d'applications et de profils différents. Or, les approches sont multiples (celle des spécialistes de l'information géographique, celle du grand public non géomaticien et celle des utilisateurs), mais complémentaires.

Le cas des périodiques, avec la coexistence de deux supports : le papier pour la commande, la lecture, l'archivage ; le numérique pour l'élaboration à plusieurs voix, la relecture, les mises à jour et l'indexation, est caractéristique de l'intégration des ces supports nouveaux dans les pratiques.

La normalisation rendue nécessaire par les exigences du développement des produits numériques et les impératives des échanges joue un rôle capital. A terme, elle résoudra les problèmes d'ordre technique liés à la circulation des données ; mais demeura le problème juridique inhérent à toute information dématérialisée.

TROISIEME PARTIE : LES GEOGRAPHES A L'ERE DU « TOUT NUMERIQUE »

«Des récits marchent devant les pratiques sociales,

Pour leur ouvrir un champ»

Michel DE CERTEAU

INTRODUCTION

Par le biais de l'ordinateur et d'Internet, l'information géographique est désormais accessible à tous sans aucune limite. Les professions qui l'utilisent sont multiples, leurs problématiques et leurs objectifs très variés. Les systèmes d'information géographiques, apparus dans les années 80, se répandent largement dans les domaines ayant un rapport direct avec l'information géographique. Pour essayer d'y voir clair, il faudra redéfinir ces nouveaux outils en insistant davantage sur leurs capacités réelles. Mais quelle est la place du géographe dans la connaissance et l'utilisation de ces nombreux outils ? Est-il préparé aux nouvelles orientations qui émergent actuellement ? Quel usage réel en fait- il ?

Dans un article [un extrait de sa thèse] paru dans la revue L'Espace géographique, ROCHE S. s'est fixé pour objectif de mieux comprendre les processus d'appropriation sociale des technologies de l'information géographique par les acteurs de l'aménagement et leurs implications sociales et spatiales, mais aussi le rôle du contexte culturel, organisationnel et spatial dans ces phénomènes d'appropriation. La méthodologie de recherche s'organise autour de quatre études de cas exploratoires comparatives sur deux villes françaises (Nantes et Mayenne) et deux villes québécoises (Québec et Charny) Il a noté l'existence de relations très étroites entre les perceptions des différents acteurs et leur niveau d'utilisation de ces outils. Les SIG sont ainsi de véritables constructions sociales, reflet de pratiques spatiales ancrées dans leur contexte de développement.

Pour notre part, une enquête et des entretiens auprès de chercheurs, nous ont permis de caractériser les traits saillants de l'usage des supports numériques par la communauté des géographes.

I- les géographes et les NTIC : entre usage et appropriation

I-1 Définition des concepts

L'appropriation est, selon JOUET (1993), un procès, l'acte de se constituer un « soi ». Cette définition renvoie à des analyses sociales privilégiant une observation sur le long terme. Et, il poursuit : « le statut de la technologie comme construit social se manifeste dès sa conception en laboratoire. Il n'existe pas d'extériorité de la technique par rapport à la société ; l'usage est prévu, «conçu» et incorporé dans la construction même de l'objet ». Cette exigence épistémologique ne saurait être oubliée dans l'analyse du processus d'appropriation. L'appropriation sociale d'une technique est un phénomène complexe dont l'analyse requiert de dépasser l'étude de l'application au profit d'une observation approfondie de l'usage. Il s'agit, selon CHAMBA et JOUET (1996), de sortir d'une approche infrastructurelle des usages strictement centrée sur l'emploi de l'outil technologique, pour resituer les usages des machines à communiquer dans l'ensemble des pratiques sociales où ils sont appréhender dans une dynamique en termes d'actions qui leur restitue leur signification sociale.

Quant à l'usage, sa définition renvoie, selon Yves LE COADIC (1997), à des comportements aussi variés que nombreux dans le temps et dans l'espace.

«L'usage est une activité sociale, l'art de faire, la manière de faire. C'est une activité que l'ancienneté ou la fréquence rend normale, courante dans une société donnée mais elle n'a pas force de loi, à la différence des moeurs des rites, « des us et des coutumes », habitude de vie auquel la plupart des membres d'un groupe social se conforme» (LE COADIC, 1997).

Ainsi «user de l'information c'est faire avec la matière information pour obtenir un effet qui satisfasse un besoin informationnel, l'information subsistant cette usage. Et, faire usage d'un produit d'information, c'est employer cet objet pour obtenir également un effet qui satisfasse un besoin d'information.» (LE COADIC, 1994)

Le Coadic distingue « usage » de « utilisation » qui est synonyme d'usage pratique ; autrement dit l'action, la manière de faire servir une chose à une fin précise.

Nous ne prétendons pas pouvoir, à l'heure actuelle, être en mesure de formuler des résultats sur l'appropriation des NTIC par les chercheurs géographes, nous nous limiterons à une analyse des comportements observés et celle des données recueillies sur le terrain.

I-2 La communication des géographes : entre tradition et modernisme

La communication est une expression mal formée, disait BOUGNOUX. En effet, s'interroge-t-il : que gagne-t-on en désignant d'un même terme les échanges d'un amibe avec son écosystème et la stratégie d'une multinationale ? La polysémie du mot « communication », tiraillée, selon MATTELART, entre le champ du loisir et celui du travail, le spectaculaire et le quotidien, entre les visions culturalistes et technicistes, ou ballotté entre une acception restreinte à l'aire de compétence des médias et une définition totalisante l'érigeant en un des principes de base de l'organisation des sociétés modernes, donne à cette notion une multiplicité de sens.

La communication scientifique est, selon LE COADIC (1994), avant tout un réseau d'organisation de relations sociales formelles et informelles remplissant plusieurs fonctions dont la communication. Pour JACOBI (1999), elle n'est pas une rhétorique homogène. On y retrouve publication ésotérique et légitime, reformulation, diffusion, popularisation mais aussi vulgarisation.

La communication scientifique obéit au modèle communicationnel (primat de la relation) qui pose la relation avant les termes de celle- ci. Son rôle est d'assurer l'échange de l'information sur les travaux en cours en mettant les scientifiques en contact.

Notre expérience personnelle au sein du LEDRA (Laboratoire d'Etude de Développement des Régions Arides) de l'Université de Rouen en tant qu'étudiant en Maîtrise, confortée par l'analyse des données tirées de l'enquête et des entretiens auprès des chercheurs, nous a permis de caractériser les traits saillants des pratiques de communication de la communauté des géographes. C'est une communication riche en termes d'interactions individuelles et collectives marquée par la prédominance des relations informelles et les échanges en face à face qui permettent à la fois, à la transmission de l'information et sa validation. C'est une communication multipolaire aux supports variés où coexistent divers modes de communications classique ou moderne, formels ou informels, écrits ou orales.

L'environnement de travail du chercheur géographe se particularise par divers cercles d'interactions : d'une part, l'équipe de recherche et le réseau de relations, relevant tous les deux de la communication interpersonnelle et d'autre part, le fonds documentaire collectif disponible. Dans ces interactions, l'orale tient une place centrale. L'analyse de l'enquête sur le terrain à montré l'importance de l'échange scientifique qui a lieu sous la forme de la coopération informelle au sein du laboratoire qui demeure l'espace de médiation principale par où transitent les flux d'informations et la majeure partie des échanges internes ou externes.

Nous regroupons, à la suite de LA VEGA, sous l'appellation de « coopération informelle » l'ensemble des relations professionnelles de collaboration qui se noue de façon régulière au quotidien au sein et en dehors du laboratoire. Ces relations se manifestent soit dans le cadre d'un projet de publication commune entre deux ou plusieurs personnes soient dans le cadre du déroulement ordinaire de l'activité de recherche.

Le développement des nouvelles formes de communication électronique en particulier le courrier électronique (email), va-t-il à terme amplifier ou diminuer les collaborations distantes et la coopération de proximité, voire entraîner une mutation dans les façons de travailler au sein des laboratoires ?

Les processus traditionnels de communication des géographes, à l'instar des autres chercheurs en sciences sociales, sont  les imprimés (ouvrages, périodiques).

Après, ces modes de communication formels, sont venus s'adjoindre de nouveaux modes d'échanges organisées. Ce sont : les conférences, les colloques, les séminaires, les conversations...

En effet, au fil du temps, les vecteurs de communication s'ajoutent les uns aux autres. Et comme l'a remarqué De La VEGA13(*), à mesure que la production scientifique a augmenté, les modes de communication se sont développés, sans qu'on puisse affirmer l'existence d'une relation de cause à effet entre l'augmentation de l'une et le développement de l'autre. L'avènement d'Internet14(*), comparable à l'ère Gutenberg par l'ampleur des mutations, a apporté des innovations aussi bien dans les pratiques informationnelles des géographes que dans les processus et les modes de communication.

I-2-1 Une communication écrite encore dominée par les imprimés

I-2- 1-1 Les ouvrages

Nous regroupons sous le vocable «ouvrages», les livres, les actes de colloques et les thèses. Ces documents «primaires» jouent un rôle capital dans l'activité de recherche. Ils sont le fruit d'un travail de longue haleine et leur utilité est unanimement reconnue par l'ensemble des chercheurs.

Le livre, grâce au registre pédagogique dans lequel il s'inscrit, mais aussi grâce à sa lisibilité (par rapport à l'écran de l'ordinateur) et la synthèse, reste un élément essentiel dans la recherche. Support indispensable selon les informateurs, le livre constitue, du fait de sa conformité15(*), la première référence du chercheur. La tendance est à la co-publication qui regroupe deux ou plusieurs chercheurs autour d'un projet commun.

Les actes de colloques sont des publications qui retranscrivent- intégralement ou partiellement - les communications faites par les chercheurs lors des rencontres (colloques, conférences, symposium...). L'intérêt des actes réside dans la synthèse de divers travaux de chercheurs venant parfois de divers horizons.

Les ouvrages constituent l'essentiel du fond documentaire à la disposition des chercheurs dans son environnement de travail.

I-2-1-2 Les périodiques : quelle place dans la communication scientifique en géographie ?

Le périodique assume deux fonctions principales en géographie : il est, à l'instar des autres documents primaires, le support matériel de diffusion de l'information scientifique et l'instrument de mesure qui permet d'évaluer la qualité des résultats de la recherche qu'il a validés. Jean François TÊTU, dans une communication intitulée «les revues dans la carrière» faite lors du colloque de la SFIC16(*), précise la place des revues dans la recherche : « la publication périodique a quatre fonctions directement liées : l'actualisation de la recherche, la promotion d'un auteur, la certification d'un auteur et la fonction d'archivage [...] La publication périodique vise d'abord l'actualité de la recherche afin de traduire largement et rapidement les derniers résultats acquis ou les dernières questions qui font débat dans la communauté [...] Les revues jouent un rôle essentiel en sciences, pour la communication des savoirs, mais aussi et surtout comme vecteur du débat rhétorique par lequel le fait scientifique est construit. Il s'agit autant d'assurer la publication des découvertes que de former un corpus de références communes, de forger une communauté de savoirs et de nourrir l'insatiable débat par lesquels les erreurs sont progressivement éliminées ». En effet, la revue reste, du fait de sa parution à intervalles réguliers (hebdomadaires, mensuels, bimensuel, trimestrielles...), un vecteur particulier de diffusion des résultats de la recherche, un lieu privilégié de communication, d'argumentation et de débat dans l'espace public de la recherche.

On distingue en géographie deux types de revues dont les rôles sont bien définis : d'un côté, les revues savantes (plus nombreuses et hétéroclites), destinés aux seuls spécialistes (chercheurs), dans lesquelles est publiée la production de la connaissance telle qu'elle résulte des activités de la recherche conduites dans les laboratoires. C'est le cas des revues comme : L'espace géographique, Annales de Géographie, Sécheresse...De l'autre côté, la littérature chargée de populariser et vulgariser les découvertes, mais après qu'elles aient été discutées et validées par la communauté scientifique (exemple de la revue Géo).

Tous les chercheurs interrogés affirment consulter régulièrement les revues, mais moins de 10% sont abonnés (dans la forme papier). La raison invoquée, outre le coût d'acquisition, est la disponibilité des périodiques dans les bibliothèques universitaires ou au laboratoire souvent abonné. Les chercheurs du laboratoire Géographie- Cités de l'Université de Paris I, participant à l'élaboration de la revue européenne Cybergéo, s'individualisent : tous les usagers réguliers de revues numériques de notre échantillon, sont chercheurs de ce laboratoire.

La publication d'articles dans une revue scientifique est un exercice auquel tous les chercheurs géographes se plient. Cependant, plusieurs jeunes chercheurs interrogés ont affirmé n'avoir jamais publier d'articles sur des revues. Cela n'altère pas pour autant leur satisfaction à l'égard des revues qui, selon eux, jouent un rôle de filtre, gage de sérieux et de confiance.

I-2-2 Les rencontres formalisées : base de la communication scientifique des géographes

I-2-2-1 Colloques et conférences

Les colloques et les conférences constituent les principaux processus traditionnels de communication des géographes. Ces échanges formalisés et ouverts, sont restés un des modes de communication informelle privilégiés de la communauté des chercheurs. L'une des manifestations majeures de la communauté des géographes est le Festival International de Géographie qui se tient annuellement à Saint-Dié dans les Vosges. Cette rencontre, organisée par le Conseil National de l'Information Géographique et l'AFIGEO, est une occasion pour les géographes du monde entier de s'échanger des idées et de développer des nouvelles initiatives. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés relevant souvent des questions d'actualité.

La géographie étant en soi une inter discipline, les colloques sont une occasion de rassembler autour de plate- formes variées, chercheurs de divers horizons (météorologues, sociologues, économistes, démographes, architectes etc.) ayant en commun l'information géographique.

Tous les chercheurs interrogés participent régulièrement aux colloques et soulignent l'intérêt de ces échanges dans le développement de la recherche.

I-2-2-2 Les séminaires

Les séminaires sont des exposés de nature scientifique présentés par un chercheur au sein d'un laboratoire. C'est un mode d'échanges d'informations collectifs qui sont organisés de façon régulière, en géographie, à l'initiative d'un ou plusieurs laboratoires et se déroulent suivant une procédure formalisée. En géographie, on distingue le séminaire d'intérêt général qui, du fait des sujets ouverts et divers, regroupe tous les chercheurs de la discipline ; les séminaires spécialisés ou internes, plus restreints, regroupent les chercheurs de la spécialité ou du laboratoire. Dans tous les cas, les séminaires constituent un mode d'échanges qui permet aux chercheurs se rencontrer et de s'informer de ce qui se fait ailleurs.

Les innovations technologiques ont engendré des nouveaux modes de communication. En effet, le support numérique et le réseau inaugurent l'ère des forums de discussions, des news group (serveurs de nouvelles), des revues en lignes et des bibliothèques virtuelles.

I-2- 3 Internet dans la communication des géographes

Nous étudierons ici l'usage d'Internet en tant qu'outil de communication dans le milieu scientifique, plus précisément, son utilisation en tant que tel par la communauté des géographes.

L'étude de la communication scientifique montre que celle- ci constitue une opération indispensable aussi bien pour la production des connaissances que pour leur diffusion.

Ainsi, à travers sa longue évolution, la communication scientifique s'est basée sur plusieurs techniques et moyens de communication comme l'imprimerie, les NTIC et aujourd'hui Internet. Le réseau est alors identifié comme un véritable outil de communication et d'information chez les chercheurs. Qu'en est-il des géographes ?

La première remarque mise en évidence par les enquêtes et entretiens, est sans doute la banalisation de l'usage du courrier électronique dans la communication interpersonnelle. Tous les chercheurs de notre échantillon admettent envoyer et/ou recevoir des emails tous les jours. D'ailleurs l'usage de l'email est le premier outil de communication des chercheurs loin devant les listes de diffusions qui ne semblent pas les convaincre (2 jeunes chercheurs affirment appartenir à un news group).

Apparenté à une téléconférence assistée par ordinateur ou encore une conférence télématique, le forum est un système évolué de messagerie électronique qui permet aux membres d'un groupe de communiquer entre eux en temps réel ou en temps différé. Il se différencie à la simple messagerie par le fait que les participants n'envoient plus seulement leurs messages dans des boîtes aux lettres nominatives, mais dans un espace télématique où les messages sont stockés et rendus accessibles, sur demande et en temps réel, aux membres du forum. La communication s'organise entre participants agréés autour de thèmes auxquels chacun contribue en consultant et en enrichissant le fichier des messages. L'entrée dans le système est protégée ou non par des clefs d'accès susceptibles de gérer différents niveaux de confidentialité.

Ainsi, à travers les outils comme l'e- mail et les listes de diffusion, Internet est devenu le vecteur de la communication informationnelle qu'elle soit interpersonnelle ou de groupe. La rapidité, l'immédiateté et la facilité de la communication sont en ce sens les principaux facteurs de son succès. De plus, le réseau s'avère un excellent moyen de coordination des collaborateurs scientifiques. Internet est également un lieu de rencontre, un espace de communication qui permet l'échange et le partage de connaissances.

La généralisation de l'usage de l'e- mail rend certes plus fécondes les coopérations entre les chercheurs, mais elle ne remplace pas le face à face. Les connexions par courrier électronique raccourcissent les distances géographiques et permettent un contact rapproché des partenaires de ce mode de communication. Mais la communication médiée par les machines en général, ne peuvent pas encore se substituer aux échanges en face à face. Il y a plus une complémentarité qu'une substitution d'un mode de communication à l'autre. Les chercheurs géographes s'accordent unanimement sur l'importance des échanges informels, comme par exemple se rencontrer (entre chercheurs de même laboratoire) tous les matins et prendre le café ensemble.

II- Internet dans les pratiques informatives des chercheurs géographes : un outil fondamental pour la recherche

Selon LE COADIC (1997), « pratiques culturelles, pratiques informatives..., toutes ces pratiques de nature sociale décrivent peu ou prou les procédés, les méthodes, les manières concrètes de faire, d'exercer une activité sociale, d'une classe de personnes, dans le secteur de la culture ou de l'information. Une pratique est un ensemble d'habitudes établies ».

« Le but ultime d'un système d'information doit être pensé en fonction des usages qui sont fait de l'information et des effets résultant de cet usage sur les activités des usagers. La fonction la plus importante du système est bien la façon dont l'information modifie la conduite de ces activités » disait encore LE COADIC.

L'enquête sur les pratiques informatives des chercheurs géographes (usages des dispositifs, mais aussi conditions sociales de ces usages) portait sur les sources d'informations, les motivations et les conditions, mais aussi et surtout la place de Internet dans leurs pratiques de recherche.

L'analyse des résultats obtenus révèle l'importance des revues papier, des ouvrages et de Internet dans les sources d'information. L'usage de Internet dans la recherche, systématique dès qu'il y a un besoin d'informations, est symptomatique de l'adoption de ce medium par la communauté des géographes. Ceci démontre, à la suite de Le Coadic, que besoins et usage sont interdépendants, s'influençant l'un et l'autre d'une manière complexe qui va déterminer le comportement de l'usager, ses pratiques.

L'accès se fait essentiellement du laboratoire et les bibliographies détiennent la palme d'or des sources consultées, ensuite viennent les sites de laboratoires, les actes de colloques en ligne et articles en accès libre et gratuit. Les chercheurs géographes, souvent familiers à l'outil informatique, ont une autonomie forte dans les pratiques informatives (pas besoin d'assistance extérieure lors de la recherche). Leurs requêtes sur Internet passent très souvent par les moteurs de recherche notamment Google.

Les facteurs expliquant l'usage ou le non-usage de Internet et les revues en ligne, sont multiples et variées. Ainsi, l'incommodité de lecture, le manque d'informations sur les services ou manque de promotions, sont les principaux facteurs de non usage des revues numériques. Quant à Internet, comparé aux supports papier, il bénéficie, grâce à la rapidité, l'immédiateté, à l'accessibilité et au crédit de confiance, d'un succès éclatant.

Conclusion

Internet a marqué de son empreinte l'évolution des pratiques informatives des géographes et leur mode de communication. A travers le courrier électronique, dont l'usage se banalise et les publications en ligne, Internet offre au chercheur de larges opportunités de communiquer et produire de l'information. Cependant, Internet dont l'unanimité, à travers son usage généralisé, ne fait plus l'ombre d'un doute, ne supplante pas pour autant les modes traditionnels de communication scientifique. En effet, les géographes restent très attachés aux échanges en face à face qui, de l'avis de tous, sont indispensables pour «le bien» de l'activité de recherche. La communication scientifique des géographes se fonde aujourd'hui sur un système dual, une cohabitation de deux vecteurs de communication : un mode classique (échanges informelles et les rencontres formalisées) et un mode moderne (communication électronique). De cette double articulation, se construisent les pratiques communicationnelles des chercheurs.

Conclusion Générale

Grâce aux progrès réalisés dans l'informatique et le développement des NTIC, toute information peut être figurée désormais sous forme numérique, via un système binaire de combinaisons d'impulsions électriques manipulables par ordinateurs. La fonction des ordinateurs est de traiter l'information, de la stocker et de la transférer. La croissance exponentielle des réseaux électroniques dans la communication scientifique a multiplié les possibilités des échanges. Dans le domaine de la géographie, cette dynamique technologique a entraîné la création de nouvelles ressources et de services renouvelés de recherche d'information en ligne. L'information géographique, dématérialisée, est désormais vouée à une existence numérique et son usage, modifié.

Les SIG, système informatique permettant d'effectuer des tâches diverses sur des données dématérialisées à références spatiales, ont vu le jour dans les années 80. Ils possèdent des outils spécifiques permettant de créer et gérer de l'information géographique numérique mais aussi pour interroger aussi bien sur la composante géométrique que descriptive des objets et permettre un affichage sur écran. Le passage du papier à l'écran de l'information géographique s'est effectué avec l'arrivée de nouvelles fonctionnalités : la modélisation en temps réel, l'accès aux systèmes d'information, les liens hypertextes ou encore l'animation.

Au delà des changements formels, l'apparition de ces fonctionnalités a engendré des modifications fondamentales en terme de diffusion, de représentation, d'utilisation et de production de l'information spatialisée. Aux usages renouvelés de l'information, s'ajoute l'impact de l'introduction de nouvelles pratiques et de nouveaux comportements professionnels. En effet, les chercheurs, confrontés aux défis que représentent la croissance des besoins informationnels, la diffusion généralisée des réseaux immatériels dans l'organisation de la recherche, dans la production et la communication de la connaissance scientifique, adoptent de nouveaux comportements pour tirer profit des opportunités offertes.

Le développement des NTIC en Géographie renforce-t-il l'échange entre chercheurs ou le diminue-t-il ou encore a-t-il un influence sur d'autres types de communication ou d'autres supports ? Provoque t-il une mutation dans les habitudes de mener l'activité de recherche ou plus généralement sur la construction et la production scientifique ?

L'étude des influences des NTIC sur les pratiques informatives et les modes de communication des chercheurs, à travers les résultats de l'enquête et les entretiens, révèle l'émergence d'un système dual. En effet, deux vecteurs de communication coexistent et se complètent : d'un côté un mode traditionnel prédominant essentiellement axé sur les imprimés (ouvrages et périodiques) et les échanges oraux informelles (face à face) ou formalisés (séminaires, conférences) et de l'autre, un mode de communication moderne via Internet (communication électronique). Si la plupart des chercheurs scientifiques sont réceptifs à l'édition électronique, ils la considèrent plutôt comme fournissant des services complémentaires plutôt que comme une substitution aux publications sur papier.

La communication scientifique via Internet et les médias de nature électronique présentent deux opportunités : l'une informelle, permet une communication continue et quasi instantanée avec l'email dont l'usage chez les chercheurs se banalise. Sommes-nous déjà engagé dans la voie d'une inéluctable transition vers la communication numérique ? L'autre opportunité est constituée par les bases de données bibliographiques, les articles et actes de colloque en ligne, utilisés de façon régulière par tous les chercheurs.

L'analyse des résultats recommande une retenue car malgré les performances réalisées dans le domaine des NTIC, les rencontres informelles entre chercheurs demeurent, de leurs avis, irremplaçables. En effet, tous les géographes interrogés accordent leur attachement aux débats renouvelés en face à face, dans un cadre informel, propices à la confrontation des idées.

L'émergence de ce système dual dans les modes de communication et les pratiques informatives des chercheurs géographes souligné précédemment, ne conduirait- il pas à terme à remettre en cause la fonction sociale de la communication et la production scientifique? L'altération de l'un des éléments du système affecterait sérieusement le fonctionnement des autres.

Quel mode de régulation la communauté des géographes doit-elle inventer pour concilier son besoin légitime d'une échelle de valeur pour la qualité de la production scientifique ? Quelle alternative aux coûts exorbitants- en temps et ressources financières - des supports papiers ? La question reste posée et il s'agit moins de savoir si la littérature scientifique émigrera vers la dissémination électronique, ce qui paraît inévitable, mais plutôt quand et comment cette transition aura lieu. Dans quelle direction s'opérera t-elle ? Il convient alors, pour les chercheurs géographes, de redéfinir de nouvelles formes de régulation sociale pour l'appréhender dans les nouvelles technologies émergentes dans la communication scientifique.

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SOURCES INTERNET

BAKIS, H ; GRASLAND L., « Les réseaux et l'intégration des territoires », Networks and Communication Studies - Netcom, Vol. 11, n°2, 1997

http://alor.univ-montp3.fr/netcom_labs/volumes/articlesV11/V11P421.html

BENOIT J.-L., BERNET CH., BONHOMME P., ROMARY L., VISCOGLIOSI N., «  Du document électronique à son usage: le rôle central de la normalisation », Solaris, n°6
http://biblio-fr.info.unicaen.fr/bnum/jelec/Solaris/d06/6benoit.html

BORDIN B. et DURET E. «  Systèmes d'information géographique et bases de données » Les Dossiers du serveur éducatif de l'IGN et de l `Education Nationale sur l'Information Géographique http://pse.ensg.ign.fr/

CHAPPART G.  «  Information géographique : comment ça marche ? Comment est-ce fabriqué ? Les Dossiers du serveur éducatif de l'IGN et de l `Education Nationale sur l'Information Géographique http://pse.ensg.ign.fr/

CHARTIER, R.: Du Codex à l'Écran : les trajectoires de l'écrit, Solaris n°1 1994

http://www.info.unicaen.fr/bnum/jelec/Solaris/d01

DENEGRE, Jean,   Carte et information géographique : qu'est-ce que c'est ? à quoi ça sert ? Les Dossiers du serveur éducatif de l'IGN et de l `Education Nationale sur l'Information Géographique http://pse.ensg.ign.fr/

EVENO, E., « Pour une géographie de la société de l'information », Networks and Communication Studies, Netcom, Vol. 11, n°2, Déc. 1997 17p

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GAZEL, H., « Hypertexte et géographie. Lecture géographique », Cybergeo, revue européenne de Géographie, 1997, n°28, 10p

GIULIANI, E., «  Les enjeux de la normalisation à l'heure du développement de l'information "dématérialisée" », Solaris, n°6, décembre 1999

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GRISELIN M : Le multimédia au service de la géographie : un nouveau langage ? Actes du colloque iri 1997 http://cyberato.pu-pm.univ-fcomte.fr/colliri/iri4/griselin-ormaux.htm

LE CROSNIER, H., «  Les journaux scientifiques électroniques ou la communication de la science à l'heure du réseau mondial », Solaris, n°3, 1994, Colloque La communication de l'IST dans l'enseignement supérieur et la recherche : l'effet RENATER/INTERNET, Bordeaux, Centre d'Etudes des Medias, 16- 18 Mars 1995

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LEPEUTREC, Claire, Etude prospective : Les revues numériques francophones en sciences humaines et sociales, Dossier URFIST- Paris, réalisé sous la direction de G. CHARTRON,
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LISSART, Marie, Les revues francophones de géographie : quelle présence sur Internet ?,

 Dossier URFIST- Paris, réalisé sous la direction de Ghislaine CHARTRON, juillet 2003.

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MARTIN, H.J., Le message écrit : la réception, conférence donnée à l'académie des sciences Morales et Politiques, Paris, 15 mars 1993 http://perso.wanadoo.fr/r.dagorn/

NOYER J.-M., « Numérisation et image », Solaris, n°1, 1994

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OSTROVETSKY, S., « Rendre le monde visible », in Colloque iri 1997, Cyberato 5p

PALSKY G., « Les innovations scientifiques et techniques, facteurs d'évolution en cartographie », Actes du FIG 2001 Géographie de l'innovation http://fig-st-die.education.fr/

SALAÜN J.M et VAN CUYCK A. (sous la coordination de), « Les usages et les besoins des documents numériques dans l'enseignement supérieur et la recherche », rapport final, Programme Numérisation pour l'Enseignement supérieur et la recherche, Maison des Sciences de l'Homme, 1999

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SATRA Catherine «Système d'Information Géographique»

http://www.ifremer.fr/drogm/Realisation/Vulgar/SIG/SIG.htm

« Internet et Information Géographique », Actes du Séminaire organisé par le CNIG et l'AFIGEO du 22-23 juin 1998 au Futuroscope, Poitiers http://www.afigeo.asso.fr/

« L'information Géographique française dans la société de l'information » - Mai 1998 Dossier AFIGEO, CNIG http://www.afigeo.asso.fr/

URL


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http://www.agbaie.com/geo.htm

http://www.cnig.fr

http://www.sig-la-lettre.com/

http://prodig.univ-paris1.fr/infogeo.htm

http://www.revues.org

http://pse.ensg.ign.fr/

http://www.unicaen.fr/

www.sig-la-lettre.com/

http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/cdu/accueil/bibliographies/sig/biblio4.htm


ANNEXESENQUETE SUR LES PRATIQUES INFORMATIONNELLES DES

CHERCHEURS EN GEOGRAPHIE

IDENTIFICATION

Nom du laboratoire :................................................Ville.................................

Grade de l'informateur : - Chercheur - Doctorant(e) - Enseignant Chercheur

THÈME PREMIER : LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Quelles sources d'information avez-vous recours pour la recherche ?

(Cochez la case correspondante- plusieurs réponses possibles)

1) revues papier 2) revues électroniques

Lesquelles ?........................ Lesquelles...................

.................................. ............................

................................... .............................

................................... .............................

3) ressources du laboratoire 4) ressources SCD

5) sources informatisées (BDD, CD-ROM) 6) Internet

Quelles sont vos motivations ou quels sont le ou les facteurs qui expliquent l'usage ou le non- usage des :

1) Revues papier :....................................................................................

2) Revues électroniques..............................................................................

3) Ressources du laboratoire.........................................................................

4) Ressources de la bibliothèque universitaire.....................................................

5) Bases de données et CD-ROM....................................................................

6) Internet...............................................................................................

Que représente les ouvrages dans la recherche en géographie ?

Modes d'usage des ressources d'Internet pour la recherche

(Cochez le ou les cases correspondantes)

v A quelle fréquence vous servez- vous de Internet pour un usage professionnel(*) ?

- 1 à 2 fois/ semaine - 3 à 5 fois/semaine

v Quand éprouvez vous le besoin d'aller chercher des informations sur le net ?

v Depuis quel accès (connexion) : (plusieurs choix possibles)

1) à domicile 3) à la bibliothèque

2) au laboratoire 4) autres (à préciser)....

v Avez- vous recours aux opérateurs booléens (moteurs de recherche)?........................... Lesquels ?

- Google - - AltaVista

- Yahoo - - Autres (à préciser)..................

v Consultez- vous des CD-ROM ou bases de données géographiques en ligne?

Oui Non

v Avez- vous besoin d'une assistance lors des consultations des bases de données ou simplement lors de vos recherches sur Internet ? Oui Non

v Quelles informations recherchez- vous sur Internet ? (plusieurs choix possible)

1) Bibliographies : - rarement - souvent - - très souvent

2) Actes de colloques ou de séminaires: - rarement souvent très souvent

3) Articles/ thèses en lignes: rarement souvent très souvent

4) Autres (à préciser)....................................................................................

.

v Comment présentez vous ce système ?

THÈME 2 : LA DIFFUSION DU SAVOIR ET MODES DE COMMUNICATION

v Utilisez- vous souvent Internet pour :

- la publication d'articles ? [Oui] [Non]

- l'échange d'e-mails avec les collègues ? [Oui] [Non]

v La publication d'articles obéit- elle à des codes ou standards à respecter ?

v Etes- vous membre d'un comité scientifique d'un Journal, d'une revue ou simplement membre d'un news group 17(*)? Participez- vous aux forums de discussion sur le réseau ?

v Que représente le séminaire dans les échanges entre chercheurs géographes ?

v Quelle différence avec les colloques et autres conférences ?

v Quelle place accordez- vous aux échanges en face à face avec les collègues (au sein ou à l'extérieur du laboratoire) ?

v Qu'apportent ces échanges informels dans la production de la science ?

v Comment voyez- vous l'avenir de telles échanges face à l'irruption et au développement de la communication électronique, en particulier, la généralisation de l'usage du email ?

v Quel rôle joue les périodiques dans la recherche en Géographie ?

v Etes- vous abonné à une revue géographique? Si oui précisez la nature : [électronique] ou [papier]

v Que représente un article publié dans une revue ? La publication d'articles dans les revues numériques est- elle prise en compte par les instances d'évaluation ?

v Pensez- vous que les revues papier en géographie sont menacées par les revues en ligne gratuites telle que Cybergéo ou NETCOM?

v Quels sont les critères de validations des recherches en Géographie ?

........................................................................................................................................................................................................................

v Internet, avec son mode de diffusion des savoirs, modifie t- il ces critères ?

v L'existence de ressources immenses en ligne (Internet, BDD) a-t-elle modifié votre comportement dans la façon habituelle de mener l'activité de recherche ?

v De manière globale, quelle appréciation portez-vous, en tant que chercheur, sur le numérique du point de vue de l'efficacité et  l'opportunité? ............................................................................................................................................................................................................

........................................................................................................

v Quel rôle joue le laboratoire dans l'activité de recherche en géographie ? (facultatif)

Revues de géographie diffusées sur Internet :  

Titre de la revue

Projet éditorial

Type de revue et périodicité

Accès

Analyse spatiale quantitative et appliquée

 

Éditeur : Laboratoire de géographie Raoul Blanchard de Nice

ISSN : 0751-7297

- Revue créée en 1976.

- Revue à parution irrégulière

- Pas d'accès Internet.

Annales de Géographie

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/annageo.htm>
<http://www.editions-sedes.com/revues/index.html>


Éditeurs : Société de géographie, Armand Colin.
ISSN : 0003-4010

Revue née en 1891. Abordant tous les aspects de la géographie : historiques, physiques, humains, économiques et régionaux, cette revue rend compte des travaux en cours et de l'orientation des recherches.

- Revue bimestrielle à comité de lecture.

- Sommaires des numéros depuis 1997 sur Cybergéo.

- Accès en ligne payant.

Autrepart

<http://www.bondy.ird.fr/autrepart/>

 

Éditeurs : Institut de recherche pour le développement ; Éd. de l'Aube

Depuis 1997, Les Cahiers des Sciences humaines sont coédités par l'IRD et les éd. de l'Aube et ont pris pour nom Autrepart. La revue cherche à promouvoir la réflexion sur la complexité et les dynamiques des sociétés du Sud de façon transversale.

 

Revue à comité de lecture

- Sommaires des numéros parus depuis 1997 et résumés des articles à partir de 1999.

- Référencée par Cybergéo.

BelGéo Revue Belge de géographie

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/Belgeo.htm >


Éditeur : Société Royale Belge de Géographie
ISSN : 0770-0717

Articles de géographie humaine essentiellement, concernant surtout la Belgique ou l'Europe mais aussi d'autres continents (numéros récents sur l'Afrique, l'Amérique latine).

- Revue à parution irrégulière (3 à 7 numéros par an) à Comité de lecture.

-Sommaires des numéros parus depuis 2000 sur Cybergéo

Bulletin de la société de géographie d'Egypte

 

ISSN : 1110-5232

-

- Revue multilingue.

- Pas d'accès Internet.

Bulletin de la Société de géographie de Toulouse

 

Éditeur : Société de géographie

ISSN : 1148-8352

Revue créée en 1882.

- Mensuel

- Pas d'accès Internet

Bulletin de la société de géographie d'Egypte

 

ISSN : 1110-5232

-

- Revue multilingue.

- Pas d'accès Internet.

Bulletin de la Société de géographie de Marseille

<http://societegeomarseille.free.fr/bulletin.htm>

 

Éditeur : Secrétariat de la société de géographie

ISSN : 1622-3691

Revue créée par la Société de géographie de Marseille (SGM) en 1876.

- Revue annuelle

- Page de présentation de la revue sur le site de la SGM.

Bulletin de la Société de géographie de Toulouse

 

Éditeur : Société de géographie

ISSN : 1148-8352

Revue créée en 1882.

- Mensuel

- Pas d'accès Internet

Bulletin de la Société Géographique de Liège
<http://www.ulg.ac.be/geoeco/societe/sg-publi.html >
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/urbama.htm>


Éditeur : Société Géographique de Liège.
ISSN : 0770-7576

Revue qui rend compte des travaux de la Société géographique de Liège.

- Revue semestrielle avec comité de lecture.

- Liste des numéros parus depuis 1988 sur le site de la Société géographique.
- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur Cybergéo.

Cahiers africains (Bruxelles)

<http://cedaf-asdoc.africamuseum.be/fiapubli.htm>

 

Éditeurs : Institut africain-CEDAF ; L'Harmattan

ISSN : 1021-9994

Revue créée en 1971 qui vise à faire comprendre l'évolution des pays d'Afrique, à donner des instruments de travail et à analyser les relations belgo-africaines.

- Revue multilingue bimestrielle

- Liste et résumés des numéros parus depuis 1998.

Cahiers/Agricultures
<http://www.auf.org/revues/agri/sommfm.htm>
<http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agr/>

 

Éditée en partenariat par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et les Éd. John Libbey - Eurotext.
ISSN : 1166-7699

Les Cahiers/Agricultures sont une tribune interdisciplinaire sur les recherches agronomiques et le développement rural dans  l'ensemble du monde francophone : Afrique noire et Maghreb, Asie du Sud-Est, Canada, France, Bénélux...

- Revue bimestrielle à comité de lecture.

- Sommaires et résumés d'articles des numéros parus depuis 1996, articles en texte intégral à partir de 2000.
- La parution électronique reproduit l'exemplaire papier sauf l'année en cours
- Accès libre et gratuit sur 2 sites différents avec un an de décalage

Cahiers d'URBAMA 

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/urbama.htm>


Éditeur : Université de Tours.

 -

- Revue à parution irrégulière.

- En sommeil ?

- Sommaires des numéros parus entre 1988 et 1998 sur Cybergéo

- Le site d'URBAMA ne présente pas la revue

Cahiers d'Outre-Mer
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/cahom.htm>


Éditeur : Institut de Géographie et d'Etudes Régionales, Université de Bordeaux III 
ISSN : 0373-5834

-

- Revue universitaire trimestrielle.

- Sommaires des numéros n°191, 19.. à 219, 2002 sur Cybergéo.

Cahiers de géographie du Québec 

<http://www.fl.ulaval.ca/geo/cgq/accueil.htm>


Éditeur : Presses de l'Université Laval.
ISSN : 0007-9766

Principale revue francophone de géographie humaine au Canada, Les Cahiers constituent, grâce à leur large diffusion et leurs standards scientifiques, le lieu privilégié de l'expression de la pensée géographique québécoise.

- Revue qui paraît trois fois par an avec comité de lecture.

- En sommeil ?

- Index des articles depuis 1992.

- Résumés, articles en ligne depuis 1997.

- Référencée par Cybergéo

Cahiers de géographie physique

<http://oueba.univ-lille1.fr/geographie/cahierslabo.htm

 

Éditeur : Université des Sciences et Technologies de Lille. 

-

-

- Sommaire des numéros 11 à 13.

Cahiers du département de géographie de l'Université de Caen

 

Éditeur : Association normande de géographie

Revue créée en 1970.

- Semestriel

- Pas d'accès Internet

Cahiers Nantais
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/cahnant.htm>

Éditeur : Institut de Géographie et d'Aménagement Régional, Université de Nantes.
ISSN : 0755-3235

-

- 1 à 2 numéros par an.

- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur Cybergéo.

Carnets de géologie - Notebooks on geology
<http://paleopolis.rediris.es/cg/fr-index.html>

 

Éditeur : Comunidad virtual de usuarios de paleontología

ISSN : 1634-0744

Nouveau site qui veut permettre la diffusion électronique libre et gratuite d'articles scientifiques et techniques sur les sciences de la Terre (sédimentologie, stratigraphie, paléontologie).

- Publication selon les soumissions d'articles.

- Un cédérom trimestriel est déposé à la BnF pour l'archivage

- Quelques articles en accès libre (site récent)

 

Collection Ascendances

<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/ca_numeros.htm>

 Éditeur : Association Revue de géographie alpine

Créée en 1991, cette collection est constituée des numéros hors-série de La Revue de Géographie Alpine.

- 2 à 3 numéros par an.

- Couvertures et titres des numéros parus depuis 1991.

Comité français de cartographie
<http://membres.lycos.fr/lecfc/>

 

Éditeur : Comité français de cartographie

 

Le Comité français de cartographie édite deux publications.

- Le Monde des cartes : revue trimestrielle à comité de lecture.

- La Lettre du CFC a une parution irrégulière.

- Simple présentation du Monde des cartes et de La Lettre du CFC.

- Pas d'accès

- Référencée par Cybergéo

CyberGEO

<http://www.cybergeo.presse.fr/>


Éditeur : CNRS, université Paris 1.
ISSN : 1278-7199

Revue électronique européenne de géographie créée en 1996. 
Pour une communication rapide de la recherche et une discussion plus directe entre auteurs et lecteurs.

Élu meilleur site de l'année 2002 par Bonweb.com

- Revue à parution évolutive avec comité de lecture, éditée avec le concours du CNRS.

- Texte intégral en accès libre (241 articles aujourd'hui), index, comptes rendus de lecture.
- Pas de support papier

Dossiers de la Revue de Géographie Alpine

<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/drga_numeros.htm>

 

Éditeur : Institut de Géographie Alpine, Grenoble.

ISSN 1275-5281

Créés en 1988, Les Dossiers publient les résultats de recherches et de séminaires .

 

- Revue à parution irrégulière.

- Couvertures et titres des numéros parus depuis 1988.

L'Espace géographique 

<http://www.mgm.fr/PUB/EG/EGPre1.html>
<http://www.editions-belin.com/belin.asp?ad=iLSH-iLSHRev-iLSHRevEG>


Éditeur : Maison de la géographie (Montpellier ), Éditions BELIN-RECLUS.
ISSN : 0046-2497

Fondée en 1972, L'Espace géographique est une revue scientifique d'information, de discussion et de réflexion sur l'analyse des espaces et de leur dynamique, l'aménagement du territoire, le développement urbain, l'environnement. 

- Revue trimestrielle, avec protocole d'évaluation. Publiée avec le concours du CNRS.

- Index depuis 1987, sommaires depuis 1992, résumés depuis 1996.

- Sommaires depuis 1997 jusqu'à l'année en cours sur le site de l'éditeur ; possibilité de s'abonner.

- Référencéee par Cybergéo

Espace - Populations - Sociétés

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/esposoc.htm>
<http://www.bondy.ird.fr/tdp/sci_hum/index.htm>

 

Éditeur : Université des Sciences et Technologies de Lille. 
ISSN : 0755-7809

-

- Revue qui paraît trois fois par an.

- En sommeil ?

- Sommaires des numéros sur Cybergéo

- Titres des numéros depuis 1983 sur le site de l'Université

Feuilles de géographie

<http://fgeo.parisgeo.cnrs.fr/>


Éditeur : Association Feuilles de Géographie.

- Revue fondée par un groupe de jeunes enseignants-chercheurs en géographie.

- Lettre d'information.

- En sommeil ?

- Sommaires de 46 feuilles depuis 1994

- Référencéee par Cybergéo

Espaces et Territoires = Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/languedo.htm>

Éditeur :Université Paul Valéry, Montpellier
ISSN : 1637-6978

Revue créée en 1878 par la Société languedocienne de géographie.

- Revue universitaire trimestrielle à comité de lecture.

- Arrêtée ?

- Sommaires des numéros parus de 1995 à 1999 sur Cybergéo.

Etudes rurales

<http://www.ehess.fr/editions/revues/er.html>


Éditeur : Editions EHESS.
ISSN : 0014-2182

Variant les perspectives, les échelles et les temps, usant des instruments offerts par différentes disciplines, Études rurales propose à ses lecteurs une approche comparative et contemporaine des relations entre le monde rural et la société actuelle.

-

- Sommaires des numéros parus depuis 1995.

Euréka info

<http://www.ac-toulouse.fr/histgeo/eureka.htm>

 

Euréka info est la publication des enseignants d'histoire et géographie de Midi-Pyrénées. Les sujets tournent autour des technologies éducatives intégrées à l'histoire-géographie. 

- Lettre d'information.

- Depuis le numéro 6, la revue n'est publiée qu'en version électronique. Les numéros  1à 5 sont disponibles en html et en pdf.
- Accès libre et gratuit.

- Pas de nouveaux articles depuis 3 ans

Géo Info: le bulletin du plan géomatique du gouvernement du Québec

<http://www.pggq.gouv.qc.ca/geoinfo/num/sept01/sept01_0.htm >

 

Éditeurs : Plan géomatique du gouvernement du Québec (PGGQ) et Ministère des ressources naturelles

-

- Bulletin électronique bimestriel à comité de lecture

- Articles en libre accès depuis 1998

Géocarrefour - Revue de Géographie de Lyon
<http://www.geocarrefour.org>
Éditeur : Environnement, ville et société UMR 5600, CNRS Editions
ISSN : 0035-113X - 1627-4873

Revue née en 1947.

- Revue trimestrielle avec comité de lecture.

- Titres et sommaires depuis 1998. 
- Référencée par Cybergéo.

Geodinamica acta

<http://www.sciencedirect.com/>

 

Éditeur : Elsevier

ISSN : 0985-3111

Revue (née en 1928) du Laboratoire de géologie structurale (Université Paris VI).

- Revue multilingue bimestrielle

- Sommaires des numéros parus depuis 1998

- Accès payant aux articles

GeoDoc

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geodoc.htm>
<http://www.univ-tlse2.fr/geo/recherche/rech_cadre.htm>

Éditeur : UFR Géographie-Aménagement , Université Toulouse le Mirail.
ISSN : 0292-6954

Publication de recherche sur des thématiques relatives à la géographie humaine : aménagement du territoire, agriculture, les filières, l'environnement.

- Revue à parution irrégulière, publiée sous forme de dossiers documentaires.

- Titres des numéros sur Cybergéo et sur le site de l'éditeur.

Le Géographe canadien

<http://office.geog.uvic.ca/dept/cag/contents.html>

 

Éditeur : Canadian association of geographers / Association canadienne des géographes

Revue canadienne bilingue qui a pour mission de diffuser des textes originaux à haute valeur scientifique en privilégiant les approches interdisciplinaires..

- Peu de textes en français.

- Arrêtée ?

- Sommaires des numéros parus depuis 1990 et accès libre aux articles en texte intégral et/ou aux résumés.

La Géographie = Bulletin de la Société de géographie

<http://www.socgeo.org/>


Éditeur : Société de géographie.
ISSN : 1627-4911

Créé en 1822, le Bulletin de la Société de géographie a pour noms successifs La Géographie puis Acta Geographica avant de reprendre comme titre La Géographie, en 2001. La revue aborde la géographie physique, humaine et économique et propose des communications diverses.

-Revue trimestrielle, avec comité de lecture.

- Sommaires des 5 derniers numéros.

- Tables géographiques et analytiques des années 1947-1996

Géographie 89

 

Éditeur : Centre départemental de documentation pédagogique (Auxerre)

0243-8968

Revue créée en 1980.

- Semestriel

- Pas d'accès Internet.

Géographie et Recherche

 

Éditeur : Institut de géographie de l'université de Dijon

-

Trimestriel

- Pas d'accès Internet

Géographie, économie et société
<http://www.elsevier.fr/html/detrevue.cfm?code=GG>

<http://www.alternatives-economiques.fr/site/nouvelles_pages/geo.html>

 

Éditeurs : Alternatives économiques ; Elsevier

ISSN : 1295-926X

Revue multidisciplinaire portant sur la géographie socioéconomique.

1ère année de parution : 1999

- Trimestriel

- Comité de lecture international

-Sommaires depuis 2002 et résumés des articles en accès libre ; accès payant au texte intégral sur le site d'Elsevier

- Sommaires depuis 1999 sur le site d'Alternatives économiques, possibilité d'achat en ligne

Profils économiques : dossiers d'histoire et de géographie

 

Revue créée en 1980.

- Revue trimestrielle

- Pas d'accès Internet.

 
 
 
 

Géographie et Cultures
<http://www.paris4.sorbonne.fr/article.php3?id_article=465>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geocult.htm>

 

Éditeur : Laboratoire Espace et Culture (Paris IV), l'Harmattan.
ISSN : 1165-0354

Cette revue de géographie culturelle et d'ethnogéographie a pour objet d'analyse les relations entre phénomènes géographiques (espace, milieu, territoire, paysage, régions...) et phénomènes culturels (identité, valeur, mémoire, représentation...).

- Revue trimestrielle publiée avec le concours du CNRS depuis 1992

- Sommaires des numéros de 1992 à 1999 sur le site du Laboratoire Espace et Culture.
- Sommaires des numéros parus depuis 1992 sur Cybergéo.

Géographie physique et quaternaire
<http://www.erudit.org/erudit/gpq/index.html>


Éditeur : Presses de l'Université de Montréal.
ISSN : 0705-7199

Géographie physique et Quaternaire publie des articles, des notes et des essais inédits portant sur le Quaternaire ou la géographie physique, notamment dans les milieux glaciaires et préglaciaires actuels ou anciens.

Revue diffusée dans le cadre du projet Erudit.

- Revue scientifique universitaire avec comité de lecture, qui paraît trois fois par an. 

- Texte intégral en français et en anglais, résumés d'articles depuis 1997
- Accès libre et gratuit.

- Un système d'abonnement à la revue numérique sera bientôt mis en place.

Géographies - Bulletin de l'Association de Géographes Français
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/bagfra.htm>


Éditeur : Association de Géographes Français.
ISSN : 0004-5322

-

- Revue trimestrielle, avec comité de lecture.

- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur Cybergéo.

Géomorphologie. Relief, processus, environnement 
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geomorp.htm >
<http://www.univ-st-etienne.fr/gfg/revue/revue.html >


Éditeur : Editions SEDES.
ISSN : 1266-5304

 -

- Revue trimestrielle.

- Sommaires des numéros et résumés des articles depuis 1995 ; articles en texte intégral depuis 2000 sur le site de l'éditeur

- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur Cybergéo.

Géorama : magazine d'information géographique

<http://www.georama.net>


Éditeur : Institut Géographique National.
ISSN : 0220-4800

Géorama.net  : magazine interactif consacré à la géographie et à l'information géographique. Chaque numéro traite d'un thème spécifique.

- Magazine électronique.

- Texte intégral : 5 dossiers en 2003.
- Accès libre et gratuit.

Hérodote : revue de géographie et de géopolitique.

<http://membres.lycos.fr/geopolitique/sommairesherodote.html>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/herodote.htm >

 

Éditeur : La Découverte.
ISSN : 0338-487X

La revue est produite par le Centre de recherches et d'analyses géopolitiques (CRAG) ; c'est un outil de référence sur les questions géopolitiques du monde contemporain. 

- Trimestriel
- Site en sommeil ?

- Sommaires des numéros parus depuis 1976 sur le site du CRAG ; difficulté pour accéder aux articles en texte intégral.

- Sommaires des numéros parus en 1999 et 2000 sur Cybergéo

Historiens et Géographes

<http://www.aphg.asso.fr/hgrevue.htm>


Éditeur : Association des professeurs d'histoire et géographie de l'enseignement public.
ISSN : 0046-757X

Revue créée en 1910 qui fait le point sur la recherche en histoire, géographie et sciences sociales ; elle publie des comptes rendus d'expériences pédagogiques, rend compte de l'actualité historique et géographique.

- Bimestriel

- Sommaires en français et en anglais des numéros parus depuis 1999.

- Dernier éditorial en accès libre.

Hommes et Terres du Nord
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/homnord.htm>
<http://oueba.univ-lille1.fr/geographie/publi.htm>

Éditeur : Université des Sciences et Technologies de Lille
ISSN : 0018-439X

Fait suite au Bulletin de la Société de géographie de Lille

- Revue universitaire

semestrielle.

- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur Cybergéo.

- Titres des numéros parus depuis 1996 sur le site de l'Université.

L'Information Géographique
<http://catalogue.editions-sedes.com/fr/revues/revue.html>


Éditeur : Editions SEDES.
ISSN : 0020-0093

Créée en 1980, L'Information géographique couvre la plupart des aspects de la géographie : physique, humaine, régionale et économique et s'intéresse aussi bien aux pays industrialisés qu'à ceux du Tiers-Monde.

- Bimestriel

- Sommaire du numéro en cours et thèmes des numéros anciens sur le site de l'éditeur.

- Référencée par Cybergéo.

- Possibilité de s'abonner en ligne

Karstologia

<http://perso.wanadoo.fr/04as/klogia/kgia/kia.htm>

 

Éditeur : Association française de karstologie

ISSN : 0751-7688

Revue créée en 1977.

- Revue multilingue semestrielle

- Site abandonné ?

- Sommaire du n°39

Lemouzi

<http://www.msh-reseau.prd.fr/RevuesSom/detailrevue.jsp?Drevue=%22Lemouzi%22>

 

Éditeur : Lemouzi

ISSN : 0024-0761

Revue créée en 1970 par plusieurs associations.

- Trimestriel

- Accès à 54 articles dépouillés par l'INIST (abonnement en ligne)

La Lettre Intergéo

<http://prodig.univ-paris1.fr/infogeo/accueil_lettre.htm>


Éditeur : Pôle de Recherche pour l'Organisation et la Diffusion de l'Information Géographique - Université Paris I.

La Lettre Intergéo présente l'actualité de la géographie, en France, et dans le monde : la recherche, l'enseignement supérieur, l'information cartographique et documentaire, le calendrier des colloques,  les dernières publications, les stages pouvant intéresser les géographes.

- Lettre d'information qui paraît 8 fois par an.

- Texte intégral.
- Accès libre et gratuit.

- 6 Lettres en archives et 2 accessibles dès l'accueil.

- Depuis 2002, Intergéo Bulletin, parution du même organisme, est fondu dans les diverses rubriques du site

Mappemonde
<http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde>
<http://www.editions-belin.com/belin.asp?ad=iLSH-iLSHRev-iLSHRevEG >

 

Éditeurs : Maison de la géographie (Montpellier), Éd. BELIN-RECLUS.
ISSN : 0764-3

Revue consacrée à l'image géographique, ses formes, son élaboration et ses enseignements.

- Revue trimestrielle, avec protocole d'évaluation.

- Sommaires depuis 1993 et résumés depuis 1996
- « Mappemonde : le monde d'Internet » est disponible en texte intégral (accès libre et gratuit) et en version papier.

- Sommaires et possibilité de s'abonner sur le site de l'éditeur.

Méditerranée. Revue géographique des pays méditerranéens
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mediterr.htm>


Éditeur : Amis de la Revue Méditerranée, Institut de Géographie 
Université d'Aix-Marseille 
ISSN : 0025-8296

-

- Revue universitaire trimestrielle.

Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur Cybergéo.

Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon

 

ISSN : 0755-3617

Revue créée en 1830.

- Annuel

- Pas d'accès Internet.

Montagnes méditerranéennes

<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/mm_numeros.htm> <http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mont-med.htm >

 

Éditeur : Institut de Géographie 
Université d'Aix-Marseille 

Publication de travaux de recherches effectués dans le cadre du Centre d'Etudes et de Recherches sur les Montagnes sèches et méditerranéennes (CERMOSEM) basé au Centre du Pradel, Privas - Ardèche.

- 2 numéros par an..

- Sommaires des numéros parus depuis 1994.

- Sommaires des numéros parus de 1994 à 1999 sur Cybergéo.

Mosella
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mosella.htm>

 

Éditeur: UMR Géographie- Cités

-

Bisannuel

- Sommaires des 7 numéros parus depuis 1999 sur Cybergéo mais problème de liens pour 6 numéros.

NETCOM (Réseaux, Communications, Territoires)
<http://alor.univ-montp3.fr/serinf/netcom_labs/>


Éditeur : Université Montpellier III. Association NETCOM. 

La revue cherche à étudier le rôle des moyens de télécommunications dans: les relations intercontinentales et le rapport à l'espace

- Revue évolutive.

- Sommaires et résumés des volumes parus depuis 1987 ; quelques articles en texte intégral.

- Référencée par Cybergéo

Norois - Revue Géographique de l'Ouest et des Pays de l'Atlantique Nord
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/norois.htm>

Éditeur : Association Norois
ISSN : 0038-487

Revue créée en 1954. Point de rencontre des études géographiques universitaires sur la France occidentale, l'Europe du Nord et du Nord-Ouest, l'Amérique septentrionale.

En sommeil ?

- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur Cybergéo

Quaternaire
<http://www.cnrs-bellevue.fr/~afeq/journal.html >


Éditeur : Association française pour l'étude du Quaternaire (AFEQ)

Créée en 1964, cette revue internationale présente des études sur le Quaternaire dans une approche interdisciplinaire.

- 4 numéros par an, revue multilingue.

- Sommaires des numéros depuis 2000 et résumés des articles depuis 2002.

- Référencée par Cybergéo.

Revue de Géographie Alpine
<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/rga_numeros.htm>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geoalp.htm>


Éditeur : Université de Grenoble
ISSN : 0035-1121

 

Revue (suite de Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine) publiée par l'Institut de Géographie Alpine (Grenoble) depuis 1913.

- Revue trimestrielle à comité de lecture publiée avec le concours du CNRS. 

- Sommaires des numéros parus depuis 1994

- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur Cybergéo. 

Revue de géographie du Cameroun = Cameroun geographical review

<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geocamer.htm>

 

Éditeur : UMR-Géographie-cités

Revue publiée par l'Université de Yaoundé.

- Revue semestrielle

- Arrêtée ?

- Sommaires de 2 numéros depuis 1999 sur Cybergéo.

Revue économique française

 

Éditeur : Société de géographie commerciale

ISSN : 0035-2780

Fait suite au Bulletin de la société de géographie commerciale de Paris, créé en 1878.

- Revue trimestrielle

- Pas d'accès Internet

 
 
 
 

Revue Géographique de l'Est
<http://www.univ-nancy2.fr/RECHERCHE/PUBLICATION/RGE/Sommaires.htm>


Éditeur : Association de géographes de l'Est Univ. de Nancy II, Département de Géographie
ISSN : 0035-3213

Revue scientifique de géographie spécialisée, créée en 1961, dans les recherches sur les organisations spatiales, les dynamiques récentes et les travaux géographiques relatifs aux pays de l'Europe continentale, notamment ceux des espaces rhénans, germaniques et est-européens.

- Revue trimestrielle.

- Site arrêté ?

- Sommaires des numéros parus de 1961 à 1999 ; résumés des articles parus de 1995 à 1999.

- Référencée par Cybergéo.

Revue tunisienne de géographie

 

Éditeur : Faculté des lettres et des sciences humaines de Tunis

ISSN : 0330-9924

Revue créée en 1978.

- Revue semestrielle

- Pas d'accès Internet

Roccafortis

<http://www.actufax.com/ville/histoire/rocca/>

 

Éditeur : Société de géographie de Rochefort-sur-mer

ISSN : 1158-3444

La Société a pour objet d'études l'histoire et l'archéologie locales et régionales.

- Bisannuel

- Site non-réactualisé depuis 1998

- Sommaires et articles en accès libre pour les années 1995-1998.

Sécheresse

<http://www.auf.org/revues/sech/sommfm.htm>
<http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agr/index.htm>


Éditée en partenariat par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et les Éd. John Libbey - Eurotext.
ISSN : 1147-7806

La revue Sécheresse est destinée à toutes les personnes qui doivent oeuvrer dans la lutte contre la sécheresse et ses conséquences physiques, humaines, économiques et sociales. 

- Revue trimestrielle à comité de lecture.

- Sommaires, résumés d'articles, articles et analyses d'ouvrages en texte intégral des numéros parus depuis 1996.
- La parution électronique reproduit l'exemplaire papier sauf l'année en cours.
- Accès libre et gratuit sur 2 sites différents avec un an de décalage.

Sud-Ouest Européen 
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/sudeur.htm>
<http://www.univ-tlse2.fr/geo/recherche/recherch.htm>

Éditeur : Presses Universitaires du Mirail.
ISSN : 1276-4930

 

- Revue trimestrielle.

- Titres des numéros parus depuis 1998 sur le site de l'éditeur.

- Sommaires des numéros parus depuis 1998 sur Cybergéo.

Trans Rural initiative
<http://www.globenet.org/tri/archi_kiosque/archives-devrural.htm>

Éditeur : ADIR

ISSN : 1165-6156

2 associations indépendantes (l'AFIP et la FNCIVAM) publient cette revue d'information agricole et rurale.

- Revue bimensuelle

- Dossiers en ligne en accès libre depuis 1999

- Abonnement possible à la version papier, plus complète.

Travaux de l'Institut de Géographie de Reims (TIGR)
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/treims.htm >


Éditeur : Presses Universitaires de Reims
ISSN : 0048-7163

Revue régionale née en 1969.

- Revue universitaire trimestrielle.

- Sommaires des numéros parus depuis 1993 sur Cybergéo.

Travaux du laboratoire de géographie physique (Paris VII)

 

Éditeur : Université Paris VII

ISSN : 0223-3371

Revue créée en 1973.

- Annuel

- Pas d'accès Internet

Travaux du laboratoire de géographie physique appliquée (Talence)

 Éditeur : Université de Bordeaux III

Revue créée en 1977 par le Laboratoire de géographie physique appliquée.

- Périodicité inconnue

- Pas d'accès Internet

Urbanisme: magazine international de l'architecture et de la ville
<http://www.urbanisme.fr/329/index.html>

 

 

Revue créée en 1932

 

- Sommaires, introductions des articles et quelques articles en libre accès de 3 numéros parus depuis 2002

- Accès à l'ancien site

- Référencée par Cybergéo

Revue des Mondes musulmans et de la Méditerranée (REMMM)

<http://www.mmsh.univ-aix.fr/laboratoires/iremam/HTML/PUBLI/REMM.htm>

Éditeur : Edisud, Aix-en-Provence

Publication de sciences humaines et sociales, fondée en 1966, qui présente, dans des livraisons thématiques, des études sur l'ensemble du monde musulman.

- Revue trimestrielle

- Sommaires des 98 premiers numéros ; articles en texte intégral et en libre accès à partir du n°87.

 


Source : URFIST de Paris
url : http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/revueshs/rev_fr_geo.htm

Tables des matières

Avant- propos______________________________________________________________5

Méthodologie______________________________________________________________ 6

Introduction générale_______________________________________________________ 8

A/DESCRIPTION DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE_____________________ 14

Introduction : le concept d' IST 15

I- l'information géographique, une IST particulière ____________________________________16

II- De la production à la diffusion : un processus fortement marqué par l'évolution des TIC 17

II-1- La localisation, caractéristique principale de l'information géographique 18

II- 1-1- Les différents modes de localisation_____________________________________________18

II-1-1-1Le mode textuel ou systèmes de référence indirects  18

II-1-1-2 Le mode mathématique ou systèmes de référence directs 18

II-1-2- Les types de coordonnées______________________________________________________19

II-1-3 Les techniques de mesure______________________________________________________ 19

II-2 Les sources et les acteurs de l'information géographique en France 20

II-3 Représentation de l'information géographique_______________________________________ 22

II-3-1 La notion de représentation_____________________________________________________22

II-3-2 Une représentation visuelle: l'image____________________________________________23

II-3-3 Une représentation graphique: la carte____________________________________________ 24

II- 3-4 Le texte, forme traditionnelle d'expression de l'information géographique 24

II-4- Représentation numérique de l'information géographique____________________________ 25

III- SIG, un système d'information pour des informations géographiques 26

III- 1- Notion de système d'information ______________________________________________ 26

III-2- SIG : définitions et fonctionnalités_______________________________________________28

III-2-1 Acquisition des données_______________________________________________________29

III-2-2 Archivage__________________________________________________________________29

III-2-3 Analyse des données_________________________________________________________ 31

III-2-4 La fonction Affichage________________________________________________________ 31

III-3 Les langages d'extraction et de manipulation de l'information géographique 32

Conclusion_______________________________________________________________________33

B/ L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE SUR SUPPORT NUMERIQUE : QUELLES CONSEQUENCES ?______________________________________________________________34

Introduction : le réseau Internet_______________________________________________________35

I. La géographie sur l'Internet : une géographie très universitaire____________________________ 36

II- Les périodiques en géographie : quelle présence sur Internet ?____________________________39

III- SIG et Base de données : le passage de la cartographie- papier à la cartographie- écran 42

IV L'information géographique dématérialisée : quelles conséquences sur les acteurs et les données 44

IV-1- Les conséquences socio- techniques______________________________________________ 44

IV-2- La résurgence du critère qualité de l'information____________________________________ 45

IV-3. Echanges et partage de données numériques : l'importance des Normes__________________46

Conclusion_______________________________________________________________________48

C/ LES GÉOGRAPHES A L'ÈRE DU «TOUT NUMÉRIQUE»____________________________50

Introduction______________________________________________________________________ 51

I- Les géographes et les NTIC : entre usages et appropriation 51

I- 1- Définition des concepts________________________________________________________ 51

I-2- Communication des géographes entre tradition et modernisme___________________________52

I-2-1 Une communication écrite encore dominée par les imprimés 54

I-2-1-1 Les ouvrages_______________________________________________________________ 54

I-2-1-2 Les périodiques : quelle place dans la communication scientifique des géographes ? 55

I-2-2 Les rencontres formalisées : base de la communication scientifique des géographes 56

I-2-2-1 Les colloques et conférences___________________________________________________56

I-2-2-2 Les séminaires______________________________________________________________56

I-2- 3 Internet dans la communication des géographes___________________________________ 57

II- Internet et dans les pratiques informatives des chercheurs géographes : un outil incontournable pour la recherche__________________________________________________________________58

Conclusion_______________________________________________________________________59

Conclusion Générale________________________________________________________60

Bibliographie______________________________________________________________62

Annexes__________________________________________________________________69

* 1AFIGEO : Association Française de l'Information Géographique ; CNIG : Conseil National de l'Information Géographique ; IGN : Institut Géographique National.

* 2 Nous avons préféré le terme « influence » à celui de « impact » considéré par Pierre LEVY (1997) comme «une métaphore balistique inadéquate». En effet, LEVY P. dans son ouvrage (Cyberculture) publié en 1997 à Paris aux éditions Odile Jacob, s'oppose à l'emploi du terme «impact» concernant le développement du multimédia, ses conséquences sur la société ou la culture. Selon lui, ce terme induit une comparaison de la technologie à un projectile et la culture ou la société à une cible vivante. Il soutient que les techniques ne viennent pas d'une autre planète (le monde des machines) étrangère à toute signification ou toute valeur humaine, mais qu'elles sont imaginées, fabriquées et réinterprétées à l'usage par des hommes ; par conséquent, on ne peut dissocier la technologie de son environnement.

* 3 DENEGRE J. Ecole Nationale des Sciences Géographiques

* 4 LUMMAUX JC. Secrétaire Générale du CNIG (Conseil National de l'Information Géographique) et de l'AFIGEO

* 5 Conception Assistée par Ordinateur/ Dessin Assisté par Ordinateur

* 6 Système de Gestion de Base de Données. Outre la description de la structure des données stockées, le SGBD a pour fonction : la manipulation des données (recherche, modification, insertion, suppression), le maintien de l'intégrité des données, le respect de la confidentialité, la concurrence d'accès et la sécurité de fonctionnement.

* 7 BICHAT fonda l'histologie et LAMARCK, la biologie.

* 8 Nous consacrerons une partie aux revues géographiques sur la toile.

* 9Le café géographique, selon Jean-Marc PINET, professeur et animateur des Cafés géos, contribue à expliciter une relation profonde entre le géographe et la cité : l'espace et le temps sont un bien commun à partager entre scientifiques et citoyens dans une connivence géographique. La finalité du café géo est, grâce au contact direct et à la convivialité du lieu, d'expliciter et de critiquer ensemble un intérêt partagé pour tout ce qui a trait au rapport entre les sociétés et leurs territoires.

* 10 Qualifiées de «données sur les données», les métadonnées décrivent les caractéristiques d'un fichier ou d'un produit numérique. En particulier, pour les données géographiques, elles précisent la couverture géographique, la qualité, la structure géométrique, l'accès aux données etc.

* 11 W3C est le consortium qui gère le World Wide Web

* 12 HTML : HyperText Markup Language ; SGML : Standard Generalized Markup Language

* 13 De La VEGA J. F, La communication scientifique à l'épreuve de l'Internet, Presse de l'ENSSIB, 2000, p. 28

* 14 Internet inaugura l'ère de la communication électronique

* 15 La publication de livre obéit à des critères spécifiques. Un comité scientifique, formé des pairs, étudie la conformité, l'authenticité et la véracité des résultats avant de les valider.

* 16 SFIC : Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication, colloque « Place et enjeux des revues pour la recherche en Infocom» organisé à Nice les 25 et 26 mars 2002

* Recherche documentaire, communication entre collègues, publication d'articles...

* 17 La revue, le journal et le groupe de discussion ici, sont liés à l'activité de recherche donc à la discipline (Géographie)






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille