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Caractérisation hydrodynamique et hydrochimique de la nappe profonde maastrichtienne

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par Mouhamat SECK
Institut des Sciences de la Terre - UCAD - Ingénieur géologue de Conception 2001
  

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PREMIERE PAR TIE

PRESENTATION GENERALE

I.1. - Aperçu géographique

Le secteur étudié comprend la région administrative de Louga et environs au sein de laquelle se trouve le village de M'boussobé, site d'implantation des quatre piézomètres appelé ``zone pilote'' ( fig. 1 ).

Mboussobé est une localité appartenant à l'arrondissement de Dahra, département de Linguère, région de Louga, située à 9km à l'Ouest de la ville de Dahra. Le secteur appartient à la zone du « Ferlo - Linguère - Dahra- Coki -Louga ». C'est la région la plus aride du Sénégal. Elle est sous l'influence de l'Alizé continental (Harmattan) pendant 9 mois sur 12. Les températures maximales sont atteintes en Mai-Juin avec des moyennes de 30 à 33° C et les minima de Décembre-Janvier ne dépassant guère 24°C.

Les précipitations moyennes sont inférieures à 400mm. Elles dépassent rarement 500mm. Les pluies sont très irrégulières.

Du point de vue topographique, c'est une zone très plate: seuls les alignements SW-NE des dunes ogoliennes donnent un moutonnement de faible amplitude. Le relief ne dépasse pas 30 à 40m.

I.2 Aperçu géologique :

I.2.1. Contexte régional :

Le contexte du secteur d'étude est celui du bassin sénégalo-mauritanien.

Le bassin sédimentaire du Sénégal, situé entre les latitudes 12°50 et 16° 50 N et les longitudes 17°50 et 13°30 W, est un sous ensemble du bassin sénégalo- mauritanien.

Son relief est peu marqué et il est limité à l'Ouest par une côte sablonneuse basse où débouchent quatre estuaires relativement importants :

o l'estuaire du fleuve Sénégal ;

o l'estuaire du Sine Saloum ;

o l'estuaire de la Gambie ;

o l'estuaire de la Casamance. I.2.2. - Contexte local:

I.2.2.1. -Lithologie et séquences stratigraphiques:

Le Ferlo comme la majeure partie du Sénégal appartient au bassin sédimentaire sénégalomauritanien. Les forages hydrauliques réalisés dans les années 50, ont beaucoup contribué à la connaissance de la stratigraphie de la région. C'est ainsi que tous les niveaux depuis le Crétacé supérieur sont décrits dans la littérature (Dégallier,1954. Michel,1973). Cependant la description lithologique faite dans cette étude concernera les formations maastrichtiennes et celles postérieures.

- Les formations maastrichtiennes :

Les formations secondaires constituent de puissants dépôts de sédiments détritiques reposant sur le mur primaire, qui est atteint à 636m de profondeur à Linguère (Audibert, 1962). Le sommet de la série constitué par l'étage maastrichtienne est à pré-

dominance détritique siliceuse. Dans le Ferlo cette dernière est caractérisée

essentiellement d'un sable à granulométrie hétérométrique qui s'est enrichi d'un apport
argileux, où tous les termes compris entre sable argileux et argile sableuse se retrouvent.

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Le toit du Maastrichtien est affecté de jeux de failles présentes dans le Ferlo (LePriol et Dieng, 1985). Dans les zones hautes de Dagana et Matam, un soulèvement notoire est observé. Le toit est subaffleurant vers Dagana, où il est à 30m de profondeur. Il s'enfonce vers Toundou Besset jusqu'à 540m de profondeur (fig.2). Dans les environs de Matam la profondeur du toit est à 40m. A cet endroit, le caractère détritique des sédiments tertiaires et quaternaires rend difficile la détermination des formations proprement maastrichtiennes. Au niveau de la zone d'effondrement principale du Ferlo, le toit se situe à une profondeur de 160 mètres.

Les sables maastrichtiens renferment un important aquifère alimentant la presque totalité des forages hydrauliques. Ils ont une puissance de 300m au niveau du Ferlo, où les perméabilités sont assez bonnes, notamment dans le Nord, avec des valeurs de l'ordre de 10 -3 ms-1 (Audibert, 1964).

- Les formations paléocènes :

Le Paléocène est essentiellement constitué de formations calcaires dont les faciès varient localement. Un faciès siliceux, détritique constitué de grés calcaires associés à de l'argile sableuse, est noté au nord-ouest de la zone haute de Dagana (Lepriol et Dieng ,1985). A l'Est on trouve des calcaires francs, coquillers de teinte blanche à grise, qui sont le plus souvent aquifères. Des formations identiques sont retrouvées dans les alentours de Linguère et Barkédji, à l'Est de la zone d'étude. Un ensemble argilo-marneux, constitué d'argile noire et de marnes ou marno-calcaires est également représenté. Cet ensemble recouvrant les formations aquifères du Maastrichtien, donne à celles-ci une configuration de nappe captive.

- Les formations de l'Eocène :

Au Ferlo, l'Eocène comprend les formations de l'Yprésien (Eocène inférieur) et du Lutétien (Eocène supérieur). La première, à caractère essentiellement argilo-marneux, renferme cependant des niveaux calcaires.

A l'Est de Yaré Lao, les formations du Lutétien présentent un faciès marnocalcaire surmontant quelque fois des calcaires francs (Diène, 1995).

Dans sa partie inférieure, l'Eocène est en continuité avec les formations paléocènes de faciès similaire. C'est pourquoi, à défaut d'arguments paléontologiques, les niveaux à silex sont considérés comme limite entre les formations paléocènes et celles de l'Eocène

(Michel,1973). Seulement cette délimitation pose problème aux endroits où les niveaux à silex sont absents. Dans ce cas, la présence des fossiles marque le début du Paléocène.

- Les formations du Continental terminal (CT):

C'est un ensemble de dépôts azoïques. Pendant très longtemps on a pensé qu'ils étaient d'origine continentale. Dans cette région le CT désigne l'ensemble des formations détritiques post-éocènes comprises entre les formations carbonatées de l'Eocène et celles éoliennes du Quaternaire.

Les faciès dominants sont gréso-argileux. Les grés à ciment argileux, avec un aspect bariolé, est plus souvent présent au sommet de la série, sous la cuirasse. Il est associé à l'argile sableuse jaune à ocre .Des termes sableux ou sablo- argileux sont également des faciès trés fréquents, notamment dans la lisière des alluvions de la vallée du Sénégal et de la vallée fossile du Ferlo, en aval de Linguère.

- Les formations quaternaires :

Les sables éoliens forment des massifs dunaires parfois très étendus recouvrant la cuirasse latéritique, démantelée par endroits (sous forme d'agrégats de granules ferrugineux). Ils se seraient mis en place lors d'une importante régression marine liée à la dernière glaciation (Wurm) dans les régions tempérées (Michel, 1973).

Le modelé dunaire s'est considérablement émoussé aucours du temps; les dunes sont fixées par la végétation, les interdunes ont été plus ou moins remblayées par les produits de ruissellement. Un sol de couleur brun à rouge, datant du Tchadien (phase humide :11000- 6000BP), recouvre les sables dunaires. Entre les cordons dunaires on peut retrouver soit des sols bruns subarides, soit des sols hydromorphes, constitués de boue grise et profondément crevassée en saison sèche. C'est en ces endroits que se forment des mares temporaires.

I.2.2.2- Influence de la tectonique :

A première vue le Bassin du Sénégal donne l'impression d'une unité tectonique simple avec des couches généralement subhorizontales (fig.3 ). Toutefois les photos

aériennes montrent (Le Priol et Dieng,1985) de nombreux linéaments, dont beaucoup sont assimilables à des fractures.

La région du Ferlo, si elle ne montre aucune particularité tectonique, présente néanmoins un certain nombre d'accidents majeurs qui sont à l'origine de la formation de zones hautes et de zones basses dans la région.

Les familles de fractures de direction NNE-SSO bordent à l'ouest et à l'est le lac de Guiers, dont elles conditionnent le tracé. Elles limitent à l'ouest la zone haute de Dagana que l'on appelle communément le dôme de Guiers (Michel, 1973). L'effondrement du compartiment occidental est assez important, avec un rejet de l'ordre de 200m (Le Priol et Dieng, 1985).

L'examen de la carte structurale permet de constater dans la zone pilote une série de fracturations de direction générale N-S mais également des failles transformantes orientées E-W (fig.4).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle