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La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

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par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

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2. les modalités d'octroie des financements du FMI : les conditionnalités de la libéralisation

Le FMI dans sa démarche de banquier des Etats membres en difficultés financières a intégré la nécessité d'introduire des réformes structurelles dans les économies des PVD. Pour l'ensemble ces réformes tournent autour de deux principaux concepts : la privatisation et la libéralisation. La privatisation repose sur le postulat de la rationalité des décisions privées. Le FMI proscrit ainsi l'intervention économique de l'Etat car elle conduirait à des distorsions dans l'allocation des ressources. L'intervention de l'Etat est nocive à plusieurs égards. Les subventions et autres soutiens aux entreprises déficitaires maintiennent en vie des activités non rentables. Il s'opère un détournement des ressources au détriment des secteurs productifs. En ce qui concerne l'agriculture une politique sensée maintenir artificiellement les prix des produits agricoles à un bas niveaux conduirait à une chute des revenus des agriculteurs.

La libéralisation quant à elle se caractérise par l'ouverture du pays aux échanges internationaux. Ici l'intervention étatique par le biais de mesures de protection du tissu local est décriée par le FMI et la Banque mondiale. Les mesures protectionnistes (contingentement ; hausse des tarifs

1 L'Ecole structuraliste soutient que les déséquilibres se trouvent dans les structures particulières des économies et qu'il faut non pas « la main invisible » d'Adam SMITH pour revenir à l'équilibre mais bel et bien la main visible de l'Etat (SINGER ; PREBISCH ; SUNKER ; TAVARES)

douaniers ; surévaluation du taux de change) faussent la concurrence et accroissent le déficit de la balance de commerciale.

Pour remettre les économies en difficultés sur le chemin de la croissance et du développement, le FMI propose d'ajuster les pays considérés à l'aune des concepts de libéralisation et privatisation. Le FMI a ainsi conçu un ensemble d'exigences que le pays doit satisfaire pour bénéficier des ressources du FMI. Il s'agit d'une série de conditionnalités budgétaires et monétaires. L'ancien Directeur du FMI les définit comme des « mesures économiques et financières qu'un pays doit prendre pour rétablir une position extérieure stable à la fin ou vers la fin d'un programme appuyé par le Fonds»1. Au départ elles se limitaient à des aspects purement économiques mais à ce jour elles intègrent aussi bien des questions administratives que politiques à savoir l'exigence de la bonne gouvernance et de la démocratie. Dans le cadre de cet exposé nous nous limiterons aux aspects économiques de la conditionnalité de l'ajustement structurel.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry