WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Introduction en bourse et évaluation des entreprises

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed Ben Slama
FSEG Tunis - maitrise finance 2007
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    République Tunisienne

    Ministère de l'Enseignement Supérieur,

    De la Recherche Scientifique et de la Technologie

    ***

    Université Tunis El Manar

    Mémoire de fin d'étude

    INTRODUCTION EN BOURSE

    ET ÉVALUATION D'ENTREPRISES

    Elaboré par :

    BEN SLAMA Mohamed

    REZIG Mohamed Amine

    Encadré par :

    BEN ISSIA Wiem

    Année 2007

    Dédicaces

    Je dédie ce travail avec un plaisir illimité :

    A ma mère, pour son soutient et le sacrifice qu'elle m'a ressenti, son grand amour, ses précieux conseils et ses encouragement.

    A mon père, pour son grand amour ses directives, de sa précieuse collaboration à ma réussite durant toutes mes études.

    A mon frère Seif pour son soutient et encouragements.

    A ma chère Asma ,,

    A tous mes amis qui ont fait preuve d'une amitié sincère.

    Remerciements

    Nous tenons à remercier très sincèrement Mme BEN ISSIA Wiem pour sa gentillesse, sa disponibilité et ses précieux conseils qu'elle n'a cessé de nous prodiguer tout le long de l'accomplissement de notre projet.

    Nous remercions aussi tous ceux qui nous ont aidé au développement de ce travail, qu'ils trouvent ici le témoignage de nos profondes gratitudes.

    Sommaire

    Introduction 5

    CHAPITRE I 8

    Le marché financière tunisien et l'introduction en bourse 8

    section1 : Architecture du Marché Financier Tunisien 8

    1. La Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis -BVMT : 8

    2. Les différents intervenants sur le marché financier 9

    2.1. Le Conseil du Marché Financier -CMF 9

    2.2. LES INTERMEDIAIRES EN BOURSE : 9

    2.3. STICODEVAM : La Société Interprofessionnelle de Compensation et de Dépôt des Valeurs Mobilières: 10

    2.4. Le Fonds de Garantie de Marché - FGM. : 11

    3. Organisation et fonctionnement du marche financier : 11

    3.1. Le marché primaire : 11

    3.2. Le marché secondaire : 11

    3.2.1. La côte permanente : 12

    3.2.2. La côte occasionnelle : 13

    4. FONCTIONNEMENT DU MARCHE BOURSIER : 13

    4.1. Mobilisation : 14

    4.2. Diffusion du capital des entreprises : 14

    4.3. Mutations des structures de production : 14

    4.4. Valorisation et baromètre de l'économie : 14

    Section 2: INTRODUCTION EN BOURSE 15

    1. DEFINITION : La Bourse 15

    2. Les conditions d'introduction 15

    3. Composition du dossier d'admission 17

    3.1. Règles d'admission : 17

    3.2. Le prospectus d'admission à la côte permanente: 18

    3.3. L'annonce de l'introduction: 19

    4. Procédures d'introduction en Bourse 19

    4.1. Introduction par la Procédure Ordinaire 19

    4.2. Introduction par Cession de Titres 19

    4.2.1. Procédure de l'Offre Publique de Vente (OPV) : 19

    4.2.2. Procédure de Mise en Vente à Prix Minimal (OPM) : 20

    4.3. Introduction par Augmentation de Capital : 20

    4.3.1. Procédure de l'Offre Publique de Souscription (OPS) : 20

    Section 3 : Avantages et inconvénients de la Cotation en Bourse 21

    1. Avantages de la cotation : 21

    1.1. Avantage fiscal pour les sociétés cotées en Bourse.............................................21

    1.2. La bourse soutient les ambitions de l'entreprise................................................21

    1.3. La bourse valorise et diversifie le capital........................................................22

    1.4. La bourse offre à l'entreprise un label de prestige..............................................22

    1.5. La bourse, facteur de mobilisation du personnel...............................................22

    1.6. La bourse, facteur de pérennité de l'entreprise.................................................22

    2. Inconvénients de la cotation :...........................................................23

    2.1 Sacrifices en termes de coût et de temps.........................................................23

    2.2. Le manque de confidentialité.....................................................................23

    2.3. Perte de contrôle dans la gestion d'entreprise.................................23

    2.4. Perte de flexibilité dans les affaires.............................................23

    2.5. Une pression accrue sur les résultats à court terme...........................24

    Conclusion............................................................................ 24

    CHAPITRE II.....................................................................24

    Présentation des différentes approches d'évaluation des entreprises.............25

    Section1: L'approche classique........................................................26

    1. Les méthodes patrimoniales................................................26

    1.1. Définition....................................................................26

    1.2. L'actif net comptable.......................................................26

    1.3. L'actif net corrigé............................................................27

    1.4. La valeur substantielle brute...............................................27

    1.5. Les capitaux permanents nécessaires à l'exploitation..................28

    1.6. Limites de cette approche..................................................28

    2. les Méthodes du good will............................................................29

    2.1.Défénition..............................................................................29

    2.2.Méthode de calcul de good will.....................................................29

    1.Méthode indirecte dites des praticiens ...............................................29

    2.Méthode directe dite des anglo-saxons...............................................30

    3.Méthode de l'union des experts-comptables.........................................30

    2.3. Inconvénient de cette approche ....................................................31

    Section 2: L'approche dynamique........................................................31

    A/Evaluation par actualisation des dividendes.........................................31

    a/Modèle d'actualisation des flux des dividendes......................................32

    b/Modèle de croissance perpétuelle......................................................33

    B/Evaluation par actualisation des cash flow..........................................33

    C/Evaluation par actualisation des bénéfices..........................................35

    D/Les méthodes de capitalisations......................................................36

    1. les Méthodes dérivée des travaux de l'administration fiscale.....................36

    2. les Méthodes dérivée des travaux des analyses financière........................37

    3.lesMéthodes des flux financier.........................................................37

    a/la formule fondamentale de Irvine Fisher.............................................37

    b/Modèle de Gordon Shapiro.............................................................37

    c/Modèle de bates...........................................................................38

    d/Modèle de molodovski..................................................................38

    4.L'evaluation boursière...................................................................39

    a/le PER.....................................................................................39

    b/Délai de recouvrement..................................................................39

    c/les limites de cette approches...........................................................40

    5.Méthode de régression..................................................................40

    Conclusion..................................................................................41

    CHAPITRE III:Validation empirique sur une entreprise tunisienne ...............44

    Section 1.Diagnostic de l'entreprise......................................................44

    Section.2.Méthode d'évaluation..........................................................50

    conclusion Générale........................................................................59

    Introduction

    Un développement économique fort, passe avant tout par une santé financière d'excellence, et une stabilité des agrégats macro-économiques sur une longue période. Ces deux conditions nécessitent une disponibilité de capitaux suffisants, et une allocation optimale entre les différents opérateurs économiques.

    Dans les pays développés, l'émergence des marchés de capitaux a favorisé le jeu de l'offre et de la demande, ce qui a permit de passer d'une économie d'endettement qui privilégie l'intermédiation de la banque, à un mode de financement moins coûteux et plus souple à savoir le marcher boursier.

    Avec la mondialisation et le système libéral que nous vivons, L'introduction en Bourse séduit de plus en plus. Mais les entreprises TUNISIENNES se sentent peu préparées devant la multitude de choix qu'implique cette décision.

    Face à cette réalité, les pouvoirs publics ont engagé, depuis 1986-1987, un programme de libéralisation et d'ajustement structurel visant à rétablir les mécanismes du marché, la liberté du commerce intérieur et extérieur, a encouragé l'initiative privée et a engagé la privatisation des Entreprises publiques évoluant dans les secteurs concurrentiels.

    Cette politique de libéralisation et d'ouverture suivie, sans relâche, depuis 10 ans commence à porter ces fruits.

    A cet égard, la bourse constitue pour l'entreprise la meilleure voie pour réaliser ses objectifs.

    L'ouverture du capitale au public présente d'incontestable avantages, cependant elle exige un nouveau mode de comportement qui peut paraître contraignant pour les sociétés, puisque beaucoup d'entreprises n'ont encore qu'une idée vague de l'intérêt d'une introduction en Bourse. Elles en mesurent mal les coûts.

    Afin de bénéficier des avantages de l'introduction en bourse l'entreprise doit, bien évidement, fixer son cours de cotation pour répondre aux conditions d'admission à la cote de la bourse.


    C'est ainsi que s'impose la problématique de notre mémoire à savoir : comment déterminer le prix d'introduction en bourse ?

    En effet un cours trop élevé ferait fuir l'épargnant ; à l'opposé, un cours trop bas engendrait un manque à gagner pour l'actionnaire.

    D'où la pertinence de l'évaluation qui demande une pratique indispensable dans le développement du processus économiques du pays.

    Ainsi, afin de répondre à la problématique exposée plus haut, nous allons traiter deux parties ; la première consacrera un premier chapitre à la présentation du marché financier tunisien ainsi que les procédures et les avantages d'une introduction en bourse. Dans un deuxième chapitre nous exposerons les méthodes d'évaluation les plus utilisées dans la pratique ainsi que les avantages, les limites et les difficultés rencontrées lors de l'application de telles méthodes

    PARTIE I : Partie Théorique

    CHAPITRE I

    Le marché financière tunisien et l'introduction en bourse

    section1 : Architecture du Marché Financier Tunisien

    En Tunisie, des réformes importantes ont été engagées à partir de 1988 pour amorcer la création d'un vrai marché financier et mettre fin à un financement exclusif de l'économie par le système bancaire: mise en place d'un cadre légal et d'une infrastructure technique modernes répondant aux normes internationales et d'une fiscalité très incitative (c'est-à-dire un dégrèvement fiscal favorable aux entreprises qui entrerons en bourse).

    Instituée par la loi n° 94-117 du 14 novembre 1994 et accélérée à partir de 1995, la modernisation profonde du marché boursier tunisien s'est révélée être une nécessité pour répondre aux besoins de développement économique du pays, ainsi qu'à son extraversion impliquant par conséquent une structure de marché conforme aux normes internationales. Ainsi avant de présenter le marché boursier Tunisien, il est nécessaire de définir qu'est ce qu'un marché boursier. Cette loi a transformé radicalement le marché financier tunisien. De nouvelles structures ont été mises en place. Ces structures s'appuient sur quatre nouvelles entités spécialisées et indépendantes :

    1. La Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis -BVMT :

    Crée sous la forme d'une société anonyme de droit privé avec un capital exclusivement et égalitairement détenu par les intermédiaires en bourse, la BVMT a pour mission de gérer le marché des valeurs mobilières, ce qui inclut les opérations de négociation et d'enregistrement.

    Ce choix vise avant tout de permettre au marché d'être géré par des professionnels.

    Il appartient à la BVMT:

    -D'établir ses propres règlements de parquet.

    -De choisir elle-même ses systèmes, supports, et modes de cotation.

    -De se prononcer sur l'admission, la suspension ou la radiation des valeurs et produits financiers sur ses marchés.

    La BVMT a adopté le système de cotation électronique, baptisé "Stock Exchange Management System" -SEMS- qui utilise les technologies des systèmes ouverts UNIX et ORACLE. ·

    2. Les différents intervenants sur le marché financier

    2.1. Le Conseil du Marché Financier -CMF

    Le conseil du marché financier est un conseil doté de la personnalité civile et est financièrement autonome et dont le siège est à Tunis.

    La loi N° 94-117  du 14 Novembre 1994 portant réorganisation du marché financier en ses articles 23,55 et 84 donne vie au conseil du marché financier. C'est une autorité publique, indépendante, qui dispose de la personnalité civile et de l'autonomie financière.
    Dans ce cadre, il assure l'organisation des marchés et veille à leur bon fonctionnement afin de prévenir les manipulations susceptibles d'entraver le bon fonctionnement.  Il est également chargé du contrôle de l'information financière et de la sanction des manquements ou infractions à la réglementation en vigueur. Le CMF a sous son contrôle la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis - BVMT-, les intermédiaires en bourse et la société de dépôt, de compensation et de règlement de titres - STICODEVAM-.  Il assure également la tutelle des organismes de placements collectifs en valeurs mobilières -OPCVM.  

    2.2. LES INTERMEDIAIRES EN BOURSE :

    Parallèlement à la réorganisation des structures du marché, la loi n° 94-117, a mis l'accent sur l'intermédiation boursière en tant que rouage fondamental dans la dynamisation du marché financier Les intermédiaires en Bourse sont les agents chargés, à l'exclusion de toute autre personne, de la négociation et de l'enregistrement des valeurs mobilières à la BVMT, droit s'y rapportant et des produits financiers.

    L'arrêté du ministre du plan et des finances du 18 janvier 1990, fixant le statut des intermédiaires en Bourse, a été abrogé et remplacé par le décret

    N° 99-2478 du premier novembre 1999. Ce nouveau statut a redéfini les conditions d'agrément des intermédiaires en Bourse vers une plus grande spécialisation, fonction de surface financière que présente l'intermédiaire en Bourse.

    Ainsi, l'activité de négociation et d'enregistrement en Bourse des Valeurs Mobilières et produits financiers, de gestion de portefeuilles, de conseil financier, de démarchage financier et de portage d'actions nécessite un capital minimum de 1 million de dinars.

    L'autre nouveauté du nouveau statut porte sur la participation des différents actionnaires au capital de la société de Bourse : Aucun intermédiaire en Bourse ne peut participer directement ou indirectement au capital d'une société anonyme intermédiaire en bourse pour plus de 30% du capital.

    Est considérée participation indirecte, la participation revenant à une filiale, au conjoint et aux enfants mineurs.

    La relation entre intermédiaire en Bourse et clients a été aussi clarifiée. A titre d'exemple le démarchage financier est devenu une activité très organisée.

    La personne ayant cette charge devrait avoir une carte de démarchage, elle est tenue de les produire lors de ces opérations. Des notes d'information sur les valeurs proposées par le démarcheur doivent être communiquées aux clients sollicités.

    2.3. STICODEVAM : La Société Interprofessionnelle de Compensation et de Dépôt des Valeurs Mobilières:

    Elle a été créée il y a 13 ans, plus précisément au mois de décembre 1993 par les intermédiaires en Bourse et les banques dans le but d'instaurer un système de compensation et de dépôt assurant :

    · Le bon dénouement des transactions réalisées en Bourse par la mise en place d'un système comptable des titres permettant le transfert de leur propriété par une compensation scripturale inter comptes ;

    · La réduction des coûts et les risques résultant du traitement manuel des titres;

    · La simultanéité de paiement et de la cession des valeurs mobilières.

    Son rôle est appelé à se développer avec la dématérialisation des titres.

    Plus particulièrement et en omettant le reste, des entreprise, institutions et collectivités locales, ces derniers viennent en effet sur les marchés boursiers chercher des capitaux qui leurs permettront de financer des investissements pour assurer leurs évolutions vers un stade plus avancé.

    Ces trois entités ont démarré le 15 novembre 1995.

    2.4. Le Fonds de Garantie de Marché - FGM. :

    Administré par la Bourse, garantit la bonne fin des transactions. Il fonctionne parallèlement avec le nouveau système de cotation électronique, à partir du 25 octobre 1996.

    3. Organisation et fonctionnement du marche financier :

    Dans le cadre de la réforme du marché financier la BVMT a cherché à adopter ses mécanismes et procédures aux nécessités des différentes valeurs négociées sur le marché Boursier conformément aux textes législatifs et réglementaires qui ont scindé le marché en deux côtes : côte permanente et côte occasionnelle.

    3.1. Le marché primaire :

    Le marché primaire est un marché qui remplit une fonction de financement et d'allocation du capital. Il met en relation les agents économiques à besoin de financement (Etats et entreprises) avec les agents économiques ayant une capacité de financement (ménages et entreprises).

    C'est en fait, le lieu où naissent les titres à l'occasion d'une création d'entreprise ou encore à l'occasion d'une augmentation de capital. Il s'agit, alors soit d'une émission d'actions, soit d'une émission d'emprunt sous forme d'obligations par ces entreprises.

    Ainsi les entreprises demandeuses de capitaux émettent en contrepartie des fonds collectés auprès des agents économiques excédentaires (ménages et entreprises) des valeurs mobilières matérialisant les droits acquis par ceux qui ont les capitaux.

    3.2. Le marché secondaire :

    Le marché secondaire, c'est la bource. Sa fonction primordiale est d'assurer la liquidité des titres émis sur le marché primaire, c'est à dire qu'elle permet aux détenteurs (actionnaires et obligataires) de récupérer leur mise avec éventuellement une plus value et permet aux épargnants de pouvoir échanger leur liquidité contre des titres.

    Ce marché est scindé en deux cotes :

    3.2.1. La côte permanente :

    Le règlement général de la Bourse organise la côte permanente en trois marchés :

    A/ Le premier marché :

    Réservé aux titres de capital de société anonymes qui répondent à des critères d'ouverture au public, de transparence, de taille, de performance et de liquidité, suffisants pour assurer un degré de dynamisme sur la côte. Ces critères sont prévus dans l'article 28 du règlement de la Bourse.

    Les principaux critères sont :

    La société doit avoir publié les états financiers certifiés des trois derniers exercices.

    Les deux derniers exercices doivent être bénéficiaires.

    La société doit avoir distribué au moins une fois de dividendes lors de ces trois derniers exercices.

    Le capital doit être réparti entre 500 actionnaires au moins.

    L'introduction au premier marché implique la diffusion dans le public d'au moins 20% du capital social de la société, au plus tard le jour de l'introduction.

    B/ Le second marché :

    Il est ouvert aux titres de capital de société anonyme dont la qualité d'information, la taille et la diffusion ne lui permettent pas l'accès au premier marché mais qui répondent à des critères tels que prévus dans l'article 29 du règlement général et après avoir fait l'objet d'une décision d'admission par le conseil de la Bourse. Ces critères sont :

    Publication des états financiers des deux exercices précédents.

    Le dernier exercice doit être bénéficiaire.

    La société doit avoir distribué au moins une fois des dividendes.

    Le capital de la société doit être réparti entre au moins 300 actionnaires.

    La diffusion d'au moins 10% du capital au plus tard le jour de l'introduction en Bourse.

    C/ Le marché obligataire :

    Il est ouvert à la cotation des obligations, le système de cotation pratiqué sur ce marché est celui de la cotation en pourcentage du « pied du coupon » c'est à dire que les cours peuvent varier à la hausse ou à la baisse en fonction des taux du marché de l'argent lorsque le taux des obligations nouvellement émises est supérieur à celui des anciennes, le cours de ces dernières va baisser et vice versa.

    Sur ce marché peuvent être négociés les titres de créances de l'Etat négociable qui sont les BTNB (Bons de Trésor Négociables en Bourse) et les BTA (Bons de Trésor Assimilables) qui sont émis par voie d'adjudication exclusivement réserver aux « spécialistes en valeurs du trésor ».

    3.2.2. La côte occasionnelle :

    Réservé à la négociation des titres de capital et de créance de toute société anonyme faisant appel public à l'épargne non admise à la côte permanente de la Bourse. Elle comporte un marché occasionnel et un compartiment de transactions sur dossiers.

    A/ Le marché occasionnel:

    Ce marché est réservé aux sociétés faisant appel n'ayant pas accédé à l'un des marchés de la côte permanente.

    Peuvent également être négociés sur ce marché les titres de toute société anonyme lorsqu'il s'agit d'une opération de restructuration d'entreprise publique ou de toute autre opération exigeant une transaction dans des conditions de marché.

    La cotation des valeurs sur le marché occasionnel se fait normalement à la criée par une confrontation orale et publique des ordres d'achat et de vente transmise par ta clientèle.

    B/ Les transactions sur dossier:

    Les transactions sur des valeurs admises à la côte permanente ou normalement négociées sur le marché occasionnel peuvent se faire sur dossier lorsque:

    La transaction concerne un portefeuille transféré par une opération de fusion, absorption ou scission des sociétés.

    La transaction consiste en la restructuration financière entre sociétés mères et filiales.

    La transaction est relative à une cession degré à gré à titre gratuit ou onéreux entre ascendants et descendants jusqu'au troisième degré ou entre époux.

    Une rétrocession d'actions en portage.

    Lorsque la transaction concerne toute autre opération agrée par le conseil de la Bourse.

    4. FONCTIONNEMENT DU MARCHE BOURSIER :

    4.1. Mobilisation :

    L'objet principal du marché Boursier est d'organisé la rencontre entre l'offre et la demande de titres et de permettre l'arbitrage des titres aux investisseurs ainsi qu'elle favorise le développement des émissions publiques des valeurs mobilières et concours activement au financement des investissements.

    4.2. Diffusion du capital des entreprises :

    Les actionnaires d'une société de capitaux, société anonyme ou en commodité par actions, mettent à la disposition du marché une fonction du capital qu'ils détiennent et que l'épargne publique peut ainsi acquérir en bourse. Postérieurement à son introduction en bourse, la société peut encore élargir le cercle de ses actionnaires par des augmentations du capital sous forme d'actions en numéraires.

    4.3. Mutations des structures de production :

    Le marché financier concourt à la mutation des structures de production. Celles ci se modifient, entre autre, par l'acquisition d'actifs ou par la prise de contrôle d'autres sociétés. De telles opérations peuvent être financées par l'émission de valeurs mobilières sans qu'il soit nécessaire de faire appel à la trésorerie de l'entreprise, elles sont plus commodément réalisées lorsque les actions de la société qui les entreprend sont déjà cotées en bourse. Les opérations de restructuration par le marché boursier peuvent s'effectuer sous la forme d'offre publique d'échange (OPE) ou de négociations de blocs de titres.

    4.4. Valorisation et baromètre de l'économie :

    Les cours mesurent de manière permanente la valeur de marché des actifs négociés en bourse, capital d'actions des entreprises et emprunt obligataire.

    Ainsi les cours des actions traduisent les degrés de confiance des investisseurs dans la santé économique des entreprises et particulièrement dans la capacité à présenter des résultats financiers susceptibles d'assurer à leurs actionnaires un niveau de revenu satisfaisant. Parallèlement, les cours des obligations permettent indirectement de mesurer le niveau des taux de rendement que les opérateurs en bourse exigent globalement pour acquérir des créances à long terme sous forme d'obligations.

    Section 2: INTRODUCTION EN BOURSE

    L'introduction en bourse est donc une étape très cruciale dans la vie d'une entreprise. Une introduction manquée peut remettre en cause la politique de rémunération de l'entreprise (stocks options), voire déstabiliser le management en cas de crise boursière grave.

    Quelles procédures Alors suivre pour réussir une parfaite introduction en bourse ? Et quelles sont les raisons qui pourraient pousser une entreprise à susciter le désir de s'introduire en bourse ?

    1. DEFINITION : La Bourse 

    La Bourse assure le lien essentiel entre les agents économiques qui cherchent à placer leur épargne (ménages, investisseurs individuels ou institutionnels), et les sociétés en quête de financements assurant leur croissance et développement  c'est le rôle économique essentiel de la Bourse dans les économies modernes.

    La cotation des titres en Bourse, fruit de la confrontation de l'offre et de la demande émanant des différents agents économiques, permet non seulement l'évaluation continue des titres, mais aussi la garantie d'entrée et de sortie libres sur le marché pour les investisseurs, on retrouve ici la principale qualité du placement boursier : la liquidité.

    2. Les conditions d'introduction

    Lorsqu'une entreprise désire s'introduire en bourse, elle doit savoir sur quel marché elle peut être admise.

    A ce niveau, les conditions d'admission à la côte et à 1' hors côte de la bourse sont les suivants :


    · Conditions d'admission au dernier marché:

    Le règlement général de la bourse soumet l'admission des titres au premier marché à un certain nombre de conditions à savoir:


    · La société doit avoir publié les états financiers certifiés des trois exercices précédant la demande d'admission.

    · Les bilans des deux derniers exercices doivent être bénéficiaires et la société doit avoir distribué au moins un dividende au cours de ces exercices.


    · La société doit présenter un rapport d'évaluation de ses actifs effectué par un expert, membre de l'ordre des experts comptables, autre que le commissaire au compte de la société ou par toute autre expert dont l'évaluation est reconnue par le C.M.F.

    L'entreprise doit aussi justifier:

    -L'existence d'un manuel de procédures d'organisations, de gestion et de divulgation des informations financières.

    - D'une structure d'audit interne

    - D'une structure de contrôle de gestion

    - Un minimum de 500 actionnaires détenant 5 % du capital public.

    - Diffusion de 20 % au moins du capital dans le public.


    · Conditions d'admission au second marché :

    L'admission des valeurs au second marché doit répondre à un certain nombre de critères ou de conditions telle que prévue par le règlement général la bourse de l'article 42 jusqu'à 46:

    - La société doit publier ses états financiers les deux exercices précédant les demandes d'admission, et qui sera certifiée par les commissaires aux comptes.

    - Diffusion dans le public d'un nombre de titres représentant 10 % au moins du capital social.

    - Avoir au minimum de 300 actionnaires

    - Avoir un dernier exercice bénéficiaire avec l'obligation de distribution d'un dividende.


    · Conditions d'admission au marché obligataire:

    L'admission des valeurs au marché obligatoire doit répondre à certaines conditions à savoir:

    - L'encours de l'emprunt doit être égal ou supérieur à un million de dinars

    - Le nombre d'obligataires est au minimum de 300.

    Ainsi l'entreprise désirant s'introduire en bourse se doit de respecter de manière formelle les règles fixées par le législateur.

    En Tunisie, les procédures d'introduction n'ont pas évolué, malgré l'apparition de nouvelles procédures sur les autres marchés étrangers:

    3. Composition du dossier d'admission

    3.1.  Règles d'admission :

     Le marché boursier tunisien n'est pas ouvert à l'ensemble des entreprises. Les entreprises qui désirent s'introduire sur un marché réglementé (premier marché, second marché et nouveau marché) doivent respecter un certain nombre de conditions. Ces conditions permettent de limiter les risques au niveau de l'investisseur et d'éviter l'introduction en bourse de sociétés à fort risque de défaillance. Le % de capital distribué au public ou bien encore le nombre de comptes annuels publiés sont autant de conditions d'admission nécessaires à l'introduction.


    A chaque marché réglementé, des conditions et des profils différents. Ainsi une entreprise naissante de quelques millions de millions de dinars de capitalisation boursière n'aura pas accès au Premier Marché. Cette répartition par marché permet à l'investisseur une meilleure sélection de ses investissements en fonction du couple rentabilité/risque.

    Ainsi avant son admissibilité sur l'un des marchés de la bourse, l'entreprise doit constituer un dossier d'admission. Ce dossier varie selon que la société désire être cotée sur la côte de la bourse ou sur le hors-cote.


    · Dossier d'admission à la côte de la bourse:

    D'après l'article 28 du règlement de la bourse, le dossier d'admission doit contenir les éléments suivants:

    - Une demande d'admission à la cote par l'entremise d'un intermédiaire en bourse.

    - Les états financiers des deux ou trois derniers exercices selon le marché considéré de la cote de la bourse (bilan et comptes annexes approuvés par l'assemblée générale).

    - Les rapports des commissaires aux comptes et des résolutions des assemblés générales ordinaires.

    - Un formulaire établi par la bourse et rempli par la société.

    - Une copie des statuts et des procès verbaux des assemblés généraux extra ordinaires.

    - Le rapport de l'activité présenté par l'assemblée générale ordinaire qui doit comporter tous les renseignements de nature à informer sur la situation actuelle et future de l'entreprise.

    - Un état des filiales

    - Une liste actualisée des actionnaires et le montant ou le taux de leur participation.

    · Le dossier d'admission à l'hors cote:

    Pour le marché hors cote le dossier comprend:

    - Les bilans et les comptes de résultats des deux derniers exercices.

    - Le statut mis à jour

    - Le nombre d'actionnaires

    En résumé, ou constate que le formalisme du dossier d'introduction à l'hors côte a été réduit aux exigences minimales.

    Par contre, pour la cote de la bourse, le dossier à constituer doit être important et très précis.

    C'est ainsi qu'au terme de l'article 32 de Règlement Général de la bourse «la bourse notifie sa décision à la collectivité requérante ou à son intermédiaire en bourse, au plus tard, dans un délai de trois mois à compter de la réception de la demande. »

    La décision du conseil de la bourse peut être:

    - Admission définitive.

    - Admission assortie de conditions à réaliser en vue de l'admission définitive.

    - Une demande d'informations jugées nécessaires.

    - Un refus d'admission

    .Délai d'admission

    L'introduction à la négociation sur le marché doit être réalisée dans un délai ne dépassant pas trois mois dé la date de la décision d'admission. A défaut d'introduction dans ce délai, du nouveau délai éventuellement accordé par le président de la Bourse, la décision d'admission est caduque

    3.2. Le prospectus d'admission à la côte permanente:

    Les sociétés émettrices des valeurs admises à la côte permanente sont tenues de publier et diffuser avant leur introduction sur le marché, un prospectus d'admission à la côte, établi selon un modèle fixé par la Bourse.

    Le projet de prospectus à publier est soumis au visa préalable de la Bourse qui peut indiquer les énonciations à modifier et les informations complémentaires à insérer.

    Le prospectus est un document faisant le point sur la situation de la société, son évolution, son patrimoine, son organisation, ses perspectives d'avenir..., ainsi que les caractéristiques des titres dont la souscription est proposée.

    3.3. L'annonce de l'introduction:

    L'introduction d'une valeur sur l'un des marchés de la côte permanente est annoncée par la publication au bulletin officiel de la Bourse, d'un avis, précisant la date de la première cotation, la procédure d'introduction choisie, ainsi que toutes autres indications sur les modalités d'introduction. Elle est réalisée par l'entremise d'un ou plusieurs intermédiaires en Bourse chargés de suivre l'opération.

    La date de l'introduction est arrêtée d'un commun accord entre la Bourse et la société émettrice. Cette date est annoncée par la Bourse par un avis qui doit être effectué dix jours au moins avant la date de cotation.

    L'avis précise :


    · La société émettrice.


    · Les titres introduits : nature, quantité et quotité.


    · La date de première cotation.


    · La méthode d'introduction et éventuellement le cours d'ouverture ou le prix d'offre.

    4. Procédures d'introduction en Bourse

    Il existe trois voies d'introduction à la cote : l'inscription directe à la cote par la procédure ordinaire, l'introduction par cession de titres et l'introduction par augmentation de capital.

    4.1. Introduction par la Procédure Ordinaire

    Elle consiste en l'inscription directe des titres de la société sur l'un des marchés de la cote de la Bourse afin d'y être négociés. Pour cela, la société doit avoir une référence boursière et répondre aux conditions d'admission.

    Cette Technique a été suivie par plusieurs sociétés telles que : BIAT, STB, BNA, UIB, TUNISIE LAIT, STIL, CIL ...

    4.2. Introduction par Cession de Titres

    Les actionnaires de la société cèdent une partie de leurs titres au profit du public, à travers une offre publique de vente ou une mise en vente à un prix minimal.

    4.2.1. Procédure de l'Offre Publique de Vente (OPV) :

    C'est une cession le jour de l'introduction de tout ou partie du capital à un prix décidé par les actionnaires vendeurs. La Bourse centralise tous les ordres d'achat recueillis par les intermédiaires; elle procède au dépouillement et à l'allocation des titres. Le cours d'introduction est celui de l'OPV.

    Cette technique d'OPV a été suivie par : TUNISIE LEASING, ICF, AMS, SFBT, TUNISAIR, SIMPAR, STAR, MONOPRIX, et ALKIMIA

    4.2.2. Procédure de Mise en Vente à Prix Minimal (OPM) :

    Cette technique, qui s'apparente à une adjudication, a été utilisée pour la première fois sur la place de Tunis à l'occasion de l'introduction de l'ARAB TUNISIAN LEASE. Elle a connu un grand succès suite à une demande qui a dépassé trois fois l'offre.

    Le jour de l'introduction, la société émettrice met à la disposition du marché une quantité de titres à un prix minimal. La Bourse centralise les ordres d'achat que lui transmettent les intermédiaires en Bourse. Elle n'accepte que les ordres à cours limité (supérieur ou égal au prix minimum proposé).

    Après l'analyse de la tendance du marché, la Bourse retient une fourchette de cours et détermine celui de l'introduction. Ce cours choisi étant unique et égal à la borne inférieure de la fourchette retenue, la demande retenue sera servie selon ce dernier cours.

    La mise en vente de l'ARAB TUNISIAN LEASE a été fixée au prix minimum de 15 dinars l'action. Le cours retenu pour l'introduction en Bourse était de 15,400 dinars.

    4.3. Introduction par Augmentation de Capital :

    La société procède à la création de nouveaux titres par voie d'augmentation de capital destinée au public appelée aussi offre publique de souscription (OPS) :

    4.3.1. Procédure de l'Offre Publique de Souscription (OPS) :

    L'entreprise peut s'introduire en Bourse par une augmentation de capital réservée au public. Cette augmentation de capital peut revêtir la forme d'actions ordinaires, d'actions à dividendes prioritaires sans droit de vote (ADP), ou de certificats d'investissement (CI), voire de titres participatifs (TP).

    Cette technique a été utilisée au cours des introductions de la Banque de l'Habitat, de la Banque de Tunisie et des émirats d'investissement et de la compagnie, d'assurances : CARTE.
    La compagnie d'assurances CARTE a eu recours à l'émission de CI pour l'augmentation de son capital tandis que la BTEI a eu recours à l'émission d'ADP

    Section 3 : Avantages et inconvénients de la Cotation en Bourse

    1. Avantages de la cotation

    1.1. Avantage Fiscal pour les Sociétés Cotées en Bourse

    L'article 1 de la loi 99-92 du 17 août 1999, relative à la relance du marché financier indique que Le taux de l'impôt sur les sociétés prévu par l'alinéa premier du paragraphe I de l'article 49 du code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés, est réduit à 20% pour les sociétés qui procèdent à l'admission de leurs actions ordinaires à la cote de la bourse à condition que le taux d'ouverture du capital au public soit au moins égal à 30%, et ce, pendant cinq ans à partir de l'année d'admission.

    Cette réduction est accordée aux sociétés dont l'admission à la cote de la bourse intervient dans un délai de trois ans à compter du premier février 1999.

    D'autre part, Les sociétés dont les actions sont admises à la cote de la bourse avant le premier février 1999, et dont le taux d'ouverture de leur capital au public est inférieur à 30%, bénéficient de la réduction prévue par l'article premier de la présente loi lorsqu'elles procèdent à l'ouverture de leur capital à un taux traditionnel au moins égal à 20% sans que le taux d'ouverture global ne soit inférieur à 30%, et ce, pendant cinq ans à compter de l'année de l'ouverture additionnelle de leur capital.

    Cette réduction est accordée aux sociétés dont l'ouverture additionnelle du capital intervient dans un délai de 3 ans à partir du premier février 1999.

    1.2. La Bourse soutient les ambitions de l'entreprise :

    L'élargissement du cercle des actionnaires de l'entreprise par son introduction en Bourse permet une meilleure répartition des risques et une diversification des sources de financement grâce à une panoplie de produits financiers répondant aux divers besoins de l'entreprise sans pour autant perdre le contrôle de l'affaire.

    La Bourse et le marché financier en général offrent l'opportunité de lever des capitaux sous forme de fonds propres ou d'emprunts à des conditions plus avantageuses en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue taux d'intérêt et durée. Ceci permet à côté du renforcement des fonds propres, de réduire les frais financiers de l'entreprise, d'augmenter sa rentabilité et d'accroître sa compétitivité.

    1.3. La Bourse valorise et diversifie le capital :

    La Bourse évalue quotidiennement le cours de l'action compte tenu de plusieurs facteurs qui tiennent compte de la valeur comptable de la société mais surtout des anticipations sur ses perspectives de croissance et de développement futurs, ce qui permet de valoriser le patrimoine des actionnaires qu'il soit ou non diffusé dans le public et leur donne la possibilité de réaliser leur patrimoine à sa valeur réelle et de diversifier ainsi leur investissement.

    1.4. La Bourse offre à l'entreprise un label de prestige

    L'entreprise cotée en Bourse verra rapidement son image et sa crédibilité s'affirmer auprès des banquiers, des fournisseurs et des clients. Le capital social suffisamment diffusé auprès d'un large public permet à la société de s'assurer une clientèle potentielle importante (à titre d'exemple le capital de TUNISAIR et de MONOPRIX a été diffusé respectivement auprès de 100 000 et 20 000 actionnaires qui constituent autant de clients potentiels).

    La cotation en Bourse se révèle ainsi pour l'entreprise, un moyen privilégié de communication et de publicité. La promotion de cette dernière devient alors l'affaire de ses actionnaires clients.

    1.5. La Bourse, facteur de mobilisation du personnel :

    A côté des économies réalisées au niveau du recours au marché financier par rapport aux sources de financement classiques et à côté du renforcement du prestige, de la crédibilité et de la transparence de l'entreprise, la cotation en Bourse constitue un facteur de fierté pour le personnel de l'entreprise car ils appartiennent désormais à l'élite des entreprises.

    1.6. La Bourse, facteur de pérennité de l'entreprise :

    L'introduction en Bourse évite à la société tout éclatement ou dissolution suite au départ de l'un de ses actionnaires majoritaires ou bien dans certains cas de successions. Aussi, elle facilite l'entrée de nouveaux actionnaires dont la société pourrait avoir besoin au cours de son développement, ces derniers pourront par la suite sortir à leur guise par le biais de la Bourse.

    Enfin, le contrôle de la société peut être sauvegardé grâce à une diffusion d'une part limitée du capital ou le recours à des produits financiers adéquats (certificats d'investissement et actions à dividendes prioritaires sans droit de vote). Pour accéder à la Bourse, la société d'assurance la CARTE a augmenté son capital par l'émission de certificats d'investissement, tandis que la Banque de Tunisie et des Emirats d'investissement l'a fait par un recours à l'émission d'actions à dividendes prioritaire sans droit de vote.

    2. Inconvénients de la cotation :

    2.1. Sacrifices en termes de coût et de temps

    L'introduction en bourse évoque tous les sacrifices qu'il faudrait consentir au cours de l'opération. D'une part, toute l'équipe dirigeante serait mobilisée par l'introduction et il leur serait difficile de faire autre chose une fois le processus lancé. D'autre part, l'introduction serait extrêmement coûteuse, en effet l'entreprise nouvellement introduite dépenserait de 15 à 20% du produit de l'introduction pour payer les banques du syndicat d'émission, les comptables, et les conseillers juridiques. Il y aurait également le risque que des problèmes imprévus, sur les marchés financiers ou dans l'entreprise, viennent interrompre le processus après que l'entreprise nouvellement cotée a déjà engagé de fortes sommes.

    2.2. Le manque de confidentialité :

    Les entreprises cotées doivent pratiquement tout dévoiler. Les informations sur les ventes de la société nouvellement cotée, ses marges, ses salaires, ses projets d'avenir seraient accessibles à tous. Cela signifie que ses concurrents, clients, fournisseurs, et employés auraient accès à découler de cette situation.

    2.3. Perte du contrôle dans la gestion de l'entreprise

    Les dirigeants de la société nouvellement introduite ne possèdent généralement que 60%de la société. Une offre publique d'importance normale ramènerait probablement ce pourcentage à 15%.Les autres actionnaires importants voudraient sûrement être représentés au conseil d'administration et pouvoir intervenir dans la gestion de cette entreprise.

    2.4. Perte de flexibilité dans les affaires :

    Avec un conseil d'administration élargi et en raison de la surveillance publique, les dirigeants seront obligés en place d'importants systèmes de contrôle et d'autorisation. De ce faite, il est difficile d'imaginer qu'un conseil d'administration plus important et plus hétérogène, exposé au regard critique du public, pourra gérer l'entreprise aussi efficacement.

    2.5. Une pression accrue sur les résultats à court terme :

    L'aspect le plus frustrant de l'introduction en bourse serait d'importance accordée par les actionnaires aux performances à court terme. L'entreprise cotée serait obligée de communiquer des résultats trimestriels et annuels. Les marchés financiers ainsi que les banques d'affaires et les actionnaires seraient très déçues si l'entreprise cotée enregistrait un mauvais trimestre et le ferait savoir. Ceci peut être d'autant plus frustrant que la baisse des résultats trimestriels ou annuels peut résulter des décisions intelligentes et stratégiques d'investissement à long terme, dont les effets ne se feront ressentir que plus tard.

    Les membres de l'équipe dirigeante ne pourraient empêcher cette pression d'influencer en permanence leur gestion, en les forçant à garder l'oeil sur les résultats de trimestre.

    Conclusion

    Certes, que l'introduction en bourse est le processus par lequel une entreprise familiale, souvent gérer par sont propriétaire, est transformer en une entreprise dont le capital est ouvert aux particulier, c'est à dire faisant appel à l'épargne publique, d ou L'évaluation de l'entreprise est donc une étape très importante qui consiste à calculer sa valeur financière en tenant compte des données comptables passées et du potentiel de développement de la société. Cependant, l'objectif de la valorisation est rarement le même, et donc la technique retenue aussi. Ainsi, l'évaluation peut se faire pour différentes raisons. En effet, la valorisation se fait afin d'estimer le prix de l'entreprise dans les opérations d'achat ou de vente, valoriser l'action et justifier le prix offert au public, comparer des entreprises d'un même secteur...etc. l'évaluation des entreprises est aussi intéressante dans la mesure où elle permet de prendre des décisions stratégiques (maintenir une activité, abondant, etc.).

    CHAPITRE II

    PRESENTATION DES DIFFERENTES APPROCHES D'EVALUATION DES ENTREPRISES

    L'évaluation des entreprises présente un grand intérêt pour l'activité économique et le fonctionnement du marché financier de ce fait la valeur de l'entreprise peut être dégager selon différentes méthodes basées aussi bien sur le passé faisant essentiellement références aux donnée comptables ainsi que sur des approches axées sur le devenir de l entreprise considérant que la valeur dune action et avant tout liée a sa rentabilité future, c'est-à-dire aux dividendes

    Afin de présenter les fondements théoriques de cette discipline, ce chapitre se propose d'analyser l'évaluation à travers deux approches :

    - Approches classiques

    - Approches dynamiques

    Différents évènements dans la vie d'une Entreprise peuvent justifier son évaluation:

    .Acquisition ou ventes de titres; nécessité pour les deux parties d'évaluer les titres pour déterminer le prix payé (qui peut être différents de la valeur calculée car il s'agit de valeur négociée.

    .Introduction en bourse ou augmentation de capital, prise de participation, fusion, cession d'une branche d'activité ou d'une filiale lors d'une restructuration, rachat d'actions propres...

    .Clôture de l'exercice, liquidation ou succession, l'inventaire annuel contraint les E à évaluer les titres afin de provisionner les pertes éventuelles. En cas de liquidation, il faut satisfaire les différents créanciers de l'Entreprise. En cas de succession, il ne faut pas léser les héritiers.

    Section 1 : L'APPROCHE CLASSIQUE

    1. LES METHODES PATRIMONIALES :

    1.1. Définition:

    « L'entreprise a une valeur parce qu'elle possède des éléments qui ont eux même une valeur: immeubles, terrains, trésorerie, etc. »

    Ces éléments peuvent se négocier en dehors de toute autre considération qu'eux-mêmes; l'entreprise est alors une collection d'éléments.

    L'approche patrimoniale regroupe l'ensemble des méthodes qui présentent un caractère historique et non prévisionnel.

    Ces méthodes sont essentiellement basées sur le patrimoine de l'entreprise, c'est-à-dire le bilan et les comptes de résultats. Selon ces méthodes, la valeur de l entreprise est limitée a ce qu'elle possède c est à dire : bien immobilier ou mobilier, tangible ou intangible, liquide ou non, diminués de ses passifs ou dettes.

    Toutefois, ces approches de l'évaluation fondées sur le patrimoine soulèvent de nombreuses critiques, notamment celles tenant à la non prise en considération de l'investissement immatériel.

    1.2. L'actif net comptable:

    La valeur de l'entreprise (V), selon l'actif net comptable, est basée sur des valeurs tirées du bilan.

    On peut la calculer par le haut du bilan, dans ce cas.

    V= capitaux propres - dividendes.

    Ou bien par le bas du bilan, on aura:

    V = Actif total - (passif exigible + dividendes)

    Cette valeur, facile à calculer, donne une première expression de la valeur de l'entreprise.

    1.3. L'actif net corrigé:

    Le bilan donne une idée comptable des éléments d'actifs et du passif, or les éléments du bilan sont enregistrés à leur valeur historique, il en résulte que le bilan constitue une vision historique et non économique de l'entreprise.

    Il convient donc de traiter les valeurs du bilan pour les rendre plus réalistes, d'ou la notion d'actif net corrigé.

    « L'actif net corrigé correspond à un actif net comptable, corrigé des données économiques et financières venant modifier les valeurs de certains postes du bilan: les éventuelles conséquences fiscales, une sous évaluation d'actifs immobilisés ou des impôts latents ».

    Cette méthode consiste à inventorier l ensemble des actifs et passifs de la société, juger leur ré alité et leur existence et évaluer leur valeur en corrigeant leur valeur comptable ou en se basant sur leur valeur vénale, leur coût de remplacement, leur valeur d'usage ou sur tout autre indice édicté par l expérience théorique et pratique.

    La valeur de l'entreprise s'écrit:

    V = Actif corrigé - endettement corrigé

    Avec :

    v Actif corrigé = Actif comptable d'exploitation + values éventuelles

    v Endettement corrigé = Dettes à Court, Moyen et Long terme.

    1.4. La valeur substantielle brute:

    Il s'agit d'évaluer l'ensemble des biens et des dépenses nécessaires à l'exploitation, quel qu'en soit le propriétaire. La valeur substantielle brute (VSB) n'est pas corrigée des éléments de dette (passif du bilan), elle ne détermine pas la valeur de l'entreprise, mais sert au calcul du Goodwill. Elle représente la totalité des emplois corporels de l'entreprise engagés et organisés pour en réaliser l'objet sans tenir compte de leur mode de financement.

    VSB = Actif net corrigé

    + Compléments de substances (biens en location, biens en crédit-bail, effets escomptés non échus)

    + Frais d'établissement

    - Frais de réparations à engager pour maintenir certains biens en état de fonctionnement.

    Certains auteurs ont défini d'autres notions de la valeur substantielle.

    Hirigoyen et Degos définissent la valeur substantielle réduite comme la valeur substantielle brute corrigée :

    · De la valeur des capitaux laissés gratuitement à la disposition de l'entreprise par ses dirigeants (comptes courants créditeurs).

    · Du crédit interentreprises obtenu des fournisseurs, dans des conditions plus favorables que pour la moyenne du secteur.

    1.5. Les capitaux permanents nécessaires à l'exploitation:

    La notion de capitaux permanents nécessaires à l'exploitation (CPNE) a été introduite par Barnay et Calba. Elle représente la masse de capitaux permanents nécessaires pour financer les investissements et le besoin en fonds de roulement afin que l'entreprise soit en équilibre financier.

    CPNE = Immobilisations nécessaires à l'exploitation (y compris biens en crédit-bail ou loués) + BFR d'exploitation (généralement le BFR normatif).

    « Les CPNE sont donc composés d'une partie de capitaux propres et d'une partie de capitaux d'emprunt. »

    1.6. Limites de cette approche :

    Cette méthode parait plus réaliste, mais reste toujours insuffisante du fait qu'elle fait abstraction à la notion de résultat.

    La valeur résultante de l'approche patrimoniale, ne traduit pas toujours bien les anticipations des investisseurs en ce qui concerne la rentabilité future de l'entreprise.

    En effet, cette approche repose sur les montants des postes du bilan & les bénéfices actuels. Ainsi pour ce qui est du bilan, ce dernier, présente l'inconvénient d'être une notion statique qui n'intègre pas les perspectives futures de l'entreprise.

    Quant au bénéfice, il est susceptible de comporter certains biais, étant donné qu'il ne correspond pas toujours au bénéfice économique mais plutôt à un bénéfice des années précédentes ou à la moyenne des bénéfices des années récentes.

    2. LES METHODES DE GOODWILL

    2.1. Définition:

    Le Goodwill « est l'ensemble, des éléments, nécessairement incorporels, non détachables de l'entité économique que constitue l'entreprise & non évaluables isolément, qui concourent à produire un bénéfice supérieur à la rémunération du capital investi ».

    Selon cette méthode, la valeur d'une entreprise n'est pas reliée uniquement à ses moyens de production (son patrimoine) mais elle dépend essentiellement de l'aptitude du management à mettre en oeuvre les moyens matériels & humains pour générer de la rentabilité. De ce fait, le Goodwill est une approche qui combine le patrimoine & la rentabilité.

    La valeur de l'entreprise est égale au montant de l'actif net corrigé augmenté de la valeur du Goodwill.

    V= Actif net corrigé + GW

    GW=K (B- IA)

    Avec B-IA=S

    K : le coefficient multiplicateur

    B : résultat net prévisionnel récurrent

    I : taux de rendement des emprunts d'état (plus généralement, le taux sans risque)

    S : surplus annuel

    A : actif net comptable corrigé hors actifs incorporels

    Le GOODWILL est calculé selon 3méthodes différentes 

    2.2. LES METHODES DE CALCUL DE GOODWILL

    1. Méthode indirecte dite des praticiens:

    La logique ici n'est pas fondamentalement différente de celle des méthodes présentées ci-dessus dans la mesure où la valeur globale (V) est toujours égale à la somme de l'ANC et du Goodwill. C'est dans la détermination de ce dernier qu'apparaît la spécificité de la méthode, le Goodwill étant égal à la moitié de l'excédent de la valeur de rendement sur celle de l'actif net corrigé.

    D'où la valeur de l'entreprise :

    V=A+1/2(B /I-A)

    Les auteurs de cette méthode considèrent que le GOODWILL est la moitié de la différence entre la valeur globale de l'entreprise et sa valeur intrinsèque  représenté par l'actif net comptable corrigé(ANNC)

    2-la méthode directe dite des anglo-saxons (la rente abrégé) :

    Le Goodwill est déterminé directement comme la valeur actualisée sur un horizon infini au taux k, d'un super profit calculé par rapport à la rémunération au taux i de la valeur substantielle brute (VSB).

    GW= (CB - i VSB) /k

    CB: capacité bénéficiaire (définit comme le bénéfice net comptable corrigé des incidences des charges et produits exceptionnels et financiers)

    La rente de GOODWILL= CB- i VSB

    Il faut signaler que la valeur calculé par la méthode directe est supérieur à celle de la méthode indirecte car la rente est capitalisée sur une période infinie

    3-la méthode de l'union des experts comptables :

    Comme dans les cas précédent, le résultat net prévisionnel reçut B est constant. Toute fois le surprofit calculé sur un nombre réduit d année (3 à 5 ans) comme dans la méthode de la rente abrégée, mesure la différence entre B et iv, étant la valeur de l entreprise :

    Gw=an (B-iv)

    avec : an =1/t (1-(1-(1/1+t)n

    Donc : V= A+ an (B-iv)

    SOIT: V=A+ an B/1+i an

    ET: GW=an (B- iA)/1+i an

    2-3 Inconvénients de cette approche :

    La méthode du Goodwill est apparue afin de palier à certaines insuffisances des méthodes patrimoniales grâce à la détermination de la valeur des éléments incorporels non identifiables.

    Malgré la prise en compte du Goodwill dans la valeur globale, quelques lacunes apparaissent. En effet les méthodes du Goodwill ne prennent en compte les perspectives futures que de façon limitée, notamment parce que les évolutions des bénéfices & des dividendes futurs ne sont pas explicitement étudiées.

    Aussi, le choix de la durée d'actualisation du superprofit et du taux de

    Rémunération de la valeur patrimoniale reste souvent arbitraire, dans la mesure

    Où la théorie financière ne permet pas toujours d'apporter une réponse qui n'est

    Pas critiquable.

    SECTION 2: l'APPROCHE DYNAMIQUE

    L'approche dynamique ou encore appelée prospective regroupe les différents méthodes qui représentent le caractère prévisionnel selon cette approche l'entreprise peut être assimilée a un investissement et représentent donc une excellente base pour l'évaluation qui devient plus objective que les valeurs des actifs les méthodes qui seront présentées sont basées sur la technique d'actualisation et se différent selon la nature des flux considérés

    A- L'évaluation par actualisation des dividendes:

    La relation entre la << politique de dividende >> et <<la valeur de l entreprise >> fait l'objet d une littérature abondante qui aborde diverses questions, parmi les quelles on peut citer :

    Quelles l'influences de la politique de dividende sur la valeur de la firme ?

    Quel est le contenu informatif du dividende distribué (théorie des signaux) ?

    La politique de dividende permet elle la gestion des conflits d'intérêt entre minoritaires et majoritaires (théorie d'agence) ?

    L'évaluateur des actions par les dividendes pose comme principe que le prix d une action est la valeur des flux successifs de dividendes q u elles va engendrer, actualisés au taux de rentabilité exigé par l actionnaire.

    Il s'agit d'exprimer la valeur d'une action par le flux des dividendes futurs actualisés à un certain taux.

    a-Modèle d'actualisation des flux de dividendes

    On sait que la récompense attendue par un actionnaire pour la détention d une action est un revenu courant sous forme de dividendes plus une éventuelle plus-value. D'où la construction mathématique suivante :

    P0=?Dt / (1+k c)n +Pn

    P0 : représente la valeur du titre à l'instant 0, date d'achat présumé.

    Dt : le dividende anticipé pour la période t.

    Pn : la valeur liquidative a la période n.

    Kc : le taux de rendement requis par l'actionnaire.

    N : la dernière année de détection.

    La valeur liquidative de titre perd d'autant plus de son importance dans l'estimation du cours actuel de l action que la période de détention s'allonge.

    Si cette période tend vers l'infini, elle devient même sans incidence. pour cette raison, le modèle est connu sous le nom de modèle d'évaluation par les flux.

    La valeur d une action dans le cas d'un dividende constant (D) versé sur une durée infinie, peut être estimée comme suit :

    P0=D /Kt

    En cas de croissance des dividendes a taux constant (g) et pour un horizon infini, un modèle dit de croissance perpétuelle a été développé.

    b-Modèle de croissance perpétuelle :

    Ce modèle qui porte le nom de ses auteurs, Gordon et Shapiro, part de l'idée que, si la prévision période par période du dividende futur est une opération complexe, peut être sera-t-il plus facile de calculer son évolution dans le long terme en s'appuyant sur une tendance générale. L'erreur d'estimation (si la tendance est juste) ne devrait pas être plus grande que dans une évaluation période par période des dividendes.

    P0=B (1-b) /Kc-rb

    Sachant que (1-b) B=D et si on écrit que rb=g, on obtient le modèle dans sa formulation originale

    P0=D1 / (Kc-g)

    D1 : le dividende pour cette 1 année

    B : le bénéfice

    b : proportion du bénéfice a réinvestir

    r : le taux de rendement moyen des investissements de l'entreprise

    B-L'EVALUTION PAR L'ACTUALISATION DES CASH FLOW :

    L'une des principales faiblesses de l'approche patrimoniale et des approches dividendes - bénéfices est de ne tenir compte ni des investissements nécessaires pour dégager les bénéfices, ni de la répartition de ces deniers dans le temps. Il s'agit donc essentiellement d'une vision essentiellement statique qui néglige la différence entre les délais d'encaissements et de décaissements des cash-flows.

    Contrairement a les précédentes méthodes, celle-ci (discounted cash flow) s intéresse a l'entreprise en tant que «  machine a sous », c est a dire qu'elle juge son potentielle a dégager des liquidités.

    L'évaluation par les cash-flows définis la valeur de l'entreprise comme étant la somme des valeurs actualisées des cash-flows d'exploitation (disponibles) et hors exploitation relatifs à une période de prévision explicite et de la valeur terminale actualisée relative à une période de prévision non explicite.

    La valeur terminale peut être définie comme le rapport entre un cash-flow considéré comme devant se répéter à l'infini et un taux d'actualisation égal au coût moyen pondéré du capital.

    L'équation d'évaluation est la suivante:

    n CFFt VT

    V = +

    t =1 (1 + CMPC) t (1 + CMPC) n

    *CFFt (cash-flow financier de la période t) = cash flow d'exploitation + cash flow hors exploitation

    *VT : valeur terminale

    CMPC : coût moyen pondéré du capital

    Le CMPC peut être estimé par la formule :

    S B

    CMPC = kS + rf (1-ô)

    S + B S + B

    Si on pose L = B/S on aura

    1 L

    CMPC = ks + rf (1- ô)

    1 + L 1 + L

    L: Levier financier

    kS : Coût des fonds propres

    S: les fonds propres

    B: Valeur de marché des dettes

    rf: taux sans risque

    ô: taux d'imposition sur les bénéfices

    KS : peut être déterminé d'après le Modèle d'Equilibre des Actifs Financiers (MEDAF).

    kS = rf + â (ìm - rf)

    rf : taux sans risque

    â : Coefficient de volatilité

    ìm : taux de rendement du marché

    La valeur terminale correspond à la valeur des cash-flows attendus au-delà de la période de prévision explicite.

    VT peut être estimée par la formule:

    CFD

    VT =

    CMPC - g

    C-L'EVALUATION PAR ACTUALISATION DES BENEFICES :

    La valeur de l'action est exprimée en fonction des résultats plutôt que des dividendes de la période, sous l'hypothèse que la firme n'a pas recours à l'émission d'actions nouvelles.

    1- La valeur de rentabilité:

    Cette méthode consiste à établir la valeur de l'entreprise en capitalisant le bénéfice moyen futur (B) sans limitation de durée à un taux (K).

    n B B

    V = se simplifie en V =

    t = 1 (1+k)t k

    B : bénéfice

    K : taux d'actualisation

    V : valeur de l'entreprise

    L'évaluation de la valeur de l'entreprise par l'actualisation des bénéfices est une méthode simple et pratique

    D-LES METHODES DE CAPITALISATION

    Un coefficient de capitalisation n'est rien d'autre qu'un coefficient multiplicateur d'une variable donné, permettant d'obtenir une évaluation de l'entreprise.

    1-les méthodes dérivées des travaux de l'administration fiscale :

    L'administration fiscale a eu l'occasion a plusieurs reprises de donner des directives en matière d'évaluation.

    Parmi les recommandations on peut retenir la nécessité :

    -de faire référence aux valeurs retenues lors de transactions comparables ayant lieu récemment ;

    -d'utuliser au moins deux méthodes, l'une fondée sur la valeur patrimoniale et l'autre sur la valeur de rendement ;

    -de tenir compte éventuellement, au moment de l'évaluation des titres, du pouvoir qui leur est attaché.

    Chaque année, des barèmes à utiliser sont publié par l'administration fiscale. Ils se fondent sue 4 approches :

    -la capitalisation des bénéfices ;

    -un pourcentage du chiffre d'affaire annuel ;

    -la capitalisation du loyer ;

    -un pourcentage des honoraires annuels.

    2-les méthodes dérivées des travaux des analyses financières :

    Dans une classe de risque d'activité donnée, c'est-à-dire dans le même secteur d'activité et à structure égale, les évaluateurs peuvent appliquer aux entreprises non cotées les différents coefficients multiplicateurs d'un secteur.

    Le coefficient le plus utilisé est le PER.

    On retrouve également :

    -le coefficient de capitalisation :

    / Du résultat d'exploitation ou EBIT (earning before intrests and taxes) ;

    /De l'excédent brut d'exploitation ou l'EBITDA (earning before intrests and taxes);

    /De la Book value, qui est le coefficient de capitalisation de la valeur comptable ou Price to book ratio PRB;

    /De cash flow ;

    /Du chiffre d'affaires ou Price to sales ratio (PSR).

    3-Les méthodes des flux financières :

    L'objet des méthodes de flux financières dont la base historique mais aussi théorique est la méthode d'IRVIN FISHER par la quelle nous allons commencer.

    a- La formule fondamentale d'Irvine Fisher:

    Cette formule se propose de calculer la valeur de titre (V) par l'actualisation d'un flux de dividendes pendant une période, auxquels on rajoute le prix de vente du titre à la date (n) actualisée, à un taux constant (k).

    n D t P n

    V = +

    t=1 (1+k) t (1+k) n

    Dt : dividende de l'année t

    Pn : Prix du titre à la date n

    K : taux d'actualisation

    Sur la base d'hypothèses supplémentaires, on définit le modèle de

    Gordon- Shapiro

    b-modèle de GORDON SHAPIRO :

    Le modèle de Gordon - Shapiro résulte des hypothèses concernant le taux de croissance des dividendes.

    Si on suppose que la croissance du dividende s'effectue à un taux constant (g), le modèle de Gordon Shapiro simplifié s'écrit :

    Sachant que k > g

    D1

    V =

    k - g

    D1 : Dividendes de la première année

    K: taux de rentabilité exigé par les actionnaires.

    g : taux de croissance des dividendes.

    c-modèle de BATES :

    Le modèle de BATES, fondé sur l'actualisation des encaissements reçus par l'investisseur , a permis d'établir des tables destinées au calcul du PER

    La formule simplifiée :

    PER0=d(1+g)/(g-a)( kn -1)+PERn kn

    Avec:

    K= (1+g)/ (1+a)

    -a: le rendement espéré

    -g: les taux de croissance prévus des bénéfices

    -n : le temps pour le quelle le maintient d'un certain taux de croissance prévus

    -d : le taux de distribution des bénéfices supposé constant

    PERn : le PER de sortie en fin de période de détention du titre

    L'avantage de ce modèle est de permettre l'évaluation du PER dans différents contextes.

    d-Modèle de MOLODOVSKI :

    La formulation du modèle, dans le cadre d'un développement avec 2taux de croissances sur 2 périodes successives, est la suivante :

    V0=D1/g-t ((1+g /1+t) n) +D1 (1+g) n -1(1+g')/ (1+t) n (1+g')

    -V0 : le prix de l'action à l'instant 0 ;

    -D1 : est le dividende anticipé pour la période 1 ;

    -g et g' : les taux de croissances des dividendes par action (DPA) au cours des 2 périodes successives considérés ;

    -t : le taux de rentabilité exigé par le marché.

    Le modèle établit une corrélation entre le taux de distribution et la croissance des bénéfices.

    4-l'evaluation boursière :

    Ces méthodes sont généralement utilisées par les analystes financiers à partir des informations publiées par les sociétés cotées, ou à l'occasion d'une introduction en bourse.

    Les méthodes d'évaluation boursière sont simples, elles sont fiables et elles peuvent être publiées dans toutes négociations, car elles font appel à des renseignements publiés par les sociétés (rapport annuels, bilan déposés aux greffes des tribunaux de commerce)

    Les principales méthodes sont le Price Earning Ratio (PER) et le délai de recouvrement.

    a- Le PER:

    Il s'agit d'une approche comparative où la bourse est prise comme référence. Dans ce cas la forme utilisée habituellement est:

    V= PER * BPA

    PER = Cours de l'action/Bénéfice par action (BPA).

    Le BPA est le bénéfice courant tel qu'il est défini comme le bénéfice courant faisant abstraction de tout élément considéré comme exceptionnel ou de toute forme de profit étrangère à l'activité de l'entreprise.

    Le PER constitue un outil d'évaluation très fréquemment utilisée dans la comparaison interentreprises au niveau d'un même secteur d'activité. Cependant, ce coefficient reste souvent controversé du fait qu'il ne saisit pas d'une façon dynamique le contexte économique et financier.

    b- Le délai de recouvrement (DR):

    R. SAM définit le DR comme « le délai de recouvrement théorique du prix d'une action par le flux futur des bénéfices par action actualisés au taux de rendement des obligations à long terme ».

    Cette notion vise à remédier les insuffisances du PER. Ainsi, le DR intègre les flux futurs des bénéfices, le rythme de croissance des bénéfices et surtout, les taux d'intérêt.

    D'après la définition, la formule du DR est la suivante:

    1 + C n

    - 1

    1 + R

    V = B

    1 + C

    - 1

    1 + R

    V: cours de l'action

    B : bénéfice par action de l'année O (dernier exercice clos).

    C: taux de croissance du BPA

    R : taux de rendement des obligations à long terme.

    n: délai de recouvrement en années.

    Le délai de recouvrement mesure la cherté d'une action en fonction d'une durée bien déterminée et relativement courte, mettant l'accent sur la capacité bénéficiaire de l'entreprise et non sur les revenus de l'actionnaire.

    c- les limites de cette approche :

    L'approche prospective repose sur des données prévisionnelles et sur un taux d'actualisation.

    Elle a été, par conséquent très critiquée, étant donné que ces informations ne sont pas toujours faciles à déterminer.

    De plus, les méthodes découlant de cette approche sont fondées sur la notion de rentabilité et ne prennent pas en considération ni l'environnement économique de l'entreprise ni les décisions de ses dirigeants qui peuvent modifier la politique des dividendes, les bénéfices futurs ou encore les

    Cash-flows prévisionnels de l'entreprise

    5-les méthodes de régression :

    Les modèles de régression apportent une réponse aux limites des méthodes d'actualisation.

    Plusieurs modèles ont été proposés parmi lesquels on peut citer le modèle de WHITBECK et KISOR, le modèle de BOWER et enfin le modèle de MARCHE.

    Ce modèle, très important en théorie financière, mais il souffre de certaines limites, parmi lesquelles on peut citer :

    - la non stabilité du coefficient beta ;

    - la non disponibilité de ce coefficient pour tous les titres cotés et sur toutes les places financières ;

    -l'utulisation d'un indice composite comme élément de référence pour mesurer le rendement du portefeuille.

    CONCLUSION

    Les méthodes d'évaluation qui ont été présentés se diffèrent aussi bien dans leur application que dans leurs significations.

    En outre la mise en application de ces méthodes soulève plusieurs problèmes soulève plusieurs problèmes dont la résolution dépend généralement d'un certain nombre de facteurs subjectifs qui s'avèrent cohérents avec les orientations de l'opération envisagée.

    A l'occasion d'une procédure d'évaluation, la décision rationnelle consiste à utiliser les différentes méthodes et à pondérer les résultats obtenus.

    Toutefois, en pratique, il est difficile d'opter pour toutes les méthodes vu leur diversité d'une part et la non cohérence de certaines méthodes avec les objectifs de l'opération d'autre part.

    Pour cela il est intéressant de choisir les méthodes d'évaluation en prenant en compte plusieurs éléments aussi bien intérieurs à l'entreprise tels que le système économique et politique, la nature de l'opération.

    Ainsi les méthodes retenues pour l'application sur l'échantillon :

    -La méthode patrimoniale ;

    - La méthode axée sur la rentabilité ;

    - la méthode combinatoire.

    Introduction

    Pour assurer sa continuité d'exploitation et pour se développer, l'entreprise distribution continentale doit penser a investir de temps a l'autre .l'investissement est une décisions occasionnelle risqué puisque les avantages futurs attendus ne sont pas certaines et par conséquent une étude approfondie doit être faite pour minimiser ces risque.

    Chaque décision d'investissement prise nécessite le financement. Pour l'équilibre financier de l'entreprise il faut que les décisions d'investissement soient financées par les ressources à moyen et long terme.

    Par conséquent une évaluation de l'entreprise distribution continentale s'intègre dans le cadre de la levée de fonds nécessaires pour la réalisation de ses objectifs de développement et d'extension de son activité.

    Pour ces raisons, et au plus tard au début de l'année prochaine, l'entreprise distribution continentale doit en outre ouvrir partiellement son capital à la concurrence (à raison de 40 % dont 15 % au public et le reste détenu par une société étrangère).

    Pour ce faire, l'entreprise distribution continentale est actuellement en train de préparer tout d'abord la transformation juridique de la société du statut d'office en société anonyme, condition nécessaire pour toute introduction en bourse.

    Partant de cette idée et après avoir exposé les différentes méthodes d'évaluations pratiquées en Tunisie dans la partie théorique, on a essayé par la suite d'appliquer ces méthodes sur le cas de l'entreprise distribution continentale et ce en se basant sur les quelques informations qu'on a pu collectées difficilement concernant cet entreprise vu sa grande discrétion dans la divulgation d'informations surtout pendant la phase d'appel d'offre.

    Afin d'aboutir à un prix d'introduction en bourse pour l'entreprise distribution continentale, on va essayer tout d'abord de faire un petit diagnostic sur la société, ensuite on passera aux différentes méthodes d'évaluation.

    Partie Empiriques

    CHAPITRE III :

    VALIDATION EMPIRIQUE SUR UNE ENTREPRISE TUNISIENNE

    SECTION 1 : DIAGNOSTIC DE L'ENTREPRISE

    1-Présentation de l'entreprise : distribution continentale 

    A/ fiche d'identité de la société :

    Dénomination : distribution continentale

    Siége sociale : Z.I. Charguia-GP300, Tunisie-1000

    Capital : 240.000 Dinars

    Forme juridique : SARL

    Nationalité : tunisienne

    Date de constitution : 12 avril 1962

    Matricule fiscale : 485479 YAM 000

    Durée : 99ans

    Législation applicable : code d'incitation aux investissements loi 93/120

    Régime fiscale : droit commun

    Exercice social : 1 janvier au 31 décembre de chaque année

    -Direction, administration, et contrôle :

    Gérant : Mohamed Marouene Bacouche

    Cogérant : Slim Labassi

    Commissaire aux comtes : société d'expertise comptable

    -Capital social, évolution et structure actuelle :

    Capital social actuel : 240.000 DINARS

    Nombre de parts sociales : 2.400 parts

    Valeur nominale : 100 Dinars

    Le capital social a été augmenté une seul fois le 15 avril 2005 en passant de 120.000 Dinars a 240.000 Dinars.

    La structure de capital se présente comme suit :

    désignation

    nombre de parts

    pourcentage

    valeur en DT

    M,bacouche

    1,128

    47%

    112,8

    M, labassi

    1,272

    53%

    127,2

    TOTAL

    2,400

    100%

    240

    B/ ORGANISATION ET ACTIVITE DE LA SOCIETE

    1-ORGONISATION :

    Au 31 décembre 2005, l'effectif employé par distribution continental compte 14 personnes.

    La société est organisée en deux départements l un technique et l'autre administratif et financier.

    La charge du département technique est assurée par monsieur Mohamed marouene bacouche et se décompose en 12 personnes se répartissant comme suit :

    1 cadre, 1 employé et 10 ouvriers.

    L'activité administrative et financière et commerciale est assurée par monsieur slim labassi.

    Pour les besoins de la comptabilité et des déclarations fiscales, la société fait recours a un cabinet extérieur spécialisé.

    2-ACTIVITE :

    L'entreprise distribution continentale, grâce a ses compétences, a mis au point pour le marché tunisien des produits en béton armé pour la distribution d'énergie

    Elle produit actuellement 4 différents types de produits adaptés au marché tunisien.

    Les produits ont été agrées par la société tunisienne d'électricité et de gaz et sont produites sous le contrôle du bureau technique : VERITAS.

    3-STRATEGIE DE DEVLOPPEMENT DE L'ENTREPRISE :

    Le dynamisme des promoteurs et leur savoir faire, les ont poussé a s'orienter vers l'exportation de leur produits vers l'Algérie et la Libye, qu'a l'introduction sur le marché tunisien de deux nouveaux type de produits a savoir : les dallages en béton et les bâtiments industrielle en préfabriqué.

    Suite au succès qu'ont connu les produits en Tunisie et la participation de la société a plusieurs foires internationales, divers contacts entrepris avec l'Algérie et la Libye se sont avérés favorable.

    Actuellement, les produits sont en cours d'agrément par la société algérienne d'électricité et de gaz a fin d'accéder le marché algérien.

    En parallèle, les promoteurs ont songé a introduire les dallages en béton pour satisfaire une demande locale déjà existante et un nouveaux types de produits sur le marché tunisien a savoir : les bâtiments industrielles en préfabriqués.

    4- RENSEIGNEMENTS FINANCIERS :

    Nous allons présenter ci-dessous les états financiers comparés des quatre derniers exercices : 2002-2005.

    Evolution des comptes de bilan

     

     
     
     
     
     

    actif

    31/12/2002

    31/12/2003

    31/12/2004

    31/12/2005

     

     

     

     

     

    actifs non courant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    immobilisation corporelle

    87197,494

    45816,931

    107948,820

    74856,305

    immobilisation incorporelle

    0,000

    23490,000

    23490,000

    0,000

    immobilisation financière

    14152,000

    14152,000

    12952,000

    12952,000

    autre actifs non courant

    14759,770

    0,000

    12685,598

    6437,468

    Total actif non courant

    116109,264

    83458,931

    157076,418

    94245,773

     

     

     

     

     

    actifs courants

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    stock

    106435,068

    7854,466

    128774,717

    81671,357

    clients

    30179,317

    293115,679

    85470,600

    84732,650

    fournisseurs avances

    3500,000

    0,000

    0,000

    0,000

    autres actifs courants

    1780,000

    10244,809

    50000,000

    52000,000

    liquidités et équivalente de liquidité

    12405,513

    59558,105

    29297,995

    98590,546

    total actif courant

    154299,898

    370773,059

    293543,312

    316994,553

    Total actif

    270409,162

    454231,990

    450619,730

    411240,326

    passif

    31/12/2002

    31/12/2003

    31/12/2004

    31/12/2005

     

     

     

     

     

    capitaux propres

     

     

     

     

    capital

    120000,000

    120000,000

    120000,000

    240000,000

    réserves

    0,000

    2317,566

    69904,791

    13445,226

    amortissements différés

    -31169,053

    0,000

    0,000

    0,000

    résultat reporté

    -65538,513

    -52673,799

    0,000

    0,000

    total capitaux propre avant résultat de l exercice

    23292,434

    69643,767

    189904,791

    253445,226

    résultat de l exercice

    46351,333

    120261,024

    27540,435

    22882,708

    total des capitaux propre

    69643,767

    189904,791

    217445,226

    276327,934

     

     

     

     

     

    passifs non courant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    emprunt

    0,000

    0.000

    0.000

    0.000

    total passifs non courant

    0,000

    0.000

    0.000

    0.000

     
     
     
     
     

    passifs courants

     

     

     

     

    fournisseurs

    140736,379

    114592,325

    36742,967

    13029,660

    avances clients

    10749,000

    9995,200

    32520,200

    0,000

    autres passifs courants

    24614,599

    129022,019

    117827,062

    95947,333

    passifs financiers

    24665,417

    9267,505

    20148,875

    18698,732

     

     

     

     

     

    total passifs courant

    200765,395

    262877,049

    207239,104

    127675,725

     

     

     

     

     

    total capitaux propre et passif

    270409,162

    454231,990

    450619,730

    411240,326

    Evolution des comptes de résultat

     
     
     
     
     
     

     

    31/12/2002

    31/12/2003

    31/12/2004

    31/12/2005

    Produit d'exploitation

    498129,409

    1045118,479

    711044,134

    665271,650

    Revenu

    462600,341

    1127518,479

    631544,134

    700671,650

    _Variation des stocks des produits finis

    35529,068

    -82400,000

    79500,000

    -35400,000

     

     

     

     

     

    Charges d'exploitation

    472623,829

    890218,823

    662472,931

    624560,837

    Variation des stocks

    0,000

    16180,602

    -41420,251

    11703,360

    Achats consommées

    276846,505

    454371,127

    343877,487

    284463,073

    Charges du personnel

    53773,650

    112377,177

    109583,652

    110596,854

    Dotations aux amortissements et provision

    22371,188

    53770,047

    53015,792

    43060,761

    Autres charges d'exploitation

    119632,486

    253519,870

    197416,251

    174736,789

     

     

     

     

     

    Résultat d'exploitation

    25505,580

    154899,656

    48571,203

    40710,813

    Charges financières

    5856,147

    12789,002

    19432,340

    522.488

    Produits financiers

    0,000

    0,000

    1956,700

    3304,923

    Autres gains ordinaires (+values)

    42358,444

    734,774

    10022,309

    0,000

    Autres pertes ordinaires (-values)

    15656,544

    3,966

    0,759

    1491.182

     

     

     

     

     

    Résultat des activités ordinaires

    46351,333

    142841,462

    41117,113

    42002,066

    Impôts sur les sociétés

    0,000

    22580,438

    1376,678

    19119,358

     

     

     

     

     

    Résultat net de l'exercice

    46351,333

    120261,024

    39740,435

    22882,708

    Fonds de roulement, ratios de trésorerie et d'endettement

     

    2002

    2003

    2004

    2005

    Fonds de roulement

    Besoins en fonds de roulement

    -46465,497

    -58725 ,401

    107896,010

    158186,610

    86304,208

    95453,325

    189318,837

    269210,660

    Ratios de trésoriers (en pourcentage) :

    -Générale : AC/PC

    -Réduite : VRD/PC

    -Immédiate : VD/PC

    76,86

    23,84

    6,18

    141,04

    138,06

    22,66

    141,64

    79,51

    14,14

    3818,44

    184,31

    77,22

    Ratios d'endettement :

    -Cap. Propre /DLMT

    -DLMT/ Total passif

    -DLMT/Actif immobilisé

    0,00

    0,00

    13095,53

    0,32

    1,72

    838,41

    5,76

    17,96

    3818,44

    1,76

    8,24

    Ratios de gestion

    2002

    2003

    2004

    2005

    Délai de recouvrement créances clients

    15,1

    90,4

    30,2

    43,5

    Délai de paiement des fournisseurs

    178,5

    90,8

    38 ,5

    16,5

    Délai de rotation des stocks :

    (Stock/achats)×360 jours

    138,4

    6,2

    134,8

    103,4

    Ratios de rentabilité

    2002

    2003

    2004

    2005

    Résultat net /capital

    38,6

    100,2

    23

    9,5

    Résultat net/capitaux permanents

    66 ,6

    62,8

    11, 3

    8,1

    Résultat BE/chiffre d'affaire

    5,5

    13,7

    7,7

    5,8

    Résultat net/chiffre d'affaire

    10

    10,7

    4,4

    3,3

    Résultat net/actifs immobilisé

    45,7

    144,1

    19,1

    26,1

    Chiffres d'affaires/actifs immobilisés

    456,4

    1351,0

    437,4

    798,0

    Etat de résultat prévisionnelle sur la période : 2006-2010

     

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Produit d'exploitation

    771729

    581806

    612148

    570415

    490625

    Revenu

    785144

    571720

    648520

    584044

    515732

    _Variation des stocks des produits finis

    -13415

    10085

    -36372

    -13629

    -25108

     

     

     

     

     

     

    Charges d'exploitation

    685971

    553142

    564891

    529181

    468641

    Variation des stocks

    -9007

    -11245

    4961

    -6513

    471

    Achats consommées

    284464

    199510

    169803

    127327

    69996

    Charges du personnel

    138502

    137612

    152071

    165578

    172363

    Dotations aux amortissements et provision

    58383

    53028

    55712

    60696

    59360

    Autres charges d'exploitation

    213629

    174237

    182343

    182094

    166451

     

     

     

     

     

     

    Résultat d'exploitation

    85758

    28664

    47257

    41234

    21983

    Charges financières

    8802

    3414

    -1901

    -1201

    -6552

    Produits financiers

    4283

    5936

    7099

    8414

    9822

    Autres gains ordinaires (+values)

    0

    0

    0

    0

    0

    Autres pertes ordinaires (-values)

    0

    0

    0

    0

    0

     

     

     

     

     

     

    Résultat des activités ordinaires

    81240

    31185

    56257

    50849

    38358

    Impôts sur les sociétés

    28434

    10915

    19690

    17797

    13425

     

     

     

     

     

     

    Résultat net de l'exercice

    52806

    20270

    36567

    33052

    24933

    * Seulement pour les achats consommés on a utilisé le taux de croissance annuelle moyen.

    -Bilan prévisionnelle : 2006-2010

    actif

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

     

     

     

     

     

     

     

    actifs non courant

     

     
     
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

    immobilisation corporelle

    74856

    115805

    169363

    184846

    235670

    263351

    immobilisation en cours

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    immobilisation financière

    12952

    22352

    21752

    26452

    30852

    45185

    autre actifs non courant

    6437

    15540

    18759

    20186

    26347

    28670

    Total actif non courant

    94245

    153697

    209874

    231484

    292869

    337206

     

     

     

     

     

     

     

    actif courant

     

     

     

     

    444266

    16634

     

     

     

     

     

     

     

    stock

    81671

    92841

    129750

    111783

    135823

    145294

    clients

    84733

    112379

    8188

    21642

    16631

    28738

    fournisseurs avances

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    autres actifs courants

    52000

    74360

    95238

    107418

    129037

    145566

    liquidités et équivalente de liquidité

    98591

    107037

    126554

    165424

    179406

    208600

    total actif courant

    316995

    386617

    359728

    406265

    427632

    437456

    Total actif

    411240

    540314

    569602

    637749

    720501

    774662

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    passif

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

     

     

     

     

     

     

     

    capitaux propres

     

     
     
     
     

     

    capital

    240000

    240000

    240000

    240000

    240000

    240000

    réserves

    13445

    48398

    53962

    43209

    63468

    60874

    amortissements différés

    0

    15585

    15585

    23378

    31171

    35068

    résulta reportés

    0

    32770

    59107

    75492

    105046

    126407

    total capitaux propre avant résultat de l exercice

    253445

    336752

    428653

    502077

    589681

    672344

    résultat de l exercice

    22883

    26733

    195181

    300968

    401446

    495553

    total des capitaux propre

    276328

    350229

    393441

    459833

    518390

    573192

     

     

     

     

     

     

     

    passifs non courant

     

     
     
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

    emprunt

    7237

    20205

    23099

    20234

    28165

    28180

    total passifs non courant

    7237

    20205

    23099

    20234

    28165

    28180

     

     

     

     

     

     

     

    passifs courants

     

     

     

     

     

     

    fournisseurs

    13030

    0

    0

    0

    0

    0

    avances clients

    0

    10886

    5889

    0

    0

    0

    autres passifs courants

    95947

    142553

    126016

    138379

    153414

    151327

    passifs financiers

    18699

    16441

    21157

    19303

    20532

    21963

     

     

     

     

     

     

     

    total passifs courant

    127676

    169880

    153062

    157682

    173946

    173290

     

     

     

     

     

     

     

    total capitaux propre et passif

    411240

    540314

    569602

    637749

    720501

    774662

    SECTION 2- LES METHODES D'EVALUATION 

    1-choix des méthodes d'évaluation :

    L'évaluation de l'action distribution continentale été dans le but d'une ouverture de son capital au public et de son introduction en bourse.

    Le choix de la méthode d'évaluation a été arrêté approximativement sur la base des considérations suivantes :

    L'inexistence de références boursières pertinentes ou portant sur des transactions comparables en Tunisie, n'a pas permis de fonder l'évaluation de Tunisie Télécom sur une approche boursière comparative.

    En définitive nous avons opté pour une méthode d'évaluation composite basée sur trois approches :

    -Méthode basé sur la patrimoine : méthode de l'actif net comptable corrigé.

    -Méthode basée sur la rentabilité :

    *méthode d'actualisation des bénéfices futurs.

    *méthode d'actualisation des cash flow futurs.

    -Méthode combinée : méthode d'actualisation de la rente du goodwill.

    2-choix du taux d'actualisation :

    Les méthodes d'évaluation basées sur les prévisions nécessitent la fixation d'un taux d'actualisation.

    Rappelons que le taux d'actualisation est le taux de rémunération minimale exigible par un actionnaire pour tenir compte des aléas qui entachent la pérennité des bénéfices de l'entreprise. De sorte que plus l'investissement est risqué, plus l'investisseur sera tenté d'exiger une rémunération élevée.

    La prime correspond à la rémunération qu'un investisseur est en droit de recevoir compte tenu de la nature du risque encouru.

    Le taux d'actualisation est calculé par le recours à l'approche du coût moyen pondéré de capital (CMPC) dont la formule est la suivante :

    CMPC = Ks  ( S /D+s ) + Kd ( D/s+D )

    Ks : le coût de capital

    Kd : le coût de la dette

    D : dette total

    s: capitaux propres

    Pour l'estimation de coût de capital on utilise le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) qui permet d'estimer le taux de rendement exigé sur le marché (Ks) a partir des trois paramètre : Le taux d'intérêt des actifs sans risque, l'espérance de rentabilité de marché et le risque Spécifique (Béta) .

    Le modèle MEDAF utilise la formule suivante :

    Ks = Rf + (Rm - Rf)*Béta

    Pour la simplification des calculs on a estimé les taux suivants :

    Soit les donnée suivantes :

    Taux de marché monétaire : 5%.

    Rf :Taux de placement de bon de trésor sur 5 ans : 5,6%

    (Rm-Rf)*Bêta : prime de risque : 2,8%

    Ks = 5,6% + 2 ,8% = 8,4%

    Ce taux correspond en faite au rendement exigé par l'actionnaire pour l'investissement dans la société en tenant compte des risques qui lui inhérents.

    Comme la société n'est endettée, le coût moyen pondéré de capital se trouve limité au coût du capital.

    Ainsi : CMPC = Ks = 8 ,4% ( on a supposer que le taux d'impôt =0)

    3-méthode basée sur le patrimoine : actif net corrige

    Selon cette méthode, la valeur de l'entreprise est limité à ce qu'elle possède comme actifs (biens mobiliers ou immobiliers, tangibles ou intangible. liquide ou non) diminués de ses passifs ou dettes.

    ACTIF NET COMPTABLE : total actif -provision pour risque et charges - passif exigible

    *Ainsi selon cette méthode :

    La valeur de la société = actif net corrigé

    Actif net corrigé = actif net comptable

    -Retraitements d'actifs et de dettes

    + Incidences sur l'actif net comptable des retraitements d'actifs et de dettes.

    Malgré la simplicité de cette approche, nous ne pouvons pas donner une valeur réelle à l'entreprise et ce à cause de l'insuffisance des informations et du refus de distribution continentale la diffusion de ses états financiers ainsi que les notes aux états financiers relatifs à l'année 2006

    Calcul de l'actif net comptable :

    en dinars

    MT

    immobilisation corporelle et incorporelle

    74856,305

    titre de parti (immo fin)

    12952

    autre actif non courant

    6437,468

    stock

    81671,357

    client

    84732,65

    trésorerie

    98590,546

    passif exigible

    127675,716

    actif net comptable

    231 564,61

    Ainsi l'évaluation de la société par ma méthode de l'actif net fait ressortir une valeur globale de : 231565 DT.

    En supposons que la valeur nominal de distribution continentale est de : Vn = 10 DT

    Nombre d'action = capital / Vn = 240000 / 10 =24 000

    Alors :

    Le prix par action sera alors de = 231 565 / 24 000 = 9,77 DT

    4-Méthodes basées sur la rentabilité :

    A/ Valeur d'actualisation des bénéfices futurs :

    Le fondement de cette méthode est que "la valeur de tout capital est égal à la valeur de ses revenus futurs".

    Cette méthode se base sur le calcul des bénéfices futurs dégagés par l'entité évaluée. Les prévisions s'appuient sur tous les facteurs qui peuvent renseigner sur le développement de l'entreprise et de ses indicateurs de performances.

    -La valeur de l'entreprise sera trouver par la formule suivante :

    V= Ó (Bi / (1+t) i )

    Avec :

    i : nombre d'année de 1 à n

    Bi : le bénéfice courant corrigé de la période (i).

    t : le taux d'actualisation

    année

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    résultat net de l exercice

    26733

    195181

    300968

    401446

    495553

    coefficient d'actualisation

    1

    0,923

    0,852

    0,786

    0,725

    résultat actualisé

    26733

    180111

    256287

    315455

    359340

    *Sommes des résultat futurs actualisés : 1137 927

    *Valeur résiduelle actualisée : 0.

    La valeur de l'entreprise selon la méthode de l'actualisation des bénéfices futurs :

    = 1137 927 DT.

    Le prix de l'action selon cette méthode est de : 1137 927 / 24 000 =47,41 DT

    B/ Valeur d'actualisation des cash flow futurs :

    Contrairement à la précédente méthode, celle-ci (discounted cash-flow) s'intéresse à l'entreprise entant que « machine à sous », c'est-à-dire qu'elle juge son potentiel à dégager des liquidités.

    Les liquidités générées chaque année sont évaluées et actualisées pour obtenir le potentiel de génération de cash de l'entreprise, auquel est rajouté la valeur résiduelle pour obtenir la valeur de l'entreprise.

    Cette méthode donne une image plus précise sur la capacité de l entreprise à génére de la trésorerie nécessaire a garantir son développement et sa pérennité.

    La formule générale :

    V = Ó (FCF / (1+t) i ) + (Vr / (1+t)n )

    Avec :

    FCF : free cash flow

    t : le taux d'actualisation

    n : l horizon d'évaluation.

    Vr : valeur résiduelle.( on suppose dans notre cas que Vr = 0)

    Vr = (FCF/ (t-g) / (1+t)n ) avec g :le taux de croissance

    Tableau estimatif des investissements :2006-2010

    Acquisitions annuelles

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Matériel industriel

    0

    30000

    0

    30000

    0

    Génie civil

    0

    0

    30000

    0

    10000

    terrain

    100000

    0

    0

    0

    0

     

     

     

     

     

     

    Total acquisition

    100000

    30000

    30000

    30000

    10000

    année

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    total actif courant

    316995

    386616

    359727

    406263

    427630

    437453

    total passifs courant

    127676

    169880

    153062

    157682

    173946

    173290

    B F R

    189319

    216736

    206665

    248581

    253684

    264163

    variation du BFR

     

    27417

    -10071

    41916

    5103

    10479

    Calcul de free cash flow :

     

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Résultat d'exploitation

    85758

    28664

    47257

    41234

    21983

    impôt

    30015,3404

    10032,2929

    16540,0026

    14431,7568

    7694,08784

    résultat net d'exploitation

    55743

    18631

    30717

    26802

    14289

    dotation aux amortissements

    58383

    53028

    55712

    60696

    59360

    cash flow

    114126

    71660

    86429

    87498

    73649

    investissement brut

    100 000

    30000

    30000

    30000

    10000

    variation du BFR

    27417

    10071

    41916

    5103

    10479

    FREE CASH FLOW

    241543

    111731

    158345

    122601

    94128

    coefficient d'actualisation

    1

    1

    1

    1

    1

    cash flow actualisé

    241543

    103128

    134910

    96364

    68243

    V=somme des cash flow actualisé

    644188

     

     

     

     

    *V=644 188

    Le prix de l'action sera : 644 188/ 24000=26.84 DT.

    5- Méthode combinée :

    -Actualisation de la rente du GOODWILL

    La valeur de l'entreprise ne se réduit pas toujours à une somme d'actifs dont on déduirait les dettes, il faut y rajouter parfois des actifs immatériels ou incorporels non comptabilisés que l'on appelle suivant les cas un fonds de commerce, une sur valeur ou un Goodwill.

    Le Goodwill représente la différence entre la valeur effective de la société et celle de son actif net. La méthode couramment utilisée pour évaluer le Goodwill consiste à évaluer le bénéfice attendu de la société, à le comparer au niveau d'un placement sans risque et à actualiser le super profit attendu au taux d'actualisation retenu :

    La rente abrégée du Goodwill :

    V = ANCC + GW

    = ANCC + (Bi - i *Ai) / (1+t) i

    Avec :

    ANCC = 231 565 DT.

    Bi = bénéfice net prévisionnel de l'année i.

    i = taux sans risque = 5.6%.

    t = taux d'actualisation = 8 ,4 %.

    Ai = ANCC de l'année i.

     

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    Bi

    26 733

    195 181

    300 968

    401 446

    495 553

    Ai

    257 106

    231 552

    245 986

    242 410

    237 279

    I * Ai

    14 398

    12 967

    13 775

    13 575

    13 288

    Rente annuelle de Goodwill

    12 335

    182 214

    287 193

    387 871

    482 265

    Rente actualisée

    12 335

    168 094

    244 408

    304 508

    349 276

    D'où la valeur de l'entreprise :

    V = 231 565+12 335+168 094+244 408+304 508+349 276 :

    = 1310 186 DT.

    Le prix de l'action sera donc : 1310 186 / 24000 =54.6 DT.

    6- SYNTHESE DE l'ÉVALUATION DE L'ACTION DISTRIBUTION CONTINENTALE :

    1-VALEUR GLOBALE DE DISTRIBUTION CONTINENTALE :

    Les différents résultats de l'évaluation de DISTRIBUTION CONTINENTALE par les différentes méthodes se résument comme suit :

    Valeur globale de DISTRIBUTION CONTINENTALE (EN DT)

    Valeur par l'actif net comptable

    231 565

    Valeur de capitalisation des free cash-flows

    644 188

    Valeur patrimoniale par la méthode de la rente de Goodwill

    1310 186

    Valeur par la méthode des bénéfices futurs

    1137 927

    Moyenne

    830966

    2-VALEUR PAR ACTION DE DISTRIBUTION CONTINENTALE :

    En supposant que la valeur nominale de distribution continentale est de 10 DT, nous allons avoir un nombre de l'ordre de 24 000 actions.

    Valeur globale de distribution continentale (En DT)

    Valeur par l'actif net comptable

    9.64

    Valeur patrimoniale par la méthode de la rente de Goodwill

    56.6

    Valeur patrimoniale par la méthode des bénéfices futurs

    47.41

    Valeur de capitalisation des free cash-flows

    26.85

    Moyenne

    35

    En conclusion, la valeur globale de Tunisie Télécom se situe dans une fourchette comprise entre 9 et 56 dinars par action.

    Conclusion :

    Dans le cadre de ce chapitre nous avons essayé de révéler la pratique tunisienne en matière d'évaluation.

    Notre analyse portée sur Tunisie Télécom nous a montré que l'évaluation est un exercice assez complexe.

    En effet, il est difficile d'opter pour toutes les méthodes vu leur diversité d'une part et la non cohérence de certaines méthodes avec les objectifs de l'opération d'autre part.

    CONCLUSION GENERALE

    L'entreprise Tunisienne a aujourd'hui une claire conscience de la complexité de son environnement. Elle est tenue donc de tracer sa stratégie de croissance et de développement à partir d'une vision de l'environnement des marchés, des technologies et de la concurrence, sans enfermement dans des frontières. De ce fait, elle aura de plus en plus besoin de moyens de financement. Or la structure financière de la plupart des sociétés est caractérisée par un endettement excessif qui est devenu de plus en plus rare et relativement cher.

    Pour éviter d'atteindre ces limites, l'entreprise Tunisienne doit diversifier ses possibilités de financement.

    Seule la bourse lui offre pleinement la possibilité, par la gamme de produits financiers qu'elle propose à l'épargnant, tout en protégeant l'actionnariat d'origine de l'entreprise.

    En effet, l'introduction en bourse constitue un acte de première importance dans la vie de l'entreprise. Elle procure à la société plusieurs avantages tel que le renforcement de ses fonds propres, la mobilisation de son capital, le renforcement de sa notoriété et de son image de marque ainsi que d'autres avantages fiscaux.

    Pour réussir cette opération, la fixation du prix d'introduction doit être également prise en compte.

    D'où la nécessité de l'évaluation de l'entreprise désirant se financer auprès du marché financier.

    L'évaluation des sociétés est devenue une opération financière classique et indispensable. Or évaluer une entreprise est une opération délicate, en effet, l'évaluation n'est pas une science exacte mais un mélange d'intuition, de comparaison et d'approches mathématiques.

    La valeur de l'entreprise ne découle pas d'un simple calcul. Plusieurs méthodes permettent d'éclairer les éléments essentiels qui la constituent, déterminer la rentabilité possible et attendue de l'investissement et de la comparer à celle des autres entreprises.

    Toutes ces méthodes se fondent sur des supports théoriques qui ne sont pas sans faille et qui ne peuvent prétendre à la vérité absolue.

    Toutefois, les techniques d'évaluation ont considérablement progressé ces dernières années, ce qui permet de réduire et non d'éliminer la marge d'erreur dans la détermination du prix d'introduction. En effet, l'émergence de l'approche moderne par les options réelles permet de résoudre le problème d'évaluation des entreprises innovantes qui n'affichent, dans les premières années, ni bénéfices ni cash-flow.

    Bien qu'il existe plusieurs méthodes d'évaluation dans la littérature, ce présent mémoire n'a traité que celles les plus pratiquées par les spécialistes Tunisiens, et il a essayé de mettre en oeuvre certaines de ces méthodes pour le cas d'évaluation de distribution continentale dans le cadre de son introduction en bourse.

    L'analyse de ces différentes méthodes a montré qu'aucune n'est meilleure para port l'autre. En effet, elles ont toutes des avantages et des limites ainsi que des difficultés dans l'estimation de certain paramètre.

    Comme conclusion, on pourrait dire que l'évaluation est une mission très difficile et qui comporte un important risque d'erreur.

    Trouver un juste prix est une mission quasiment impossible car ce rôle reviendra finalement toujours au marché.

    BIBLIOGRAPHIE

    OUVRAGES :

    1) Régis PRUNIER, Patrick MAUREL ; « L'ingénierie Financière dans la relation banque entreprise » Techniques Bancaires. Ed Economica ,1996.

    2) G.HIGOVEN & J.G.Degos ; « l'évaluation des sociétés et de leurs titres »Collection vuibert gestion, Paris 1988.

    3) Jacques BRAVARD : « l'évaluation des entreprises » DUNOND entreprise, série finance, nouveau tirage

    4) Bertrand JACQUILLAT 1989 ; « l'introduction en bourse ».

    5) Corynne JAFFEUX ; « Bourse et financement des entreprises », édition DALLOZ

    6) E. TCHEMENI ; « l'évaluation des entreprises » Economica, Paris 1993.

    7) JOHN LESLIE LIVINGSTONE ( M B A FINANCES ) Synthèse des meilleur cours des grandes business schools Américaine.

    LES MEMOIRES :

    La valeur et l'évaluation a l'introduction en bourse (IHEC 2000-2001)

    Les méthodes d'évaluation d'entreprise (ISG 2001-2002)

    Evaluation des entreprises nouvellement introduites a la bourse (2003-2004)

    Articles :

    1- La revue de l'entrepris e « l'introduction en bourse »N°35 mai-juin 1998

    2- La revue comptable et financière : « Avantages & inconvénients de l'introduction en bourse » N°25, juillet 1994.

    Urlographie :

    www.bvmt.tn

    www.tustex.com.tn

    www.ssrn.com






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille