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Impact du niveau d'instruction de la femme sur l'état nutritionnle des enfants de moins de trois ans en Centrafrique

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par Emmanuel LITTE - NGOUNDE
Institut de Foramtion et de Recherche Démographiques - DESS en Démographie 2004
  

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I.2. Synthèse de la littérature sur le niveau d'instruction de la femme et l'état nutritionnel des enfants

Pour comprendre les raisons d'une malnutrition élevée des enfants dans les pays en voie de développement en général et en Centrafrique en particulier, nous présentons une synthèse des études qui ont tenté de traiter cette question. La plupart des études existantes abordent les moyens d'améliorer l'état nutritionnel des enfants. Certains chercheurs ont préconisé d'éradiquer la malnutrition en intensifiant les activités préventives, en renforçant les services de soins de santé. D'autres pensent que, si on mettait l'action beaucoup plus sur l'instruction de la femme, on peut parvenir à améliorer l'état nutritionnel des enfants. La remise en cause de la validité des principaux indicateurs généralement retenus pour mesurer le niveau d'instruction de la population dans les études portant sur les facteurs explicatifs du niveau d'instruction de la femme sur l'état nutritionnel des enfants, est d'autant pertinente qu'elle nous pousse à nous interroger sur la qualité de l'instruction dispensée à l'école qui sert à préparer la femme pour la protection de la santé des enfants.

I.2.1. Les facteurs contextuels

I.2.1.1. Région sanitaire de la femme

La prévalence de l'état nutritionnel des enfants présente des variations spatiales importantes. Les régions d'un pays ne présentent pas également la même répartition des ressources naturelles et le même niveau de développement économique. Certaines sont mieux loties en infrastructures sanitaires que d'autres. L'inégale distribution des ressources naturelles, des activités économiques et des infrastructures, engendre les différences des régimes alimentaires et qui pourront expliquer les différences de malnutrition des enfants observées dans chaque région (Ngo Nsoa, 2001).

Quant à Haesse (1991), l'une des raisons évoquées pour expliquer la différenciation régionale de la prévalence de la malnutrition chez les enfants, est l'inégale répartition de la disponibilité alimentaire, des ressources en eau potable et des centres de santé maternelle et infantile. Il faut rappeler que, quand bien même les aliments sont disponibles sur le marché et que les infrastructures sanitaires existent dans certaines régions, les ménages et les

populations ne profitent pas pleinement de leurs services notamment à cause de la pauvreté et du refus des populations compte tenu des conditions difficiles d'accès.

I.2.1.2. Le milieu de résidence de la femme

Dans de nombreuses études sur la scolarisation, la fécondité, la mortalité des enfants etc., le milieu de résidence a souvent retenu l'attention des chercheurs (Akoto, 1985). Les enfants vivons en milieu rural courent plus de risques de malnutrition que les enfants vivons en milieu urbain. Dans une étude des Nations Unies (1985), l'avantage des enfants des cadres sur les autres est plus important en milieu urbain qu'en milieu rural (citée par Dackam, 1987). Ce qui pourrait s'expliquer en partie par la variété d'aliments qu'on trouve en milieu urbain qu'en milieu rural.

Dans les pays en développement, le milieu de résidence est considéré comme un facteur explicatif de la variation différentielle dans le recours des femmes aux soins de santé. Si nous avons introduit cette variable dans notre étude, c'est par rapport aux inégalités qu'on observe entre le milieu urbain et le milieu rural. Ces inégalités se trouvent au niveau de la répartition des infrastructures socio-sanitaires et socio-économiques entre le milieu urbain et le milieu rural. Tel est l'intérêt qu'on accorde à cette variable.

En Centrafrique, comme généralement dans certains pays en développement, la plupart des infrastructures socio-sanitaires et éducatives sont beaucoup plus concentrées en ville qu'en compagne. Ces infrastructures sanitaires installées en ville permettent de mettre en oeuvre des mesures de santé publique comme le Programme Elargie de Vaccination (PEV), le Programme de Santé Maternelle et Infantile, l'adoption même d'un Plan National de Développement de l'Éducation (PNDE) etc. En un mot, la ville offre une culture alternative davantage ouverte aux pratiques médicales et sanitaires efficaces, constitue sans doute le véritable creuset de la modernisation. Tandis la compagne, faute d'infrastructures, ne permet pas à sa population de bénéficier de certains programmes de santé. L'isolement, le taux élevé d'analphabétisme, la faiblesse des ressources économiques, l'insuffisance des voies et moyens de communication, la non électrification des villages constituent autant d'entraves à l'amélioration de l'état nutritionnel des enfants

en particulier et la santé des enfants en général dans la zone rurale. Le milieu de résidence détermine ainsi le degré d'exposition à la modernité, la culture sanitaire, la disponibilité des infrastructures sanitaires et des ressources alimentaires et donc les comportements sanitaires et nutritionnels des mères (Fall, 1997).

I.2.1.3. Niveau de vie du ménage

Le ménage est l'unité de base de la société. Le fait de considérer le ménage comme une unité de décision implique l'hypothèse d'une communauté des ressources et d'une cohésion des membres. C'est le lieu où toutes décisions sont prises, où le comportement des individus se forge. Le niveau de vie du ménage est un autre facteur à prendre en compte dans l'explication de l'état nutritionnel des enfants, en ce sens qu'il influence positivement la prise en charge des soins des enfants. Plusieurs études montrent que les couches sociales les plus aisées sont celles qui bénéficient des services de soins de santé modernes.

La pauvreté des ménages est évoquée pour expliquer l'accessibilité aux services de santé. La pauvreté des ménages accentue le plus souvent le risque des femmes à ne pas fréquenter ces services de santé. Ce qui veut dire que, plus le niveau de vie du ménage est faible, moins les membres de ce ménage recourt aux services de santé. Les ménages défavorisés ne pouvant pas accéder à ces services de santé, ils préfèrent se rendre dans les centres de santé dérisoires où garder l'enfant à la maison. Fort de ce constat, on doit s'attendre toujours à un taux élevé d'enfants malnutris dans le ménage qui a un niveau de vie faible.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery