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L'independance de la banque centrale : application aux cas des PVD

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par Zouhaier El ouardi
FSEG Tunis - Master 2006
  

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IV - 1 La vision des `public choice' :

Selon la vision de `older public choice', les autorités monétaires sont exposées à des fortes pressions politiques qui les obligent à se comporter selon les préférences du gouvernement. Le resserrement monétaire aggrave la position budgétaire de l'Etat : la réduction de revenus des taxes résultant, d'un ralentissement temporaire de l'activité économique, d'une possible baisse des recettes de `seigneuriage' (revenu de la taxe inflationniste), ou enfin d'une poussée du taux d'intérêt de court terme (augmentant le fardeau de la dette publique) ; tous ces facteurs sont des sources d'un déficit budgétaire et ils poussent le gouvernement à se tourner vers la planche à billet (easy money).

En effet, Selon Eijffinger (1997), la théorie a fourni des preuves sur ce sujet, on cite les travaux de Havrilesky (1993), de Akhtar & Howe (1991) qui ont étudié la relation entre le politique et la banque centrale. Nordhaus (1975), a prouvé qu'avant les élections, la politique monétaire se comporte comme expansive. A ce stade, on peut conclure que plus la banque centrale est indépendante, moins la politique monétaire sera à la merci des influences politiques.

IV - 2 Les analyses de Sargent & Wallace (1981) :

La distinction entre autorité monétaire et fiscale, faite par Sargent & Wallace (1981), est le second argument pour répondre à la question du début. Supposant que le fiscal est dominant, par exemple si l'autorité monétaire ne peut pas manipuler un déficit budgétaire volumineux, l'offre monétaire dévient une variable endogène. En même temps, si le public n'est plus capable de soutenir cette dette de l'Etat, alors les autorités monétaires seront obligées de monétiser ce déficit par création monétaire. Alors que, si le pouvoir fiscal est dominé par le pouvoir monétaire, le premier sera forcé de réduire son déficit. Ainsi, l'autorité monétaire n'est plus sous la contrainte de financer ce déficit.

IV - 3 Réponse à l'argument de Posen (1995) :

Selon Eijffinger (1997), l'argument de Posen (1995) n'est pas entièrement convainquant. Premièrement, on ne comprend pas pourquoi un groupe d'intérêt aussi influent aurait besoin de l'indépendance pour réaliser une politique de stabilité des prix. Comme, celui-ci parviendrait à obtenir l'indépendance de la BC, il pourrait aussi obtenir la stabilité des prix sans passer par l'indépendance. Deuxièmement, Posen établit une relation entre le secteur financier et l'indépendance, alors que rien n'est dit sur la relation entre l'indépendance et l'inflation. Autrement dit, on ne touche pas à la question de la théorie du biais inflationniste, car celle-ci concerne précisément cette dernière relation.

Troisièmement, le secteur financier nécessite tout de même de l'indépendance pour obtenir la stabilité des prix. Cela nous amène à considérer l'argument suivant : La relation entre le secteur financier et l'indépendance peut s'expliquer par la libéralisation financière récente. En effet, dans un contexte de libéralisation, il apparaît nécessaire d'avoir une institution assez forte et indépendante, qui puisse assurer la régulation du système. Historiquement, la libéralisation du marché financier, qui est effectivement favorable à l'absence d'inflation comme Posen le soutient, a été accompagnée d'une ample diffusion de l'indépendance des banques centrales. La création de la Banque Centrale Européenne, autorité indépendante, arrive dans un contexte de libéralisation financière dans les pays européens. De même, l'indépendance de la Reserve Bank of New Zealand a été adoptée après la libéralisation du marché financier de la Nouvelle-Zélande. La libéralisation augmente la nécessité d'une autorité de régulation financière, en raison aussi du poids mineur des banques commerciales comme facteur de stabilisation (l'intermédiation étant passée au marché financier). Cet affaiblissement doit être contrebalancé par une autorité, d'où le rôle de la banque centrale et la nécessité qu'elle soit indépendante. Le rapport entre libéralisation et indépendance, peut aussi être vu comme signe de réduction de l'intervention de l'Etat en économie: on rend indépendante la banque centrale, car le gouvernement ne doit pas intervenir dans un contexte de libéralisation. La banque centrale indépendante, étant un élément qui constitue et assure la stabilité d'un système libéral. La théorie du biais inflationniste n'est pas ainsi mise en doute : il est bien possible que la crédibilité et l'indépendance soient des facteurs nécessaires pour assurer la stabilité monétaire et financière.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery