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Evolution des politiques environnementales françaises sur quarante ans

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par Valérie Lacroix
Université Libre de Bruxelles - Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire - Master en Sciences et Gestion de l'Environnement 2008
  

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1.3. Les pressions

Les rapports des grandes organisations internationales (AEE 2005, OCDE 1997, PNUE 2002 et 2007)

soulignent les basculements nécessaires pour parvenir à construire le développement durable.

Au niveau des pressions, une gestion prioritairement axée sur les problèmes les plus flagrants a conduit à une réduction de la part de pollution provenant de ces sources, tout en révélant la part de pollution provenant de problèmes moins visibles. Cette évolution se traduit par la mutation perceptuelle des urgences à gérer. Ainsi, pour la pollution de l'air on passe des sources fixes (industrie et énergie) aux sources mobiles (transports). Pour la pollution de l'eau, on passe des sources ponctuelles (industrie et collectivités locales) aux sources diffuses (agriculture). Or, les nouvelles préoccupations paraissent plus complexes à gérer: les sources mobiles en raison de leur multiplicité et de leur lien direct avec les consommateurs; les sources diffuses en raison du renversement perceptuel à opérer, de l'agriculture productiviste à l'agriculture raisonnée, voir durable (voir infra).

D'un point de vue plus global, la responsabilité passe des producteurs aux consommateurs en raison de l'évolution inverse de leurs pressions respectives sur l'environnement (voir infra). Cela débute au début des années 90 avec l'initiation au recyclage des déchets ménagers, et se poursuit de nos jours avec la sensibilisation des citoyens aux gestes pour économiser l'énergie.

38 Nous entendons le terme « social » par le rapport aux individus de la société et non à la dimension du travail. Dans notre analyse, le pilier social du développement durable est intrinsèquement lié à la perspective économique.

39 Extrait du discours du Président Georges Pompidou à Chicago en 1970.

Notons que dans l'esprit de Mai 68, la société de consommation est remise en cause pour l'aliénation qu'elle impose à l'individu, et non pour l'impact qu'elle induit à la planète. On peut cependant y voir le terreau de la critique écologiste. (Bess 2003 : 79-80)

En avance sur son temps, la déclaration de Cocoyac40 préconise en 1974 la nécessité «de nouveaux modes de vie, et notamment, parmi les riches, de modes plus modestes de consommation ». En plus de la dimension matérielle, les organisations internationales se penchent de nos jours sur la dimension philosophique du problème. Ainsi, le PNUE constate que la consommation de ressources est la cause principale de dégradation de l'environnement. Pour y remédier, il faudrait «par un changement de valeurs, que l'on renonce à privilégier la consommation matérielle. Sans un tel changement, les politiques de l'environnement ne donneront que des améliorations minimes.» (PNUE 2002: XXIX) Ayant commenté la dimension philosophique au point 1.2, penchons-nous un instant sur la dimension matérielle.

Si la tertiarisation des économies des pays industrialisés permettrait certes de réduire la note d'une dématérialisation de la consommation, il n'en est pas de même pour les pays en voie de développement qui ont repris une part substantielle de nos efforts de production et dont les économies dépendent largement de la consommation mondiale de biens matériels. Face à ce constat, on imagine difficilement comment dématérialiser la consommation sans remettre en question le soubassement économique de la société, à moins d'attendre que les PVD aient connu une évolution similaire à la notre - ce qui ne serait pas viable pour la planète en terme de ressources.

Jusqu'ici largement ignorée par les pouvoirs publics, la problématique a obtenu une place privilégiée lors du Grenelle (phase 1: dialogue et élaboration des propositions). Un des six groupes de travail thématiques avait en effet comme sujet adopter des modes de production et de consommation durables - bien qu'en considérant essentiellement l'application au secteur agricole. Cependant, si «le Grenelle prend acte de la finitude de la biosphère », «dans le même temps, il a du mal à tirer toutes les leçons de ce constat et à envisager les changements radicaux de modes de vie et de société que cela implique. » (Bourg 2007 : 67)

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