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Intégration verticale et mise sous licence de brevets en amont et en aval

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par Anonyme
Ecole Polytechnique Federale de Lausanne - Mastère Modélisation en Economie et Econométrie 2008
  

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Chapitre 1 : Revue de littérature

Le brevet permet de protéger les droits des inventeurs et ainsi les encourager à l'invention en leur garantissant le droit à un profit provenant de la mise sous licence de leurs brevets pour une certaine durée de temps. Ce même profit est le résultat de l'investissement de la firme innovatrice en R&D. L'innovateur profite ainsi des revenus tirés de la mise sous licence de son brevet et mais aussi il peut profiter de son innovation lui-même s'il fait partie des firmes productrices sur le marché. La licence de brevet se trouve presque sur toutes les industries et tous les marchés. Les modalités de mise sous licence sont généralement : des royalties fixes calculées sur le montant de la production, un prix fixe indépendant de la quantité produite avec la nouvelle technologie, et un prix d'enchère où la firme innovatrice met aux enchères un certain nombre de licences.

Plusieurs auteurs se sont intéressés aux contrats de licence notamment dans des structures de marché différentes et certains ont étudié les cas d'intégration verticale dans lesquelles des firmes en amont entrent en fusion avec des firmes en aval.

Avant d'entrer dans la littérature concernant les intégrations verticales, on constate que plusieurs articles ont traité les sujets de licence de brevet dans des structures de marchés différentes.

La littérature sur les licences de brevets s'est intéressée au début à la comparaison et à l'analyse de la performance des modalités de licence par prix fixe et par royalties en tant qu'instruments de licence de brevet pour une innovation qui réduit le coût de production. Kamien et Tauman (1984, 1986), Katz et Shapiro (1986), Kamien et al (1992) montrent que pour une firme innovatrice externe du marché, la licence d'une innovation non intense par des royalties est moins profitable qu'une licence par un prix fixe ou un prix d'enchère.

Plusieurs auteurs ont essayé de comparer les trois modalités de licence : prix fixe, royalties et prix d'enchère dont notamment Wang (1998) qui a essayé de comparer le prix fixe et les royalties dans un duopole à la Cournot et a trouvé que la modalité de licence par des royalties peut être meilleure que celle par prix fixe pour la firme innovatrice quand l'innovation n'est pas intense. Il a trouvé aussi dans son extension à un oligopole à la Cournot qu'un prix d'enchère est équivalent ou meilleur qu'un prix fixe et qu'une royalties est équivalente ou meilleure qu'un prix d'enchère ou un prix fixe pour une firme innovatrice quand l'innovation est intense ou que le nombre de firmes sur le marché est réduit. Wang (2002) en comparant la modalité de prix fixe et royalties dans un duopole différencié à la Cournot a aussi trouvé que la licence par des royalties est meilleure que la licence par prix fixe pour la firme innovatrice et que le surplus des consommateurs est toujours meilleur avec une modalité de licence par prix fixe que par royalties.

Vishwasrao (2006) a rassemblé des données sur les contrats de licence des firmes manufacturières en Inde entre 1989 et 1993 et a trouvé que quand les ventes sont relativement élevées, les contrats de licence se composent de royalties et quand la volatilité des ventes est grande ou que la profitabilité est grande, les contrats de licence se composent de prix fixe.

Leonard et Hausman (2007) ont essayé de déterminer le taux minimum de royalties qui permet à une firme innovatrice de compenser sa perte due à l'augmentation de la concurrence avec sa rivale quand elle lui accorde une licence de brevet.

Giebe et Wolfstetter (2006) ont repris l'étude dans laquelle la firme innovatrice est externe du marché et qui ne produit pas et ont étudié un nouveau mélange de modalités de licence qui comprend un prix d'enchère combiné avec des royalties. Ils ont trouvé que cette combinaison est meilleure que la modalité de prix d'enchère, de royalties, de prix fixe et du mélange entre royalties et prix fixe.

Sen (2002) a étudié le cas d'un oligopole à la Cournot comprenant plus que trois firmes dont l'une possède une innovation brevetée et montre que la firme innovatrice peut réaliser son profit de monopole avec un contrat comprenant une modalité de licence par royalties

Sen (2005) a trouvé que, dans un oligopole à la Cournot, quand le nombre de licences ne peut prendre que des valeurs entières, la modalité de licence par des royalties peut être meilleure que les modalités de licence par prix fixe et prix d'enchère.

Caballero, Moner et Sempere (2002) ont trouvé que le surplus des consommateurs est meilleur quand la modalité de licence est un prix fixe

Sandonis et Fauli (2002) ont étudié le surplus total d'une économie composée d'un duopole où l'une des firmes possède une innovation et qui accorde un contrat de licence composé d'un mélange de prix fixe et de royalties à l'autre firme et ont montré que le surplus total diminue quand les firmes se font concurrence à la Bertrand et si l'innovation est grande mais pas très intense et si les firmes produisent des biens qui sont homogènes.

Triest et Vis (2007) ont essayé de donner une valeur à un brevet d'innovation de processus en tenant compte des cash-flows qu'un contrat de licence peut générer. Ils ont trouvé que la valeur d'un brevet peut être déterminée par les revenus en prix fixe et royalties, de l'avantage compétitif du brevet et de ses coûts de maintenance

Sandonis et Fauli (2003) ont comparé deux choix stratégiques pour une firme innovatrice : la fusion ou l'accord de licence dans un duopole produisant des produits différenciés à la Cournot et à la Bertrand. Ils montrent que quand le contrat se compose d'un mélange de prix fixe et de royalties, la licence est préférée à la fusion.

Il y aussi des articles qui ont traité une question très intéressante dans la littérature des licences de brevets qui est la suivante : « protéger l'innovation par un brevet ou garder le secret ? ».

Le rôle essentiel d'un brevet est de protéger une innovation du risque d'imitation par des firmes concurrentes. Encaoua et Lefouili (2006) ont essayé de construire un modèle qui s'intéresse au choix d'un régime de protection intellectuelle d'une innovation de procédé : breveter l'innovation ou garder le secret. Dans leur modèle, ils ont tenu compte de trois paramètres : la probabilité que le tribunal confirme le droit accordé par l'office des brevets à l'innovateur, le coût d'imiter une innovation brevetée relativement à celui d'imiter une innovation secrète et la taille de l'innovation définie comme l'importance de la réduction du coût de production. Ils ont trouvé que les innovations de plus grande taille ont tendance à être tenues secrètes alors que celles de plus petite taille sont toujours brevetées. Pour les innovations intermédiaires, elles ne sont brevetées que si la probabilité d'invalidation est suffisamment faible.

La littérature sur les intégrations verticales s'est intéressée aux fusions entre les producteurs d'inputs et d'output. Les études de profits déterminent quand les intégrations verticales doivent avoir lieu et peuvent caractériser les situations où l'intégration est bénéfique. Par contre, l'intégration verticale en présence de firmes innovatrices et de brevets n'a pas été suffisamment analysée dans la littérature.

Brocas (2003) et Buehler ,Schmutzler (2007) ont étudié l'intégration verticale en présence d'innovation de processus. Brocas (2003) s'est intéressée aux innovations de processus mis au point par des firmes en amont et transférés sous forme de licences de brevets aux firmes en aval. Elle montre que le prix de licence varie avec les coûts de changement et que les coûts de changement affectent les décisions d'investissement dans la R&D. Elle montre aussi que les technologies efficientes avec des coûts de changement faibles peuvent disparaître.

Matsushima (2004) a étudié deux marchés successifs dans un modèle à la Hoteling à l'aide d'un modèle d'une ville linéaire et montre qu'un coût de transport élevé des firmes en amont fait diminuer le degré de différentiation des produits des firmes en aval. Il montre aussi qu'une technologie de transport non efficiente des firmes en amont peut améliorer le surplus total. Il montre aussi qu'une intégration verticale peut avoir lieu quand les coûts de transport des firmes en amont sont assez larges.

Buehler et Schmutzler (2007) étudient des innovations de processus en marché aval avec des intégrations verticales. Les auteurs ont trouvé que l'intégration verticale fait augmenter l'intérêt à l'investissement de la firme intégrée et fait diminuer l'intérêt à l'investissement de la firme concurrente et c'est ce qu'ils ont appelé l'effet d'intimidation du à l'intégration verticale.

Lambertini et Rossino (2003) étudient deux marchés successifs et suppose que les firmes en aval achètent les inputs intermédiaires des firmes en amont selon des proportions linéaires qui reflètent le degré de différenciation des produits finaux. Ils trouvent que quand les firmes en aval se font concurrence à la Cournot, alors l'intégration verticale apparaît comme une stratégie dominante pour tout degré de substitution entre les produits finaux. Ils trouvent aussi que quand les firmes en aval se font concurrence à la Bertrand, si le degré de substituabilité entre les produits finaux est élevé alors l'intégration est une stratégie dominante. Cependant, si le degré de substituabilité est très élevé et tend vers 1 alors les stratégies d'intégration et de désintégration sont deux stratégies d'équilibre. Ensuite, ils supposent qu'il y a investissement en R&D et une innovation de processus dans le marché amont qui permet de diminuer le coût de production, ils cherchent à comparer les situations d'intégration dans lesquelles une firme en amont et une autre en aval s'intègrent verticalement et qu'une firme en amont et d'autres firmes an aval restent indépendantes. Ils trouvent que quand le nombre des firmes indépendantes en aval est supérieur à deux, il existe un intervalle de variation du degré de substituabilité entre les produits finaux pour lequel les firmes non intégrées sont plus performantes que les firmes intégrées. Ils remarquent que pour des degrés de substituabilité faibles entre deux variétés de produits finaux, les firmes non intégrées du marché sont plus performantes que les firmes intégrées si au moins deux firmes séparées existent sur le marché en aval.

Mukherjee et Zanchettin (2007) considèrent une industrie composée d'un marché amont et d'un marché aval. Le marché amont est formé d'une seule firme qui produit l'input utilisable par les deux firmes en aval pour produire leurs produits finaux. Les auteurs trouvent que si le coût d'intégration est faible, l'intégration verticale a lieu quelque soit le degré de différenciation des produits. Si le coût d'intégration est intermédiaire, il y a intégration verticale si le degré de différenciation des produits est fort ou faible mais non intermédiaire. Ils trouvent aussi que quand le coût d'intégration est élevé, il y a intégration verticale si le degré de différenciation est élevé.

Schmidt (2006) a tenté de comparer des situations d'intégration entre des firmes en amont et des firmes en aval en étudiant les cas où il y a absence d'intégration, puis le cas où uniquement quelques firmes en amont s'intègrent avec des firmes en aval et le cas où toutes les firmes en amont s'intègrent avec les firmes en aval. Il suppose que toutes les firmes en amont détiennent une à une un brevet différent de l'autre et que les firmes an aval nécessitent des licences de tous les brevets des firmes en amont pour produire. Il trouve qu'en cas d'intégration verticale de toutes les firmes, les taux de royalties sont supérieures que dans le cas d'absence d'intégration verticale. Dans le cas où uniquement quelques firmes sont intégrées, les royalties de ces derniers sont aussi supérieures aux royalties fixées par les firmes non intégrées. Il trouve que si les firmes utilisent des royalties non linéaires, alors il y a aura des équilibres multiples. Enfin, il a trouvé que si les firmes en amont investissent des montants différents pour développer leurs technologies alors ceci mène à des taux de royalties différents.

Mukherjee (2003) considère un marché amont se composant d'une firme existante et d'un entrant potentiel. L'auteur suppose qu'il y a innovation de processus sur le marché aval formé par un duopole et trouve que l'accord de licence sur le marché aval est profitable si ceci permet d'augmenter la concurrence sur le marché amont et qu'un monopole sur le marché aval a intérêt à accorder une licence si ceci permet de changer la structure du marché amont.

Lemarié (2005) présente un modèle d'innovation de produit sans intégration verticale puis avec intégration verticale. Il considère un marché amont qui se compose d'une firme qui détient un brevet d'innovation de produit qu'elle peut vendre sous forme de licence par prix fixe ou royalties aux firmes du marché aval qui contient deux firmes. Il trouve qu'une modalité de licence par des royalties est meilleure qu'une modalité de licence par prix fixe en cas d'intégration verticale. Il trouve aussi que le détenteur de brevet a intérêt à s'intégrer verticalement avec une firme du marché aval si ceci lui permet d'appliquer les modalités de licence par des royalties. Enfin, il trouve que l'effet de l'intégration verticale sur le surplus total peut être positif ou négatif.

Sandonis et Fauli (2005) ont considéré un modèle comprenant deux firmes produisant des produits différenciés et d'un laboratoire de recherche indépendant qui possède une innovation de processus brevetée. Les auteurs étudient deux cas : le cas où le laboratoire reste indépendant et le cas où il entre en fusion avec une firme. Ils trouvent que la fusion entre le laboratoire de recherche et l'une des firmes est profitable quand l'innovation a une intensité assez faible et que cette fusion améliore le surplus total quand l'innovation est assez intense.

Dans ce mémoire, on a ajouté à la littérature des brevets et des intégrations verticales, le cas où on trouve deux innovations différentes : une innovation destinée au marché amont et où la firme innovatrice qui possède cette innovation brevetée se trouve elle aussi sur le marché amont et ensuite une innovation destinée au marché aval et où la firme innovatrice qui la possède se trouve elle aussi sur le marché aval. Les deux firmes qui possèdent les innovations sont productrices, avec leurs rivales, de l'input pour l'une et de l'output pour l'autre. L'innovation sur le marché amont permet de réduire le coût de production de l'input et l'innovation sur le marché aval permet de réduire le coût de transformation de l'input en output. On a ensuite comparé des différentes formes s'intégration qui n'ont pas été traitées auparavant tel que l'intégration verticale des firmes qui possèdent les innovations tandis que les autres restent indépendantes, puis de celles qui ne possèdent pas les innovations et enfin intégration verticale des firmes innovatrices en amont et en aval et en parallèle intégration verticale des firmes non innovatrices. On a étudié les surplus des consommateurs et le surplus total dans des situations où il a absence de licence de brevet sur les deux marchés, cas où uniquement une seule licence est accordée puis le cas où les deux licences sont accordées. On a trouvé que pour tous les cas étudiés, les surplus des consommateurs, le profit des firmes et le surplus total sont meilleurs en cas de licences de brevet en amont et en aval. On a trouvé aussi que la situation d'absence de licence est la plus mauvaise en terme de surplus des consommateurs, surplus des firmes et surplus total. On a ensuite comparé les surplus pour chaque type d'intégration selon les licences et on a trouvé que s'il y a intégration entre les firmes innovatrices et les firmes non innovatrices et que les firmes non innovatrices bénéficient des deux innovations alors le surplus des consommateurs est meilleur quand les deux innovations sont non intenses. Si les deux innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur quand il y a absence de licence en amont et en aval. Si les deux firmes innovatrices s'intègrent et que les firmes non innovatrices restent indépendantes, Le surplus des consommateurs est meilleur en cas d'absence de licence sur les deux marchés si les deux innovations sont intermédiaires. Par contre si les innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur si les deux licences sont accordées. Si les firmes innovatrices sont indépendantes et que les firmes non innovatrices sont intégrées, le surplus des consommateurs est meilleur en cas d'absence de licence si l'une des innovations est intense et que l'autre est non intense ou que les deux sont intermédiaires. Par contre, si les deux innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur si une seule licence est accordée. En ce qui concerne le profit des firmes ainsi que le surplus total, on trouve que ces valeurs sont meilleures quand les firmes innovatrices accordent les deux licences de brevet aux firmes non innovatrices.

On a ensuite comparé les surplus pour chaque forme de licence et selon les quatre cas d'intégration, on a trouvé qu'en cas d'absence de licence en amont et en aval, l'intégration entre les firmes innovatrices et la désintégration entre les firmes non innovatrice est meilleur en terme de surplus des consommateurs que l'intégration entre les firmes innovatrices et celles non innovatrices si les innovations sont non intenses. Si les innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est celle où il y a intégration entre les firmes innovatrices et des firmes non innovatrices. La situation de non intégration est la plus mauvaise pour les consommateurs. Pour le surplus total, la désintégration entre les firmes innovatrices et l'intégration des firmes innovatrices est meilleure si les innovations sont non intenses. Par contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation est celle où il y a intégration entre les firmes innovatrices et désintégration entre les firmes non innovatrices. En cas d'absence de licence en amont et en cas de licence en aval, le surplus des consommateurs est meilleur si les firmes innovatrices et les firmes non innovatrices s'intègrent. Par contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est celle où les firmes innovatrices restent indépendantes et que les firmes non innovatrices s'intègrent. Le surplus total est meilleur si uniquement les firmes innovatrices sont intégrées et ce indépendamment de l'intensité des innovations. En cas de licence sur le marché amont et d'absence de licence sur le marché aval, le surplus des consommateurs est meilleur quand il y a intégration entre uniquement les firmes innovatrices si les innovations sont non intenses. Si les innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est celle où uniquement les firmes non innovatrices sont intégrées. Dans ce cas de licence, si les innovations sont intenses, le surplus total est meilleur si toutes les firmes restent indépendantes. En cas de licence en amont et en aval, le surplus des consommateurs est meilleur quand les firmes innovatrices sont intégrées et que les firmes non innovatrices sont aussi intégrées si les innovations sont non intenses. Si les innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est celle où uniquement les firmes innovatrices sont intégrées. Si par contre les innovations sont intermédiaires, la meilleure situation est celle où uniquement les firmes non innovatrices sont intégrées. En ce qui concerne le surplus total, si les innovations sont non intenses, la meilleure situation est celle de non intégration, par contre, si elles sont non intenses, la meilleure situation est celle où uniquement les firmes non innovatrices sont intégrées alors que les firmes innovatrices restent indépendantes.

Chapitre 2 : Contrats de licence en amont et en aval

Sans intégration verticale

Introduction

Ce chapitre examine les différents cas de licence sur deux marchés successifs : un marché en amont et un marché en aval qui contiennent chacun une innovation de processus qui permet de réduire le coût de production de l'input pour la firme en amont et le coût de transformation de ce même input pour la firme en aval. Le jeu se fait dans une compétition à la Cournot où il y a deux firmes concurrentes sur le marché amont et deux firmes concurrentes sur le marché aval et où la firme qui détient le brevet est une firme active c'est-à-dire qu'elle fait partie des firmes productrices. L'objet de ce chapitre est de comparer et discuter les effets de l'accord ou non d'un contrat de licence sur les consommateurs et la collectivité.

Les hypothèses du modèle

On considère un duopole en amont m1 et m2 et un duopole en aval v1 et v2 qui produisent des biens homogènes chacun et qui se font concurrence à la Cournot. Les firmes en amont produisent l'input tandis que les firmes en aval produisent l'output à partir de l'input produit en amont. On suppose que :

- La fonction de demande inverse est de la forme :

, où désigne le prix et représente l'output total du marché

- Les firmes sur le marché amont vendent leurs produits s1 et s2 destinés au marché aval au prix w

- Chaque firme sur le marché aval a besoin d'une unité d'input pour produire exactement une unité d'output

- Avec l'ancienne technologie, les deux firmes du marché amont produisent à un coût constant unitaire égal à

- Avec l'ancienne technologie, les deux firmes du marché aval produisent à un coût de transformation constant unitaire égal à

- L'innovation apportée par la firme m1 apporte une nouvelle technologie qui permet de diminuer le coût de production unitaire de avec

- L'innovation apportée par la firme v1 apporte une nouvelle technologie qui permet de diminuer le coût de transformation unitaire de l'input en output de avec

- Le coût de production de l'input est inférieur à son prix de vente et le coût total d'achat et de transformation de l'input est inférieur au prix de vente sur le marché final . On suppose par conséquent que

- L'entrée des nouvelles firmes sur le marché n'est pas profitable

Les étapes du jeu

Le jeu consiste en quatre étapes. A la première étape, chaque firme qui détient le brevet sur les deux marchés amont et aval agit en fixant un prix fixe de licence qui est égal à l'augmentation du profit de la firme concurrente qu'elle réalise en utilisant la nouvelle technologie.

La firme innovatrice en amont m1 ainsi que la firme innovatrice en aval v2 maximisent leurs revenus qui proviennent de leurs activités de production et de la mise sous licence de leurs brevets. A la deuxième étape, La firme non innovatrice en amont m2 (respectivement en aval v2) décide d'accepter ou non l'offre de licence de la firme innovatrice en amont m1 (respectivement la firme non innovatrice en aval v1).

A la troisième étape, les firmes du marché amont s'engagent dans une concurrence en quantités sur l'offre des inputs (s1 et s2). A la quatrième et dernière étape, les firmes du marché aval s'engagent aussi dans une concurrence sur les quantités offertes du bien final (q1 et q2).

6. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont et absence de licence de brevet sur le marché aval

On considère le cas où la firme m1 n'accorde pas de licence à la firme m2 et que la firme v1 n'accorde pas de licence à la firme v2. Dans ce cas, les firmes m1 et v1 profitent seules de leurs nouvelles technologies tandis que les firmes m2 et v2 utilisent les anciennes technologies. Ainsi, les coûts unitaires de production de l'input et de transformation s'écrivent :

, et ,

Nous distinguons entre 4 cas selon l'intensité de l'innovation en amont et en aval. Une innovation intense provoque une situation où la firme qui possède le brevet de l'innovation devient un monopole sur son marché. C'est-à-dire une situation où le prix pratiqué par la firme qui détient le brevet, en utilisant la nouvelle technologie, est inférieur ou égal au coût de production unitaire de l'ancienne technologie. Ainsi, les firmes utilisant l'ancienne technologie seront écartées du marché

- Cas d'une innovation non intense en amont et en aval

dans ce cas on a et

- Cas d'une innovation intense en amont et non intense en aval

dans ce cas on a et

- Cas d'innovation non intense en amont et intense en aval

dans ce cas on a et

- cas d'une innovation intense en amont et en aval

dans ce cas on a et

(Voir Annexe 1)

.

6.1. Innovation non intense en amont et en aval

Les quantités d'équilibre de Cournot sur le marché aval sont :

,

La quantité totale d'output produite sur le marché aval est

Les quantités d'équilibre de Cournot sur le marché amont sont :

,

Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de l'output p sur le marché aval sont :

,

Le surplus des consommateurs est

Les profits d'équilibre sur le marché amont sont :

,

Les profits d'équilibre sur le marché aval sont :

,

Le surplus total est

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe