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Formation et promotiobn des agents de l'etat

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par Gabriel ENONGUI
I.G.D.E. - Magistère en management des ressources humaines 2006
  

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INTRODUCTION

Le développement d'un pays passe par la performance de son administration. Le Congo comme tous les autres pays en développement aspire au progrès. D'où la nécessité pour les autorités congolaises de mettre tout en oeuvre pour rendre performante la fonction publique congolaise.

La fonction publique est l'ensemble des personnes à la disposition des gouvernants pour faire fonctionner les services publics. Ces agents ont vocation à exercer les emplois des services publics, des collectivités locales et des établissements publics administratifs. Les missions de l'administration publique ont pour fondement, la satisfaction de l'intérêt général. Pour assurer correctement les missions qui lui sont confiées, l'administration publique doit avoir un personnel bien formé, qualifié et motivé. D'où l'importance de la formation professionnelle ou continue et de la promotion des agents dans l'administration publique.

La formation permanente ou la formation continue est le renouvellement des connaissances pendant une période donnée selon une fréquence régulière. Elle a pour but, d'accroître l'efficacité des agents dans l'accomplissement des tâches qui leur sont confiées et de contribuer à une meilleure utilisation des ressources humaines dans la fonction publique.

La formation permanente est à la fois, un droit pour l'agent de l'Etat et un devoir pour l'employeur. (1)

La formation en général favorise l'émergence d'élites dans une administration ou dans une structure, et créé la différence entre les agents qui acceptent de se former et ceux qui estiment qu'ils n'ont plus besoin d'acquérir d'autres connaissances supplémentaires. La formation favorise la promotion des plus compétents.

La promotion a pour objectif l'amélioration de la carrière des agents, par un passage à une catégorie supérieure. La promotion ou le reclassement est l'avancement de catégorie ou d'échelle.

Elle fait passer le fonctionnaire ou le non titulaire normalement à la catégorie ou l'échelle immédiatement supérieure à celle qu'il a occupée précédemment. La formation ainsi que la promotion des agents de l'Etat posent un sérieux problème dans l'administration publique congolaise.

Notre étude ne concerne que les agents de l'Etat qui sont régis par la loi n°21-89 du 14 novembre 1989, portant refonte du statut général de la fonction publique.

Pour ce faire, les stages des agents de l'Etat doivent faire l'objet d'une procédure administrative définie par les textes réglementaires.

C'est ainsi qu'en matière de procédure d'admission en stage de perfectionnement et de recyclage ou de qualification, la fonction publique congolaise s'est dotée d'un organe à savoir la commission nationale des ressources humaines, créée par le décret 86-773 du 6 juin 1986, abrogeant le décret 77-515 du 5 octobre 1977.

(1) NGUILA Paulin (2007), Traité de Droit congolais de la fonction publique ; l'Harmattan, Paris, page 124, voir aussi : art. 206 de la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989, portant refonte du statut général de la fonction publique.

Avec la mise en place de cet organe la fonction publique congolaise a été dotée d'un instrument qui lui permet de réglementer les stages de formation des agents de l'Etat.

En effet, au moment de la mise en stage de formation à l'étranger des fonctionnaires ou des agents contractuels de l'Etat, les dossiers de candidature sont soumises à l'examen de la commission nationale des ressources humaines, par l'intermédiaire de la sous commission des stages. Cette sous commission donne un avis technique consigné dans un procès-verbal. Cet avis technique fait l'objet d'une approbation par les membres de la commission nationale des ressources humaines. La décision finale entérinée par un décret signé du premier ministre en sa qualité du président de ladite commission.

Il sied de signaler que cette commission nationale n'arrive plus à se réunir pour multiples raisons. Il y a lieu aussi de mentionner les interventions et les recommandations des autorités politico administratives dans la mise en stage de formation des agents de l'Etat.

A travers cette étude, nous voulons amener les autorités politiques à rechercher des solutions aux maux qui minent la fonction publique et particulièrement en ce qui concerne la mise en stage des fonctionnaires et des agents contractuels de l'Etat.

Il va s'agir d'adapter la composition de la commission nationale des ressources humaines à la constitution du 20 janvier 2002, afin de la rendre fonctionnelle et plus dynamique.

Notre travail consiste à analyser les modalités d'accès à la mise en stage des agents de l'Etat. Le choix de ce thème trouve sa justification dans les difficultés que connaît la fonction publique congolaise, à faire face au problème de l'accès aux différents stages de qualification en République du Congo.

Au regard de ce qui précède, la problématique suivante s'impose : comment se fait ou devrait se faire l'accès aux différents stages de qualification au Congo ?

L'accès aux stages de qualification dans la fonction publique congolaise n'est ouvert que par voie de concours ou tests professionnels.

Cependant sur le terrain, le constat est tout autre. Beaucoup d'agents de l'Etat vont se former à l'étranger sans obtenir au préalable l'accord du ministère chargé de la fonction publique. Cela nous a emmené à :

- redéfinir les attributions de la commission nationale des ressources humaines ;

- montrer les facteurs et les causes du non respect de la procédure réglementaire de la mise en stage des agents de l'Etat ;

- apporter des approches de solutions susceptibles d'éradiquer ces mauvaises pratiques.

La réponse à cette problématique nécessite une hypothèse à soumettre à la vérification.

Notre hypothèse de base se résume au fait que la formation ainsi que la promotion des agents de l'Etat posent un sérieux problème dans l'administration congolaise et se font souvent en dehors des textes réglementaires.

A la question centrale posée plus haut gravite quelques questions secondaires suivantes :

- qu'est ce qui fait que les autorités hiérarchiques ne respectent pas la procédure réglementaires de la mise en stage et de promotion des agents de l'Etat ?

- qu'elles peuvent être les solutions éventuelles ?

L'exactitude d'une recherche scientifique étant de vérifier les faits par un outil approprié, alors la validation de nos hypothèses nous a permis de faire recours à une démarche à la fois descriptive et analytique :

- descriptive dans la mesure où il s'agit d'identifier les mécanismes de la formation professionnelle et de la promotion des agents de l'Etat au Congo ;

- analytique parce qu'il s'agit de faire une analyse sur les données et informations obtenues pendant notre recherche, au Ministère de l'Economie des Finances et du Budget.

Cette méthodologie est complétée par les techniques de recherche documentaire et l'entretien :

- la recherche documentaire nous a permis de recourir aux documents et ouvrages généraux et spécifiques, notamment ceux exposés à la bibliothèque de l'I.G.D.E. ;

- l'entretien nous a permis d'aborder les responsables chargés de la gestion des ressources humaines des différentes directions générales dudit Ministère.

Notre étude s'est déroulée à Brazzaville précisément au ministère de l'économie des finances et du budget, au ministère des enseignements supérieurs, et au ministère de la fonction publique et de la reforme de l'Etat.

A ce stade de la recherche, c'est la première réflexion faite sur ce thème de recherche.

Néanmoins, quelques études concernant les aspects globaux de la formation professionnelle ont été réalisées.

Cependant, l'absence de statistiques est le refus de communiquer certaines informations et documents dont l'exclusivité est réservée à la tutelle.

Notre étude s'articule autour de deux grandes parties:

- la première traite de la pratique actuelle de mise en stage de formation et de promotion des agents de l'Etat dans l'administration congolaise ;

- la deuxième porte sur les perspectives en matière de formation professionnelle et de promotion.

PREMIERE PARTIE :

LA PRATIQUE ACTUELLE DE LA FORMATION

DANS L'ADMINISTRATION CONGOLAISE

Cette première partie de notre étude est axée sur la pratique actuelle dans l'administration congolaise, en ce qui concerne la formation professionnelle ainsi que la promotion des agents régis par la loi n° 21-89 du 14 novembre 1989, portant refonte du statut général de la fonction publique. Cette pratique est une émanation du cadre juridique composé des textes législatifs et réglementaires.

Dans cette partie, nous examinerons tour à tour le cadre juridique et l'organisation de la formation au chapitre premier et la promotion au second chapitre de notre recherche.

Chapitre 1 : le cadre juridique et l'organisation de la formation professionnelle des agents de l'Etat.

Dans la première section, nous examinerons d'abord les dispositions prévues par les textes votés par le parlement et ensuite dans la seconde section celles des textes signés par le gouvernement dans le domaine de la formation des agents civils de l'Etat.

Section 1 : les dispositions législatives et réglementaires.

Ce cadre est constitué par les textes législatifs d'une part et des textes réglementaires d'autre part.

Sous section 1 : la loi n° 021-89 du 14 novembre 1989, portant refonte du statut général de la fonction publique.

Depuis l'indépendance jusqu'en novembre 1989, la fonction publique congolaise a été fondamentalement régie par la loi 15-62 du 3 février 1962, portant statut général de la fonction publique.

Mais, avec l'évolution de la société congolaise, il a fallu mettre en place une nouvelle loi plus adaptée à la nouvelle donne. C'est ainsi qu'en novembre 1989 la loi n°21-89 a été votée par le parlement. Elle porte sur la refonte du statut général de la fonction publique congolaise.

Cette nouvelle loi apporte des modifications significatives, en ce qui concerne la situation administrative des agents civils de l'Etat en général. Ces innovations portent sur les domaines suivants :

- L'ordre organique ;

- la gestion des emplois et des postes de travail de la fonction publique ;

- la gestion des agents de la fonction publique

- la vie professionnelle des agents, notamment en matière de formation permanente et de promotion des agents ;

- les droits et obligations des agents.

Sous section 2 : les textes réglementaires

Il s'agit des décrets signés en conseil des ministres, des décrets simples, des arrêtés ministériels, et d'autres textes administratifs.

A- les décrets signés en conseil des Ministres

Ce sont des textes qui réglementent l'organisation de la formation permanente des agents dans la fonction publique. Ils sont signés par le Président de la République après examen par le conseil des Ministres.

Il s'agit des décrets ci-après :

- décret n° 86-773 du 6 juin 1986 abrogeant le décret n° 77-515 du 5 octobre 1977, portant création et organisation de la Commission Nationale des Ressources Humaines ;

- décret n° 91-673 du 8 juin 1991, portant rectificatif au décret n° 86-263 du 11 février 1986, portant organisation des stages effectués par les fonctionnaires et agents contractuels de l'Etat. Ce décret ne concerne que des stages à l'étranger.

Il est important de préciser que les décrets d'application de la nouvelle loi sont actuellement en cours d'élaboration par les services techniques du Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique et des reformes de l'Etat.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote