WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les femmes migrantes et le VIH/SIDA a Poitiers

( Télécharger le fichier original )
par Jeanne Finda MILLIMONO
Universite de Poitiers - Master  2001
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Lydia et les papiers

Après 5 ans de mariage, le mari de Lydia décide d?épouser une seconde femme, celle qui lui permettra d?avoir des enfants (Lydia n?en a pas eu). Elle décide de reprendre ses études afin de trouver un bon travail. C?est ainsi qu?elle divorce de son mari après avoir obtenu une admission dans une université en France. Après cinq ans, elle obtient avec succès sa maitrise en Economie et Gestion. Elle décide de s?installer en France et de trouver du travail. Confronté au problème des papiers, elle se réinscrit dans une autre filière. Mais les choses s?aggravent Lydia tombe gravement malade. C?est en faisant un bilan de santé qu?elle apprend sa séropositivité. Elle soupçonne son ex mari de l?avoir contaminé ; le seul problème c?est qu?après lui, elle a connu plusieurs partenaires en France avec lesquels elle a eu des relations sexuelles sans protection. Donc, elle ne peut définir l?origine de sa contamination et pourtant, c?est ce qui compte le plus pour elle.

L?absence de papiers lui pose beaucoup de problèmes entre autre les soins, les refus de certains médecins de la soigner à cause de l?AME ceci ne fait que rajouter une autre précarité.

«En France sans papiers, même un animal a plus de valeur que toi. Je pensais que le fait d'rtre séropositive aurait facilité ma situation mais avec toutes les lois qui changent chaque nuit on ne sait plus où mettre la tte. Là, j'ai un titre de séjour de trois mois, qu'est ce que je peux faire avec cela. Je suis obligée de vivre chez qui le veut bien. Dès que les personnes chez lesquelles je vis se rendent compte que je suis malade, je vois immédiatement un changement de comportement. Mais bon pour le moment c'est le cadet de mes soucis, je cogite sur l'origine de ma maladie et bien sr à quand ma régularisation définitive. Mais les personnes qui m'aident dans la ville où je me fais soigner me font garder espoir. De toutes les façons en bonne africaine l'espoir fait vivre. Donc, je garde la foi (rire).

La précarité et les problèmes de papiers l?a pousse à aller vivre dans différentes villes. De Paris, elle est allée à Marseille puis à Strasbourg ensuite à Poitiers. Actuellement, elle songe à déménager sur Nantes, elle pense que les membres de sa communauté sont au courant de sa maladie pourtant elle a toujours pris soin de ne jamais faire ses soins dans la ville où elle réside. Dans la difficulté d?en parler avec ses amis, elle se tourne donc vers les associations

qui ont eu une place importante dans sa vie. Elle préfère avoir à faire à des personnes inconnues qu?aux personnes de son propre milieu.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite