WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : Les facteurs externes

Les facteurs externes qui influencent le niveau d'efficacité d'une banque sont ceux qui ne sont pas sous l'emprise de la banque elle-même, mais plutôt sous l'emprise d'un facteur extérieur. On peut en distinguer deux catégories : les facteurs résultants de l'action Etatique (2.1), et les facteurs tributaires de la structure du marché bancaire (2.2).

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

2.1- Résultants de l'action Etatique

Parmi les facteurs résultants de l'action étatique, l'on a principalement recensé les différentes réformes ou la libéralisation financière (Hao, Hunter et Young 1999, Cook et al. 2000, Dahmane 2002, etc.).

Hao, Hunter et Young (1999)1 ont examiné l'efficience productive d'un échantillon de banques coréennes privées après le programme de déréglementation initié par le gouvernement au début de 1980, soit de 1985 à 1995. En considérant un ensemble de variables économiques, structurelles et financières, ils ont démontré que les banques larges, avec des réseaux de branches installés dans tout le pays profitent mieux des mesures de libéralisation et réalisent les niveaux d'efficience les plus élevés. Ces effets étaient toutefois contrebalancés, lorsque ces banques ont payé des niveaux de salaires élevés par rapport au total actif ou employé plus de salariés par rapport au total actif ou également entrepris des investissements larges pour attirer les dépôts des clients, étant donné le pouvoir des unions de travail en Corée.

Cook et al. (2000)2 ont eux aussi examiné les effets de la libéralisation financière sur l'efficience du système bancaire tunisien au cours de la période 1992-1997, en utilisant les méthodes DEA. Ils ont procédé par la suite à des analyses de régression pour tester la significativité de la relation hypothétique entre l'efficience et un ensemble de variables relatives à la taille d'actifs, au total des crédits problématiques, à la structure de propriété et au temps. Leurs résultats montrent une relation négative et statistiquement significative entre la taille ainsi que des crédits problématiques et l'efficience. L'effet de la structure de propriété a été trouvé positif et statistiquement significatif. En revanche, aucune relation n'a été trouvée entre l'efficience et le temps. Cook et al. (2000) ont expliqué l'efficience supérieure des banques privées par le fait qu'elles courent moins de problèmes de crédits, enregistrent une participation étrangère dans leur capital et sont généralement plus petites que les banques publiques.

1 Cités par Lahyani et Salah (2009).

2 Cités par Lahyani et Salah (2009).

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

Dahmane (2002) mesure l'efficacité technique des banques tunisiennes pendant la période de réformes financières, de 1983 à 2000 en employant la méthode des frontières stochastiques. Il démontre que la politique monétaire est un facteur explicatif de la performance des banques. En revanche, les réformes entreprises par l'Etat (libéralisation financière) n'ont pas eu d'impact positif sur l'efficience des banques pendant la période. Il souligne également que la taille des banques n'est pas corrélée à leur niveau d'efficacité.

2.2- Résultants de la configuration du marché bancaire

Parmi ceux résultants de la configuration du marché bancaire, l'on peut relever des facteurs tels que la concurrence bancaire (Grigorian A. 2006, Ion Lapteacru 2009), la concentration et l'accessibilité aux services bancaires (Lahyani 2009).

Grigorian (2006) s'atèle à rechercher les facteurs explicatifs de la performance des banques dans des divers pays de l'Europe de l'Est et de l'ex URSS entre 1995 et 1998. A l'aide d'un modèle à deux étapes (méthode DEA et modèle de Tobit), et sur un échantillon de 17 pays soient 1074 unités, il montre que les banques capitalistes placées dans un environnement de concentration génèrent plus d'unités efficientes. Elles ont également des meilleurs taux d'intermédiation, et il décrit leur situation comme étant l'architecture optimale d'un système bancaire. Il montre également, entre autres, que les banques des pays ouverts à l'échange avec le monde extérieur performent mieux que celles des pays appliquant des politiques plus restrictives sur ce point.

Lapteacru (2009) entreprend à son tour de déterminer la relation entre le niveau de la concurrence et le niveau d'efficience des banques. Cet auteur emploie la méthode de Panzar et Rosse pour évaluer le niveau de concurrence des banques, et les deux méthodes (paramétrique et non paramétrique) pour déterminer le niveau d'efficience. A la dernière étape, il utilise la méthode par la régression linéaire pour faire ressortir la corrélation entre les deux, sur la période de 1999 à 2002. Les résultats montrent que l'efficience et la concurrence sont

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

positivement corrélées pour l'efficience de coût et de profit, et négativement corrélées pour l'efficience de revenu d'intérêt.

Lahyani et Salah (2009) étudient les déterminants de l'efficience des banques commerciales tunisiennes tout au long de la période 1989 - 2006. Ils suggèrent que l'accessibilité aux services bancaires a un effet négatif sur l'efficience des banques. En revanche, les variables de taille et de concentration présentent un coefficient positif et statistiquement significatif. Ils utilisent le modèle à une étape des frontières stochastiques pour trouver le niveau d'efficience et les déterminants.

Après cette revue (non exhaustive1) des travaux ayant porté sur les déterminants de l'efficience, le moment est venu de présenter en détail les différents modèles permettant d'analyser ces facteurs.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry