WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion du risque inondation sur le bà¢ti existant. Evaluation financière des mesures incluses dans le PPRI de Marsillargues et estimation de la demande en fond « Barnier »

( Télécharger le fichier original )
par Alexandre Martini
Université de Montpellier III Paul Valéry - Master I GCRN 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2.2. État d'avancement des politiques de réduction de la vulnérabilité dans l'Aude et le Gard

L'Aude et le Gard ont tous deux avancés dans ce domaine. L'Aude a élaboré une démarche sous l'impulsion de l'État via la DDTM11 tandis que le Gard propose une politique de réduction de la vulnérabilité notamment grâce au SMAGE des Gardons.

Le département de l'Aude comprend 438 communes dont 101 ont un PPRI approuvé. Les premiers PPRI approuvés datent de 2003 mais ceux ci ne comprennent pas de mesures de mitigation. On retrouve ces mesures dans les règlements des PPRI approuvés à partir de 2005. Il existe aujourd'hui 48 communes concernées par des mesures de mitigation. Elles sont incluses dans les PPRI des bassins versant du Rec de Veyret (deux communes), des basses plaines de l'Aude (deux communes), du

Verdouble (six communes), de l'Argent Double (huit communes), de la Berre (10 communes) et dans le PPRI de l'Orbiel et de la Clamoux (20 communes). (Cf. figure 2)

Figure 2 : Carte de localisation des PPRI incluant des mesures de mitigation dans l'Aude

Le département de l'Aude a choisi de différencier les mesures de réduction de la vulnérabilité en fonction de l'utilisation du bâtiment. Il est distingué les bâtiments à usage d'habitation, les activités économiques et les bâtiments stratégiques.

Les PPRI suivent donc une ligne directrice depuis cinq ans mais cela ne les dispense pas d'être sensiblement différents dans le fond. En effet les mesures prévues par les PPRI de 2007 et 2008 prévoient des mesures obligatoires et des mesures recommandées tandis que les PPRI de 2005 et 2006 ne prévoient que des mesures obligatoires. Ce n'est cependant qu'une modification du cadre légale de l'obligation car dans les deux cas les mesures sont identiques. (Cf. Annexe 2 : extrait du PPRI du Verdouble et Annexe 3 : extrait du PPRI des basses plaines de l'Aude)

Malgré un nombre important de communes concernées par des mesures de mitigation,
la DDTM de l'Aude ne s'est pas vu réclamer de demande de subvention afin de réaliser
les travaux obligatoires prévus. Dans ce contexte, elle a mis en place des documents à

destination des élus afin de leur expliquer leurs droits et leurs obligations. Ceci pour qu'ils puissent mettre en place les mesures de mitigation pour leurs bâtiments communaux mais également pour qu'ils puissent transmettre ces informations à leur population lors des réunions publiques. Les documents ont été envoyés en mairie mais aucun retour n'a eu lieu. La DDTM de l'Aude a donc décidé de rencontrer les maires directement sur leur commune tout en préparant des plaquettes et des dossiers de demande de subvention à destination des populations.

Malgré ces démarches, l'Aude n'a recueilli que trois demandes de subvention dont deux en provenance de particuliers. Le relatif échec de cette procédure est à relativiser dans le sens ou nombre de particuliers ont entamé des travaux dans les deux ans qui ont suivis l'inondation de 1999. L'Agence National pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH) a en effet enregistré plus de 250 demandes de subvention dans le cadre de la réhabilitation de logement entre 1999 et 2001 qui comprenaient des travaux liées à la protection contre les inondations

Dans le département de l'Aude, c'est donc l'État par son service déconcentré qui s'est occupé de démocratiser ces mesures et de les faire connaître au plus grand nombre. Dans le Gard c'est une autre structure qui s'est occupé de cette démarche.

Le département du Gard comprend 353 communes dont 115 ont un PPRI approuvé. Ce nombre est plutôt faible car beaucoup de communes ont un PPRI en cours d'élaboration car elles n'ont, pour l'instant qu'un PSS ou un R 111-3 valant PPR. Sur ces 115 communes, 44 comprennent des mesures de mitigation. Ces communes sont toutes réparties sur les PPRI du moyen Vidourle et du Gardon Amont approuvés en Juillet 2008. (Cf. figure 3)

Figure 3 : Carte de localisation des PPRI incluant des mesures de mitigation dans le Gard

Les PPRI composés de mesures de réduction de la vulnérabilité étant encore assez récent la DDTM du Gard ne possède pas encore de retour sur cette question. Ils n'ont pas non plus, comme dans l'Aude entrepris des démarches pour aller à la rencontre des élus concernés.

Dans ce département c'est le SMAGE des Gardons qui a entrepris des démarches en ce sens comme cela est inscrit dans les axes du PAPI des Gardons.

Le syndicat de bassin versant est un acteur local contrairement à la DDTM qui appartient à l'État. De ce faite, la démarche s'est instaurée au plus près des populations.

Sur les 150 communes adhérentes au SMAGE des Gardons seule 32 ont un PPRI approuvé. L'effort entrepris par le SMAGE correspond à l'axe 3 du PAPI qui a été instauré « Axe 3 : élaboration et amélioration des plans de prévention des risques d'inondation, et des mesures de réduction de la vulnérabilité des bâtiments et activités implantés en zone de risque ».

La première partie de cette étude date de mai 2009 et elle a permis de diagnostiquer les enjeux dans les communes concernées. Il en est ressorti que les communes de Saint-Geniès-de-Malgoirès, Dions, Saint-Chaptes, Moussac, Brignon, Boucoiran-etNozières et Ners sont les communes qui concentrent le plus de bâtis en zone inondable, près de 70% pour 23% du territoire.

Le SMAGE a recensé les bâtis situés en zone inondable en leur attribuant des caractéristiques comme la date de construction, le type d'affectation et la hauteur d'eau à l'intérieur du bâti. Suite à cette étude ils ont programmé une étude de faisabilité en estimant le cout des mesures préconisées pour 10 logements situés en zone inondable mais qui ont des caractéristiques et des hauteurs d'eau toutes différentes. Ceci afin de permettre une évaluation globale des moyens financiers nécessaires à l'élaboration des mesures de mitigation.

Suite à ce diagnostic, le SMAGE des Gardons à formuler des propositions en réalisant tout d'abord un rappel des lois en vigueur sur les subventions possibles. Le SMAGE a ensuite estimé la demande de subvention qu'entrainerait une réduction de la vulnérabilité du bâti dans les communes concernées et il en ressort que les particuliers devront, pour les mesures obligatoires, financer entre 30% et 40% des travaux et jusqu'à 80% pour les mesures recommandées. Les subventions sont attribuées par le fond « Barnier », l'Etat et le conseil général du Gard dans le premier cas et uniquement par ce dernier dans le cas des mesures recommandées.

L'Aude et le Gard ont acquis, suite aux inondations qui les ont concernées, une culture et une conscience du risque. L'Hérault malgré la crue de l'Orb en 1996 et la crue de l'Hérault en 2003, peine encore à rattraper ces proches voisins. Nous pouvons néanmoins remarquer des avancées sur ce sujet et c'est ce que nous allons démontrer dans cette prochaine partie.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille