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Evaluation de la pression anthropique et son impact sur la faune dans les zone d'intérêt cynégétique au tour du parc national de la Bénoué, nord Cameroun

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par Edouard TAGUEGUIM
université de Liège Belgique - Master Complémentaire  2010
  

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VI. DISCUSSION

6.1. Action agricole

Dans la zone, de nouveaux champs sont créés chaque année aussi bien par les migrants que par les populations autochtones. Les techniques de mise en valeur de ces nouvelles terres semblent être à l'origine de la disparition du couvert végétal. La mécanisation agricole exige la coupe de bois à blanc et toc pour faciliter le passage de la charrue.

Au niveau de la zone et en dehors du parc national, les défrichements agricoles ont progressé avec 56,44 ha de nouvelles friches par an. C'est ainsi que 2 661,40 ha auraient été convertis en complexes champs/jachères/habitations durant ces dernières années (Tagueguim, 1999).

Un autre aspect remarquable est l'utilisation des feux pour nettoyer les parcelles. Cette pratique, à la longue, ne permet plus la régénération des ligneux et doit être par conséquent à l'origine de la disparition de certaines espèces ligneuses (Bossou, 1997).

Concernant la culture d'igname, l'aspect le plus visible est l'utilisation des jeunes brins (4 à 5 cm de diamètre) dans les parcelles comme tuteurs. Le rythme intensif de coupe (3132 tuteurs tous les deux ans pour un hectare) peut entraîner une chute brutale de la capacité de la production des jeunes tiges dans les villages et la rareté des espèces les plus appréciées dans les jachères (Kaire, 1996).

D'autre part, la demande des nouveaux champs est très importante et peut être expliquée par le faible revenu issu de la chasse qui n'est pas suffisant pour décourager la progression des surfaces agricoles. La convoitise des populations riveraines sur les terres des ZICs risque de constituer un facteur de précarité pour l'avenir des ZICs si des solutions alternatives ne sont pas rapidement mises en place. Ces observations ont été faites dans plusieurs zones de chasse (SOFRECO, 2003).

Les villages environnants des ZICs représentent des zones d'accueil par excellence pour les migrants. Cette immigration a pour motivation principale la recherche de nouvelles terres agricoles et plus particulièrement pour la culture du coton et du maïs. En Afrique, les fronts cotonniers recoupent la majorité des ZICs (UICN, 2009)

6.2. Action de coupe de bois

L'aspect qui attire plus l'attention est l'absence des arbres à gros diamètres dans les parcelles les plus proches des villages. Par conséquent, la structure des peuplements ligneux dans la zone est caractérisée par l'abondance des jeunes tiges, les grosses tiges étant systématiquement coupées. Les mêmes observations ont été faites par Kaire (1996) au Sénégal où les zones proches des villages portent des arbres de petites tiges. La coupe de bois serait à l'origine de la rareté de certaines espèces végétales dans les villages.

Dans la zone, trois facteurs sont à l'origine de la coupe du bois ; le défrichement cultural, la recherche du bois de service et l'émondage pour nourrir le bétail, ce qui constitue une surexploitation de la ressource (Achard et al, 1996).

L'exploitation du miel dans la zones se fait par la destruction des arbres, les populations ne fabriquent pas les ruches, ce sont les arbres qui sont les hôtes des abeilles. Les espèces telles que : Uapaca togolensis, Parkia biglobosa, Lannea kerstingii font partie de ces hôtes et sont devenues rares dans les villages. Ce problème a été rencontré dans la région de Kilum où les populations riveraines faisaient pression sur les espèces végétales porteuses du miel (Gartlan, 1987). La coupe de bois modifie le couvert végétal et par conséquent facilite la visibilité des animaux par les chasseurs et les braconniers.et aussi par les prédateurs.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery