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Contribution de la radio Belekan de Kati à  la réduction de l'écart du taux brut de scolarisation entre filles et garçons en 2005-2006 dans la commune de Dio-gare, cercle de Kati, région de Koulikoro, Mali

( Télécharger le fichier original )
par Soumana dit Niah Thienta
Centre de formation et d'appui conseil pour le développement (DELTA-C), Bamako, Mali - DESS (Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée) Master II 2010
  

Disponible en mode multipage

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DELTA-C : BPE : 4850, Rue : 252, Porte : 163, Daoudabougou, Près
Ambassade d'Algérie, Bamako, Tel : (223) 220 36 99, fax : (223) : 220 37 01

 
 
 

Centre de Formation et d'Appui Conseil pour le Développement Local

 
 
 

MEMOIRE DE FIN D'ETUDE

Spécialité
DEVELOPPEMENT LOCAL ET DECENTRALISATION

THEME :

«CONTRIBUTION DE LA RADIO BELEKAN DE KATI A LA
REDUCTION DE L'ECART DU TAUX BRUT DE SCOLARISATION
ENTRE FILLES ET GARÇONS EN 2005-2006 DANS LA
COMMUNE RURALE DE DIO-GARE, CERCLE DE KATI, REGION
DE KOULIKORO».

Directeur de Mémoire Présenté et soutenu par

Professeur Djibonding DEMBELE Soumana THIENTA

Auditeur Delta-C

Date de Soutenance : 24 septembre 2010

En vue de l'obtention du Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée (DESS=Master2)

2

DEDICACE

Ce mémoire est dédié à toute ma famille pour la compréhension, l'appui
moral et leurs encouragements qui m'ont été nécessaires pour la conduite de
cette formation à laquelle je tenais tant.

3
REMERCIEMENTS

C'est l'occasion de remercier l'ensemble du personnel de Delta-C à savoir : - le directeur général, pour les conseils et encouragements,

- l'ensemble des professeurs qui n'ont ménagé aucun effort pour dispenser les cours dans des conditions de grande courtoisie,

- le personnel administratif et de secrétariat pour leur appui constant à travers les informations fournies et les conseils appropriés pour la réussite de la formation,

- le personnel de soutien pour leur disponibilité,

- la directrice de Helen Keller International (HKI) et tous les collègues de HKI pour le soutien moral et les conseils,

- la directrice et tout le personnel de la radio Belekan de Kati pour la mise à disposition des informations demandées,

- tout le personnel de l'USAID Mali, particulièrement les membres de l'équipe ComDev (Communication pour le Développement),

Ces remerciements s'adressent particulièrement à mon directeur de mémoire le professeur Djibonding Dembélé, pour son courage et sa patience dans l'encadrement du présent mémoire, qui a permis d'aboutir à ce produit, qu'il trouve ici l'expression de ma profonde gratitude.

Je remercie également :

- la responsable et tous ses collègues du projet Centre Local d'Information et de Communication (CLIC) pour leurs encouragements,

- le personnel de l'ex-Centre de Conseil Communal (CCC) de Kati pour leur appui en information,

- le maire et tout le personnel de la mairie de Dio-gare pour l'appui en information,

- la responsable de la cellule scolarisation des filles du MEN pour leur accompagnement et la mise à disposition de documents précieux,

- le personnel du CAP et de l'AE de Kati pour l'appui en information,

- la famille Mamadou Sissoko de Banankabougou pour le soutien et tous les appuis logistiques et matériels, qui m'ont permis de suivre cette formation,

- tous mes collègues auditeurs de Delta-C avec lesquels j'ai partagé des moments décisifs.

4
SIGLES ET ABREVIATIONS

I. ACDI : Agence Canadienne de Développement international,

II. AE : Académie d'Enseignement,

III. AMARC : Association Mondiale des Radios Communautaires,

IV. APE : Association des Parents d'Elèves,

V. ARAF : Association des Radios D'Afrique Francophone,

VI. ARCOM : Alliance des Radios Communautaires du Mali,

VII. CAP : Centre d'Animation Pédagogique,

VIII. CC : Conseil de Cercle,

IX. CCC : Centre de Conseil Communal,

X. CE : Clubs d'Ecoute,

XI. CED : Centre d'Education pour le Développement,

XII. CFCI : Centre de Formation à la Coopération Interculturelle,

XIII. CGS : Comité de Gestion Scolaire,

XIV. CLIC : Centre Local d'Information et de Communication

XV. CMC : Centre Multimédia Communautaire,

XVI. CNRA : Conseil National des Radios Associatives de France,

XVII. CPS : Cellule de Planification et de Statistique,

XVIII. CSAR : Centre de Santé d'Arrondissement Revitalisé,

XIX. CSCOM : Centre de Santé Communautaire,

XX. DNEB : Direction Nationale de l'Education de Base,

XXI. EDS : Enquête Démographique et de Santé,

XXII. EPRA : Echange production Radiophonique,

XXIII. FAWE : Forum Africain des Femmes Educatrices,

XXIV. GIE : Groupement d'Intérêt Economique,

XXV. GTZ : Coopération Allemande pour le Développement,

XXVI. HKI : Helen Keller International

XXVII. IEC : Information, Education, la Communication,

XXVIII. MATCL : Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales,

XXIX. MEN : Ministère de l'Education Nationale,

XXX. MS : Ministère de la Santé

XXXI. OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement,

XXXII. ONG : Organisation Non Gouvernementale,

XXXIII. PDSEC : Programme de Développement Social, Economique et Culturel

XXXIV. PEB. Programme d'Education de Base,

XXXV. PEE. Le paquet Educatif Essentiel,

XXXVI. PIB : Produit Intérieur Brut,

XXXV. PISE : Programme d'Investissement dans le Secteur de l'Education,

XXXVI. PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement,

XXXVII. PRODEC : Programme de Développement de l'Education et de la Culture,

XXXVIII.PTF : Partenaires Techniques et Financiers,

XXXIX. RACE : Recensement Administratif à Caractère d'Etat Civil,

XL. RER : Réseau des Radios Rurales,

XLI. RFI : radio France Internationale,

XLII. SCOFI : Scolarisation des Filles,

XLIII. TBS : Taux Brut de Scolarisation,

XLIV. UNESCO : Fonds des Nations Unies pour l'Education et la Culture,

XLV. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance,

XLVI. USAID : Agence des Etats Unis d'Amérique pour le Développement International,

XLVII. URCAF : Union des Radios Communautaires d'Afrique Francophone,

XLVIII. URTEL : Union des radios et Télévisions Libres,

XLIX. WED : World Education,

L. 3RA : Réseau des Radios pour la Recherche de l'Audience.

LEXIQUES DES CONCEPTS CLES

Pour la compréhension du sujet, il importe de définir les concepts clés suivants :

o Contribution : est définie comme : aide, participation ou collaboration à une

action ou à une cuvre collectives. Elle est Synonyme de coopération,

o Réduction : diminution, rendre moins important une différence ou un écart,

o Ecart : différence entre deux points, ou deux situations, distance entre deux

niveaux,

o Taux de scolarisation: rapport quantitatif proportionnel (entre deux quantités) entre les enfants qui sont inscrits à l'école sur l'ensemble des enfants en âge d'aller à l'école. Il est le plus souvent exprimé pourcentage,

o Jeune : peu avancé en âge, moins âgé, par ordre de naissance, qui n'a pas encore atteint la maturité (au Mali, moins de 18 ans pour les filles et moins de 21 ans pour les garçons),

o Adulte : homme ou femme qui a achevé son adolescence et est parvenu à maturité,

o Impact : du latin, impactus, de impingere, veut dire heurter ; effet produit par quelque chose, influence qui en résulte, influence exercée par quelqu'un, par ses idées1 ; ensemble de répercussions (de quelque chose sur autre chose)2,

o Connaissance : maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience ; aptitude à acquérir le savoir, parvenir, en tant qu'information à la découverte de quelque chose ou quelqu'un, avoir connaissance de : avoir des informations sur l'existence de quelque chose3,

o Radio de Proximité : Radio non Etatique, installée près des populations (dans la commune, la ville ou dans le quartier)4,

o Agriculture : ensemble des activités destinées à tirer de la terre les productions des animaux et des végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire5,

1 Petit Larousse illustré 2009

2 Dictionnaire Encarta 2009

3 Dictionnaire Encarta 2009

4 Définition donnée par le chercheur (Soumana Thienta, auteur du présent document)

5 Dictionnaire Encarta 2009

RESUME

Le Mali figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Il est classe au 174ème rang sur 177 en 2003 pour l'indice de developpement humain et au 93ème rang sur 95 pour l'indice de pauvrete humaine6. 72,8 % de la population vit au dessous du seuil de la pauvrete monetaire estime à 1 dollar par jour7. Le developpement des ressources humaines de qualite à travers l'education et particulièrement celle des filles est un element essentiel du developpement economique et social durable. Selon Kofi A. Annan, ancien Secretaire General des Nations Unies « ...L'éducation des filles est le meilleur outil de développement qui soit. »8.

Le Mali a toujours affiche une volonte politique reelle pour favoriser l'accès des garçons et des filles à l'education à travers les differentes constitutions, la reforme de l'enseignement de 1962, le PRODEC en 1998, l'organisation de differents debats nationaux et la ratification de conventions et de textes internationaux sur les droits de l'enfant dont l'education est une composante cle. Depuis l'independance, le Mali a opte et oeuvre pour la democratisation de l'education, l'amelioration de la qualite de l'enseignement et la modernisation des infrastructures educatives et la gestion de l'enseignement. Cependant, malgre l'evolution constante du taux brut de scolarisation en general, les resultats sur le plan de l'education des filles restent en deçà des attentes. Les ecarts entre les filles et les garçons demeurent importants en terme d'accès et de maintien à l'ecole et la qualite reste toujours problematique. Pour contribuer à corriger ces insuffisances, l'USAID à travers HKI a initie une campagne radiophonique pour la promotion de la scolarisation des filles dans tout le Mali. Plus d'une centaine de radios de proximite ont ete mises à contribution durant les mois de Septembre, Octobre et Novembre 2005 pour diffuser des messages d'information et de sensibilisation en direction des parents, les amenant à inscrire le maximum de filles à l'ecole dès l'âge de six ans.

Au terme de la campagne, les resultats enregistres ont ete très satisfaisants dans la zone de l'etude à savoir la commune rurale de Dio-gare, couverte en totalite par les ondes de la radio Belekan de Kati. Le taux de scolarisation des filles a connu une nette amelioration et l'ecart entre le taux des garçons et celui des filles a ete nettement reduits de 12,3%9 au cours de l'annee scolaire 2005- 2006 contre 23,3% durant l'annee scolaire 2002-2003, 20,6%10 pour 2003-2004 et 19,9%11 pour 2004-200512. Les efforts doivent être poursuivis afin de maintenir ce cap dans la reduction des ecarts pour parvenir à l'equite dans un avenir proche.

6 MEN, DNEB, Document de Politique Nationale pour l'Accélération de la Scolarisation des Filles, Bko, Mai 2005, P2

7 MEN, DNEB, Document de Politique Nationale pour l'Accélération de la Scolarisation des Filles, Bko, Mai 2005, P2

8 UNESCO, Campagne SCOFI, présentation lors du lancement de la campagne radio, Septembre 2005

9 CAP de Kati, Rapport de la Rentrée 2006, P 8

10 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2003, P 5

11 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2004, P 4

12 Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

INTRODUCTION

Au Mali, la problématique de la scolarisation des enfants en général et de celle des filles en particulier, est une question prioritaire, car se trouvant être un des axes stratégiques du développement social, économique et culturel du pays. La mise en oeuvre des programmes de développement d'un pays dépend dans une large mesure, non seulement de la capacité de ses populations à les exécuter, mais également de la possibilité de tirer profit de leur utilisation. C'est pourquoi, le processus de mise en cuvre et l'avantage tiré des programmes en matière de santé, d'éducation, d'environnement, d'économie, d'agriculture et de bien d'autres secteurs de développement nécessitent de connaitre et de comprendre ces besoins d'une part et de maîtriser les processus de ces programmes d'autre part. Baudelot et Establet13 en 1992 écrivaient ceci : « Dis-moi le nombre d'Etudiants que tu as et je te dirai la richesse de ton pays ». C'est dire que la richesse d'un pays est la résultante de la richesse en quantité et en qualité de ses ressources humaines en général et en particulier de sa jeunesse.

Le Mali, à l'instar des autres pays Africains au sud du Sahara, n'arrive pas à inscrire à l'école tous les enfants d'âge scolarisable, bien que la plupart de ces pays ont souscrit aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Les raisons de cette situation sont multiples, nous pouvons citer principalement l'inadéquation entre l'accroissement de la population et l'évolution des infrastructures scolaires et l'insuffisance des ressources financières de l'Etat. Cet engagement en faveur des OMD, invite ces pays à inscrire 100% des enfants en âge d'aller à l'école d'ici 2015. Au regard des taux actuels de scolarisation, l'atteinte de cette vision risque d'être un voeu pieux. Au Mali, le taux de scolarisation reste faible, malgré une évolution timide durant ces quatre dernières années (confer tableau ci-dessous).

Tableau 1 : Taux Brut de Scolarisation en %

 

Garçons

Filles

Moyenne

Ecart

2000-2001

72,7

52,1

62,4

20,6

2001-2002

75,3

53,7

64,3

15,3

2002-2003

77,9

56

67

21,9

2003-2004

81,3

59,9

70,5

21,4

Source : Essor n° 15406 du 07/03/05, p. 3

Selon une autre source, celle de la Cellule de Planification et de Statistique du
Ministère de l'Education Nationale, le taux brut de scolarisation au premier cycle

13 HKI/MEN, Campagne radio sur la promotion de la scolarisation des filles 2004-2005, Cahier du participant , Page 4

était de 70,5% pour les garçons et de 59,9% pour les filles, avec un écart de 10,6% en 2003/2000414. Selon la même source, ces taux ont évolué pour atteindre 74,0% pour les garçons et 63,4% pour les filles en 2004-200515, avec un écart stationnaire de 10,6%. Les différents taux de scolarisation ci-dessus mentionnés, indiquent que les taux de scolarisation des enfants évoluent positivement d'année en année. Les écarts entre ces taux de scolarisation garçons et filles ne bénéficient pas de ces évolutions favorables.

Le tableau ci-dessous donne les taux de scolarisation par régions et les écarts en filles et garçons.

Tableau 2 : Taux Brut de Scolarisation en % par région 2004-2005

Régions

Garçons

Filles

Moyenne

Ecart

Bamako

87,6

84,2

85,5

3,4

Gao

69,3

63,5

66,3

5,8

Kayes

63,1

43,8

53,2

19,3

Kidal

69,4

46

58,2

23,4

Koulikoro

73,2

51,7

62,3

21,5

Mopti

39,8

38,3

39

1,5

Ségou

58,9

44,5

51,6

14,4

Sikasso

61,3

44,1

52,6

17,2

Tombouctou

54,9

47,7

51

7,2

Source : ME, CPS, Annuaire Statistique 2004-2005, Pages 112 à 120

Cependant l'arbre ne doit pas cacher la forêt, car, l'évolution constante des taux de scolarisation laisse entrevoir de grandes disparités entre les régions, cercles et communes d'une part mais aussi entre villes et villages d'autre part. Ces taux sont plus élevés dans les villes que dans les villages. C'est le cas dans la zone d'étude, à savoir la commune rurale de Dio-gare, cercle de Kati, région de Koulikoro. Le taux brut de scolarisation en 2004-2005 était le suivant (Cf tableau ci-dessous).

Tableau 3 : Taux Brut de Scolarisation en % Koulikoro ville, Kati ville et dans le village de Dio-gare en 2004-2005

Régions

Garçons

Filles

Moyenne

Ecart

Koulikoro Ville

86,8

61,5

74,2

25,3

Kati Ville

137,6

106,7

122,2

30,9

Dio-gare

83,2

63,3

73,3

19,9

14 MEN/CPS, Annuaire statistique 2004-2005, Page 3

15 MEN/CPS, Annuaire statistique 2004-2005, Page 3

Source : ME, CPS, Annuaire Statistique 2004-2005, Page 137

Cet écart entre filles et garçons laisse voir qu'une frange importante de la population malienne, notamment la composante féminine n'a pas accès à l'éducation. Le fait que nous avons des pourcentages de plus de cent pour cent, dans la ville de Kati, renseigne sur la présence de frange importante de population flottante non enregistrée.

Il est important d'avoir à l'esprit que la scolarisation des enfants en général et celle des filles en particulier est un sujet complexe, lié au comportement humain dans sa diversité socioculturelle. Face à cette situation, des tentatives de résolution ont été initiées par des partenaires au développement, qui accompagnent le Gouvernement du Mali. Parmi ceux-ci, il faut citer l'USAID qui, dans le cadre de la coopération s'est engagée à accompagner le Mali pour l'atteinte de l'OMD en matière d'éducation pour tous d'ici l'an 2015 auquel il a souscrit.

Le projet de Communication pour le Développement "Nièta Kunafoni" en langue nationale Bamanan, financé par l'USAID sur une période de quatre ans (Janvier 2004-Mars 2008) et exécuté par Helen Keller International (HKI), initiateur de la campagne radio en question, fait partie des projets mis en oeuvre dans le pays pour la concrétisation de cette stratégie. L'objectif principal du Projet Nièta Kunafoni est de renforcer le capital social comme un élément clé du développement national par la promotion d'un changement positif de comportement, conduisant à un niveau de vie amélioré de la population malienne. Le choix des radios comme centre d'intérêt de ce projet, part du fait qu'au Mali, les radios de proximité constituent la première source d'information des populations. Selon L'Enquête Démographique et de Santé de 2001, << au Mali, la radio est le moyen d'information privilégié, puisque 62% de la population l'écoute au moins une fois par semaine>>. L'aspect communautaire de ces stations radios, leur permet d'atteindre la communauté en termes de programmation et la formulation dans leur langue maternelle des messages ciblant leurs problèmes spécifiques.

Dans sa stratégie d'appui à l'éducation, l'USAID soutient fortement la promotion de l'éducation de base à travers trois composantes clés que sont : l'accès, la qualité/performance et le maintien.

- l'accbs : il s'agit de soutenir toutes les initiatives en faveur d'une scolarisation de masse, permettre à un plus grand nombre d'enfants (filles et garçons) d'avoir accès à l'école,

- la qualité/performance : elle a trait à l'amélioration des curricula16 d'enseignement, mais aussi à des approches novatrices ciblant la formation des enseignants, le mode d'enseignement et l'amélioration de l'apprentissage,

16 Les modules d'enseignement élaborés par niveaux d'enseignement

- le maintien : c'est l'initiation et la promotion d'approches également novatrices (les cantines scolaires, le soutien pédagogique aux filles, les bourses scolaires, etc....), pouvant réduire les échecs scolaires des enfants en général mais particulièrement les filles.

La campagne radiophonique s'inscrit dans la composante accès, qui se veut être un outil de changement de comportement à travers une information de qualité des populations qui n'inscrivent pas leurs filles à l'école, afin de les amener à les inscrire toutes, à les suivre et à les y maintenir aussi longtemps que possible. A travers tout le pays, 110 radios de proximité, parmi lesquelles la radio Belekan de Kati, ont participé à la diffusion des messages de sensibilisation des parents d'enfants (notamment des filles) afin qu'ils les inscrivent toutes à l'école. La diffusion de ces messages a duré deux mois, de mi-septembre, à mi-novembre 2005. Les différents messages étaient traduits en 11 langues nationales17, afin de mieux cibler les populations à travers leurs langues maternelles.

C'est ainsi qu'au regard des problèmes cités plus haut, la question fondamentale est la suivante: les messages de promotion de la scolarisation de filles diffusés par la radio Belekan de Kati ont-ils contribué à réduire l'écart entre les taux de scolarisation des filles et des garçons dans la commune rurale de Dio-gare durant l'année scolaire 2005-2006?

Le choix de la commune rurale de Dio-gare comme site d'étude repose sur un certain nombre de considérations :

- la commune de Dio-gare est couverte à 100% par les émissions de la radio Belekan, qui a un très grand rayon de couverture (40 à 65 Km selon le relief du terrain),

- les habitants de la commune de Dio-gare sont membres des clubs de fidélité de la radio Belekan,

- dans la commune de Dio-gare dans les villages de Sotoly et de Zambougou, l'Organisation Non Gouvernementale Helen Keller International (HKI) dispose de trois Clubs d'Ecoute, les plus performants dans l'organisation des séances d'écoute collective,

- l'accès facile de la zone pour les besoins d'étude,

- le taux faible de scolarisation des filles, par rapport à celui des garçons au niveau local (2004-2005, 83,2% pour les garçons contre 63,3 chez les filles)18

La commune a été au centre de la campagne radiophonique de promotion de la
scolarisation des filles. Elle est couverte dans sa totalité par les ondes la radio
Belekan de Kati, une des stations de proximité la plus écoutée dans la commune.

17 Le Bambara, le Peulh, le Sonrhaï, le Tamasheq, le Senoufo, le Minianka, le Dogon, le Bozo, le Soninké, le Kashonké, le Bowa

18Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

Elle fait partie de la centaine de radios de proximité qui ont été impliquées dans la diffusion des messages de sensibilisation de la campagne à travers le Mali. Il existe également dans la commune de Dio-gare des groupes d'écoute de femmes, d'hommes, de jeunes et des groupes mixtes (hommes et femmes). Ils sont également appelés Clubs d'Ecoute19 (CE). Ces CE ont été au coeur de la campagne radiophonique car formés aux techniques d'animation de groupe et de prise de son et dotés de matériels audio (radio cassettes et radio freeplay20) pour des séances d'écoute efficaces des messages traitant des thèmes de développement, dont ceux de promotion de la scolarisation des jeunes filles. Les raisons du choix de l'année, 2005-2006, sont dues au fait que la campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles a eu lieu en 2005 durant les mois de Septembre, Octobre et Novembre. Les premiers signes d'une éventuelle amélioration des taux de scolarisation des filles devraient se sentir durant l'année scolaire 2005-2006.

L'objectif général de cette étude est de :

mesurer l'impact des messages de promotion de la scolarisation des enfants en général et de celle des filles en particulier, diffusés par la radio Belekan en termes de réduction de l'écart entre les taux bruts de scolarisation des filles et des garçons dans la commune rurale de Dio-gare au cours de l'année scolaire 2005-2006.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

o évaluer l'impact des messages de promotion de la scolarisation des enfants en général et de celle des filles en particulier en termes d'amélioration des connaissances des populations de la commune de Dio-gare sur la problématique de la scolarisation des filles,

o comparer sur une période de cinq ans (2001 - 2006) les taux bruts de scolarisation filles et garçons dans la commune de Dio-gare,

o comparer sur une période de cinq ans (2001 - 2006) les écarts entre les taux bruts de scolarisation des filles et des garçons dans la commune rurale de Dio-gare.

Pour mener à bien cette étude, les hypothèses (fil conducteur de la recherche) suivantes ont été retenues :

9 Les CE sont des groupes qui se sont constitués spontanément pour soutenir la radio. Ils sont organisés et fonctionnent sur des principes convenus entre eux. En général, chaque CE a 1 ou 2 leaders qui sont formés en techniques d'animation de groupe. Ils sont appuyés dans l'écoute des émissions par un animateur de la radio qui vient leur donner les cassettes et les supervise une fois par mois. Les CE organisent souvent des émissions sur la radio de proximité. Les membres des CE prennent des cartes de fidélité de la radio qui cite leurs noms au cours de certaines émissions. Ceci est très apprécié par les villageois.

20 Une radio Freeplay est une radio qui renferme une petite batterie, une dynamo et une manivelle qui permet à la dynamo de charger la batterie. Ainsi pour l'écouter, on n'a pas besoin de payer des piles.

o les populations de la commune rurale de Dio-gare écoutent les émissions de la radio Belekan,

o la problématique de la scolarisation des filles contenue dans les messages
diffusés par la radio Belekan est comprise par les populations de Dio-gare,

o les messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Kati ont contribué à réduire l'écart entre les taux bruts de scolarisation filles et garçons dans la commune rurale de Dio-gare durant l'année scolaire 2005 - 2006.

La méthodologie utilisée a été la suivante :

o la recherche documentaire à différents niveaux :

- Ministère de l'Education Nationale (MEN), notamment des Cellules de Panification et de Statistique (CPS) et de Scolarisation des Filles (SCOFI),

- AE et CAP de Kati,

- Maire de Kati et de Dio-gare,

- CCC de Kati,

- école fondamentale de Dio-gare,

o l'utilisation de questionnaire sur un échantillon de la population de cent (100) individus (50 hommes et 50 femmes), dont 76 sont des adultes et 24 des jeunes dans les villages de Dio-gare et de Sotoly, distants respectivement de la ville de Kati d'environ 20 et 25km. Les 100 personnes sont constituées de parents des enfants d'âges scolaires. Leur choix et la façon dont ils ont été recrutés pour administrer les questionnaires sont purement aléatoires,

o les entretiens individuels, suivis du dépouillement, l'analyse et l'interprétation des données,

o avec :

- les autorités scolaires de Kati au niveau du CAP et de l'AE,

- le directeur et quelques enseignants de l'école fondamentale de Dio-gare),

- le sous-préfet de Kati,

- le Président du Conseil de Cercle de Kati,

- le Maire de Dio-gare,

- l'agent CCC de Kati en charge de la commune rurale de Dio-gare,

- la directrice de la radio Belekan et l'animateur charge du suivi des Clubs d'Ecoute (CE) de Sotoly,

Toujours dans le souci de mieux comprendre la place de la radio dans l'information et la sensibilisation des populations, mais aussi la problématique de la scolarisation des filles dans le milieu, des discussions de groupe dirigées ont été tenues avec les membres des Clubs d'Ecoute (CE) de Sotoly. Ces CE constituent des relais communautaires, ils appuient fortement la radio dans la diffusion des informations de développement. Ils créent un cadre de communication interpersonnelle entre les populations et la radio en permettant à ces dernières de pouvoir poser des questions à propos des messages diffusés et

d'avoir des explications. Ceci renforce considérablement leur compréhension et leur confiance à la radio.

Ce travail ne s'est pas passé sans difficultés, dont certaines constituent des limites de l'étude. Les principales difficultés rencontrées sont :

o l'accès très difficile aux à des données au niveau des services de l'Etat en
général et au niveau du MEN et de ses services déconcentrés en particulier,

o l'existence de multiples statistiques sur les mêmes matières (exemple :TBS) de la même période et de la même localité, avec des niveaux différents au niveau de différents services concernés par la même question. Exemple, concernant le TBS, il existe différentes statistiques de la commune de Diogare au niveau du MEN (CPS, DNEB, cellule SCOFI) et au niveau de ses structures déconcentrées (AE, CAP, Ecoles) de même qu'au niveau de la Mairie, et au niveau de la direction de l'école,

o l'obtention de données vieilles de plus de deux ans est très difficile. Elles sont souvent liées à la présence d'un individu ou de quelques personnes en poste. En cas de mutation, beaucoup de ces données restent inaccessibles.

La présente étude abordera successivement les points essentiels suivants :

- la présentation de la commune rurale de Dio-gare (Chapitre préliminaire), - la présentation de la radio Belekan (Première partie),

- la campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles et son évaluation (Deuxième partie),

CHAPITRE PRELIMINAIRE

PRESENTATION DE LA COMMUNE RURALE DE DIO-
GARE

Carte administrative de la commune de Dio-Gare

Source : Commune de Dio-gare, Plan de Développement Economique, Social et Culturel 2005 - 2009, P 41

La commune de Dio-gare, à l'instar des autres communes rurales du Mali, a été créée par la loi n°96-059 du 4 novembre 1996. Elle est située dans le cercle de Kati, région de Koulikoro, à environ 20 km de la ville de Kati, du côté Quest. Avec une superficie de 180,30 km2, la commune rurale de Dio-gare est limitée au nord par les communes de Kalifabougou et N'tjiba, au sud par les communes de Dombila et Doubabougou, à l'est par la commune de Diago et à l'ouest par celle de Bossofala. Elle est composée de sept (7) villages, qui sont: Dio-gare (chef lieu de la commune), Dio-village, Komikomi, Magnambougou, Sotoly, Diffemou et Kalanzan21.

Sont traités dans ce chapitre les points suivants :
- la situation géographique (Section 1ère ),

- les activités économiques (Section 2ème ), - et les infrastructures (Section 3ème ),

SECTION 1ère : LA GEOGRAPHIE

La commune de Dio-gare est une commune cosmopolite où vivent en paix plusieurs ethnies, pratiquant des activités comme l'agriculture, l'élevage et la pêche. Le climat est caractéristique du type soudanien avec une végétation jadis luxuriante, qui de nos jours connaît une pression très forte des populations et des animaux, entraînant une surexploitation. Cette situation, si elle n'est pas maîtrisée entraînera la commune dans une situation de précarité écologique. Les infrastructures de développement ne sont pas bien développées dans la commune, mais l'avènement de la décentralisation augure un avenir prometteur pour la commune. Sont successivement traités, les points suivants :

- la population (Paragraphe 1er ),

- le climat et la végétation (Paragraphe 2ème ),

- et enfin les ressources naturelles (Paragraphe 3ème ),

PARAGRAPHE 1 : Population

La commune de Dio-gare, après le recensement administratif à caractère électoral de 2001, actualisé en 200622, comptait neuf mille sept cent vingt neuf

(9 729) habitants dont quatre mille sept cent cinquante six (4 756) hommes soit 48.9% et quatre mille neuf cent soixante treize (4 973) femmes soit 51,1%. Elle est composée essentiellement de bambaras, peulhs, Sarakolés, maures, malinkés. La langue la plus parlée est le Bamanankan.

21(Source : Commune de Dio-gare, Plan de Développement Economique, Social et Culturel 2005 - 2009, P 6) 22 Source RACE de la Mairie de Dio-gare, P6

PARAGRAPHE 2 : Le climat et la végétation

La commune a un climat de type soudanien avec une végétation peu luxuriante, menacée par l'exploitation massive du bois de chauffe. Cette végétation arbustive est de type soudanien. Elle renferme quelques espèces protégées comme le Karité et le Néré. Les traits physiques dominants constituent le décor du relief. Il est peu accidenté et marqué par quelques plaines, plateaux et quelques collines.

La commune connaît deux saisons, une saison sèche et une pluvieuse. La saison sèche va d'Octobre à Mai et la saison pluvieuse de Juin à Septembre. Les hauteurs moyennes de pluviométrie sont autour de 700 à 900 mm, pouvant dépasser 1000 mm au cours de certaines années23. La saison sèche est divisée en deux périodes. Une période froide et une chaude. La période fraîche va de Juillet à Février. Pendant cette période le thermomètre peut descendre jusqu'à 9- 100c dans certaines localités. Au cours de la période chaude, allant de Mars à Juin la température peut atteindre 470C sous l'ombre. A cause de la déforestation que connait la commune de Dio-gare, enregistre d'année en année durant la saison chaude des températures de plus en plus élevées. Les vents sont également de plus violents et la commune connaît depuis quelques années (à partir des années 1990 surtout) des vents de poussières qui couvrent tout le ciel des jours durant24.

PARAGRAPHE 3 : Les ressources naturelles

Les ressources naturelles de la commune sont constituées de la carrière de concassage, du sable, du gravier et des produits de cueillette, abusivement exploités par les habitants et non habitants de la commune. Les ressources ligneuses et herbacées connaissent également des exploitations abusives dont le contrôle dépasse les compétences des autorités communales aux dires de ces dernières. Il n'existe pas de cours d'eau important, mais la commune renferme plusieurs marres et marigots. La commune dispose de collines, des terres de cultures, de pâturages et de forêts etc.

La pression démographique et pastorale est très forte sur les ressources naturelles de la commune. Les manifestations climatiques comme les vents violents, l'érosion hydrique et éolienne, la poussière et les fortes chaleurs affectent le couvert végétal de la commune. Il y a la nécessité pour la commune, de disposer d'un programme cohérent et intégré de développement économique, social et culturel afin de contrôler au mieux les conséquences de ces différents problèmes.

23 Source : Entretien avec les populations de la Commune de Dio-gare, Janvier 2006

24 Source : Entretien avec les populations de la commune de Dio-gare.

SECTION 2 : LES ACTIVITES ECONOMIQUES

Les activités économiques de la commune de Dio-gare sont très peu développées. Elles sont basées principalement sur :

- l'agriculture (Paragraphe 1er ),

- et l'élevage (Paragraphe 2ème ),

PARAGRAPHE 1 : L'agriculture

L'agriculture est pratiquée par plus de 95 % de la population25, elle a plusieurs composantes qui sont : la composante céréale, la composante jardinage et maraîchage et la composante arboriculture.

La composante céréale comporte la culture du mil, du sorgho, du maïs et du riz pluvial cultivé surtout par les femmes. La composante jardinage et maraîchage comporte la culture des légumes. Elle est très pratiquée en contre saison. Les principaux produits cultivés en maraîchage sont : la pomme de terre, la tomate, les papayes, les salades, les carottes etc. Le maraîchage occupe en premier lieu les femmes et les vieilles personnes. La composante arboriculture comporte surtout dans la commune rurale de Dio-gare l'arboriculture fruitière très développée, avec des espèces comme : les manguiers, les goyaviers, les pommes cannelles, et autres. Tous ces produits sont écoulés sur les marchés de Bamako et de Kati. Ce commerce est dominé par les femmes.

Il est à noter que la commune dispose d'une chambre locale d'agriculture et des sociétés coopératives oeuvrant pour le plein épanouissement de ses membres.

PARAGRAPHE 2 : L'élevage

L'élevage est rudimentaire dans la commune rurale de Dio-gare. Il comporte des espèces rustiques à très faible productivité, errant dans la nature et dégradant le couvert végétal sans aucun contrôle. Les espèces élevées sont composées de bovins, d'ovins et de caprins. Cet élevage est pratiqué par un faible pourcentage de la population formée en grande partie par des peulhs. Les ressources herbacées de la commune sont surtout exploitées par des animaux en transit venant des zones nord et nord-ouest et se dirigeant vers Bamako. Ce flux d'animaux est très important et constitue une préoccupation des autorités communales. C»est dans cette zone que les animaux fatigués après de longs trajets récupèrent avant d'entrer dans la capitale. Ce temps de récupération peut durer une à quelques semaines. Ainsi le vol d'animaux locaux est très fréquent.

25 (Source : Entretien avec les populations de la commune de Dio-gare, Janvier 2006

IL est à retenir que les activités économiques de la commune de Dio-gare, malgré sa proximité avec de grands centres urbains comme Kati et Bamako ne connaissent pas une évolution rapide. Il n'existe pas de production agricole intensive. C'est une agriculture de subsistance qui ne favorise pas un développement économique pouvant réduire l'état de pauvreté des populations. Les terres sont surexploitées par les animaux de transit et la dégradation du couvert végétal est très prononcée. La perception d'une taxe de transit sur les animaux lors de leur passage, peut être un facteur limitant cette dégradation et du même améliorer l'état des recettes. Ces dernières peuvent permettre d'initier des projets de développement local.

SECTION 3 : LES INFRASTRUCTURES

On dénombre les infrastructures de communication (Paragraphe 1er ), les infrastructures administratives (Paragraphe 2ème ), les infrastructures scolaires (Paragraphe 3ème ), les infrastructures culturelles et économiques (Paragraphe 4ème ) et des infrastructures hydrauliques (Paragraphe 5ème ).

PARAGRAPHE 1 : Les infrastructures de communication

Pour accéder à la commune de Dio-gare, deux (02) principales voies peuvent être utilisées. La voie terrestre, route nationale 7 Kati/Kita totalement bitumée et la voie ferrée Bamako/Kayes. Il existe également d'autres pistes secondaires qui relient la commune à ses voisines immédiates. Il faut noter également que la commune est couverte par des radios de proximité dont la plus écoutée est la radio Belekan.

PARAGRAPHE 2 : Les infrastructures administratives

Dans la commune de Dio-gare, les infrastructures administratives sont constituées essentiellement par :

· les bâtiments administratifs de la « sous préfecture »,

· les locaux de la Garde Républicaine,

· les locaux de la Gendarmerie,

· et les locaux de la Mairie,

PARAGRAPHE 3 : Les infrastructures scolaires et sanitaires

Sur le plan éducatif, la commune a un faible taux de recrutement parmi la population scolarisable. Cet état de fait est consécutif à l'insuffisance de salles de classe et une insuffisance de personnel enseignant. La commune dispose de cinq écoles publiques du premier cycle (Dio-gare, Magnambougou, Dio village, Diffemou, Komikomi), deux écoles communautaires de premier cycle à Sotoly et Diffemou, une école publique de second cycle à Dio-gare, un Centre d'Education pour le Développement (CED) non fonctionnel et des centres d'alphabétisation

dans tous les villages. La commune de Dio-gare dispose d'un centre de santé communautaire (CSCOM), premier niveau du système de santé du Mali. Il existe également une maternité fonctionnelle et une autre en construction.

PARAGRAPHE 4: Les Infrastructures culturelles et économiques

Comme infrastructures culturelles, la commune de Dio-gare dispose de 9 mosquées dont 2 à Dio-gare, 2 à Dio-ba et une dans chacun des cinq autres villages. Il existe également des lieux de cultes Chrétien et Protestant. Il existe une maison des jeunes, cadre de rassemblement et de divertissement pour la jeunesse.

Comme infrastructures économiques, la commune possède un important marché hebdomadaire à l'état traditionnel situé à Dio-gare, où se côtoient tous les samedi des marchands, négociants etc...., de tous les coins. A côté de ce grand marché hebdomadaire, un petit marché ordinaire existe dans le village de Diogare et draine chaque matin une foule importante. Il y a aussi un petit marché à bétail qui se tient chaque vendredi à Dio-gare. Il y a également la présence d'une gare ferroviaire avec des bâtiments délabrés, cadre de grands attroupements et d'un commerce très développé lors des passages des trains. Les échanges économiques concernent surtout la vente et l'achat des denrées alimentaires de première nécessité, du bétail et de la volaille. Les produits maraîchers constituent également une importante source de revenus de la population locale, qui en exploitent durant une certaine période de l'année (Octobre à Mars). Tous ces produits sont acheminés vers Bamako.

PARAGRAPHE 5: Les Infrastructures hydrauliques

La commune ne dispose pratiquement pas de puits à grands diamètres fonctionnels. Des installations de pompes manuelles existent mais seule deux sont fonctionnelles. Le problème d'accès à l'eau potable se pose.

Nous constatons une très grande pauvreté de la commune de Dio-gare en matière d'infrastructure. La commune doit aller dans le sens de la modernisation de ses infrastructures scolaires, sanitaires et économiques (le marché hebdomadaire) avec comme retombées positives, une forte mobilisation des taxes et impôts locaux.

La commune de Dio-gare de par sa situation géographique est favorisée par la nature. Le niveau des précipitations permet la pratique de certaines cultures de rente comme le coton et l'arachide et de l'arboriculture fruitière. Le bon niveau de la nappe phréatique permet de faire du jardinage et du maraîchage pendant certaine période de l'année. C'est une commune désenclavée par la présence de

route bitumée, de voie ferrée et de plusieurs pistes secondaires praticables en toute saison. Ceci permet à la commune l'évacuation rapide des produits du jardinage et du maraîchage vers les grands centres comme Kati et Bamako. Les infrastructures de la commune sont peu développées de même que les activités économiques. Les autorités communales (le maire et le conseil municipal) sont conscientes des défis auxquels la commune est confrontée. L'existence d'un Plan de Développement Economique, Social et Culturel 2005 - 2009, avec beaucoup de projets à exécuter à court et moyen termes confirme cet engagement de faire de la commune de Dio-gare, un pool de développement économique, social et culturel au bénéfice de ces citoyens.

Les activités économiques comme l'agriculture, l'exploitation des ressources naturelles et le maraîchage ont des conséquences négatives sur le taux de scolarisation des filles, qui en sont les principales actrices aux côtés de leurs parents.

PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA RADIO BELEKAN

nous verrons d'abord les données générales sur les radios de proximité (Chapitre 1er ), ensuite nous traiterons le cas de la radio Belekan (Chapitre 2).

CHAPITRE 1ER : DONNEES GENERALES SUR LES RADIOS DE
PROXIMITE

Nous traitons successivement l'historique (Section 1ère ) puis le statut des radios de proximité (Section 2ème ).

SECTION 1ère : HISTORIQUE ET STATUT DES RADIOS DE
PROXIMITE

Nous traitons successivement l'historique (Paragraphe 1er ) puis le statut des radios de proximité (Paragraphe 2ème ).

PARAGRAPHE 1 : Historique

Le Mali dispose du réseau de radios de proximité le plus important d'Afrique. L'histoire de ces radios est liée à l'avènement de la démocratie au Mali comme dans la plupart des pays africains. Après la révolution de 1991, le paysage radiophonique s'est considérablement développé. Aujourd'hui, le Mali compte plus de 200 stations de radio de proximité26.

Les éloges faits sur l'importance des radios de proximité sont nombreux. Ce dernier vient d'un auditeur de Kolondieba, collectivité de cultivateurs de coton située au sud du Mali, je le cite : « La radio a changé nos vies. Avec elle, nous avons le sentiment de faire partie du Mali. Avant, nous écoutions les radios

de Côte d'Ivoire. À présent nous pouvons nous tenir au courant de ce quise passe ici. Nous obtenons des informations sur l'industrie cotonnière.

Nous pouvons faire passer des annonces à la radio pour informer les membres de notre famille des faits importants. Nous pouvons écouter la musique de notre village ». 27

L'Union des radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL) est le plus grand regroupement auquel ont adhéré la plupart de ces radios. C'est une association

26 (Source : URTEL, Liste des radios membres Février 2005).

27 Site Internet Afrikia / Importance des radios Communautaires en Afrique, cas du mali, P 3

de défense des intérêts moraux et matériels des radios. Elle joue également le rôle de plaidoyer et de contrôle/régulation des radios en termes de programmes et de déontologie.

PARAGRAPHE 2 : Statut des radios de proximité du Mali

Selon leur statut, les radios de proximité du Mali sont organisées comme suit :

o les radios associatives de type communautaire : ce sont des radios créées par des associations ou des réseaux. Parmi ces radios nous pouvons citer les radios Jamana, créées par le réseau Jamana, les radios Kayira, les radios Guintan, la radio Belekan (objet de la présente étude), etc.... Elles sont les premières à voir le jour à partir des années 1990,

o les radios communautaires, créées par les communes, exemple : la radio de Jamako, créée par 9 communes du cercle de Dioïla, la radio Beledougou de Kolokani, etc....,

o les radios privées de type commercial, créées par des individus pour des objectifs lucratifs, exemple : les radios Liberté, la radio Kénédougou de Sikasso,

o les radios privées de type confessionnel, créées par les communautés religieuses, musulmanes, chrétiennes et protestantes, pour des objectifs de promotion religieuse28,29.

Au regard de l'historique et du statut des radios de proximité, il ressort que la création des radios de proximité était un besoin populaire, du fait que ces dernières cuvrent dans le sens de l'affirmation de l'identité culturelle des populations soucieuses de participer dans les débats de développement local et national.

La richesse de l'organisation statutaire des radios de proximité est en soi un symbole et une volonté politique affichée, permettant de jouer toute leur partition dans l'oeuvre d'édification nationale tant au plan local que national.

28 Informations obtenues des enquêtes du chercheur auprès des promoteurs de radios

29 Décret No 92-O22 PM-RM du 18 janvier 1992 déterminant les conditions et procédures d'obtention, de suspension ou de retrait de l'autorisation de création de services privés de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre en modulation de fréquence

SECTION 2 : ROLE DES RADIOS DE PROXIMITES DANS LE
DEVELOPPEMENT LOCAL

Dans un contexte de démocratie et de développement participatif, les radios de proximité constituent de véritables outils d'appui au développement local en facilitant à tout un chacun d'avoir voix au chapitre et de se faire comprendre ou de se faire entendre. Elles peuvent faciliter la circulation de l'information en temps réel et créer ainsi une convergence d'idée autour des actions communes de développement. Ce sont :

- un outil de prise de conscience de la population (Paragraphe 1er ), - un outil fédérateur des initiatives locales (Paragraphe 2ème ),

- un outil de contrôle citoyen des actions des élus locaux (Paragraphe 3ème).

PARAGRAPHE 1 : La Radio, un outil de prise de conscience de la
population

Dans l'avènement de la démocratie au Mali en 1991, les premières radios de proximité ont joué un rôle prépondérant dans la diffusion d'informations en direction des populations. Ces radios ont servi de catalyseur dans l'éveil des consciences populaires. Dans ce nouveau contexte de démocratie et de décentralisation, le nombre de radios de proximité s'est multiplié de manière exponentielle. Ces radios de proximité, bien qu'elles soient en majorité non gouvernementales, jouent un rôle de service public en informant au quotidien les communautés d'accueil dans leurs langues maternelles sur les informations de développement30.

PARAGRAPHE 2 : La Radio, un outil fédérateur des initiatives locales

L'amélioration des services publics de base constitue un moyen efficace de lutte contre la pauvreté en permettant simplement aux pauvres31 de mieux vivre. La commune, collectivité de base, peut être définie, comme un espace de fourniture d'un paquet minimum de services publics de proximité aux populations. De ce fait, la commune peut jouer un rôle important dans la lutte contre la pauvreté. De part les élections démocratiques comme mode de mise en place des organes de

30 Informations permettant populations de trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens

31 Selon d'Indice de Développement Humain du PNUD, sont dits pauvres les personnes qui vivent avec moins de $1 par jour.

gestion, la décentralisation est une stratégie de gestion publique consistant à faire assumer par un plus grand nombre de personnes, des responsabilités en matière de programmation des actions de développement local et d'atténuation de la pauvreté. Elle organise les modalités d'association des divers éléments organisés de la société civile à la détermination, au financement et à la gestion des priorités. Elle apparaît donc non pas comme une fin en soi, mais comme une stratégie de gestion des affaires publiques qui par rapport à d'autres formes de gestion offre des opportunités pour une lutte plus efficace contre la pauvreté. Le conseil municipal est l'émanation de l'ensemble des couches socioprofessionnelles de la commune. A travers les radios de proximité toutes les initiatives de développement communales peuvent être débattues et diffusées le plus largement possible afin d'avoir l'adhésion de l'ensemble des populations. En plus, la radio de proximité peut toujours alimenter le débat pour plus de compréhension et de partage des opinions.

PARAGRAPHE 3 : La Radio, un outil de contrôle citoyen des actions
des élus locaux

Les acteurs de la commune sont nombreux. Ce sont d'abord les élus communaux y compris le maire et le conseil municipal. Ceux-ci ont la lourde tâche du développement local. Il y a également les différents groupements socioprofessionnels, tels que :

o les associations de jeunes, de femmes, de producteurs,

o les services techniques déconcentrés,

o et les Organisation Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales, etc....

Ces acteurs ont souvent des intérêts divergents dans la mise en oeuvre des projets de développement. Le rôle des élus communaux comme maîtres d'ouvrage du développement local est un pilier fondamental de la politique de décentralisation. Il incombe à ces derniers de rendre compte régulièrement aux communautés des actions entreprises et des montants engagés. Les radios de proximité, dans ce sens peuvent jouer un rôle important dans la diffusion des informations et peuvent établir une réelle communication entre ces deux parties. Si ce compte rendu n'est pas fait, les populations peuvent utiliser les radios de proximité, comme c'est le cas dans beaucoup de communes, pour interpeller les élus locaux, en leur rappelant ce devoir citoyen et ainsi créer un cadre d'expression citoyenne.

Il est à retenir que les radios de proximité sont de véritables outils d'appui au processus de développement local. Elles permettent de rendre populaires les actions et initiatives proposées soit par les autorités locales soit par les populations (société civile). Mais il reste important de pouvoir maintenir les radios dans ce contexte de développement et de prendre des mesures énergiques quant à toutes dérives pouvant faire de ces dernières de véritables instruments

de déstabilisation au niveau local et national. Un adage populaire ne dit-il pas, je cite : « qui détient l'information, détient le pouvoir ».

CHAPITRE 2 : Les données générales sur la Radio Belekan

Couverture approximative des radios de proximité au Mali, USAID Mai 2005

La radio communautaire Belekan a été créée en Avril 1999 par l'Association « NYETAA WALE », appellation en langue nationale Bamanankan signifiant « association pour les actions de progrès ». C'est une association fondée par des jeunes diplômés tous ressortissants de la commune urbaine de Kati. La radio Belekan a bénéficié du financement de l'USAID pour son installation en matière d'équipements et de matériels. C'est une radio de proximité ayant comme statut juridique : « radio communautaire de type associatif ». Elle est membre de l'URTEL.

Il sera traité successivement les points suivants :

- les objectifs et les instances (Section 1ère ),

- ensuite le fonctionnement de la radio Belekan (Section 2ème ),,

SECTION 1 : OBJECTIFS ET INSTANCES DE LA RADIO
BELEKAN

Seront abordés successivement :

- les objectifs de la radio Belekan (Paragraphe 1er ), - et les instances (Paragraphe 2ème ),

PARAGRAPHE 1 : Les Objectifs de la radio Belekan Les objectifs de la radio Belekan sont:

- promouvoir la démocratie et le développement au niveau local en créant un espace d'expression pour tous les citoyens des communes couvertes par cette radio,

- mettre à la disposition des citoyens un outil de développement qui servira, d'interface entre les différentes sensibilités de la société, et d'espace d'échanges d'expériences32.

PARAGRAPHE 2 : Les Instances de la radio Belekan

Ce sont d'une part les instances délibératives (1) la direction générale (2) d'autre part.

1. Les Instances délibératives

Ce sont les organes de l'association qui prennent des décisions en son nom par un système de vote. Ces décisions, une fois prises, engagent tous ses membres. Il s'agit de l'Assemblée Générale, d'une part et du Comité de Gestion, d'autre part.

- l'Assemblée Générale (AG)

C'est la plus haute instance de l'association. Elle définit les grandes orientations de développement de la radio. Elle se réunit deux fois par an, en session ordinaire sur convocation de son président et en deux sessions extraordinaires sur proposition de deux tiers des membres du comité de gestion. Les décisions de l'AG sont prises à la majorité simple des présents. Sont membres toutes personnes qui adhèrent au statut et au règlement intérieur de l'Association « NYETAA WALE D et qui s'acquittent des frais d'adhésion (carte de membre) et des cotisations annuelles.

32 Radio Belekan, Note technique d'information 2004, P1 et 2

- le Comité de Gestion (CG),

Il est chargé de faire exécuter par la Direction Générale de la radio, les décisions prises par l'assemblée générale. Il élabore la stratégie de développement de la radio. Les membres du comité de gestion sont élus au cours des AG à la majorité simple des voix présentes sur proposition des membres de l'AG. Ils sont mis en place pour un mandat de trois ans renouvelable autant de fois que possible. Les décisions du CG sont prises à la majorité simple des voix. Il est composé de neuf membres, tous bénévoles33. Ce sont:

- un président : il est le premier responsable de l'association et la représente dans tous les actes de la vie civile,

- un secrétaire administratif : il assure la coordination technique des activités de l'association sur le terrain,

- un secrétaire à l'organisation : il est chargé de l'organisation matérielle des réunions de l'AG et de toutes les autres activités de l'association sur le terrain,

- un trésorier général : il gère la trésorerie de l'association,

- un trésorier adjoint : il remplace le trésorier général en cas d'absence et assure le recouvrement des cotisations,

- un secrétaire au compte : veille à la régularité de la gestion des ressources financières de l'association,

- un secrétaire chargé de l'information et de la communication : il exécute les actions de communication et de plaidoyer de l'association,

- un secrétaire au conflit : veille à la gestion de la quiétude au sein de l'association,

- un secrétaire chargé de la formation : il est responsable du programme de formation de l'association, qu'il prépare et l'exécute sous le contrôle du président et du secrétaire administratif.

2. La Direction Générale :

C'est l'instance exécutive. Elle est dirigée par une directrice Générale, recrutée par le CG sur un appel à candidature. Elle est chargée du fonctionnement au quotidien de la radio sur le plan technique et administratif. Le reste du personnel de la direction générale est également recruté par le comité de gestion sur la base d'une description précise de tâches34. Le personnel de la radio est composé de :


·
1 directrice, elle gère la radio, supervise les employés et sert d'interface entre la radio et les pouvoirs publics et les communautés,

33Règlement intérieur de l'Association NYETAA WALE, P4

34 Règlement intérieur de l'Association NYETAA WALE, PP 5,6

· 1 directeur de Programme, il est responsable de la production et de la programmation des émissions, il veille à la qualité technique et éthique de ces dernières,

· 1 comptable, il gère les fonds de la radio sous le contrôle de la directrice,

· 1 régisseur, il est responsable de la logistique de la radio et veille à sa fonctionnalité,

· 1 gestionnaire du Centre Multimédia Communautaire (CMC), il gère techniquement et administrativement le matériel et les ressources obtenues, sous le contrôle de la directrice,

· 2 techniciens, ils entretiennent et réparent le matériel de la radio,

· 13 animateurs, ils réalisent les émissions diffusées par la radio,

· 1 gardien, il surveille les locaux et le matériel de la radio,

SECTION 2 : FONCTIONNEMENT

La radio Belekan fonctionne sur la base des décisions populaires prises au cours des AG. Les orientations politiques de l'AG sont traduites en plan d'action par le Comité de Gestion et traduites en activités par la direction générale de la radio. Après exécution de ces activités, elle rend compte au CG sous forme de rapports d'activités. Ce dernier rend compte à l'AG sous la forme de compte rendu bilan.

Il sera successivement traité :

- les mécanismes de prise de décision (Paragraphe 1er ), - et la mise en cuvre des activités (Paragraphe 2ème ).

PARAGRAPHE 1 : Mécanismes de prise de décision

Les organes de décision que sont l'Assemblée Générale (AG) et le Comité de Gestion (CG) constituent le cadre de prise de décisions concernant la vie et le fonctionnement de la radio Belekan. L'AG définit les grandes orientations concernant la vie de la radio. C'est le premier organe politique et de planification des programmes et activités de la radio. L' AG se tient et délibère sur les points inscrits à son ordre du jour. Elle met en place le Comité de Gestion, qui est chargé de traduire en programmes les orientations politiques de l'AG.

Le CG sous la tutelle de l'AG met en place la Direction Générale (DG) de la radio avec un mandat clairement défini, qu'il suit et évalue.

PARAGRAPHE 2 : Mise en oeuvre des programmes

programmatiques du CG. Le programme de la radio Belekan couvre l'essentiel des préoccupations des membres de l'association NYETAA WALE. Il s'agit des domaines suivants :

- le développement rural et ses composantes, 25% du temps d'antenne,

- l'éducation, la santé, l'hygiène, l'assainissement, eau potable, 15% du temps d'antenne,

- la décentralisation, la vie associative, les regroupements

socioprofessionnels, 15% temps d'antenne,

- la culture, les arts, le sport, la jeunesse et les loisirs, 15% temps d'antenne,

- les publicités, les services, le commerce, etc...,10% temps d'antenne, - les activités politiques, 15% temps d'antenne,

- autres, 5% temps d'antenne 35

Au regard de cette section, il ressort que le fonctionnement de la radio Belekan obéit à un principe de démocratie populaire et de consensus local. Seul l'intérêt général est privilégié. C'est un réel modèle de développement local, qui peut permettre à cette radio de rester la radio de l'association au service de la communauté. Des efforts doivent être faits par le Comité de Gestion et la Direction Générale afin qu'au quotidien, le contenu des programmes puissent prendre en compte les préoccupations des populations. Pour cela, la Direction Générale doit être toujours à l'écoute de ces dernières à travers la mise en oeuvre périodique de sondages dont les résultats doivent leur servir de feuille de route.

35 Radio Belekan, Note technique d'information 2004, P8

DEUXIEME PARTIE

LA CAMPAGNE RADIOPHONIQUE DE PROMOTION DE
LA SCOLARISATION DES FILLES ET SON EVALUATION

La scolarisation massive des enfants en général et celle des filles en particulier apparaît aujourd'hui comme un élément moteur du développement. La mise en oeuvre de cette politique passe par la préparation d'un environnement institutionnel et socio économique favorable et cohérent, prenant en compte les exigences relatives à la compétitivité des produits scolaires. La campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des enfants en général et des filles en particulier 2005-2006, s'inscrit dans la logique de cette dynamique.

Nous allons traiter successivement :

- les partenaires de la campagne radiophonique et leur rôle dans la mise en oeuvre (Section 1ère ),

- ensuite l'évaluation de la campagne radiophonique en termes d'amélioration des connaissances, son impact sur le taux de scolarisation des filles et de l'écart entre garçons et filles (Section 2ème ).

SECTION Jère : Le maitre d'ouvrage de la campagne, les
partenaires et leurs rôles

La campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles est une activité du projet Nièta Kunafoni (Communication pour le Développement) financée par l'USAID et exécutée par Helen Keller International (HKI), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) basée à New York avec plus de 50 bureaux à travers le monde. L'activité en question s'inscrit en droite ligne de la politique du Gouvernement du Mali, qui est de donner la chance à tous les enfants maliens d'aller à l'école. Au moment de sa mise en oeuvre, un panel de partenaires intervenant dans l'éducation de base a été mis en place dans le but de permettre une synergie d'action plus importante. C'est ainsi que l'USAID, l'UNICEF et l'UNESCO avec comme chef de file le Ministère de l'Education, ont contribué techniquement et financièrement à la mise en oeuvre des activités de la campagne.

PARAGRAPHE 1 : Le ministère de l'éducation nationale

La campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles 2005- 2006, s'inscrit dans le cadre de la politique nationale pour l'accélération de la scolarisation des filles du Ministère de l'Education Nationale (MEN) définie en Mars 2005. Les grandes orientations de cette politique nationale sont les suivantes :

- faire en sorte que d'ici à 2015 tous les enfants, en particulier les filles, aient la possibilité d'accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu'à son terme,

- éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d'ici 2005, et à tous les niveaux de l'enseignement d'ici 2015 au plus tard, en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite,

- améliorer la qualité de l'éducation sous tous ses aspects, pour obtenir des résultats reconnus et quantifiables de l'apprentissage, notamment en ce qui concerne la lecture, le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante36.

Pour l'atteinte de ces objectifs, la stratégie du MEN a été de permettre aux partenaires du PRODEC de s'approprier certaines composantes en développant une dynamique d'accélération de la scolarisation des filles, en adoptant des stratégies volontaristes (exemple : campagne radio). Le schéma ci-dessous illustre cette stratégie:

Dynamique d'accélération = stratégies volontaristes = mesures de

développement global du système + mesures spécifiques de réduction

des écarts (exemple : la campagne radiophonique en question).

Le ME, à travers la section Scolarisation des Filles a été le garant institutionnel de la campagne. Il a joué un rôle de facilitateur des actions en validant le contenu technique des documents et messages qui ont été diffusés. Il a présidé les réunions, facilité les contacts avec ses services déconcentrés.

PARAGRAPHE 2: L'USAID

La scolarisation des filles dans le Programme d'Education de l'USAID 2003 - 2012, a pour objectif l'amélioration de la qualité et de l'équité de l'éducation de base pour les filles et les garçons. Ses interventions se résument comme suit :

- appui à l'élaboration des politiques et stratégies (PRODEC),

- renforcement des capacités (formation des enseignants, curriculum, appui aux communautés, appui aux écoles, formation des animateurs radio, appui institutionnel, etc.),

36 DNEB, Politique Nationale d'Accélération de la scolarisation des filles, Mai 2005, P4

- programme de bourses aux jeunes filles au Nord du Mali parrainé par l'Ambassadeur des Etats-Unis,

- campagne radio (à travers le programme Communication pour le Développement). La campagne radio objet dudit mémoire s'inscrit dans cette rubrique37.

Pour la campagne radiophonique en question, l'USAID est intervenu techniquement à travers son équipe éducation dans le développement de tous les documents techniques et messages qui ont été diffusés. Il a financé les activités à hauteur de 30 000 Dollars U$ soit environ 15 000 000 FCFA. Ces fonds ont permis :

- de produire un module de formateur pour la formation des radios,

- de former une trentaine d'animateurs des radios de proximité dont la radio

Belekan sur le thème « Problématique, Enjeux et Perspective de la

Scolarisation des Filles »,

- de produire et diffuser un cahier du participant, remis aux animateurs des

radios formés, également remis aux radios qui ont diffusé les messages,

- de produire trois messages de sensibilisation en 9 langues (Bamanankan,

Peulh, Sonrhaï, Bozo, Dogon, Soninké, Senoufo, Minianka et Tamashek), - de diffuser les trois messages sur les antennes de 70 radios de proximités

(dont la radio Belekan) à raison de 2 à 3 fois par jour pendant 60 jours,
- d'évaluer les connaissances d'un échantillon de la population avant et

après la diffusion des messages38.

PARAGRAPHE 3 : L'UNICEF

L'UNICEF est une Institution spécialisée des Nations Unies cuvrant pour l'amélioration des conditions de vie des enfants (filles et garçons). Dans ce combat la scolarisation des filles est une priorité pour elle. Selon l'UNICEF, la situation de la scolarisation des filles au Mali est alarmante au regard des statistiques ci-dessous indiquées39 :

 

1990

2003

TBS filles

19%

56%

TBS garçons

42%

78%

Ecart

23%

22%

 

Pour la mise en oeuvre de la campagne radiophonique de promotion de la
scolarisation des filles, l'UNICEF a participé techniquement au développement
des contenus du module de formation des animateurs radio, du cahier du

37 USAID Mali, Plan stratégie décennale 2003-2012, P18

38 USAID Mali, Plan stratégie décennale 2003-2012, P20

39 UNICEF, La scolarisation des filles, un enjeu national, Bko, le 06/09/2005, P2

participant et des messages de sensibilisation. Elle a co-financé à hauteur de 18 000 Dollars U$ soit environ 9 000 000 FCFA, les aspects suivants40 :

· Le financement en partie de l'atelier de formation des animateurs radios,

· la transcription des messages dans 9 langues nationales,

· la diffusion des trois messages sur les antennes de 30 radios de proximités à raison de 2 à 3 fois par jour pendant 60 jours,

PARAGRAPHE 4 : L'UNESCO

L'UNESCO est une agence spécialisée des Nations Unies pour la promotion de l'éducation et de la culture. L'objectif41 de l'UNESCO en faveur de la scolarisation des filles est de « Faire en sorte que d'ici à 2015 tous les enfants, en particulier les filles, les enfants en difficulté et ceux qui appartiennent à des minorités ethniques, aient la possibilité d'accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu'à son terme ».

Selon Kofi A. Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies,

« L'éducation des filles est le meilleur outil de développement qui soit. ».

Pour la réalisation des activités de la campagne, l'UNESCO en plus de sa participation technique au développement des documents, a financé à concurrence de 4 500 Dollars U$ soit 2 250 000 FCFA, les aspects suivants :

· la conduite des sondages avant et après la diffusion des messages,

· la diffusion des messages sur 10 radios de proximité42,

Les partenaires venant d'horizons divers ont été impliqués dans la mise en cuvre technique et financière de la campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles avec comme point focal le MEN. Cette complémentarité a permis :

- de former plus de radios de proximité (une quarantaine) sur la problématique de la scolarisation des filles,

- de d'utiliser plusieurs langues nationales pour la diffusion des messages,

- de diffuser les messages de sensibilisation sur les antennes de plus de 100 radios de proximité sur l'ensemble du Mali,

.

SECTION 2 : L'EVALUATION DE LA CAMPAGNE
RADIOPHONIQUE

40 UNICEF, Lettre d'engagement financier à la campagne radio, du 18 Juillet 2005

41 UNESCO, Campagne de scolañsation des filles, Septembre 2005, présentation PowerPoint, P2

42 UNESCO, Lettre d'engagement financier, 10 Août 2005

L'évaluation de la campagne radiophonique a porté sur trois aspects clés, à savoir :

- l'évaluation des connaissances des populations sur la problématique de la scolarisation des filles,

- l'évaluation de l'impact de la campagne sur le taux de scolarisation des filles,

- et la comparaison de ces résultats à ceux de quelques années précédentes.

PARAGRAPHE 1 : Impacts des messages diffusés sur le niveau de
connaissance des populations

a. Impact sur le niveau de connaissance des adultes

L'évaluation des connaissances des populations adultes enquêtées au nombre de 76 sur un total de 100 personnes, s'est effectuée en deux étapes à savoir avant (pré-sondage, Juin 2005) et après la diffusion des messages (postsondage, Décembre 2005). Elle a permis d'apprécier l'impact de la campagne radiophonique en matière d'amélioration des connaissances (maîtrise mentale) des problématiques de la scolarisation des filles contenues dans les messages. Sur les 76 personnes adultes, 46 étaient des hommes soit (60,5%) et 30 femmes soit (39,5%). L'enquête s'est déroulée dans la commune rurale de Dio-gare, dans les villages de Dio-gare (50 personnes) et de Sotoly (26 personnes). Dans ces deux villages, HKI dispose de CE, qui facilitent la conduite d'activités comme les enquêtes. Pour mener l'enquête, les artères principales des deux localités ont été suivies et les personnes rencontrées sur ces voies ont constitué les répondants aux questions posées, sans distinction de sexe. Les modalités de notification et le questionnaire sont en annexe 1. La collecte des données, nous renvoie ainsi, à la quantification et à la qualification des informations issues du présent sondage. Les résultats sont ainsi compilés dans les tableaux No 4.

Les questions et la codification des réponses sont en Annexe 1

Tableau N°4 : Résultats des sondages sur les connaissances des adultes enquêtés de Diogare et de Sotoly avant et après la diffusion des messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005 43.

Appréciation Avant la campagne Après la campagne

43 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur Décembre 2005

 

Effectifs

%

Effectifs

%

INSUFFISANT

29

38

7

9

ASSEZ-BIEN

32

42

5

7

BIEN

11

15

41

54

TRES-BIEN

4

5

23

30

TOTAL

76

100

76

100%

Graphique 1 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les connaissances des adultes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

40

60

50

30

20

10

0

Insuffisant Assez-bien Bien Très bien

Avant la diffusion Après la diffusion

Au regard des résultats du tableau et du graphique ci-dessus, il ressort une meilleure compréhension des problématiques de la scolarisation des filles de la part des adultes qui sont leurs parents directs :

- 38% des adultes enquêtés, avaient des connaissances insuffisantes contre 9% au post-sondage,

- les connaissances de 42% ont été jugées assez bonnes au pré-sondage contre 7% au post-sondage,

- 15% au pré-sondage avaient de bonnes connaissances, contre 54% au post-sondage,

- 5% avaient de très bonnes connaissances avant la diffusion contre 30% au post-sondage

Ce constat prouve que les messages de sensibilisation en faveur de la promotion de la scolarisation des enfants en général et des filles en particulier, diffusés par la radio Belekan ont été écoutés et compris par les populations de la commune de Dio-gare.

b. Points d'analyse des discussions des focus groupes

1. Je suis Amadou Traoré, 45 ans, marié deux épouses, père de 7 enfants dont 3 filles non scolarisées de 7 ans, 6 ans et 3 ans cultivateur à Sotoly : «J'ai eu beaucoup de compréhensions sur la question de l'éducation des filles, choses que je ne savais pas avant la diffusion des messages. Dans le temps, moi et tous mes semblables on avait peur d'inscrire nos filles à l'école pour ne pas les perdre après. Les messages que nous avons écoutés en bamanankan étaient très clairs, cela nous a donné beaucoup de conseils. J'avais deux filles en âge d'aller à l'école, comme je n'ai pas beaucoup de moyens, j'ai inscris la plus âgée cette année et j'inscrirai la seconde l'année prochaine. On avait auparavant entendu des chansons, vu des théâtres sur la question, mais c'est avec les messages de la radio Belekan que nous avons réellement pris conscience, car on les a écouté plus de trois mois. En voyant nos enfants sous les pieds, cela faisait mal à la conscience. Ces genres d'émissions doivent continuer aussi longtemps que possible, car il y a encore beaucoup de filles dans le village que les parents n'ont pas inscrit à l'école. ».

2. Hawa Coulibaly, 35 ans ménagère, mère de 5 enfants dont 3 filles respectivement de 11 ans, 7 ans et 3 ans, 1ère épouse d'un homme polygame : « Quand ma première fille a eu l'âge d'aller à l'école, j'ai demandé à mon mari de l'inscrire, mais il a refusé, de même que pour la seconde. Mon souhait est que mes filles vivent mieux que moi, qu'elles aient un emploi rémunérateur. Quand j'ai entendu les messages de promotion de la scolarisation des filles à la radio Belekan, j'ai demandé à mon époux de les écouter aussi. Au départ, il ne prenait pas au sérieux les informations diffusées, au fur et à mesure que ça durait, il a commencé a me demandé si on ne pouvait pas inscrire la première fille à l'école, ma réponse fut oui et c'est ce que nous avons fait. C'est grâce aux messages diffusés par la radio Belekan que ceci a pu être fait et ça sera ainsi pour toutes nos filles, pour les garçons s'est déjà fait ».

3. Oumar Berthé, enseignant premier cycle école fondamentale de Diogare : «Je vous avoue réellement que cette année scolaire (2005-2006), a suivie la diffusion des messages de promotion de la scolarisation des filles, a connu un nombre élevé de filles inscrites à l'école. Des familles qui étaient hostiles à l'éducation de leurs filles, ont inscrit certaines. En discutant avec

d'autres personnes, elles me disent que les messages de la campagne radiophonique ont attiré leur attention et qu'elles sont prêtes à inscrire tous leurs enfants (filles et garçons) à l'école. Souvent d'autres personnes évoquent des problèmes de moyens financiers les limitant dans cette volonté. Nous enseignant de la commune nous avons bien apprécié cette initiative. Nous vous suggérerons de venir en aide aux familles démunies qui ont la volonté d'inscrire leurs enfants (filles et garçons) à l'école par des actions de parrainage et d'autres appuis financiers ou matériels ».

Sachant que tout changement de comportement commence par l'information, ceci peut être le présage d'un processus qui pourra se traduire à court, moyen et long termes par une inscription massive des enfants notamment les filles à l'école.

En plus des témoignages ci-dessus, les adultes évoquent certaines raisons cidessous mentionnées, qui les motivent à inscrire leurs filles à l'école, à savoir :

- les écoles primaires sont de plus en plus proches des populations rurales, cela contribue à faciliter l'inscription des filles, car derniers restent à côté des parents, ce qui n'était pas le cas les années passées,

- avec la mis en place des Comités de Gestion Scolaires (CGS), dont les membres sont issus de la communauté, les parents des filles ont un regard sur la façon dont les écoles fonctionnent, ceci les motivent à inscrire leurs filles,

- l'enseignement des langues nationales est évoqué par les parents comme des facteurs qui contribuent à démystifier les contenus enseignés aux enfants (filles et garçons) et renforcement leur confiance et les motivent à inscrire les filles,

- les messages diffusés dans les langues maternelles des communautés ont contribué à renforcer leur compréhension, leur acceptabilité et leur exécution par ces dernières.

c. Impact sur le niveau de connaissance des jeunes

Sur la centaine de personnes interrogées, les moins de 18 ans chez les femmes
étaient au nombre de 9 (soit 37,5%) et les moins de 21 ans chez les hommes, au
nombre de 15 (soit 62,5%). Ce groupe de 24 personnes représente les jeunes.

Ils ont été enquêtés avec les mêmes questions que les adultes et dans les mêmes conditions. Le tableau ci-dessous contient les résultats obtenus.

Tableau N°5 : Résultats du Pré et du Post-sondage des connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 200544.

Appréciation

Avant la campagne
Effectifs %

Après la campagne Effectifs %

INSUFFISANT

19

79

2

8

ASSEZ-BIEN

4

17

0

0

BIEN

1

4

4

17

TRES-BIEN

0

0

18

75

TOTAL

24

100

24

100

Graphique 2 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

90 80 70 60

 
 
 

50

 

Avant la diffusion Après la diffusion

40

30 20 10 0

 
 
 

Insuffisant Assez-bien Bien Très bien

 
 

Le tableau et le graphique ci-dessus renseignent comme pour les adultes que les jeunes ont eu une oreille attentive par rapport aux messages diffusés par la radio Belekan sur la problématique de la scolarisation des filles, plus que les adultes, car au post-sondage, 75 % d'entre eux avaient une très bonne connaissance des problématiques contre 30% chez les adultes.

44 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur Décembre 2005

Les groupes de discussions organisés avec les jeunes ont permis de savoir que les jeunes écoutent la radio en moyenne deux à quatre (2-4 heures) par jour, alors que les adultes totalisent un temps moyen d'écoute variant entre 1 heure et 3 heures. Il ressort également que les jeunes écoutent la radio en groupe. Ceci occasionne des discussions sous forme de débats sur des thématiques les concernant, ou ayant un lien direct avec leur vécu quotidien.

Ainsi, l'analyse des résultats des jeunes apparaît comme suit :

- 79% des jeunes n'avaient aucune information claire sur le problème de la scolarisation des filles au pré-sondage. Ce taux grâce à la campagne radiophonique, a été réduit à 8%,

- au pré-sondage, 17% des jeunes enquêtés avaient des connaissances assez bonnes contre 0% au post-sondage,

- 4% de jeunes au pré-sondage avaient de bonne connaissance, contre 17% au post-sondage,

- au pré-sondage aucun jeune n'avait de très bonnes connaissances sur les problématiques de la scolarisation des filles, ce taux a été ramené à 75% après la diffusion des messages. Ceci est une contribution très encourageante et augure que les jeunes qui sont les adultes de demain inscriront toutes leurs filles à l'école au moment opportun.

PARAGRAPHE 2 : Impact de la campagne sur le taux de scolarisation
année scolaire 2005-2006 des garçons et des filles

La campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles en plus de l'amélioration des connaissances des adultes et des jeunes sur le problème de la scolarisation des filles, a sensiblement contribué à augmenter le taux brut de scolarisation des garçons et des filles dans la commune rurale de Dio-gare (voir tableau 6 et Graphique 3 et Graphique 4 ci-dessous).

Tableau 6 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

ANNEES

% GARÇONS

% FILLES

2001-200245

79,2

58,4

2002-200346

85%

61,7%

2003-200447

83,5

62,9

2004-200548

83,2%

63,3%

2005-200649

87,9%

75,6%

Graphique 3 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

2001/2002

1

2002/2003

2

2003/2004
3

2004/2005

4

2005/2006

5

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

TBS Garçons TBS Filles

De 2001 à 2006 la progression du taux de scolarisation est plus marquée chez les filles avec un gain de 12,3 % au cours de l'année scolaire 2005-2006, plus que chez les garçons dont la progression est à 4,7% (voir Tableau 7 et Graphique 4 ci-dessous). Au regard du bon niveau des connaissances acquises des parents exposés aux messages de sensibilisation, nous dirons que la campagne radiophonique a contribué à une plus grande inscription des filles à l'école dans la commune de Dio-gare.

45 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2002, P 3

46 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2003, P 5

47 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2004, P 4

48 Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

49 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2006, P 8

Tableau 7 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 200650

 

TBS (2002/2003)

TBS (2003/2004)

TBS (2004/2005)

TBS (2005/2006)

ANNEES

-

-

-

-

SCOLAIRES

TBS (2001/2002)

TBS (2002/2003)

TBS (2003/2004)

TBS (2004/2005)

Garçons

5,8

-1,5

-0,3

4,7

Filles

3,3

1,2

0,4

12,3

· 1 = différence entre les Années scolaires 2002/2003 et 2001/2002

· 2 = différence entre les Années scolaires 2003/2004 et 2002/2003

· 3 = différence entre les Années scolaires 2004/2005 et 2003/2004

Graphique 4 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 2006

·

14

12

10

-2

-4

4

2

8

6

0

1 2 3 4

Garçons Filles

1 = différence entre les Années scolaires 2002/2003 et 2001/2002

· 2 = différence entre les Années scolaires 2003/2004 et 2002/2003

· 3 = différence entre les Années scolaires 2004/2005 et 2003/2004

· 4 = différence entre les Années scolaires 2005/2006 et 2004/2005

La lecture du Tableau 7 de même que du Graphique 4, indique que de 2001 à 2005, la progression des taux de scolarisation aussi bien chez les garçons que chez les filles n'a guère aussi été importante qu'au cours de l'année scolaire 2005/2006 - 2004/2005. Il s'agit de l'année scolaire qui a suivi immédiatement la campagne radiophonique. Au cours de cette année la progression a été de 12,3% chez les filles contre 3,3% pour 2002/2003 - 2001/2002, 1,2% pour 2003/2004 - 2002/2003 et de 0,4% pour 2004/2005 - 2003/2004. Cette situation

50 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur entre Décembre 2005 à Juin 2006

de réduction de l'écart de TBS en garçons et filles est due en partie à l'effet de la campagne radiophonique.

PARAGRAPHE 3 : Impact des messages diffusés sur l'écart de taux de scolarisation des filles et des garçons année scolaire 2005-2006

Avec l'augmentation significative du taux de scolarisation des filles au cours de l'année scolaire 2005-2006, l'écart entre garçons et filles a été réduit de façon remarquable (voir Tableau 8 et Graphique 5 ci-dessous). Malgré cette réduction significative, l'écart entre garçons et filles reste préoccupant. Cette réduction de l'écart au cours de l'année scolaire 2005-2006 dans la commune de Dio-gare est due en partie aux effets immédiats de la campagne radiophonique. La tendance de la réduction de l'écart devrait se poursuivre à moyen et long termes. D'autres actions complémentaires doivent être initiées afin de renforcer ces acquis.

La question de la promotion de la scolarisation des filles, pour une meilleure gestion doit être prise en charge par la collectivité locale dans le cadre du Programme de Développement Social, Economique et Culturel (PDSEC). Ainsi des actions précises inscrites dans un plan d'action à court moyen termes pour l'atteinte des objectifs assignés. Il s'agit là d'une question de justice sociale et de développement national, car faisant partie des axes stratégiques du Cadre Stratégique de réduction de la Pauvreté (CSRP 2007-20), ainsi formulé :51 « Axe 2

: Développer les ressources humaines et l'accès aux services sociaux de base. » Tableau 8 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005

ANNEES
SCOLAIRES

ECARTS

2001-200252

20,8%

2002-200353

23,3%

2003-200454

20,6%

2004-200555

19,9%

2005-200656

12,3%

51 http://www.finances.gov.ml/direction_ccslp.php, p 1

52 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2002, P 3

53 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2003, P 5

54 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2004, P 4

55 Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

56 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2006, P 8

Graphique 5 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005

25

20

15

10

5

0

2001/2002

1

2002/2003

2

2003/2004

3

Ecart

2004/2005

4

2005/2006

5

Ecart

2002/2003

2

2003/2004

3

2004/2005

4

52005/2006

2001/2002

1

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

TBS Garçons TBS Filles Ecart

Graphique 6 : Taux de scolarisation Garçons et Filles et les Ecarts de 2001 à 2005

Les informations obtenues à partir des discussions de groupes, ont montré que certaines catégories de populations ont plus réceptives aux messages que d'autres (qui ont inscrit plus de filles à l'école). Il s'agit :

- les personnes (hommes et femmes) qui ont beaucoup voyagés,

- qui ont séjournées dans la ville de Bamako pendant une certaine période de leur vie sur pendant leur jeunesses,

- les personnes qui mènent certaines activités lucratives (commerçants surtout),

Les personnes qui ont moins inscrits leurs filles à l'école sont entre autres :

- les artisans,

- les personnes qui ne pratiquent que l'agriculture ou le maraichage, - les éleveurs (qui ne sont pas fixés totalement),

Aux regards de tous ces constats, les analyses suivantes des hypothèses sont faites :

- La deuxième hypothèse, à savoir: la problématique de la scolarisation des filles contenue dans les messages diffusés par la radio Belekan est comprise par les populations de la commune de Dio-gare, est aussi vérifiée, elles ont inscrit un grand nombre de filles à l'école.

- La troisième hypothèse intitulée : les messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Kati ont contribué à réduire l'écart entre les taux bruts de scolarisation filles et garçons dans la commune rurale de Dio-gare durant l'année scolaire 2005 - 2006, comme les précédentes est également vérifiée, car l'écart de TBS entre filles et garçons a été réduits à 12,3% contre :

> 20,8% en 2001-2002, > 23,3% en 2002-2003, > 20,6% en 2003-2004 et > 19,9% en 2004-2005.

CONCLUSION

A travers la radio Belekan, le rôle des radios de proximité dans l'amélioration du TBS des enfants en général et celui des filles en particulier a été prouvé. Ceci veut dire que les radios de proximité peuvent jouer un rôle important dans la résolution des problèmes auxquels les populations sont confrontées. Nous pourrions dans l'avenir, étudier le rôle et la place des radios de proximité dans l'amélioration du taux de recouvrement de la taxe de développement régional et local, qui constitue à l'heure actuelle une préoccupation majeure des collectivités territoriales (commune, cercle ou région).

Il est à noter que la force d'une radio de proximité réside dans la qualité du personnel qui la manage. La formation des ressources humaines est capitale pour permettre à une radio de proximité de pouvoir traduire en programme les préoccupations de ses auditeurs. Sur ce plan, la radio Belekan est un exemple concret, avec un personnel qualifié et compétent. La gestion politique de la radio Belekan par ses instances de décision lui assure une obligation de résultat en permanence. L'accompagnement pédagogique des partenaires techniques et financiers des radios de proximité leur assure une formation continue et pratique sur les grands problèmes de développement. Pour cela l'URTEL constitue une garantie morale et un instrument de réglementation dans le cadre du respect de l'éthique et de la déontologie professionnelle. Chaque commune doit pouvoir saisir les opportunités qu'offrent les radios de proximité pour établir une communication horizontale avec ses citoyens.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES GENERAUX

1. Ministère de l'Education Nationale / Cellule de Planification et de Statistique, Annuaire statistique 2005,

2. Ministère de l'Education Nationale / Cellule d'Appui à la Décentralisation Déconcentration de l'Education / Cadre Référentiel de la Décentralisation de l'Education au Mali, Bamako, Août 2003

3. Ministère de l'Education Nationale / Direction Nationale de l'Education de Base / Document de politique nationale pour l'accélération de la scolarisation des filles, Mai 2005,

II. OUVRAGES SPECIFIQUES

4. Ministère de la Santé / Cellule de Planification et de Statistique / Enquête Démographique et de Santé 2001-2002,

5. Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique / Enquête d'évaluation de la pauvreté au Mali, 2001

6. Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales / Cercle de Kati / Recensement Administratif à Caractère Electoral 2005,

7. Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID) / Plan d'Action Stratégique pour l'Afrique, Décembre 2004

8. Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID) / Communication sur la politique d'éducation de l'USAID, Bamako, le 12 Septembre 2005

9. Fonds des Nations Unies pour le Développement la Protection et la survie de l'Enfance (UNICEF) / Communication sur la scolarisation des filles, un enjeu national, Bamako, le 06 Septembre 2005

10. Fonds des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) / Communication sur la Campagne de scolarisation des filles, Septembre 2005

III. RAPPORTS / PUBLICATIONS

11. Ministère de l'Education Nationale / Cellule de Planification et de Statistique / Rapport d'étape rentrée scolaire 2004/2005 / Bamako / Janvier 2005

12. Ministère de l'Education Nationale / Cellule de Planification et de Statistique / Rapport d'étape de la rentrée scolaire 2005/2006 / Bamako / Mai 2006

13. Centre d'Animation Pédagogique de Kati / Rapport de Rentrée 2002,

14. Centre d'Animation Pédagogique de Kati / Rapport de Rentrée 2003,

15. Centre d'Animation Pédagogique de Kati / Rapport de Rentrée 2004,

16. Centre d'Animation Pédagogique de Kati / Rapport de Rentrée 2005,

17. Centre d'Animation Pédagogique de Kati / Rapport de Rentrée 2006,

18. Helen Keller International / Rapport d'Evaluation de la campagne nationale radiophonique sur la promotion de la scolarisation des filles, Bamako, Décembre 2005

19. Helen Keller International / Rapport de supervision de la campagne nationale radiophonique sur la promotion de la scolarisation des filles, Bamako, Octobre 2005

20. Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information / Quotidien National d'Information ``Essor``, Numéro 15406 du 07 Mars 2005

IV. MEMOIRES

21. O. Baba Cissé, Etude sur la gestion des déchets bio médicaux des centres de santé de référence de Macina, Markala, San, Tominian, du CSAR de Monimpé et du CSCOM central de Macina, Janvier 2007

22. T. Coulibaly, les causes et conséquences de la pénurie d'eau potable dans l'ancien tissu du quartier de Yirimadio en commune VI du district de Bamako, Juin 2008

23. O. Yattara, les impacts socio-économiques des systèmes d'adduction d'eau sur les populations au Mali : cas de Baguinéda Camp, cercle de Kati, Région de Koulikoro, Février 2008

V. SITES INTERNET

1. www.Afrikia.com, Importance des radios Communautaires en Afrique, cas du mali, P 3

2. www.unicef.org, La situation des enfants dans le monde, 2005-2006

3. www.maliweb.net, Scolarisation des enfants filles et garçons nomades, 2007

4. www.ddc-mali.org, Scolarisation au Mali, 2006,

5. www.éducation.gov.ml, La politique nationale du Mali en matière d'éducation, 2008

ANNEXES

53

Annexe 1 : QUESTIONNAIRE DE PRE ET POST-SONDAGE

:...........................Pré-Sondage

Post-Sondage

Localité : Date :

Sexe : Homme Femme

1- Question n°1 : Avez-vous écouté les messages sur la scolarisation des filles à la radio ?

Différentes notations :

Insuffisant : quand l'interviewé pense qu'il n'a pas du tout écouté les messages sur la scolarisation des filles ;

Très bien : lorsque l'intéressé répond effectivement qu'il a suivi les diffusions des messages sur la SCOFI à travers les radios.

2- Question n°2 : Citer 2 problèmes limitant l'accès / scolarisation / inscription des filles à l'école au Mali.

Différentes notations :

a. Insuffisant : quand l'intéressé n'a pas pu citer même un des deux problèmes ;

c. Assez bien : lorsque l'interviewé cite un des deux problèmes ;

e. Bien : Dans ce cas, la cible a pu citer deux problèmes limitant l'accès des filles à l'école au Mali ;

g. Très bien : Dans ce cas, l'interviewé a cité deux problèmes essentiels limitant l'accès des filles à l'école et arrive à donner quelques petits détails explicatifs.

3- Question n°3 : Selon vous, quelles sont les causes liées à l'arrêt de la fréquentation scolaire chez les filles ?

Différentes notations :

Insuffisant : Lorsque l'individu n'arrive pas du tout à citer une cause ou dans le cas échéant tout au plus une cause liée à l'arrêt de la fréquentation scolaire chez les filles ;

Assez bien : dans ce cas, la réponse apportée par l'interviewé n'avance que deux (2) causes ;

 

Bien : Dans ce contexte, l'enquêté a pu donner au trois (3) causes liées à l'arrêt de la fréquentation scolaire chez les filles ;

Très bien : C'est quand l'interviewé parvient à donner au moins quatre (4) causes avec des détails.

4- Question n°4 : Y a -- t -- il une égalité de performance / niveau entre filles et garçons en matière d'éducation? Si oui : comment ? Si non : Pourquoi ?

Différentes notations :

a. Insuffisant : lorsque l'interviewé n'a pu donner aucune réponse ou, quand il ne donne pas du tout une vraie réponse ;

b. Assez bien : c'est quand l'enquêté donne une vraie réponse mais n'arrive pas à donner du tout le pourquoi ?

c. Bien : dans ce cas, l'interviewé a pu bien répondre à travers deux (2) mais les arguments apportés sont assez superficiels ;

d. Très bien : l'intéressé a pu bien répondre à travers plusieurs raisons qui différencient cette inégalité entre fille et garçon en matière de performance et argumente objectivement ses points de vue.

5- Question n°5 : Citer 4 causes pouvant contribuer à la dégradation de la qualité de l'éducation chez les filles ?

Différentes notations :

Insuffisant : la réponse est insuffisante quand l'interviewé n'arrive à citer aucune cause ou dans le cas échéant pas plus qu'une cause ;

Assez bien : l'appréciation est assez bien lorsque l'enquêté n'arrive pas à citer plus de deux (2) causes réelles ;

Bien : dans ce cas, on constate que l'interviewé a pu citer au moins trois (3) causes réelles par rapport à la question ;

Très bien : c'est quand l'enquêté a pu donner quatre (4) bonnes réponses relatives à la dégradation de la qualité de l'éducation chez la fille.

6- Question n°6 : Selon vous, quels sont les avantages liés à la scolarisation d'une fille au Mali ?

Différentes notations :

Insuffisant : C'est quand l'intéressé n'arrive pas du tout à donner au moins un avantage réel ou les avantages qu'ils avance sont tous erronés ;

Assez bien : c'est lorsque l'interviewé n'arrive pas à donner plus de deux (2) avantages objectifs relatifs à la scolarisation d'une fille au Mali ;

Bien : dans ce cas, l'interviewé a pu donner trois (3) réponses objectives en rapport avec l'idée centrale de la question ;

Très bien : dans ce cas, l'enquêté a pu donner au moins quatre (4) réponses objectives relatives aux avantages de la scolarisation d'une fille au Mali.

7- Question n°7 : Quelles propositions avez-vous à faire en vue de l'accélération de la scolarisation des filles au Mali :

*Accès :

9

*Maintien :
9

*Performance :

9

Différentes notations :

Insuffisant : c'est quand l'interviewé n'arrive pas du tout à donner même une proposition d'accélération de la scolarisation des filles au Mali par rapport à l'accès, au maintien et à la performance ;

Assez bien : dans ce contexte, l'enquêté n'a pas pu donner plus d'une (1) proposition soit par rapport à l'accès, soit au Maintien ou soit, à la performance ;

Bien : dans ce cas de figure, l'intéressé a pu faire deux (2) proposition bien fondées relatives à la politique d'accélération de la scolarisation des filles au Mali ;

Très bien : dans ce cas, l'interviewé a pu avancer au moins trois (3) propositions objectives et relatives chacune aux aspects de l'accès, du maintien et de la performance dans le cadre de l'accélération de la scolarisation des filles au Mali.

Annexe 2 : MESSAGES DE LA CAMPAGNE DE SCOFI 2005.

I. Thème : Accès des filles a l'école

Chers parents !

Le Mali, notre pays accuse un grand retard en matière de scolarisation par rapport aux autres pays. Dans le cas de la scolarisation des filles, le retard est encore plus préoccupant.

Sur 100 enfants inscrits aujourd'hui 58 sont des garçons contre 42 qui sont des filles. Au fur et à mesure que les années passent, cette différence s'agrandit et vient renforcer l'analphabétisme.

Inscrire une fille à l'école c'est préparer la femme de demain à son rôle de d'épouse, de mère de famille ; c'est lui donner les moyens de contribuer au développement économique de sa communauté.

Parents, inscrivons nos filles à l'école dès l'âge de 6ans, pour leur permettre d'avancer dans les études avant leur puberté.

Filles et garçons sont tous nos enfants. Ils ont tous les mêmes droits à l'éducation. Donnons-leur les mêmes chances de réussite dans la vie.

Inscrivons les tous à l'école des l'âge de 6ans !

Ces messages vous ont été proposés par : Le Ministère de l'éducation nationale et ses partenaires :

II. Thème : Maintien des filles à l'école

Message :

2. Chers parents ! (on veut dire par là la communauté)

Dans nos écoles, trop de filles redoublent et abandonnent avant d'avoir achevé le cycle primaire. Beaucoup de facteurs expliquent ces échecs qui compromettent l'avenir de notre pays.

C'est nous parents qui surchargeons les filles par les travaux domestiques, c'est nous encore qui les retirons de l'école pour les marier précocement et c'est encore nous parents qui manifestons peu d'intérêt pour le suivi des études de nos filles.

De cette situation préjudiciable, nous sommes tous responsables, parents et autorités municipales, coutumières et religieuses.

Nous avons le devoir de changer cette situation pour l'amour de notre pays et pour l'amour de nos enfants. Une fille instruite, c'est une femme de demain mieux armée pour la vie, capable de mieux s'occuper de son mari, de ses enfants et de participer pleinement au développement de nos villages et cités.

Donnons donc le temps aux filles de se consacrer à leurs études.

Respectons nos obligations de parents en respectant leur droit à l'éducation, en veillant à leurs études et en abandonnant les mariages précoces.

Protégeons les contre les pratiques et comportements qui nuisent à leur épanouissement.

Ces messages vous ont été proposés par : Le Ministère de l'éducation nationale et ses partenaires :

III. Thème : Performance des filles à l'école Message :

ka na kè ngèrè ye k'i yèrè kono fara. Tulon tuma tè tèmè. I ka gafew kalan, lakoliso matarafa kalan waati la, jè i tognongonw fè aw ka kalan kè.

A don ko i ka kalan nafa soro bè bo i yèrè ka cèsiri la.

Ndemuso, i kana k'i yèrè ma jugu ye, kalan ta i sèbè la, lakoliso matarafa, i ka gafew kalan walasa i fana ka kè wanè ye ten sa.

Ma fille !

Ne soit pas ton propre ennemi. On peut se distraire à tout moment. Pense à ton avenir qui est assuré par tes études.

Va à l'école. Sois assidue. Etudie avec tes camarades. Saches que ta réussite est au bout de tes efforts.

Ma fille, écoute bien ces conseils. Ton nom en dépend. Sois un modèle de réussite pour tes soeurs, frères et tes amies. Tes parents, la société et le pays seront fiers de toi.

Ces messages vous ont été proposés par : Le Ministère de l'éducation nationale et ses partenaires :

l'USAID,

Helen Keller International,

L'UNICEF,

L'UNESCO

Annexe 3 : Liste des Radios Libres Membres de l'URTEL en février 2006

Date Création Nom Type Fréquence

Localisation Téléphone BP

 

Date Création

Nom

Type

Fréquence

Localisation

Téléphone

BP

DISTRICT DE BAMAKO

1

Septembre1991

BAMAKAN

Associative

100.00 MHZ

Marché de Médine - Commune II

221-27-60

100

2

27 Octobre 91

LIBERTE

Commerciale

97.7 MHZ

Marché de Médine - Commune

223-05-81

 

3

1995

BENKAN

Commerciale

97.1 MHZ

Marché de Médine - Commune II

221-46-02

101

4

 

PATRIOTE

Commerciale

88.1 MHZ

 

224-22-92

E 1406

5

20 Juin 1992

KAYIRA I

Associative

104.4 MHZ

Djélibougou - Commune I

224-87-82

3140

6

26 Octobre 95

JEKAFO

Commerciale

100.7 MHZ

Djélibougou - Commune I

224-76-29

E 2016

7

Décembre 92

KLEDU

Commerciale

101.2 MHZ

Cité du Niger - Commune I

221-00-18 /11

2322

8

31/ 12/ 94

CANAL 2000

Commerciale

90.7MHZ

Zone industrielle - Commune I

221-28-51/49

324

9

 

La Voix du Coran et du Hadith

Confessionnelle

107.4 MHZ

Grande Mosquée - Commune I

221-63-44

 

10

25 Nov 1992

TABALé

Associative

94.3 MHZ

Bamako-Coura - Commune III

222-78-70

697

11

Mai 1991

FR3

Commerciale

93.8 MHZ

Marché Hamdallaye -Commune IV

229-74-78

1929

12

31 Juillet 94

GUINTAN

Associative

94.7 MHZ

Magnambougou - Commune VI

220-09-38

E 2546

13

 

ESPOIR

Confessionnelle

91.1 MHZ

Sogoniko Commune VI

220-67-08

E 1399

14

 

DAMBE

Confessionnelle

104.4MHZ

Quartier Commercial commune

223-56-56

 

15

 

EMERGENCE

Commerciale

91.5 M

SEMA-GEXCO - Commune V

222-23-23

E2721

REGION DE KOULIKORO

16

01 août 1988

RURALE

Communautaire

102.2 MHZ

89.10 MHZ

KAYES

253-14-76

94

17

 

GUINTAN

 
 

KAYES

 
 

18

 

TROPIQUE

Communautaire

 

KAYES

 
 

19

1997

SAHEL

Commerciale

98.2 MHZ

KAYES

252.21.87

394

20

 

SIGUI FM

Associative

104.9 MHZ

KAYES

253.13.19

39

21

 

NOSTALGIE

Commerciale

94.5 MHZ

KAYES

253.18.29

113

22

 

FM HORIZON

Commerciale

100 MHZ

KAYES

 
 

23

25 mai 1997

MALI-SADIO

Associative

102 MHZ

MAHINA

252.19.32/20.29

01

24

 

GUIMBAYA

Commerciale

98.1 MHZ

MAHINA

688.82.02

 

25

 

TANTUDJI

Associative

 

MAHINA

 
 

26

1997

BAFING

Associative

101.8 MHZ

MANANTALI

257.60.00

15

27

31 mai 1996

JAMANA

Associative

101.2 MHZ

NIORO

2524 04 56/ 698 33 35

 

28

 

JAM-SAHEL

Communautaire

94.4 MHZ

NIORO

252.32.62

40

29

 

SEWA KAN

Associative

 

NIORO

254.00.73 /74
Cel 698.12.59

01

30

 

SAGONE

Commerciale

98 MHZ

TROUNGOUMBE

252.35.77

 

31

 

JAMANA

Associative type coopératif

101.2 MHZ

DIEMA

229 62 89/644 00 12

 

32

2004

KAATA-JIGI

Associative

92 .00 MHZ

DIEMA

 
 

33

 

GUEME

Communautaire

94.20 MHZ

KIRANE

contact Bko220.09.33/252.24.27

 

34

22 avril 96

RURALE

Communautaire

89.10 MHZ

YELIMANE

 
 

35

16 avril 95

KURUKAN

 

92.6 MHZ

KITA

257.36.33 / D 257.31.23 698 05 91

 

36

 

DJIGUIYA

Commerciale

97.1 MHZ

KITA

257.31.00 cercle

257.35.96 698 0087

 

37

Janvier 98

KAYIRA V

Associative

104.1 MHZ

KITA

257.30.69

 

38

 

FM HORIZON
KOSSILAKAN

Commerciale

100.5 MHZ

KITA

257.33.12

 

39

Mars 2005

LE MANDE

Associative

89.7 MHZ

KITA

 
 

40

 

KAFFO

Communautaire

97.2 MHZ

OUALIA

252.31.33

 

41

 

RURALE

Communautaire

89.7 MHZ

KENIEBA

251. 21.11

 

42

 

TATA FM

Communautaire

97.10 MHZ

KONIAKARY

 
 

43

 

DIONGAGA

Communautaire

97.00 MHZ

DIONGAGA

 
 

44

 

XAASOLAMBE

 
 

BAFOULABE

 
 

45

 

FASANI

Commerciale

102.50 MHZ

BAFOULABE

647 43 64

 

46

 

TOYA

Communautaire

 

YAGUINE

 
 

47

 

DIOMBADIO

Communautaire

104.20 MHZ

KREMIS

 
 

REGION DE KOULIKORO

48

09/ 12/95

DIONAKAN

Associative

100.4 MHZ

KOULIKORO

226.27.96

09

49

14/12/94

MEGUETAN

Associative

103.4 MHZ

KOULIKORO

226.21.68

 

50

01 avril 97

JAMANA

Associative type coopératif

101.9 MHZ

KOULIKORO

226.23.01/636 83 35

45

51

 

BADENYA

Associative

 

BANAMBA

226.40.11

 

52

8 août 1992

FASO KANU

Communautaire

107.5 MHZ

BANAMBA

226.40.72 Cell 625.68.35

 

53

 

BENKAN

 
 

KREOUANE

Cab Tél: 226 45 40

 

54

 

MARA-JIGI

 
 

NIANTJILA

 
 

55

 

NIAMANA

Communautaire

 

Niamana (NARA)

Cont 679 74 51 / 612 69 46

 

56

 

GUEGNEKA

Associative

MHZ

FANA

 
 

57

 

KOLOMBADA

Associative

97.5 MHZ

FANA

225.32.20 / 622 22 32

 

58

 

DAFINA- FM

Commerciale

94.20 MHZ

FANA

 
 

59

12 mars 96

BELEDOUGOU

Confessionnelle

98.1 MHZ

KOLOKANI

226.60.21rbkolokani@afribone

10

60

Juillet 04

WELENA

Associative

94.10 MHZ

Nonsombougou

277 10 38 : 605 5639

 

61

08 mai 97

BANIKO

Confessionnelle

97.00 MHZ

DIOILA

225.60.85

 

62

 

MARADEME

Associative

98.3 MHZ

DIOILA

225.60.68

 

63

 

JAMAKO

Communautaire

99.3 MHZ

DIOILA

225.6138 622 22 32

 

64

 

JAMANA

Associative

97.0 MHZ

NARENA

229.62.89/644 00 12

2043

65

12/12/96

MANDE

Communautaire

 

KANGABA

225340.1

 

66

 

KAMANDJAN

Associative

99.5 MHZ

SIBY

220.33.37/678.36.22

 

67

 

DOUNIA FM

Associative

92.8MHZ

KATI

227.25.01/643.43.83

110 A

68

 

BELEKAN

Associative

104.4 MHZ

KATI

227.28.84 /676.42.75

113 A

69

 

JIGI FM

 

104.4 MHZ

KATI

227.22.01

 

70

 

DONCO (Bélédougou)

Associative

105.48 MHZ

KATI

277.15.56/ 671.69.21

 

71

Janv 2006

PINANA FM

 
 

Kati

 
 

72

20/01/97

DJITOUMOU

Confessionnelle

99.5 MHZ

OUELESSEBOUG OU

265.00.66

 

73

2005

BENBAKAN

 

103.8

SANAKOROBA

277.23.24 /62.24/221.27.77

 

74

 

Ouagadou-Djiguiya FM

Associatif

 

NARA

227 6043

Moussa Coulibaly

 

75

 

BAGUINEDA

 

89.8MHZ

BAGUINEDA

 
 

76

2005

Moribabougou FM

Commerciale

96.0 MHZ

Moribabougou

679.24.18/679.1887

 

77

Décem 2005

KOUMIDIOSSE

 
 

KOLOKANI

686.45.56/221.74.71

 

REGION DE SIKASSO

78

17 Oct 92

KENEDOUGOU

Commerciale

97.5 MHZ

SIKASSO

2620.511/672 48 44

139

79

 

BADENYA

Commerciale

90.4 MHZ

SIKASSO

2620.535

548

80

29/01/ 1996

FM HORIZON

Commerciale

100.5 MHZ

SIKASSO

262.00.90

115

81

 

SIKA FM

Commerciale

107 MHZ

SIKASSO

2620.649

 

82

 

BENDE

Associative

99.5 MHZ

SIKASSO

262.07.90 679 46 84

 

83

9 juin 2003

ROYAL FM TATOU KAN

Commerciale

102.4 MHZ

SIKASSO

2621 815/672 82 71

 

84

10/2005

TROPIC

 
 

SIKASSO

262.23.33/672.50.69

 

85

29/01/96

BANIMONOTIE

Associative

104. MHZ

BOUGOUNI

265.13.02

 

86

 

BEDIANA

Communautaire

98 MHZ

BOUGOUNI

265.10.34

 

87

 

KAFO KAN

Communautaire

99.4 MHZ

BOUGOUNI

265.12.92

 

88

2005

ARC EN CIEL

Commerciale

89.1 MHZ

BOUGOUNI Hérémakono

265.17.92 / 265.17.91Fax 642.69.98

 

89

1994

TERIYA

Communautaire

 

NIENA

2.630.252/D. 2630.215

18

90

15/01/97

Rurale BEN-SO

Communautaire

93.7 MHZ

KOLONDIEBA

265.10.86 /614 07 36

141

91

Janv 2004

JATIGUI NYUMA

Communautaire

92. MHZ

NIACOURAZANA

 
 

92

06 avril 97

FOLONA

Communautaire

94.1 MHZ

KADIOLO

2620.650

57

93

 

DANAYA

 
 

ZEGOUA

 
 

94

 

YEELEN FM

Confessionnelle

92.50 MHZ

KADIOLO

 
 

95

2005

DAGNA

Commerciale

 

FOUROU

 
 

96

25 Février 93

JAMANA

Associative type

coopératif

102.6 MHZ

KOUTIALA

2640.134/637 61 74

61

97

Mars 1993

KAYIRA II

Associative

104.4 MHZ

KOUTIALA

2640.298

171

98

 

RURALE UYESU

Communautaire

98.5 MHZ

KOUTIALA

2640.433 / 636 96 31

 

99

 

YEREDON

Associative

89.5 MHZ

KOUTIALA

2640.399 - 647 47 33

30

100

 

KOULE FM

Commerciale

98.0 MHZ

KOUTIALA

264.10.23

 

101

27/01/98

WASSOULOU

Communautaire

95.1 MHZ

YANFOLILA

265.10.97

24

102

 

La voix de Sélingué

Commerciale

100.5 MHZ

SELINGUE

265.20.33/672.12.59

 

103

18Avr2003

SHIINYEN

Associative

104.50 MHZ

YOROSSO

264.40.15

 

104

 

CIMPROGO

Rurale

88.70 MHZ

SANZANA

 
 

105

07/04

BAYA

Communautaire

99.1 MHZ

KANGARE (Sélingué

265.02.34

24

106

 

KOURY KOUN KAN

Associative

100.90 MHZ

KOURY

 
 

107

 

JIGIYA

 
 

ZEGOUA

 
 

REGION DE SEGOU

108

22 /09/92

JAMANA FOKO

Associative type

coopératif

100.8 MHZ

SEGOU

2320.048

01

109

13 août 93

SIDO

Associative

104.3 MHZ

SEGOU

2320.355

343

110

Mars 1996

La voix des TONDJONS

Commerciale

102.5 MHZ

SEGOU

232 13 42

117

111

28/12/96

BALANZAN

Commerciale

95.7 MHZ

SEGOU

232 02 88

419

112

 

GUINTAN

Associative

92.50 MHZ

SEGOU

 
 

113

08/11/05

SIKORO

Associative

106.1 MHZ

SEGOU

232.30.88 / 672.38.45

88

114

 

JAMAKAN

Associative

89.7 MHZ

MARKALA

234 21 52

 

115

 

BEDJE

Associative

100.5 MHZ

MARKALA

234.23.23/22.31

 

116

23 /12/ 96

COLONS FM

Commerciale

103.00 MHZ

NIONO

2342.081/080

49

117

14 /10/ 93

CESIRI TJESSIRI

Communautaire

89. MHZ

NIONO

235.21.52/220.89/220.29

 

118

 

DELTA FM

Associative

 

NIONO

 
 

119

08/11/05

SEKO

Associative

105 MHZ

NIONO

235.25.05/601.82.82

 

120

Janvier 97

BENDOUGOU

Communautaire

104.1 MHZ

BLA

D 616 62 74 / 232.24.17

 

121

 

DJIGUIYA

Commerciale

 

BLA

 
 

122

 

PARANA

Confessionnelle

100.6 MHZ

SAN

2372.080/Fax 2372.108

 

123

12 avril 97

SANTORO

Commerciale

96.00 MHZ

SAN

 

96

124

 

BETAFO

Associative

91.00 MHZ

SAN

237.21.94

57

125

 

JIGIYA

 
 

SAN

 
 

126

 

FATINE

Associative

94.00 MHZ

FATINE

 
 

127

26/03/94

MANDI

Associative

100.5 MHZ

MACINA

234.22.36

1

128

08/02/98

RURALE

Communautaire

91.6 MHZ

MACINA

234.20.15

 

129

 

KONONTIE

Communautaire

91.2/101.5 MHZ

KONOMBOUGOU

236.60.16

64

130

 

SOUMPOU

communautaire

92.0 MHZ

BARAOUELI

236.21.50

 

131

 

DIEDOUGOU

Communautaire

91.90 MHZ

DIORO

234.24.33

 

132

Juin 2004

YEREKO

Communautaire

90.80 MHZ

SY

616.51.73

 

REGION DE MOPTI

133

03/01/ 96

DEBO

Associative

95.00 MHZ

MOPTI

2430.135

109

134

14 /12/97

JAMANA

Associative

98.3 MHZ

MOPTI

2430.149

98

135

 

KOUNARI

Commerciale

105.4 MHZ

MOPTI

2420.234

 

136

 

SAGHAN

Associative

91.20 MHZ

MOPTI

2431192 / 672.67 79 Nouhoum Konipo

100

137

16/11/05

DAKAN

 
 

SEVARE

242.10.45/672.82.43/636.02.40

 

138

4 février 94

BAGUINE

Associative

92.9 MHZ

BANDIAGARA

2420. 278 / 2420 142

42

139

 

DIAKA KENE YEELEN FM

Confessionnelle

90.80 MHZ

TENINKOU

 
 

140

 

BELEHORE

Commerciale

105.00 MHZ

TENINKOU

234 27 01 / 674 92 68

 

141

8 juillet 93

DANDE

Communautaire

107.7 MHZ

DOUENTZA

2452.043

 

142

15 Sep 94

SENO

Communautaire

99.00 MHZ

BANKASS

Cab p 244.30.00 / 03

02

143

02 avril 97

ORONA

Communautaire

106.8 MHZ

KORO

N° Tél Poste 2420.235

10

144

14 avril 1998

JAMANA

Associative type

coopératif

91.0 MHZ

DJENNE

2 420.138 / 618 18 20

03

REGION DE TOMBOUCTOU

145

6/12/94

BOUCTOU

Communautaire

98.6 MHZ

TOMBOUCTOU

292.11.01/ 292.13.29

 

146

30 Sep 93

LAFIA

Commerciale

94.6 MHZ

TOMBOUCTOU

292.10.16

115

147

 

EL FAROUK

Commerciale

97.9 MHZ

TOMBOUCTOU

292.12.79

17

148

 

JAMANA

Associative type

coopératif

 

TOMBOUCTOU

292.14.20 / 60147 21

 

149

 

Fréquence SANTE

Associative

92 .10 MHZ

TOMBOUCTOU

619 57 58, 675 40 05

 

150

 

BINGHA

Communautaire

99.30 MHZ

DIRE

293.10. 67

05

151

 

DIIRI FM

Associative

92.8 MHZ

DIRE

 
 

152

 

RURALE

« KOOLOL SOBOUNDOU »

Associative

103.9 MHZ

NIAFUNKE

D. 293.40.19

 

153

 

TELE

Communautaire

107.00 MHZ

GOUNDAM

Sotelma 293.20 66

 

154

 

ISSA BER

Associative

96.3 MHZ

NIAFUNKE

293 40 20

 

155

 

ALKHABAR

Communautaire

 

Gourma-Rharous

 
 

156

2006

GOURMA

 
 

Gourma Rharous

 
 

REGION DE GAO

157

2002

AADAR

Communautaire

101.7MHZ

GAO

605.18.41

161

158

1993

NAATA

Communautaire

91.7 MHZ

GAO

282.03.14

04

159

1996

HANNA

Communautaire

94.9 MHZ

GAO

2820.491

109

160

2005

KOIMA

Communautaire

 

GAO

 
 

161

 

ANNYA

Communautaire

105.3 MHZ

GAO

820.682

 

162

 

AADAR

Associative

91.9 MHZ

MENAKA

2810.000

 

163

 

Rurale la voix de l'AZAWAK

Associative

100.0 MHZ

MENAKA

2810.000

 

164

 

AADAR

Associative

107.8 MHZ

ANSONGO

2810.000

 
 
 

REGION DE KIDAL

 
 

165

25 /20 95

TISDAS

Communautaire

97.5 MHZ

KIDAL

285.00.66

50

166

 

ADRAR

Commerciale

93.1 MHZ

KIDAL

285.00.01

 

VII
TABLE DES MATIERES

RUBRIQUES Pages

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

LEXIQUES DES CONCEPTS CLES V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES VI

RESUME VII

INTRODUCTION 1

CHAPITRE PRELIMINAIRE : PRESENTATION DE LA COMMURALE DE DIOGARE 8

SECTION 1ère : LA GEOGRAPHIE 9

PARAGRAPHE 1 : Population 9

PARAGRAPHE 2. Le Climat et végétation 10

PARAGRAPHE 3. Les Ressources naturelles 10

SECTION 2 : LES ACTIVITES ECONOMIQUES 11

PARAGRAPHE 1 : L'agriculture 11

PARAGRAPHE 2 : L'élevage 11

SECTION 3 : LES INFRASTRUCTURES 12

PARAGRAPHE 1 : Les infrastructures de communication 12

PARAGRAPHE 2 : Les Infrastructures administratives 12

PARAGRAPHE 3 : Les Infrastructures scolaires et sanitaires 12

PARAGRAPHE 4: Les Infrastructures culturelles et économiques 13

PARAGRAPHE 5: Les Infrastructures hydrauliques 13

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA RADIO BELEKAN 15

CHAPITRE 1 : Données générales sur les radios de proximité 16

SECTION 1 : Historique et statut des radios de proximité 16

VIII

PARAGRAPHE 1 : Historique 16

PARAGRAPHE 2 : Statut des radios de proximité du Mali 17

SECTION 2 : Rôle des radios de proximité dans le développement local 18

PARAGRAPHE 1 : La radio, un outil de prise de conscience de la population 18

PARAGRAPHE 2 : La radio, un outil fédérateur des initiatives locales 18

PARAGRAPHE 3 : La radio, un outil de contrôle citoyen des actions des élus locaux 19

CHAPITRE 2 : Données générales sur la radio Belekan 20

SECTION 1 : Objectifs et Instances de la radio Belekan 21

PARAGRPHE 1 : Les Objectifs de la radio Belekan 21

PARAGRAPHE 2 : Les Instances de la radio Belekan 21

SECTION 2 : Fonctionnement 23

PARAGRAPHE 1 : Mécanismes de prise de décisions 23

PARAGRAPHE 2 : Mise en oeuvre des programmes 23

DEUXIEME PARTIE : LA CAMPAGNE RADIOPHONIQUE DE PROMOTION DE LA SCOLARISATION DES FILLES ET SON EVALUATION 25

SECTION 1 : Le Maître d'ouvrage de la campagne, ses partenaires et leurs rôles 26

PARAGRAPHE 1 : Le Ministère en charge de l'Education Nationale 26

PARAGRAPHE 2 : L'USAID 27

PARAGRAPHE 3 : L'UNICEF 28

PARAGRAPHE 4 : L'UNESCO 29

SECTION 2 : L'Evaluation de La campagne radiophonique 30

PARAGRAPHE 1 : Impacts des messages diffusés sur le niveau de connaissance des populations 30

a. Impacts sur le niveau de connaissance des adultes 30

b. Impacts sur le niveau de connaissance des jeunes 32

PARAGRAPHE 2 : Impact de la campagne sur le taux de scolarisation, année scolaire 2005-

2006 34

PARAGRAPHE 3 : Impact de la campagne sur l'écart de taux de scolarisation des filles et des garçons, année scolaire 2005-2006 36

IX

CONCLUSION 39

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 40

ANNEXES 42

TABLE DES MATIERES 8ème page (après liste radios)

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES 10ème pages (après liste radios)

Tableaux, Graphiques et Cartes

Pages

Tableau 1 : Taux Brut de Scolarisation en %

8

Tableau 2 : Taux Brut de Scolarisation en % par région 2004-2005

2

Tableau 3 : Taux Brut de Scolarisation en % Koulikoro ville, Kati ville et dans le village de Dio-gare en 2004-2005

2

Carte administrative de la commune de Dio-Gare

8

Couverture approximative des radios de proximité au Mali, USAID Mai 2005

20

Tableau 4 : Résultats des sondages sur les connaissances des adultes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly avant et après la diffusion des messages des messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005,

31

Graphique 1 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les

connaissances des adultes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

31

Tableau 5 : Résultats du Pré et du Post-sondage des connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

34

Graphique 2 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les

34

connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

Tableau 6 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

36

Graphique 3 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

36

Tableau 7 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 2006

37

Graphique 4 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 2006,

37

Tableau 8 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005,

38

Graphique 5 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005

39

Graphique 6 : Taux de scolarisation Garçons et Filles et les Ecarts de 2001 à 2005

39






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway