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Relation investissement-épargne privée en RDC

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par Franchement MUHINDO KAYITENGA
UNIGOM - Licence 2010
  

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I.3. QUELQUES RESULTATS EMPIRIQUES SUR LA RELATION INVESTISSEMENT-EPARGNE

I.3.1. Revue de la littérature de la relation investissement-épargne dans les pays développés

Depuis la fin des années 80, on observe une libéralisation accrue du marché international des capitaux. Cette libéralisation a abouti à la globalisation financière, c'est-à-dire à un marché planétaire des capitaux. Les marchés internationaux des capitaux sont les théâtres des opérateurs de prêts et d'emprunt dans les différentes monnaies et les prix qui se forment sur ces marchés sont les taux d'intérêt.

Les principaux acteurs sont : les banques, les entreprises multinationales mais aussi les Etats. Ces marchés comportent trois pôles importants.

Les prêts bancaires internationaux, les obligations internationales et les instruments du marché monétaire.

La libéralisation du marché international des capitaux s'est matérialisée par une croissance importante, en volume et en volatilité, des transactions financières très coûteuses. Les effets positifs attendus de cette libéralisation sont une hausse de l'investissement, une croissance plus rapide et une augmentation du niveau de vie dans beaucoup de pays.

Dans ce contexte de libéralisation du marché des capitaux, Feldstein et Horioka (1980) ont cherché à évaluer le degré de mobilité des capitaux internationaux à long terme sur base d'une analyse du lien entre l'investissement et l'épargne des 19 pays de l'OCDE. Cette question est importante car, selon le degré de mobilité du capital, l'impact des politiques économiques peut être faible ou fort.

Par exemple, une politique fiscale en faveur de l'épargne nationale aura un effet d'autant plus important sur l'investissement du pays où le degré de mobilité du capital est faible.

En effet, en cas d'absence de mobilité des capitaux, on retrouve les résultats de l'économie fermée, l'épargne nationale est égale à l'investissement national. Si le degré de mobilité du capital est élevé, cette même politique en faveur de l'épargne aura moins d'impact sur l'investissement du pays.

Feldstein et Horioka ont donc proposé d'analyser la corrélation entre le taux d'épargne et le taux d'investissement afin de déterminer si les économiques fermées ou, au contraire, si les marchés des capitaux peuvent être considéré comme parfaitement intègres.

I.3.1.1.Spécification du modèle

Feldstein et Horioka ont proposé de mesurer le degré de mobilité du capital sur la base d'une analyse de la corrélation entre l'épargne et l'investissement. Ils ont estimé l'équation :

(1)

représentent respectivement la part de l'investissement brut dans le produit national et la part de l'épargne nationale dans le produit national.

E est un aléa.

En cas de parfaite mobilité des capitaux, un accroissement du taux d'épargne dans un pays doit induire un accroissement de l'investissement. La productivité marginale du capital étant une fonction décroissante du stock de capital, l'accroissement de l'investissement bénéficiera d'abord aux pays initialement les moins dotés en capital.

Par conséquent, en cas de forte mobilité du capital, un accroissement de l'épargne nationale n'induit pas un accroissement identique de l'investissement national. Une estimation de â2 proche de zéro conduit donc à considérer qu'il y a une forte mobilité des capitaux dans la mesure où cela signifie que la corrélation entre l'épargne nationale et l'investissement nationale est nulle.

En revanche, une estimation de â2 proche de 1 indique qu'un accroissement de l'épargne nationale induit un accroissement identique de l'investissement national. L'épargne supplémentaire reste dans son pays d'origine et la mobilité des capitaux est faible.

La relation (1) peut également être interprétée en termes des flux de capitaux. On sait que : I=S-(X-M)

(2)

L'équation (1) devient : â1+ â2 E (3)

D'où : - â1+( â2-1)+ E (4)

Le solde du compte courant (X-M) traduit l'excédent du revenu national sur la dépense nationale.

X-M=Y-C-I-G

Mais il peut également s'interpréter en termes des flux de capitaux. Ainsi, une valeur positive du compte courant indique que le pays est un prêteur net vis-à-vis du reste du monde.

Une valeur négative indique que le pays dépense plus qu'il gagne et qu'il emprunte à l'étranger pour combler cet écart.

Ainsi, un excédent du compte courant se traduit par une sortie nette de capitaux tandis qu'un déficit induit une entrée nette des capitaux sur le territoire national. Cela reflète la contrainte budgétaire de la nation. La partie de la dépense qui ne correspond pas à un revenu (X-M) doit être empruntée et inversement.

La balance des paiements doit toujours être nulle. Le compte courant additionné du compte de capital et des interventions officielles des autorités monétaires sur le marché des changes doit être nul. Un coefficient estimé de â2 égale à 1 implique donc que l'épargne nationale finance l'investissement national, mais également que les flux nets des capitaux ne dépendent pas du taux d'épargne nationale.

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