II.3.1.2. Environnement
intérieur
L'examen de la situation économique de la RDC,
durant l'année 2008, laisse apparaître un clivage entre, d'une
part les tensions sur les marchés des biens et services et d'autres
part, la stabilité des marchés de change.
- Au niveau du secteur
réel
Le taux de croissance économique
dégagé à partir des estimations faites sur la base des
réalisations de l'activité de production au premier trimestre de
l'année 2008 s'est établi à 10,8%, contre une
prévision de 10,0%. S'agissant de l'inflation, elle a connu une
accélération rapide au premier semestre sous l'effet
principalement de la hausse des prix des produits alimentaires et
pétroliers sur les marchés internationaux et subsidiairement en
raison des chocs monétaires des deux premiers mois de
l'année.
Depuis juillet 2008, il s'était observé une
désinflation.
A fin Septembre, le taux d'inflation cumulé
s'était situé à 21,1%. En projection annuelle, il
s'était établi à 29,1% contre un objectif de
23,5%.
- Au niveau des opérations
financières du secteur public.
Il sied d'indiquer que la détérioration du
PNB entamée depuis novembre 2007 s'était arrêtée au
mois de février 2008. Depuis ce dernier mois jusqu'en Août,
l'exécution des opérations financières consolidées
du secteur public s'était soldée par des excédants de 47,3
milliards de CDF, soit 0,7% du PIB.
- Au niveau du secteur
extérieur
Sous l'effet des perturbations monétaires, il
s'était observé une forte dépréciation de la
monnaie nationale au cours du mois de janvier 2008 d'au moins 6%. Entre
février et avril, l'évolution du marché de change
était marquée par une dépréciation par palier de la
monnaie nationale. Cette situation s'était stabilisée à
partir du mois de mai, où le taux de change s'était établi
autour de la fourchette de 555 à 562 CDF le dollar. A fin septembre
2008, le taux de change s'était situé à 564,2CD le dollar.
Cette stabilité du taux de change est enregistrée dans un
contexte d'excédent de l'offre sur la demande des devises. S'agissant
des réserves internationales, après le tassement observé
au mois de janvier 2008, elles avaient connue une augmentation croissante entre
février et avril, puis un fléchissement à partir du mois
de mai et enfin une reprise. En ce qui concerne la balance commerciale, les
indicateurs de six premiers mois de l'année 2008 renseignent un
excédent dû à la forte croissance des exportations du
cuivre et du pétrole contre un déficit à la période
correspondante de 2007.
Au plan monétaire, la situation avait
été marquée par l'accroissement important de la base
monétaire par rapport à la masse monétaire,
déduction faite des dépôts en devises.
Les dépôts et les crédits en devises
ont également augmenté rapidement, entraînant ainsi une
aggravation notable de la dollarisation de l'économie.
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