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Relation investissement-épargne privée en RDC

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par Franchement MUHINDO KAYITENGA
UNIGOM - Licence 2010
  

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CHAPITRE TROISIEME : VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA RELATION INVESTISSEMENT- EPARGNE PRIVEE DE LA RDC

Après toues les considérations théoriques sur l'investissement et l'épargne ainsi que sur l'évolution de l'économie de la RDC, nous nous proposons dans ce chapitre de tenter de vérifier empiriquement le lien investissement épargne privée de l'économie congolaise, une relation causale entre les deux variables économiques fournira des éléments de réflexion propices pour une meilleure compréhension des phénomènes économiques de la RDC.

III.1. PRESENTATION DU MODELE D'ANALYSE ET LA MODELISATION

III.1.1. Présentation du modèle d'analyse

Un modèle économétrique est un modèle de l'économie qui fait appel à des valeurs numériques des propensions marginales et à d'autres paramètres économétriques.

Ces valeurs numériques sont engendrées à partir de données tirées de l'économie réelle et auxquelles sont appliquées des méthodes statistiques d'estimation qui tiennent compte de tous les facteurs pouvant avoir une incidence sur l'endogène. De nos jours il existe plusieurs de ces modèles dont l'objet est de prévoir l'évolution de l'économie.

Dans cette partie, nous relèverons différentes variables que nous avons retenu pour faire cette étude, afin de comprendre les effets de ces dernières sur le tissu économique.

De ce fait, l'investissement constituerait la variable expliquée par la variable explicative qui est l'épargne.

Le modèle théorique qui nous a servi de support est fondé sur la théorie qui suggère que l'épargne précède l'investissement. Le modèle se présente comme suit :

I /y= 1+2 S/Y+

Où I/y représente la part de l'investissement brut dans le produit national

S/y représente la part de l'épargne privée dans le produit national.

III.1.2. LA STATIONNARITE DES VARIABLES

Pour procéder à l'estimation du modèle, on se rend compte au préalable de la stationnarité des variables à utiliser.

Ceci est nécessaire car les variables économiques et financières sont rarement des réalisations de processus stationnaires. La non stationnarité peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser, les cas de non stationnarité en moyenne dont analysés à partir de deux types de processus : Processus TS (Trend stationnary) qui représente les processus caractérisés par une non stationnarité de nature déterministe et Processus DS (Différence stationnary) qui représente le processus dont la non stationnarité est de nature stochastique.

Dans le premier cas, les données sont marquées par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un trend ou une tendance générale dans le modèle ; en présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables sont différents, il faut les différencier en vue de les rendre stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne peut que conduire à des fausses régressions ou régressions fallacieuses.

En effet, les processus TS et DS sont caractérisés par des comportements très différents et il convient de les distinguer.

Suite à un choc, un processus TS revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y revient jamais. On comprend dès lors également que d'un point de vue économétrique sont tous aussi fondamentales.

Pour ce faire, on utilise le test de Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).

III.1.2.1 Procédure et application du test de stationnarité

Dickey et Fuller considèrent trois modèles de base pour la Xt, t=1,2,3,...T

Modèle (1) : modèle sans constante ni tendance déterministe :

(1-

Modèle (2) : modèle avec constante sans tendance déterministe :

Modèle (3) : modèle avec constante et tendance déterministe ;

Dans chacun des trois modèles, on suppose que est un bruit blanc : L est l'opérateur retard ; Xt est la variable dont on teste la stationnarité ; sont des paramètres.

Si, cela signifie qu'une des racines du polynôme retard est égal à 1. on dit alors qu'on est en présence d'une racine unitaire. En d'autres termes, Xt est un processus non stationnaire et la non stationnarité est de nature stochastique (processus DS).

On teste l'hypothèse nulle de racine unitaire (Xt est intégré d'ordre 1, c'est-à-dire non stationnaire) contre l'hypothèse alternative d'absence de racine unitaire (Xt est intégré d'ordre 0, c'est à dire stationnaire).

En pratique, on estime les modèles sous la forme suivante :

Modèle (1) :

Modèle (2) :

Modèle (3) :

Avec pour chaque modèle, . On teste alors l'hypothèse nulle (non stationnarité) contre l'hypothèse alternative (stationnarité) en se référant aux valeurs tabulées par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la mesure où les valeurs critiques sont négatives, la règle de décision est la suivante, on rejette l'hypothèse nulle de non stationnarité. Si la valeur calculée de t-statistique associé à est supérieur à la valeur critique, on accepte l'hypothèse nulle de non stationnarité.

Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le test sur les trois modèles. Il convient en effet d'appliquer le test de Dickey-Fuller sur un seul des trois modèles. En pratique, on adopte une stratégie séquentielle en trois étapes.

Etape I : On commence par appliquer le test sur le modèle 3. on peut aboutir à deux résultats :

- si la tendance n'est pas significative, on passe au modèle 2.

- Si la tendance est significative, on test l'hypothèse nulle de racine unitaire.

Si n'est pas significative différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

Si est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travail sur Xt.

Etape II : Cette étape ne doit être appliquée que si la tendance dans le modèle précèdent n'est pas significative.

On estime le modèle 2 :

- Si la constante n'est pas significative, on passe au modèle 1 ;

- Si la constante est significative, on teste l'hypothèse nulle de racine unitaire.

Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

Si est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur Xt.

Etape III : cette étape ne doit être appliquée que si la constante dans le modèle précédent n'est pas significative. On estime le modèle1.

Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

Si est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur Xt.

La stationnarité des variables représente une solide garantie contre les régressions fallacieuses ou non cohérentes.

Si une variable Xt est stationnaire en niveau, on dira qu'elle est intégrée d'ordre zéro (Xt~I(o)).

De manière générale, on dit qu'une série est intégrée d'ordre « d », s'il faut la différencier « d » fois pour qu'elle soit stationnaire.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote