III.2. APPLICATION DU
MODELE AUX DONNES D'ETUDES
III.2.1. Dynamique de
l'investissement et de l'épargne en RDC
Evolutions conjointes de l'épargne et
investissement national
L'analyse de la dynamique de l'investissement et de
l'épargne permet de distinguer quelques périodes
importantes.
La première période (1960-1964) a
été dominée par le dynamisme de l'agriculture
d'exportation. En 1965 le volume de l'épargne du secteur privé a
baissé jusqu'à atteindre 1% en moyenne.
Au cours de la période (1966-1975) la
productivité de l'investissement est restée positive et
très élevée sur cette période.
A partir de 1992 l'économie congolaise a connu une
expansion de l'investissement avec un pic de 28% en moyenne en 1996 et une
expansion de l'épargne avec un taux de 26% en 1996.
Après l'année 1997, la RDC entre dans une
période de récession économique. La croissance
économique ralentit et ne parvient pas à dépasser le
rythme de croissance de la population.
En effet, de 1997 à 1998, le PIB réel par
habitant baisse. Le taux d'investissement chute en passant de 28% à 1%
alors que le taux d'épargne passe de 26% à -6%.
De nombreux chocs extérieurs ont jalonné
cette période, entre autres, la chute des prix des matières
premières, le renchérissement du cours du dollar, la hausse des
taux d'intérêt internationaux.
Ces perturbations se sont traduites par l'accumulation de
déficits budgétaires et une explosion de la dette publique.
L'évolution de ces déséquilibres conduit le pays à
adopter une série des mesures d'ajustement structurel.
A partir de cette période, l'activité
économique amorce un net ralentissement dans un contexte sociopolitique
difficile.
Signalons que les deux courbes nous dictent que leur
volume s'est accru de 1999 jusqu'à 2007 avec une tendance positive en
confrontation avec le temps.
III.2.2. Test de
stationnarité
Compte tenu de l'importance pour la spécialisation
du modèle de la propriété de stationnarité et de la
présence éventuelle d'une tendance déterministe dans les
séries, nous effectuons le test de stationnarité : le test
de racine unitaire de Dickey-Fuller (ADF) pour ne tomber dans le cas d'une
régression fallacieuse.
Ce test prend en compte uniquement la présence
d'auto corrélation dans les séries.
Les résultats du test d'ADF pour chaque variable
sont présentés dans les tableaux ci-dessous respectivement pour
le volume d'investissement (GDI) et d'épargne (GDS).
III.2.2.1. Test de
stationnarité de GDI
Tableau n°1. Résultat du test de
stationnarité sur la série GDI
ADF Test Statistic
|
-4.166810
|
1% Critical Value*
|
-4.1728
|
|
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5% Critical Value
|
-3.5112
|
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|
10% Critical Value
|
-3.1854
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a
unit root.
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|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: D(GDI)
|
Method: Least Squares
|
Sample(adjusted): 1963 2007
|
Included observations: 45 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
GDI(-1)
|
-0.825224
|
0.198047
|
-4.166810
|
0.0002
|
D(GDI(-1))
|
0.144271
|
0.180769
|
0.798098
|
0.4295
|
D(GDI(-2))
|
0.240920
|
0.149564
|
1.610819
|
0.1151
|
C
|
13.18022
|
3.422431
|
3.851128
|
0.0004
|
@TREND(1960)
|
-0.127283
|
0.063615
|
-2.000838
|
0.0522
|
On remarque que la valeur calculer du test statistique
d'ADF est supérieur à la valeur critique et que la tendance n'est
pas significative,
Ce qui signifie qu'au seuil de 5% la variable GDI est
stationnaire à niveau.
Nous retenons que la première série est
intégrée d'ordre zéro I(0).
|