UNIVERSITE DE KINSHASA
F A C U L T E DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
(GEOGRAPHIE-GEOLOGIE)
Caractérisation des ravins
à Kinshasa : Typologie de grands ravins des quartiers (Nkingu,
Badiadingi, Mbala, Ngafani et Kalunga,) dans la commune de Selembao à
Kinshasa
.
PAR
Michel MUKANYA KAYIMBI
Gradué en Sciences
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences
géographiques
Option :
Géographie-Physique
Année-Académique :
2008-2009
Directeur : Professeur Jules ALONI KOMANDA
EPIGRAPHE
« Le contrôle des érosions doit
être étudié dans chaque cas en particulier. La
rentabilité des investissements dans le contrôle des
érosions est liée à la prise de conscience de la
globalité des solutions à mettre en oeuvre».
VAN CAILLIE
1989
DEDICACE
A mes chers parents, Athanase Mukanya wa Ilunga et Marguerite
Nsanga pour tant des sacrifices et efforts consentis à mon égard
depuis ma naissance jusqu'à la production de ce fruit tant
attendu ;
A mes frères, Ir. Célestin Kalubi, Dr.
Jean-Baptiste Ilunga, Ass. Marcel Kanda, Jean le petit Ilunga, Junior Kalala,
Patient Kasongo et à mes soeurs Thérèse Mbombo, Nicole
Kasanga, Mamie Clémentine Masanka et Clarisse Nsanga, pour tous les
efforts convergés à mon endroit en vue de mettre au point ce
mémoire ;
A mes beaux-frères Alfred Mupanda, Louis Bizala,
Germain Kaniki, Abraham et belles soeurs Monique Kalubi, Diane Ilunga, Gina
Kanda et tous mes neveux et nièces, dont l'impatience, de me voir
terminer mes études, Universitaires toucher à sa fin ;
A Mamie Toto Mboyo Lokofo ma future compagne qui a
accepté de me soutenir durant ce travail jusqu'à son
aboutissement.
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Au terme de la rédaction de ce mémoire, il nous
est un agréable devoir d'exprimer notre gratitude d'abord à Dieu,
maitre de toute oeuvre de nous avoir permis de poursuivre et terminer nos
études.
Ensuite, nous tenons à remercier également tous
ceux qui de loin ou de prêt nous aidés à finaliser notre
mémoire. Nos remerciements s'adressent en tout premier lieu aux
professeurs Jules Aloni Komanda et Felicien Miti Tseta, qui malgré leurs
multiples occupations ont accepté la direction de ce travail, qui nous a
donné le goût du savoir et grâce à leur rigueur
scientifique qui a servis de modèle et surtout pour les moyens mis
à notre disposition au travers du projet Pic Kin érosion pour la
multiplication de la mouture du texte final.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs du Département des Sciences de la Terre qui se sont
donnés avec dévouement à notre formation.
Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les
chefs de travaux et assistants du Département des Sciences de la Terre
pour leur encadrement durant notre formation académique.
Nos remerciements s'adressent
particulièrement au chef de Travaux Muya Lubilanji et Aimé
Mwanza pour leur encadrement sans complaisance jusqu' au soutien au
delà de nos attentes. Tous, nous ont par ailleurs été un
soutient sans faille à différents stades de notre investissement
personnel dans la rédaction de ce mémoire.
Nous sommes également redevables
à tous les collègues et amis de la promotion et du
Département avec qui nous avons collaboré au cours de ces deux
dernières années de licence et particulièrement: Kashimba,
Ndjanga, Enyimo, Sangwa, Bompeta, Kwankata, Mazama. Qu'ils trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Nous ne pouvons passer sous silence nos amis Ken Mukeba ainsi
que toute sa famille pour le cadre qu'il m'a offert, Manda Mpoyi, Richard
Mukas, Patrick Valdes, Junior Cinema, Djo, Mpoyi Djems et tous les cofos de
l'APC (ASF), tous à des degrés divers, ont beaucoup
contribué, directement ou indirectement à la rédaction de
ce mémoire.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités ici ne
se sentent pas oubliés, nous sommes très reconnaissants.
Michel MUKANYA
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1 PROBLEMATIQUE
L'érosion est un ensemble de processus qui se manifeste
par divers formes et aspects. A Kinshasa, c'est la forme en crevasses (ravins)
qui est la plus rependue et la plus visible sur les versants en forte pente.
Ces incisions présentent plusieurs formes et dimensions. A ce sujet, on
observe des incisions linéaires sur les versants et les
amphithéâtres en tête de mues. Mais tous ces ravins ne
présentent pas la même morphologie. Après le
déclanchement du phénomène, l'incision qui en
résulte acquiert des caractéristiques spécifiques en
fonction de l'environnement, de la pente, de la composition du sol et substrat
de la compétence des eaux de ruissellement concentré. En effet,
c'est la source et la compétence du ruissellement qui joue un rôle
prépondérant dans la morphologie caractéristique des
ravins. Géomorphologiquement, on distingue différentes formes
selon le profil, l'âge du ravin ainsi qu'en fonction de l'activité
érosive dans le ravin.
Kinshasa capitale de la République Démocratique
du Congo est la deuxième ville d'Afrique noire après Lagos
(Nigeria) du point de vue population. Comme toutes les autres cités
africaines Kinshasa souffre de maux que connaissent les Pays en Voie de
Développement : la paupérisation, l'insalubrité,
l'urbanisation démesurée et incontrôlée ainsi que
l'érosion. La Capitale de la République Démocratique du
Congo est frappée par ce dernier fléau de manière
spectaculaire et grave : On parle de quelques 600 têtes de ravins
qui entaillent ses communes dont SELEMBAO. (Miti et al 2005)
A Kinshasa l'accroissement démographique
démesuré a été accompagné d'une demande
forte et pressante de logements ayant entrainé les constructions
anarchiques, la déforestation, le délabrement des infrastructures
routières, la surdensification et les difficultés de
transport ... Ainsi, ce site déjà prédisposé
par son substrat sableux à l'érosion a été
fragilisé. (Lelo Nzuzi et F. Tshibangu, 2005)
Suite à ce désordre urbanistique et au manque
des dispositifs efficaces de drainage pour contrôler le ruissellement
normal des eaux de pluies, la ville de Kinshasa est ainsi dangereusement
minée par les érosions ravinantes qui prennent de plus en plus
de l'ampleur.
0.2 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Il existe des études sur les différents aspects
des érosions dans le monde, en Afrique et en République
Démocratique du Congo, nous citons à titre indicatif
notamment :
Amin SHABAN & Rania BOUKHEIR, 2001 ; dans leur
recherche sur « L'apport de la télédétection
pour la modélisation de l'érosion hydrique des sols dans la
région côtière du Liban » ont
étudié la typologie des unités géomorphologiques
pour mieux valoriser l'apport des images satellitaires à l'étude
des érosions.
A.SADIKI et J. J. MACAIRE, 2004 soutiennent à travers
leur étude sur » L'utilisation d'un Système
d'Information Géographique (SIG) pour l'évaluation et la
cartographie des risques d'érosion par l'équation universelle
des pertes en sol dans le rift oriental (MAROC) : cas du bassin versant de
l'Oued BOUSSOUAB ».
Plusieurs études ont été
réalisées au Département des sciences de la terre sur les
érosions notamment par Kinzaya(1998), Lokwisha (1999), Mwanza et Konso
(2000), Menze (2002),Maluku (2002) Afusui (2006), celles-ci ont parlé
des causes du déclanchement, des mécanismes du ravinement, des
impacts financiers et de l'aménagement.
Delphine SACREE en 2007, dans son travail intitulé la
`'détection des ravins et évaluation du risque érosif sur
le Mont-Amba à Kinshasa'' met en évidence la détection par
image satellite des ravins tout en essayant d'établir une carte des
zones à risques, susceptibles de laisser place à la formation de
ravins et une tentative d'identification des ces derniers sur des images
satellites à très haute résolution.
Dans son travail de Fin d'étude
intitulée « contribution à l'analyse de
l'érosion intra-urbaine : cas du bassin versant de la
Funa » T.WOOTERS en 2008, a tenté de caractériser les
nombreux ravins localisées au niveau du bassin versant de la
rivière Funa. Il a trouvé que ces ravins présentent des
caractéristiques qui les classent soit comme actifs soit comme
inactifs.
Nous avons trouvé cette classification
intéressante et avons voulu la prolonger dans la commune de Selembao.
Cette catégorisation apporterait une aide importante aux
décideurs et aménageurs afin de planifier les interventions de
lutte.
La question fondamentale qui nous préoccupe ici est de
savoir comment se présentent actuellement les ravins dans cette partie
de la ville tant du point de vue : dimensionnelle, de l'emplacement sur le
versant, de l'âge, de la forme des talus et des sillons, de l'absence ou
non de la couverture végétale sur les talus et dans les sillons
ainsi que des nombres des têtes.
0.3 .HYPOTHESES
Dans cette étude, nous considérons les
hypothèses ci-après :
L'hypothèse relative aux tracés des rues dans la
zone sous étude.
L'hypothèse liée à la forme et dimensions
des ravins à laquelle se greffent celles ayant trait à
l'âge et à la couverture des ravins.
0.4. OBJECTIF GLOBAL
L'objectif de notre étude est d'identifier les formes
caractéristiques des ravins évoluant dans les cinq quartiers de
la commune de SELEMBAO spécialement les quartiers Nkingu, Badiadingi,
Mbalala, Ngafani et Kalunga.
0.5. OBJECTIF SPECIFIQUE
Notre souci est d'arriver à la classification
proposée par Mbagwila en 1977, laquelle classification note les ravins
en trois catégories à savoir : les ravins actifs, les ravins
partiellement actifs, et les ravins stables
0.6. INTERET DU SUJET
.
Ainsi, il est normal que la géographie, science qui
s'intéresse aux rapports existant entre l'homme et son environnement,
aborde ce sujet. Cette réflexion à pour intérêt
d'apporter une contribution aux problèmes de ravinement à
KINSHASA en général et à SELEMBAO en particulier en vue
d'orienter les décideurs dans leur prise de décision en ce qui
concerne les méthodes de lutte, et la mise sur pieds
dans le futur d'une politique d'aménagement antiérosive
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Nous pouvons les résumer de la manière
suivante:
Ø Insuffisance des personnes ressources sur le terrain,
les habitants n'arrivaient pas à nous donner la date exacte de
début des événements et n'ont pu déchiffrer les
nombres des parcelles englouties.
Ø La commune de Selembao n'a pas pu nous fournir les
détailles recherchés sur la zone étudiée et manque
de carte administrative.
Ø L'inaccessibilité le long des certains ravin
en vue de bien cartographier leur contours.
Ø Les pertes accidentelles de données
récoltées sur le terrain à l'aide du GPS.
Ø Préjugés des populations locales qui
nous percevaient comme des libérateurs pour l''amélioration de
leur conditions de vie.
0.8. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
Dans ce travail, la zone expérimentale choisie est la
commune de SELEMBAO dans la ville de Kinshasa plus précisément
les cinq quartiers ci-après : BADIADINGI, KINGU, KALUNGA, NGAFANI,
MBALA. (fig. n°1)
Cette zone a été choisie pour les raisons
majeures suivantes : la proximité avec notre lieu de
résidence, la facilité d'accès et la présence de
nombreux ravins.
0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générale,
la présente étude s'articule en trois chapitres.
v Le premier chapitre présente le site
étudié.
v La deuxième porte sur la description de la
méthodologie utilisée.
v le troisième donne la présentation des
résultats et leurs interprétations.
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SITE ETUDIE.
I.1. Généralités sur les
érosions
Plusieurs auteurs définissent l'érosion de
différentes manières, selon que chacun accorde de l'importance
particulière à son contexte. D'une manière
générale le vocable «érosion» vient d'un verbe
latin, « Erodere », qui signifie ronger.
Selon le précis de géomorphologie,
l'érosion est un processus de décapage de tout ou d'une partie du
sol par les eaux ou par le vent vers les zones d'accumulation
Pour Roose 1994, (cité par Delphine Sacré 2007),
le vocable érosion est un terme qui regroupe l'ensemble des
phénomènes qui façonnent le relief de la terre en usant la
partie supérieure de la croûte terrestre.
Les trois processus ci-après : sont
associés au phénomène peuvent
« érosion » (Coque, 1977 `'In' Delphine Sacré
2007, Miti 2002).
· L'arrachage : qui est l'action de
ronger, d'user, aboutissant à une perte de substance du relief, à
l'élaboration d'un creux, à une diminution de volume.
· Le transport : il s'agit du
déplacement des matériaux arrachés lesquels sont
favorisés par la pente le ruissèlement, le vent etc....Qui
peuvent assurer ce déplacement.
· L'accumulation : c'est le
dépôt des matériaux arrachés puis
transportés. Quand celle-ci se fait sous les eaux d'un lac, d'un
océan, etc. on l'appelle sédimentation, mais cette
opération ne modifie pas les formes du relief terrestre. En revanche,
quand elle se fait à l'air libre, dans un cône de
déjections torrentielles, dans une dune, dans un éboulis, elle
modifie le modelé.
Ces trois phases arrachage, transport, accumulation, sont
inséparablement liées par des relations de cause à effet
et sont la manifestation d'un seul phénomène l'érosion au
sens large.
Un ravin : on appelle ravin toute
entaille profonde et étroite sur un versant, creusé par les eaux
de ruissèlement.
Eboulis : amas de matériaux
éboulés (ébouler en s'écroulant,
s'effondrer).Badlands : c'est un relief formé d'étroites
crêtes séparées par des ravins.
Dune : en géomorphologie, c'est un
dépôt de sable façonnée par le vent, que l'on trouve
dans les déserts et sur les littoraux.
I.2. PRESENTATION DU SITE
La description et l'étude du milieu physique du site
sous étude porteront sur l'analyse des données topographiques,
les formes structurales et géologiques, le climat et la
végétation ainsi que des aspects sociaux économiques. Ces
renseignements s'avèrent utiles dans la mesure où ils nous
permettront de comprendre les phénomènes qui sont à la
base des ravins rencontrés et leurs caractéristiques.
Le site étudié est situé à
Kinshasa plus précisément dans la commune de Selembao. La
municipalité surplombe la ville, elle est bornée au Nord par la
commune de Bandalungwa, au Sud par la commune de Mont-Ngafula, à l'Est
par Makala et Bumbu, à l'Ouest par la municipalité de Ngaliema,
sa superficie totale est de 12km². Il se situe à la longitude
15° 19' 40» Est et à la latitude 4° 22' 20» Sud
à environ 400 mètres d'altitude.
Selon le rapport annuel de l'exercice 2008 de cette commune,
Selembao fut créée en 1968 par l'ordonnance loi n°68/24 du
20 janvier 1968 portant organisation de la ville de Kinshasa.
Délimitation de la Zone
d'étude
FIGURE N°1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE
DE LA COMMUNE DE
SELEMBAO
Figure .1
I.2.1 Aspects physiques
1. Relief
La commune de Selembao est bâtie en sa majeure partie
dans un relief accidenté avec des pentes plus ou moins fortes à
l'instar des quartiers INGA, MADIATA, KINGU. Seule sa partie Nord qui est
pratiquement le prolongement de la commune de Bandalungwa est plus ou
moins en pente douce.
2. Hydrographie
Sur le plan hydrographique la rivière Bumbu constitue
le cours d'eau principal. Celle-ci prend sa source à la longitude
15° 15' 59» Est et à la latitude 15° 26' 18» Sud
à environ 345 mètres d'altitude et mesure quelque 11 km de long.
Selon la classification de Schumm (Ntombi, 2008), elle est de l'ordre 3 et se
jette dans la rivière Funa dans la commune de Kalamu avec un
débit moyen de 15m/seconde. La rivière Bumbu a au total, 24
affluents dont 20 sont de l'ordre 1 et 4 de l'ordre 2.
A sa source, la Bumbu présente des ramifications dont
certaines branches sont saisonnières. Elle a les caractéristiques
des rivières entièrement localisées en zone tropicale de
l'hémisphère Sud. Elle connait des périodes de crues et
d'étiages très prononcées. La vallée est
marécageuse pendant la saison des pluies, preuve que la nappe
phréatique y affleure pendant cette période de l'année.
Cependant, le lit majeur de la Bumbu n'est pas bien défini ; sa
position est fonction du dépôt des matériaux
charriés pendant la saison humide par les eaux de ruissellement.
BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE BUMBU
Figure 2
3. Climat
Quant au climat, il est bien décrit par des nombreux
travaux (MALUKU 2003, MUNIX 2005, AFUSUY 2006 etc....). C'est le
même que celui de Kinshasa, de type tropical humide contrasté
comportant une longue période de plus de huit mois de pluies (d'octobre
à mai), amputé par une petite saison sèche fluctuant entre
mi-décembre et mi-janvier, et la saison sèche variable de quatre
mois (de juin à septembre).
NTOMBI 2004, signale qu'à Kinshasa, c'est le courant
marin froid de Benguela, facteur de condensation des nuages d'une part et les
moussons humides du golf de guinée de l'autre qui sont
générateurs de fortes précipitations.
Ainsi la pluviosité moyenne s'élève
à plus au moins1480mm et les valeurs de température mensuelle
moyenne varient de 20°C à 25°C en saison sèche et de
24°C à 27°C en saison des pluies avec des valeurs
extrêmes de 20°C et 27°C, respectivement en juillet et en
avril. La saison sèche climatologique se déroule en moyenne du
21mai au 21 septembre inclus, soit 117 jours (TSHIBAY 2004).
4. Couverture végétale
La couverture végétale de la ville de Kinshasa a
été décrite par plusieurs auteurs. D'après Fluriot
J et D. Maximy, 1975, `('In'' MALUKU 2003) Kinshasa a un couvert
végétale proche de celui de la côte atlantique où
l'influence du courant frais de Benguela est encore sensible. Ce climat
favoriserait une végétation des savanes arborées.
D'après Van Caillie (1983), la végétation
climatique serait la forêt guinéenne et type Zambézien. Ce
type intermédiaire entre les types guinéen et zambézien
est capable d'assurer une protection quasi-totale vis-à-vis du
phénomène érosif. Cependant l'étude du groupement
de végétaux de la région de Kinshasa en
général, montre que cette végétation naturelle est
actuellement quasi-inexistante sur cet ensemble fortement anthropisé.
L'urbanisation rapide a en général était suivie par une
suppression des végétaux sur la superficie à bâtir
ou à cultiver. Cette situation a pour effet de modifier le comportement
du substrat intrinsèquement fragile et par conséquent les
processus géomorphologiques à la suite de l'altération des
propriétés du sol.
Dans ce sens la couverture végétale actuelle de
la commune de Selembao a changé d'une manière significative et
les raisons de ce changement sont multiples. Parmi celles-ci il faut souligner
l'urbanisation de partie collinaire.
Malgré cette disparition du couvert
végétal originel, il en existe encore quelques formations
disséminées dans la vallée :
La strate arbustive, située sur le versant abrupte de
la source de la Bumbu, est une savane ouverte d'aspect sub-steppique,
témoin d'une ancienne forêt dense humide semi-décidue, qui
diminue au fur et à mesure que l'on s'approche des habitations sur le
site. Cette forêt secondaire est en cours de dégradation vers la
savane. Les essences constitutives sont des genres Syzigium macrocarpus,
Hymenocardia acida, Annona carysophyllas et Strychnos pungens. La
strate herbacée est subdivisé d'une part en une strate
herbacée supérieure représentée par les genres
Hypparhenia, Sporobulus, Rynchelytrum et Digitaria et de l'autre en une strate
herbacée inférieure la plus dense. Cette strate colonise les
pentes abruptes non occupées suite à leur raideur. Etant
donné que la végétation joue un rôle primordial pour
la protection des sols contre l'érosion, sa destruction est fort
préjudiciable sur cette partie collinaire comme l'ont déjà
souligné Mwanza et Konso en 2001.
5. ASPECTS LITHOLOGIQUES ET
GEOMORPHOLOGIQUES
La commune de Selembao se trouve en grande partie dans la zone
de colline de Kinshasa. Elle est assise sur les formations ci-après de
haut en bas (figure. 3) selon Van Caillié 1976-7-1987 :
Ø Couche sableuse remaniée ;
Ø Sable plus ou moins argileux (kaolineux) ;
Ø Grès polymorphe ;
Ø Grès tendre blanc ou rose ;
Ø Schiste gréseux altéré
appartenant à la série de L'INKISI
(Fluriot, MAXIMY et Pain, cité par MWANZA & KONSO
2001).
Les sols de la région de Kinshasa se composent donc
pour l'essentiel des sables fins, avec une fraction limoneuse réduite
(Van Caillie 1977).
COUPE NORD-SUD DU SOUS BASSEMENT DE LA VILLE DE
KINSHASA
Source : (Van CAILLIE, 1976-78 -1987)
Figure 3
I.3. ASPECTS HUMAINS ET ADMINISTRATIFS
Selon le rapport annuel de 2007, la commune de Selembao,
compterait plus de 220323 âmes. La commune est subdivisée en dix
huit quartiers dont cinq font l'objet de notre étude à
savoir : Nkingu, Badiandingi, Mbala, Kalunga et Ngafani. En certains
endroits les maisons d'habitation se trouvent jusqu'à moins de dix
mètres du lit mineur de la rivière Bumbu, reposant sur les
formations meubles instables régulièrement sollicitées par
l'eau. A défaut d'habitation ce sont des champs ou encore de porcheries
qui s'érigent à ces endroits marginaux accentuant leur
vulnérabilité et pollutions diverses. (Ntombi et Tumwaka,
2002).
TABLEAU N°1 : STATISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DES
QUARTIERS DE LA COMMUNE DE SELEMBAO.
QUARTIERS
|
Population en valeur absolue
|
Population en pourcentage
|
BADIANDINGI
|
8710
|
3,83%
|
CITE-VERTE
|
10841
|
4,77%
|
INGA
|
20532
|
9,04%
|
KALUNGA
|
23462
|
0,33%
|
KONDE
|
14716
|
6,48%
|
NDOBE
|
6490
|
2,86%
|
LUBUDI
|
22395
|
9,86%
|
MADIATA
|
9340
|
4,11%
|
NKINGU
|
15390
|
6,77%
|
MOLENDE
|
11034
|
4,86%
|
KONDE
|
10522
|
4,63%
|
MUANA-TUNU
|
12936
|
5,69%
|
NGAFANI
|
13298
|
5,85%
|
MBALA
|
6873
|
3,02%
|
HERADY
|
11559
|
5,09%
|
LIBERATION
|
4168
|
1,83%
|
NKULU
|
14730
|
6,48%
|
PULULU-MBAMBU
|
10231
|
4,50%
|
TOTAL GENERAL
|
227227
|
100,00%
|
Source : Service de la
population de Selembao, 2008
Le tableau n°1 indique que le quartier Kalunga 10,33%
est celui où se concentre la majeure partie de la population de la
commune, suivi par celui de Lubudi 9,86% ; il ressort également au
travers de ce tableau que le quartier Libération1,83% est le moins
peuplé de tous les quartiers de la municipalité.
L'étude englobant les quartiers Badiandingi, Nkingu,
Mbala, Kalunga et Ngafani concerne donc 20,8%.
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE
SELEMBAO
Figure. 4
I.5. BREF APERÇU SUR L'ASPECT ENVIRONNEMENTAL DE
SELEMBAO
La commune de Selembao en général est
confrontée au sérieux problème d'environnement :
déforestation, déchets, dégradation du sol, pollution du
milieu. Elle se caractérisé par une crise grave liée aux
infrastructures et à la dégradation de l'environnement, qui
s'observent par l'enfoncement des rues transformées en ravins, car
tracées dans le sens de la plus forte pente (Kingu, Matondo,
conseil-Urbain1), par un déchaussement des fondations et exhumation des
infrastructures enfouies comme les tuyaux de la Régideso et poteaux
électriques sur près de 2 mètres de hauteur.
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE
II .1.MATERIEL
Sur le terrain nous nous sommes servis de
l'appareil photo numérique de marque Philips, du
Décamètre, du DGPS de marque Trimble Pro XT, et de l'image Quick
Bird de 2006.
GPS : (global positioning system) est un
système de positionnement global, développé par le
ministère de la défense des USA.C'est aussi un récepteur
des signaux satellitaires qui permet de localiser un point situé sur la
terre par rapport aux coordonnées le concernant, fournis par les
satellites.
DGPS : ajouter le `'D'' pour
différentiel, ce système de localisation différentiel
offre une méthode permettant de réduire la marge d'erreur de
moins de 30 centimètres de position calculée par GPS, donc le
DGPS est équipé de deux logiciel Terrasync et Pathinder, le
premier est essentiel dans la collecte et la maintenance des données et
le second pour la correction.
II.2. METHODE UTILISEE
Pour arriver aux résultats nous avons utilisé
les méthodes ci-après : l'observation directe, l'interview
et le traitement au laboratoire.
II.2.1. L'observation Directe
A consisté à visualiser la présence ou
non de la végétation sur les talus et dans les sillons des
ravins, de compter les nombres des parcelles existant le long des chaque
ravins.
II.2.2. La campagne de terrain
La campagne de terrain a été menée
pendant une période allant de juillet 2009 à Septembre 2009. Elle
a été précédée par une préparation au
laboratoire qui a consisté à l'identification visuelle de
différents ravins à l'aide de l'image satellitaire Qwik Bird de
2006 en panchromatique à très haute résolution. Durant
cette campagne de terrain il a été question de représenter
sur le terrain les images préalablement identifiées au
laboratoire, de prélever les points GPS de différents ravins en
vue de cartographier. Pour se qui est du dimensionnement il a fallu tenir
Compte de la forme en `'V'', de la raideur des parois à certains
endroits du ravin ; nous avons utilisé le théorème de
Pythagore appliqué au triangle rectangle, pour déterminer la
longueur des parois comme l'indique la figure n°5 ci-dessous.
Coupe transversale du ravin en V
A D B
h
C
Figure. 5
AB : largeur du ravin au niveau du transect
AC et BC : talus du ravin
H : profondeur du ravin au niveau du transect, obtenue
à partir de la différence des niveaux entre le point D au milieu
de la droite AB du ravin et un point C situé sur la ligne de fond du
ravin.
Dans le cas figuré ci-dessus, on a
généralement un triangle isocèle.
Dans un triangle isocèle ABC, la distance CD
est une perpendiculaire tracée de C tombant au milieu d'AB au point D,
divisant le triangle isocèle en deux triangles rectangles ADC et CDE
auquel s'applique le théorème de Pythagore.
Dans le triangle rectangle (BC)²=(CD)²+(DB)²
Où : AB, est une distance qui relie deux
extrémités des parois, mesurée à l'ordinateur et DB
est obtenue en divisant la section AB par deux.
CD (h) est la hauteur du triangle. Il est obtenu par
DGPS par la différence des niveaux entre un point extrême sur le
talus et un point sur le fond du ravin (ligne de fond). On peut ainsi appliquer
la formule de Pythagore D'où BC=
Pour ce qui est du dimensionnement : En effet comme on
le sait, tout ravin possède des dimensions qui sont: une longueur, une
largeur, et une profondeur. Dans sa longueur, le ravin peut avoir des formes
qui peuvent être régulières ou
irrégulières.
Dans le cas de l'érosion ravinante, c'est la forme des
talus qui est essentielle pour mieux lui attribuer une figure
géométrique particulière qui peut faciliter les calculs.
Le triangle de Pythagore intervient à ce niveau comme l'indique la
figure 5 ci-haut
Pour ce qui est de la longueur du ravin elle s'obtient en
marchant sur la ligne de fond du ravin avec le GPS, la ligne droite ainsi
tracée par le GPS donne la longueur en m du ravin. [L(m)]
En ce qui concerne la largeur du fait que le ravin peut
présenter parfois plusieurs sinuosités de forme variable,
plusieurs largeurs ont été considérées, en
subdivisant la longueur en plusieurs sections plus ou moins homogènes
par des transects, qui isolent des parties qui ont une forme
géométrique plus au moins régulière. On calcule
ainsi une largeur moyenne du ravin par la formule suivante :
Largeur moyenne
Où l1, l2, ... ln sont les différentes largeurs
des sections homogènes, et n le nombre de largeurs
considérées.
P moyenne=
La profondeur quant à elle, elle se note en terme de
moyenne et s'obtient en mesurant plusieurs profondeurs puis en faisant une
moyenne suivant la formule ci-dessous :
Où p = profondeur moyenne
P1,2 , 3... n= différentes profondeurs
mesurées, et n : nombre de mesures de profondeurs faites.
Le volume correspond alors au principe de la surface de base
multipliée par la hauteur V= Sb×h, ici nous considérons la
surface moyenne entre deux transects qui est un mot anglais désignant
une coupe transversale sur un ravin (dictionnaire des sciences de la terre
anglais-français, 2004) ou sur un paysage (botanique) :
séquence paysagique.
Une section homogène d'un ravin c'est
une portion du ravin dont la coupe du plan perpendiculaire donne une forme
géométrique plus ou moins régulière.
Mais comme tout les transects n'ont pas des surface
homogènes ont considérera la surface moyenne de deux transects
successifs, multiplié par la distance moyenne entre ces deux transects
qui représente la hauteur pour trouver le volume donné par la
formule ci- dessous :
Où Sm : surface moyenne
Tra : transects considérés, et Dm : distance
NB : les transects sont tracés en vue de
sectionner le ravin en n formes ou figures géométriques
régulières afin de les assimiler aux figures décrites au
point précédent.
Pour la localisation de chaque ravin, nous avons
prélevé les points GPS suivants :
Les coordonnées à la tête et à
l'exutoire du ravin.
La troisième étape a consisté à
saisir sur l'ordinateur les données de terrain traitées au
laboratoire.
II.4. L'INTERVIEW
L'interview a permis de recueillir les informations relatives
aux éléments considérés par la population comme
cause de déclanchement du ravinement par un questionnaire
préalablement établit (voir en annexe), la date probable de
début du ravinement dans la zone, et aussi pour recueillir, aux
prés des responsables municipaux l'information relative à
l'ampleur des dégâts sur l'habitat.
II.5. PRISES DES POINTS /DONNEES GPS
.
Les données GPS ont été utilisées
pour la cartographie tandis que les données issues de l'enquête de
terrain nous ont permis de constituer une base des données à
l'aide du logiciel Excel 2007. L'estimation du modèle d'analyse a
été faite grâce au logiciel Eviews 3.0.
Par ailleurs nous nous sommes servis du SIG pour
cartographier les données recueillies avec le GPS.
II.6. LE SYSTHEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE
A permis de cartographier tous les ravins
étudiés à l'aide du logiciel Arc-gis 9.2. Avant de
visualiser les données GPS recueillies sur le terrain, le logiciel
Pathfinder a permis la correction des données GPS. Ces données
enregistrées sur le DGPS sont sous forme SSF, pour la lecture dans un
SIG, Pathfinder corrige ces données en changeant le format d'affichage
c'est à partir de ce format que l'exportation peut se faire. Les
données corrigées ont été exportées par le
logiciel Arc gis 9.2 ; ce logiciel nous a permis de numériser les
différents ravins et les différentes rues des cinq quartiers de
notre site d'étude.
Ce système nous a permis de présenter les
informations localisées géographiquement, c'est à dire les
ravins étudiés en vue de calculer le volume de terres
érodées, de cartographier les ravins et de numériser tous
les documents cités précédemment.
II.7. L'OUTIL STATISTIQUE (EVIEWS)
Logiciel Eviews est un logiciel
d'économétrie, offrant toutes les fonctions nécessaires
en analyse de statistiques multi variées.
Ce logiciel permet de faire la régression du
modèle d'analyse conçu en fonction de l'objectif de
l'étude et des variables disponibles. En effet, pour rappel Eviews est
un logiciel économique spécialisé beaucoup plus en
économétrie. Nous avons conçu un modèle, où
il y a une variable dépendante (dimension du ravin) et deux variables
indépendantes (âge du ravin et couverture végétale
du ravin). Les commandes utilisées avec Evieuws se résument comme
suit :
LS DIM C AGE COUV ; LS (pour désigner la
méthode d'estimation : Moindres Carrées Ordinaires), suivi
de la variable dépendante (DIM) suivi de la constante ou de
l'ordonnée à l'origine, suivi des variables
indépendantes ;
Notons que Eviews reconnaît la lettre
« c » comme étant la constante, c'est la raison pour
laquelle losqu'on estime un modèle avec constante, on met la lettre
« c » ;
Les statistiques descriptives ont été obtenues
toujours avec Eviews par la commande : View, suivie de descriptive stat,
suivi de la commande common simple.
La première phase de cette analyse consiste à
montrer quels sont les variables qui déterminent la dimension d'un
ravin. Pour ce faire nous avons estimé plusieurs modèles
économétriques multiples et présentons dans ce travail un
seul qui nous a paru plus plausible.
Avant de passer à l'étape d'estimation, il est
toujours nécessaire de faire l'analyse exploratoire des données
c'est-à-dire l'analyse descriptive des données. Les variables
ci-après ont été retenues : le nombre des têtes
de ravins, l'âge de ravins, la longueur, la largeur, la profondeur, et le
volume de ravins.
Tête =nombre des têtes du ravin.
Age=l'âge du ravin
Long=longueur du ravin
Larg=largeur du ravin
Prof=profondeur du ravin
Vol=volume du ravin
Nous partons de l'hypothèse que la dimension d'un ravin
dépend de son âge et de sa couverture végétale.
Ceci nous amène à estimer un modèle
linéaire multiple. Estimer un modèle revient à calculer
les valeurs des paramètres à partir d'un échantillon. Un
modèle étant une expression mathématique d'une
réalité, il en existe de plusieurs types. Par ce travail nous
avons retenu un modèle linéaire multiple.
Il est à noter qu'un modèle est dit
linéaire multiple lorsqu' il comprend une variable dépendante
et plus d'une variable indépendante de degré un et le coefficient
de pondération qui relie la variable dépendante à la
Variable indépendante s'appelle paramètre (C(1), C(2), C(3)).
Mais dans le cadre de ce travail le modèle peut se formaliser comme
suit :
DIM=f(AGE,COUV) avec DIM : dimension du ravin
AGE : âge du
ravin
COUV : couverture
végétale du ravin
Le modèle peut alors s'écrire : DIM = C(1)
+ C(2)*AGE + C(3)*COUV
Après estimation du modèle, la première
étape de l'interprétation consiste à faire une analyse
empirique paramétrique (valider les paramètres estimés).
La validation des paramètres se fait par deux méthodes : la
première consiste à comparer les probabilités
calculées à la probabilité critique ou au seuil de
signification de 5% (0,05). Nous partons des hypothèses :
H0 : PcP 0,05,
H1 : Pc P 0,05
Condition
H1 c'est l'hypothèse de recherche, ici
elle exprime la significativité statistique du paramètre
estimé, tan disque H0 traduit le contraire de
l'hypothèse de recherche, donc pour notre cas c'est la non
significativité statistique du paramètre estimé. Ainsi, si
Pc est inférieure à P0, 05, on rejette l'hypothèse nulle,
cela signifie que le paramètre estimé est statistiquement
significatif. Par contre, si Pc est supérieure à P0,05, on
accepte l'hypothèse nulle, et l'acceptation de H0 veut dire
que le paramètre estimé est statistiquement significatif.
La deuxième méthode que nous permet d'examiner
la significativité statistique des paramètres estimés est
la méthode ou la règle de Pousse. Selon cette règle,
lorsque la statistique de t de student d'un paramètre estimé
dépasse « 2 », cela signifie que ce paramètre
est statistiquement significatif. si le t de student du paramètre
estimé est en dessous de deux, le paramètre n'est pas
significatif.
Après la validation des paramètres, on
fait ce qu'on appelle l'analyse empirique non paramètrique. Ici on
vérifie la significativité globale du modèle à
partir du coefficient de détermination(R2). Si le
R2 dépasse 50%, on dit que le modèle estimé est
globalement bon. En effet, le R2 traduit le pouvoir explicatif de
tous les variables indépendantes incluses dans le modèle sur la
variable dépendante. Son pourcentage exprime le degré auquel les
différentes variables explicatives considérées dans le
modèle influencent la variable dépendante.
En dehors du R2, on regarde aussi le coefficient de
Fisher. Ce coefficient traduit la fiabilité globale du modèle
estimé. La statistique de Ficher est attachée à sa
probabilité. Ainsi, si la probabilité liée à la
statistique de Ficher est inférieure à la probabilité
critique de 0,05, on conclue que le modèle estimé est globalement
fiable. Dans le cas contraire, il ne sera pas globalement fiable.
Outre les deux méthodes statistiques
évoquées ci-dessus, on examine aussi la statistique de Durbin
Watson pour détecter la présence d'autocorrélation des
erreurs. Si Durbin watson se situe autour de deux, on conclu qu'il y a absence
d'autocorrélation des erreurs. On détecte la présence
d'autocorrélation des erreurs lorsque Durbin Watson s'écart de
deux.
Une autre analyse très importante dans
l'inférence empirique non paramétrique, est la somme de
carrées des résidus. La normale est que cette somme doit
être minimisée pour que la variance des résidus pour toutes
les observations soit constante, c'est l'hypothèse de l'absence
d'hétéroscédasticité. Lorsque cette somme est
très élevée, on suppose que la variance des erreurs pour
toutes les observations n'est pas constante (donc absence
d'homoscédasticité).
N.B : Une remarque importante s'impose dès
maintenant à savoir : dans beaucoup des cas un ravin peut avoir des
ramifications qu'on appelle tête.
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET
INTERPRETATION
III.1 : APPROCHE GLOBAL
III.1.1. identification et localisation
TABLEAU N0 2 : IDENTIFICATION ET OCALISATION DES
RAVINS
Source : Notre en
IDENTIFICATON
|
LOCALISATION
|
POSITION
|
RAVIN
|
Quartier
|
Avenue
|
Altitude(m)
|
LATITUDE(Sud)
|
LONGITUDE(Est)
|
Le long de la rue
|
Sur le versant
|
OUI
|
NON
|
Au dessus
|
A mi-hauteur
|
En bas
|
NKINGU
|
Nkingu
|
Nkingu
|
499,684
|
-4°24'29.36''
|
15°15'25.45''
|
Oui
|
-
|
1/3
|
-
|
-
|
MATONDO
|
Nkingu
|
Matondo
|
489,678
|
-4°24'42.71''
|
15°15' 35.44''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
MBODI
|
Badiadingi
|
Mbodi
|
461,53
|
-4°25' 31.69''
|
15°15'37.38''
|
Oui
|
-
|
1/3
|
-
|
-
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
Conseil Urbain 1
|
416,91
|
-4°25'12.17''
|
15°16'02.36''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
Consel-urbain 2
|
424,82
|
-4°25'16.25''
|
15°16'01.49''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
Conseil-urbain3
|
418,24
|
-4°25'13.37''
|
15°15'59.11''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
NSUANGI
|
Mbala
|
Nsuangi
|
424,7
|
-4°25'17.44''
|
15°15'55.22''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
Citoyen
|
490,32
|
-4°23'52.29''
|
15°17'40.39''
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
1/3
|
GEMENA
|
Ngafani
|
Gemena
|
400,466
|
-4°25'17.44''
|
15°.17'2805''
|
Oui
|
-
|
1/3
|
-
|
-
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
Lusanga
|
400,466
|
-4°25'17.44''
|
15°17'2805''
|
Oui
|
-
|
1/3
|
-
|
-
|
quête de terrain Nov. 2009
La lecture du tableau n°2 montre les dix ravins
étudiés à Selembao, à savoir : les ravins
Nkingu, Matondo, Mbodi, Conseil-Urbain1... Ces ravins baptisés des noms
des rues qu'elles longent sont localisés dans cinq quartiers de la
commune de Selembao (Nkingu, Badiadingi, Mbala, Kalunga et Ngafani).
Ces ravins se situent à des altitudes comprises entre
400,466 mètres pour les ravins Gemena et Lusanga et 499,684
mètres pour le ravin Nkingu. En ce qui concerne, la localisation
astronomique, ces ravins se situent entre 4°23'52,29'' (Citoyen) et
4°25'31,69'' Sud, (Mbodi) ; 15°15'25,45'' (Nkingu) et
15°17'40,39'' Est ; (Citoyen).
En rapport avec leurs positions sur le versant, quatre ravins
(Nkingu , Mbodi, Gemena et Lusanga) se trouvent à 1/3 du sommet du
versant ; les six autres occupent le bas des versants. Donc 60% des ravins
se situent à la partie basse des versants et 40% au sommet des versants
à Selembao.
III.1.2.Age
TABLEAU N° 3 : AGE DES RAVINS
RAVIN
|
LOCALISATION
|
AGE
|
Identification
|
Quartiers
|
Avenue
|
Nbre. de têtes
|
Années
|
NKINGU
|
Nkingu
|
Nkingu
|
5
|
29
|
MATONDO
|
Nkingu
|
Nkingu
|
2
|
21
|
MBODI
|
Badiadingi
|
Badiadingi
|
3
|
21
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
Mbala
|
0
|
1
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
Mbala
|
3
|
3
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
Mbala
|
2
|
29
|
NSUANGI
|
Mbala
|
Mbala
|
3
|
3
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
Kalunga
|
4
|
+ 30
|
GEMENA
|
Ngafani
|
Ngafani
|
1
|
20
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
Ngafani
|
4
|
21
|
Source : Notre enquête de terrain Nov.
2009
En lisant le tableau n°3, nous constatons que l'âge
des ravins est très variable (entre 1 et 30 ans). Nkingu comprend cinq
têtes, deux ravins possèdent quatre têtes ; trois en
détiennent trois; deux en possèdent deux. D'une manière
générale à Selembao sept (7) ravins sur dix ont plus d'une
tête, donc la ramification est une des caractéristiques des ravins
à Selembao.
Le même tableau nous indique l'âge de
différents ravins : Le ravin Citoyen est âgé de 30
ans, deux de 29 ans d'âge (Nkingu et Conseil-urbain 3), trois ont 21 ans
(Matondo, Mbodi et Lusanga), deux ont trois ans d'âge (Nsuangi et
Conseil-urbain2), alors que Conseil-Urbain1 n'a qu'une année
d'âge.
A Selembao trois ravins ont l'âge compris entre 0 et 10
ans et sont récents. Nous avons observé également un ravin
dont l'âge est de 20 ans, Gemena. Ce qui signifie que sept ravins se
situent dans la tranche d'âge comprise entre 20 et 30 ans nous les avons
qualifiés de très vielles. Cela pourrait signifier que tous ces
ravins se seraient établis à l'un ou plusieurs facteurs
favorables survenus en même temps, surtout si l'on tient compte de
l'âge approximatif donné.
Ceci permet également de dire qu'à Selembao le
phénomène érosif s'est déclenché il y a 30
ans.
III.1.3.Orientation
TABLEAU n°4. :
ORIENTATION DES RAVINS
RAVIN
|
LOCALISATION
|
ORIENTATION
|
Identification
|
Quartiers
|
Avenue
|
|
NKINGU
|
Nkingu
|
Nkingu
|
Est-Ouest
|
MATONDO
|
Nkingu
|
Nkingu
|
Est-Ouest
|
MBODI
|
Badiadingi
|
Badiadingi
|
Est-Ouest
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
Mbala
|
Est-Ouest
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
Mbala
|
Est-Ouest
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
Mbala
|
Est-Ouest
|
NSUANGI
|
Mbala
|
Mbala
|
Est-Ouest
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
Kalunga
|
Est-Ouest
|
GEMENA
|
Ngafani
|
Ngafani
|
Nord-Sud
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
Ngafani
|
Est-Ouest
|
Source :
enquête de terrain Nov. 2009
Le tableau n°4 nous montre le sens d'orientation des
ravins de Selembao. Neuf sur dix ravins sont orientés Est-Ouest en
suivant la rose de vent ci-contre. Cette orientation suit les sens de versants
sur lesquels ces ravins se sont établis, ce qui est donc
normal.
TABLEAU n°5 : FORME DES RAVINS
RAVIN
|
LOCALISATON
|
FORME GENERALE
|
Identification
|
Quartiers
|
Identification
|
U
|
V
|
NKINGU
|
Nkingu
|
NKINGU
|
-
|
V
|
MATONDO
|
Nkingu
|
MATONDO
|
-
|
V
|
MBODI
|
Badiadingi
|
MBODI
|
U
|
-
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
CONSEIL URBAIN 1
|
-
|
V
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
CONSEIL URBAIN 2
|
-
|
V
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
CONSEIL URBAIN 3
|
-
|
V
|
NSUANGI
|
Mbala
|
NSUANGI
|
-
|
V
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
CITOYEN
|
-
|
V
|
GEMENA
|
Ngafani
|
GEMENA
|
-
|
V
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
LUSANGA
|
-
|
V
|
Source : Notre enquête de
terrain Nov. 2009
Le tableau n°5 donne les formes des ravins
inventoriés. Neuf ravins sur dix ont la forme en
« V » et un ravin seulement a la forme en «U» le
ravin Mbodi.
TABLEAU n°6 : DIMENSIONS DES
RAVINS
RAVIN
|
LOCALISATON
|
DIMENSIONS
|
Identification
|
Quartiers
|
Avenue
|
Longueur.
(En m)
|
Largeur
(moyenne
En m)
|
Prof. moyenne
En m)
|
Vol total
(m)
Ou (tonne)
|
NKINGU
|
Nkingu
|
Nkingu
|
654
|
69
|
25
|
619117,279
|
MATONDO
|
Nkingu
|
Nkingu
|
223
|
25
|
9
|
12974,24
|
MBODI
|
Badiadingi
|
Badiadingi
|
113
|
16
|
4.6
|
2669,37
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
Mbala
|
112
|
16
|
6
|
4888, 34
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
Mbala
|
470
|
36
|
13
|
157671
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
Mbala
|
370
|
36
|
15
|
108522
|
NSUANGI
|
Mbala
|
Mbala
|
566
|
32
|
13
|
169520
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
Kalunga
|
374
|
24
|
11
|
75271
|
GEMENA
|
Ngafani
|
Gemena
|
175
|
26
|
7
|
23995
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
Lusanga
|
108
|
22
|
6
|
6852
|
Source : Notre enquête de terrain
Nov. 2009
Le tableau n°6, donne les dimensions des ravins à
Selembao où, les ravins le plus long mesure 654 mètres c'est le
ravin dit « Nkingu » au quartier Nkingu et le pus court
mesure 112 mètres, il s'agit du ravin
« Conseil-urbain 1 » dans le quartier Mbala. Les
autres ravins ont une longueur comprise entre 113 mètres (Mbodi) et 566
mètres (Nsuangi). Ces longs ravins représentent une longueur
cumulée de plus de 3,5 kilomètres ou plus
précisément 3507 mètres.
En ce qui concerne la largeur, il s'agit de la largeur moyenne.
Les extrêmes varient de 16 mètres (Mbodi et Conseil-urbain 1)
à 69 mètres (Nkingu). Six ravins ont en moyenne une largeur
comprise entre 20 et 40 mètres. D'une manière
générale, la largeur moyenne de ravins de Selembao est de 27,4
mètres.
Les profondeurs respectives sont : 4,6 mètres
(Mbodi), 6 mètres (Conseil-urbain1), 7 mètres (Gemena), 9
mètres (Matondo) 11 mètres (Citoyen), 13 mètres
(Conseil-urbain 2), 15 mètres (conseil-urbain 3),15 mètres
(Conseil-urbain 3) et 25 mètres (Nkingu). Soit une profondeur moyenne
générale de 10,9 mètres. Le tableau n°6 donne aussi
les volumes des terres déblayées par le ravinement qui sont
de : 2669,37m3 pour Mbodi soit 4804,866 tonne ; 23995
m3 pour Gemena soit 43091 tonne, pour Nkingu 619117,279m3
soit 1114411,1022 tonne. Calculés à partir de la formule
V=Sb×H appliqué aux ravins en « V» ; la
densité du sable généralement est comprise entre1,7 et 1,9
soit une moyenne de 1,8. Le poids en tonne sera :
P=V×densité.
Le volume total des matériaux déblayés par
les dix ravins est de 1173628,229 m3 soit 2126664,4122 tonne.
Tableau n°7 : EVOLUTION
LONGITUDINALE
Ravins
|
Long
|
Age
|
Evolution moyenne/an
|
Profondeur
|
Présence suintement ou non
|
Nkingu
|
654
|
29
|
23
|
25
|
OUI
|
Matondo
|
223
|
21
|
10,6
|
9
|
OUI
|
Mbodi
|
113
|
21
|
5,3
|
4,6
|
NON
|
Conseil-urbain 1
|
112
|
1
|
112
|
6
|
NON
|
Conseil urbain 2
|
470
|
3
|
156,6
|
13
|
OUI
|
Conseil Urbain 3
|
370
|
29
|
123
|
15
|
NON
|
Nsuangi
|
566
|
3
|
118,6
|
11
|
OUI
|
Citoyen
|
374
|
30
|
12,4
|
7
|
NON
|
Gemena
|
175
|
20
|
8,7
|
6
|
NON
|
Lusanga
|
108
|
21
|
5,1
|
10
|
NON
|
Source : Notre enquête de terrain
Nov. 2009
Il ressort de ce tableau n°7 que l'évolution
longitudinal par an va de 5,1 m (ravin Lusanga) jusqu'à 156,6 m (ravin
conseil- urbain 2).
D'une manière générale cette
évolution est variable d'un ravin à l'autre. Cependant, on
remarque que l'évolution longitudinale est plus grande pour les ravins
dits jeunes (c'est le cas de : Conseil-Urbain 1 âgé d'une
année a évolué de 112m/an, tandis que les ravins Nsuangi
et Conseil-Urbain 2 tous âgé de 3ans, ont évolué
respectivement de 118,6m/an et 156,6m/an).
Par contre, les ravins plus âgé (Nkingu, Matondo,
Mbodi, Conseil-Urbain 3, Citoyen, Gemena et Lusanga âgé
respectivement de 29 ; 21 ; 21 ; 29 ; 30 ; 20 ;21
ans ) semblent avoir progressé que de 5 à 23 m /an.
En considérant l'âge, la profondeur et
l'évolution longitudinale, on remarque que l'évolution est
grande mais elle est théorique.
Nous remarquons également que les ravins au
delà de 10m (profondeur moyenne) présentent un suintement et se
situent à 1/3 en bas du versant, ceci démontre que ces ravins
sont proches de nappes phréatiques et représentent 40% des ravins
étudiés. Il s'agit des ravins suivants :
Nkingu, Matondo, conseil-Urbain2 et Nsuangi.
III.1.6. Caractérisation des talus
Tableau n°8 : CARACTERISTIQUES DES
TALUS
Erosion
|
LOCALISATION
|
CARACTERISTIQUE DES TALUS
|
Identification
|
Quartiers
|
Rectiligne non couvert et sans éboulements
|
Rectiligne couvert sans éboulements
|
Rectiligne couvert partiellement parfois avec
éboulements
|
NKINGU
|
Nkingu
|
-
|
-
|
Oui
|
MATONDO
|
Nkingu
|
-
|
-
|
Oui
|
MBODI
|
Badiadingi
|
-
|
Oui
|
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
-
|
-
|
Oui
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
-
|
-
|
Oui
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
-
|
-
|
Oui
|
NSUANGI
|
Mbala
|
-
|
-
|
Oui
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
-
|
Oui
|
-
|
GEMENA
|
Ngafani
|
-
|
Oui
|
-
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
-
|
Oui
|
-
|
Source : Notre enquête de terrain
Nov. 2009
Il ressort du tableau n°8 que 4 ravins soit 40% ont des
talus couverts et sans éboulements, ils sont dits stables et six autres
soit 60% sont soit couvert partiellement soit leurs talus connaissent parfois
des éboulements, ils sont dits soit partiellement actifs ou actifs.
III.1.7. caractérisations des sillons
Tableau n°9:
CARACTERISTIQUES DES SILLONS
Erosion
|
LOCALISATION
|
CARACTERISTIQUES DES
SILLONS
|
FORME
|
EXPOSITION AU
SOLEIL
|
OCCUPATION PAR LA VEGETATION
|
Identification
|
Quartiers
|
Serpenté
|
Concave
|
crête
|
Bombé
|
entièrement
|
Partiellement
|
faiblement
|
Oui
|
Non
|
Faible
|
NKINGU
|
Nkingu
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
MATONDO
|
Nkingu
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
MBODI
|
Badiadingi
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
NSUANGI
|
Mbala
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
GEMENA
|
Ngafani
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
oui
|
Oui
|
-
|
-
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
OUI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
oui
|
Oui
|
-
|
-
|
Source : Notre enquête de terrain
Nov. 2009
On appelle sillon dans notre contexte la ligne de fond du
ravin, en observant le tableau n°9, montre que le sillon des ravins
étudiés sont serpentés et sont partiellement
exposés au soleil, aucun n'est entièrement exposé au
soleil. Six ravins sont occupés par la végétation et
quatre ne les sont pas ou le sont faiblement.
Erosion
|
LOCALISATION
|
ACTIVITES LE
LONG DU RAVIN
|
NOMBRE DE PARCELLES PAR RUES
|
EXISTANCE DES PISTES DE PASSAGE
|
Identification
|
Quartiers
|
Lotie
|
Endommagée
|
englouties
|
A gauche
|
A droite
|
transversale
|
Distante entre piste et ravin (mètres)
|
NKINGU
|
Nkingu
|
99
|
34
|
65
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;2
|
MATONDO
|
Nkingu
|
14
|
13
|
1
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;1.30
|
MBODI
|
Badiadingi
|
10
|
10
|
0
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;1
|
CONSEIL URBAIN 1
|
Mbala
|
61
|
21
|
40
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;1
|
CONSEIL URBAIN 2
|
Mbala
|
52
|
13
|
39
|
Oui
|
oui
|
-
|
#177;1
|
CONSEIL URBAIN 3
|
Mbala
|
53
|
10
|
43
|
Oui
|
oui
|
Oui
|
#177;1.30
|
NSUANGI
|
Mbala
|
66
|
13
|
53
|
Oui
|
oui
|
Oui
|
#177;2
|
CITOYEN
|
Kalunga
|
18
|
18
|
0
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;1
|
GEMENA
|
Ngafani
|
10
|
9
|
1
|
Oui
|
oui
|
oui
|
-1
|
LUSANGA
|
Ngafani
|
11
|
11
|
0
|
Oui
|
oui
|
oui
|
#177;1
|
TOTAL
|
10
|
394
|
142
|
252
|
100%
|
100%
|
90%
|
#177;12
|
III.1.8. Environnement externe des ravins
TABLEAU N°10 : SITUATION
AUTOUR DU RAVIN
Source : Notre enquête de terrain
Nov. 2009
Il ressort du tableau n°10, que de 394 parcelles loties
dans les quartiers ayant des ravins; 252 parcelles ont été
englouties soit 63,9% de parcelles et 142 parcelles soit 36,1% sont
soit intactes ou endommagées en partie.
Ce qui démontre que lors du ravinement les parcelles et
maisons ne sont guère épargnées lorsque celles-ci sont
situées le long des rues affectées.
Il ressort par ailleurs que chaque ravins est associé
à droite et à gauche à des pistes de passages le long des
deux talus, mais également transversal au sillon (1er cas).
Il est aussi à noter que 80% des pistes longitudinales se situent
à une distance en moyenne inférieur ou égale à
1,30 mètre, quant aux pistes latitudinaux, elles sont fonctions des
autres rues perpendiculaires constituant ainsi des ramifications secondaires
des ravins principaux ou primaires.
CARTE DES RUES ET DES RAVINS
Figure.6
III.2. INTERPRETATION
III.2. 1. Approche descriptive de chaque ravin
étudie
Notre souci, dans cette partie est d'arriver à
classifier les ravins étudiés selon les caractéristiques
de la classification proposée par Mbangwila en 1977.
Du point de vue morphologique la classification de Bangwila
s'est basée sur trois catégories des ravins rencontrés
à savoir : les ravins actifs, les ravins partiellement actifs, et
les ravins stables.
III .2.1. Les ravins actifs
Cette catégorie des ravins sont les plus souvent
spectaculaires. Ils constituent en quelque sorte l'une des phases les plus
poussées de l'évolution de l'érosion par ruissellement
concentré et sont pour la plupart jeunes et caractérisés
par des talus nus. Leur profil transversal est en `'V'' aigu, le chenal
d'écoulement très étroit, leur profil en long est
très incliné. Ils sont marqués par une fréquence de
ruptures des pentes, avec un talweg qui tend toujours à s'approfondir.
L'érosion régressive y agit de manière plus efficace sur
le site sous étude. Dans cette catégorie, les ravins de cirques
sont les plus caractéristiques à cause de la forme
particulière du cirque de vallée en amphithéâtre
avec des pentes raides. Ces ravins sont presque tous concourant au cône
de déjection du cirque (fig. 7). Ils apparaissent alors en
éventail d'où l'appellation d'érosion digitée qui
leur est accordée. Ils sont aussi caractérisés par une
évolution rapide dont la fusion peut contribuer au développement
de l'amphithéâtre. Les ravins Conseil-Urbain 2, 3 ; Nsuangi
et Nkingu illustrent cette catégorie (fig. 7 et 7A).
TROIS RAVINS CONCOURANTS :
RAVIN NSUANGI (talus nus)
Conseil-Urbain 2 ,Conseil-Urbain 3,
NSUANGI
Nous remarquons les talus nus, Fig. 7A
Ces trois ravins concourent à un même cône de
déjection en forme d'éventail Fig. 7
III.2.1.2. Les ravins partiellement actifs
Cette catégorie regroupe essentiellement les ravins qui
paraissent stables ou actifs sur l'une de leurs sections. Ils sont
partiellement couverts, soit en aval ou en amont. Pour ce qui est de la partie
amont cette situation se réalise lorsque l'activité de recule de
la tête du ravin est bloqué par la présence des dispositifs
anti érosives comme la géotextile placé à la
tête du ravin à l'endroit de chute de eaux de ruissellement (Fig.
8A), ou encore par une mise en place d'un dispositif de déviation du
ruissellement. Dans ce cas le ravin sur sa partie amont se stabilise et la
végétation peu alors prendre possession des talus.
Sur la section aval le ravin peut être actif à
cause des apports des ravins secondaires ou du ruissellement de l'eau de pluie
sur les talus non couverts. La stabilisation peu toutefois avoir lieu quand le
ravin débouche sur une zone à pente faible. Leur formes peuvent
être assimilé au `'V'' et l'écoulement dans le fond assez
large n'agit plus efficacement par sapement à la base (fig 8 et 8A).
RAVIN MATONDO (sections)
RAVIN NKINGU (géotextile placé
à la tete)
La flèche indique sur cette figure un dispositif de lutte
antiérosif de géotextile placé à la tête du
ravin à l'endroit de chute sur les sillons, qui a permis la colonisation
de cette partie du ravin. Fig. 8A
Ravin couvert en parti par une végétation
discontinue qui envahit en parti e les talus et les sillons à droite de
cette figure. Fig. 8
III.2.1.3. Les ravins quasi stables
Cette dernière catégorie regroupe les ravins
ayant atteint leur stade de maturité et ayant atteint la pente
d'équilibre ou ceux dont l'évolution a été
arrêtée par la mise en place des dispositifs antiérosives
stabilisant. On n'y observe, d'un bout à l'autre aucune nouvelle
activité. Dans l'ensemble du ravin la stabilité est totale, le
fond est sans rupture de pente, la couverture végétale parfois
très abondante colonise le ravin totalement (fig. 9 et 9A). Cette
catégorie est protégée par des éventuelles attaques
des pluies et l'eau de ruissellement ; leur forme et en
« U » assimilable à la forme est en
« V » dans leur profils transversal.
RAVIN CITOYEN
RAVIN GEMENA
Ravin colonisé totalement sue les talus et servant de
passage longitudinal sur le sillon. Fig. 9
La végétation colonisant les talus et sillon
marqué par de dépôts superficiels de sables. Fig.
9A
I
III
.2.1. Classification des ravins des quartiers de selembao
Comment se présente alors les ravins dans les
différents quartiers de Selembao? Selon leurs causes, nous le classons
en quatre groupes :
· Les ravins ayant pris naissance suite à une
rupture de bassin de rétention (Nkingu, Gemena,
Lusanga) 30% ;
· Les ravins ayant pris naissance à cause du
manque de système de drainage (Conseil-urbain 1, Conseil-urbain 2,
Matondo et Mbodi) 40% ;
· Les ravins ayant pris naissance suite à des
fuites le long de conduite d'adduction d'eau de la REGIDESO (Nsuangi,
citoyen) 10%;
· Les autres ravins ont pris naissance suite à la
rupture de caniveau 20%.
Les ravins de la première catégorie ont pris
naissance à cause du manque d'entretien de bassins de rétention
placés pour recueillir les eaux de pluie entrant dans la partie amont.
Le débordement de ces bassins a provoqué
l'affouillement du sol de fondation, l'eau ne sachant plus où se
stocker a détruit le bassin ainsi le ravinement a attaqué la rue
en question et transformer celle-ci en ravin.(Fig 8)
Pour ce qui est du ravin Nkingu (fig 10), il présente
de talus raides et dépourvus de couvert végétal, nous
l'avons classé parmi les ravins dits actifs. Il a 5 têtes
ramifiées, mesure 654 m de long, 64 m de large, 25 m de profondeur, a
évacué 619 117, 279 m3 soit 1114411,1022 tonne de
matériaux et âgé de 29 ans (voir tableau n°6).
Ravin Nkingu vue d'ensemble
Collecteur détruit trouvé au fonds du ravin
Dispositif de lutte antiérosif par les sacs de sables
placé sous les talus associé aux vétivers, on remarque
aussi les talus nus. (fig. 10)
IL a sérieusement transformé son
environnement.
Pour ce qui concerne Gemena et Lusanga, leurs talus sont
couverts totalement de bambous et d'arbres fruitiers (fig. 11 et 11A). Les
processus érosifs sont arrêtés, ce qui leur confère
la catégorie de ravins stables.
Gemena
Lusanga
Bambous et d'autres espèces végétales qui
envahissent les talus du ravin(Fig. 11A)
Colonisation végétale quasi-totale du ravin, vue
d'ensemble (fig. 11)
Les ravins ayant pris naissance à cause du manque de
système de drainage notamment : Conseil-urbain 1, Conseil-urbain 2,
Matondo et Mbodi (fig. 12, 12A, 8B, 12B) ; situé en majeure partie
sur des zones sans ne dispositifs d'évacuation des eaux. Ainsi, lors de
pluies, l'afflux d'eaux de ruissellement s'écoulant toujours dans le
sens de la plus forte pente. Les rues tracées sur ces pentes subissent
alors un creusement profond et se transforment en ravins. On constate
également que des ravins secondaires prennent naissance à partir
des ravins principaux, à l'endroit où ces rues tombent
perpendiculairement dans les ravins principaux.
Conseil-Ubain 1
Conseil-Urbain 2
Câble électrique mise en nu après
décapage du sol, ce ravin avance droit vers cette maison. Fig.
12
Section de talus à droite de l'image et à gauche
végétalisé sointement sur le sillon. Fig.
12A
Ravin Mbodi
Ravin avec longitudinal sur le sillon du ravin passage
Fig. 12B
Les ravins ayant pris naissance suite aux fuites le long du
conduit d'adduction d'eau situé sur de rues ravins (citoyen et Nsuangi).
L'eau de fuite à forte pression et haut débit a d'abord
transformé la rue en rigole, laquelle a été
connectée creusée par les eaux de pluie jusqu'à devenir
ravin. Celui-ci s'est inscrit dans la rue en question. (Ces ravins ont pour
dimension respective voir tableau n°6).
Le ravin Nsuangi, présente de talus à
végétation discontinue et demeure toujours actif à ce
jour. Nous l'avons classé parmi les ravins actifs. Par contre le ravin
«citoyen», bien que présentant de talus couverts et a
été le classé parmi les ravins non stables (voir Fig.
13).
Ravin Nsuangi
Vue de l'exutoire talus et sillon pratiquement dépourvu
de végétation avec suintement sur le sillon Fig.
13
Ravin Conseil-Urbain 3
Le ravin « Conseil-Urbain 3 »
« t » a été provoqué par la rupture
d'un caniveau sous-dimensionné. Il présente des talus couvert par
endroits (fig.14). Nous l'avons classé parmi les ravins partiellement
actifs.
Ravin
Conseil-Urbain 3
Ravin, vue de l'exutoire talus et sillon colonisé par une
végétation plus au moins dense. Fig. 14
III.2.2. Résultats statistiques
Les sciences en générale ont pour rôle
d'apporter les explications aux phénomènes. Quoique chaque
science ait son optique, les scientifiques s'accordent sur l'usage des outils
statistiques pour tenter de mieux expliquer les phénomènes.
Pour rappel, dans le cadre de ce travail nous avons
utilisé l'outil statistique notamment le logiciel Eviews 3.0 et EXCELL
pour effectuer nos différentes analyses.
Il convient de signaler que cette partie porte sur les
statistiques descriptives, les estimations. Dans cette analyse, les
paramètres ci-dessous sont utilisés :
· Tête =nombre des têtes du ravin.
· Age=l'âge du ravin
· Long=longueur du ravin
· Larg=largeur du ravin
· Prof=profondeur du ravin
· Vol=volume du ravin
Le tableau ci-dessous nous présente les statistiques
descriptives des chacune de nos variables retenues. Il s'agit de la taille de
l'échantillon, de la valeur minimale et maximale de la série, de
la moyenne et de l'écart-type.
TABLEAU N°11 : DETERMINATION DES
VARIABLES
Variables
|
Effectifs des ravins
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Tête (nbre)
|
10
|
,00
|
5,00
|
2,7000
|
1,49443
|
Age (ans)
|
9
|
1,00
|
29,00
|
16,4444
|
11,12555
|
Long(m)
|
10
|
108,00
|
654,00
|
316,5000
|
200,37645
|
Larg (m)
|
10
|
16,00
|
69,00
|
30,2000
|
15,38253
|
Prof (m)
|
9
|
6,00
|
25,00
|
11,6667
|
5,97913
|
Vol (m 3)
|
9
|
2669,37
|
619117,28
|
130732,4321
|
194076,52319
|
Source : Calculé par nous à
l'aide du logiciel Eviews 3.0
III.2.2.1 Modélisation et
Spécification
Nous partons de l'hypothèse que la dimension d'un ravin
dépend de son âge et de sa couverture végétale. Ceci
nous amène à estimer un modèle linéaire multiple
que nous pouvons formaliser comme suit :
· DIM=f (AGE, COUV) avec DIM : dimension du ravin
AGE : âge du
ravin
COUV : couverture du
ravin
Le modèle peut alors s'écrire : DIM = C(1) +
C(2)*AGE + C(3)*COUV
Après estimation du modèle sur Eviews 3.0 nous
avons obtenu les résultats ci-après :
DIM = 209964312.1 + 13390887.99*AGE - 224721781.1*COUV
Prob (0.1935) (0.0532)
(0.0546)
tc (1.464233)
(2.401257) (-2.382590)
R2
(0.553733)
Il ressort de la lecture des résultats que le
coefficient C(1) est non significatif au seuil de 5% car la Prob 0,05 tandis que les coefficients C(2) et C(3) sont tous deux
significatifs au même seuil car la prob = 0,05. Par ailleurs le
R2 étant 0,5, on peut conclure que le modèle est bon car la dimension du
ravin dépend ou est expliquée par son âge(AGE) et sa
couverture(COUV). Ces deux variables l'expliquent à 55% environ.
III.2.2. Dégât sur le lotissement
Rappelons que cette enquête a
porté sur dix sites différents. Ces sites sont la
référence de chaque ravin de notre échantillon. Dans
chaque site nous avons répertorié le nombre des parcelles d'avant
le ravinement et celles qui ont résisté après le
ravinement. Cet exercice a permis de tracer le tableau n°12 ci-dessous,
qui présente le nombre moyen, minimum et maximum des parcelles loties
avant le ravin, des parcelles endommagé et celles qui ont
été englouties par le ravin.
Tableau n° 12 : DEGAT SUR LE
LOTISSEMENT
Nombre des parcelles
|
Loties
|
Endommagées partiellement ou non
|
Englouties
|
Moyenne
|
39,4000
|
15,2000
|
24,2000
|
Minimum
|
10,00
|
9,00
|
,00
|
Maximum
|
99,00
|
34,00
|
65,00
|
Source : Calculé par nous à
l'aide du logiciel Eviews 3.0
Il ressort de ce tableau que le maximum de parcelles loties
avant le ravinement est de 99, la moyenne est de 39 parcelles. Celles qui ont
été englouties représentent en moyenne 61,42 % des
parcelles loties avant le ravinement.
: Descriptions des effectifs de parcelles loties,
endommagées
et englouties par
l'érosion
Fig. 15
Source : Réalisé par nous
à l'aide du logiciel Microsoft Excel 2007
On observe encore à partir du graphique de la figure15 on
remarque que sur la majorité des sites, le nombre de parcelles
englouties par le ravinement est supérieur au nombre des parcelles
endommagés ou non.
Tableau n°12 : Fréquence des ravins
Caractéristique des parois
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Couvertes
|
4
|
40,0
|
40,0
|
Faiblement couvertes
|
4
|
40,0
|
80,0
|
Fortement couvertes
|
2
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
|
Source : réalisé par nous à l'aide
du logiciel Eviews 3.0
Caractéristique des parois
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Couvertes
|
4
|
40,0
|
40,0
|
Faiblement couvertes
|
4
|
40,0
|
80,0
|
Fortement couvertes
|
2
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 20% des ravins sont fortement
couvert et 80% sont soit couverts soit faiblement couverts par une
végétation.
Tableau n°13 : Fréquences
des ravins par âge
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 10ans
|
3
|
30
|
10 à 20 ans
|
1
|
10
|
Plus de 20 ans
|
6
|
60
|
Source : réalisé par nous
à l'aide du logiciel Eviews 3.0
Il ressort de ce tableau que 30% des ravins ont un âge en
dessous de 10 ans, 10% entre 10 et 20 ans, et 60% au delà de 20 ans.
III.3. LIEN ENTRE LE FAIT QU'UN SITE SOIT ENDOMMAGE ET LE
LOTISSEMENT.
Tableau n°14 : Modélisation et
Spécification
Source : réalisé par nous à l'aide
du logiciel Eviews 3.0
Considérons l'hypothèse selon laquelle le fait
qu'un site soit endommagé lors du ravinement dépend du
lotissement ou non du site.
Cette réalité peut-être
modélisée par modèle linéaire simple comme
suit :
· END =f(LOT) avec END : site endommagé page
41
LOT : site loti
Le modèle proposé peut
s'écrire : END = C(1) + C(2)*LOT
Après estimation du modèle sur Eviews 3.0 nous
avons obtenus les résultats ci-après.
END = 8.236093886 + 0.1767488861*LOT
Prob (0.0230) (0.0180)
tc (2.806797)
(2.965112)
R2
(0.523579)
Il ressort de la lecture des résultats que le
coefficient C(1) est significatif au seuil de 5% car Prob 0,05 ; le coefficient C(2) est aussi significatif au même
seuil car prob = 0,05. Par ailleurs, R2 o,5, on peut en conclure que le modèle est bon,
c'est-à-dire que le fait qu'un site soit endommagé dépend
du lotissement à 52% environ du site.
DISCUSSION
La situation observée sur le versant montre que plus
de 60% des têtes des ravins se situent le long du versant sur le 1/3
inférieur du versant. Seulement 40% des têtes des ravins ont
atteint le 1/3 supérieur avant le sommet du versant (voir tableau
n°2).
En considérant le versant avec trois sections :
convexe à la partie supérieure, rectiligne dans la partie
médiane et concave à la partie basse, on remarque que ce sont les
points de jonction d'une section à l'autre qui sont sujet au
ravinement, ce à cette endroit que commence le ravinement
c'est-à-dire à l'endroit de la rupture de pente.
En ce qui concerne l'évolution, les possibilités
d'apparition des nouvelles têtes des ravins existent en effet, à
notre avis les ramifications indiquent que chaque tête peut
évoluer en un ravin, au moins secondaire, à tout moment dans une
direction imprévisible. Les enquêtes sur le terrain ont
montré que les ravins secondaires sont orientés Nord-Sud et ils
tombent les plus souvent perpendiculairement dans le ravin principal. Cette
situation caractérise globalement le site étudié.
Quant à l'âge des ravins, il est compris entre
une année et plus de 30 ans (voir tableau n°3). Il est claire que
le ravinement dans cette partie de la ville a débuté il y a plus
de 30 ans et que les phénomènes n'a fait que s'accentuer avec les
dégradations des autres conditions du milieu
Quant à la longueur des ravins le minimum est de112
mètres, cette longueur équivaut au moins à une
année tandisque que la longueur maximum oscille autour de 600
mètres ou même plus. Il a été noté que
l'évolution longitudinale théorique générale va de
5,1m/ an à 156,6m/an (voir tableau n°7). Plus, le ravin est jeune
moins il est long. Dans le cas d'espèce cette longueur est relative et
elle dépend de l'envahissement du ravin par une action de stabilisation
à partir de la tête, opération qui peut freiner
l'avancée du ravin (fig. 8A).
Pour ce qui est de la largeur, la moyenne des ravins est de
27,4 mètres. Lorsque le ravin évolue sur une rue les parcelles
situées le long de celle-ci sont souvent emportés par
l'effondrement surtout qu'à SELEMBAO les rues ne dépassent pas
cinq mètres de large.
Concernant la profondeur, elle est en moyenne de
11mètres. Les situations telles que la colonisation
végétale ou une mise en place des dispositifs de lutte
antiérosive le plus souvent favorisent la stabilité des ravins.
Signalons par ailleurs que certains ravins ont été
remblayés avec des carcasses des véhicules et immondices. Le fond
ainsi traité par cette technique de lutte peut plus ou moins stabiliser
le ravin ou retarder certaines phases évolutives.
Quant à la forme, les enquêtes ont montrés
que la forme du profil transversal des ravins étudiés est en
générale en « V » (tableau n°6) 8O%
malgré l'âge de certain d'entre eux.
Quant aux sillons des ravins, la forme en
« V » ou « U », la couverture des
talus de certains ravins devenues adultes ou encore la colonisation
végétale de leur fond ne peut donner aux sillons une
stabilité totale ou temporaire ou encore partielle par le contrôle
du sapement à la base.
Les enquêtes de terrain ont encore montré que sur
certains ravins, il y a présence des parcelles habités, ce qui
fragilité ces ravins.
Enfin pour la typologie de ravins, dans les cinq quartiers de
Selembao cette étude nous a permis de catégoriser les ravins
comme suit : 40% de ravins dit actifs, 20% de ravins partiellement actifs
et les autres 40% les ravins dits stables. On remarque également que les
ravins qualifiés stables présentent des suintements à la
base, un petit filet d'eau peut mieux y étre permanent toute
l'année.
L'instabilité peut dans ce cas provenir de cette
humidité. En effet l'humectation permanente sur la partie occupée
par la frange capillaire qui peut atteindre 20 centimètre dans le sable
fin, provoque une forme de sapement passif à la base. A la saturation le
sable flue petit à petit, laissant en surplomb la partie au dessus
lorsque l'encoche devient profonde, le surplomb s'écroule.
Il en résulte que même en saison sèche ce
type de ravin continue d'évoluer par section.
CONCLUSION
L'étude consistait à étudier les
caractéristiques des ravins de la commune SELEMBAO. Dix ravins ont fait
l'objet de description, et de mesurage complet au DGPS. Les résultats
ont données les renseignements suivants :
1°Les ravins étudiés présentent des
caractéristiques complexes.
2°La plupart d'entre eux évoluent le long des
rues et se situent pour la plupart au 1/3 inférieur du versant sur la
section concave.
3°Leur âge varie entre 1 et 30 ans et le plus
souvent ils sont orientés Est- Ouest, sens de l'orientation des
versants.
4°Quand à la forme, 80% des ravins
étudiés ont la forme en V forme généralement
assimilées à un état juvénile, et 20% ont une forme
en U.
5°Leurs longueurs varient entre 108 m et 654 m pour les
ravins du LUSANGA et NKINGU (voir le tableau n°6) tandis que leur
profondeur moyenne va de 6 à 25 m ce qui donne une profondeur moyenne
d'environ 11 m.
6°L'évolution longitudinale moyenne
théorique, a été de 5,1/an à 156,6 m pour les
ravins du LUSANGA et Conseil -Urbain 2 et elle est fonction de l'âge.
7° En effet, 40% de ravins étudiés dans
les quartiers de SELEMBAO présentent un suintement à la base et
ils sont tous située en bas de versant.
8° Quant aux impacts autour du ravin, les enquêtes
ont montrés que 69% des parcelles situées le long de rues
touchées par le ravinement ont été plus au moins gravement
endommagées.
9° En ce qui concerne les causes, 90% de ravinement
à SELEMBAO ont pour origine le manque d'entretien du système
et/ou d'une malfaçon des ouvrages de drainage (collecteur
inachevé, jamais curé, devenu dépotoir ou
sous-dimensionné, rupture des bassins de rétention). Les 10%
autres sont dus à des fuites survenus le long des conduites d'eau de la
Régideso.
10° Concernant la typologie selon la classification
proposé par Mbagwila en 1977, les ravins des cinq quartiers de SELEMBAO
appartiennent aux types suivantes : 40% des ravins sont dite actifs et
correspondent curieusement tous à ceux présentant un suintement
à la base, 20% plus au moins actifs et les 40% derniers ont
été qualifiés de stables.
11°Quant au modèle proposé, nous pensons
que les différentes variables retenues ont servi à poser les
bases pour une typologie des ravins à Kinshasa, qui reste à
compléter par une série plus nombreuse de ravins pour aboutir
à sa modélisation.
BIBLIOGRAPHIE
I. ARTICLE
1. Berville. D et Marcary. F, (2006). Synthèse
bibliographique: bilan des connaissances sur l'érosion et les
phénomènes de ruissellement. Université Montaigne
Bordeaux III. p28.
2. CLAUDE. C, SOFOLO. R.et TAHINA.R.(2003).
Caractérisation des zones d'érosion à partir des
paramètres géomophométriques : cas d'un bassin
Versant des hautes-terre de Madagascar, contemporary publishing international.
Vol3, n°1. pp59-67.
3. Influence de l'homme sur l'érosion, (2006).
Collection d'une dizaine d'articles. pp 175-194.
4. ILUNGA, L. L'érosion dans la ville de Bukavu,
(1975). Geo-Eco-Tropical. pp 221-228.
5. Miti.T ; Aloni.K et Kisangala, (2004). Bulletin, Crise
morphogénétique d'origine anthropique dans le modelé du
relief à KINSHASA, CR volume V tome I. pp 1-12.
6. Poesen, Bryan. J.W.A, R.B, (1989-1990). Influence de la
longueur de la pente sur le ruissellement : rôle de la formation des
rigoles et des croutes de sédimentation. Cahiers Orstom. Serie
pédologie, vol 25, n°1-2, pp71 -90.
7. Pouget, Marie-J, Combeeau, André, (1965). Variation
saisonnières de la stabilisation structurale du sol en région
tempérée. Série pédologie, vol 3, 23p.
8. SADIKI. A, MACAIRE.J.J, (2004). «L'utilisation d'un
Système d'Information Géographique(SIG) pour l'évaluation
et la cartographie des risques d'érosion par l'équation
universel des pertes en sol dans le rift oriental (MAROC) : cas du bassin
versant de l'oued BOUSSOUAB ».
9. SHABAN. Amin & BOUKHEIR. Rania, Claude Gerard. M,
(2001).L'apport de la télédétection pour la
modélisation de l'érosion hydrique des sols dans la région
côtière du Liban. Contemporary publishing international.
Télédetection vol 2, n°2, pp79-90.
10. VAN CAILLIE X, (1983). Hydrologie et érosion dans
la région de Kinshasa ; Analyse des interactions entre les
conditions du milieu, les érosions et le bilan hydrologique, Ohain,
Bruxelles, Belgique. pp 41-99.
11. Van Caillie. X. (1989-90). Erodabilité des terrains
sableux du Zaïre et contrôle de l'érosion. Cahiers Orstom,
Pédologie, XXV, n° 1-2, pp197-208.
12. Van Caillie.X, (septembre 1987). Exposé, Erosion
pluvial cas des domaines tropicaux sableux. Réseau Erosion - ORSTOM -
Paris, 12p.
II. MEMOIRES
1. AFUSUY. M, (2006), essai d'aménagement du
versant Est de la rivière Funa de la confluence avec la rivière
Kemi au kilomètre quatre à l'aide du système d'information
géographique. Département des Sciences de la terre,
pp4-18.
2. JB NTALU, (1998). Etude de la dynamique de l'occupation du
quartier Badiadingi : Approche environnemental. Institut
Pédagogique National, 79 p.
3. LOLA. A, (2005). Etudes préliminaires sur la zone
collinaire du Mont-Amba par l'utilisation des modèles numérique
de terrain et la résolution de l'équation de Wischmeler.
Faculté d'agronomie Unikin, pp 12-31.
4. MALUKU. M, (2003). Impact financier des effets de
l'érosion ravinante dans la ville de Kinshasa. Département des
sciences de la terre, pp 6-39.
5. MATONDO.K, (2006). Les érosions à Kinshasa et
leurs conséquences sur l'habitat et l'environnement : cas des
quartiers Libération et Mbuku. Unikin département des sciences de
la terre, p 70.
6. MBANGILWA. Z, (1977). Erosion dans la zone de
Ngaliema : Cas spécifique d'érosion anthropique.
Département de Géographie, Institut pédagogique National,
88p.
7. MWANZA et KONSO, (2002). Etude d'érosion sur le
versant d la rivière Bumbu à Kinshasa. Unikin département
des sciences de la terre, pp 8-39.
8. MWENZE.E I, (2OO4). Caractéristiques des sols du
flanc Nord de Kinsenso et leur impacts sur
l'environnement. Faculté des sciences Unikin, département de
l'environnement, 60 p.
9. SACREE. Delphine, (2007). La détection des ravins
et évaluation du risque érosif sur le Mont-Amba à
Kinshasa. DEA ULB, pp 20-70.
10. WOONTERS. T, (2008). Contribution à l'analyse
de l'érosion intra-urbaine : cas du bassin versant de la Funa
(ULB), 83p.
III. COURS INEDIT
Ø F .MITI, (2002). Syllabus de protection se
versant et conservation des sols. Deuxième graduat
géographie Unikin.
Ø Ntombi, (2008). Notes de cours de statistiques
appliquées. Première licence géographie Université
de Kinshasa.
Ø Pissart, (1983). Les agents de transport en masse.
Université de Liège.
IV. OUVRAGES
Ø Bernard.W, Larousse illustré 1990, pp
576 ; 672.
Ø Derruau, 1974, précis de
géomorphologie, Masson et cie, 6ème édition,
Paris, p 453.
Ø Jean.P.M, 2004, dictionnaire des sciences de la
terre anglais-francais, 4ème édition, pp 274.
Ø LELO Nzuzi, et TSHIMANGA Mbuyi (2004)
Pauvreté Urbaine à Kinshasa. La Haye. Ed.cordaid. pp 33-52.
V. SITES CONSULTES
Ø
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/geo
Ø http://www.agr.gc.ca
Ø Http: // www. bf. refer.org.
Ø
http://www.d3e.fr/gps_pathfinderffice.php)
Ø www.intesoft.com/form/progev.html.
ANNEXES
QUESTIONNAIRES D'ENQUETTE
1. Localisation
- Province de :
- Commune de:
- Quartier :
- Rue :
- Lieu dit (arrêt dit) :
- La tête se trouve à la parcelle dit:
2. Age du ravin : non identifié,
très récent (-3ans), récent (3à 10ans), très
ancien, au delà de 30ans.
3. Forme du ravin:
- En `'V''
- En `'U''
- Variable selon les endroits (`'U'' à la
tête,''V'' à la queue) ou (`'V'' à la tête,''U'' au
milieu, et ''V'' en bas).
4. A. Forme des sillons du ravin
- Forme plane ou serpentée
- Forme concave
- Forme convexe ou bombée
- Forme en crête
- Soit en V qui donne l'allure générale.
4. C. Le sillon peut- être :
- occupé ou non, s'il est occupé par une
activité quelconque dire laquelle.
- Le sillon peut-être rectiligne ou multiforme.
- Le sillon peut-être entièrement ou
partiellement exposé au soleil.
TALUS DROIT ET GAUCHE EN FONCTION DE LA TETE
Peut-être rectiligne non couvert et sans
éboulement.
Peut-être rectiligne sans éboulement et
couvert.
Ou encore non couvert par endroit avec éboulement.
· Orientation générale du
ravin
· Environnement du ravin
· Présence des pistes de passage le long
du ravin :
Ces pistes peuvent-être : longitudinal,
latitudinal, et même transversal.
- Mesurer la distance existant entre la piste et le ravin
- Compter le nombre des parcelles se trouvant le long du
ravin
- Compter le nombre des parcelles touchés par
l'érosion et celles ayant été totalement engloutis par le
ravinement.
7. PROGRESSION DU RAVIN
Cette progression peut-être longitudinal et latitudinal,
nous n'avons pas eu le temps pour avoir les résultats escomptés
en raison d'une seule saison des pluies, dans ce cas il aurait fallut mettre
des repaires pour voir l'extension latérale et longitudinal c'est une
étude à approfondir.
8. POSITION DU RAVIN PAR RAPPORT AU
VERSANT
Le ravin se situe à quel endroit du versant.
- A mi-hauteur
- Au sommet du versant
- Au milieu du versant
- Au un tiers inférieur du versant
- A un tiers supérieur du versant
- En bas du versant
- Près de la route
- Loin de la route
- Le long de la route du coté du droit ou gauche
9. DIMENSIONS
Longueur, largeur, profondeur.et volume
11. CROISSANCE DU RAVIN
Y-t-a-il possibilité d'apparition de nouvelles
têtes ?
Inventorier en nombre le nombre des têtes sur chaque
ravin.
12. interview :
· Quelle est la date probable du début de ce
ravin ?
· Combien de maison ont été
engloutis ?
· Combien il en reste en ce jour ?
· Ya-t-il eu de morts ?
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 PROBLEMATIQUE
1
0.2 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
2
0.3 .HYPOTHESES
3
0.4. OBJECTIF GLOBAL
4
0.5. OBJECTIF SPECIFIQUE
4
0.6. INTERET DU SUJET
4
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
4
0.8. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
5
0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SITE ETUDIE.
6
I.1. Généralités sur les
érosions
6
I.2. PRESENTATION DU SITE
7
I.2.1 Aspects physiques
9
1. Relief
9
2. Hydrographie
9
3. Climat
11
4. Couverture végétale
11
I.3. ASPECTS HUMAINS ET ADMINISTRATIFS
14
I.5. BREF APERÇU SUR L'ASPECT
ENVIRONNEMENTAL DE SELEMBAO
18
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE
19
II .1.MATERIEL
19
II.2. METHODE UTILISEE
19
II.2.1. L'observation Directe
19
II.2.2. La champagne de terrain
20
II.4. L'INTERVIEW
23
II.5. PRISES DES POINTS /DONNEES GPS
23
II.6. LE SYSTHEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE
24
II.7. L'OUTIL STATISTIQUE (EVIEWS)
24
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET
INTERPRETATION
29
III.1 : APPROCHE GLOBAL
29
III.1.1. identification et localisation
29
III.1.2.Age
30
III.1.3.Orientation
31
III.1.6. Caractérisation des talus
35
III.1.7. caractérisations des sillons
36
Tableau n°9: CARACTERISTIQUES DES SILLONS
36
III.1.8. Environnement externe des ravins
37
III.2. INTERPRETATION
39
III.2. 1. Approche descriptive de chaque ravin
étudie
39
III .2.1. Les ravins actifs
39
III .2.1. Classification des ravins des quartiers
de selembao
42
III.2.2. Approche statistique
47
III.2.2. Dégât sur le lotissement
49
III.3. LIEN ENTRE LE FAIT QU'UN SITE SOIT ENDOMMAGE
ET LE LOTISSEMENT.
51
Discussion
.......................................................................................
...................................................................53
CONCLUSION
.....................................................................................................................................................56
BIBLIOGRAPHIE
58
ANNEXES 63
TABLE DES MATIERES 67
ANNEXES
QUESTIONNAIRES D'ENQUETTE
1. Localisation
- Province de :
- Commune de:
- Quartier :
- Rue :
- Lieu dit (arrêt dit) :
- La tête se trouve à la parcelle dit:
2. Age du ravin : non identifié,
très récent (-3ans), récent (3à 10ans), très
ancien, au delà de 30ans.
3. Forme du ravin:
- En `'V''
- En `'U''
- Variable selon les endroits (`'U'' à la
tête,''V'' à la queue) ou (`'V'' à la tête,''U'' au
milieu, et ''V'' en bas).
4. A. Forme des sillons du ravin
- Forme plane ou serpentée
- Forme concave
- Forme convexe ou bombée
- Forme en crête
- Soit en V qui donne l'allure générale.
4. C. Le sillon peut- être :
- occupé ou non, s'il est occupé par une
activité quelconque dire laquelle.
- Le sillon peut-être rectiligne ou multiforme.
- Le sillon peut-être entièrement ou
partiellement exposé au soleil.
TALUS DROIT ET GAUCHE EN FONCTION DE LA TETE
Peut-être rectiligne non couvert et sans
éboulement.
Peut-être rectiligne sans éboulement et
couvert.
Ou encore non couvert par endroit avec éboulement.
· Orientation générale du
ravin
· Environnement du ravin
· Présence des pistes de passage le long
du ravin :
Ces pistes peuvent-être : longitudinal,
latitudinal, et même transversal.
- Mesurer la distance existant entre la piste et le ravin
- Compter le nombre des parcelles se trouvant le long du
ravin
- Compter le nombre des parcelles touchés par
l'érosion et celles ayant été totalement engloutis par le
ravinement.
7. PROGRESSION DU RAVIN
Cette progression peut-être longitudinal et latitudinal,
nous n'avons pas eu le temps pour avoir les résultats escomptés
en raison d'une seule saison des pluies, dans ce cas il aurait fallut mettre
des repaires pour voir l'extension latérale et longitudinal c'est une
étude à approfondir.
8. POSITION DU RAVIN PAR RAPPORT AU
VERSANT
Le ravin se situe à quel endroit du versant.
- A mi-hauteur
- Au sommet du versant
- Au milieu du versant
- Au un tiers inférieur du versant
- A un tiers supérieur du versant
- En bas du versant
- Près de la route
- Loin de la route
- Le long de la route du coté du droit ou gauche
9. DIMENSIONS
Longueur, largeur, profondeur.et volume
11. CROISSANCE DU RAVIN
Y-t-a-il possibilité d'apparition de nouvelles
têtes ?
Inventorier en nombre le nombre des têtes sur chaque
ravin.
12. interview :
· Quelle est la date probable du début de ce
ravin ?
· Combien de maison ont été
engloutis ?
· Combien il en reste en ce jour ?
· Ya-t-il eu de morts ?
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