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Caractérisation des ravins à  Kinshasa : typologie de grands ravins des quartiers (Nkingu, Badiadingi, Mbala, Ngafani et Kalunga,) dans la commune de Selembao à  Kinshasa

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par Michel MUKANYA KAYIMBI
Université de Kinshasa - Licence en Sciences géographiques 2008
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KINSHASA

F A C U L T E DES SCIENCES

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE

(GEOGRAPHIE-GEOLOGIE)

Caractérisation des ravins à Kinshasa : Typologie de grands ravins des quartiers (Nkingu, Badiadingi, Mbala, Ngafani et Kalunga,) dans la commune de Selembao à Kinshasa

.

PAR

Michel MUKANYA KAYIMBI

Gradué en Sciences

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences géographiques Option : Géographie-Physique

Année-Académique : 2008-2009

Directeur : Professeur Jules ALONI KOMANDA

EPIGRAPHE

« Le contrôle des érosions doit être étudié dans chaque cas en particulier. La rentabilité des investissements dans le contrôle des érosions est liée à la prise de conscience de la globalité des solutions à mettre en oeuvre».

VAN CAILLIE 1989

DEDICACE

A mes chers parents, Athanase Mukanya wa Ilunga et Marguerite Nsanga pour tant des sacrifices et efforts consentis à mon égard depuis ma naissance jusqu'à la production de ce fruit tant attendu ;

A mes frères, Ir. Célestin Kalubi, Dr. Jean-Baptiste Ilunga, Ass. Marcel Kanda, Jean le petit Ilunga, Junior Kalala, Patient Kasongo et à mes soeurs Thérèse Mbombo, Nicole Kasanga, Mamie Clémentine Masanka et Clarisse Nsanga, pour tous les efforts convergés à mon endroit en vue de mettre au point ce mémoire ;

A mes beaux-frères Alfred Mupanda, Louis Bizala, Germain Kaniki, Abraham et belles soeurs Monique Kalubi, Diane Ilunga, Gina Kanda et tous mes neveux et nièces, dont l'impatience, de me voir terminer mes études, Universitaires toucher à sa fin ;

A Mamie Toto Mboyo Lokofo ma future compagne qui a accepté de me soutenir durant ce travail jusqu'à son aboutissement.

Je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Au terme de la rédaction de ce mémoire, il nous est un agréable devoir d'exprimer notre gratitude d'abord à Dieu, maitre de toute oeuvre de nous avoir permis de poursuivre et terminer nos études.

Ensuite, nous tenons à remercier également tous ceux qui de loin ou de prêt nous aidés à finaliser notre mémoire. Nos remerciements s'adressent en tout premier lieu aux professeurs Jules Aloni Komanda et Felicien Miti Tseta, qui malgré leurs multiples occupations ont accepté la direction de ce travail, qui nous a donné le goût du savoir et grâce à leur rigueur scientifique qui a servis de modèle et surtout pour les moyens mis à notre disposition au travers du projet Pic Kin érosion pour la multiplication de la mouture du texte final.

Nos remerciements s'adressent également à tous les professeurs du Département des Sciences de la Terre qui se sont donnés avec dévouement à notre formation.

Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les chefs de travaux et assistants du Département des Sciences de la Terre pour leur encadrement durant notre formation académique.

Nos remerciements s'adressent particulièrement au chef de Travaux Muya Lubilanji et Aimé Mwanza pour leur encadrement sans complaisance jusqu' au soutien au delà de nos attentes. Tous, nous ont par ailleurs été un soutient sans faille à différents stades de notre investissement personnel dans la rédaction de ce mémoire.

Nous sommes également redevables à tous les collègues et amis de la promotion et du Département avec qui nous avons collaboré au cours de ces deux dernières années de licence et particulièrement: Kashimba, Ndjanga, Enyimo, Sangwa, Bompeta, Kwankata, Mazama. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Nous ne pouvons passer sous silence nos amis Ken Mukeba ainsi que toute sa famille pour le cadre qu'il m'a offert, Manda Mpoyi, Richard Mukas, Patrick Valdes, Junior Cinema, Djo, Mpoyi Djems et tous les cofos de l'APC (ASF), tous à des degrés divers, ont beaucoup contribué, directement ou indirectement à la rédaction de ce mémoire.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités ici ne se sentent pas oubliés, nous sommes très reconnaissants.

Michel MUKANYA

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1 PROBLEMATIQUE

L'érosion est un ensemble de processus qui se manifeste par divers formes et aspects. A Kinshasa, c'est la forme en crevasses (ravins) qui est la plus rependue et la plus visible sur les versants en forte pente. Ces incisions présentent plusieurs formes et dimensions. A ce sujet, on observe des incisions linéaires sur les versants et les amphithéâtres en tête de mues. Mais tous ces ravins ne présentent pas la même morphologie. Après le déclanchement du phénomène, l'incision qui en résulte acquiert des caractéristiques spécifiques en fonction de l'environnement, de la pente, de la composition du sol et substrat de la compétence des eaux de ruissellement concentré. En effet, c'est la source et la compétence du ruissellement qui joue un rôle prépondérant dans la morphologie caractéristique des ravins. Géomorphologiquement, on distingue différentes formes selon le profil, l'âge du ravin ainsi qu'en fonction de l'activité érosive dans le ravin.

Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo est la deuxième ville d'Afrique noire après Lagos (Nigeria) du point de vue population. Comme toutes les autres cités africaines Kinshasa souffre de maux que connaissent les Pays en Voie de Développement : la paupérisation, l'insalubrité, l'urbanisation démesurée et incontrôlée ainsi que l'érosion. La Capitale de la République Démocratique du Congo est frappée par ce dernier fléau de manière spectaculaire et grave : On parle de quelques 600 têtes de ravins qui entaillent ses communes dont SELEMBAO. (Miti et al 2005)

A Kinshasa l'accroissement démographique démesuré a été accompagné d'une demande forte et pressante de logements ayant entrainé les constructions anarchiques, la déforestation, le délabrement des infrastructures routières, la surdensification et les difficultés de transport ... Ainsi, ce site déjà prédisposé par son substrat sableux à l'érosion a été fragilisé. (Lelo Nzuzi et F. Tshibangu, 2005)

Suite à ce désordre urbanistique et au manque des dispositifs efficaces de drainage pour contrôler le ruissellement normal des eaux de pluies, la ville de Kinshasa est ainsi dangereusement minée par les érosions ravinantes qui prennent de plus en plus de l'ampleur.

0.2 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Il existe des études sur les différents aspects des érosions dans le monde, en Afrique et en République Démocratique du Congo, nous citons à titre indicatif notamment :

Amin SHABAN & Rania BOUKHEIR, 2001 ; dans leur recherche sur « L'apport de la télédétection pour la modélisation de l'érosion hydrique des sols dans la région côtière du Liban » ont étudié la typologie des unités géomorphologiques pour mieux valoriser l'apport des images satellitaires à l'étude des érosions.

A.SADIKI et J. J. MACAIRE, 2004 soutiennent à travers leur étude sur » L'utilisation d'un Système d'Information Géographique (SIG) pour l'évaluation et la cartographie des risques d'érosion par l'équation universelle des pertes en sol dans le rift oriental (MAROC) : cas du bassin versant de l'Oued BOUSSOUAB ».

Plusieurs études ont été réalisées au Département des sciences de la terre sur les érosions notamment par Kinzaya(1998), Lokwisha (1999), Mwanza et Konso (2000), Menze (2002),Maluku (2002) Afusui (2006), celles-ci ont parlé des causes du déclanchement, des mécanismes du ravinement, des impacts financiers et de l'aménagement.

Delphine SACREE en 2007, dans son travail intitulé la `'détection des ravins et évaluation du risque érosif sur le Mont-Amba à Kinshasa'' met en évidence la détection par image satellite des ravins tout en essayant d'établir une carte des zones à risques, susceptibles de laisser place à la formation de ravins et une tentative d'identification des ces derniers sur des images satellites à très haute résolution.

Dans son travail de Fin d'étude intitulée « contribution à l'analyse de l'érosion intra-urbaine : cas du bassin versant de la Funa » T.WOOTERS en 2008, a tenté de caractériser les nombreux ravins localisées au niveau du bassin versant de la rivière Funa. Il a trouvé que ces ravins présentent des caractéristiques qui les classent soit comme actifs soit comme inactifs.

Nous avons trouvé cette classification intéressante et avons voulu la prolonger dans la commune de Selembao. Cette catégorisation apporterait une aide importante aux décideurs et aménageurs afin de planifier les interventions de lutte.

La question fondamentale qui nous préoccupe ici est de savoir comment se présentent actuellement les ravins dans cette partie de la ville tant du point de vue : dimensionnelle, de l'emplacement sur le versant, de l'âge, de la forme des talus et des sillons, de l'absence ou non de la couverture végétale sur les talus et dans les sillons ainsi que des nombres des têtes.

0.3 .HYPOTHESES

Dans cette étude, nous considérons les hypothèses ci-après :

L'hypothèse relative aux tracés des rues dans la zone sous étude.

L'hypothèse liée à la forme et dimensions des ravins à laquelle se greffent celles ayant trait à l'âge et à la couverture des ravins.

0.4. OBJECTIF GLOBAL

L'objectif de notre étude est d'identifier les formes caractéristiques des ravins évoluant dans les cinq quartiers de la commune de SELEMBAO spécialement les quartiers Nkingu, Badiadingi, Mbalala, Ngafani et Kalunga.

0.5. OBJECTIF SPECIFIQUE

Notre souci est d'arriver à la classification proposée par Mbagwila en 1977, laquelle classification note les ravins en trois catégories à savoir : les ravins actifs, les ravins partiellement actifs, et les ravins stables

0.6. INTERET DU SUJET

.

Ainsi, il est normal que la géographie, science qui s'intéresse aux rapports existant entre l'homme et son environnement, aborde ce sujet. Cette réflexion à pour intérêt d'apporter une contribution aux problèmes de ravinement à KINSHASA en général et à SELEMBAO en particulier en vue d'orienter les décideurs dans leur prise de décision en ce qui concerne les méthodes de lutte, et la mise sur pieds dans le futur d'une politique d'aménagement antiérosive

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

Nous pouvons les résumer de la manière suivante:

Ø Insuffisance des personnes ressources sur le terrain, les habitants n'arrivaient pas à nous donner la date exacte de début des événements et n'ont pu déchiffrer les nombres des parcelles englouties.

Ø La commune de Selembao n'a pas pu nous fournir les détailles recherchés sur la zone étudiée et manque de carte administrative.

Ø L'inaccessibilité le long des certains ravin en vue de bien cartographier leur contours.

Ø Les pertes accidentelles de données récoltées sur le terrain à l'aide du GPS.

Ø Préjugés des populations locales qui nous percevaient comme des libérateurs pour l''amélioration de leur conditions de vie.

0.8. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE

Dans ce travail, la zone expérimentale choisie est la commune de SELEMBAO dans la ville de Kinshasa plus précisément les cinq quartiers ci-après : BADIADINGI, KINGU, KALUNGA, NGAFANI, MBALA. (fig. n°1)

Cette zone a été choisie pour les raisons majeures suivantes : la proximité avec notre lieu de résidence, la facilité d'accès et la présence de nombreux ravins.

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion générale, la présente étude s'articule en trois chapitres.

v Le premier chapitre présente le site étudié.

v La deuxième porte sur la description de la méthodologie utilisée.

v le troisième donne la présentation des résultats et leurs interprétations.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU SITE ETUDIE.

I.1. Généralités sur les érosions

Plusieurs auteurs définissent l'érosion de différentes manières, selon que chacun accorde de l'importance particulière à son contexte. D'une manière générale le vocable «érosion» vient d'un verbe latin, « Erodere », qui signifie ronger.

Selon le précis de géomorphologie, l'érosion est un processus de décapage de tout ou d'une partie du sol par les eaux ou par le vent vers les zones d'accumulation

Pour Roose 1994, (cité par Delphine Sacré 2007), le vocable érosion est un terme qui regroupe l'ensemble des phénomènes qui façonnent le relief de la terre en usant la partie supérieure de la croûte terrestre.

Les trois processus ci-après : sont associés au phénomène peuvent « érosion » (Coque, 1977 `'In' Delphine Sacré 2007, Miti 2002). 

· L'arrachage : qui est l'action de ronger, d'user, aboutissant à une perte de substance du relief, à l'élaboration d'un creux, à une diminution de volume.

· Le transport : il s'agit du déplacement des matériaux arrachés lesquels sont favorisés par la pente le ruissèlement, le vent etc....Qui peuvent assurer ce déplacement.

· L'accumulation : c'est le dépôt des matériaux arrachés puis transportés. Quand celle-ci se fait sous les eaux d'un lac, d'un océan, etc. on l'appelle sédimentation, mais cette opération ne modifie pas les formes du relief terrestre. En revanche, quand elle se fait à l'air libre, dans un cône de déjections torrentielles, dans une dune, dans un éboulis, elle modifie le modelé.

Ces trois phases arrachage, transport, accumulation, sont inséparablement liées par des relations de cause à effet et sont la manifestation d'un seul phénomène l'érosion au sens large.

Un ravin : on appelle ravin toute entaille profonde et étroite sur un versant, creusé par les eaux de ruissèlement.

Eboulis : amas de matériaux éboulés (ébouler en s'écroulant, s'effondrer).Badlands : c'est un relief formé d'étroites crêtes séparées par des ravins.

Dune : en géomorphologie, c'est un dépôt de sable façonnée par le vent, que l'on trouve dans les déserts et sur les littoraux.

I.2. PRESENTATION DU SITE

La description et l'étude du milieu physique du site sous étude porteront sur l'analyse des données topographiques, les formes structurales et géologiques, le climat et la végétation ainsi que des aspects sociaux économiques. Ces renseignements s'avèrent utiles dans la mesure où ils nous permettront de comprendre les phénomènes qui sont à la base des ravins rencontrés et leurs caractéristiques.

Le site étudié est situé à Kinshasa plus précisément dans la commune de Selembao. La municipalité surplombe la ville, elle est bornée au Nord par la commune de Bandalungwa, au Sud par la commune de Mont-Ngafula, à l'Est par Makala et Bumbu, à l'Ouest par la municipalité de Ngaliema, sa superficie totale est de 12km². Il se situe à la longitude 15° 19' 40» Est et à la latitude 4° 22' 20» Sud à environ 400 mètres d'altitude.

Selon le rapport annuel de l'exercice 2008 de cette commune, Selembao fut créée en 1968 par l'ordonnance loi n°68/24 du 20 janvier 1968 portant organisation de la ville de Kinshasa.

Délimitation de la Zone d'étude

FIGURE N°1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE

SELEMBAO

Figure .1

I.2.1 Aspects physiques

1. Relief

La commune de Selembao est bâtie en sa majeure partie dans un relief accidenté avec des pentes plus ou moins fortes à l'instar des quartiers INGA, MADIATA, KINGU. Seule sa partie Nord qui est pratiquement le prolongement de la commune de Bandalungwa est plus ou moins en pente douce.

2. Hydrographie

Sur le plan hydrographique la rivière Bumbu constitue le cours d'eau principal. Celle-ci prend sa source à la longitude 15° 15' 59» Est et à la latitude 15° 26' 18» Sud à environ 345 mètres d'altitude et mesure quelque 11 km de long. Selon la classification de Schumm (Ntombi, 2008), elle est de l'ordre 3 et se jette dans la rivière Funa dans la commune de Kalamu avec un débit moyen de 15m/seconde. La rivière Bumbu a au total, 24 affluents dont 20 sont de l'ordre 1 et 4 de l'ordre 2.

A sa source, la Bumbu présente des ramifications dont certaines branches sont saisonnières. Elle a les caractéristiques des rivières entièrement localisées en zone tropicale de l'hémisphère Sud. Elle connait des périodes de crues et d'étiages très prononcées. La vallée est marécageuse pendant la saison des pluies, preuve que la nappe phréatique y affleure pendant cette période de l'année. Cependant, le lit majeur de la Bumbu n'est pas bien défini ; sa position est fonction du dépôt des matériaux charriés pendant la saison humide par les eaux de ruissellement.

BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE BUMBU

Figure 2

3. Climat

Quant au climat, il est bien décrit par des nombreux travaux (MALUKU 2003, MUNIX 2005, AFUSUY 2006 etc....). C'est le même que celui de Kinshasa, de type tropical humide contrasté comportant une longue période de plus de huit mois de pluies (d'octobre à mai), amputé par une petite saison sèche fluctuant entre mi-décembre et mi-janvier, et la saison sèche variable de quatre mois (de juin à septembre).

NTOMBI 2004, signale qu'à Kinshasa, c'est le courant marin froid de Benguela, facteur de condensation des nuages d'une part et les moussons humides du golf de guinée de l'autre qui sont générateurs de fortes précipitations.

Ainsi la pluviosité moyenne s'élève à plus au moins1480mm et les valeurs de température mensuelle moyenne varient de 20°C à 25°C en saison sèche et de 24°C à 27°C en saison des pluies avec des valeurs extrêmes de 20°C et 27°C, respectivement en juillet et en avril. La saison sèche climatologique se déroule en moyenne du 21mai au 21 septembre inclus, soit 117 jours (TSHIBAY 2004).

4. Couverture végétale

La couverture végétale de la ville de Kinshasa a été décrite par plusieurs auteurs. D'après Fluriot J et D. Maximy, 1975, `('In'' MALUKU 2003) Kinshasa a un couvert végétale proche de celui de la côte atlantique où l'influence du courant frais de Benguela est encore sensible. Ce climat favoriserait une végétation des savanes arborées.

D'après Van Caillie (1983), la végétation climatique serait la forêt guinéenne et type Zambézien. Ce type intermédiaire entre les types guinéen et zambézien est capable d'assurer une protection quasi-totale vis-à-vis du phénomène érosif. Cependant l'étude du groupement de végétaux de la région de Kinshasa en général, montre que cette végétation naturelle est actuellement quasi-inexistante sur cet ensemble fortement anthropisé. L'urbanisation rapide a en général était suivie par une suppression des végétaux sur la superficie à bâtir ou à cultiver. Cette situation a pour effet de modifier le comportement du substrat intrinsèquement fragile et par conséquent les processus géomorphologiques à la suite de l'altération des propriétés du sol.

Dans ce sens la couverture végétale actuelle de la commune de Selembao a changé d'une manière significative et les raisons de ce changement sont multiples. Parmi celles-ci il faut souligner l'urbanisation de partie collinaire.

Malgré cette disparition du couvert végétal originel, il en existe encore quelques formations disséminées dans la vallée :

La strate arbustive, située sur le versant abrupte de la source de la Bumbu, est une savane ouverte d'aspect sub-steppique, témoin d'une ancienne forêt dense humide semi-décidue, qui diminue au fur et à mesure que l'on s'approche des habitations sur le site. Cette forêt secondaire est en cours de dégradation vers la savane. Les essences constitutives sont des genres Syzigium macrocarpus, Hymenocardia acida, Annona carysophyllas et Strychnos pungens. La strate herbacée est subdivisé d'une part en une strate herbacée supérieure représentée par les genres Hypparhenia, Sporobulus, Rynchelytrum et Digitaria et de l'autre en une strate herbacée inférieure la plus dense. Cette strate colonise les pentes abruptes non occupées suite à leur raideur. Etant donné que la végétation joue un rôle primordial pour la protection des sols contre l'érosion, sa destruction est fort préjudiciable sur cette partie collinaire comme l'ont déjà souligné Mwanza et Konso en 2001.

5. ASPECTS LITHOLOGIQUES ET GEOMORPHOLOGIQUES

La commune de Selembao se trouve en grande partie dans la zone de colline de Kinshasa. Elle est assise sur les formations ci-après de haut en bas (figure. 3) selon Van Caillié 1976-7-1987 :

Ø Couche sableuse remaniée ;

Ø Sable plus ou moins argileux (kaolineux) ;

Ø Grès polymorphe ;

Ø Grès tendre blanc ou rose ;

Ø Schiste gréseux altéré appartenant à la série de L'INKISI

(Fluriot, MAXIMY et Pain, cité par MWANZA & KONSO 2001).

Les sols de la région de Kinshasa se composent donc pour l'essentiel des sables fins, avec une fraction limoneuse réduite (Van Caillie 1977).

COUPE NORD-SUD DU SOUS BASSEMENT DE LA VILLE DE KINSHASA

Source : (Van CAILLIE, 1976-78 -1987)

Figure 3

I.3. ASPECTS HUMAINS ET ADMINISTRATIFS

Selon le rapport annuel de 2007, la commune de Selembao, compterait plus de 220323 âmes. La commune est subdivisée en dix huit quartiers dont cinq font l'objet de notre étude à savoir : Nkingu, Badiandingi, Mbala, Kalunga et Ngafani. En certains endroits les maisons d'habitation se trouvent jusqu'à moins de dix mètres du lit mineur de la rivière Bumbu, reposant sur les formations meubles instables régulièrement sollicitées par l'eau. A défaut d'habitation ce sont des champs ou encore de porcheries qui s'érigent à ces endroits marginaux accentuant leur vulnérabilité et pollutions diverses. (Ntombi et Tumwaka, 2002).

TABLEAU N°1 : STATISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DES QUARTIERS DE LA COMMUNE DE SELEMBAO.

QUARTIERS

Population en valeur absolue

Population en pourcentage

BADIANDINGI

8710

3,83%

CITE-VERTE

10841

4,77%

INGA

20532

9,04%

KALUNGA

23462

0,33%

KONDE

14716

6,48%

NDOBE

6490

2,86%

LUBUDI

22395

9,86%

MADIATA

9340

4,11%

NKINGU

15390

6,77%

MOLENDE

11034

4,86%

KONDE

10522

4,63%

MUANA-TUNU

12936

5,69%

NGAFANI

13298

5,85%

MBALA

6873

3,02%

HERADY

11559

5,09%

LIBERATION

4168

1,83%

NKULU

14730

6,48%

PULULU-MBAMBU

10231

4,50%

TOTAL GENERAL

227227

100,00%

Source : Service de la population de Selembao, 2008

Le tableau n°1 indique que le quartier Kalunga 10,33% est celui où se concentre la majeure partie de la population de la commune, suivi par celui de Lubudi 9,86% ; il ressort également au travers de ce tableau que le quartier Libération1,83% est le moins peuplé de tous les quartiers de la municipalité.

L'étude englobant les quartiers Badiandingi, Nkingu, Mbala, Kalunga et Ngafani concerne donc 20,8%.

SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE SELEMBAO

Figure. 4

I.5. BREF APERÇU SUR L'ASPECT ENVIRONNEMENTAL DE SELEMBAO

La commune de Selembao en général est confrontée au sérieux problème d'environnement : déforestation, déchets, dégradation du sol, pollution du milieu. Elle se caractérisé par une crise grave liée aux infrastructures et à la dégradation de l'environnement, qui s'observent par l'enfoncement des rues transformées en ravins, car tracées dans le sens de la plus forte pente (Kingu, Matondo, conseil-Urbain1), par un déchaussement des fondations et exhumation des infrastructures enfouies comme les tuyaux de la Régideso et poteaux électriques sur près de 2 mètres de hauteur.

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE

II .1.MATERIEL


Sur le terrain nous nous sommes servis de l'appareil photo numérique de marque Philips, du Décamètre, du DGPS de marque Trimble Pro XT, et de l'image Quick Bird de 2006.

GPS : (global positioning system) est un système de positionnement global, développé par le ministère de la défense des USA.C'est aussi un récepteur des signaux satellitaires qui permet de localiser un point situé sur la terre par rapport aux coordonnées le concernant, fournis par les satellites.

DGPS : ajouter le `'D'' pour différentiel, ce système de localisation différentiel offre une méthode permettant de réduire la marge d'erreur de moins de 30 centimètres de position calculée par GPS, donc le DGPS est équipé de deux logiciel Terrasync et Pathinder, le premier est essentiel dans la collecte et la maintenance des données et le second pour la correction.

II.2. METHODE UTILISEE

Pour arriver aux résultats nous avons utilisé les méthodes ci-après : l'observation directe, l'interview et le traitement au laboratoire.

II.2.1. L'observation Directe

A consisté à visualiser la présence ou non de la végétation sur les talus et dans les sillons des ravins, de compter les nombres des parcelles existant le long des chaque ravins.

II.2.2. La campagne de terrain

La campagne de terrain a été menée pendant une période allant de juillet 2009 à Septembre 2009. Elle a été précédée par une préparation au laboratoire qui a consisté à l'identification visuelle de différents ravins à l'aide de l'image satellitaire Qwik Bird de 2006 en panchromatique à très haute résolution. Durant cette campagne de terrain il a été question de représenter sur le terrain les images préalablement identifiées au laboratoire, de prélever les points GPS de différents ravins en vue de cartographier. Pour se qui est du dimensionnement il a fallu tenir Compte de la forme en `'V'', de la raideur des parois à certains endroits du ravin ; nous avons utilisé le théorème de Pythagore appliqué au triangle rectangle, pour déterminer la longueur des parois comme l'indique la figure n°5 ci-dessous.

  Coupe transversale du ravin en V

A D B

h

C

Figure. 5

AB : largeur du ravin au niveau du transect

AC et BC : talus du ravin

H : profondeur du ravin au niveau du transect, obtenue à partir de la différence des niveaux entre le point D au milieu de la droite AB du ravin et un point C situé sur la ligne de fond du ravin.

Dans le cas figuré ci-dessus, on a généralement un triangle isocèle. Dans un triangle isocèle ABC, la distance CD est une perpendiculaire tracée de C tombant au milieu d'AB au point D, divisant le triangle isocèle en deux triangles rectangles ADC et CDE auquel s'applique le théorème de Pythagore.

Dans le triangle rectangle (BC)²=(CD)²+(DB)²

Où : AB, est une distance qui relie deux extrémités des parois, mesurée à l'ordinateur et DB est obtenue en divisant la section AB par deux.

CD (h) est la hauteur du triangle. Il est obtenu par DGPS par la différence des niveaux entre un point extrême sur le talus et un point sur le fond du ravin (ligne de fond). On peut ainsi appliquer la formule de Pythagore D'où BC=

Pour ce qui est du dimensionnement : En effet comme on le sait, tout ravin possède des dimensions qui sont: une longueur, une largeur, et une profondeur. Dans sa longueur, le ravin peut avoir des formes qui peuvent être régulières ou irrégulières.

Dans le cas de l'érosion ravinante, c'est la forme des talus qui est essentielle pour mieux lui attribuer une figure géométrique particulière qui peut faciliter les calculs. Le triangle de Pythagore intervient à ce niveau comme l'indique la figure 5 ci-haut

Pour ce qui est de la longueur du ravin elle s'obtient en marchant sur la ligne de fond du ravin avec le GPS, la ligne droite ainsi tracée par le GPS donne la longueur en m du ravin. [L(m)]

En ce qui concerne la largeur du fait que le ravin peut présenter parfois plusieurs sinuosités de forme variable, plusieurs largeurs ont été considérées, en subdivisant la longueur en plusieurs sections plus ou moins homogènes par des transects, qui isolent des parties qui ont une forme géométrique plus au moins régulière. On calcule ainsi une largeur moyenne du ravin par la formule suivante :

Largeur moyenne

Où l1, l2, ... ln sont les différentes largeurs des sections homogènes, et n le nombre de largeurs considérées.

P moyenne=

La profondeur quant à elle, elle se note en terme de moyenne et s'obtient en mesurant plusieurs profondeurs puis en faisant une moyenne suivant la formule ci-dessous :

Où p = profondeur moyenne

P1,2 , 3... n= différentes profondeurs mesurées, et n : nombre de mesures de profondeurs faites.

Le volume correspond alors au principe de la surface de base multipliée par la hauteur V= Sb×h, ici nous considérons la surface moyenne entre deux transects qui est un mot anglais désignant une coupe transversale sur un ravin (dictionnaire des sciences de la terre anglais-français, 2004) ou sur un paysage (botanique) : séquence paysagique.

Une section homogène d'un ravin  c'est une portion du ravin dont la coupe du plan perpendiculaire donne une forme géométrique plus ou moins régulière.

Mais comme tout les transects n'ont pas des surface homogènes ont considérera la surface moyenne de deux transects successifs, multiplié par la distance moyenne entre ces deux transects qui représente la hauteur pour trouver le volume donné par la formule ci- dessous :

 

Où Sm : surface moyenne

Tra : transects considérés, et Dm : distance

NB : les transects sont tracés en vue de sectionner le ravin en n formes ou figures géométriques régulières afin de les assimiler aux figures décrites au point précédent.

Pour la localisation de chaque ravin, nous avons prélevé les points GPS suivants :

Les coordonnées à la tête et à l'exutoire du ravin.

La troisième étape a consisté à saisir sur l'ordinateur les données de terrain traitées au laboratoire.

II.4. L'INTERVIEW

L'interview a permis de recueillir les informations relatives aux éléments considérés par la population comme cause de déclanchement du ravinement par un questionnaire préalablement établit (voir en annexe), la date probable de début du ravinement dans la zone, et aussi pour recueillir, aux prés des responsables municipaux l'information relative à l'ampleur des dégâts sur l'habitat.

II.5. PRISES DES POINTS /DONNEES GPS

.

Les données GPS ont été utilisées pour la cartographie tandis que les données issues de l'enquête de terrain nous ont permis de constituer une base des données à l'aide du logiciel Excel 2007. L'estimation du modèle d'analyse a été faite grâce au logiciel Eviews 3.0.

Par ailleurs nous nous sommes servis du SIG pour cartographier les données recueillies avec le GPS.

II.6. LE SYSTHEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE

A permis de cartographier tous les ravins étudiés à l'aide du logiciel Arc-gis 9.2. Avant de visualiser les données GPS recueillies sur le terrain, le logiciel Pathfinder a permis la correction des données GPS. Ces données enregistrées sur le DGPS sont sous forme SSF, pour la lecture dans un SIG, Pathfinder corrige ces données en changeant le format d'affichage c'est à partir de ce format que l'exportation peut se faire. Les données corrigées ont été exportées par le logiciel Arc gis 9.2 ; ce logiciel nous a permis de numériser les différents ravins et les différentes rues des cinq quartiers de notre site d'étude.

Ce système nous a permis de présenter les informations localisées géographiquement, c'est à dire les ravins étudiés en vue de calculer le volume de terres érodées, de cartographier les ravins et de numériser tous les documents cités précédemment.

II.7. L'OUTIL STATISTIQUE (EVIEWS)

Logiciel Eviews  est un logiciel d'économétrie, offrant toutes les fonctions nécessaires en analyse de statistiques multi variées.

Ce logiciel permet de faire la régression du modèle d'analyse conçu en fonction de l'objectif de l'étude et des variables disponibles. En effet, pour rappel Eviews est un logiciel économique spécialisé beaucoup plus en économétrie. Nous avons conçu un modèle, où il y a une variable dépendante (dimension du ravin) et deux variables indépendantes (âge du ravin et couverture végétale du ravin). Les commandes utilisées avec Evieuws se résument comme suit :

LS DIM C AGE COUV ; LS (pour désigner la méthode d'estimation : Moindres Carrées Ordinaires), suivi de la variable dépendante (DIM) suivi de la constante ou de l'ordonnée à l'origine, suivi des variables indépendantes ;

Notons que Eviews reconnaît la lettre « c » comme étant la constante, c'est la raison pour laquelle losqu'on estime un modèle avec constante, on met la lettre « c » ;

Les statistiques descriptives ont été obtenues toujours avec Eviews par la commande : View, suivie de descriptive stat, suivi de la commande common simple.

La première phase de cette analyse consiste à montrer quels sont les variables qui déterminent la dimension d'un ravin. Pour ce faire nous avons estimé plusieurs modèles économétriques multiples et présentons dans ce travail un seul qui nous a paru plus plausible.

Avant de passer à l'étape d'estimation, il est toujours nécessaire de faire l'analyse exploratoire des données c'est-à-dire l'analyse descriptive des données. Les variables ci-après ont été retenues : le nombre des têtes de ravins, l'âge de ravins, la longueur, la largeur, la profondeur, et le volume de ravins.

Tête =nombre des têtes du ravin.

Age=l'âge du ravin

Long=longueur du ravin

Larg=largeur du ravin

Prof=profondeur du ravin

Vol=volume du ravin

Nous partons de l'hypothèse que la dimension d'un ravin dépend de son âge et de sa couverture végétale.

Ceci nous amène à estimer un modèle linéaire multiple. Estimer un modèle revient à calculer les valeurs des paramètres à partir d'un échantillon. Un modèle étant une expression mathématique d'une réalité, il en existe de plusieurs types. Par ce travail nous avons retenu un modèle linéaire multiple.

Il est à noter qu'un modèle est dit linéaire multiple lorsqu' il comprend une variable dépendante et plus d'une variable indépendante de degré un et le coefficient de pondération qui relie la variable dépendante à la Variable indépendante s'appelle paramètre (C(1), C(2), C(3)). Mais dans le cadre de ce travail le modèle peut se formaliser comme suit :

DIM=f(AGE,COUV) avec DIM : dimension du ravin

AGE : âge du ravin

COUV : couverture végétale du ravin

Le modèle peut alors s'écrire : DIM = C(1) + C(2)*AGE + C(3)*COUV

Après estimation du modèle, la première étape de l'interprétation consiste à faire une analyse empirique paramétrique (valider les paramètres estimés). La validation des paramètres se fait par deux méthodes : la première consiste à comparer les probabilités calculées à la probabilité critique ou au seuil de signification de 5% (0,05). Nous partons des hypothèses :

H0 : PcP 0,05,

H1 : Pc P 0,05

Condition

H1 c'est l'hypothèse de recherche, ici elle exprime la significativité statistique du paramètre estimé, tan disque H0 traduit le contraire de l'hypothèse de recherche, donc pour notre cas c'est la non significativité statistique du paramètre estimé. Ainsi, si Pc est inférieure à P0, 05, on rejette l'hypothèse nulle, cela signifie que le paramètre estimé est statistiquement significatif. Par contre, si Pc est supérieure à P0,05, on accepte l'hypothèse nulle, et l'acceptation de H0 veut dire que le paramètre estimé est statistiquement significatif.

La deuxième méthode que nous permet d'examiner la significativité statistique des paramètres estimés est la méthode ou la règle de Pousse. Selon cette règle, lorsque la statistique de t de student d'un paramètre estimé dépasse « 2 », cela signifie que ce paramètre est statistiquement significatif. si le t de student du paramètre estimé est en dessous de deux, le paramètre n'est pas significatif.

Après la validation des paramètres, on fait ce qu'on appelle l'analyse empirique non paramètrique. Ici on vérifie la significativité globale du modèle à partir du coefficient de détermination(R2). Si le R2 dépasse 50%, on dit que le modèle estimé est globalement bon. En effet, le R2 traduit le pouvoir explicatif de tous les variables indépendantes incluses dans le modèle sur la variable dépendante. Son pourcentage exprime le degré auquel les différentes variables explicatives considérées dans le modèle influencent la variable dépendante.

En dehors du R2, on regarde aussi le coefficient de Fisher. Ce coefficient traduit la fiabilité globale du modèle estimé. La statistique de Ficher est attachée à sa probabilité. Ainsi, si la probabilité liée à la statistique de Ficher est inférieure à la probabilité critique de 0,05, on conclue que le modèle estimé est globalement fiable. Dans le cas contraire, il ne sera pas globalement fiable.

Outre les deux méthodes statistiques évoquées ci-dessus, on examine aussi la statistique de Durbin Watson pour détecter la présence d'autocorrélation des erreurs. Si Durbin watson se situe autour de deux, on conclu qu'il y a absence d'autocorrélation des erreurs. On détecte la présence d'autocorrélation des erreurs lorsque Durbin Watson s'écart de deux.

Une autre analyse très importante dans l'inférence empirique non paramétrique, est la somme de carrées des résidus. La normale est que cette somme doit être minimisée pour que la variance des résidus pour toutes les observations soit constante, c'est l'hypothèse de l'absence d'hétéroscédasticité. Lorsque cette somme est très élevée, on suppose que la variance des erreurs pour toutes les observations n'est pas constante (donc absence d'homoscédasticité).

N.B : Une remarque importante s'impose dès maintenant à savoir : dans beaucoup des cas un ravin peut avoir des ramifications qu'on appelle tête.

CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATION

III.1 : APPROCHE GLOBAL

III.1.1. identification et localisation

TABLEAU N0 2 : IDENTIFICATION ET OCALISATION DES RAVINS

Source : Notre en

IDENTIFICATON

LOCALISATION

POSITION

RAVIN

Quartier

Avenue

Altitude(m)

LATITUDE(Sud)

LONGITUDE(Est)

Le long de la rue

Sur le versant

OUI

NON

Au dessus

A mi-hauteur

En bas

NKINGU

Nkingu

Nkingu

499,684

-4°24'29.36''

15°15'25.45''

Oui

-

1/3

-

-

MATONDO

Nkingu

Matondo

489,678

-4°24'42.71''

15°15' 35.44''

Oui

-

-

-

1/3

MBODI

Badiadingi

Mbodi

461,53

-4°25' 31.69''

15°15'37.38''

Oui

-

1/3

-

-

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

Conseil Urbain 1

416,91

-4°25'12.17''

15°16'02.36''

Oui

-

-

-

1/3

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

Consel-urbain 2

424,82

-4°25'16.25''

15°16'01.49''

Oui

-

-

-

1/3

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

Conseil-urbain3

418,24

-4°25'13.37''

15°15'59.11''

Oui

-

-

-

1/3

NSUANGI

Mbala

Nsuangi

424,7

-4°25'17.44''

15°15'55.22''

Oui

-

-

-

1/3

CITOYEN

Kalunga

Citoyen

490,32

-4°23'52.29''

15°17'40.39''

Oui

-

-

-

1/3

GEMENA

Ngafani

Gemena

400,466

-4°25'17.44''

15°.17'2805''

Oui

-

1/3

-

-

LUSANGA

Ngafani

Lusanga

400,466

-4°25'17.44''

15°17'2805''

Oui

-

1/3

-

-

quête de terrain Nov. 2009

La lecture du tableau n°2 montre les dix ravins étudiés à Selembao, à savoir : les ravins Nkingu, Matondo, Mbodi, Conseil-Urbain1... Ces ravins baptisés des noms des rues qu'elles longent sont localisés dans cinq quartiers de la commune de Selembao (Nkingu, Badiadingi, Mbala, Kalunga et Ngafani).

Ces ravins se situent à des altitudes comprises entre 400,466 mètres pour les ravins Gemena et Lusanga et 499,684 mètres pour le ravin Nkingu. En ce qui concerne, la localisation astronomique, ces ravins se situent entre 4°23'52,29'' (Citoyen) et 4°25'31,69'' Sud, (Mbodi) ; 15°15'25,45'' (Nkingu) et 15°17'40,39'' Est ; (Citoyen).

En rapport avec leurs positions sur le versant, quatre ravins (Nkingu , Mbodi, Gemena et Lusanga) se trouvent à 1/3 du sommet du versant ; les six autres occupent le bas des versants. Donc 60% des ravins se situent à la partie basse des versants et 40% au sommet des versants à Selembao.

III.1.2.Age

TABLEAU N° 3 : AGE DES RAVINS

RAVIN

LOCALISATION

AGE

Identification

Quartiers

Avenue

Nbre. de têtes

Années

NKINGU

Nkingu

Nkingu

5

29

MATONDO

Nkingu

Nkingu

2

21

MBODI

Badiadingi

Badiadingi

3

21

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

Mbala

0

1

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

Mbala

3

3

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

Mbala

2

29

NSUANGI

Mbala

Mbala

3

3

CITOYEN

Kalunga

Kalunga

4

+ 30

GEMENA

Ngafani

Ngafani

1

20

LUSANGA

Ngafani

Ngafani

4

21

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

En lisant le tableau n°3, nous constatons que l'âge des ravins est très variable (entre 1 et 30 ans). Nkingu comprend cinq têtes, deux ravins possèdent quatre têtes ; trois en détiennent trois; deux en possèdent deux. D'une manière générale à Selembao sept (7) ravins sur dix ont plus d'une tête, donc la ramification est une des caractéristiques des ravins à Selembao.

Le même tableau nous indique l'âge de différents ravins : Le ravin Citoyen est âgé de 30 ans, deux de 29 ans d'âge (Nkingu et Conseil-urbain 3), trois ont 21 ans (Matondo, Mbodi et Lusanga), deux ont trois ans d'âge (Nsuangi et Conseil-urbain2), alors que Conseil-Urbain1 n'a qu'une année d'âge.

A Selembao trois ravins ont l'âge compris entre 0 et 10 ans et sont récents. Nous avons observé également un ravin dont l'âge est de 20 ans, Gemena. Ce qui signifie que sept ravins se situent dans la tranche d'âge comprise entre 20 et 30 ans nous les avons qualifiés de très vielles. Cela pourrait signifier que tous ces ravins se seraient établis à l'un ou plusieurs facteurs favorables survenus en même temps, surtout si l'on tient compte de l'âge approximatif donné.

Ceci permet également de dire qu'à Selembao le phénomène érosif s'est déclenché il y a 30 ans.

III.1.3.Orientation

TABLEAU n°4. : ORIENTATION DES RAVINS

RAVIN

LOCALISATION

ORIENTATION

Identification

Quartiers

Avenue

 

NKINGU

Nkingu

Nkingu

Est-Ouest

MATONDO

Nkingu

Nkingu

Est-Ouest

MBODI

Badiadingi

Badiadingi

Est-Ouest

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

Mbala

Est-Ouest

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

Mbala

Est-Ouest

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

Mbala

Est-Ouest

NSUANGI

Mbala

Mbala

Est-Ouest

CITOYEN

Kalunga

Kalunga

Est-Ouest

GEMENA

Ngafani

Ngafani

Nord-Sud

LUSANGA

Ngafani

Ngafani

Est-Ouest

Source : enquête de terrain Nov. 2009

Le tableau n°4 nous montre le sens d'orientation des ravins de Selembao. Neuf sur dix ravins sont orientés Est-Ouest en suivant la rose de vent ci-contre. Cette orientation suit les sens de versants sur lesquels ces ravins se sont établis, ce qui est donc normal.

TABLEAU n°5 : FORME DES RAVINS

RAVIN

LOCALISATON

FORME GENERALE

Identification

Quartiers

Identification

U

V

NKINGU

Nkingu

NKINGU

-

V

MATONDO

Nkingu

MATONDO

-

V

MBODI

Badiadingi

MBODI

U

-

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

CONSEIL URBAIN 1

-

V

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

CONSEIL URBAIN 2

-

V

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

CONSEIL URBAIN 3

-

V

NSUANGI

Mbala

NSUANGI

-

V

CITOYEN

Kalunga

CITOYEN

-

V

GEMENA

Ngafani

GEMENA

-

V

LUSANGA

Ngafani

LUSANGA

-

V

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

Le tableau n°5 donne les formes des ravins inventoriés. Neuf ravins sur dix ont la forme en « V » et un ravin seulement a la forme en «U» le ravin Mbodi. 

TABLEAU n°6 : DIMENSIONS DES RAVINS

RAVIN

LOCALISATON

DIMENSIONS

Identification

Quartiers

Avenue

Longueur.

(En m)

Largeur

(moyenne

En m)

Prof. moyenne

En m)

Vol total

(m)

Ou (tonne)

NKINGU

Nkingu

Nkingu

654

69

25

619117,279

MATONDO

Nkingu

Nkingu

223

25

9

12974,24

MBODI

Badiadingi

Badiadingi

113

16

4.6

2669,37

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

Mbala

112

16

6

4888, 34

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

Mbala

470

36

13

157671

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

Mbala

370

36

15

108522

NSUANGI

Mbala

Mbala

566

32

13

169520

CITOYEN

Kalunga

Kalunga

374

24

11

75271

GEMENA

Ngafani

Gemena

175

26

7

23995

LUSANGA

Ngafani

Lusanga

108

22

6

6852

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

Le tableau n°6, donne les dimensions des ravins à Selembao où, les ravins le plus long mesure 654 mètres c'est le ravin dit « Nkingu » au quartier Nkingu et le pus court mesure 112 mètres, il s'agit du ravin « Conseil-urbain 1 » dans le quartier Mbala. Les autres ravins ont une longueur comprise entre 113 mètres (Mbodi) et 566 mètres (Nsuangi). Ces longs ravins représentent une longueur cumulée de plus de 3,5 kilomètres ou plus précisément 3507 mètres.

En ce qui concerne la largeur, il s'agit de la largeur moyenne. Les extrêmes varient de 16 mètres (Mbodi et Conseil-urbain 1) à 69 mètres (Nkingu). Six ravins ont en moyenne une largeur comprise entre 20 et 40 mètres. D'une manière générale, la largeur moyenne de ravins de Selembao est de 27,4 mètres.

Les profondeurs respectives sont : 4,6 mètres (Mbodi), 6 mètres (Conseil-urbain1), 7 mètres (Gemena), 9 mètres (Matondo) 11 mètres (Citoyen), 13 mètres (Conseil-urbain 2), 15 mètres (conseil-urbain 3),15 mètres (Conseil-urbain 3) et 25 mètres (Nkingu). Soit une profondeur moyenne générale de 10,9 mètres. Le tableau n°6 donne aussi les volumes des terres déblayées par le ravinement qui sont de : 2669,37m3 pour Mbodi soit 4804,866 tonne ; 23995 m3 pour Gemena soit 43091 tonne, pour Nkingu 619117,279m3 soit 1114411,1022 tonne. Calculés à partir de la formule V=Sb×H appliqué aux ravins en « V» ; la densité du sable généralement est comprise entre1,7 et 1,9 soit une moyenne de 1,8. Le poids en tonne sera : P=V×densité.

Le volume total des matériaux déblayés par les dix ravins est de 1173628,229 m3 soit 2126664,4122 tonne.

Tableau n°7 : EVOLUTION LONGITUDINALE

Ravins

Long

Age

Evolution moyenne/an

Profondeur

Présence suintement ou non

Nkingu

654

29

23

25

OUI

Matondo

223

21

10,6

9

OUI

Mbodi

113

21

5,3

4,6

NON

Conseil-urbain 1

112

1

112

6

NON

Conseil urbain 2

470

3

156,6

13

OUI

Conseil Urbain 3

370

29

123

15

NON

Nsuangi

566

3

118,6

11

OUI

Citoyen

374

30

12,4

7

NON

Gemena

175

20

8,7

6

NON

Lusanga

108

21

5,1

10

NON

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

Il ressort de ce tableau n°7 que l'évolution longitudinal par an va de 5,1 m (ravin Lusanga) jusqu'à 156,6 m (ravin conseil- urbain 2).

D'une manière générale cette évolution est variable d'un ravin à l'autre. Cependant, on remarque que l'évolution longitudinale est plus grande pour les ravins dits jeunes (c'est le cas de : Conseil-Urbain 1 âgé d'une année a évolué de 112m/an, tandis que les ravins Nsuangi et Conseil-Urbain 2 tous âgé de 3ans, ont évolué respectivement de 118,6m/an et 156,6m/an).

Par contre, les ravins plus âgé (Nkingu, Matondo, Mbodi, Conseil-Urbain 3, Citoyen, Gemena et Lusanga âgé respectivement de 29 ; 21 ; 21 ; 29 ; 30 ; 20 ;21 ans ) semblent avoir progressé que de 5 à 23 m /an.

En considérant l'âge, la profondeur et l'évolution longitudinale, on remarque que l'évolution est grande mais elle est théorique.

Nous remarquons également que les ravins au delà de 10m (profondeur moyenne) présentent un suintement et se situent à 1/3 en bas du versant, ceci démontre que ces ravins sont proches de nappes phréatiques et représentent 40% des ravins étudiés. Il s'agit des ravins suivants :

Nkingu, Matondo, conseil-Urbain2 et Nsuangi.

III.1.6. Caractérisation des talus

Tableau n°8 : CARACTERISTIQUES DES TALUS

Erosion

LOCALISATION

CARACTERISTIQUE DES TALUS

Identification

Quartiers

Rectiligne non couvert et sans éboulements

Rectiligne couvert sans éboulements

Rectiligne couvert partiellement parfois avec éboulements

NKINGU

Nkingu

-

-

Oui

MATONDO

Nkingu

-

-

Oui

MBODI

Badiadingi

-

Oui

 

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

-

-

Oui

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

-

-

Oui

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

-

-

Oui

NSUANGI

Mbala

-

-

Oui

CITOYEN

Kalunga

-

Oui

-

GEMENA

Ngafani

-

Oui

-

LUSANGA

Ngafani

-

Oui

-


Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

Il ressort du tableau n°8 que 4 ravins soit 40% ont des talus couverts et sans éboulements, ils sont dits stables et six autres soit 60% sont soit couvert partiellement soit leurs talus connaissent parfois des éboulements, ils sont dits soit partiellement actifs ou actifs.

III.1.7. caractérisations des sillons

Tableau n°9: CARACTERISTIQUES DES SILLONS

Erosion

LOCALISATION

CARACTERISTIQUES DES SILLONS

FORME

EXPOSITION AU SOLEIL

OCCUPATION PAR LA VEGETATION

Identification

Quartiers

Serpenté

Concave

crête

Bombé

entièrement

Partiellement

faiblement

Oui

Non

Faible

NKINGU

Nkingu

OUI

-

-

-

-

Oui

-

-

-

Oui

MATONDO

Nkingu

OUI

-

-

-

-

Oui

-

Oui

-

-

MBODI

Badiadingi

OUI

-

-

-

-

Oui

-

-

-

Oui

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

OUI

-

-

-

-

Oui

-

-

-

Oui

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

OUI

-

-

-

-

Oui

-

-

-

Oui

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

OUI

-

-

-

-

Oui

-

Oui

-

-

NSUANGI

Mbala

OUI

-

-

-

-

Oui

-

Oui

-

-

CITOYEN

Kalunga

OUI

-

-

-

-

Oui

-

-

-

Oui

GEMENA

Ngafani

OUI

-

-

-

-

-

oui

Oui

-

-

LUSANGA

Ngafani

OUI

-

-

-

-

-

oui

Oui

-

-

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

On appelle sillon dans notre contexte la ligne de fond du ravin, en observant le tableau n°9, montre que le sillon des ravins étudiés sont serpentés et sont partiellement exposés au soleil, aucun n'est entièrement exposé au soleil. Six ravins sont occupés par la végétation et quatre ne les sont pas ou le sont faiblement.

Erosion

LOCALISATION

ACTIVITES LE LONG DU RAVIN

NOMBRE DE PARCELLES PAR RUES

EXISTANCE DES PISTES DE PASSAGE

Identification

Quartiers

Lotie

Endommagée

englouties

A gauche

A droite

transversale

Distante entre piste et ravin (mètres)

NKINGU

Nkingu

99

34

65

Oui

oui

oui

#177;2

MATONDO

Nkingu

14

13

1

Oui

oui

oui

#177;1.30

MBODI

Badiadingi

10

10

0

Oui

oui

oui

#177;1

CONSEIL URBAIN 1

Mbala

61

21

40

Oui

oui

oui

#177;1

CONSEIL URBAIN 2

Mbala

52

13

39

Oui

oui

-

#177;1

CONSEIL URBAIN 3

Mbala

53

10

43

Oui

oui

Oui

#177;1.30

NSUANGI

Mbala

66

13

53

Oui

oui

Oui

#177;2

CITOYEN

Kalunga

18

18

0

Oui

oui

oui

#177;1

GEMENA

Ngafani

10

9

1

Oui

oui

oui

-1

LUSANGA

Ngafani

11

11

0

Oui

oui

oui

#177;1

TOTAL

10

394

142

252

100%

100%

90%

#177;12

III.1.8. Environnement externe des ravins

TABLEAU N°10 : SITUATION AUTOUR DU RAVIN

Source : Notre enquête de terrain Nov. 2009

Il ressort du tableau n°10, que de 394 parcelles loties dans les quartiers ayant des ravins; 252 parcelles ont été englouties soit 63,9% de parcelles  et 142 parcelles soit 36,1% sont soit intactes ou endommagées en partie.

Ce qui démontre que lors du ravinement les parcelles et maisons ne sont guère épargnées lorsque celles-ci sont situées le long des rues affectées.

Il ressort par ailleurs que chaque ravins est associé à droite et à gauche à des pistes de passages le long des deux talus, mais également transversal au sillon (1er cas). Il est aussi à noter que 80% des pistes longitudinales se situent à une distance en moyenne inférieur ou égale à 1,30 mètre, quant aux pistes latitudinaux, elles sont fonctions des autres rues perpendiculaires constituant ainsi des ramifications secondaires des ravins principaux ou primaires.

CARTE DES RUES ET DES RAVINS

Figure.6

III.2. INTERPRETATION

III.2. 1. Approche descriptive de chaque ravin étudie

Notre souci, dans cette partie est d'arriver à classifier les ravins étudiés selon les caractéristiques de la classification proposée par Mbangwila en 1977.

Du point de vue morphologique la classification de Bangwila s'est basée sur trois catégories des ravins rencontrés à savoir : les ravins actifs, les ravins partiellement actifs, et les ravins stables.

III .2.1. Les ravins actifs

Cette catégorie des ravins sont les plus souvent spectaculaires. Ils constituent en quelque sorte l'une des phases les plus poussées de l'évolution de l'érosion par ruissellement concentré et sont pour la plupart jeunes et caractérisés par des talus nus. Leur profil transversal est en `'V'' aigu, le chenal d'écoulement très étroit, leur profil en long est très incliné. Ils sont marqués par une fréquence de ruptures des pentes, avec un talweg qui tend toujours à s'approfondir. L'érosion régressive y agit de manière plus efficace sur le site sous étude. Dans cette catégorie, les ravins de cirques sont les plus caractéristiques à cause de la forme particulière du cirque de vallée en amphithéâtre avec des pentes raides. Ces ravins sont presque tous concourant au cône de déjection du cirque (fig. 7). Ils apparaissent alors en éventail d'où l'appellation d'érosion digitée qui leur est accordée. Ils sont aussi caractérisés par une évolution rapide dont la fusion peut contribuer au développement de l'amphithéâtre. Les ravins Conseil-Urbain 2, 3 ; Nsuangi et Nkingu illustrent cette catégorie (fig. 7 et 7A).

TROIS RAVINS CONCOURANTS : RAVIN NSUANGI (talus nus)

Conseil-Urbain 2 ,Conseil-Urbain 3, NSUANGI

Nous remarquons les talus nus, Fig. 7A

Ces trois ravins concourent à un même cône de déjection en forme d'éventail Fig. 7

III.2.1.2. Les ravins partiellement actifs

Cette catégorie regroupe essentiellement les ravins qui paraissent stables ou actifs sur l'une de leurs sections. Ils sont partiellement couverts, soit en aval ou en amont. Pour ce qui est de la partie amont cette situation se réalise lorsque l'activité de recule de la tête du ravin est bloqué par la présence des dispositifs anti érosives comme la géotextile placé à la tête du ravin à l'endroit de chute de eaux de ruissellement (Fig. 8A), ou encore par une mise en place d'un dispositif de déviation du ruissellement. Dans ce cas le ravin sur sa partie amont se stabilise et la végétation peu alors prendre possession des talus.

Sur la section aval le ravin peut être actif à cause des apports des ravins secondaires ou du ruissellement de l'eau de pluie sur les talus non couverts. La stabilisation peu toutefois avoir lieu quand le ravin débouche sur une zone à pente faible. Leur formes peuvent être assimilé au `'V'' et l'écoulement dans le fond assez large n'agit plus efficacement par sapement à la base (fig 8 et 8A).

RAVIN MATONDO (sections) RAVIN NKINGU (géotextile placé à la tete)

La flèche indique sur cette figure un dispositif de lutte antiérosif de géotextile placé à la tête du ravin à l'endroit de chute sur les sillons, qui a permis la colonisation de cette partie du ravin. Fig. 8A

Ravin couvert en parti par une végétation discontinue qui envahit en parti e les talus et les sillons à droite de cette figure. Fig. 8

III.2.1.3. Les ravins quasi stables

Cette dernière catégorie regroupe les ravins ayant atteint leur stade de maturité et ayant atteint la pente d'équilibre ou ceux dont l'évolution a été arrêtée par la mise en place des dispositifs antiérosives stabilisant. On n'y observe, d'un bout à l'autre aucune nouvelle activité. Dans l'ensemble du ravin la stabilité est totale, le fond est sans rupture de pente, la couverture végétale parfois très abondante colonise le ravin totalement (fig. 9 et 9A). Cette catégorie est protégée par des éventuelles attaques des pluies et l'eau de ruissellement ; leur forme et en « U » assimilable à la forme est en « V » dans leur profils transversal.

RAVIN CITOYEN RAVIN GEMENA

Ravin colonisé totalement sue les talus et servant de passage longitudinal sur le sillon. Fig. 9

La végétation colonisant les talus et sillon marqué par de dépôts superficiels de sables. Fig. 9A

I

III .2.1. Classification des ravins des quartiers de selembao

Comment se présente alors les ravins dans les différents quartiers de Selembao? Selon leurs causes, nous le classons en quatre groupes :

· Les ravins ayant pris naissance suite à une rupture de bassin de rétention (Nkingu, Gemena, Lusanga) 30% ;

· Les ravins ayant pris naissance à cause du manque de système de drainage (Conseil-urbain 1, Conseil-urbain 2, Matondo et Mbodi) 40% ;

· Les ravins ayant pris naissance suite à des fuites le long de conduite d'adduction d'eau de la REGIDESO (Nsuangi, citoyen) 10%;

· Les autres ravins ont pris naissance suite à la rupture de caniveau 20%.

Les ravins de la première catégorie ont pris naissance à cause du manque d'entretien de bassins de rétention placés pour recueillir les eaux de pluie entrant dans la partie amont.

Le débordement de ces bassins a provoqué l'affouillement du sol de fondation, l'eau ne sachant plus où se stocker a détruit le bassin ainsi le ravinement a attaqué la rue en question et transformer celle-ci en ravin.(Fig 8)

Pour ce qui est du ravin Nkingu (fig 10), il présente de talus raides et dépourvus de couvert végétal, nous l'avons classé parmi les ravins dits actifs. Il a 5 têtes ramifiées, mesure 654 m de long, 64 m de large, 25 m de profondeur, a évacué 619 117, 279 m3 soit 1114411,1022 tonne de matériaux et âgé de 29 ans (voir tableau n°6).

Ravin Nkingu vue d'ensemble

Collecteur détruit trouvé au fonds du ravin

Dispositif de lutte antiérosif par les sacs de sables placé sous les talus associé aux vétivers, on remarque aussi les talus nus. (fig. 10)

IL a sérieusement transformé son environnement.

Pour ce qui concerne Gemena et Lusanga, leurs talus sont couverts totalement de bambous et d'arbres fruitiers (fig. 11 et 11A). Les processus érosifs sont arrêtés, ce qui leur confère la catégorie de ravins stables.

Gemena Lusanga

Bambous et d'autres espèces végétales qui envahissent les talus du ravin(Fig. 11A)

Colonisation végétale quasi-totale du ravin, vue d'ensemble (fig. 11)

Les ravins ayant pris naissance à cause du manque de système de drainage notamment : Conseil-urbain 1, Conseil-urbain 2, Matondo et Mbodi (fig. 12, 12A, 8B, 12B) ; situé en majeure partie sur des zones sans ne dispositifs d'évacuation des eaux. Ainsi, lors de pluies, l'afflux d'eaux de ruissellement s'écoulant toujours dans le sens de la plus forte pente. Les rues tracées sur ces pentes subissent alors un creusement profond et se transforment en ravins. On constate également que des ravins secondaires prennent naissance à partir des ravins principaux, à l'endroit où ces rues tombent perpendiculairement dans les ravins principaux.

Conseil-Ubain 1 Conseil-Urbain 2

Câble électrique mise en nu après décapage du sol, ce ravin avance droit vers cette maison. Fig. 12

Section de talus à droite de l'image et à gauche végétalisé sointement sur le sillon. Fig. 12A

Ravin Mbodi

Ravin avec longitudinal sur le sillon du ravin passage Fig. 12B

Les ravins ayant pris naissance suite aux fuites le long du conduit d'adduction d'eau situé sur de rues ravins (citoyen et Nsuangi). L'eau de fuite à forte pression et haut débit a d'abord transformé la rue en rigole, laquelle a été connectée creusée par les eaux de pluie jusqu'à devenir ravin. Celui-ci s'est inscrit dans la rue en question. (Ces ravins ont pour dimension respective voir tableau n°6).

Le ravin Nsuangi, présente de talus à végétation discontinue et demeure toujours actif à ce jour. Nous l'avons classé parmi les ravins actifs. Par contre le ravin «citoyen», bien que présentant de talus couverts et a été le classé parmi les ravins non stables (voir Fig. 13).

Ravin Nsuangi

Vue de l'exutoire talus et sillon pratiquement dépourvu de végétation avec suintement sur le sillon Fig. 13

Ravin Conseil-Urbain 3

Le ravin « Conseil-Urbain 3 » « t » a été provoqué par la rupture d'un caniveau sous-dimensionné. Il présente des talus couvert par endroits (fig.14). Nous l'avons classé parmi les ravins partiellement actifs.

Ravin Conseil-Urbain 3

Ravin, vue de l'exutoire talus et sillon colonisé par une végétation plus au moins dense. Fig. 14

III.2.2. Résultats statistiques

Les sciences en générale ont pour rôle d'apporter les explications aux phénomènes. Quoique chaque science ait son optique, les scientifiques s'accordent sur l'usage des outils statistiques pour tenter de mieux expliquer les phénomènes.

Pour rappel, dans le cadre de ce travail nous avons utilisé l'outil statistique notamment le logiciel Eviews 3.0 et EXCELL pour effectuer nos différentes analyses.

Il convient de signaler que cette partie porte sur les statistiques descriptives, les estimations. Dans cette analyse, les paramètres ci-dessous sont utilisés :

· Tête =nombre des têtes du ravin.

· Age=l'âge du ravin

· Long=longueur du ravin

· Larg=largeur du ravin

· Prof=profondeur du ravin

· Vol=volume du ravin

Le tableau ci-dessous nous présente les statistiques descriptives des chacune de nos variables retenues. Il s'agit de la taille de l'échantillon, de la valeur minimale et maximale de la série, de la moyenne et de l'écart-type.

TABLEAU N°11 : DETERMINATION DES VARIABLES

Variables

Effectifs des ravins

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

Tête (nbre)

10

,00

5,00

2,7000

1,49443

Age (ans)

9

1,00

29,00

16,4444

11,12555

Long(m)

10

108,00

654,00

316,5000

200,37645

Larg (m)

10

16,00

69,00

30,2000

15,38253

Prof (m)

9

6,00

25,00

11,6667

5,97913

Vol (m 3)

9

2669,37

619117,28

130732,4321

194076,52319

Source : Calculé par nous à l'aide du logiciel Eviews 3.0

III.2.2.1 Modélisation et Spécification

Nous partons de l'hypothèse que la dimension d'un ravin dépend de son âge et de sa couverture végétale. Ceci nous amène à estimer un modèle linéaire multiple que nous pouvons formaliser comme suit :

· DIM=f (AGE, COUV) avec DIM : dimension du ravin

AGE : âge du ravin

COUV : couverture du ravin

Le modèle peut alors s'écrire : DIM = C(1) + C(2)*AGE + C(3)*COUV

Après estimation du modèle sur Eviews 3.0 nous avons obtenu les résultats ci-après :

DIM = 209964312.1 + 13390887.99*AGE - 224721781.1*COUV

Prob (0.1935) (0.0532) (0.0546)

tc (1.464233) (2.401257) (-2.382590)

R2 (0.553733)

Il ressort de la lecture des résultats que le coefficient C(1) est non significatif au seuil de 5% car la Prob 0,05 tandis que les coefficients C(2) et C(3) sont tous deux significatifs au même seuil car la prob = 0,05. Par ailleurs le R2 étant 0,5, on peut conclure que le modèle est bon car la dimension du ravin dépend ou est expliquée par son âge(AGE) et sa couverture(COUV). Ces deux variables l'expliquent à 55% environ.

III.2.2. Dégât sur le lotissement


Rappelons que cette enquête a porté sur dix sites différents. Ces sites sont la référence de chaque ravin de notre échantillon. Dans chaque site nous avons répertorié le nombre des parcelles d'avant le ravinement et celles qui ont résisté après le ravinement. Cet exercice a permis de tracer le tableau n°12 ci-dessous, qui présente le nombre moyen, minimum et maximum des parcelles loties avant le ravin, des parcelles endommagé et celles qui ont été englouties par le ravin.

Tableau n° 12 : DEGAT SUR LE LOTISSEMENT

Nombre des parcelles

Loties

Endommagées partiellement ou non

Englouties

Moyenne

39,4000

15,2000

24,2000

Minimum

10,00

9,00

,00

Maximum

99,00

34,00

65,00

Source : Calculé par nous à l'aide du logiciel Eviews 3.0

Il ressort de ce tableau que le maximum de parcelles loties avant le ravinement est de 99, la moyenne est de 39 parcelles. Celles qui ont été englouties représentent en moyenne 61,42 % des parcelles loties avant le ravinement.

: Descriptions des effectifs de parcelles loties, endommagées

et englouties par l'érosion

Fig. 15

Source : Réalisé par nous à l'aide du logiciel Microsoft Excel 2007

On observe encore à partir du graphique de la figure15 on remarque que sur la majorité des sites, le nombre de parcelles englouties par le ravinement est supérieur au nombre des parcelles endommagés ou non.

Tableau n°12 : Fréquence des ravins

Caractéristique des parois

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Couvertes

4

40,0

40,0

Faiblement couvertes

4

40,0

80,0

Fortement couvertes

2

20,0

100,0

Total

10

100,0

 

Source : réalisé par nous à l'aide du logiciel Eviews 3.0

Caractéristique des parois

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Couvertes

4

40,0

40,0

Faiblement couvertes

4

40,0

80,0

Fortement couvertes

2

20,0

100,0

Total

10

100,0

 

Il ressort de ce tableau que 20% des ravins sont fortement couvert et 80% sont soit couverts soit faiblement couverts par une végétation.

Tableau n°13 : Fréquences des ravins par âge

Age

Fréquence

Pourcentage

Moins de 10ans

3

30

10 à 20 ans

1

10

Plus de 20 ans

6

60

Source : réalisé par nous à l'aide du logiciel Eviews 3.0

Il ressort de ce tableau que 30% des ravins ont un âge en dessous de 10 ans, 10% entre 10 et 20 ans, et 60% au delà de 20 ans.

III.3. LIEN ENTRE LE FAIT QU'UN SITE SOIT ENDOMMAGE ET LE LOTISSEMENT.

Tableau n°14 : Modélisation et Spécification

Source : réalisé par nous à l'aide du logiciel Eviews 3.0

Considérons l'hypothèse selon laquelle le fait qu'un site soit endommagé lors du ravinement dépend du lotissement ou non du site.

Cette réalité peut-être modélisée par modèle linéaire simple comme suit :

· END =f(LOT) avec END : site endommagé page 41

LOT : site loti

Le modèle proposé peut s'écrire : END = C(1) + C(2)*LOT

Après estimation du modèle sur Eviews 3.0 nous avons obtenus les résultats ci-après.

END = 8.236093886 + 0.1767488861*LOT

Prob (0.0230) (0.0180)

tc (2.806797) (2.965112)

R2 (0.523579)

Il ressort de la lecture des résultats que le coefficient C(1) est significatif au seuil de 5% car Prob 0,05 ; le coefficient C(2) est aussi significatif au même seuil car prob = 0,05. Par ailleurs, R2 o,5, on peut en conclure que le modèle est bon, c'est-à-dire que le fait qu'un site soit endommagé dépend du lotissement à 52% environ du site.

DISCUSSION

La situation observée sur le versant montre que plus de 60% des têtes des ravins se situent le long du versant sur le 1/3 inférieur du versant. Seulement 40% des têtes des ravins ont atteint le 1/3 supérieur avant le sommet du versant (voir tableau n°2).

En considérant le versant avec trois sections : convexe à la partie supérieure, rectiligne dans la partie médiane et concave à la partie basse, on remarque que ce sont les points de jonction d'une section à l'autre qui sont sujet au ravinement, ce à cette endroit que commence le ravinement c'est-à-dire à l'endroit de la rupture de pente.

En ce qui concerne l'évolution, les possibilités d'apparition des nouvelles têtes des ravins existent en effet, à notre avis les ramifications indiquent que chaque tête peut évoluer en un ravin, au moins secondaire, à tout moment dans une direction imprévisible. Les enquêtes sur le terrain ont montré que les ravins secondaires sont orientés Nord-Sud et ils tombent les plus souvent perpendiculairement dans le ravin principal. Cette situation caractérise globalement le site étudié.

Quant à l'âge des ravins, il est compris entre une année et plus de 30 ans (voir tableau n°3). Il est claire que le ravinement dans cette partie de la ville a débuté il y a plus de 30 ans et que les phénomènes n'a fait que s'accentuer avec les dégradations des autres conditions du milieu

Quant à la longueur des ravins le minimum est de112 mètres, cette longueur équivaut au moins à une année tandisque que la longueur maximum oscille autour de 600 mètres ou même plus. Il a été noté que l'évolution longitudinale théorique générale va de 5,1m/ an à 156,6m/an (voir tableau n°7). Plus, le ravin est jeune moins il est long. Dans le cas d'espèce cette longueur est relative et elle dépend de l'envahissement du ravin par une action de stabilisation à partir de la tête, opération qui peut freiner l'avancée du ravin (fig. 8A).

Pour ce qui est de la largeur, la moyenne des ravins est de 27,4 mètres. Lorsque le ravin évolue sur une rue les parcelles situées le long de celle-ci sont souvent emportés par l'effondrement surtout qu'à SELEMBAO les rues ne dépassent pas cinq mètres de large.

Concernant la profondeur, elle est en moyenne de 11mètres. Les situations telles que la colonisation végétale ou une mise en place des dispositifs de lutte antiérosive le plus souvent favorisent la stabilité des ravins. Signalons par ailleurs que certains ravins ont été remblayés avec des carcasses des véhicules et immondices. Le fond ainsi traité par cette technique de lutte peut plus ou moins stabiliser le ravin ou retarder certaines phases évolutives.

Quant à la forme, les enquêtes ont montrés que la forme du profil transversal des ravins étudiés est en générale en « V » (tableau n°6) 8O% malgré l'âge de certain d'entre eux.

Quant aux sillons des ravins, la forme en « V » ou « U », la couverture des talus de certains ravins devenues adultes ou encore la colonisation végétale de leur fond ne peut donner aux sillons une stabilité totale ou temporaire ou encore partielle par le contrôle du sapement à la base.

Les enquêtes de terrain ont encore montré que sur certains ravins, il y a présence des parcelles habités, ce qui fragilité ces ravins.

Enfin pour la typologie de ravins, dans les cinq quartiers de Selembao cette étude nous a permis de catégoriser les ravins comme suit : 40% de ravins dit actifs, 20% de ravins partiellement actifs et les autres 40% les ravins dits stables. On remarque également que les ravins qualifiés stables présentent des suintements à la base, un petit filet d'eau peut mieux y étre permanent toute l'année.

L'instabilité peut dans ce cas provenir de cette humidité. En effet l'humectation permanente sur la partie occupée par la frange capillaire qui peut atteindre 20 centimètre dans le sable fin, provoque une forme de sapement passif à la base. A la saturation le sable flue petit à petit, laissant en surplomb la partie au dessus lorsque l'encoche devient profonde, le surplomb s'écroule.

Il en résulte que même en saison sèche ce type de ravin continue d'évoluer par section.

CONCLUSION

L'étude consistait à étudier les caractéristiques des ravins de la commune SELEMBAO. Dix ravins ont fait l'objet de description, et de mesurage complet au DGPS. Les résultats ont données les renseignements suivants :

1°Les ravins étudiés présentent des caractéristiques complexes.

2°La plupart d'entre eux évoluent le long des rues et se situent pour la plupart au 1/3 inférieur du versant sur la section concave.

3°Leur âge varie entre 1 et 30 ans et le plus souvent ils sont orientés Est- Ouest, sens de l'orientation des versants.

4°Quand à la forme, 80% des ravins étudiés ont la forme en V forme généralement assimilées à un état juvénile, et 20% ont une forme en U.

5°Leurs longueurs varient entre 108 m et 654 m pour les ravins du LUSANGA et NKINGU (voir le tableau n°6) tandis que leur profondeur moyenne va de 6 à 25 m ce qui donne une profondeur moyenne d'environ 11 m.

6°L'évolution longitudinale moyenne théorique, a été de 5,1/an à 156,6 m pour les ravins du LUSANGA et Conseil -Urbain 2 et elle est fonction de l'âge.

7° En effet, 40% de ravins étudiés dans les quartiers de SELEMBAO présentent un suintement à la base et ils sont tous située en bas de versant.

8° Quant aux impacts autour du ravin, les enquêtes ont montrés que 69% des parcelles situées le long de rues touchées par le ravinement ont été plus au moins gravement endommagées.

9° En ce qui concerne les causes, 90% de ravinement à SELEMBAO ont pour origine le manque d'entretien du système et/ou d'une malfaçon des ouvrages de drainage (collecteur inachevé, jamais curé, devenu dépotoir ou sous-dimensionné, rupture des bassins de rétention). Les 10% autres sont dus à des fuites survenus le long des conduites d'eau de la Régideso.

10° Concernant la typologie selon la classification proposé par Mbagwila en 1977, les ravins des cinq quartiers de SELEMBAO appartiennent aux types suivantes : 40% des ravins sont dite actifs et correspondent curieusement tous à ceux présentant un suintement à la base, 20% plus au moins actifs et les 40% derniers ont été qualifiés de stables.

11°Quant au modèle proposé, nous pensons que les différentes variables retenues ont servi à poser les bases pour une typologie des ravins à Kinshasa, qui reste à compléter par une série plus nombreuse de ravins pour aboutir à sa modélisation.

BIBLIOGRAPHIE

I. ARTICLE

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7. Pouget, Marie-J, Combeeau, André, (1965). Variation saisonnières de la stabilisation structurale du sol en région tempérée. Série pédologie, vol 3, 23p.

8. SADIKI. A, MACAIRE.J.J, (2004). «L'utilisation d'un Système d'Information Géographique(SIG) pour l'évaluation et la cartographie des risques d'érosion par l'équation universel des pertes en sol dans le rift oriental (MAROC) : cas du bassin versant de l'oued BOUSSOUAB ».

9. SHABAN. Amin & BOUKHEIR. Rania, Claude Gerard. M, (2001).L'apport de la télédétection pour la modélisation de l'érosion hydrique des sols dans la région côtière du Liban. Contemporary publishing international. Télédetection vol 2, n°2, pp79-90.

10. VAN CAILLIE X, (1983). Hydrologie et érosion dans la région de Kinshasa ; Analyse des interactions entre les conditions du milieu, les érosions et le bilan hydrologique, Ohain, Bruxelles, Belgique. pp 41-99.

11. Van Caillie. X. (1989-90). Erodabilité des terrains sableux du Zaïre et contrôle de l'érosion. Cahiers Orstom, Pédologie, XXV, n° 1-2, pp197-208.

12. Van Caillie.X, (septembre 1987). Exposé, Erosion pluvial cas des domaines tropicaux sableux. Réseau Erosion - ORSTOM - Paris, 12p.

II. MEMOIRES

1. AFUSUY. M, (2006), essai d'aménagement du versant Est de la rivière Funa de la confluence avec la rivière Kemi au kilomètre quatre à l'aide du système d'information géographique. Département des Sciences de la terre, pp4-18.

2. JB NTALU, (1998). Etude de la dynamique de l'occupation du quartier Badiadingi : Approche environnemental. Institut Pédagogique National, 79 p.

3. LOLA. A, (2005). Etudes préliminaires sur la zone collinaire du Mont-Amba par l'utilisation des modèles numérique de terrain et la résolution de l'équation de Wischmeler. Faculté d'agronomie Unikin, pp 12-31.

4. MALUKU. M, (2003). Impact financier des effets de l'érosion ravinante dans la ville de Kinshasa. Département des sciences de la terre, pp 6-39.

5. MATONDO.K, (2006). Les érosions à Kinshasa et leurs conséquences sur l'habitat et l'environnement : cas des quartiers Libération et Mbuku. Unikin département des sciences de la terre, p 70.

6. MBANGILWA. Z, (1977). Erosion dans la zone de Ngaliema : Cas spécifique d'érosion anthropique. Département de Géographie, Institut pédagogique National, 88p.

7. MWANZA et KONSO, (2002). Etude d'érosion sur le versant d la rivière Bumbu à Kinshasa. Unikin département des sciences de la terre, pp 8-39.

8. MWENZE.E I, (2OO4). Caractéristiques des sols du flanc Nord de Kinsenso et leur impacts sur l'environnement. Faculté des sciences Unikin, département de l'environnement, 60 p.

9. SACREE. Delphine, (2007). La détection des ravins et évaluation du risque érosif sur le Mont-Amba à Kinshasa. DEA ULB, pp 20-70.

10. WOONTERS. T, (2008). Contribution à l'analyse de l'érosion intra-urbaine : cas du bassin versant de la Funa (ULB), 83p.

III. COURS INEDIT

Ø F .MITI, (2002). Syllabus de protection se versant et conservation des sols. Deuxième graduat géographie Unikin.

Ø Ntombi, (2008). Notes de cours de statistiques appliquées. Première licence géographie Université de Kinshasa.

Ø Pissart, (1983). Les agents de transport en masse. Université de Liège.

IV. OUVRAGES

Ø Bernard.W, Larousse illustré 1990, pp 576 ; 672.

Ø Derruau, 1974, précis de géomorphologie, Masson et cie, 6ème édition, Paris, p 453.

Ø Jean.P.M, 2004, dictionnaire des sciences de la terre anglais-francais, 4ème édition, pp 274.

Ø LELO Nzuzi, et TSHIMANGA Mbuyi (2004)  Pauvreté Urbaine à Kinshasa. La Haye. Ed.cordaid. pp 33-52.

V. SITES CONSULTES

Ø http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/geo

Ø http://www.agr.gc.ca

Ø Http: // www. bf. refer.org.

Ø http://www.d3e.fr/gps_pathfinderffice.php)

Ø www.intesoft.com/form/progev.html.

ANNEXES

QUESTIONNAIRES D'ENQUETTE

1. Localisation

- Province de :

- Commune de:

- Quartier :

- Rue :

- Lieu dit (arrêt dit) :

- La tête se trouve à la parcelle dit:

2. Age du ravin : non identifié, très récent (-3ans), récent (3à 10ans), très ancien, au delà de 30ans.

3. Forme du ravin:

- En `'V''

- En `'U''

- Variable selon les endroits (`'U'' à la tête,''V'' à la queue) ou (`'V'' à la tête,''U'' au milieu, et ''V'' en bas).

4. A. Forme des sillons du ravin

- Forme plane ou serpentée

- Forme concave

- Forme convexe ou bombée

- Forme en crête

- Soit en V qui donne l'allure générale.

4. C. Le sillon peut- être :

- occupé ou non, s'il est occupé par une activité quelconque dire laquelle.

- Le sillon peut-être rectiligne ou multiforme.

- Le sillon peut-être entièrement ou partiellement exposé au soleil.

TALUS DROIT ET GAUCHE EN FONCTION DE LA TETE

Peut-être rectiligne non couvert et sans éboulement.

Peut-être rectiligne sans éboulement et couvert.

Ou encore non couvert par endroit avec éboulement.

· Orientation générale du ravin

· Environnement du ravin

· Présence des pistes de passage le long du ravin :

Ces pistes peuvent-être : longitudinal, latitudinal, et même transversal.

- Mesurer la distance existant entre la piste et le ravin

- Compter le nombre des parcelles se trouvant le long du ravin

- Compter le nombre des parcelles touchés par l'érosion et celles ayant été totalement engloutis par le ravinement.

7. PROGRESSION DU RAVIN

Cette progression peut-être longitudinal et latitudinal, nous n'avons pas eu le temps pour avoir les résultats escomptés en raison d'une seule saison des pluies, dans ce cas il aurait fallut mettre des repaires pour voir l'extension latérale et longitudinal c'est une étude à approfondir.

8. POSITION DU RAVIN PAR RAPPORT AU VERSANT

Le ravin se situe à quel endroit du versant.

- A mi-hauteur

- Au sommet du versant

- Au milieu du versant

- Au un tiers inférieur du versant

- A un tiers supérieur du versant

- En bas du versant

- Près de la route

- Loin de la route

- Le long de la route du coté du droit ou gauche

9. DIMENSIONS

Longueur, largeur, profondeur.et volume

11. CROISSANCE DU RAVIN

Y-t-a-il possibilité d'apparition de nouvelles têtes ?

Inventorier en nombre le nombre des têtes sur chaque ravin.

12. interview :

· Quelle est la date probable du début de ce ravin ?

· Combien de maison ont été engloutis ?

· Combien il en reste en ce jour ?

· Ya-t-il eu de morts ?

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1 PROBLEMATIQUE 1

0.2 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 2

0.3 .HYPOTHESES 3

0.4. OBJECTIF GLOBAL 4

0.5. OBJECTIF SPECIFIQUE 4

0.6. INTERET DU SUJET 4

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 4

0.8. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE 5

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

CHAPITRE I : PRESENTATION DU SITE ETUDIE. 6

I.1. Généralités sur les érosions 6

I.2. PRESENTATION DU SITE 7

I.2.1 Aspects physiques 9

1. Relief 9

2. Hydrographie 9

3. Climat 11

4. Couverture végétale 11

I.3. ASPECTS HUMAINS ET ADMINISTRATIFS 14

I.5. BREF APERÇU SUR L'ASPECT ENVIRONNEMENTAL DE SELEMBAO 18

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE 19

II .1.MATERIEL 19

II.2. METHODE UTILISEE 19

II.2.1. L'observation Directe 19

II.2.2. La champagne de terrain 20

II.4. L'INTERVIEW 23

II.5. PRISES DES POINTS /DONNEES GPS 23

II.6. LE SYSTHEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE 24

II.7. L'OUTIL STATISTIQUE (EVIEWS) 24

CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATION 29

III.1 : APPROCHE GLOBAL 29

III.1.1. identification et localisation 29

III.1.2.Age 30

III.1.3.Orientation 31

III.1.6. Caractérisation des talus 35

III.1.7. caractérisations des sillons 36

Tableau n°9: CARACTERISTIQUES DES SILLONS 36

III.1.8. Environnement externe des ravins 37

III.2. INTERPRETATION 39

III.2. 1. Approche descriptive de chaque ravin étudie 39

III .2.1. Les ravins actifs 39

III .2.1. Classification des ravins des quartiers de selembao 42

III.2.2. Approche statistique 47

III.2.2. Dégât sur le lotissement 49

III.3. LIEN ENTRE LE FAIT QU'UN SITE SOIT ENDOMMAGE ET LE LOTISSEMENT. 51

Discussion ....................................................................................... ...................................................................53

CONCLUSION .....................................................................................................................................................56

BIBLIOGRAPHIE 58

ANNEXES 63

TABLE DES MATIERES 67

ANNEXES

QUESTIONNAIRES D'ENQUETTE

1. Localisation

- Province de :

- Commune de:

- Quartier :

- Rue :

- Lieu dit (arrêt dit) :

- La tête se trouve à la parcelle dit:

2. Age du ravin : non identifié, très récent (-3ans), récent (3à 10ans), très ancien, au delà de 30ans.

3. Forme du ravin:

- En `'V''

- En `'U''

- Variable selon les endroits (`'U'' à la tête,''V'' à la queue) ou (`'V'' à la tête,''U'' au milieu, et ''V'' en bas).

4. A. Forme des sillons du ravin

- Forme plane ou serpentée

- Forme concave

- Forme convexe ou bombée

- Forme en crête

- Soit en V qui donne l'allure générale.

4. C. Le sillon peut- être :

- occupé ou non, s'il est occupé par une activité quelconque dire laquelle.

- Le sillon peut-être rectiligne ou multiforme.

- Le sillon peut-être entièrement ou partiellement exposé au soleil.

TALUS DROIT ET GAUCHE EN FONCTION DE LA TETE

Peut-être rectiligne non couvert et sans éboulement.

Peut-être rectiligne sans éboulement et couvert.

Ou encore non couvert par endroit avec éboulement.

· Orientation générale du ravin

· Environnement du ravin

· Présence des pistes de passage le long du ravin :

Ces pistes peuvent-être : longitudinal, latitudinal, et même transversal.

- Mesurer la distance existant entre la piste et le ravin

- Compter le nombre des parcelles se trouvant le long du ravin

- Compter le nombre des parcelles touchés par l'érosion et celles ayant été totalement engloutis par le ravinement.

7. PROGRESSION DU RAVIN

Cette progression peut-être longitudinal et latitudinal, nous n'avons pas eu le temps pour avoir les résultats escomptés en raison d'une seule saison des pluies, dans ce cas il aurait fallut mettre des repaires pour voir l'extension latérale et longitudinal c'est une étude à approfondir.

8. POSITION DU RAVIN PAR RAPPORT AU VERSANT

Le ravin se situe à quel endroit du versant.

- A mi-hauteur

- Au sommet du versant

- Au milieu du versant

- Au un tiers inférieur du versant

- A un tiers supérieur du versant

- En bas du versant

- Près de la route

- Loin de la route

- Le long de la route du coté du droit ou gauche

9. DIMENSIONS

Longueur, largeur, profondeur.et volume

11. CROISSANCE DU RAVIN

Y-t-a-il possibilité d'apparition de nouvelles têtes ?

Inventorier en nombre le nombre des têtes sur chaque ravin.

12. interview :

· Quelle est la date probable du début de ce ravin ?

· Combien de maison ont été engloutis ?

· Combien il en reste en ce jour ?

· Ya-t-il eu de morts ?






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