III.2. INTERPRETATION
III.2. 1. Approche descriptive de chaque ravin
étudie
Notre souci, dans cette partie est d'arriver à
classifier les ravins étudiés selon les caractéristiques
de la classification proposée par Mbangwila en 1977.
Du point de vue morphologique la classification de Bangwila
s'est basée sur trois catégories des ravins rencontrés
à savoir : les ravins actifs, les ravins partiellement actifs, et
les ravins stables.
III .2.1. Les ravins actifs
Cette catégorie des ravins sont les plus souvent
spectaculaires. Ils constituent en quelque sorte l'une des phases les plus
poussées de l'évolution de l'érosion par ruissellement
concentré et sont pour la plupart jeunes et caractérisés
par des talus nus. Leur profil transversal est en `'V'' aigu, le chenal
d'écoulement très étroit, leur profil en long est
très incliné. Ils sont marqués par une fréquence de
ruptures des pentes, avec un talweg qui tend toujours à s'approfondir.
L'érosion régressive y agit de manière plus efficace sur
le site sous étude. Dans cette catégorie, les ravins de cirques
sont les plus caractéristiques à cause de la forme
particulière du cirque de vallée en amphithéâtre
avec des pentes raides. Ces ravins sont presque tous concourant au cône
de déjection du cirque (fig. 7). Ils apparaissent alors en
éventail d'où l'appellation d'érosion digitée qui
leur est accordée. Ils sont aussi caractérisés par une
évolution rapide dont la fusion peut contribuer au développement
de l'amphithéâtre. Les ravins Conseil-Urbain 2, 3 ; Nsuangi
et Nkingu illustrent cette catégorie (fig. 7 et 7A).
TROIS RAVINS CONCOURANTS :
RAVIN NSUANGI (talus nus)
Conseil-Urbain 2 ,Conseil-Urbain 3,
NSUANGI
Nous remarquons les talus nus, Fig. 7A
Ces trois ravins concourent à un même cône de
déjection en forme d'éventail Fig. 7
III.2.1.2. Les ravins partiellement actifs
Cette catégorie regroupe essentiellement les ravins qui
paraissent stables ou actifs sur l'une de leurs sections. Ils sont
partiellement couverts, soit en aval ou en amont. Pour ce qui est de la partie
amont cette situation se réalise lorsque l'activité de recule de
la tête du ravin est bloqué par la présence des dispositifs
anti érosives comme la géotextile placé à la
tête du ravin à l'endroit de chute de eaux de ruissellement (Fig.
8A), ou encore par une mise en place d'un dispositif de déviation du
ruissellement. Dans ce cas le ravin sur sa partie amont se stabilise et la
végétation peu alors prendre possession des talus.
Sur la section aval le ravin peut être actif à
cause des apports des ravins secondaires ou du ruissellement de l'eau de pluie
sur les talus non couverts. La stabilisation peu toutefois avoir lieu quand le
ravin débouche sur une zone à pente faible. Leur formes peuvent
être assimilé au `'V'' et l'écoulement dans le fond assez
large n'agit plus efficacement par sapement à la base (fig 8 et 8A).
RAVIN MATONDO (sections)
RAVIN NKINGU (géotextile placé
à la tete)
La flèche indique sur cette figure un dispositif de lutte
antiérosif de géotextile placé à la tête du
ravin à l'endroit de chute sur les sillons, qui a permis la colonisation
de cette partie du ravin. Fig. 8A
Ravin couvert en parti par une végétation
discontinue qui envahit en parti e les talus et les sillons à droite de
cette figure. Fig. 8
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