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L'inflation anticipée en zone cemac

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par Léon-Axel MVE ESSAME
l'Université Omar Bongo de Libreville - Diplôme d'Etudes Approfondies 2011
  

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UNIVERSITE OMAR BONGO FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES ECONOMIQUES (FDSE)

Memoire de DEA en Sciences Economi

(Diplome d'Etudes Approfondies

Theme

S PECIALITE : Economie Publique

Option : Macroeconomie Appliquee

Présenté par :

Lion-Axel MVE ESSAME

Tel : (+241) 07 35 94 01

E-mail : mveessame@yahoo.fr

DEDICACE

A mon grand frere
Feu ENGOUANG E SSAME Francois
Decede le 7 Mai 2005

REMERCIEMENTS

La redaction de ce memoire de DEA-MASTER 11/NPTC1 a ete facilitee par la contribution des uns et des autres. Ainsi, je tiens a remercier le Professeur Symphorien ENGONE MVE pour avoir accepte la direction de ce memoire dont il s'est personnellement implique.

Je remercie le Laboratoire d'Economie Appliquee (LEA), en tete duquel le Professeur Albert ONDO OSSA, Directeur du LEA et du NPTC1 campus de Libreville. Toute ma gratitude envers messieurs Jean Sylvain NDO NDONG, Jean-Louis NKOULOU NKOULOU, Medard MENGUE B1DZO, Christian AWANA et Alain BENGONE pour les critiques et encadrements rigoureux qu'ils m'ont apportes dans les differentes etapes la redaction.

Je remercie mes amis : Donald EBE MBA, Judicael OBAME NDONG, Jean A SSEMBE BEKALE et Steeve Mac MEBALE qui nous a quitte, pour le courage pendant les moments difficiles de nos annees en Faculte de Droit et des Sciences Economiques.

Mes remerciements vont egalement a mes amis de la 3e promotion du NPTC1 et surtout Arnaud AUTOGHE, Felicien D1ANGA, Serge NGA OFFOBO, Paterne Ulrich EKOME NZOGHO, Aurelien Marcel M1NT SA NGUEMA, Tanguy Olgan M1NT SA, Sonia ABEMA EDOU, Simael MBA1RA SSEM, Honore MBA1OBEDO, Florentin S1L1ENOU, Michel KAMMEUGNE, Fleur TOKO AMPOUWE, Chandelle EU1 AUTOGHE, Jean Yves BEYALA, Tanguy MOUCHOMBEDA, Titienne NGOUMBA, et bien d'autres.

Je remercie egalement les personnes suivantes : A SSOUMOU ONDO, Gerard NKOUME NZOGHE, Patrick OLLOMO ELLA, Marcel B1YOGO B1YOGO, Augustin BOUA SSA BU NZ1GOU, Rodrigue ENGOUANG, Frankcina MEM1AGHE NDONG, Zyta ADA OB1ANG, Hildegarde YAYA MANGANGA, Larissa LALAMBA, Rosine KOUND1.

Mes pensees vont profondement a mes parents, particulièrement ma grande mère Helène EKOME EZE et aux personnes suivantes : Mireille A SSENGONE E SSAME, Veronique N1NGONE MVOLO, Jean-Claude

MENGUE MVOLO, Monique OBONE MVOLO, Germaine NKOGHO-EBOME OVONO, Seraphine M1NKUE, M1NKUE NTOUTOUMOU, Holande MENGUE MVOLO, Angeline M1NDZE M1 E SSAME, Amelie A SSENGONE, Fidele MBA M1NTSA, Chantale OVOME OVONO, Max Olivier NDONG OVONO, Christian EDOU M1NTSA, Sylvaine NZE MEKOGO.

Je remercie également Marina MBOUGUE MEKOGO, pour son soutient indefectible. Sans oublié mes freres et soeurs : Johanes NKOGHO MBA, Aymar B1TEGHE B1 E SSAME, Paul B1ANG E SSAME, Nelly NT SAME MBA, Pablo B1TEGHE B1 NGUEMA, Cyrille MEB1AME B1TEGHE, Joseph Marie ONDO MBOULOU.

Que toutes ces personnes citees trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

SOMMAIRE

Introduction generale ...................................................................... 1

Partie I. L'analyse theorique de l'inflation anticipee en zone CEMAC

....................................................................................................... 10 Chapitre I. Les modalites d'integration de l'inflation anticipee ........ 11

Section 1 : Les hypotheses d'analyse ............................................... 11 Section 2 : La justification economique du choix des hypotheses .... 12 Chapitre II. La presentation du modele theorique ............................ 16 Section 1 : Les differentes variables du modele................................ 16 Section 2 : La specification de la fonction de reaction ..................... 22

Partie II. La verification empirique de l'inflation anticipee en zone

CEMAC............................................................................................ 26 Chapitre III. L'estimation et presentation des resultats obtenus ...... 27

Section 1 : Le processus d'estimation du modele ............................. 27 Section 2 : La presentation des resultats ......................................... 30 Chapitre IV. L'interpretation des resultats obtenus ......................... 33 Section 1 : La significativite averee de l'inflation anticipee ............. 33 Section 2 : Les implications de l'inflation anticipee ......................... 35 Conclusion generale ........................................................................ 38

INTRODUCTION GENERALE

Depuis le début des années quatre vingt dix, les analyses sur la crédibilité1, qui ont conduit a s'intéresser a l'incidence de l'incertitude dans la conduite de la politique monétaire, ont réorienté les recherches sur l'inflation anticipée (P. ARTU S, 1998 ; S. LECARPENT1ER-MOYAL et N. PAYELLE, 2001). Par ailleurs, les comportements de consommation des ménages et d'investissement des entreprises intégrent la dynamique de l'inflation dans l'ajustement des prix. Ce qui influe sur l'efficacité de la politique monétaire (R. LUCAS, 1976 ; A. d'AUTUME, 2000).

L'inflation anticipée désigne ainsi l'ancrage des croyances des agents privés dans la dynamique de l'inflation par les autorités monétaires (J-P. POLL1N, 2008). Ce qui du reste amene la banque centrale, dans l'élaboration de la stratégie de la politique monétaire, a considérer son modele de référence comme identique a l'économie réelle (A. HALDANE et L.E.O. SVEN SSON, 1997). Autrement dit, l'inflation anticipée constitue un objectif intermédiaire de la politique monétaire (P. ARTU S, 1998), et, est a l'origine des débats tant théoriques qu'empiriques.

Sur le plan théorique, les recherches sur l'inflation anticipée
distinguent deux groupes de travaux : la crédibilité de la politique monétaire
d'une part, et l'incertitude liée a l'environnement économique d'autre part (P.
PERR1ER et R. AMANO, 2000 ; P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002).
Ainsi, en ce qui concerne le premier groupe de travaux, il a trait a
l'incohérence temporelle2 (F.E. KYDLAND et E.C. PRESCOTT, 1977; R.J.
BARRO et D.B. GORDON, 1983), qui met en évidence l'action discrétionnaire

1 Crédibilité de la politique monétaire, définie comme le degré de confiance des agents privés dans la détermination et la capacité de la banque centrale a suivre la politique monétaire et atteindre les objectifs qu'elle a annoncés, est au premier rang des préoccupations des banques centrales.

2 La banque centrale peut etre incitée dans certaines circonstances a ne pas mettre en oeuvre une politique monétaire préalablement annoncée. Cette incohérence temporelle donne lieu, d'une part, au probleme de crédibilité lorsque la Banque Centrale cherche a stabiliser la production au-dessus de son niveau potentiel dans le but de corriger les inefficacités structurelles de l'économie (R.J. BARRO et D.B. GORDON, 1983; O. LO1 SEL, 2006), d'autre part, l'incohérence temporelle découle du fait que la politique monétaire optimale a une date donnée consiste a influencer les anticipations des agents privés concernant la politique monétaire future, de fagon a faciliter la stabilisation du taux d'inflation et de l'écart de production a la date courante.

des autorites monetaires, a l'origine du biais inflationniste3 (J. B. DE SQU1LBERT et P. V1LL1EU, 1997). La credibilite donne lieu a deux grandes directions a partir du debat entre les monetaristes et les neoclassiques notamment la formation des anticipations adaptatives (E. PHELPS, 1967 ; M. FR1EDMAN, 1968) d'une part, et celles dites rationnelles (J. F. MUTH, 1961 ; R. LUCAS, 1972) d'autre part.

Par rapport aux anticipations adaptatives, les agents prives s'appuient sur les valeurs passees, pour prevoir ou estimer l'evolution futures des variables economiques (inflation, P1B, etc.) (J. LECA1LLON et J-D. LAFAY, 1994 ; DEVOLUY, 1998). Ceci donne lieu a des previsions d'inflation future, fondees sur l'experience des annees anterieures des agents prives ( SUTCH et M. FR1EDMAN, 1968). Par consequent, les banques centrales doivent tenir compte de ce processus d'ajustement de l'inflation anticipee pour garantir la stabilite des prix dans la conduite de la politique monetaire (G. RUDEBU SCH et L. E. O. SVENSSON, 2002).

Les anticipations rationnelles quant a elles, ont trait a l'utilisation de toutes les informations publiquement disponibles (J. F. MUTH, 1961 ; R. LUCAS, 1970 ; SARGENT, 1972 ; MOD1GL1AN1 et SH1LLER, 1973). Ainsi, l'inflation anticipee de facon rationnelle souleve l'idee que les agents prives utilisent au mieux les informations qu'ils disposent. Et c'est a base de ces informations qu'ils etablissent les previsions a travers le comportement g forward-looking D (J. ROTENBERG et M. WOODFORD, 1997).

Quant au second groupe de travaux, il est essentiellement lie au comportement de la banque centrale dans un environnement incertain (P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002 ; S. AVOUY1-DOV1 et J. G. SAHUC, 2009). A cet egard, trois principales sources d'incertitude peuvent <tre mises en evidence. 1l s'agit precisement de :

3 L'incitation de la banque centrale a devier sa cible d'inflation aboutit a un biais d'inflation (R. D. BARRO et D. B. GORDON, 1983 ; O. LO1 SEL, 2006) puisque la seule politique monetaire credible consiste alors a maintenir constamment le taux d'inflation a un niveau fortement superieur a zero et l'ecart de production a un niveau faiblement superieur a zero.

1°) l'information imparfaite quant aux erreurs d'estimation de l'etat courant de l'economie ;

2°) l'incertitude sur la specification du modele de reference de la banque centrale avec notamment l'incertitude sur les parametres du modele face aux chocs transitoires ou permanentes ;

3°) et, l'incertitude strategique, quant l'information imparfaite qui peut provenir des asymetries informationnelles entre les agents prives et le banquier central.

Parmi ces incertitudes inherentes a l'economie, l'inflation anticipee concerne la troisieme, notamment celle qualifiee de strategique, qui a trait a l'interaction entre les autres secteurs (menages, entreprises) et la banque centrale. Elle porte sur le role des anticipations des banques centrales et des agents prives susceptibles d'influencer les canaux de transmission de la politique monetaire. Ainsi, la determination d'une banque centrale a poursuivre l'objectif de maitrise de l'inflation par la strategie de l'inflation anticipee agit sur le comportement des agents prives ou des marches financiers concernant les decisions et les declarations des autorites monetaires. De meme, les agents economiques peuvent aussi s'interroger sur les motivations et les intentions des banques centrales dans la prise en compte de l'inflation anticipee ( S. AVOUY1-DOV1 et J-G. SAHUC, 2009).

Dans certains cas, le degre d'incertitude strategique peut <tre particuliérement eleve. Surtout, lorsque plusieurs sources d'incertitude se combinent ou sont amplifiees par une inflation persistante concernant la stabilite des prix. Ceci peut deboucher sur une incertitude plus fondamentale. Des changements institutionnels peuvent avoir une telle incidence sur les donnees et entraIner une discontinuite dans leur contenu informatif. Ainsi, le probléme de l'obtention des informations se pose avec acuite pour les banques centrales, d'ou les difficultes apparentes sur la prevision d'inflation attendue (M. BOUT1LL1ER, M. GU1LLARD et A. MPACKO-PR1 SO, 2000).

Sur le plan empirique, les analyses privilegient deux orientations : le lissage du taux d'interet en fonction de l'inflation anticipee d'une part (ORPHAN1DE S, 1997 ; R. CLAR1DA, J. GALV, et M. GERTLER, 1999) ; et l'elaboration de la courbe de PH1LL1P S augmentee de l'inflation anticipee d'autre part (O. LO1 SEL, 2006 ; B. DUCOUDRE, 2006 ; H. LE B1HAN, 2008 ; O. KU1KEU, 2008).

Par rapport au lissage du taux d'interet dans la fonction de reaction de la banque centrale. 1l s'agit precisement de s'interesser au comportement de la banque centrale dans la conduite de la politique monetaire a travers le choix des objectifs intermediaires et le poids accorde a ses objectifs pour maintenir la stabilite des prix et minimiser la fonction de perte collective des agents prives (AVOUY1-DOV1 et J. G. SAHUC, 2009).

Quant a la courbe de PH1LL1P S augmentee de l'inflation anticipee, cette relation revele la possibilite d'un arbitrage des autorites monetaires entre l'inflation et le chOmage. Ce qui conduit a analyser des phenomenes tels que la persistance des ecarts d'inflation dans le cadre d'une union monetaire heterogene, et le caractere inertiel de la politique monetaire (O. LO1 SEL, 2006 ; B. DUCOUDRE, 2006 ; H. LE B1HAN, 2008 ; O. KU1KEU, 2008).

Mais, les controverses autour de l'inflation anticipee decoulent du fait qu'elle est moins facilement contrOlable de l'exterieur, meme si elle doit s'accompagner d'une prevision du sentier d'evolution du taux d'interet. 1l y'a la egalement une confusion des roles, car la banque centrale est contrainte par une prevision d'inflation qu'elle fabrique elle-meme. 1l y'a potentiellement un risque de manipulation des previsions.

De me-me, les previsions sont incertaines par nature, l'imprecision des previsions d'inflation est une difficulte qui affecte toutes les banques centrales, quelle que soit leur strategie. La strategie de ciblage de l'inflation fait ressortir cette difficulte de maniere particulierement explicite. Le ciblage est fortement limite par la possibilite de formuler des previsions relativement fiables a un horizon pertinent. Les previsions a plus d'un an sont alors d'une

precision faible. Or, La politique monetaire opere sur un horizon sensiblement plus long.

Les experiences de l'inflation anticipee donnent des resultats peu satisfaisants en matiere de lutte contre l'inflation et de gain de credibilite. En effet, la prise en compte de l'inflation anticipee expose la banque centrale face a des variables inobservables et donc difficiles a saisir (P. JENK1N S et D. LONGWORTH, 2002 ; G. SAHUC, 2009). De me-me qu'elle expose la banque centrale a plus d'instabilite dans la sphere reelle, par le probleme de negligence de l'objectif de stabilisation du cycle reel de l'economie en cas de chocs d'offre (F. S. M1 SHK1N, 2007 ; A. D1RER, 2009), ce qui permet de distinguer deux situations :

1°) plusieurs indicateurs peuvent fournir des signaux divergents dans un meme pays ;

2°) le meme indicateur peut fonctionner differemment selon les pays membres d'une union monetaire (J.P. ALLEGRET et J.F. GOUX, 1999 ; J.F. GOUX, 2000).

Cependant, ces experiences ne permettent pas de tirer tous les enseignements utiles a la mise en place d'une telle strategie de politique monetaire, d'autant plus qu'elles ont ete adoptees dans un contexte de desinflation mondiale ( S. LECARPENT1ER-MOYAL et N. PAYELLE O. LO1 SEL, 2001).

Dans les pays developpes, l'etude de L. E. O. SVENSSON (1993) montre que les taux d'interet a terme recelent de l'information sur l'inflation future. Par contre, SODERL1ND et SVENSSON (1997) montrent qu'en theorie, le taux d'interet a terme se compose de l'inflation future attendue, des taux d'interet reels anticipes, de la prime de risque d'inflation et de la prime de risque a terme.

En analysant des donnees americaines et britanniques, SODERL1ND (1995) constate que la plupart, mais non la totalite, des variations des taux

d'interêt nominaux a terme correspondent a des changements des attentes en matiére d'inflation, autrement dit l'inflation anticipee. 1l observe en outre une correlation negative entre les anticipations d'inflation et les taux d'interêt reels.

D'autres auteurs comme FAMA (1990), M1 SHK1N (1988, 1990 et 1991), LOWE (1992), FRANKEL et LOWN (1994), DAY et LANGE (1997) se sont livres a des regressions simples des variations de l'inflation sur l'ecart de taux d'interet et examinent la signification statistique du coefficient estime de l'ecart ; un coefficient significatif indique que l'ecart permet de bien prevoir les variations futures du taux d'inflation.

EVANS (1998) etudie la structure temporelle des taux d'interet reels, l'inflation anticipee et des primes de risque d'inflation au Royaume-Uni. Son analyse est fondee sur de nouvelles estimations de la structure des taux d'interet reels, qui est tiree des obligations indexees au Royaume-Unis. Les resultats d'EVAN S militent fortement en faveur d'un rejet de l'hypothese de F1 SHER (l'hypothese des anticipations relatives aux taux reels) en faveur de l'anticipation d'inflation.

Les resultats de l'etude de D. JOHNSON (2003) sur les donnees d'enquete pour essayer d'evaluer la credibilite et l'efficacite de la politique monetaire a travers l'adoption de l'inflation anticipee sur 18 pays au cours de la periode allant de 1984 a 1995 revele qu'il est difficile d'etablir des previsions credibles en matiere d'inflation. Ce sont le Canada et la Nouvelle?elande qui y sont les mieux parvenus. Les resultats montrent qu'en Australie, en Finlande, au Royaume-Uni et en Suede les cibles adoptees n'etaient pas credibles. Toutefois, la grande majorite des previsions d'inflation dans ces six pays se situent dans la fourchette des previsions cibles annoncees par les autorites monetaires.

Dans les pays africains, bien que les travaux soient moins abondants, on note tout de me-me en Ouganda avec ABDALLA (2000) qui a modelise les taux d'interêts de court terme, et n'a pas trouve une bonne adequation avec les taux de J. TAYLOR (1993). Par contre, OKOT (2008) analyse a l'aide des

donnees trimestrielles sur la periode 1988Q1-2006QZ si la conduite de la politique monetaire par la Banque d'Ouganda suit une fonction de reaction modifiee des anticipations d'inflation de la courbe de PH1LL1P S neokeynesienne. 1l arrive a la meme conclusion qu'ABDALLA (2000) de la divergence des taux pratiques par la banque centrale.

Dans la zone franc, TENOU (2002) estime a l'aide de la regle de J. TAYLOR (1993), une fonction de reaction de la BCEAO, reliant le taux d'interet de court terme au gap de production et a l'ecart entre le taux d'inflation observe et le taux d'inflation objectif. Ses resultats obtenus tant sur des donnees annuelles que sur des donnees trimestrielles montrent que la regle estimee decrit relativement bien le comportement des taux du marche monetaire. Le coefficient de l'inflation n'est pas statistiquement significatif sur la base des donnees annuelles. Le coefficient de lissage du taux d'interet montre que la BCEAO fixe ses taux en fonction de ses taux passes : le coefficient du taux d'interet retarde est de 0,82, et 0,76 sur la base des donnees trimestrielles, oa le differentiel entre l'inflation anticipee sur 4 trimestres et la cible d'inflation est statistiquement significatif.

En fait, les debats theoriques et empiriques revelent l'inter<t de l'analyse de l'inflation anticipee dans une union monetaire contrainte par les criteres de convergence et confrontee aux problemes de persistance des ecarts d'inflation, de perte de pouvoir d'achat des menages, de negociation salariale et de contrats, d'augmentation du chOmage et de la pauvrete etc...

Ainsi, dans le cadre de la zone CEMAC4 l'etude de l'inflation anticipee s'avere opportune pour au moins trois raisons :

La première raison decoule de la prise en compte des considerations telles que le degre d'incertitude et les coats d'une action qui peuvent prevaloir au niveau d'une evolution de l'activite reelle. Ainsi, l'inflation anticipee permet a la banque centrale de reduire l'incertitude et celle-ci est

4 La Communaute Economique et Monetaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Elle est composee de six pays : le Cameroun, le Gabon, le Congo, la Guinee Equatoriale, le Tchad et la Republique Centrafricaine.

amenee a publier ses previsions d'inflation au rythme oa elle prend des decisions.

La deuxieme raison est fondee sur la reduction du delai de reaction de la politique monetaire face aux chocs inflationnistes, autrefois long avec l'objectif intermediaire du ciblage de l'inflation. Afin de ne pas repondre de maniere tardive aux decalages entre l'inflation reelle et l'objectif final de stabilite des prix.

La troisieme raison est basee sur le gain de credibilite de la politique monetaire et donc de la banque centrale vis-a-vis des agents prives (menages et entreprises). Cette credibilite resulte en partie de l'attenuation des fluctuations qu'enregistre l'inflation.

Dans ce contexte, comment l'inflation anticipee peut-elle <tre integree dans la conduite de la politique monetaire par la BEAC ? C'est a cette question que s'attache a repondre le present travail en prenant appui sur les economies membres de la CEMAC.

Pour repondre a notre interrogation, nous verrons l'analyse theorique de l'inflation anticipee en zone CEMAC (Partie 1), avant de proceder a la verification empirique de l'inflation anticipee en zone CEMAC (Partie 11).

ARTIE I

L'ANALYSE THEORIQUE DE L'INFLATION ANTICI PEE EN ZONE
CEMAC

CHA PITRE I

LES MODALITES D'INTEGRATION DE L'INFLATION
ANTICI PEE DANS LA ZONE CEMAC

Toute analyse economique repose sur des conditions de validite du raisonnement a partir des hypotheses de base. Ce qui nous amene donc a presenter les hypotheses d'analyse et la justification economique du choix de ces hypotheses.

Section 1 : Les hypotheses d'analyse de l'inflation anticipee

Dans le cadre de la zone CEMAC, notre analyse repose essentiellement sur deux hypotheses, a savoir : l'objectif d'inflation implicite ou explicite des autorites monetaires est suppose non credible d'une part (A. ONDO OSSA, 2002 ; S. ENGONE MVE, 2003). Et, l'existence d'une incertitude strategique dans l'environnement concerne d'autre part ( S. AVOUY1-DOV1 et J-G. SAHUC, 2009).

A. L'objectif d'inflation non credible dans la CEMAC

Cette hypothese est fondee sur la capacite des agents prives a anticiper que l'inflation future est une moyenne pondere de l'objectif d'inflation des autorites monetaires et de l'inflation passee.

Soit ì le parametre mesurant la credibilite de l'objectif d'inflation, ce parametre peut prendre deux valeurs extremes a savoir 0 et 1. Si ì = 0 ,

l'objectif d'inflation des autorites monetaire reste credible, et par consequent, l'inflation anticipee egalise la cible d'inflation fixee a 3% dans la zone CEMAC (K. TENOU, 2002 ; A. ONDO OSSA, 2002).

Par contre, si ì = 1 , alors l'objectif d'inflation des autorites monetaire

s'avere non credible. Ainsi, l'inflation anticipee coincide avec le niveau d'inflation passe.

Nous supposons que ì = 1 , ceci permet aux agents prives de la zone

CEMAC de considerer les decisions d'objectif d'inflation de la BEAC comme non credible (A. ONDO OSSA, 2002).

B. L'existence d'une incertitude strategique dans la zone CEMAC

Cette seconde hypothese permet de mettre en evidence l'espérance d'une probabilité conditionnelle de la realisation d'une inflation et du non respect de la cible d'inflation des autorités monétaires. De même, des changements institutionnels dans un environnement incertain a information imparfaite peuvent avoir une incidence sur l'incertitude des données et entramner une discontinuité dans le contenu informatif (A. ONDO OSSA, 2002).

Soit Et l'opérateur d'anticipation qui vise a cerner le comportement

des autorités monétaires dans leur prise de decision de politique monétaire. Ces decisions affectent les agents privés dans leurs comportements de consommation, d'investissement, d'emprunt et d'épargne (J. S. ME SONN1ER, 2005).

E ( . / Ù t) désigne l'espérance conditionnelle a l'information dont dispose

la banque centrale a la date t, c'est-A-dire au moment ou elle prend ses decisions.

Ù t Materialise l'ensemble des informations et decisions dans un horizon d'anticipation donnee (une annee ou un semestre) ;

Des lors, une justification du choix de ces hypotheses merite d'être mise en evidence.

Section 2 : La justification economique du choix des hypotheses

1l s'agit essentiellement de montrer que la justification economique du choix de ces hypotheses releve du rOle des anticipations d'une part, et le cadre institutionnel de conduite de la politique au sein de la CEMAC d'autre part (J. L. NKOULOU NKOULOU, 2011).

A. Le role des anticipations des agents economiques dans la CEMAC

1l a trait a l'interaction entre le secteur prive (menages, entreprises) et la BEAC. Ainsi, les anticipations d'inflation des agents prives sont orientees vers les decisions futures de politique monetaires. Ces anticipations jouent un rOle clef dans la transmission de la politique monetaire a travers leur influence sur les taux d'interet de long terme, les prix d'actifs et le taux de change (O. LO1 SEL, 2006).

Les anticipations d'inflation permettent ainsi aux agents prives de preserver leur pouvoir d'achat et leurs profits. Afin d'ancrer les previsions ou estimations des agents prives sur les valeurs futures de l'evolution des variables economiques, les autorites monetaires adoptent un comportement d'anticipation, notamment l'inflation anticipee pour minimiser la perte collective de bien etre social des agents economiques.

Le rOle des anticipations des banques centrales et des agents prives influencer les canaux de transmission de la politique monetaire : il peut exister une incertitude sur la reaction des agents prives (ou des marches financiers) aux decisions et declarations des autorites monetaires ( S. AVOUY1-DOV1 et J-G. SAHUC, 2009).

Si une banque centrale affiche un comportement stable, ou atteint un niveau g satisfaisant D de credibilite aux yeux des agents prives, il y aura de fortes chances que les marches financiers reagissent de maniere appropriee A ses decisions. Une definition claire de l'objectif principal de la politique monetaire comme l'annonce d'une strategie en vue de guider les choix des agents prives et une communication efficace sont des instruments

susceptibles de reduire l'incertitude strategique et d'ameliorer la credibilite de la banque centrale (A. CUK1ERMAN, 1992 ; A. BL1NDER, 1999).

La credibilite tend ainsi a creer un cercle vertueux : si les agents economiques peuvent s'en remettre a la banque centrale pour maintenir la stabilite des prix a moyen terme, ils seront plus enclins a adopter un comportement stable, davantage axe sur des relations de long terme, propice au maintien de la stabilite des prix. En particulier, en presence de chocs transitoires qui affectent les prix. Si les anticipations d'inflation demeurent ancrees a des niveaux compatibles avec l'objectif monetaire, la politique monetaire de la BEAC sera plus efficace : l'ampleur des variations de taux necessaires pour maintenir la stabilite des prix devrait ainsi etre reduite.

B. Le cadre institutionnel de conduite de la politique monetaire

Le cadre institutionnel a ete developpe pour assurer la credibilite de la politique monetaire : l'independance de la banque centrale et le regime de change fixe (A. LAV1GNE et P. V1LL1EU, 1996). Or, dans le cadre de la zone CEMAC, nous notons que les principales mesures5 adoptees par la BEAC n'ont malheureusement pas contribue a l'amelioration de la credibilite des autorites monetaires (A. ONDO OSSA, 2005).

Ceci provient en partie de l'heterogeneite des pays de la CEMAC en matiere budgetaire. Par consequent les resultats en matiere budgetaire et monetaire n'ont pas ete satisfaisants. Ce qui a donne lieu a la persistance des ecarts d'inflation au sein de la zone CEMAC a travers des fortes fluctuations de l'activite reelle qui ont conduit a la perte de credibilite de la BEAC ( S. ENGONE MVE, 2003).

Face aux chocs externes qui secouent les economies de la CEMAC, la politique monetaire de la BEAC apparait essentiellement timide (A. ONDO

5 Nous notons trois principales mesures : l'ancrage nominal du franc CFA au franc frangais, puis a l'euro ; les deux regles de 20% celle sur les avances au tresor public, les recettes fiscales de l'annee precedente et celle relative au maintien du ratio des avoirs exterieurs bruts sur les engagements a vue au dessus de 20% ; enfin, l'adoption du contrôle de l'agregat monetaire M2 en zone CEMAC.

OSSA, 2002), en partie fonde sur les limites et les faiblesses constatees en grande partie, des interets politiques apparus lors de leur elaboration et de la mise en place des nouvelles structures de decision.

De plus, les mutations institutionnelles auxquelles la BEAC fait face ont pour effet d'accroitre la non credibilite des autorites monetaires. Car, meme en l'absence de profonds changements institutionnels, il n'est pas impossible que les agents economiques aient, par periodes, des difficultes a former leurs anticipations et fixer les valeurs des variables a des niveaux raisonnables. 1ls pergoivent de fait clairement les regles du jeu. Ces phenomenes apparaissent souvent sur les prix des actifs et atteignent leur paroxysme dans les phases de chocs exogenes qui perturbent la stabilite des prix au sein de la CEMAC.

Le choix de ces deux hypothéses repond a l'intérêt de notre analyse axée sur les modalités de l'intégration d'un objectif intermédiaire d'inflation anticipée dans la conduite de la politique monétaire de la BEAC. Cet objectif est essentiellement orienté vers la maitrise de l'inflation, aprés les regles de la cible d'inflation en termes de fourchette ( S. ENGONE MVE, 2003).

Chapitre II
La presentation du modele theorique

1l s'agit de presenter les differentes variables d'une part, et la specification du modele theorique d'autre part.

Section 1 : Les differentes variables du modele

Avant la presentation des differentes variables du modele theorique, nous procedons d'abord a la definition de l'objet de ce modele theorique.

A. Objet du modele theorique.

Ce modele a pour objet la definition des regles simples d'integration de l'inflation anticipee dans le comportement de la BEAC en termes de strategie de politique monetaire simple relativement axee sur la prise en compte de l'inflation anticipee au detriment du contrOle de la masse monetaire (M2). 1l s'agit d'apprecier l'inflation anticipee en termes d'objectif intermediaire permettant de donner un outil de decision supplementaire aux autorites monetaires qui renforceraient ainsi leur transparence et credibilite.

Dans le cadre d'un equilibre general intertemporel stochastique, les agents prives sont susceptibles d'adopter un comportement d'anticipation des decisions de politique monetaire relativement commune dans l'espace CEMAC. Et, d'autant plus que les anticipations des agents prives peuvent <tre formulees selon des hypothéses ci-dessus mentionnees.

B. Les différentes variables du modele.

La politique monetaire doit reposer sur l'observation des variables quantitatives susceptibles de renseigner, de maniére preventive, sur le choix d'un objectif final ou intermediaire de la banque centrale, a travers la variable expliquee et les variables explicatives.

Bi. La variable expliquee.

Le choix de variable expliquee de politique monetaire repose sur l'application d'une regle de retroaction. 1l s'agit d'une formule qui rattache l'instrument d'intervention des autorites monetaire a l'objectif final de stabilite des prix. Ainsi, le taux d'interet nominal de court terme (i) sera

donc la variable expliquee. 1ci, le taux d'interet des appels d'offre (T1AO), qui est le taux d'escompte de la BEAC, est utilise comme principal taux d'interet nominal de court terme (C. K. NGUENANG, H. TALABONG, 1. S. OULD et S. Y. KAMGNA, 2009).

Graphique 1 : Evolution du taux d'interet des appels d'offre (T1AO) en zone
CEMAC entre 2000 et 2010.

8 7 6 5 4 3 2

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

IT

ource : Banque de France 2010.

Nous constatons une evolution décroissante de la courbe du taux d'intérêt des appels d'offre entre 2000 et 2010, alors que la BEAC n'avait pas modifié son taux directeur depuis la baisse de mars 2006. En 2008, le Comité de Politique Monétaire avait decide de relever le T1AO de 25 points de base, compte tenu, en particulier, de la persistance des tensions inflationnistes anticipées pour 2008. A partir de décembre, l'affaiblissement des anticipations inflationnistes dans un contexte de ralentissement économique, a conduit la BEAC a un abaissement graduel de ses principaux taux directeurs, parmi lesquels le T1AO, qui a été ramenés respectivement a 4,25% en 2009 et 2010.

B2. Les variables explicatives.

1l s'agit précisément du taux d'inflation anticipée ( Et (ð t+ 1 /Ùt) ), l'écart de production ( yt ), le taux d'intéret nominal retardé ( it-1 ), le taux de change réel effectif (tcer ) et le taux d'évolution de la masse monétaire ( m 2 ) :

-le taux d'inflation anticipée ( Et (ð t+ 1 / Ùt) ) traduit la détermination

des autorités monétaires a atteindre l'objectif final de stabilité des prix. Cette variable présente l'avantage de résoudre le problème de crédibilité auquel les autorités monétaires de la CEMAC font face. Ainsi, la BEAC peut s'en servir de l'inflation anticipée comme un objectif intermédiaire de politique monétaire. L'inflation anticipée est appréhendée au niveau d'inflation réelle observée a l'année t a cause de l'hypothèse de non crédibilité et d'incertitude quant a l'avenir. Des autorités monétaires introduisent les anticipations adaptatives des valeurs passées de l'inflation pour la prévision du niveau d'inflation futur.

Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation anticipée en zone CEMAC en
entre 2000 et 2010.

7 6 5 4 3 2 1 0

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

INF

ource : BEAC, 2010.

1l ressort de ce graphique que les fluctuations constatées correspondent a une situation donnée des économies réelles de la CEMAC. Par valeur de référence, en 2000, après la crise asiatique au sortir des années 1998, consécutive a la hausse des exportations des matières premières vers l'Asie, la zone CEMAC a enregistré une forte augmentation des taux d'inflation jusqu'à un pic en 2001 a plus de 5% au dessus de la cible d'inflation définie a 3%. Cette inflation en hausse s'observe également en 2005 et 2008 avec les excédents de la recette pétrolière de la CEMAC

resultant de la hausse du prix du baril de petrole (a pres de 150 $) le baril et dans le me-me temps, la CEMAC a enregistre une inflation de plus de 6% donc certains pays de la zone en ont enregistre un ecart du taux d'inflation tres important avant la crise financiere de 2008. Mais, ces fluctuations d'inflation revelent que l'inflation en zone CEMAC n'est pas du type monetaire.

-Pecart de production ( yt ) a la periode t est la difference entre le P1B reel effectif ( Yt ) et le P1B potentiel ( Y *). Le P1B potentiel dit d'equilibre ( Y *)

peut etre definie comme la production « normal N de l'economie. Le niveau normal de l'activite peut etre apprehende selon deux approches (J-P. COT1 S et H. JOLY, 1997) : l'approche statistique et l'approche economique. La premiere vise a extraire, a posteriori, la tendance deterministe ou stochastique d'une serie de P1B. L'approche economique quant a elle, tend a saisir le niveau maximal d'activite compatible avec la stabilite du rythme d'inflation. Nous utilisons l'approche statistique pour saisir notre variable. La production potentielle est obtenue ici, par le lissage du filtre de HODR1CK et PRESCOTT (1997), (cf. annexe). Ainsi, l'ecart de production permet d'observer le niveau de fluctuation de l'economie reelle. Selon les travaux de D. B. GORDON (1983), cette variable substitue la variable chOmage dans la mesure ou elle est susceptible d'influencer directement des prix dans la zone CEMAC.

Graphique 3 : Evolution de l'ecart Graphique 4 : Evolution du P1B de

production entre 2000 et 2010 reel effectif et le P1B potentiel entre

dans la zone CEMAC 2000 et 2010 dans la zone CEMAC

GAPY

HP

YT

4 3 2 1 0

- 1

- 2

- 3

- 4

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

12000 11000 10000 9000 8000 7000 6000

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

ource : BEAC, 2010 Source : BEAC, 2010 a base

d'Eviews 5

Nous constatons dans le graphique 3 une accentuation des écarts de production dans la CEMAC. Mais, comme le graphique 3 est peu pertinente a l'analyse par rapport au graphique 4. Nous procédons a un bref commentaire du graphique 4. Ainsi, nous constatons deux phases a savoir : une première phase de 2006 a mi-2008 avec un P1B réel en degA (inférieur) du P1B potentiel qui représente le P1B d'équilibre. Cette situation se caractérise d'une accentuation du chômage et de l'inflation. Autrement dit, malgré l'augmentation du P1B en 2007, cette évolution est inférieur au niveau potentiel par une perte de bien <tre collective des agents privés. Quant a la seconde période mi-2008 a 2010, nous constatons que le P1B de la zone CEMAC se situe au dessus de son niveau potentiel de plein emplois avec la baisse de l'inflation.

-le taux de change reel effectif (tcer ) est le différentiel du taux d'intéret entre la France et la CEMAC autrement dit l'Euro et le CFA. Cette variable est importante parce qu'elle mesure la compétitivité des entreprises domestiques a la concurrence étrangere dans le cadre d'une petite économie ouverte au reste du monde. A cet égard, les économies des pays de la CEMAC sont tributaires des modifications des prix internationaux ( S. NDO NDONG, 2002 ; A. ONDO OSSA, 2002).

Graphique 5 : L'évolution du taux de change effectif réel Euro/CFA entre 2000 et 2010

70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

TCER

ource : CD Rom world Bank, 2010

Au regard de ce graphique, nous constatons que la zone CEMAC est composée des petits pays ouverts sur l'extérieur. De plus, ce graphique illustre que le taux change est tributaire aux chocs extérieurs.

-le taux d'evolution de la masse monetaire ( m2 ), qui est l'objectif

intermediaire retenu par la BEAC depuis 1992. La stabilite des prix selon l'objectif prioritaire de la BEAC depend en partie de cette masse monetaire (BEAC, 2002). Car, afin d'evaluer les risques pesant sur la stabilite monetaire et de decider d'une action, la BEAC suit etroitement l'evolution des agregats monetaires (taux de croissance de la masse monetaire et des credits a l'economie) (C. K. NGUENANG, H. TALABONG, 1. S. OULD, S. Y. KAMGNA, 2009).

Graphique 5 : Evolution de la masse monetaire en pourcentage de variation annuelle entre 2000 et 2010 en zone CEMAC

30 25 20 15 10 5 0

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

M2

ource : BEAC, 2010

L'evolution de la masse monetaire (m2) connait une forte instabilite entre 2000 et 2010. Du premier semestre de l'annee 2000, la masse monetaire enregistre une evolution a la baisse de 25% a près de 5% au premier semestre 2001. Puis, une phase d'accroissement du premier semestre 2001 au premier semestre 2002 de 5% A 15%, suivie d'une baisse encore plus brutale du premier semestre de l'annee suivante de 15% a près de 2%. En 2003, la masse monetaire croft de 2% a près de 20% en 2005, et de 2005 a 2006, elle reste constante. Nous constatons que de 2006 a 2010, l'evolution de la masse monetaire se caracterise a une tendance a la hausse en 2008, ce qui correspond aux excedents du prix du baril de petrole avant l'effet contagion de la crise financière. Mais, deux tendances a la baisse sont constatees en 2007 et 2009 correspondant ainsi a la periode avant l'augmentation du prix du baril de petrole et la periode de baisse de la demande exterieure des matières premières.

-Enfin, le taux le taux d'interet retards (i) de l'annee t - 1 , elle

permet de mettre en evidence le caractere inertiel de la politique monetaire de la BEAC. La presentation graphique de cette variable n'est rien d'autre que celle du taux d'interet des appels d'offre.

Section 2 : La specification du modele theorique

Le comportement des autorites monetaire est souvent decrit par les fonctions de reaction qui indiquent les cibles, qu'elles jugent importantes ainsi que le poids relatif qu'elles leur accordent (J. ARMOUR et A. COTE, 2000). Formellement, nous utilisons le modele de J. TAYLOR (1993) base sur la modification apportee de J. O. HA1RAULT et F. PORT1ER (1993), R. CLAR1DA, J. GALV, M. GERTLER (1999) et J-P. POLL1N (1999) relatifs au comportement « backward-looking N (HALDANE et BAT1N1, 1999) joint du taux d'interet nominal ( it ) , de l'inflation anticipee Et (ð t+ 1 /Ùt) et de l'ecart de

production ( Yt - Y*) en environnement incertain de la forme suivante :

i t = (1 + a1 )E t ( ðt + 1 /Ù3+ a2( Y t- Y*) (1)

avec : i = taux d'interet nominal de court terme (T1OA) a l'annee t (ou taux de Taylor) ;

Et : traduit l'operateur d'anticipation rationnelle (esperance mathematique) ;

E ( . / Ù t) designe l'esperance conditionnelle a l'information dont dispose

la banque centrale a l'annee t, c'est-à-dire au moment ou elle prend ses decisions ;

Ù t Materialise l'ensemble des informations et decisions dans l'horizon d'anticipation (une annee) ;

ðt+1 : traduit le taux d'inflation future a la periode t + 1 ;

a1 , a 2 , les parametres attaches a chacune des variables.

En raison des difficultés de calcul de l'inflation anticipée en espérance conditionnelle, qui implique des applications et les démonstrations trés complexes et compliquées. 1ci, nous nous appuyons sur les travaux de K. TENOU (2002), appliqués a la zone UEMOA, relatifs a la regle de J. TAYLOR (1993), pour appréhender l'inflation anticipée Et (ð t+ 1 / Ùt) . Elle s'obtient par :

E t

( ð + 1 /Ùt ) = ìð t + (1 - ì)ð cible (2)

avec : ì est un parametre mesurant la crédibilité de l'objectif d'inflation.

L'équation (2) signifie que les agents économiques anticipent que l'inflation future est une moyenne pondérée de l'objectif d'inflation des autorités monétaires et de l'inflation passée. ì peut prendre deux valeurs

extremes : 0 et 1.

Une valeur de ì = 0 signifie que l'objectif d'inflation, explicite ou implicite, est crédible. Dans ce cas, l'équation (2) s'écrit :

E (ð t + 1 /Ùt) = ð cible (3)

ðcible : traduit la cible d'inflation définie par la BEAC a 3% d'objectif d'inflation.

A contrario, une valeur de ì = 1 implique que l'objectif d'inflation de la BEAC n'est pas crédible. L'équation (2) s'écrit dans ce cas :

E (ð t+ 1 t) = ð t (4)

ðt : traduit le taux d'inflation passé.

L'équation (4) signifie que les agents économiques anticipent le taux d'inflation future de l'année t + 1 en tenant compte des valeurs passées de l'inflation a l'année t.

En prenant appui sur l'equation (4), nous admettons que les agents economiques de la CEMAC ne sont pas convaincus de la capacite de la BEAC a limiter l'inflation a son niveau cible. Alors, notre modéle devient :

i r = - ðcible+

(1 )

+ ð +

a 1 a 2 Y Y

( *

-

t t

)

(5)

avec : r : taux d'interêt reel d'equilibre.

Afin, de mieux cerner le comportement de la banque centrale, nous nous interessons aux variables instrumentales qui apportent suffisamment d'information sur l'economie reelle ( S. KOZ1CK1, 1999 ; S1R1, 2007). Ce qui nous permet d'integrer d'autres arguments supplementaires comme le taux d'interêt (T1OA) passe, le taux de change reel effectif et la masse monetaire ( m2 ). En exprimant pour la linearisation l'ecart de production en logarithme, l'equation (5) devient :

i i

= - + - ð + + ð +

r (1 )

a a log( )

y a tcer a m

+ + 2

t ( 1 )

t cible 1 t 2 t 3 4

(6)

avec : y t = ( Yt - Y*) traduit le gap de production ou l'ecart entre le P1B reel effectif ( Yt ) et le P1B reel potentiel ( Y *) exprime en logarithme ;

it-1 : traduit le taux d'interêt passe a l'annee t - 1 .

De plus, en prenant en compte le comportement de « lissage du taux d'interêt N sur le taux d'interêt passe, le degre d'inertie de la politique monetaire donne finalement l'equation suivante :

it = ñi( t - 1 ) + (1 - ñ )(r - ð cible )+ (1 - ñ )(1 + a1 ) ð t + (1 - ñ)a 2 log(y t )+ (1 - ñ)[a3 tcer + a4m2] (7)

ñ : est un parametre indiquant le degre d'inertie de la politique monetaire.

tcer : le taux de change reel effectif entre l'EURO et le CFA ; (m 2) : la masse monetaire ;

c2 -1

ñ = c1a 1

1 - c1

a

 

c3

 

a

 

c4

 

2

1 - c

1

3

1 - c

1

a3 , a4 , les parametres attachés au taux de change réel effectif et la masse monétaire (m2) ;

En raison de l'instabilité de la fonction de demande de monnaie, qui remet en cause l'efficacité d'une politique monétaire fondée sur le contrôle d'un agrégat monétaire ( m2 ) de la BEAC, nous éliminons la variable ( m2 ) dans notre modele afin de stabiliser la fonction de réaction de la BEAC. Cet argument est appuyé par les travaux de ESTRELLA et M1 SHK1N (1997), alors notre équation (7) devient :

i t = ñ i( t - 1 )+ (1 - ñ )(r- cible)+ (1 - ñ )(1 + a1 ) ðt + (1 - ñ)a 2 log(yt )+ (1 - ñ)a3tcer (8)

avec ð t = ð ta : l'inflation anticipée ;

Finalement le modele devient :

i t = + cible + (1 + a1 )ða+ a2 log(y )+ a3tcer] (9)

Posons : c 0 = (1 - ñ )(r - ðcible); c1 = ñ ; c 2 = (1 - ñ )(1 + a1) ; c3 = (1 - ñ )a2 ; c 4 = (1 - ñ )a3

La forme générale du modele a estimer est :

i t = c 0 +ci+ cgrt a + c3log( y t ) + c4tcer+ å t (10)

c0 , c1 , c2 , c3 , c4 les élasticités attachées aux variables explicatives

Les relations entre les élasticités et les coefficients de départ sont formulées par :

artie II

La vérification empirique de l'inflation anticipée en zone CEMAC

CHA PITRE III
L'ESTIMATION ET PRESENTATION DES RESULTATS OBTENUS

1l s'agit au prealable de presenter le processus d'estimation du modéle avant de proceder a la presentation des resultats du modéle.

Section 1 : Le processus d'estimation du modele

Le processus d'estimation repose sur les donnees qui servent de base a l'estimation d'une relation. De ce point de vue, nous procedons d'abord a l'analyse des donnees avant de parler des etapes econometriques du choix du meilleur modéle.

A. L'analyse des donnees

L'equation de Taylor est tres sensible au choix des variables de reference, car les resultats different sensiblement selon les sources et les methodes (DUMETZ, VERDELHAN, 1977). A cet effet, nos donnees sont issues des Services de la BEAC (Etudes et Statistiques 2010, 2011), la Banque de France (la zone franc, rapport annuel 2008 et 2010) et la Banque Mondiale (CD-ROM World Bank, 2010).

La periode retenue pour les estimations et les tests (2000-2010) n'est pas longue. A cause du manque de donnees, nous avons recouru a une formule permettant de trimestrialiser celles-ci (B. MAN SOUR1, 2004) (cf. annexe, pour la formule).

Le taux d'interet nominal de court terme retenu dans l'estimation est le taux d'interet d'appel d'offre (T1AO). Et, les donnees sur l'inflation anticipee qui necessite des calculs faisant appel a un grand nombre de variables sont apprehendees ici a travers l'inflation passee a l'annee t, selon le comportement g backward-looking D (HALDANE et BAT1N1, 1999) d'une banque centrale et les agents prives.

En ce qui concerne les donnees de output gap (y), nous utilisons les valeurs logarithmique du P1B (log(gapy)) dans l'optique de la linearisation de

l'ecart de production. Pour les modalites d'usage, l'output gap est exprimee en termes de difference entre le P1B reel observee en valeur (Y) et le P1B potentiel dite d'equilibre (Y*). La production potentielle est obtenue par le lissage du filtre de HODR1CK et PRESCOTT (1997) (R. M1LANO, 2005), (cf. annexe 2).

B. Les differentes stapes de la demarche econometrique

Le choix d'une methode d'estimation repose sur les conditions de stationnarite des series. Ainsi, comme le critere de stationnarite ne doit plus etre presume, alors, nous avons teste la stationnarite des variables a base d'Eviews 5 sur les tests de D1CKEY-FULLER (1981) de la racine unitaire (F. B. DOUCOURE, 2008).

A l'issu du test de stationnarite, il resulte que le taux d'interet des appels d'offre (it ), le gap de production (log( yt )) et le taux de change effectif ( tcer ) sont stationnaires a la difference premiere. Par contre, l'inflation anticipee (ait ) est stationnaire a niveau.

Nous choisissons la methode de cointegration de JOHANSEN (1988), qui permet de preciser les conditions dans lesquelles il est legitime de travailler sur des series non integrees au meme ordre. Cette methode permet de combiner les variables stationnaires a niveau avec les variables stationnaires en difference premiere pour obtenir le modele vectoriel a correction d'erreur qui est une relation stable et economiquement interpretable (F. B. DOUCOURE, 2007-2008).

De plus, le nombre de variables est superieur a deux (2), la methode d'estimation de JOHANSEN apparait donc plus pertinente (W. GREENE, 2000).

1l s'agit des criteres de trace et valeur propre minimale au seuil de 5%, le critere du rang et maximum de log vraisemblance, le critere de SCHWARZ.

Nous avons effectué le test de cointégration individuelle fondée sur la comparaison du ratio de vraisemblance a sa valeur critique. L'hypothese du test est formulée comme suit :

Ho : 1l n'y a pas cointégration entre les variables du modele ;

H1 : 1l y'a cointégration entre les variables du modele.

Pour un seuil de significativité donné, l'hypothese nulle d'absence de cointégration entre les variables est acceptée, si la valeur du ratio de vraisemblance est inférieure a sa valeur critique tabulée (O STERWALDLENUM, 1992). En revanche, une valeur critique du ratio de vraisemblance supérieure a sa valeur critique implique qu'il existe au moins une relation de cointégration entre les variables.

Dans notre démarche économétrique, le test de JOHANSEN SUMMARY suivant le critere de trace, nous avons deux (2) relations de cointégration. Parmi les 5 formulations existantes, le modele linéaire avec constante et tendance (Linear, 1ntercept, Trend) est-il la meilleure forme fonctionnelle au regard des différents criteres. En effet, les valeurs minimales des criteres H. AKA1KE (1974) et de G. SCHWARZ (1978) valident le modele linéaire avec constance et tendances au rang 2, avec un trimestre de retard (cf. annexe 5)

Data Trend:

None

None

Linear

Linear

Quadratic

Test Type

No Intercept

Intercept

Intercept

Intercept

Intercept

 

No Trend

No Trend

No Trend

Trend

Trend

Trace

3

3

3

2

2

Max-Eig

3

3

3

2

3

Data Trend:

None

None

Linear

Linear

Quadratic

Rank or

No Intercept

Intercept

Intercept

Intercept

Intercept

No. of CEs

No Trend

No Trend

No Trend

Trend

Trend

 

Akaike

 
 
 
 
 

Information

 
 
 
 
 

Criteria by

 
 
 
 
 

Rank (rows)
and Model

 
 
 
 
 

(columns)

 
 
 
 

0

8.651932

8.651932

8.795242

8.795242

8.913333

1

7.968346

8.014959

8.166669

7.560061

7.663056

2

7.806438

7.716868

7.821329

7.248086

7.303570

3

7.856349

7.636349

7.693192

7.160209*

7.168303

4

8.172354

7.960507

7.980413

7.492053

7.477498

5

8.616907

8.402883

8.402883

7.923556

7.923556

 

Schwarz

 
 
 
 
 

Criteria by

 
 
 
 
 

Rank (rows)
and Model

 
 
 
 
 

(columns)

 
 
 
 

0

9.686259

9.686259

10.03643

10.03643

10.36139

1

9.416404

9.504390

9.821592

9.256357*

9.524845

2

9.668227

9.661404

9.889984

9.399486

9.579090

3

10.13187

10.03599

10.17558

9.766713

9.857554

4

10.86160

10.81525

10.87653

10.55366

10.58048

5

11.71989

11.71273

11.71273

11.44027

11.44027

Section 2 : La presentation des resultats

Avant la présentation proprement dite des résultats, nous nous permettons de rappeler une fois de plus l'écriture du modéle retenu a des fins d'estimation.

A. Le rappel du modele estime

Le modéle de J. TAYLOR (1993) reformulé par J. O. HA1RAULT et F. PORT1ER (1993), R. CLAR1DA, J. GALV, M. GERTLER (1999) et J-P. POLL1N (1999) estimé est (équation10) :

i t = c 0 + c1 itr t + c2 inf t + c 3 log(y t )+ c5 tcert + et

(-) (-) (+) (+) (+)

L'estimation de ce modéle repose sur une version renouvelée des regles simples de politique monétaire popularisée par J. TAYLOR (1993). 1l s'agit d'orienter le comportement de la BEAC vers une maitrise de l'inflation et de stabilisation de l'activité réelle a travers un objectif intermédiaire de l'inflation anticipée, en rejetant son objectif intermédiaire de contrôle de la masse monétaire (m2), qui génére la persistance des écarts d'inflation et le biais d'inflation des pays de la zone CEMAC essentiellement hétérogéne, et doublé de l'instabilité de la demande de monnaie. Les signes attendus de nos

elasticites ou semi-elasticites nous permettront de verifier le comportement de la BEAC.

Car, le signe negatif du coefficient a correction d'erreur indique la vitesse d'ajustement du taux directeur (taux d'interet des appels d'offre) vers son niveau d'equilibre de long terme suite a un choc. Ce signe negatif du coefficient a correction d'erreur temoigne donc de l'efficacite de l'inflation anticipee a atteindre l'objectif de maitrise de l'inflation, pour eviter la perte collective de bien etre des agents prives.

B. La présentation des résultats

Les resultats de l'estimation se retrouvent dans le tableau 1 cidessous.

Tableau 1 : Resultats du modele dans la zone CEMAC

Variables

it

itr

Inf

log(yt)

tcer

Elasticités

-0.702614

0,177352

0,025208

-0,007852

-0,001159

T-Student

[-4.32040]

[4.71534]

[7.58501]

[-3.52373]

[-3.49729]

R2

0.794194

 

T-Fisher

22.51053

De ces resultats, nous avons la relation dynamique de long terme suivante :

D(IT) = - 0.702614*IT(-1) - 0.177352*ITR(-1) + 0.025208*INF(-1) + 0.007852*logGAPY(-1) + 0.001159*TCER(-1) - 0.034278*@TREND(00Q1) + 3.731093

Avec : N=44 et R2=0.794194

Tableau 2 : resultats des parametres du depart

Parametres

Valeurs

a1

0,978589

a2

0,006669

a3

0,000098

1l en ressort que toutes les variables ont le signe attendu. L'ajustement statistique est de bonne qualite. La representation a correction d'erreur est validee puisque le coefficient du terme de correction d'erreur (la force de rappel) est significative negatif et egal a -0,702614 dans la zone CEMAC. Les coefficients du T- Student sont, en valeur absolue, superieur a 1,96. Ces valeurs montrent que les elasticites rattachees aux variables ITRt, INFt, logYt, TCERt et la constance de notre modele sont significativement differentes de zero. Ces quatre variables influencent significativement le niveau du taux d'interet des appels d'offre en zone CEMAC.

La valeur du coefficient a correction d'erreur (force de rappel) associee A la variable taux d'interet represente la part de l'ecart entre le taux d'interet des appels d'offre passe, le taux d'inflation anticipee, l'ecart de production et le taux de change reel effectif. Ce coefficient est tres significatif (-0,702614), car il est inferieur a -0,5 au seuil de 5%. Ce qui temoigne la bonne qualite de l'ajustement selon le test de Student estime a (-4.32040). D'un trimestre 5 l'autre, la variable taux directeur ( ITt *) converge rapidement vers son niveau

d'equilibre de long terme ( IV), ce qui empeche toute situation d'inflation surprise ou de biais inflationniste.

La regle de J. TAYLOR, sur la base trimestrielle, dans la CEMAC s'ecrit :

i t = ñ it - 1 + (1 - - ðcible+ 1,9 8 < +0,007 log00+ 0, 000098tcer]

avec : ñ = 0,1 77

On en deduit que, sur une base trimestrielle le taux d'inflation anticipee est relativement plus sensible a l'ecart du taux d'interet.

CHA PITRE II
L'INTERPRETATION DES RESULTATS OBTENUS

Apres l'estimation du modele dans le chapitre precedent, nous procedons dans ce chapitre a l'interpretation des resultats obtenus, dans l'appreciation de la significativite d'une part, et ensuite les implications de l'inflation anticipee dans la conduite de la politique monetaire en zone CEMAC.

Section 1 : La significativite averse de l'inflation anticipee

1l s'agit d'apprecier la significativite de chacune des variables integrees dans le modele en terme isole et de fagon globale.

A. La significativite de chacune des variables

Les resultats de l'estimation revelent tout d'abord que la politique monetaire en Afrique centrale s'exerce par le canal des taux d'interet. En agissant sur le taux d'interet, la BEAC modifie le cout d'emprunt des entreprises et des menages en ce qui concerne leurs decisions de consommation et d'investissement. Cela se comprend d'autant mieux que les pays de la zone CEMAC sont des economies d'endettement administrees, caracterisees par la predominance de la finance indirecte (A. ONDO OSSA, 2002).

L'elasticite associee a l'inflation anticipee est de 0,025 tandis que celles de l'output gap est de 0,00785 et le taux de change effectif reel associe A cette serie est de 0,001159. Ceci signifie que la BEAC accorde plus de poids a la stabilisation des prix qui ressort de son objectif final. Ainsi que le temoigne le test de Student de 7,58 attache a l'inflation anticipee qui est significatif (7,58 superieur a 1,96 de la table).

L'output gap est de 0,00785, faiblement significatif, cela s'explique entre autre, par la lenteur de l'action des taux d'interêt sur l'activite. Car, malgre les reformes avec la mise en place du comite de politique monetaire (CPM), qui selon l'article 38 des statuts revises du 23 septembre 2007 est l'organe de decision en matiere de politique monetaire et de gestion des

reserves de change, le delai de transmission de la politique monetaire demeurent long. Un tel resultat devrait amener la BEAC a se donner un horizon qui permettrait a ce mecanisme d'être efficace, a travers l'integration de l'objectif d'inflation anticipee dans sa fonction de reaction.

L'elasticite du taux de change effectif reel de 0,001159 demeure encore faiblement significative, en raison d'une faible importance accordee par la BEAC au critere de competitivite des entreprises domestiques. Car, la BEAC s'arrange toujours a maintenir le taux d'interet de la CEMAC en dessus de celui de la France, pour attirer les investisseurs etrangers (A. ONDO OSSA, 2001).

Le principal enseignement qu'on peut tirer des resultats de l'estimation est que la BEAC doit integrer l'inflation anticipee dans sa fonction de reaction. Car, c'est l'evolution du niveau d'inflation anticipee qui doit guider le comportement d'augmentation ou de diminution du taux d'interet en zone CEMAC. Etant donne que les agents prives (menages et entreprises) sont guides par les anticipations d'inflation, la meilleure strategie possible pour la BEAC consiste a ancrer les anticipations des agents prives a travers une strategie simple d'inflation anticipee.

B. La significativite globale des variables

Ces resultats font ressortir un lissage du taux d'interet reel retarde des appels d'offre (taux directeur). En effet, le coefficient de lissage est faible, mais significatif et il presente un signe positif conforme au postulat theorique de base du caractere inertiel de la politique monetaire a travers le taux d'interet reel. En outre, sa valeur (0,177) est faible par rapport aux travaux de K. TENOU (2002) sur la zone UEMOA. Ceci peut <tre du a l'hypothese de non credibilite qui differencie notre modele de celle de K. TENOU (2002).

Notre modele a correction d'erreur est globalement significatif. Le test de F1 SHER est de 22.51. Ce qui suppose que la serie est validee.

Ainsi, la significativite globale du modéle est appuyee par le test de F1 SHER- SNEDECOR qui est de 22.51053. Autrement dit, les variations exogénes de l'inflation anticipee, de l'ecart de production et du change reel effectif expliquent globalement toutes les variations de la variable endogéne taux directeur de la BEAC.

Section 2 : Les implications de l'inflation anticipee

1l s'agit de presenter les implications de l'inflation anticipee dans l'ancrage des anticipations des agents prives et la prise en compte des chocs exogene et endogene.

A. L'ancrage des anticipations des agents prives

Par rapport a l'ancrage des anticipations des agents prives, il ressort que la strategie de la BEAC doit se fonder sur le moyen et long terme definis comme un horizon temporel ou des agents economiques prennent des decisions intertemporelles.

En effet, l'ancrage des anticipations d'inflation permet aux autorites monetaires de reagir de maniere appropriee (L. AUCREMANNE et S. 1DE, 2010). Dans la zone CEMAC, les recentes baisses de l'economie reelle qu'on enregistre les pays de la CEMAC, dans le meme temps, l'inflation de la zone a fortement recule et est meme devenue inferieure a la cible d'inflation definie par la BEAC. En raison de la chute des prix des matieres premieres, les anticipations d'inflation n'ont ete que peu affectees par cette forte baisse. Le recul des taux directeurs nominaux a ainsi entraine une diminution notable du taux d'interet reel ex ante, lequel a meme atteint des valeurs tres faibles jamais enregistrees dans la CEMAC de 4,75% le 18 decembre 2008 et 4,25% le 2 juillet 2009.

Etant donne que c'est precisement ce taux qui est important au niveau de l'evolution de l'activite economique, une politique monetaire trés expansionniste a donc pu <tre menee si et seulement si la BEAC integrait dans sa fonction de reaction l'inflation anticipee, qui devait orienter ou guider le niveau de taux d'interêt d'equilibre susceptible d'entrainer une

croissance optimale. Mais, cela n'aurait pas été possible si les anticipations d'inflation, a défaut d'un ancrage suffisant, avaient suivi le recul de l'inflation observée. Une telle dérive a la baisse des anticipations d'inflation constitue justement un des principaux mécanismes conduisant a une spirale déflationniste.

A son tour, la déflation6 aurait rendu le processus de désendettement en cours nettement plus complexe et aurait donc exercé une pression supplémentaire sur la stabilité financiere et macroéconomique.

Pour l'avenir, il est donc primordial que les anticipations d'inflation restent bien ancrées. 1l s'agit la d'un des éléments qui marque la nécessité de l'inflation anticipée comme un objectif intermédiaire de la BEAC.

B. Le role de l'inflation anticipee dans la politique monetaire

Le rôle majeur joué par l'inflation anticipée dans les pays ou les zones monétaires qui ont pour le moins intégré dans leur fonction de réaction est double : le gain de crédibilité et la réduction de l'incertitude.

La crédibilité de la BEAC découle de sa capacité a atteindre sinon respecter l'objectif qu'elle s'est fixé. En effet, les agents économiques qui fixent les prix et prévoit les salaires. Ces agents privés tiennent compte des attentes quant a l'évolution future de l'inflation. La crédibilité de la banque centrale concernant le maintien de la stabilité des prix est par conséquent cruciale.

Bien que malheureusement, la stratégie de politique monétaire de la BEAC depuis 1992 est restée particuliérement centrée sur le contrôle de l'agrégat monétaire m2. Alors que la crédibilité et les anticipations d'inflation sont essentielles partant me-me de l'aspect institutionnel de la politique monétaire.

La crédibilité conduit alors a un meilleur ancrage des anticipations d'inflation et facilite in fine la stabilisation de l'inflation. La mise en place

6 La contraction des grandeurs économiques nominales, baisse généralisée des prix, des salaires, réduction de la masse monétaire qui peut s'accompagner d'une contraction des grandeurs réelles, baisse de la demande de la production, de l'emploi, etc...

d'un tel cadre contraignant est la traduction pratique des legons tirees du debat opposant g discretion D et g engagement D dans la litterature (BEAN, 2009 ; BERNANKE, 2010 ; B1N1 SMAGH1, 2009 ; BLANCHARD, 2010 ; BR1, 2009a ; CECCHETT1, D1 SYATAT et KOHLER, 2009 ; KOHN, 2009 ; GOODHART, 2009 ; PAPADEMOS, 2009 ; TAYLOR, 2007 et TR1CHET, 2009, 2010).

Plusieurs elements ont leur importance. L'existence d'un mandat explicite la sauvegarde de la stabilite des prix en est un. De plus, plusieurs banques centrales ont traduit ce mandat en un objectif quantitatif d'inflation, ce qui offre un ancrage nominal aux anticipations d'inflation et un cadre pour la reddition de comptes par l'autorite monetaire. En adoptant une strategie claire au sujet de laquelle la banque centrale communique regulierement, la politique devient en outre previsible et donc plus efficace puisque les anticipations peuvent ainsi être mieux pilotees.

Cette transparence et cette previsibilite ne signifient toutefois pas que la politique monetaire est mise en oeuvre mecaniquement au moyen de l'une ou l'autre regle : bien que les decisions s'inscrivent dans une strategie clairement enoncee, l'autorite dispose toujours d'une marge de manoeuvre et peut donc faire preuve de flexibilite. L'economie est en effet en realite nettement plus complexe que les modeles economiques fortement simplifies demontrant la superiorite de l'approche de l'gengagementD, si bien qu'il est preferable que l'autorite puisse disposer d'une certaine flexibilite.

La pratique a egalement montre que la banque centrale doit de preference être independante dans l'exercice de son mandat. Cet aspect accroit aussi la credibilite. Cela ne la dispense toutefois pas de l'obligation de rendre des comptes sur ses actions et ses motivations, que du contraire. Un degre eleve d'independance peut ainsi être justifie et sera dés lors durable. Le fait de devoir rendre des comptes permet en outre de clarifier la strategie suivie.

CONCLUSION GENERALE

La presente etude consacree a l'inflation anticipee en zone CEMAC, et plus precisement les modalites de l'integration de l'inflation anticipee dans la fonction de reaction de la BEAC, nous a permis d'analyser une des strategies de politique monetaire coherente. Car, les anticipations d'inflation influencent la negociation des engagements economiques et financiers portant sur l'avenir en zone CEMAC.

L'inflation anticipee constitue une reponse adaptee a l'engagement de la BEAC a respecter un objectif clair de stabilite des prix selon l'article 26 des statuts de la BEAC. Cette strategie de politique monetaire axee sur l'inflation anticipee permet aux autorites monetaires de la zone CEMAC d'ancrer les anticipations d'inflation des agents prives, afin de minimiser la perte sociale collective qui en decoule de la baisse du pouvoir d'achat generalisee des menages. Lorsque les taux d'inflation anticipee, vise et observe coincident et que les surprises au chapitre de l'evolution des prix, des salaires et des taux d'interet ont disparu, les transactions et les echanges des agents economiques s'effectuent comme ils avaient ete prevus lors de la prise de decision, et la tenue de l'economie s'en trouve amelioree.

Cette analyse de l'inflation anticipee nous a permis de montrer l''importance de l'inflation anticipee dans la prise en compte des considerations telles que le degre d'incertitude et les coilts d'une action qui peuvent prevaloir du niveau d'evolution de l'activite reelle. Ainsi, l'inflation anticipee permet a la banque centrale de reduire l'incertitude et celle-ci est amenee a publier ses previsions d'inflation au rythme oil elle prend des decisions.

La reduction du delai de reaction de la politique monetaire face aux chocs inflationnistes, autrefois long avec l'objectif intermediaire du ciblage de l'inflation. Afin de ne pas repondre de maniere tardive aux decalages entre l'inflation reelle et l'objectif final de stabilite des prix.

Du gain de credibilite de la politique monetaire et donc de la banque centrale vis-à-vis des agents prives (menages et entreprises). Cette credibilite resulte en partie de l'attenuation des fluctuations qu'enregistre l'inflation.

1l ressort de cette étude que l'inflation anticipée est significative sur le taux d'intérêt des appels d'offre (taux directeur de la BEAC), a long terme, en raison de la détermination d'une maitrise l'objectif d'inflation. Ce résultat est conforme non seulement aux considérations qu'ont les agents économiques de l'inflation mais aussi des anticipations dans la prévision des évolutions futures des prix et l'incertitude quant-aux chocs externes des économies en développement ouverte au reste du monde.

Partant de l'hypothése de non crédibilité de la BEAC ( S. ENGONE MVE, 2003) et du comportement g backward-looking D (HALDANE et BAT1N1, 1999), nous nous sommes inspiré du modéle de J. TAYLOR (1993) modifié par J. O. HA1RAULT et F. PORT1ER (1993), R. CLAR1DA, J. GALV, M. GERTLER (1999) et J-P. POLL1N (1999) relatifs au comportement joint du taux d'intérêt, de l'inflation anticipée, de l'écart de production et du taux de change réel effectif, que nous nous sommes servi et avons eu recours a la technique de co-intégration de JOHANSEN (1988) et a l'estimation du modéle a correction d'erreur vectorielle pour mettre en évidence cette relation de significativité avérée de l'inflation anticipée dans le processus d'ajustement de court et de long terme de l'équilibre dynamique du taux d'intérêt de la BEAC.

Par dessus tout, le choix d'un objectif intermédiaire de politique monétaire en zone CEMAC ne peut s'opérer en marge du probléme de la coordination des politiques monétaire et budgétaire, sans lequel les regles finissent par être contre productives (J. J. EKOM1E, 2001). Pour être efficace, une politique monétaire doit guider les anticipations des agents économiques du secteur privé, de maniére a maintenir l'inflation au voisinage du taux visé ou anticipée (A ONDO OSSA, 2002).

ANNEXE

ANNEXE 1 : Trimestrialisation

Pour chaque variable Z de notre modele, nous associons une quantite q telle que :

a = V4. Z~. (0,50. Z~_1 + 3. Zt + 0,50. Z~+1)

Dés lors, les valeurs de la variable Z au premier (Z1), deuxiéme (Z2), troisieme (Z3) et quatriéme (Z4) trimestres peuvent êtres estimées comme suit :

 
 
 
 
 

Zi = 4

Z t)

. (4_1

+ 0,625Zt -

0,6254_1)

( a

 
 
 
 
 

Z2 = 4

Z t)

.

( a

(4_1

+ 0,8754) -

0,8754_1)

Z2 = 4 (Z t). (Zt + 0,1254+1) - 0,125Zt)

a

Z2 = 4 (Z t). (4 + 0,3554+1) - 0,375Zt)

a

En utilisant les techniques des series temporelles annuelles, nous arrivons a determiner les donnees trimestrialisees.

ANNEXE 2 : Représentation d'une formulation d'HODR1CK et PRESCOTT (1997)

Soit ST l'ensemble des séries finies paramétrées sur l'ensemble des

indices entiers [- T, T]. Le filtre HP (A) de paramétre A est une application de
ST dans ST qui a une série chronologique finie XT E ST associe l'unique série YT E ST minimisant l'expression suivante :

T

T

-

1

2

,

-

1

)

min Y T T YT

E Y = min V (x k - yk )2 +ë E ( yk+1 - 2y + y

k k

k- T

k- T

Oa encore selon C. G1ORNO, P. R1CHARD SON, D. RO SEVEARE et P. VAN DEN NOORD (1995) :

T T

( InY - InYt* ) 2 +ëE

* * *

[ InY InY

+ - ) (

- InY In

*

( - ) ]

t 1 t t t - 1

2

 
 
 
 
 

2

ANNEXE 3

Date: 09/27/11 Time: 22:50

Sample: 2000Q1 2010Q4 Included observations: 42 Series: IT ITR INF LOGY TCER Lags interval: 1 to 1

Selected

(0.05 level*)

Number of

Cointegrating

Relations by

Model

Data Trend:

None

None

Linear

Linear

Quadratic

Test Type

Trace
Max-Eig

No Intercept
No Trend
3
3

Intercept
No Trend
3
3

Intercept
No Trend
3
3

Intercept
Trend
2
2

Intercept
Trend

2

3

 

Log
Likelihood by
Rank (rows)
and Model
(columns)

 
 
 
 

0

-156.6906

-156.6906

-154.7001

-154.7001

-152.1800

1

-132.3353

-132.3141

-131.5000

-117.7613

-115.9242

2

-118.9352

-115.0542

-114.2479

-100.2098

-98.37497

3

-109.9833

-102.3633

-101.5570

-87.36438

-85.53436

4

-106.6194

-98.17066

-97.58868

-83.33312

-82.02747

5

-105.9550

-96.46054

-96.46054

-81.39467

-81.39467

 

Akaike

 
 
 
 
 

Information

 
 
 
 
 

Criteria by

 
 
 
 
 

Rank (rows)
and Model

 
 
 
 
 

(columns)

 
 
 
 

0

8.651932

8.651932

8.795242

8.795242

8.913333

1

7.968346

8.014959

8.166669

7.560061

7.663056

2

7.806438

7.716868

7.821329

7.248086

7.303570

3

7.856349

7.636349

7.693192

7.160209*

7.168303

4

8.172354

7.960507

7.980413

7.492053

7.477498

5

8.616907

8.402883

8.402883

7.923556

7.923556

 

Schwarz

 
 
 
 
 

Criteria by

 
 
 
 
 

Rank (rows)
and Model

 
 
 
 
 

(columns)

 
 
 
 

0

9.686259

9.686259

10.03643

10.03643

10.36139

1

9.416404

9.504390

9.821592

9.256357*

9.524845

2

9.668227

9.661404

9.889984

9.399486

9.579090

3

10.13187

10.03599

10.17558

9.766713

9.857554

4

10.86160

10.81525

10.87653

10.55366

10.58048

5

11.71989

11.71273

11.71273

11.44027

11.44027

ANNEXE 4

Date: 09/28/11 Time: 02:45

Sample (adjusted): 2000Q3 2010Q4

Included observations: 42 after adjustments

Trend assumption: Linear deterministic trend (restricted) Series: IT ITR INF LOGY TCER

Lags interval (in first differences): 1 to 1

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

Hypothesized
No. of CE(s)

Eigenvalue

Trace
Statistic

0.05
Critical Value

Prob.**

None *

0.827781

146.6108

88.80380

0.0000

At most 1 *

0.566466

72.73321

63.87610

0.0075

At most 2

0.457565

37.63026

42.91525

0.1528

At most 3

0.174664

11.93943

25.87211

0.8162

At most 4

0.088175

3.876902

12.51798

0.7599

Trace test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values

Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)

Hypothesized
No. of CE(s)

Eigenvalue

Max-Eigen
Statistic

0.05
Critical Value

Prob.**

None *

0.827781

73.87763

38.33101

0.0000

At most 1 *

0.566466

35.10295

32.11832

0.0209

At most 2

0.457565

25.69083

25.82321

0.0520

At most 3

0.174664

8.062527

19.38704

0.8159

At most 4

0.088175

3.876902

12.51798

0.7599

Max-eigenvalue test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level

**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values

Unrestricted Cointegrating Coefficients (normalized by b'*S11*b=I):

IT

ITR

INF

LOGY

TCER

@TREND(00Q2)

12.02349

-3.034937

0.479461

0.134360

0.019838

0.586582

-3.741970

1.683502

-0.952867

-0.113043

-0.026400

-0.089033

-3.455537

1.854994

-0.091676

0.098232

-0.078184

-0.092550

2.305633

0.608883

0.260950

-0.351331

-0.010953

0.155560

4.378348

5.122141

0.209943

0.004813

0.010072

0.705557

Unrestricted Adjustment Coefficients (alpha):

 
 
 

D(IT)

-0.058437

-0.021235

0.027852

0.019333

-0.009674

D(ITR)

-0.009228

-0.006488

0.038379

0.017556

-0.015015

D(INF)

-0.034300

0.361002

-0.001097

0.009291

-0.018586

D(LOGY)

-0.190759

0.032526

0.054728

0.551800

0.039670

D(TCER)

-0.480965

2.089133

6.244615

-0.756246

2.056763

1 Cointegrating Equation(s): Log likelihood -117.7613

Normalized cointegrating coefficients (standard error in parentheses)

IT ITR INF LOGY TCER @TREND(00Q2)

1.000000 -0.252417 0.039877 0.011175 0.001650 0.048786

(0.05353) (0.00526) (0.00317) (0.00047) (0.00385)
Adjustment coefficients (standard error in parentheses)

D(IT) -0.702614

(0.16263)

D(ITR) -0.110959

(0.17755)

D(INF) -0.412401

(0.98463)

D(LOGY) -2.293594

(2.70925)

D(TCER) -5.782882

(24.4073)

2 Cointegrating Equation(s): Log likelihood -100.2098

Normalized cointegrating coefficients (standard error in parentheses)

IT

ITR

INF

LOGY

TCER

@TREND(00Q2)

1.000000

0.000000

-0.234636

-0.013155

-0.005259

0.080733

 
 

(0.04155)

(0.02501)

(0.00379)

(0.00491)

0.000000

1.000000

-1.087535

-0.096388

-0.027371

0.126561

 
 

(0.16018)

(0.09641)

(0.01462)

(0.01892)

Adjustment coefficients (standard error in parentheses)

D(IT)

-0.623156

0.141604

 

(0.16421)

(0.04526)

D(ITR)

-0.086681

0.017086

 

(0.18544)

(0.05111)

D(INF)

-1.763259

0.711845

 

(0.68773)

(0.18955)

D(LOGY)

-2.415306

0.633701

 

(2.83659)

(0.78180)

D(TCER)

-13.60035

4.976759

 

(25.1722)

(6.93777)

3 Cointegrating Equation(s): Log likelihood -87.36438

Normalized cointegrating coefficients (standard error in parentheses)

IT

ITR

INF

LOGY

TCER

@TREND(00Q2)

1.000000

0.000000

0.000000

0.035580

-0.014852

0.070558

 
 
 

(0.01982)

(0.00301)

(0.00367)

0.000000

1.000000

0.000000

0.129501

-0.071836

0.079402

 
 
 

(0.08607)

(0.01306)

(0.01594)

0.000000

0.000000

1.000000

0.207708

-0.040886

-0.043364

 
 
 

(0.11485)

(0.01742)

(0.02127)

Adjustment coefficients (standard error in parentheses)

D(IT) -0.719401 0.193270 -0.010338

(0.15880) (0.04786) (0.01302)

D(ITR) -0.219302 0.088279 -0.001761

(0.17263) (0.05203) (0.01415)

D(INF) -1.759468 0.709810 -0.360332

(0.71315) (0.21492) (0.05847)

D(LOGY) -2.604419 0.735220 -0.127472

(2.93897) (0.88571) (0.24097)

D(TCER) -35.17885 16.56048 -2.793753

(22.1672) (6.68052) (1.81752)

4 Cointegrating Equation(s): Log likelihood -83.33312

Normalized cointegrating coefficients (standard error in parentheses)

IT ITR INF LOGY TCER @TREND(00Q2)

1.000000 0.000000 0.000000 0.000000 -0.009971 0.067785

(0.00259) (0.00314)

0.000000 1.000000 0.000000 0.000000 -0.054071 0.069307

(0.01089) (0.01320)

0.000000 0.000000 1.000000 0.000000 -0.012393 -0.059554

(0.01661) (0.02013)

0.000000 0.000000 0.000000 1.000000 -0.137176 0.077948

(0.05623) (0.06815)

Adjustment coefficients (standard error in parentheses)

D(IT) -0.674825 0.205042 -0.005293 -0.009508

(0.15533) (0.04665) (0.01291) (0.00474)

D(ITR) -0.178825 0.098968 0.002820 -0.002904

(0.17083) (0.05130) (0.01420) (0.00522)

D(INF) -1.738047 0.715467 -0.357907 -0.048789

(0.72389) (0.21739) (0.06016) (0.02210)

D(LOGY) -1.332172 1.071201 0.016520 -0.217796

(2.71611) (0.81567) (0.22572) (0.08293)

D(TCER) -36.92248 16.10002 -2.991096 0.578331

(22.4462) (6.74082) (1.86541) (0.68535)

ANNEXE 5

Vector Error Correction Estimates

Date: 09/28/11 Time: 02:58

Sample (adjusted): 2000Q3 2010Q4

Included observations: 42 after adjustments Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

Cointegrating Eq: CointEq1

IT(-1) 1.000000

ITR(-1) -0.252417

(0.05353)

[-4.71534]

INF(-1)

0.039877

 
 
 
 
 

(0.00526)

 
 
 
 
 

[ 7.58501]

 
 
 
 

LOGY(-1)

0.011175

 
 
 
 
 

(0.00317)

 
 
 
 
 

[ 3.52373]

 
 
 
 

TCER(-1)

0.001650

 
 
 
 
 

(0.00047)

 
 
 
 
 

[ 3.49729]

 
 
 
 

@TREND(00Q1)

0.048786

 
 
 
 
 

(0.00385)

 
 
 
 
 

[ 12.6557]

 
 
 
 

C

-5.310303

 
 
 
 

Error Correction:

D(IT)

D(ITR)

D(INF)

D(LOGY)

D(TCER)

CointEq1

-0.702614

-0.110959

-0.412401

-2.293594

-5.782882

 

(0.16263)

(0.17755)

(0.98463)

(2.70925)

(24.4073)

 

[-4.32040]

[-0.62493]

[-0.41884]

[-0.84658]

[-0.23693]

D(IT(-1))

1.534176

0.521239

-1.026189

-1.843796

-14.82725

 

(0.21413)

(0.23378)

(1.29645)

(3.56724)

(32.1367)

 

[ 7.16472]

[ 2.22959]

[-0.79154]

[-0.51687]

[-0.46138]

D(ITR(-1))

0.605806

1.029233

1.167271

1.736149

0.509534

 

(0.15916)

(0.17377)

(0.96362)

(2.65144)

(23.8864)

 

[ 3.80635]

[ 5.92313]

[ 1.21134]

[ 0.65479]

[ 0.02133]

D(INF(-1))

0.024580

0.010510

0.635317

-0.016611

-1.815386

 

(0.02128)

(0.02323)

(0.12883)

(0.35449)

(3.19356)

 

[ 1.15514]

[ 0.45239]

[ 4.93130]

[-0.04686]

[-0.56845]

D(LOGY(-1))

0.020171

0.027030

0.101171

0.275829

0.442084

 

(0.01163)

(0.01270)

(0.07040)

(0.19372)

(1.74520)

 

[ 1.73465]

[ 2.12908]

[ 1.43700]

[ 1.42385]

[ 0.25331]

D(TCER(-1))

0.001623

0.002266

0.002086

-0.009186

-0.084171

 

(0.00113)

(0.00123)

(0.00685)

(0.01884)

(0.16970)

 

[ 1.43506]

[ 1.83532]

[ 0.30471]

[-0.48769]

[-0.49601]

C

0.075362

0.015848

0.008881

-0.007847

-1.135816

 

(0.02368)

(0.02586)

(0.14339)

(0.39453)

(3.55430)

 

[ 3.18219]

[ 0.61293]

[ 0.06194]

[-0.01989]

[-0.31956]

R-squared

0.794194

0.757235

0.565825

0.087913

0.024940

Adj. R-squared

0.758913

0.715618

0.491395

-0.068445

-0.142214

Sum sq. resids

0.268932

0.320566

9.858299

74.63729

6057.513

S.E. equation 0.087657

0.095703

0.530722

1.460306

13.15568

F-statistic 22.51053

18.19539

7.602118

0.562255

0.149202

Log likelihood 46.47487

42.78667

-29.15894

-71.66980

-163.9945

Akaike AIC -1.879756

-1.704127

1.721854

3.746181

8.142595

Schwarz SC -1.590144

-1.414515

2.011466

4.035793

8.432207

Mean dependent -0.103432

-0.118627

0.006626

-0.013657

-0.031995

S.D. dependent 0.178526

0.179462

0.744178

1.412758

12.30947

Determinant resid covariance (dof adj.)

0.000467

 
 
 

Determinant resid covariance

0.000188

 
 
 

Log likelihood

-117.7613

 
 
 

Akaike information criterion

7.560061

 
 
 

Schwarz criterion

9.256357

 
 
 

ANNEXE 6

Estimation Proc:

----------------------------
----------------------------

EC(D,1) 1 1 IT ITR INF LOGY TCER VAR Model:

D(IT) = A(1,1)*(B(1,1)*IT(-1) + B(1,2)*ITR(-1) + B(1,3)*INF(-1) + B(1,4)*LOGY(-1) + B(1,5)*TCER(-1) + B(1,6)*@TREND(00Q1) + B(1,7)) + C(1,1)*D(IT(-1)) + C(1,2)*D(ITR(-1)) + C(1,3)*D(INF(-1)) + C(1,4)*D(LOGY(-1)) + C(1,5)*D(TCER(-1)) + C(1,6)

VAR Model - Substituted Coefficients:

D(IT) = - 0.702614376*( IT(-1) - 0.2524173503*ITR(-1) + 0.03987704373*INF(-1) + 0.01117481329*LOGY(-1) + 0.001649940421*TCER(-1) + 0.04878630564*@TREND(00Q1) - 5.310302768 ) + 1.53417555*D(IT(-1)) + 0.6058063928*D(ITR(-1)) + 0.0245800154*D(INF(-1)) + 0.02017120935*D(LOGY(-1)) + 0.001622613916*D(TCER(-1)) + 0.07536223543

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TABLE DES MATIERES

Dedicace

Remerciement

Sommaire

Introduction generale .......................................................................... 1

artie I. L'analyse theorique de l'inflation anticipee en zone CEMAC..10

Chapitre I. Les modalites d'integration de l'inflation anticipee............11

Section 1 : Les hypotheses d'analyse...................................................11 A. L'objectif d'inflation non credible dans la CEMAC..................11 L'existence d'une incertitude strategique dans la zone CEMAC............................................................................................12

Section 2 : La justification economique du choix des hypothese........12

A. Le role des anticipations des agents economiques dans la CEMAC..............................................................................13

B. Le cadre institutionnel de conduite de la politique monetaire14

Chapitre II. La presentation du modele theorique................................16 Section 1 : Les differentes variables du modele...................................16

A. L'objet du modele theorique...................................................16

B. Les differentes variables du modele........................................16

Section 2 : La specification de la fonction de reaction.........................22

Partie II. La verification empirique de l'inflation anticipee en zone

CEMAC....................................................26 Chapitre III. L'estimation et presentation des resultats obtenus.........27 Section 1 : Le processus d'estimation du modele................................27

A. L'analyse des donnees............................................................27

B. Les differentes etapes de la demarche econometrique............28

Section 2 : La présentation des résultats............................................30

A. Le rappel du modele estimé...................................................30

B. La présentation des résultats.................................................31

Chapitre IV. L'interprétation des résultats obtenus.............................33 Section 1 : La significativité avérée de l'inflation anticipée................33

A. La significativité de chacune des variables............................33

B. La significativité globale des variables...................................34

Section 2 : Les implications de l'inflation anticipée............................35

A. L'ancrage des anticipations des agents privés........................35

B. Le role de l'inflation anticipée dans la politique monétaire...36

Conclusion générale............................................................................38 ANNEXE.............................................................................................41 Bibliographie......................................................................................49






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera