I.3.e De la réanimation
médicale au concept de « Souffle Vital »
Les sociétés modernes et occidentales fondent
leurs pratiques médicales sur une étude du corps biologique
s'appuyant sur les sciences biologiques pures conformément à une
conception dite « cartésienne » du corps-machine.
Plus précisément, le malade de réanimation médicale
voit son corps scindé et hiérarchisé en 2 parties :
le crâne et le haut du visage, partie noble et préservée
par les effractions et contenant le cerveau, centre de la conscience, et le
reste du corps, partie vulgaire et malade, sur lequel sont pratiqués les
actes de soins.
Pourtant, les recherches sur les fonctions vitales se sont
bien concentrées sur la partie vulgaire du corps en partant des
intuitions des théories traditionnelles, localisant l'âme dans le
« cor » et non pas dans le cerveau. Sur un plan psychique,
ce centre vital correspondait au centre des sentiments, du courage et de la
colère, à l'âme irascible, différente des pulsions
vitales de reproduction et de l'âme désirante.
Nous avons vu qu'en réanimation médicale, le
soin invasif d'intubation correspond aussi à la situation biologiquement
la plus critique et aux techniques les plus importantes.
Nous allons tenter de comprendre si la réhabilitation
psychique du « cor » grâce à
l'introduction du concept de « Souffle Vital » pourrait
permettre de mieux comprendre les impacts psychiques de cet acte de soin.
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