I.3.1.2. Rayonnement de freinage :
Plus rarement, les électrons incidents peuvent
interagir avec les noyaux des atomes de la substance traversée. Ils
subissent l'influence du champ coulombien du noyau : ils sont alors
dévies et cèdent une partie de leur énergie au noyau.
Cela se manifeste par un ralentissement ou freinage.
L'énergie perdue est émise sous la form de rayonnements X, dits
de << freinage >>.
Dans la littérature, on emploie aussi le terme de
<< bremsstrahlung >>
(<< rayonnement de freinage >>, en
allemand).
Ce phénomène n'est important que dans le cas
d'électrons de forte énergie (supérieure a 1 MeV)
traversant une matière constituée d'atomes lourds (numéro
atomique Z élevé) [3].
Figure1.4 : Phénomène
de freinage.
I.4. Interaction des particules chargées lourds avec
la matière :
Les particules lourdes chargées (protons, deutons,
particulesa), ayant l'énergie de l'ordre de quelques MeV, sont
émises par des réactions nucléaires,
désintégrations radioactives
spontanées ou réactions provoquées par
bombardement de noyau avec des particules accélérées, ou
accélérées artificiellement avec des cyclotrons
(énergies de plusieurs dizaines de MeV).
Une particule lourde chargée qui traverse la
matière perdre de l'énergie principalement par l'ionisation et
l'excitation des atomes.
Une particule lourde chargée peut transférer
seulement une petite fraction de son énergie lors d'une collision
électronique simple. Sa déflection lors de la collision est
négligeable.
Toutes les particules lourdes voyagent essentiellement selon une
trajectoire directe dans la matière [7].
Les particules chargées lourdes (m>>me), telles
que les particules á les protons ou les noyaux d'atomes
ionisés, interagissent principalement par les forces coulombiennes entre
leur propre charge positive et la charge négative des
électrons orbitaux des atomes du matériau absorbeur.
L'interaction directe de ces particules avec les noyaux
(diffusion de Rutherford) est possible, mais beaucoup plus rare et donc en
pratique négligeable pour modéliser leur
ralentissement.
La valeur très élevée du pouvoir d'arr~t
à des conséquences importantes : le parcours des particules
lourdes est, a l'énergie égale, beaucoup plus petit que celui des
électrons et le TEL au long de la trajectoire est très
élevée ce qui confère a ces particules une
efficacité biologique élevée [9] [10].
I.5. Interaction des neutrons avec la matière :
Le neutron est une particule non chargée de masse
voisine de celle du proton. Il est instable lorsqu'il n'est pas lié,
avec une demi-vie de 12 minutes. Les neutrons sont généralement
classés en fonction de leur énergie.
Cette classification est résumée dans le tableau
suivant :
Neutron
|
Energie cinétique
|
thermique
|
inferieure a 0,4 eV
|
intermédiaire
|
comprise entre 0,4 eV et 200 keV
|
rapide
|
comprise entre 200 keV et 10 MeV
|
relativiste
|
supérieure à 10 MeV
|
Tableau 1.1 : classification des neutrons
Les neutrons n'interagissent qu'avec les noyaux des atomes du
matériau traverse En raison de leur charge nulle, Ces interactions se
divisent en deux catégories : celles qui entraînent la disparition
du neutron, que l'on nomme absorptions et celles qui ne contribuent qu'à
diminuer l'énergie du neutron que l'on nomme diffusions.
Les neutrons rapides perdent leur énergie
cinétique au cours de chocs avec les noyaux atomiques,
transférant une partie de son énergie au noyau heurte. Le
transfère d'énergie est faible lorsque le noyau cible à
une masse élevée et cette interaction entraine seulement la
diffusion du neutron.
Lorsque la masse du noyau est égale à celle du
neutron on a un choc frontal et pour arrester les neutrons on utilise des
milieux riches en hydrogène (paraffine). Les neutrons thermiques, ayant
leur énergie cinétique réduit à une valeur
très faible, correspondant à l'énergie cinétique de
l'agitation thermique, sont absorbés dans le milieu par capture
nucléaire et il en résulte la production d'un isotope souvent
radioactif.
Les applications principales des neutrons sont la production
des radioéléments et l'analyse par activation, mais la
présence de neutrons au voisinage des piles atomiques des
accélérateurs soulève des problèmes de
protection.
|