PLAN DU TRAVAIL
Introduction
1. Etat de la question
2. Choix et intérêt du sujet
3. Problématique
4. Hypothèses
5. But et objectifs du travail
6. Méthodologie
7. Subdivision du travail
8. Chronogramme
1ère partie :
Approche théorique
Chap. I : Définition des
concepts
1. Evaluation
2. Activités
3. INSS
4. Prise en charge
5. Maladie
6. Maladies professionnelles
Chap. II : Les
généralités sur les maladies
professionnelles
2.1. Maladies professionnelles
2.1.1. Maladies à caractère
professionnel
2.1.2. Prévention des maladies
professionnelles
2.1.3. Législation en matière des maladies
professionnelles
Chap. III : La sécurité sociale
3.1 : Définition
3.2 : Evolution historique
3.3 : Gestion de la sécurité
sociale
3.4 : Principes et application de la
sécurité sociale en RDC
3.5 : Affiliation à la
sécurité sociale en RDC
3.6 : Services couverts par la
sécurité sociale
2ème partie :
Approche pratique
Chap. I : Présentation du cadre de
recherche
Chap. II : Méthodes et
matériels
2.1 : Méthodologie
2.2 : Matériels
2.3 : Echantillonnage
Chap. III Présentation des
résultats
Discussion et commentaires
Conclusion et recommandation
· Références bibliographiques
· Table des matières
1ère
Partie : Approche théorique
INTRODUCTION
Dans la société humaine, il y'a toujours le
haut et le bat, c'est-à-dire les jours heureux et les jours malheureux.
L'homme, de part ce fait doit pour prévoir sa vie avoir l'idée
d'épargne, plus en argent chez les citadins, en argent et plus nature
pour les paysans.
Il se fait aussi que, bien qu'étant source
d'épanouissement, de réalisation de soi, le travail peut avoir
des effets négatifs sur la santé de l'homme au travail, cette
relation peut s'analyser à deux égards :
v Les effets du travail sur la santé physique de
l'homme
v L'impact du travail sur la santé morale du
travailleur
C'est dans cette optique que l'on verra s'installer un
système de sécurité sociale à travers les villes,
les villages, les pays, pour garantir les incapacités professionnelles,
physiques, les maladies, etc.
1. Etat de la question
Le thème de la présente étude est
« L'évaluation des activités de l'INSS dans la prise en
charge des maladies professionnelles à Lubumbashi dans une
période allant de 2008-2010 ».
N'étant pas premier, ni dernier à entreprendre
ce sujet, plusieurs ouvrages et personnes ont consacré leurs
études chacun selon ses objectifs et différents angles ;
parmi eux, nous avons notamment ; «INSS : guide de
l'assuré de la sécurité sociale : qui stipule que
dans le temps reculé, il n'existait pas au Congo un système de
protection contre les risques sociaux des travailleurs handicapés de la
sécurité d'un accident de travail, celui-ci devait quitter son
emploi sans aucune rémunération au pension sauf réparation
par voix judiciaire ».(1(*))
CHRISTIAN VANLIERE dans son travail « notion
de législation sociale, finances publiques et droit fiscal »,
fait voir que des services chargés de leur application qui ont pour but
de garantir les travailleurs et leurs familles contre certains risques
spéciaux.(2(*))
« Le barème des cotisations et textes
législatifs et réglementaires de l'INSS » fait allusion
à la gestion de la sécurité sociale. (3(*))
MUSASA YANDA, dans son travail de fin de
cycle « L'INSS et sa politique de gestion, de la
sécurité sociale » ; il a fait une analyse
critique et perspective pour savoir comment l'INSS/Katanga parvient à
gérer la sécurité sociale afin de voir comment envisager
les palliatifs à certaines contraintes qui s'insurgent contre les
stratégies de gestion. (4(*))
JAMBU MERLIN, dans son ouvrage « l'assistance
aux pauvres et aux malades » présente la forme essentielle de
la couverture des besoins sociaux, assistance individuelle et directe devenue
devoir de charité dans le christianisme, d'hospices sous le
contrôle des autorités épiscopales. (5(*))
DUPLEY ROUX dans son ouvrage ; « Droit de la
sécurité sociale dans la Grèce antique »
(6(*)),
déclare que ; les artisans d'un même métier
était organisé en société de secours mutuel qui par
des cotisations mensuelles pouvaient venir en aide aux malades, aux infirmes,
aux orphelins de la même profession.
Eu égard à ce qui précède, la
présente étude se focalise sur l'aspect d'évaluer les
différentes activités faites dans la prise en charge des maladies
professionnelles, sur ce bien de nos prédécesseurs trouverons une
complémentarité à leurs études.
VANLIERE et MUSASA se sont borné dans la notion de
législation sociale et de politique de gestion de l'INSS.
JAMBU MERLIN et DUPLEY ROUX ont concentré leur
étude respective sur l'assistance aux pauvres et aux malades ainsi que
sur des secours mutuels.
2. Choix et intérêt du
sujet
Le choix de ce sujet relève de multiples raisons et
ces raisons sont résumes sur le fait que l'INSS prend en charge les
personnes souffrant ou victimes des maladies professionnelles à
Lubumbashi de 2008 à 2010.
Ainsi, l'idée qui a guidé ce choix est celle
de voir dans quelles mesures l'INSS organise les activités afin de mieux
prendre en charge les personnes qui sont victimes des maladies professionnelles
et d'en déceler les problèmes qu'a l'INSS dans l'organisation de
ces activités tout en assurant et en proposant une piste des
solutions.
A cette même idée, la population et autres
chercheurs s'imprégnerons de la situation du système et mode de
prise en charge de l'INSS dans les maladies professionnelles à
Lubumbashi.
3. Problématique
L'Institut National de Sécurité Sociale
étant une institution s'est fixé l'objectif lors de sa
création celui de d'assurer la gestion du régime
général de la sécurité sociale dans notre pays ou
la protection des risques sociaux, à ce sujet, plusieurs questions nous
sont venues à l'esprit, questions aux quelles ce présent travail
cherchera de répondre dans la mesure du possible.
« L'INSS organise t-il des activités de prise en
charge des maladies professionnelles ?
« La population bénéficie-t-elle de la
prise en charge de l'INSS en cas de maladies professionnelles ?
« L'INSS assure t-il normalement la prise en charge des
maladies professionnelles ?
« Quelles sont les difficultés rencontrées
par l'INSS dans la réalisation des ces activités ?
4. Hypothèses
Il est certes que l'INSS entreprend des activités
afin de prendre en charge les victimes des risques professionnelles tels
que : les accidents, les maladies, la perte de l'emploi, la
maternité, la vieillesse et les décès.
Ces derniers se dévoilent comme étant premier
bénéficiaire de toutes les actions menées à leur
égard, actions relevant des incapacités professionnelles ce qui
justifie leur insatisfaction.
Mais alors, nous osons croire que l'INSS éprouve des
difficultés énormes dans le cadre financier pour réaliser
certaines activités, cela dû aux différentes situations
dégradantes du niveau économique de notre pays (RDC).
5. But et objectifs
Le But de ce travail est de rechercher si la prise en charge
des maladies professionnelles est bien réalisée par l'INSS
à travers les activités qu'il organise.
· Déterminer le degré d'implication de
l'INSS dans les activités de prise en charge des maladies
professionnelles
· Faire appel à l'esprit de conscience des
autorités de l'INSS sur une bonne organisation de ces activités
de prise en charge des maladies professionnelles
· Identifier les difficultés que rencontre l'INSS
dans l'organisation de certaines activités
· Evaluer la fréquence de risques professionnels
dans les entreprises affiliées à l'INSS
6. Méthodologie du travail
Dans la présente étude, nous allons utiliser
la méthode descriptive transversale en utilisant des techniques ;
d'observation documentaire et d'interview.
L'observation documentaire consiste à étudier
et analyser les documents pour arriver à déterminer les faits ou
phénomènes dont les documents sont ou portent des traces.
L'interview est selon « Albert Brino cité
par Kalenga » (7(*)) ; une technique qui a pour but d'organiser un
rapport de communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et
l'enquêté afin de permettre à l'enquêteur de
recueillir certaines informations de l'enquêté concernant un objet
précis.
Pour mieux récolter nos données, nous allons
nous servir d'un protocole de recherche, d'un stylo, des papiers, d'un
ordinateur, d'un logiciel Word pour l'analyse des données et d'un
questionnaire d'enquête.
7. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend
deux parties à savoir :
Ø L'approche théorique : constituée
de trois chapitres dont la définition des concepts, les
généralités sur les maladies professionnelles ainsi que la
sécurité sociale
Ø L'approche pratique : qui comprend : la
présentation du cadre de recherche, méthodes et matériels,
discussion et commentaire des résultats.
8. Chronogramme
L'étude sur l'évaluation des activités
de l'INSS dans la prise en charge des maladies professionnelles à
Lubumbashi de 2008 à 2010 va se dérouler de la manière
suivante :
Ø Introduction, Etat de la question : 14 Mars au
21 Mars 2011
Ø Hypothèse et problématique : 21
Mars au 31 Mars 2011
Ø Approche théorique (Chapitres) :11 Avril
au 11 Mai 2011
Ø Approche pratique : 01 Juillet au 20 Août
2011
Chap. I. DEFINITION DES
CONCEPTS
Pour parler le même langage avec nos lecteurs, nous
proposons de définir ces quelques concepts qui sont même le
soubassement de notre sujet
1. Evaluation :
C'est l'action d'évaluer, Evaluer c'est avoir des
normes et comparer une réalité à ces normes. En ce qui
concerne notre sujet, nous allons évaluer les activités de l'INSS
dans la prise en charge des maladies professionnelles. (8(*))
2. Activité :
C'est l'ensemble des actions et des opérations
effectuées dans un domaine particulier. C'est une qualité de ce
qui est actif, ici nous tenterons d'apprécier la qualité des
activités de l'INSS dans la prise en charge des maladies
professionnelles. (9(*))
3. INSS :
L'institut national de sécurité sociale est une
entreprise publique dotée d'une autonomie administrative et
financière, c'est une institution nationale reconnue en matière
de prestation sociale en cas de maladies, de chômage,
d'invalidité, de veuvage, de vieillesse et dans tous les autres cas de
perte de ses moyens de subsistances par suite de circonstances
indépendantes de sa volonté. (10(*))
4. Prise en charge :
BLOUIN, Maurice; BERGERON ainsi que le Dictionnaire de la
réadaptation définissent la prise en charge comme une
intervention visant à s'occuper d'une partie importante ou de toute la
problématique d'une personne ayant des incapacités. (11(*))
C'est aussi, l'ensemble des remboursements
versés par la sécurité sociale et les organismes
d'assurances à un assuré.
5. Maladies :
C'est un état physiologique ou psychologique dans
lequel la santé et le bon fonctionnement sont affectés. C'est une
altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant,
animal ou végétal.
C'est aussi une entité opposée à la
santé, dont l'effet négatif est dû à une
altération ou à une des-harmonisation d'un système
à u niveau quelconque (moléculaire, corporel, mental,
émotionnel,...) de l'état physiologique ou morphologique
considérés comme normal, équilibré ou harmonieux.
(12(*))
6. Maladies professionnelles
Une maladie professionnelle est une atteinte
à la santé différée par rapport à
l'exposition à un risque durant l'activité professionnelle. Cette
exposition est parfois répétée avant que le premier
symptôme apparaisse. (13(*))
Il y'a maladie professionnelle si le préjudice
physique réalisé progressivement est en rapport avec l'exposition
habituelle à un risque précis, risque connu pour être
susceptible de provoquer une maladie déterminée
Chap. II : LES
GENERALITES SUR LES MALADIES PROFESSIONNELLES
Le terme maladie professionnelle a une signification
médico-légale qui est variable d'un pays à l'autre et
d'une époque à l'autre et les critères très
restrictifs de la déclaration excluent de la reconnaissance officielle
une bonne partie des maladies constatées sur le terrain. (14(*))
Aussi pour avoir une vision plus exhaustive des maladies
contractées au travail il vaut mieux se référer au terme
plus large et plus universel de pathologie professionnelle.
2.1. Maladies
professionnelles
Une maladie professionnelle est
celle contractée par le travailleur à la suite d'une très
longue exposition, pendant plusieurs années souvent à des agents
nocifs comme le gaz, la vapeur, la poussière et les produits chimiques
dans l'exécution de sa tâche, mais il faut que le lien de
causalité entre la maladie et l'activité professionnelle soit
constaté au moyen des présomptions consignés dans les
tableaux des maladies professionnelles établies par le décret
pris après avis de la commission nationale d'hygiène et de
sécurité du travail.
Les maladies professionnelles sont de deux ordres :
Ø Les maladies professionnelles
indemnisables
Ce sont celles qui répondent à des
critères précis de risque et de symptomatologie
répertoriés dans des textes et ouvrent droit, en
conséquence, à réparation dans un cadre particulier. Pour
être reconnue comme maladie professionnelle indemnisable 4
critères sont exigés :
o L'affection en cause doit être inscrite sur un tableau
des maladies professionnelles.
o L'intéressé doit apporter la preuve qu'il a
été exposé au risque.
o L'affection doit avoir été constatée
pendant le temps d'exposition au risque ou pendant le délai de prise en
charge.
o Les manifestations pathologiques doivent correspondre à
celles qui sont définies par le tableau des maladies
professionnelles.
Ø Les maladies professionnelles non indemnisables
Ce sont celles dont les causes et les manifestations ne sont
pas précisément et actuellement identifiées par des
textes.
2.1.1. Maladies à
caractère professionnel
Par opposition à l'accident de travail qui
suppose en principe l'action violente et unique d'un agent extérieur, la
maladie professionnelle est une intoxication lente sous l'effet
répété de certaines substances ou émanations au
contact desquelles ses activités professionnelles exposent de
façon habituelle le travailleur
Sur ce, entre le moment ou émerge une nouvelle
pathologie d'origine professionnelle et celui où elle sera
officiellement inscrite à un tableau d'indemnisation, il se passera de
nombreuses années. Dans l'intervalle, l'article L.461-6 du code de la
sécurité sociale fait obligation à tout docteur en
médecine qui peut en avoir connaissance de déclarer toute maladie
susceptible d'avoir une origine professionnelle. On admet le principe de
« présomption d'origine », ce qui veut dire qu'une
maladie qui répond aux critères repris dans la liste est
présumé d'origine professionnelle, sans qu'il soit
nécessaire d'en apporter la preuve.
· Liste des maladies professionnelles
1. Pneumoconioses causées par des poussières
minérales sclérogènes (silicose, anthraco-silicose,
asbestose) et silico-tuberculose pour autant que la silicose soit une cause
déterminante de l'incapacité ou de la mort.
2. Maladies causées par le béryllium (glucinium)
ou ses composés toxiques.
3. Maladies causées par le phosphore ou ses
composés toxiques
4. Maladies causées par le chrome ou ses
composés toxiques
5. Maladies causées par le manganèse ou ses
composés toxiques
6. Maladies causées par l'arsenic ou ses
composés toxiques
7. Maladies causées par le mercure ou ses
composés toxiques
8. Maladies causées par le plomb ou ses composés
toxiques
9. Maladies causées par le sulfure de carbone
10. Maladies causées par le benzène ou ses
composés toxiques
11. Maladies causées par les dérivés
nitrés et aminés toxiques du benzène ou de ses
homologues
12. Maladies causées par les radiations ionisantes
13. Epithélioma primitif de la peau causée par
le goudron, le brai, le bitume, les huiles minérales,
l'anthracène, ou les composés, produits ou résidus de ces
substances.
14. Infection charbonneuse.
15. Dermatoses aiguës provoquées par le travail du
bois de Kambala
16. Tétanos contracté en dehors des cas
consécutifs à un accident du travail.
Il faut noter qu'il y a aussi des maladies professionnelles
d'origine accidentelle qui sont d'ailleurs considérées
légalement comme des accidents du travail. C'est le cas, par exemple, de
certaines intoxications aiguës provoquées par l'éclatement
d'une bombonne ou l'exécution de travaux dans une citerne ayant contenu
des produits toxiques et insuffisamment nettoyée et ventilée.
Dans ce cas, il y a bien un fait matériel facile à localiser et
seules ses conséquences peuvent être quelquefois difficiles
à rattacher à leur cause, si les premiers symptômes de la
maladie ne surviennent que quelques jours plus tard. Il existe aussi des
maladies professionnelles consécutives à des accidents du
travail. On peut en citer quelques exemples :
« Un tétanos peut survenir
à la suite d'une blessure accidentelle souillée, telle qu'une
piqûre par clou sur un chantier de travaux public ; Une
ostéo-arthrite chez un tubiste survient souvent chez un sujet ayant
présenté des accidents de décompression (coups de
pression)». (15(*))
|
Du point de vue de la réparation, la victime est prise
intégralement en charge. Si l'affection ne rentre pas dans le cadre des
"maladies professionnelles", elle pourra être reconnue comme
"complication ou séquelle".
Si vous êtes témoin d'un accident, prévenez
immédiatement le sauveteur secouriste du travail
C'est cette modalité de réparation au
titre de conséquence d'un accident du travail qui a été
retenue pour l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine
(V.I.H.) aux temps et lieu de travail, par un décret. (16(*))
2.1.2. Prévention
des maladies professionnelles
Pour protéger la vie et la santé des
travailleurs, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui
sont adaptées aux conditions d'exploitation de l'entreprise. La sécurité et la santé au travail
peuvent être perçues comme une garantie que l'employeur offre au
travailleur sur son lieu de travail, lui permettant d'accomplir convenablement
son travail sans une répercussion néfaste sur sa santé.
C'est pour cette raison que l'employeur doit aménager les installations
et régler la marche du travail de manière à
prémunir le mieux possible les salariés contre les accidents et
maladies pour un bien être physique, mental et social (art 182 al.2
du code du travail). La sécurité et la santé au travail
regroupent les règles d'hygiène, de sécurité et de
médecine du travail.
L'hygiène au travail a été définie
par le Bureau International du Travail comme « la science qui permet
de prévoir, d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les
facteurs et les contraintes propres au travail ou qui en résultent et
qui sont susceptibles d'entraîner la maladie, l'altération de la
santé et du bien-être des travailleurs, tout en tenant compte des
impacts éventuels sur la communauté avoisinante et sur
l'environnement général »
Les règles d'hygiène sont
relatives à la propreté permanente des locaux, à la
salubrité des lieux de travail, aux facteurs de nuisance, les
vestiaires, les installations sanitaires etc.
La sécurité, quant à elle, est la science
qui permet de gérer les risques aigus pouvant aboutir à la
survenue des incidents et des accidents de travail. Les règles de
sécurité au travail sont relatives aux mesures individuelles ou
collectives de protection contre les accidents de travail. Elles concernent les
machines, les outils et autres accessoires de travail nécessaires
à la réalisation du travail. La lutte contre l'incendie
représente un important volet de la sécurité au
travail.
La médecine du travail se focalise, quant à
elle, sur l'homme au travail avec pour objectif, non pas uniquement de
prévenir les maladies professionnelles, mais de maintenir et de
promouvoir au plus haut degré le bien être physique, mental et
social des travailleurs dans toutes les professions.
L'article n° 185 du code du travail précise les
obligations de l'employeur et les droits et devoirs des travailleurs en
matière de respect des règles d'hygiène et de
sécurité. La sécurité et la santé au travail
ne sont plus, uniquement, l'affaire ou la préoccupation de l'employeur.
Le travailleur doit également prendre à coeur sa
sécurité et sa santé au travail en respectant
rigoureusement les mesures de sécurité mises en place par
l'employeur. Il a, également, le droit d'arrêter le travail ou de
s'abstenir de le commencer s'il a des motifs réels et sérieux sur
l'imminence d'un danger grave pour sa santé et sa
sécurité.
2.1.3. Législation en
matière des maladies professionnelles
La notion légale de maladie
professionnelle existe en France depuis 1919. Les 2 premiers tableaux de
maladies professionnelles du régime du commerce et de l'industrie,
créés en octobre 1919 concernent les pathologies liées
à l'usage du Mercure.
Les 7 premiers tableaux de maladies professionnelles du
régime agricole, créés en juin 1955 concernent les
pathologies liées aux maladies infectieuses telles que le
tétanos, la leptospirose, la brucellose... Un tableau de maladie
professionnelle décrit les symptômes et les délais de
reconnaissance d'un groupe de pathologie professionnelles liées à
un même risque (produit chimique, exposition au bruit, etc.) Le tableau
liste aussi une série de métiers susceptibles d'induire
l'exposition au risque considéré.
La législation concernant les maladies professionnelles
est contenue dans le titre VI du livre IV. La loi prévoit que les
tableaux de maladies professionnelles sont fixés par des décrets
en conseil d'État. De nouvelles affections sont ainsi
périodiquement ajoutées, soit à la liste des maladies
professionnelles du régime du commerce et de l'industrie, soit à
la liste des maladies professionnelles du régime agricole,
officiellement reconnues. Si une maladie est mentionnée dans un tableau
de maladie professionnelle, elle est présumée d'origine
professionnelle. C'est-à-dire qu'un salarié victime de cette
maladie doit simplement prouver qu'il a exercé un des métiers
mentionnés et respecter le délai de déclaration pour voir
sa maladie reconnue comme maladie professionnelle. Si une maladie n'appartient
pas à un tableau de maladie professionnelle, on parle de maladie
à caractère professionnel. Deux conditions cumulatives doivent
être satisfaite pour reconnaître une maladie à
caractère professionnel: d'une part la victime doit prouver le lien
direct et essentiel entre l'activité professionnelle exercée et
la pathologie; d'autre part la victime doit avoir une incapacité
permanente partielle reconnue supérieure à 25% ou doit être
décédée des conséquences de cette maladie.
(17(*))
En RDC, Lorsque le travailleur est dans l'impossibilité
de fournir le travail par suite de maladie ou d'accident, il conserve le droit,
pendant toute la durée du suspension du contrat, au 2/3 de la
rémunération des allocations familiales et aux droits et
avantages contractuels en nature. Les prestations à charge de l'INSS
conformément à l'ordonnance-loi n° 68/490 du 20
décembre 1968, art 21 modifiant le décret-loi du 29 juin 1961
sont :
Ø Les soins médicaux ;
Ø Les indemnités journalières en cas
d'incapacités temporaires ;
Ø Rente et allocation en cas d'incapacité
permanente (totale ou partielle) ;
Ø Rente des survivants
Chap. III : LA
SECURITE SOCIALE
III.1. Définition :
C'est la protection que la société accorde
à ses membres, grâce à une série de mesures
publiques, contre le dénuement économique et social où
pourraient les plonger, en raison de la disparition ou de la réduction
sensible de leur gain, la maladie, la maternité, les accidents du
travail et les maladies professionnelles, le chômage,
l'invalidité, la vieillesse et le décès. (Jean
M Tshikuna Tshituka). (18(*))
III.2. Historique de la sécurité sociale
La sécurité sociale tire son origine à
l'avènement de la révolution industrielle au
19ème Siècle, ce siècle qui a
entraîné d'importants bouleversements économiques. Durant
cette période, il y a eu des graves abus sociaux et économiques
commis par les entrepreneurs capitalistes. Ces abus étaient au
détriment des travailleurs ou des ouvriers.
Historiquement, les débuts de la
sécurité sociale sont inséparables de la lutte des
organisations et des classes ouvrières, de leur pression, tout au long
du 19ème siècle, contre les pouvoirs publics et
des gages donnés par ceux-ci à la classe ouvrière au fur
et à mesure du développement des partis socialistes.
En effet, la sécurité sociale est née
avec l'apparition de la législation sociale. Celle-ci est le
résultat de la revendication de la classe ouvrière. Cette
législation ne fit que consacrer, étendre et compléter
à l'aide des ressources publiques, l'oeuvre amorcée dans le cadre
de la mutualité ouvrière, des syndicats ou même de
l'entreprise. Jusqu'à présent la sécurité sociale
applicable aux travailleurs fait l'objet de la préoccupation des milieux
politiques, sociaux et économiques.
II.3 Gestion de la sécurité
sociale
En RDC, la gestion de sécurité sociale est
confiée à un organisme spécial, créé
à cette fin par le décret-loi du 29 juin 1961 et placé
sous tutelle de l'Etat ; il s'agit de l'Institut National de
Sécurité Sociale en sigle INSS.
L'INSS est dirigé par un conseil d'administration
composé de représentants respectifs de l'Etat, des employeurs et
des travailleurs. Cette équipe de direction est contrôlée
par le ministère du travail et de la prévoyance sociale. Son
siège social est situé à Kinshasa. L'INSS dispose des
agences dans toutes les provinces et tous les travailleurs de la RDC sont tenus
à s'y affilier pour leur sécurité sociale.
II.4. Principes et application de la
sécurité sociale en RDC
a. Principe
En RD Congo, la législation sur la
sécurité sociale était encore discriminatoire. C'est avec
l'effort de la table ronde Belgo-Congolaise que se formula des recommandations
qui estimaient qu'il convient d'établir en RDC une
sécurité sociale s'appliquant à tous les travailleurs sans
discrimination.
Elle offre également l'adhésion du Congo
à l'organisation internationale du travail (OIT) et recommanda la
constitution immédiate au Congo de la commission chargée de la
sécurité sociale. Cette commission devrait comprendre des
employeurs et des travailleurs ; ce fut l'origine de la
sécurité sociale au Congo
b. Application
Pour le régime congolais, la sécurité
sociale était centrée sur l'idée
de « pension ». Jusqu'à nos jours cette
idée persiste et s'est associé l'idée de risques
professionnels.
Lors du paiement de la rémunération,
l'employeur peut cependant effectuer des retenues. Ces dernières peuvent
être dues suite à des emprunts contractés par les
travailleurs, à des organismes défendant ses
intérêts, sa formation professionnelle ou suite à la
sécurité sociale du travailleur.
Faisant membre d'une nation, tout travailleur aura à
participer à des charges publiques ; ce qui entraîne aussi
une retenue sur salaire. Néanmoins les charges engagées pour la
sécurité sociale semblent être lourdes pour l'employeur. A
part la quote-part ouvrière retenue sur le salaire du travailleur, le
patron ou l'employeur aura à payer une quote-part patronale à son
travailleur. En somme pour garantir la sécurité sociale du
travailleur deux quotes-parts sont à retenir.
En RDC la quote-part ouvrière est de 3.5% et la
quote-part patronale est de 5% sur la base imposable. Tout d'abord il garantit
le financement de la sécurité sociale de ses travailleurs et le
faite pour demeurer concurrentiel sur le marché du travail ou encore
pour se distinguer et attirer des candidats pour travailler dans son
entité.
II.5. Affiliation à la sécurité
sociale en RDC
Nous allons nous référer à la
législation de la RDC à ce sujet pour savoir ceux qui sont soumis
au régime de la sécurité sociale.
L'arrêté ministériel N° 2/61 du 16
août 1961 stipule que : « Tout employeur ayant
à son service une ou plusieurs personnes, sans aucune distinction de
race, de nationalité, de sexe ou d'origine régionale, lorsque
celles-ci sont occupées en ordre principal sur le territoire national
pour compte d'un ou plusieurs employeurs quelles que soient la nature, la
forme, la validité du contrat ou le montant et la nature de la
rémunération et appartiennent aux catégories
ci-après :
· Les travailleurs soumis aux dispositions du code de
travail y compris les travailleurs journaliers ou occasionnels et
salariés à domicile ;
· Les bateliers ;
· Les marins immatriculés au Congo ;
· Les salariés de l'Etat, des villes et des
collectivités sociales ne bénéficiant pas, en vertu des
dispositions réglementaires, d'un régime particulier de
sécurité sociale.
Les différentes personnes citées dans cette
arrêté sont synonymes des travailleurs.
II.5.1. Adhésion à la
sécurité sociale en RDC
L'article 6 de l'arrêté départemental
N° 0021 du 10 avril 1978 stipule : « Tout employeur
est tenu d'adresser pour chaque région où il occupe des
travailleurs, une demande d `affiliation à la direction
régionale de l'INSS territorialement compétente dans les 8 jours
qui suivent le premier embauche d'un ou plusieurs travailleurs au début
de l'apprentissage, de l'enseignement de la garde ou du stage d'un ou le
début de l'apprentissage, de plusieurs travailleurs
assimilés ».
L'employeur ayant amorcé cette démarche, l'INSS
délivre à chaque travailleur une carte d'immatriculation dans
laquelle figure son numéro d'immatriculation. Ce numéro n'est
donné qu'une seule fois par l'INSS et doit être gardé
définitivement par le travailleur ; au même moment, le brevet
de prestation sociale lui seront remis pour permettre aux travailleurs de faire
valoir leur droit n'importe où dans le pays s'ils se déplacent.
Ces brevets lui seront toujours exigés lors de chaque opération
de remboursement par l'INSS ou pour les soins médicaux.
En cas de mesure de révocation du travailleur, ce
dernier gardera sa carte d'immatriculation et son brevet de prestation sociale
qu'il présentera à son nouvel employeur en cas d'un nouvel
engagement. Par ailleurs, un travailleur quoi subit la révocation dans
une entreprise sans qu'il soit embauché quelque part, l'INSS lui remet
un brevet d'allocation unique. Ce brevet est un document qu'on remet à
un bénéficiaire qui n'a pas accompli 60 mois d'assurances au
courant de 40 derniers trimestres civils précédent celui de
l'ouverture de droit, ou à une veuve qui n'a pas atteint l'âge de
50 ans à la date du décès de son mari.
II.5.2 Affiliation des employeurs
Toute personne physique ou morale, publique ou privée
occupant un ou plusieurs travailleurs, a l'obligation de s'affilier à
l'INSS dans les 8 jours qui suivent l'embauchage.
Ø Formalité d'affiliation
L'employeur passe à l'INSS, retire la demande
d'affiliation puis la remplie en deux exemplaires et la fait parvenir à
la direction provinciale dans les 8 jours qui suivent l'embauchage ;
dès la réception de cette demande, la direction provinciale lui
attribue un numéro avec certificat d'affiliation.
L'employeur est tenu de signaler à la direction
provinciale de l'INSS dans les 15 jours toutes modifications des renseignements
intervenus dans le certificat d'affiliation.
Ø Extinction d'affiliation
Il y a extinction lorsque l'employeur perd sa qualité
d'employeur, c'est à dire quand il n'a plus de travailleurs.
II.5.3 Immatriculation des
travailleurs
Les travailleurs soumis au code du travail quelles que soient
la nature, la forme ou la validité du contrat, le montant et la nature
de la rémunération, sans aucune distinction de race, de
nationalité, de sexe ou d'origine sont obligatoirement assujettis au
régime de sécurité sociale.
Sont aussi obligatoirement assujettis au régime de
sécurité sociale : les marins immatriculés au Congo
et engagés à bord des navires battants pavillons congolais, les
travailleurs journaliers ou occasionnels, les travailleurs domestiques,
etc....
Sont encore obligatoirement assujettis au régime de
sécurité sociale, spécialement à la branche des
risques professionnels des travailleurs dits assimilés, il
s `agit : Des apprentis liés par un contrat d'apprentissage,
les élèves des établissements d'enseignement technique,
des écoles professionnelles et artisanales, des centre de formation
professionnelle, des personnes placées dans un établissement de
la garde et d'éducation de l'Etat, les stagiaires liés ou non par
un contrat de travail.
Ø Non reconnus au régime de
sécurité sociale
Sont exclus du régime de sécurité
sociale :
o Les fonctionnaires de l'Etat qui bénéficient
d'un régime particulier de sécurité sociale ;
o Les membres de la Force Armée de la République
Démocratique du Congo(FARDC) ;
o Les membres de la police ;
o Les magistrats ;
o Les professeurs d'universités ;
o Les députés.
Au moment de l'engagement pour le travailleur, l'employeur a
le devoir de remplir et de signer à chaque travailleur la double de
formulaire d'immatriculation éditée par l'INSS, et le fera
parvenir à la direction provinciale de l'INSS dans les 15 jours qui
suivent l'engagement ou la prise en charge, et l'INSS établira une carte
d'immatriculation qu'il remettra soit directement au travailleurs soit par
l'intermédiaire de l'employeur, la dite carte est valable pour toute la
durée du travail.
II.6 Services couverts par la sécurité
sociale
a) Les allocations familiales
Tout travailleur a droit mensuellement à une allocation
familiale au profit des ses enfants à charge payée en même
temps que le salaire.
b) Les risques professionnels
§ L'accident de travail :
On
considère comme accident de travail, celui survenu à un travail
par le fait ou à l'occasion du travail qu'il ait faute ou non du
travailleur d'un ou de ses compagnons ou d'un tiers, l'ouvrier aura donc droit
à des réparations, même si l'accident a été
provoqué par sa maladresse ou par son imprudence, mais non en cas de
faute intentionnelle de sa part.
§ L'accident de trajet : On considère
comme accident de trajet celui survenu :
v Soit sur le chemin du travailleur pour aller de sa
résidence ou du lieu ou il prend ordinairement son repos au lieu de
travail, il ne faut pas que ce trajet ait été interrompue ou
quitté pour des raisons personnelles, c'est-à-dire
indépendante du travail
v Soit pendant les voyages dont les frais sont
supportés par l'employeur
La maladie professionnelle : contrairement à
l'accident de travail qui survient soudainement de façon
imprévisible, la maladie professionnelle est contractée à
la suite d'une longue exposition du travail pendant plusieurs années
souvent à des agents nocifs comme le gaz, les vapeurs, les
poussières, les produits chimiques, etc....
c) Les risques non professionnels
§ L'invalidité :
Est invalide qui à la suite d'un accident ou une
maladie non professionnelle, devient incapable d'occuper un emploi normal avant
l'âge de la pension.
d) Pension de retraite :
Est
octroyée aux assurés ayant accompli l'âge acquis
déterminé par le législateur (65 ans pour les hommes te 60
ans pour les femmes) et remplissant les conditions exigées. (19(*))
2ème partie : Approche
pratique
Chap. I : PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
I.1. Situation
géographique
L'institut national de sécurité social, INSS en
sigle, seul institution national reconnu en matière de protection
sociale, est situé dans la province du Katanga, ville de Lubumbashi et
dans la commune de Lubumbashi au croisement des avenues Kapenda et Djamena, il
est Limité :
§ A l'Est par l'avenue Kapenda,
§ A l'Ouest par les maisons d'habitation et l'avenue
Kasavubu
§ Au Nord par les maisons d'habitation et l'avenue
Kambove
§ Au Sud par l'avenue Djamena
I.2. Historique
Se sentant en sécurité face aux risque sociaux,
l'africain s'était organisé de sa manière pour s'engager
dans la sécurité sociale bien qu'il n'existait ni des lois, ni
des règles en rapport avec cette dernière. C'est en 1918 qu'a vu
jour la 1ère série des textes légaux en
matière de sécurité sociale intéressant uniquement
les militaires étant donné leur exposition aux risques divers. La
2ème série des textes légaux a eu lieu en 1922
laquelle concernait seulement le colon et enfin la 3ème
série apparut en 1947, visait la sécurité sociale des
travailleurs originaires du Congo et du Rwanda.
Tous ces textes ont favorisé la création de
plusieurs organismes indépendants les uns des autres poursuivants tous,
les mêmes objectifs à savoir l'aide aux travailleurs et aux
employeurs dans les divers risques sociaux.
Il a fallu attendre la mise sur pieds, par l'organisation
internationale du travail d'un décret loi du 29/06/1961 portant
création d'un comité de sécurité sociale de forme
tripartite ( Etat employeurs travailleurs) qui réunissait toutes les
catégories sociales, ce décret loi a entraîné
l'abolition de la discrimination des assistantes et secours pour les employeurs
que pour les travailleurs. C'est de ce décret loi qu'est née
l'INSS au Congo qui est une institution para étatique dotée d'une
personnalité civile, assurant des services à caractère
social sous la garantie de l'Etat.
I.3. Organisation structurelle et administrative de
l'INSS
a)
Généralités :
L'INSS est une entreprise publique dotée d'une
autonomie administrative et financière. Il est placé sous la
tutelle administrative du ministère du travail et de la
prévoyance sociale ainsi que sous la tutelle financière du
ministère du porte feuille. Son rôle est d'assurer l'application
des textes législatifs et réglementaire en matière de
sécurité sociale en République Démocratique du
Congo. L'institut national de sécurité sociale a pour objectif de
protéger ou de garantir les travailleurs et sa famille contre certains
risques sociaux.
Le régime de sécurité sociale
institué par le décret loi du 29 Juin 1961 comporte les services
suivants :
· Pension de retraite, d'invalidité et de
décès
· Prestations en cas d'accident du travail et de la maladie
professionnelle
· Allocation familiale
· Toute autre prestation de sécurité sociale
instituée ultérieurement en faveur des travailleurs
salariés
L'INSS a comme ressources financières :
· Les cotisations versées par les employeurs pour le
compte de leurs travailleurs
· Le patrimoine immobilier (loyer)
· Les majorations de retard
· Les intérêts monétaires
· Les dons, le legs et les subventions de l'Etat
· Les produits du placement des forets.
Suivant l'arrêté N°001 du 10 Avril 1978, les
personnes protégées sont assujettis obligatoirement au
régime de sécurité sociale en République
Démocratique du Congo et ces personnes protégées
sont :
· Les travailleurs soumis aux dispositions du code de
travail sans distinctions de race, de nationalité, de sexe ou
d'origine.
· Les travailleurs journaliers ou occasionnels
· Les travailleurs domestiques
· Les bateliers et les immatriculés en
République Démocratique du Congo
· Salariés de l'Etat et d'autres entités
administratives ne bénéficient pas d'un régime particulier
de sécurité sociale.
Sont assimilés aux travailleurs assujettis :
· Les apprentis liés par un contrat
d'apprentissage
· Les élèves des établissements
d'enseignement technique des écoles professionnelles et artisanales.
· Les personnes placées dans un établissement
de garde et d'éducation de l'Etat
· Les stagiaires liés ou non par un contrat de
travail
b) Organisation :
Au par avant, l'organisation de l'INSS se présentait
en conseil d'administration, conseil de gestion et les collègues de
commissaire aux comptes. Mais de nos jours, tous ces organes ont
été abolis et remplacés par un comité de gestion
composé d'un Directeur et de deux sous directions.
Depuis le mois d'Octobre 1993, ce comité a
été remplacé par un organe dénommé
comité d'encadrement constitué de quatre membres dont un
coordinateur, coordinateur adjoint, un membre chargé de prestation
sociale et un autre chargé de l'administration financière
La Direction provinciale de l'INSS/Katanga est dirigée
par un Directeur provincial, secondé par deux sous directeurs technique
et administratif, financier. Elle comprend outre son siège se trouvant
à Lubumbashi et qui couvre les opérations de la ville de
Lubumbashi, des districts du Haut Katanga et du Haut Lomami, trois bureaux des
districts :
« Bureau de Kalemie qui couvre uniquement le district de
Tanganika
« Bureau de Kolwezi qui se charge de deux districts
(Kolwezi et Lwalaba)
« Bureau de Likasi qui couvre la ville de Likasi et ses
environs.
Chap. II : METHODES ET
MATERIELS
II.1 Méthode
Notre travail a consisté en une étude
rétrospective et c'est à l'aide d'un questionnaire
préétabli que nous avons utilisé la méthode
d'interview suivie de l'observation documentaire de tous les cas
enregistrés de 2008 à 2010.
II.1 Matériels
Pour réaliser notre travail, nous nous sommes servi des
matériels ci-après : un protocole de recherche, un
stylo, un crayon, des papiers, d'une calculatrice et enfin les données
collectées saisies, traitées et analysées à l'aide
des logiciels Word 2007 et Excel 2007.
II.2. Echantillonnage
Ce présent travail a pris en compte tous les cas de
risques professionnels observés de 2008 à 2010, sur ce, 56 cas de
maladies professionnelles et 534 cas d'accidents de travail.
Après assemblage des données, les
résultats obtenus seront présentés sous forme des tableaux
et des graphiques.
Chap. III PRESENTATION DES
RESULTATS
Tableau 1 : Répartition des cas selon
les branches prises en charge par l'INSS
Branches
|
ni
|
%
|
Pension
|
12120
|
94,45
|
Risques professionnels
|
590
|
4,59
|
Allocation familiale
|
122
|
0,95
|
Total
|
12832
|
100
|
Ce tableau montre que ; 94,45% de prise en charge par
l'INSS sont de la branche de pension ; 4,59% de la branche de risques
professionnels et seulement 0,95% d'activités de prise en charge sont
consacrées à l'allocation familiale.
Tableau 2 : Répartition des cas selon
les risques professionnels déclarés par les entreprises à
l'INSS
Risques professionnels
|
ni
|
%
|
Maladies professionnelles
|
56
|
9 ,49
|
Accidents du travail
|
534
|
90,5
|
Total
|
590
|
100
|
De ce tableau, il ressort que ; 90,5% de cas des risques
professionnels déclarés sont des accidents de travail et 9,49%
de cas sont des maladies professionnelles.
Fig. 1 : Répartition des cas selon la
fréquence annuelle des risques professionnels
Ceci est une représentation de l'évolution des
risques professionnels, on remarque que : 299 cas soit 50,67% on
été enregistré en 2008 ; 157 cas soit 26,61% en 2009
et 22,71% soit 134 en 2010.
Fig. 2 : Répartition des cas selon la
fréquence annuelle de la maladie professionnelle
D'un total de 56 cas : 41,07% soit 23 cas des maladies
professionnelles ont été enregistrés en 2008,15 cas soit
26,78% en 2009 et 18 cas soit 32,14% en 2010.
Fig. 3 : Répartition de cas selon le
sexe des victimes
Sur un total de 56 cas de maladies professionnelles,
87% étaient de sexe masculin et 13% autres de sexe féminin
Tableau 3 : Répartition de cas selon
l'âge des victimes
Age
|
ni
|
%
|
18 - 24
|
1
|
1,78
|
25 - 30
|
5
|
8,92
|
31 - 40
|
29
|
51,78
|
= 40
|
21
|
37,5
|
Total
|
56
|
100
|
51,78% de 56 cas des victimes étaient
âgés de 31 à 40 ans ; 37,5% avaient un âge =
40 et 8,92% âgés de 25 à 30 ans, ainsi 1,78% du
nombre total étaient âgés de 18 à 24 ans
Tableau 4 : Répartition de cas selon
le statut matrimonial des malades professionnelles
Statut
|
ni
|
%
|
Célibataire
|
1
|
1,78
|
Marié (e)
|
51
|
91,07
|
Veuf (ve)
|
3
|
5,35
|
Divorcé(e)
|
1
|
1,78
|
Total
|
56
|
100
|
Environ 91,07% de 56 cas de maladies professionnelles
étaient marié(e) ; 5,35% des veufs (ves) et 1,78% soit un
cas seulement de célibataire et un autre divorcé
Tableau 5 : Répartition des cas selon
les types d'entreprises ayant déclarés les risques
professionnels à l'INSS
Types d'entreprises
|
ni
|
%
|
Minière
|
427
|
72,37
|
Pétrolière
|
7
|
1,18
|
Brassicole
|
12
|
2,03
|
Autres
|
144
|
24,4
|
Total
|
590
|
100
|
Selon notre étude ; 72,37% d'entreprises
minières ont déclaré un cas de risque professionnel
à l'INSS ; 24,4% de cas proviennent des autres entreprises ;
dans ce même ordre d'idée, les entreprises brassicoles ne sont
représenté que par 2,03% et 1,18% pour les entreprises
pétrolières.
Tableau 6 : Répartition des cas selon
les maladies professionnelles déclarées par les entreprises
à l'INSS
Maladies
|
ni
|
%
|
Pneumoconiose
|
31
|
55,35
|
Tétanos
|
2
|
3,57
|
Epithélioma primitif
|
4
|
7,14
|
Maladies causées par les radiations ionisantes
|
12
|
21,42
|
Infection charbonneuse
|
1
|
1,78
|
Autres
|
6
|
10,71
|
Total
|
56
|
100
|
55,35% de 56 cas de maladies professionnelles
déclarés ont été victime de la pneumoconiose ;
21,42% ont contractés une maladie causée par les radiations
ionisantes ; 10,71% de cas proviennent des causes autrement
identifiées ; 7,14% de 56 cas trouvés ont été
victime de l'épithélioma primitif et seulement 3,57% et 1,78%
de cas respectifs au tétanos et à l'infection charbonneuse.
Tableau 7 : Répartition des cas selon
les maladies professionnelles prises en charge par l'INSS
Maladies prises en charge
|
ni
|
%
|
Pneumoconiose
|
17
|
65,38
|
Epithélioma primitif
|
1
|
3,84
|
Maladies causées par les radiations ionisantes
|
5
|
19,23
|
Infection charbonneuse
|
1
|
3,84
|
Autres
|
2
|
7,69
|
Total
|
26
|
100
|
65,38% de cas de pneumoconiose ont été prise en
charge par l'INSS ; les cas des maladies causées par les radiations
ionisantes ont par ailleurs été pris en charge par l'INSS
qu'à 19,23% ; les cas d'autres maladies ont aussi été
pris en charge à 7,69% et un cas seulement soit 3,84% de
l'épithélioma primitif et un autre de l'infection charbonneuse
ont bénéficié de la même prise en charge de
l'INSS
Tableau 8 : Répartition des
données selon les cas de décès de maladies
professionnelles
Cause de décès
|
ni
|
%
|
Pneumoconiose
|
3
|
60
|
Epithélioma primitif
|
1
|
20
|
Autres
|
1
|
20
|
Total
|
5
|
100
|
Ce tableau stipule que ; de 5 cas de décès
enregistrés, 3 cas soit 60% sont mort de la pneumoconiose et un cas
seulement soit 20% de l'épithélioma primitif et de autres causes
confondues.
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
Notre étude s'est basée sur 56 cas de maladies
professionnelles enregistrés de 2008 à 2010, après une
large présentation des résultats obtenus, il sera plus
aisé de retenir ce qui suit :
Les employeurs semblent être plus informés sur la
branche de pension que sur la branche des maladies professionnelles et sur les
allocations familiales, ce qui justifierai le fait qu'environs 94,45% de prise
en charge par l'INSS sont de la branche de pension ; 4,59% de la branche
de risques professionnels et seulement 0,95% d'activités de prise en
charge sont consacrées à l'allocation familiale.
Il est certes que, suite au manque des mesures de
sécurité dans différentes entreprises les accidents de
travail sont plus fréquents, ce qui expliquerai dans ce travail, le fait
que ; 90,5% de cas des risques professionnels déclarés sont
des accidents de travail et 9,49% de cas sont des maladies professionnelles
(Tableau 2) et de l'ensemble de cas des risques
professionnels déclarés, il ressort que 50,67% de cas on
été enregistré en 2008 ; 26,61% en 2009 et 22,71% en
2010 (Fig. 1), ainsi, les entreprises minières
ont obtenues le taux les plus élevés soit 72,37% de
déclaration d'un cas de risque professionnel à l'INSS ;
24,4% de déclarations proviennent des autres entreprises (diverses
entreprises confondues) ; dans ce même ordre d'idée, les
entreprises brassicoles ne sont représenté que par 2,03% et
1,18% pour les entreprises pétrolières. (Tableau
5)
Une maladie professionnelle est une atteinte à la
santé différée par rapport à l'exposition à
un risque durant l'activité professionnelle. Cette exposition est
parfois répétée avant que le premier symptôme
apparaisse. (JACQUELINE MBOMBO)
De tous les malades professionnels, il ressort que 87% de cas
étaient de sexe masculin et 13% autres de sexe féminin, ce qui
est justifié par la présence abondante des hommes dans plusieurs
entreprises par rapport aux femmes (Fig. 3), se
référant à leur âge l'on n'a constaté que
51,78% des victimes étaient âgés de 31 à 40
ans ; 37,5% avaient un âge = 40 et 8,92% âgés de
25 à 30 ans, ainsi 1,78% du nombre total étaient
âgés de 18 à 24 ans, tenant compte de leur âge, il a
été facile de comprendre qu'environ 91,07% de cas de maladies
professionnelles étaient marié(e) ; 5,35% des veufs (ves) et
1,78% soit un cas seulement de célibataire et un autre divorcé.
(Tableau 4)
Mais alors, sur un total de 56 victimes de maladies
professionnelles, il a été démontré que ;
41,07% soit 23 cas des maladies professionnelles ont été
enregistrés en 2008 ; 15 cas soit 26,78% en 2009 et 18 cas soit
32,14% en 2010. (Fig.2).
De 2008 à 2010, on a noté 55,35% des cas de
maladies professionnelles victime de la pneumoconiose ; 21,42% ont
contractés une maladie causée par les radiations
ionisantes ; 10,71% de cas proviennent des causes autrement
identifiées ; 7,14% de 56 cas trouvés ont été
victime de l'épithélioma primitif et seulement 3,57% et 1,78%
de cas respectifs au tétanos et à l'infection charbonneuse, ce
qui est prouvé par le fait que la plus part de travailleurs congolais
sont exposés à la poussière (pneumoconiose) dans
différentes entreprise.
(Tableau 6)
Etant donné que l'INSS prend en charge les maladies
professionnelles, 65,38% de cas de pneumoconiose ont été prise en
charge ; les cas des maladies causées par les radiations ionisantes
ont par ailleurs été pris en charge à 19,23% ; les
cas d'autres maladies ont aussi été pris en charge à 7,69%
et un cas seulement soit 3,84% de l'épithélioma primitif et un
autre de l'infection charbonneuse ont bénéficiés de la
même prise en charge de l'INSS et de tous ces cas prisent en charge 5 cas
de décès ont été enregistrés dont 3 cas soit
60% sont mort de la pneumoconiose et un cas seulement soit 20% de
l'épithélioma primitif et des autres causes confondues.
(Tableau 7 et 8)
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La protection des travailleurs contre les maladies
professionnelles et les accidents résultant du travail est un
véritable problème de santé publique. La
sécurité et santé au travail sont, non seulement,
indispensables au travail décent mais constituent aussi un facteur
important de croissance économique et de productivité.
Au total, il convient de présenter le bilan de notre
réflexion. Mais avant, il est impérieux de rappeler les
différents problèmes qui nous ont plus préoccupés
au départ, en entreprenant d'effectuer cette recherche sur
« L'évaluation des activités de l'INSS dans la prise en
charge des maladies professionnelles à Lubumbashi de
2008-2010 » à savoir :
« L'INSS organise t-il des activités de prise en
charge des maladies professionnelles ?
« L'INSS assure t-il normalement la prise en charge des
maladies professionnelles ?
« Quelles sont les difficultés rencontrées
par l'INSS dans la réalisation des ces activités ?
Partant d'une certaine réalité
hypothétique, celle, affirmant l'organisation des activités de
prise en charge des maladies professionnelles par l'INSS aux profits des
victimes et ce de la manière peu contraignante suite aux diverses
difficultés qu'éprouve l'INSS.
Ainsi donc, de ce travail, il ressort que ; Les
employeurs semblent être plus informés sur la branche de pension
que sur la branche des maladies professionnelles et sur les allocations
familiales, ce qui justifierai le fait qu'environs 94,45% de prise en charge
par l'INSS sont de la branche de pension ; 4,59% de la branche de risques
professionnels et seulement 0,95% d'activités de prise en charge sont
consacrées à l'allocation familiale et pourtant les risques
professionnels sont régulièrement vécus par les
travailleurs dans nos entreprises suite aux mauvaises conditions de travail que
propose les employeurs.
Nous ne pouvons qu'affirmer que compte tenu de
difficultés rencontrées par l'INSS, la prise en charge des
maladies professionnelles comporte des irrégularités, à
cet effet, on a noté : 41,07% soit 23 cas des maladies
professionnelles ont été enregistrés en 2008 ; 15 cas
soit 26,78% en 2009 et 18 cas soit 32,14% en 2010 pour un total de 56 cas et
seulement 26 cas soit 46,42% ont été pris en charge de 2008
à 2010.
Eu égard à ce qui précède, nous
suggérons ce qui suit :
Ø Aux employeurs :
· D'affilier leurs employés à l'INSS
· De cotiser régulièrement pour toutes les
branches de la sécurité sociale (pension de retraite, risques
professionnels et allocation familiale)
· De déclarer tous les risques observés
dans leurs entreprises
Ø A l'INSS :
· De faire un suivi régulier sur tout
employé affilié à son institution
· D'améliorer la prise en charge
· De vulgariser l'importance de la sécurité
sociale
· De faire la mise à jour de la liste des maladies
professionnelles
Ø Aux autorités
politico-administratives :
· De créer d'autres institutions de
sécurité sociale pour rendre accessible les services à
tous les niveaux
· De reformer le système de sécurité
sociale dans notre pays
* (1) INSS : Guide
de l'assuré de la sécurité sociale, pénal
10ème Aniv., Kin Juin 1971
* (2) CHRITIAN
VANLIERDE : Notion de législation sociale, de finance
publique et de droit fiscal, éd. Paris 1983
* (3) INSS :
Barème des cotisations et textes législatifs et
réglementaires, Kin 1984
* (4) MUSASA YANDA :
L'INSS et sa politique de gestion, de la sécurité sociale,
UNILU 2004
* (5) MERLIN J : La
sécurité sociale Armand colin, collection V, Paris
1970
* (6) DUPLEY ROUX JJ :
La sécurité sociale, Balloz, Paris 1967
* (7)Kalenga MK
(2006) : Initiation à la recherche scientifique médicale
et la communication écrite et orale. Presses Universitaires de
Lubumbashi
* (8)
www.persowanadao.fr/jacques/conseil/évaluation.
* (9)
Htttp://fr.wikipedia.org/wiki/
* (10) INSS : Guide
de l'assuré de la sécurité sociale, pénal
10ème Aniv., Kin Juin 1971
* (11)
http://fr.Dictionnaireréadaptation.org
* (12)
Htttp://fr.wikipedia.org/wiki/
* (13) JACQUELINE MBOMBO :
Cours de sécurité sociale, UNILU, 2010-2011
* (14) Organisation Mondiale
de la Santé/Agence Internationale pour la Recherche en Cancer :
Monographies 1-47 : supplément 7, 1987.
* (15) Dr WEBO NYAMA :
Cours de sécurité sociale et médecine du travail,
UNILU, 2009 - 2010
* (16) SALUMU IBRAHIMU :
Couverture du risque maladie des fonctionnaires et militaires dans les pays
des grands lacs (R.D.Congo, Rwanda et Burundi), Université
Catholique de Bukavu (UCB), 2007
* (17) TSHIKUNA
TSHITUKA : La gestion du personnel dans une entreprise publique, cas de
l'INSS, Université Protestante au Congo, 2009
* (18) TSHIKUNA TSHITUKA :
La gestion du personnel dans une entreprise publique, cas de l'INSS,
Université Protestante au Congo, 2009, inédit
* (19) INSS : Guide
de l'assuré de la sécurité sociale, pénal
10ème Aniv., Kin Juin 1971
|