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Politique de crédits dans une institution de microfinance: cas de l'agence PAPME Bohicon

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par Ayéko Serge HOUNDETE
Université polytechnique internationale du Bénin/ Université catholique de Lille - Master en administration des affaires 2008
  

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Paragraphe2 : Revue de littérature

L'amélioration des conditions d'accès au financement extérieur des PME est devenue une préoccupation pour les acteurs du développement économique depuis les années 90, année de la relance du secteur bancaire privé. Plusieurs recherches ont été menées dans ces domaines. Ces recherches ont ressorti en général, la nécessité du financement extérieur pour la promotion des activités des PME et les obstacles qui entravent la distribution du crédit au niveau des Institutions de Micro Finance. Peu de chercheurs se sont intéressés aux problèmes liés aux remboursements. Parmi eux, certains auteurs ont soulevé la nécessité de financement pour promouvoir les activités et pour sortir la population de l'impasse du sous développement.

Ainsi, nous concevons avec Emmanuel de SEZE que «  dans le monde moderne, le crédit est une force incomparable, c'est le levier essentiel des affaires; sans lui les entreprises se traîneraient misérablement, incapables de se développer; avec lui les possibilités de production et des échanges deviennent infinies, c'est le principal facteur du progrès de l'humanité »34(*).

Mais il est important de ressortir que bien que le développement des IMF soit entravé, il n'a pas éclairé la population sur les conditions préalables à l'obtention du financement à savoir à quel taux d'intérêt effectif les IMF octroieraient les crédits pour garantir aux entrepreneurs un taux de rentabilité interne meilleur. Ces faits peuvent limiter l'impact de la micro finance sur les PME si l'on sait qu'on s'adresse à une population pauvre porteuse d'un micro projet viable. Beaucoup d'observateurs sont d'accord que la micro finance peut améliorer les revenus des ménages mais son impact sur les populations pauvres demeure controversé (Shaw 2004, Mosley 2001, Todd 2000, et Sebstad et Chen 1996). D'autres se penchent sur le taux d'intérêt comme facteur limitant à savoir un taux d'intérêt élevé réduit la possibilité d'accès au crédit pour les pauvres porteurs de microprojets dont le seuil de rentabilité est en dessous du taux d'intérêt pratiqué45(*). Un surendettement voire une paupérisation de l'emprunteur l'entraînerait en impayé. Une alternative serait une réadaptation de la politique de crédit (mécanisme de sélection des bénéficiaires) qui éliminerait désormais les pauvres et personnes vulnérables incapables de s'insérer dans ce mécanisme. Le choix a priori des risques individuels, se fonde beaucoup plus sur l'expérience de l'emprunteur en matière de remboursement. Ce qui garanti un bon remboursement et permettra à l'IMF d'atteindre son objectif de développement et promotion des PME.

Pour TOVO (1998)56(*) l'accès au crédit est un élément important pour pouvoir financer les investissements et donc renforcer la productivité.

Il ajoute que le crédit joue également un rôle essentiel au niveau de la réduction de la vulnérabilité, dans la mesure où il peut aider les pauvres à faire face à des situations de crises (maladies ou mauvaise récolte). Mais il n'a pas mis en évidence les difficultés liées aux remboursements des crédits afin d'assurer la pérennité de l'IMF dans le but d'atteint son objectif.

BELLONCLE Guy (1982)67(*), en examinant la question de financement des micros projets agricoles conclut que « la seule façon de conduire l'Afrique rurale à un développement aussi égalitaire que possible était d'organiser le crédit agricole sur la base villageoise en faisant jouer la caution solidaire du groupe ». Il propose alors le crédit comme point de départ du processus de développement économique à la base. Ce dernier en considérant non seulement le crédit de groupe n'a retenu que la garantie comme la principale clé de répartition des crédits ; mais n'a pas fait ressortir tous les risques que comportent le crédit agricole.

AGBIKOSSI T.S. et HOUANGNI G. (1992)78(*) cités par CHABI B. et BIAOU DP. (2003), constatent que les Institutions Financières sont commerciales, dotées essentiellement de ressources courtes destinées à financer plus les activités du commerce et de prestation de services que celles des secteurs primaire et secondaire. Ce qui ne favorise pas la modernisation et le développement des PME. Ils notent par ailleurs que ces institutions optent pour une politique de prudence et de rigueur qui, aux yeux des entrepreneurs est très sélective et ne facilite pas la distribution des crédits.

Mais dans leurs suggestions ils n'ont pas mis l'accent sur le taux d'impayé très élevé qui met en difficulté la viabilité et le pérennité des IMF afin d'atteindre un nombre important de clients.

AYENA L.S.L. et AFOUDA F.O. (2000)89(*), ont analysé l'impact du coût du capital sur le financement des PME et ont constaté que l'environnement fiscal Béninois et la politique du taux d'intérêt ne sont pas favorables au financement des PME, mais n'ont pas proposé un taux fiscalement favorable aux parties du financement.

ADJAHO T.E (1993)910(*), dans son étude sur « les entraves du crédit institutionnel bancaire aux PME », identifie certains dispositifs prudentiels édités par la BCEAO comme les entraves du crédit bancaire au profit des PME béninoises. Il relève notamment la politique d'encadrement du crédit aux PME mais n'a pas parlé spécialement des critères recherchés par les institutions financières, spécifiquement par les institutions de micro finance qui ont majoritairement pour clientèle les entrepreneurs du secteur informel. Toutes ces études passées en revue n'ont pas mis l'accent sur les conditions d'octroi de crédit aux PME ainsi que la politique de crédit qu'il faille adopter en prenant le portefeuille d'une seule institution de micro finance. C'est à cette faiblesse que nous nous proposons de remédier à travers notre étude.

* 4 3- CHABI B. et BIAOU D. Philomène : Problèmes de financement des Petites et Moyennes entreprises au Bénin : Impact du profil de l'entrepreneur sur le financement et la rentabilité des PME, Mémoire de Maîtrise science économique, FASEG/UAC, (2003)

3- EMMANUEL de SEZE cité par CHABI B. et BIAOU D.D.( 2003)

* 5 4- Ce raisonnement peut être relativisé pour des populations peu instruites dont le désir d'accéder au crédit est plus fort quel que soit le taux de rentabilité effectif de leur projet.

* 6 5- TAVO M. Réduire la pauvreté au Bénin. Edition céda (1995)

* 7 6- BELLONCLE Guy, Quel développement rural pour l'Afrique Noire ? Les nouvelles Editions Africaines,(1979)

* 8 7- AGBIKOSSI T.S. et HOUANGNI G.(1992)10 cité par CHABI B. et BIAOU DP.(2003)

* 9 8- AYENA L. Saturnine et Omer F. AFOUDA : Coût du capital et le financement des PME

* 10 9-ADJAHO T.E (1992) ; Les entraves du crédit institutionnel bancaire aux PME

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