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La problématique du financement des PME/ PMI en Côte d'Ivoire

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par Ali ZARROUR
Université française d'Abidjan - Maà®trise en finance option audit et expertise comptable 2010
  

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2) Bénéfice par action

Les analystes financiers utilisent ce concept plus volontiers que le bénéfice net. En effet, celui-ci permet de comparer les résultats d'une société d'un exercice fiscal sur un autre en excluant les modifications liées à des changements sur le capital (augmentation de capital, acquisition d'une autre société payée en actions, etc.).

Exemple : Supposons que la société Shell Côte d'Ivoire a réalisé au 29 décembre 2006 un bénéfice net égal à 1 125 092 147F CFA et à 1 260 000 actions.

Le BPA est égal à 1 125 092 147 / 1 260 000 = 892,93F CFA.

3) Le ratio cours-bénéfice (PER)

Le PER mesure le nombre de fois que l'on paye le BPA pour acheter l'action. Par exemple, si le BPA d'une société est de 14 662F CFA par action et si le cours de bourse au 29 décembre 2007 est de 175 000F CFA (le PER est alors de11, 94), cela signifie que l'on paye douze (12) fois les bénéfices pour acheter l'action.

Le PER doit donc être apprécié selon deux (2) critères : le BPA attendu pour l'exercice fiscal et le taux de croissance escompté pour les années à venir. Un dérivé du PER est le PER relatif (au secteur ou au marché) qui est égal au PER de la société divisé par le PER du secteur ou du marché. Le PER relatif au secteur est égal à la moyenne (pondérée ou non) des PER des entreprises du même secteur. Le PER relatif au marché est égal à la moyenne (pondérée ou non) de toutes les entreprises cotées.

Par exemple, si le PER de la société SONATEL est de seize (16) alors que le PER du secteur est de vingt (20), le PER relatif est de 16 / 20 = 0,8.

Si le PER relatif est inférieur à un (1), on peut légitimement espérer une remontée du cours de bourse et réciproquement s'il est supérieur à un (1).

4) Le rendement

Le rendement permet de mesurer ce que rapporte l'action par rapport à ce qu'elle a coûté. Un rendement élevé peut être dû à la faiblesse du cours de bourse ou à un généreux taux de distribution. Inversement, un rendement faible peut être le fait d'une valorisation élevée de l'action comme d'une politique de distribution très généreuse. Quoiqu'il en soit, il est important, en tant qu'actionnaire, de prendre en compte la notion de rendement. Une action à très faible risque peut être acquise uniquement pour son rendement. Inversement, il est possible d'acheter un titre dont le rendement est faible à condition d'anticiper une forte progression du cours de bourse.

Exemple : Lorsqu'une société a distribué 10 000F CFA de dividende par action et affiche un cours de 76 500F CFA, son rendement sera de : (10 000 / 76500) x100 = 13,07%. Le taux de rendement ici est de 13,07%.

Ce résultat est la rémunération à laquelle l'investisseur devra s'attendre en fin d'exercice si le montant de dividende versé demeure constant.

5) Le pay-out ratio

Le pay-out est à comparer au rendement car il permet de mieux l'apprécier. Si le rendement est fort et le pay-out élevé, cela signifie que l'entreprise est en perte de vitesse. Au total, nous conseillons de privilégier les deux (2) critères suivants : le PER et le taux de croissance du BPA. En effet, c'est la croissance à venir qui permet de justifier le PER. Si le marché anticipe un fort développement de l'entreprise, un PER élevé se justifie.

Exemple : Supposons que la société Shell Côte d'Ivoire a réalisé au 29 décembre 2006 un bénéfice net égal à 1 125 092 147F CFA et à 1 260 000 actions.

Le BPA est égal à 1 125 092 147/1 260 000 = 892,93F CFA

Cette société a distribué des dividendes par action de 600F CFA

Alors, le pay-out ratio sera égal à : D/BPA = 600/892,93= 67%

Cette valeur signifie que l'entreprise alloue 67% de son bénéfice aux actionnaires.

b) Analyse critique d'un investissement en obligation

Les obligations sont des titres à revenus fixes où la rentabilité est garantie à la différence des actions.

A titre d'exemple, le schéma ci-dessous illustre l'émission d'une obligation.

Figure 10 : Emprunt obligataire : relation Acheteur/Prêteur

Source : www.guide-finance.ch/ica_french/les_marches/les_obligations/description_obligation/index.html

Figure 11 : Les principes de l'emprunt obligataire

Source : www.guide-finance.ch/ica_french/les_marches/les_obligations/description_obligation/index.html

Une entreprise peut décider de prêter de l'argent à une autre entreprise par acquisition de titres de créances que représentent les « obligations » dans un but de réaliser également des profits. Ce prêt lui donnera droit à des intérêts appelés « coupons » qu'elle recevra à intervalles réguliers pendant toutes la durée du prêt. A l'échéance, elle se verra rembourser la totalité du montant prêté, c'est-à-dire le « principal ». Il s'agit d'un remboursement « IN-FINE ». Le montant des intérêts payés et la fréquence de paiement de ces derniers sont précisés dans la charte relative à l'emprunt. Elle considérera un certain nombre d'informations liés l'émission des obligations par l'Émetteur. Il s'agira pour elle de tenir compte de la valeur nominale de l'obligation, de son taux d'intérêt, de son mode de remboursement ainsi que des garanties obtenues. Suite à l'analyse des caractéristiques de l'Émetteur et de celles de son émission, l'investisseur choisira l'obligation qui lui procurera un maximum de bénéfice à maturité ou lors de sa cession (sur le marché secondaire). Pour ce faire, il tiendra compte des critères suivants :

- la situation financière et économique de l'émetteur ;

- le taux d'intérêt de l'emprunt ;

- la durée de l'emprunt ;

- le mode de remboursement ;

- l'imposition des revenus ;

- la valeur nominale de l'obligation ;

- le prix d'émission de l'obligation ;

- le montant du coupon (brut et net) ;

- les garanties apportées par l'émetteur.

Analysons à présent ces deux (2) émissions d'obligations et déterminons laquelle serait la plus rentable pour un investisseur.

Le tableau ci-dessous permet de comparer les caractéristiques de deux (2) emprunts obligataires.

Tableau 10 : Comparaison des principales caractéristiques de deux (2) emprunts obligataires

 

EMPRUNT TRESOR PUBLIC DE CÔTE D'IVOIRE

EMPRUNT SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE (SFI) - (ETATS-UNIS)

TAUX D'INTERET BRUT

6,50%

4,75%

DUREE DE L'EMPRUNT

2006-2009 (3ans)

2006-2011 (5ans)

MODE DE REMBOURSEMENT

IN-FINE

IN-FINE

FISCALITE

REVENU DEFISCALISE (Coupon brut = Coupon net)

REVENU DEFISCALISE

(Coupon brut = Coupon net)

VALEUR NOMINALE

10 000F CFA

10 000F CFA

PRIX D'EMISSION

10 000F CFA

10 000F CFA

MONTANT DU COUPON (BRUT/NET)

650F CFA / 650F CFA

475F CFA / 475F CFA

GARANTIES DE L'EMPRUNT OBLIGATAIRE

ETAT DE CÔTE D'IVOIRE POUR LE PRINCIPAL ET LES INTERETS

NEANT

Source : L'Année boursière de la BRVM25(*).

Pour une meilleur compréhension de notre analyse nous allons nommer l'emprunt obligataire du Trésor Public de Côte d'Ivoire : Emprunt (A) et celui de la SFI : Emprunt (B).

Nous remarquons que ces deux (2) emprunts proviennent d'Émetteurs différents. L'un provenant de l'ETAT de Côte d'Ivoire et l'autre provenant de la Société Financière Internationale (SFI) dont le siège est à Washington aux Etats-Unis. Ces obligations sont toutes les deux admises sur le compartiment obligataire du marché secondaire de la BRVM. Le premier élément que nous allons considérer dans ce tableau est le taux d'intérêt brut. Après une comparaison des taux proposés par chacun des Émetteurs, nous constatons que le taux proposé par l'Emprunt (A) est nettement plus intéressant que celui proposé par l'Emprunt (B), la différence (6,50% - 4,75%) de 1,75% est non négligeable. De plus, la durée de l'Emprunt (A) est inférieure à celle de l'Emprunt (B), le premier étant de trois (3) années et le second de cinq (5) années. L'Emprunt (A) s'avère plus intéressant pour un investisseur car la notion de temps en finance est d'une grande importance. Un éventuel investissement sur les obligations de l'Emprunt (A) sera plus rentable que sur celles provenant de l'Emprunt (B), car l'investisseur gagnerait plus et en peu de temps. Quant au mode de remboursement, il est identique dans les deux cas, le remboursement du principal se fera en une seule fois d'où l'utilisation du terme « IN-FINE ».

De plus, les revenus que percevra un investisseur suite à l'acquisition de ces titres seront exonérés de l'IRVM. On dit alors que les revenus sont « défiscalisés ». C'est un point fort pour ces deux (2) emprunts. La valeur nominale et le prix d'émission de ces emprunts sont identiques et égal à 10 000F CFA. Les revenus perçus étant exonérés d'impôt, le montant du coupon brut est égal au montant du coupon net dans les deux cas. Cependant, les taux d'intérêts étant différents, un investisseur percevra plus d'intérêts par acquisition des obligations émanant de l'Emprunt (A) plutôt que de celles de l'Emprunt (B).

Outre la prise en considération de tous ces éléments, il est nécessaire de considérer sérieusement les garanties obtenues par l'Émetteur. En effet, dans le cas de l'Emprunt (A), le principal et les intérêts sont garanties par l'ETAT de Côte d'Ivoire tandis que le second Émetteur ne présente aucune garantie. Partant de la logique qu'un Etat ne puisse faire faillite, il serait plus prudent et plus rentable pour un investisseur d'acquérir les obligations provenant du Trésor Public de Côte d'Ivoire.

Quelles sont alors les risques afférents aux obligations ?

Les obligations sont des placements relativement stables, mais de moindre rendement que les actions.

La valeur d'une obligation évolue en fonction de l'offre et de la demande sur le marché et surtout des taux d'intérêt. En effet, le cours d'une obligation à taux fixe varie dans le sens inverse des taux d'intérêt. Lorsque les taux montent, le prix de l'obligation baisse. Même si la sécurité reste la qualité principale des obligations, ces placements ne sont pas dénués de tout risque :

· le risque de taux : lorsque les taux d'intérêt augmentent, les obligations récentes sont plus attractives et, par conséquent, les obligations les plus anciennes perdent de la valeur. Le phénomène s'inverse à l'occasion de la baisse des taux d'intérêt ;

· le risque de signature : lorsqu'un émetteur fait faillite, il ne peut plus honorer ses engagements et donc assurer le paiement des intérêts, ni rembourser l'emprunt.

Un entrepreneur peut investir en action ou en obligation et décider d'attendre la maturité de son investissement dans le cas des obligations ou attendre à ce qu'on lui verse des dividendes dans le cas des actions. Mais il peut décider d'investir directement sur le marché secondaire.

c) Réalisation de plus-values par cession de valeurs mobilières (actions ou obligations)

Après avoir acquis des titres suite à une bonne analyse boursière, financière et économique des Émetteurs, l'investisseur a déjà commencé sa spéculation, car il a sûrement acheté une action moins chère pour ensuite la revendre plus chère et ainsi réaliser une plus-value.

Exemple de plus-value réalisée sur cession d'une action SONATEL :

Ainsi, une action SONATEL achetée à 20 000F CFA le 02 janvier 2003 et revendue à 175 000F CFA le 31 décembre 2007 permet d'obtenir une plus-value de 155 000F CFA alors que le rendement d'une telle action peut s'avérer nul (absence de dividendes).

Exemple de plus-value réalisée sur cession d'obligation :

Un investisseur décide d'acquérir une obligation sur le marché secondaire à 10 000F CFA dont le taux d'intérêt est de 6,50% après avoir effectué une analyse boursière, financière et même économique d'un Émetteur X. Si X décide plus tard d'émettre par exemple de nouvelles obligations à un taux d'intérêt inférieur à 6,50%, l'obligation acquis par notre investisseur verra leur prix du marché augmenter. En d'autres termes le cours de l'obligation détenue par notre investisseur évoluera à la hausse. Ce dernier pourra alors profiter de la différence qui résultera de la vente à ce moment précis de son titre. Il réalisera ainsi une plus-value. Par contre, l'émission de nouvelles obligations par X à un taux supérieur à 6,50% ne sera pas bénéfique pour notre investisseur. En effet, ce dernier verra le cours de son obligation baisser, ce qui peut éventuellement entrainer la réalisation d'une moins-value en cas de cession du titre.

En somme, les plus-values ou l'espoir de plus-values peuvent compenser l'absence ou la faiblesse des revenus des titres pour justifier un investissement sur les actions ou obligations d'une société particulière. La spéculation consiste donc à anticiper (prévoir) une hausse en achetant un titre moins cher pour ensuite le revendre plus cher plus tard. Mais qu'en est-il du financement des PME/PMI par les banques ?

* 25
_
BRVM, « Bourse régionale des valeurs mobilières Afrique de l'ouest 10 ans », L'ANNEE BOURSIERE DE LA BRVM, Ed. Spéciale 10 ans, 2006-2007, pages 118 et 123.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand