WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des conséquences de la mise en place d'une stratégie énergétique d'un projet d'aménagement à  l'échelle du quartier

( Télécharger le fichier original )
par Angélique LEQUAI
Ecole Centrale, Ecole des Mines, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture (Nantes) - Master Sciences et Techniques des Environnements Urbains 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.4.4.2 L'importance des études énergétiques dans le montage financier

Le montage financier de la stratégie énergétique dépend nécessairement des études (diagnostics et prescriptions) réalisées par la maîtrise d'oeuvre du projet. Plus l'évaluation de la consommation énergétique est élevée, plus les travaux seront couteux et donc plus le plan de financement sera difficile à mettre en place. En revanche, plus l'évaluation de la consommation énergétique est élevée, plus les dispositifs financiers du type du Tiers investissement ou des CPE sont avantageux. Les partenaires financiers sont en effet rémunérés sur une base correspondant aux économies d'énergie. Dans cette même dynamique, certains partenaires financiers ne subventionnent que les projets dans un état de dégradation très avancée, à l'image de l'ANAH, partenaire incontournable dans le cas d'une réhabilitation. Dans ce cas, il est aussi avantageux d'estimer de grandes consommations énergétiques dans le bâtiment existant.

On comprend alors l'enjeu de la détermination des consommations énergétiques des bâtiments. Il est donc surprenant de constater que les trois études menées en quatre ans (diagnostic social et urbain en 2007, étude pré-opérationnelle d'OPAH en 2009, éléments donnés par les acteurs à propos de l'étude préopérationnelle d'OPATB de 2010) présentent des disparités importantes en terme de consommations énergétiques :

1. Le diagnostic considère que les habitants consomment environ 250 kWh/m2/an (en énergie finale). La méthode d'évaluation des consommations est inconnue.

2. L'étude pré-opérationnelle d'OPAH réalisée par Alter Développement estime à 220 kWh/m2/an (en énergie finale) les consommations énergétiques du quartier. Le calcul est fondé sur la moyenne des relevées de consommation de l'ASL des années 2004-2005-2006.

3. AMOES, en charge des modélisations thermiques dans le cadre de l'étude pré-opérationnelle d'OPATB, considère que les consommations énergétiques du quartier sont de l'ordre de 180 kWh/m2/an (en énergie finale). Ce calcul se fonde sur les consommations énergétiques des logements de l'unité 5 - considérée comme représentative du quartier en termes de typologie de bâtiment et de population y habitant - qui sont ensuite extrapolées à l'échelle du quartier.

4. L'ASL du quartier tient un registre des consommations. Si on considère les deux sous-stations, on trouve alors qu'en 2008 la consommation du quartier était de 174 kWh/m2/an (en énergie finale) et en 2009 de 210 kWh/m2/an (en énergie finale).

Les différences d'estimation de la consommation énergétique peuvent être expliquées par les différentes sources de documentation sur lesquelles les études se basent : le type de document (relevés de consommations manuels ou électroniques), son échelle d'application (quartier, sous-station, unité de logement, logement) et la période pendant laquelle les mesures sont relevées sont importantes à considérer. En effet, les moyennes réalisées pendant trois années froides conduisent à une consommation énergétique forcément supérieure à une année standard. C'est d'ailleurs ce qui peut expliquer le différentiel dans les relevés de l'ASL (cas n°4).

De plus, des travaux d'amélioration du réseau secondaire (isolation et optimisation des chaufferies) ont été effectués en 2008 au Ponceau. Le rendement de distribution supérieur peut ainsi conduire à une diminution de la consommation d'énergie finale des habitants.

Enfin, les ateliers de sensibilisation et de formation des habitants sur les pratiques du développement durable et sur les comportements à adopter (voir section 3.3.2.1) pourraient avoir porté leurs fruits. Des compteurs individuels (eau froide, eau chaude, répartiteurs de chauffage) ont ainsi été installés dans l'unité 10 entre 2007 et 2008. Les résultats montrent une économie moyenne entre 2007 et 2008 de 35% d'eau froide (passant de 100 à 65 L/jour/occupant), de 17% d'eau chaude sanitaire (passant de 43 à 36 L/jour/occupant) et prouvent les disparités entre les foyers pour les consommations de chauffage (selon les logements, entre 1 et 33 unités de chauffage par occupant). Sachant que le comportement humain (ouverture des fenêtres, etc.) est un des facteurs essentiels de déperdition thermique, il est donc possible que les ateliers de sensibilisation des habitants aient pu avoir une incidence sur l'estimation des consommations énergétiques du quartier.

On constate donc que si les différents résultats peuvent trouver des explications, on touche les limites de la modélisation sur laquelle se fonde pourtant tout le programme énergétique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway