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Additifs alimentaires café-cacao

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par Kouamé Stéphane Alexis Koffi
Institut national Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro (Côte d'Ivoire ) - Ingénieur des techniques agricoles : option agro- industrie 2009
  

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Introduction

Les consommateurs sont de plus en plus exigeants en matière gustative. Ils cherchent des produits bénéfiques pour la santé mais aussi des aliments qui « ont du goût », qui aient une couleur attirante, qui se conservent longtemps.

Ainsi, des arômes et des additifs sont fabriqués pour répondre à ces demandes. Ces

substances sont ajoutées intentionnellement et en petite quantité à un aliment au cours de sa préparation afin d'assurer une meilleure conservation ou de compenser la perte de qualités

sensorielles.

La transformation du cacao, du café et leurs différentes sous produits fond appelle à ces additifs.

Dans une analyse détaillée, nous allons essayer d'analyser la filière café-cacao, leurs différentes transformations et les additifs qui sont utilisés dans ces transformations.

PREMIERE PARTIE

I. La filière cacao

I.1 Description de la plante

Le cacaoyer appartient à la famille des sterculiacées, au genre Théobroma et à l'espèce cacao. La seule espèce cultivée commercialement est Théobroma cacao.

Le cacaoyer produit annuellement plusieurs millions de fleurs alors que quelques dizaines de fruits sont formés. Elle n'a pas d'albumen et la forme d'une fève est de 2 à3cm de long, recouverte d'une pulpe mucilagineuse blanche de saveur sucrée et acidulée. Sous cette pulpe, se trouve la coque de la graine. Cette graine est très riche en matière grasse (50% à 55% de beurre de cacao). Elle perd son pouvoir germinatif dès qu'elle est extraite de la cabosse. La viabilité de ses graines est principalement affectée par la température et l'humidité qui doit être de 100%.

I.2 Mise en place et entretien d'une plantation de cacao

La mise en place d'une plantation de cacao commence par une pépinière qui est mise en place 6 à 8 mois avant la plantation. La pépinière permet d'éviter la forte mortalité issue des semis directs au champ. Cette mortalité est souvent due aux mauvais temps et aux attaques des rongeurs.

Après la mise en en place à proprement dite de la plantation, les plantes vont subir une succession d'opérations et de traitements qui auront pour objectif de maintenir la santé des plantes jusqu'à la récolte.

Il faut noter que lors de l'entretien de la plantation des produits phytosanitaires sont utilisés pour le traitement des plantes et la lutte contre les insectes ravageurs et les autres maladies. La plus part des produits utilisés ont pour matières actives des substances très toxiques pour l'homme. Nous ne sommes pas sure que tous ces produits sont éliminés avant la récolte. Il y' a un risque que ces substances résistent à tous le processus de transformation pour se retrouver dans le produit final.

I.3 Récolte 

La maturité des fruits lors de la récolte, a une grande importance sur plusieurs aspects de la qualité. En effet les cabosses de cacao doivent êtres récoltés au trois quart jaune. La maturation totale est à éviter car elle entraine la germination des fèves qui diminue la qualité. Pour y remédier, passer sur la même parcelle à une fréquence de quinze à vingt est préconisé.

1.4 Ecabossage

C'est l'opération qui permet d'ouvrir les cabosses et d'en extraire les grains de cacao. Elle est généralement effectuée à la main. La séparation des fèves entre elles et l'élimination des débris favorisent une bonne fermentation.

I.5 Fermentation 

C'est l'étape la plus importante de la première transformation. Elle a pour but d'éliminer une grande partie de la pulpe qui entoure les graines, de supprimer leur pouvoir germinatif et de développer les précurseurs de l'arôme. L'absence de fermentation conduit à des fèves sans potentiel aromatique, de couleur ardoisée après séchage. Elle constitue un défaut majeur du cacao.

Les fermentations vraies se déroulent dans la pulpe, pendant que dans les cotylédons de la graine se produisent des transformations biochimiques importantes pour l'arôme. Une température de 44 à 47°C (atteinte en 48 heures) est considérée comme satisfaisante. Elle est responsable de la mort des fèves et par conséquent du début des réactions enzymatiques dans les tissus des cotylédons.

I.6 Séchage 

Son but est d'arrêter la fermentation, de diminuer la teneur en eau des fèves fermentées de 55% à 7% pour assurer leur bonne conservation et d'éliminer une partie de l'acide acétique formé pendant la fermentation (environ 40%). Un mauvais séchage conduit à des fèves moisies, autre défaut majeur du cacao.

1.6 Stockage

Il a une très grande influence sur la qualité du cacao. Les fèves fermentées et séchées doivent avant tout être gardées bien sèches dans des sacs en jutes propres en bon état, et non infestés par les insectes. Les fèves de cacao vont subir un long parcourt jusqu'à leur arrivée aux usiniers et aux transformateurs : Ceux qui seront chargés de la transformation en produits semi-finis ou finis.

II.PROCEDE GENERAL DE TRANSFORMATION DES FEVES DE CACAO

2.1 Composition des fèves

La composition chimique des fèves fermentées varie dans une certaine limite en fonction de plusieurs facteurs parmi lesquels la variété, les pratiques culturales, les zones de culture et le degré de maturité. Les matières grasses et les hydrates de carbone en sont les principaux composants. Le tableau ci-dessous nous donne la composition des différentes fèves.

Tableau 1. Composition des différentes fèves ; non fermentées et fermentées

Constituants

Fèves non fermentées (%)

Fèves fermentées (%)

Eau

3,65

2,13

Matières grasses

53,05

54,68

Cendres

2,63

2,74

Azote total

2,28

2,16

Azote protéinique

1,5

1,34

Azote ammoniacal

0,028

0,042

Azote d'amide

0,188

0,336

Théobromine

1,71

1,42

Caféine

0,085

0,066

Glucose

0,3

0,1

Sucrose

Néant

Néant

Amidon

6,1

6,14

Pectines

2,25

4,11

Fibres

2,09

2,13

Cellulose

1,92

1,96

Pentosane

1,27

1,21

Mucilage et gomme

0,38

1,84

Acide

0,3

0,43

Source : OPEKE, 1982 (Mémento de l'agronome, 1999)

Les fèves de cacao peuvent subir plusieurs transformations pour aboutir à des produits finis. Ainsi, à partir des fèves de cacao nous pouvons avoir pour les produits destinés à l'alimentation :

- Le chocolat et ses sous produits (gâteau, bonbon...)

- Liqueur de cacao

- Liqueur de café

2.2. Schéma général

Figure 2 : Schéma de transformation des fèves de cacao

2.3 Atelier de préparation des fèves

Cet atelier est la première étape du processus de fabrication ; elle peut être divisée en trois (3) grandes parties :

? Réception et nettoyage des fèves ;

? Préséchage des fèves ;

? Décorticage.

2.3.1 Réception et nettoyage

Les fèves reçues vont subir un nettoyage afin d'extraire tous les déchets (impuretés et corps étrangers). Ce nettoyage s'effectue grâce à :

? Un système qui permet de retirer des fèves, des corps étrangers de taille supérieure ou inférieure à la fève (ficelles, brindilles, débris de cabosses, etc.) ;

? Un canal qui permet d'aspirer la poussière grâce à un lavage à sec qu'il effectue ;

? Un aimant qui capte les objets ferreux fins ;

? Un épierreur qui extrait les petites pierres.

2.3.2 Préséchage

C'est une opération qui permet de réduire l'humidité relative des fèves de 9% à 6% dans l'optique de favoriser le décollage de l'amande des coques.

2.3.3 Décorticage

Cette étape a pour rôle de séparer les grains des coques. L'objectif du décorticage est de produire des grains avec le minimum de coques (2%). Il comprend trois (3) opérations élémentaires :

? Le concassage

Il s'agit de soumettre les fèves à des chocs ou à des frictions afin de provoquer le cassage de la coque en abîmant moins les grains.

?Le criblage

Les grains et les coques ainsi obtenus sont triés par tamisage afin que chaque granulation puisse être soumise à une séparation appropriée.

?Le vannage

Les fragments de grains sont soumis à la dépression d'une colonne d'aspiration correspondant à chaque granulométrie dans laquelle on ajuste la vitesse de l'air afin que les coques ayant une densité apparente plus faible soient entraînées vers le haut de la colonne et les grains vers le bas. Ensuite, les coques sont acheminées vers la chaudière pour la production d'énergie.

2.4 Alcalinisation

C'est une opération qui a lieu après le décorticage et juste avant la torréfaction. Elle consiste à mélanger les grains de cacao obtenus après décorticage à une solution potassique (carbonate de potassium : K2CO3). C'est au cours de cette étape que l'on obtient la couleur dite couleur cacao qui est fonction des paramètres utilisés (durée, température, nature et concentration de l'agent alcalin...).

L'alcalinisation conduit également à la neutralisation de l'acidité naturelle du cacao. Et, de ce fait, elle corrige la saveur des fèves très acides. A cette étape, le carbonate de potatium est utilisé come additif pour un double objectif : La couleur du cacao et la neutralisation de l'acidité naturelle du cacao.

2.5 Torréfaction

Elle consiste à soumettre aux grains un traitement thermique `'sec'', dont les conditions n'entraînent pas leur carbonisation tout en conservant leurs qualités organoleptiques.

Les fèves (environ 40 kg) sont versées dans le torréfacteur par une trémie sur le dessus. Elles sont roulées tout au long de la torréfaction. La température de torréfaction est d'environ 180 °C pour une durée de l'ordre de 32 à 34 minutes selon la provenance et le séchage des fèves. Sous l'effet de la chaleur, les sucres et l'eau donnent des caramels. Quand il n'y a plus d'eau, les sucres et les acides développent les arômes. La source de chaleur est soit du gaz soit du fioul, le gaz étant préférable. En effet le fioul, lorsque le brûleur est parfaitement réglé, ne dégage aucune odeur, mais, à la moindre poussière ou au moindre déréglage, il « fume » et donne à l'aliment des odeurs très désagréables. À l'issue de la cuisson, les fèves sont brassées et ventilées. Les cosses les plus volatiles sont évacuées par le flux, le reste sera trié lors du broyage.

Il faut noter que Deux réactions chimiques interviennent :

· la réaction de Maillard ou caramélisation qui est déterminante dans la constitution des arômes.

· la réaction de Strecker intervenant dans le changement de pigmentation.

La réaction de Maillard est, aujourd'hui, connue comme étant un ensemble complexe de réactions mettant en oeuvre, dans des substrats biologiques ou agroalimentaires, des composés présentant des groupements réducteurs ( aldéhydiques ou cétoniques), et des composés aminés qui réagissent entre eux pour produire des substances aromatiques et colorées.

Les composés à groupement carbonyle (C=O) peuvent être des carbohydrates (sucres) ou des produits d'oxydation des lipides. La fonction amine peut provenir d'acides aminés proprement dits, des protéines ou d'amines naturelles ou exogènes. Cette réaction est aussi dénommée « brunissement non-enzymatique ».

La première étape comprend la condensation d'un acide aminé avec un sucre réducteur pour former des produits de réarrangement d'Amadori ou de Heyns.

La production des molécules aromatiques apparaît dans les enchaînements réactionnels et correspond à des espèces chimiques telles que l'hydroxyméthylfurfural, les dihydropyranones, les furanones, le pyruvaldehyde ou la diméthylpyrazine. 

Il a été montré que certains produits de la réaction de Maillard dans les aliments pouvaient avoir une activité anti-oxydante, mais que d'autres pouvaient présenter une certaine toxicité. Il a aussi été prouvé que la réaction entraînait la destruction de la vitamine C et une perte de valeur nutritive des aliments, du fait de la perte en sucres et en acides aminés essentiels. On a aussi mis en évidence des effets de certains produits de la réaction sur le métabolisme des minéraux (le zinc, en particulier). Enfin, des molécules telles que des amines hétérocycliques, ont, dans des conditions expérimentales, montré des propriétés mutagènes et cancérigènes. Des travaux très actuels examinent les risques de développement de cancers chez l'Homme, sachant que, à l'opposé, l'apparition de substances anti-oxydantes contribue à leur réduction. 

2.6 Refroidissement

Cette étape est indispensable pour arrêter les effets de la torréfaction afin d'éviter les arômes de brûlé. Il se fait à l'air libre sous agitation lente. Le taux d'humidité finale des grains oscille entre 1,5 et 2,0%.

2.7 Broyage et affinage

L'objectif du broyage et de l'affinage est de transformer les grains en masse avec une finesse de 0,5%.

Du refroidisseur, les grains sont broyés à l'aide des broyeurs munis chacun de deux (2) plateaux à broches tournant à grande vitesse. La masse grossière qui en ressort subira ensuite un affinage.

L'affinage sert à réduire la granulométrie des particules de la masse sortant des broyeurs. Il s'effectue d'abord dans des moulins triples qui ramènent la finesse de 4-12% à 2%. Ensuite, la masse passe dans des cylindres de billes qui vont s'entrechoquer entre elles améliorant ainsi la finesse (finesse 0,5%).

2.8 Stockage de la masse

La masse ainsi obtenue est stockée dans des tanks (réchauffeurs) où elle est brassée de façon continue pour favoriser une homogénéité du mélange. Ce brassage se fait au voisinage de 90°C.

2.9 Atelier de traitement de la masse

La masse stockée dans les tanks est acheminée à l'atelier de traitement de la masse où elle est moulée ou pressée en fonction du planning de fabrication (chocolat ou beurre).

? Pressage

Cette opération consiste à presser la masse issue du torréfacteur afin de produire du beurre filtré et du tourteau d'une teneur en matière grasse comprise entre 10 et 12%.

III. Production du beurre

3.1Filtration et démucilagination

Le beurre obtenu après pressage est filtré afin d'obtenir du beurre brut. Ensuite, le beurre obtenu va subir une démucilagination qui va permettre d'ôter le mucilage. Chimiquement, les mucilages sont des phospholipides (glycérides liés à l'acide phosphorique et à une base azotée). Ces mucilages sont floculés par addition d'eau chaude acidulée par l'acide citrique. Il suffit de centrifuger pour éliminer les produits d'hydratation des phospholipides.

3-2 Désodorisation et stockage

La désodorisation permet d'enlever au beurre de cacao son odeur. A ce stade, une désacidification peut également être effectuée. Pour cela le beurre de cacao est chauffé sous un bon vide, et de la vapeur d'eau est injectée en même temps, entraînant les produits odorants.

Ensuite, le beurre final obtenu est mis en cartons et conditionné dans un tunnel de froid (tempérage) afin de pouvoir le solidifier par cristallisation avant sa vente.

3.3 Production du tourteau

Cette opération consiste à casser les tourteaux afin de leur donner une taille plus réduite. Ce tourteau concassé est soit conditionné soit retraité pour la fabrication de la poudre de cacao.

IV Atelier de fabrication de la poudre

Dans cet atelier, les tourteaux concassés sont broyés pour donner une poudre avec une finesse inférieure à 0,35%. Cette opération est appelée le blutage. La poudre ainsi obtenue, est tempérée et stockée pendant deux (2) heures (durée nécessaire pour la cristallisation du beurre résiduel) avant son conditionnement.

L'étape suivante est le conchage :

Ø Le conchage

C'est sans doute l'étape la plus importante de la fabrication du chocolat. En effet, cette opération est essentielle pour donner au chocolat toute sa finesse et son onctuosité puisqu'elle permet une homogénéisation du produit et un développement de son arôme. Cette étape se décompose en deux parties :

le conchage dit « à sec »

Il permet, par chauffage, de se débarrasser des arômes volatils indésirables et de diminuer encore un peu plus la teneur en eau puisqu'elle passe en dessous de 1%. La vapeur d'eau ainsi dégagée entraîne les restes d'acide acétique ce qui permet de diminuer l'acidité de la pâte de cacao.

le conchage « liquide »

Dans cette étape on rajoute du beurre de cacao ou de la lécithine de soja (émulsifiant) comme additif. Le rôle va être le même. En effet, après les étapes ci-dessus, nous avons obtenu une pâte sèche et visqueuse. L'ajout de beurre de cacao ou de lécithine va permettre d'agir sur les caractères rhéologiques en diminuant la viscosité et la limite d'écoulement du

chocolat. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette nouvelle viscosité. L'une d'entre elles est la suivante : l'ajout de molécules amphiphiles (beurre de cacao ou lécithine E 322) va permettre de recouvrir les fines particules issues du broyage et du conchage « à sec » ce qui va limiter leurs agrégats, ainsi la taille des cristaux et donc, la sensation sableuse et par conséquent augmenter la viscosité et l'onctuosité.

Il faut noter que c'est à cette étape que les additifs sont ajoutés. C'est-à-dire le sucre et, éventuellement, du lait en poudre et / ou des arômes (vanille, cannelle...), du sirop de mais, les colorants et tous les autres additifs. Le sucre employé est généralement du saccharose, dont il faut une quantité minimale (fixée par la législation) pour assurer une certaine qualité au chocolat.

Ø Le tempérage

Pendant les étapes précédentes, la pâte de chocolat a été sans cesse maintenue à une température de fusion. Il faut à présent la ramener à une température où le beurre de cacao pourra se cristalliser de manière fine et homogène. Cette cristallisation est obtenue délicatement par refroidissement et réchauffage successifs. De cette opération dépend la facilité de travail du chocolat, son brillant, son cassant et sa bonne conservation.

Ø Le moulage

La pâte qui est à 28-30°C, est versée dans des moules à la même température, répartie de manière uniforme dans tout le moule avant d'être refroidie.

4.1 Emballage et interaction

Les matériaux souvent utilisés pour l'emballage du chocolat sont le plastique et le verre. Ils assurent la protection du produit contre l'altération physique ou biologique. Aucune interaction n'a été encore observée entre le produit et son emballage. Le verre et le plastique sont donc les matériaux appropriés pour l'emballage. Les emballages en métaux sont aussi utilisés mais surtout pour le cacao en poudre.

V. LES ADDITIFS DU CHOCOLAT

Plusieurs additifs sont utilises lors de la fabrication du chocolat. Ceux qui autorisés sont les suivants :

Tableau 2 : Additifs du cacao

REGULATEURS DE L'ACIDITE

CONCENTRATION MAXIMALE

503 (i) Carbonate d'ammonium

527 Hydroxyde d'ammonium

503 (ii) Carbonate acide d'ammonium

170 (i) Carbonate de calcium

330 Acide citrique

504 (i) Carbonate de magnésium

528 Hydroxyde de magnésium

530 Oxyde de magnésium

501 (i) Carbonate de potassium

525 Hydroxyde de potassium

501 (ii) Carbonate acide de potassium

500 (i) Carbonate de sodium

524 Hydroxyde de sodium

500 (ii) Carbonate acide de sodium

526 Hydroxyde de Calcium

Limitée par les BPF

338 Acide orthophosphorique

2,5g/kg exprimés en tant que P2O5 dans les produits finis de cacao et de chocolat

334 Acide tartrique (L)

5 g/kg dans les produits finis de cacao et de chocolat

EMULSIFIANTS

CONCENTRATION MAXIMALE

471 Mono-et diglycérides d'acides gras comestibles

Limitée par les BPF

322 Lécithine

0,3-0,5%

442 Sels d'ammonium des acides phosphatidique

10 g/kg dans les produits finis de cacao et de chocolat

476 Esters polyglycéroliques de l'acide

ricinoleïque interestérifié

5 g/kg dans les produits finis de cacao et de chocolat

AROMATISANTS

CONCENTRATION MAXIMALE

Aromatisants naturels et artificiels autres

que ceux rappelant l'arôme naturel du

chocolat ou du lait

Vanilline

Ethylvanilline

Limitée par les BPF

Parmi ces additifs, certains présentent des risques pour la santé de l'homme. Dans le tableau suivant nous présentons ceux qui font partie de ce groupe.

ADDITIFS

EFFET SUR LA SANTE DE L'HOMME

338 Acide orthophosphorique

Produit chimique, freine la digestion, à éviter

442 Sels d'ammonium des acides phosphatidique

Produit chimique, freine la digestion, à éviter

476 Esters polyglycéroliques de l'acide

ricinoleïque interestérifié

Produit chimique, contrarie la digestion, à consommer modérément

Saccharine (E954)

Phénomènes de photosensibilisation, possibilité de réactions croisées avec les sulfamides...

5.1 Association d'additifs et interaction

ADDITIFS

EFFET SUR LA SANTE DE L'HOMME

Extrait de rocou à 2,6% de bixine 
(E160b) : Colorant jaune orange

Comme les caroténoïdes (de E160a à E160f), la bixine est responsable d'allergies et est antagoniste de la vitamine A. Elle peut provoquer une sensibilisation latente.

Acide sorbique (E200) Sorbates de potassium (E202), de calcium (E203) : Conservateurs

L'acide sorbique peut réagir avec les nitrites et donner des produits mutagènes. Le sorbate de sodium (E201), peu utilisé, a été interdit, son produit majeur de transformation étant mutagène.

Saccharine (E954) : Edulcorants

Phénomènes de photosensibilisation, possibilité de réactions croisées avec les sulfamides...

VI Les autres additifs du chocolat

Dans la fabrication du chocolat, souvent certains additifs autres que ceux cités ci-dessus sont ajoutés. C'est ainsi que nous avons du chocolat au lait, du chocolat à l'arachide etc....Il faut noter que souvent ces additifs sont ajoutés pour augmenter la masse du produit ou pour donner un autre gout au chocolat.

VII. Le chocolat dans la pâtisserie

Dans la pâtisserie, le chocolat est associé à d'autres éléments ou additifs en fonction de ce que l'on veut obtenir. Nous avons souvent lait concentré sucré, la crème de coco, les oeufs, le beurre, le vinaigre, le soja, le vin et autres. Le chocolat est un produit qui peut être associé à plusieurs autres et donner un résultat excellent au niveau de la gastronomie.

VIII. Liqueur de cacao

La liqueur de cacao est préparée avec un mélange de poudre de cacao avec de l'alcool. Elle peut se faire traditionnellement ou à une échelle industrielle. Les additifs sont surtout ajoutés pour la conservation de la liqueur. Ce sont donc ceux qu'on retrouve la plupart du temps dans le vin, c'est à dire les sulfites et autres.

DEUXIEME PARTIE

I. LA FILIERE CAFE

I.1 Le fruit du caféier

Le fruit du caféier est une drupe (appelée cerise), qui pousse en grappes serrée sur les rameaux de l'arbre, à l'aisselle des feuilles. La cerise est constituée d'une peau rouge à maturité (l'exocarpe), d'une chaire mucilagineuse plus ou moins abondante (le mésocarpe) et de deux graines opposées par leur face plate. La teneur en eau de la cerise fraiche, à maturité, estvoisine de 65%.

L'arabica, cultivé à plus de 100m, est aromatique, acide, peu corsé et le moins riche en caféine (1,5% de la matière sèche) ; ses grains sont plus gros.

Le canéphora, surtout représenté par la variété robusta, est un café de basse altitude, peu aromatique, peu acide, amer et corsé. Ses grains sont plus petits et leur teneur en caféine peu dépasser 2,5%(de la matière sèche).

1.2 LA PREMIERE TRANSFORMATION

La préparation primaire du café répond à deux objectifs :

-Abaisser la teneur en eau de la cerise fraiche jusqu'à un niveau qui permette la bonne conservation des graines (soit environ 12% ; sur matière humide).

-débarrasser les graines de l'ensemble des enveloppes qui l'entourent.

Après la récolte, les cerise de café peuvent suivre deux voies :

-La <<voie sèche>> qui conduit aux cafés <<nature>> ;

-La <<voie humide>> qui conduit aux cafés <<lavés>>.

Si la pulpe, gorgée d'eau, est abondante, elle rend le séchage direct difficile. Il faut donc d'abord l'enlever, en utilisant la <<voie humide>> ; c'est le cas de arabica doux.

Le café robusta, qui possède peu de pulpe, sont la plupart des cas préparés directement par<<voie sèche>>

Figure 4 : Diagramme du traitement post récolte du café

Le café est ainsi prêt pour la seconde transformation après une étape de triage.

1.3 LA SECONDE TRANSFORMATION

1.3.1 La torréfaction

Pour les fèves de café, le procédé est proche de celui du cacao. Sous l'effet de la chaleur, les sucres et l'eau donnent des caramels. Quand il n'y a plus d'eau, les sucres et les acides développent les arômes. Deux réactions chimiques interviennent ici comme pour le cacao :

· la réaction de Maillard ou caramélisation qui est déterminante dans la constitution des arômes.

· la réaction de Strecker intervenant dans le changement de pigmentation.

1.3.1.1 La torréfaction - Devenir des composés

caféine

Faible diminution

Trigoneline

Diminution régulière avec la torréfaction

Proteine

Transformation partielle en mélanoides

Aminoacides

Dégradation en CO2 et d'arômes volatiles

Saccharose

Dégradation avec formation de composés volatiles et caramel

Polysaccharide

Transformés progressivement en polysaccharides solubles et mélanoides

Acides chlorogeniques

Dégradation progressive avec formation d'arôme volatiles et polymères (mélanoides)

Lipides

Migration vers la surface des grains

1.3.1.2 Les composés volatils formés

Classe

Nombre

Classe

Nombre

Acétals

1

Benzopyrazines

11

Acides

22

Benzipyridines

4

Alcools

20

Esters

29

Aldéhydes

29

Ethers

2

Composés aliphatiques azotés

22

Furannes

112

Composés aliphatiques soufrés

17

Hydrocarbones

72

Anhydrides

3

Cétones

68

Benzofuranes

3

Lactones

9

Benzoxazoles

5

Phénols

40

Certains de ces composés s'ils ne sont pas éliminés peuvent causer de graves dommages à la santé du consommateur.

1.3.1.3Le refroidissement

Quand le café est torréfié à point, le conducteur ouvre la porte métallique du cylindre et le café tombe dans un bac de refroidissement équipé de pales, de brosses et d'un puissant ventilateur.

En effet, il prendrait feu si on le laissait en l'état. Il y a deux méthodes de refroidissement : celle que nous venons de décrire, simplement à l'air, et une seconde méthode, à l'eau.

Cette méthode n'a rien de frauduleux, car la loi autorise une humidité de 5 % pour le café torréfié mais elle présente trois inconvénients majeurs : l'eau oxyde le café, bloque ses arômes. Si l'on souhaite conserver le café dans le meilleur état possible, il faut s'assurer que l'eau soit vaporisée avant d'entrer en contact avec les grains. Ceci permet de refroidir rapidement la grillée tout en évitant la prise d'eau et l'oxydation. Pendant la torréfaction, le café est dépelliculé, c'est-à-dire que la fine pellicule argentée ( spermoderme) qui recouvre certains grains et qui est très chargée en caféine est enlevée, aspirée et brûlée.

1.3.2 La mouture

Il y a seulement dix ans, 60 % du café étaient vendus en grains et 40 %, moulus. La proportion de moulu a considérablement augmenté ; les anciens moulins à meules, en pierre ou à marteaux, qui écrasaient le café en donnant une granulométrie très irrégulière ont été avantageusement remplacés par des moulins à cylindres métalliques cannelés qui découpent le café et lui donnent une granulométrie parfaite. Les techniques ont permis une amélioration de la qualité des cafés moulus ainsi qu'une facilité de conditionnement et d'utilisation pour les cafés présentés en dosettes ou capsules.

1.3.3 Emballage et stockage

Le café doit être conservé dans des emballages appropriées car après torréfaction
le café :

- Libère de l'anhydride carbonique (CO2 gaz neutre) sous pression interne et par conséquent perd ses arômes.
-S'oxyde au contact de l'oxygène de l'air.
-Les lipides rancissent.
- Et reste très sensible aux odeurs étrangères.

D'où la nécessité de le conserver à l'abri de l'air et de la lumière, sans cette protection, le café en grain sera oxydé en 15 jours, un café moulu en 5 jours et infusé en 1 heure si le chauffage est maintenu.

Il faut noter que les interactions entre le café et l'emballage qui pourraient détériorer la qualité du produit sont inexistantes si les conditions de stockage sont respectées. Compte tenue de la fragilité du produit, les emballages sont conçus pour sa préservation.

 

Le café est sensible à la chaleur, à l'humidité et doit être protégé des odeurs étrangères qui risquent d'en modifier l'arôme.

1.3.4Additifs du café
Il faut noter que le café ne contient pas d'additifs comme le cacao. Ceux qui sont utilisés sont les Carraghénanes (E407) .Ils peuvent provoquer des ulcérations de la paroi digestive chez le cobaye. A priori ils sont non digestibles. Une dégradation, donc une absorption partielle, est toutefois possible, surtout chez l'enfant. A forte dose, les carraghénanes dégradés favorisent l'apparition de tumeurs du colon chez le rat.

Aussi, la fabrication du café décaféiné laissent des traces des produits utilisés dont il faut contrôler la proportion afin qu'ils ne constituent pas un danger pour les consommateurs.

Il faut noter que le café simple ne contient pas assez d'additifs, cependant lorsqu'on veut l'associer à d'autres produits, l'ajout d'additifs devient nécessaire. C'est le cas du café au lait en sachet. Dans ces produits on retrouve souvent les additifs suivants :

ADDITIFS

EFFET SUR LA SANTE DE L'HOMMEE 340 : Emulsifiant ; acide orthophosphorique et dérivé produit chimique, freine la digestion, à éviter

E331 : antioxydant ; acide citrique et dérivés, citrate de sodium

produit chimique, allergie cutanée à forte doses, à consommer avec modération

E471 ; Emulsifiant, sel de sodium, potassium et calcium des mono et diglycerides d'acides gras alimentaires 

produit chimique, contrarient la digestion, à consommer modérément

E471 ; Emulsifiant, sel de sodium, potassium et calcium des acides gras alimentaires 

produit chimique, contrarient la digestion, à consommer modérément

5.1 Association d'additifs

Le café contient très peu d'additifs. Les interactions entre les différents additifs sont donc négligeables.

1.3.5 La liqueur de café

Elle est obtenue par une simple infusion de café ou un mélange de café lyophilisé dans de la liqueur. La plus part des additifs rencontrés sont donc ceux du vin, les antioxydants ; Sulfites (de E221 à E228) Anhydride sulfureux ou SO2 (E220) ; Acide sorbique (E200) Sorbates de potassium (E202), de calcium (E203).

CONCLUSION

Au terme de notre étude Nous pouvons déduire que Les aliments, pour avoir une bonne conservation et de bonnes qualités organoleptiques sont associés avec des additifs alimentaires. C'est le cas du caf' et du cacao. Mais il se trouve que ces additifs constituent parfois des risques pour la santé de l'homme surtout dans le cas de la fabrication du chocolat. Il faut noter aussi que lors de la torréfaction il se forme des produits dont l'élimination n'est pas totale.

Certes les additifs alimentaires présentent parfois des risques mais il faut établir une réglementation rigoureuse et veiller à son application afin que le consommateur ne puisse pas sortir perdant.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 





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