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Déterminants des échanges commerciaux en RDC

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par Daniel BIRINDWA KARHANGA
Université évangelique en Afrique RDC - Licence économie gestion financière 2007
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

UEA

BP 3323

FACULTE DES SIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

LES DETERMINANTS DES ECHANGES COMMERCIAUX EN R D CONGO

Mémoire de fin d'étude

Présenté par Daniel BIRINDWA KARHANGA

Contact :+243853166499/+243822374555

Adresse mail :danielbirindwa@yahoo.fr

Pour l'obtention du Diplôme de Licence en

Gestion financière

Directeur : Prof Jean Luc LEKI MASTAKI

Co-directeur : Ass David KONGOLO

Année Académique : 2006-2007

0. INTRODUCTION

0.1 Problématique

Depuis plusieurs années la république démocratique du Congo traverse une crise socioéconomique aigue caractérisée par une dégradation accélérée des conditions de vie et par une économie extravertie à un rythme accéléré. Ainsi, une disparition des diverses institutions industrielles tant publiques que privées fut constatée, sur le territoire congolais d'autre part.

En effet le commerce extérieur fait partie des principaux leviers sur lesquels les pays en voie de développement comptent s'appuyer pour un développement économique et social durable. Les débats portant sur le pourquoi des échanges de produits entre résidents et non résidents, nationaux et étrangers ne cessent d'évoluer en fonction des mutations que connaissent les échanges internationaux. A l'heure où l'on parle de plus en plus de la mondialisation et de l'internationalisation, il apparaît que l'activité économique internationale s'articule rapidement autour des concepts libre-échangistes même si un certain nombre de restrictions doivent être apportées.

Les échanges internationaux augmentent l'efficacité des producteurs, ils permettent une meilleure utilisation des ressources et à chaque pays, de se procurer de biens et services dont il ne dispose pas (pétrole, café,...), ou qu'il ne produit pas faute de compétence technique et technologique, (technologie appropriée, qualité de la main d'oeuvre). Les théoriciens du libre échange montrent que chacun a un intérêt à ouvrir ses frontières alors que les partisans du protectionnisme démontrent les limites du commerce international. (Le petit, 2008)

La théorie du libre-échange est en réaction au mercantilisme. Depuis 1945, le libre-échange n'a cessé de progresser et d'entraîner le développement du commerce mondial. Pourtant lorsque l'activité économique ralentit, le protectionnisme s'installe, (Dorman, 2007). Mais au-delà de la nécessité matérielle, la science économique s'accorde majoritairement à penser que les échanges vont permettre une meilleure croissance et profiter à tous les pays qui y participent.

Pour un pays comme le notre, les échanges extérieurs sont toujours un domaine non négligeable dans les stratégies pour l'amélioration de la balance commerciale.

Comme dans une économie, toute chose restant égale par ailleurs, à chaque fois qu'il y aura déséquilibre de la balance commerciale, on observera soit une augmentation des importations par rapport aux exportations ou une augmentation de ces dernières par rapport aux importations, au moment où notre pays a connu une série des phénomènes au sein de son économie, citons la monnaie avec les dévaluations, les démonétisations, le recourt à la planche à billets. En fait, nous devrions croire que selon les théories économiques qu'en circonstance de ces phénomènes économiques, il y aurait une amélioration de la balance commerciale mais pour notre pays ce qui n'a pas été le cas.

.

Dans le souci de formuler une relation entre la théorie et la pratique plus ou moins précise sur notre préoccupation manifestée dans les paragraphes précédents, on s'intéressera dans ce travail à déterminer les facteurs susceptibles d'influencer et d'orienter le niveau des échanges des biens et services en R D Congo

0.2 Hypothèse

Selon Grawitz, une hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre les faits significatifs, même plus précis (Grawitz 1993). Ainsi en ces termes nous répondons à la préoccupation soulevée ci-haut  :

Le niveau des échanges commerciaux serait fonction de la consommation publique, de la consommation privée, de l'indice de prix à l'importation, de l'indice de prix à l'exportation, de l'investissement public, de l'investissement privé ainsi que du taux de croissance démographique.

0.3 Choix et intérêt du sujet

Au moment où l'on parle partout de la crise alimentaire et où cette dernière est différemment perçue et sentie par la quasi-totalité des nations du globe, nous avons jeté notre attention dans l'étude des échanges des produits congolais.

C'est un thème qui, personnellement nous intéresse. Au terme de cette étude nous voulons que notre travail, une fois fini, constitue une documentation aux chercheurs et aussi servir de guide ou instruments aux décideurs.

0.4 Difficultés rencontrées

L'élaboration de ce travail n'a pas du tout été aisée du fait de nombreuses difficultés qui l'ont émaillée. Les réels problèmes auxquels nous nous sommes buttés sont relatifs à l'accès aux données. En fait ça n'a pas été facile mais nous avons fait preuve de beaucoup de courage et nous avons poussé jusqu'à en avoir.

Ce travail nécessitait la conjugaison de beaucoup de moyens financiers, comme nous n'en avons pas assez, nous avons tellement souffert pour arriver à l'objectif. Aussi les difficultés d'accès à l'outil informatique.

0.5 Délimitation du sujet

Comme les échanges semblent un domaine vaste, nous avons trouvé utile de focaliser à cet instant notre attention sur le seul aspect qui concerne les déterminants des échanges commerciaux en R D Congo. Cette étude est subdivisée en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion.

Dans le premier chapitre, nous trouvons la revue de la littérature théorique concernant les échanges selon différents courants, avec Adam Smith, David Ricardo, et Hecksher Ohlin Samuelson dans la théorie traditionnelle. La théorie moderne qui vient compléter la théorie traditionnelle sous différents auteurs avec la notion des rendements d'échelle et la concurrence imparfaite. Avant de passer à la revue de la littérature empirique où on passera en revue sur quelques travaux scientifiques en rapport avec notre sujet, une révision sur quelques concepts de base fut envisagée.

Dans le deuxième chapitre, il est question de présenter la démarche méthodologique. Une analyse sur toutes les variables retenues où on critique et explique leur évolution au fil des années concernées (1960-2000). Grâce aux démarches économétriques et aux théories économiques, on arrivera à spécifier un modèle.

Dans le troisième chapitre, le modèle présenté dans le deuxième chapitre, sera testé et critiqué. Apres la présentation des résultats, on passera à une interprétation tout en proposant quelques pistes de solution.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, il est question de revoir la littérature aussi bien théorique qu'empirique portant sur le commerce international. A cet effet, deux sections sont développées dans ce chapitre : la première est consacrée à la revue de littérature théorique tandis que dans la seconde il est question de la revue empirique.

I.1 : Revue de la littérature théorique

Les échanges internationaux sont une nécessité : au minimum, ils permettent aux pays qui en sont dépourvus de se procurer certains biens. A ce propos deux théories se diffèrent et font l'objet de cette section : la théorie traditionnelle et la théorie moderne.

I.1.1. Théorie traditionnelle du commerce internationale

Le commerce international a fait l'objet d'une analyse scientifique au tournant du XVIII ème siècle, s'opposant à la doctrine mercantiliste alors en vigueur, quei voyait là un jeu à somme nulle. Amorcée par le « père de l'économie politique », Adam Smith, cette nouvelle analyse du commerce international visant à montrer au contraire que le commerce entre nations procure un gain net, sera approfondie par David Ricardo, puis au XXè siècle, par Eli Heckscher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson (Fontagné 2007).

Selon Adam Smith, chaque pays est plus efficace que les autres dans la production d'un bien au moins. Chaque pays doit se spécialiser dans la production d'un bien pour lequel ses coûts de production sont plus faibles qu'à l'étranger, ce qui signifie l'abandon de la production des autres biens, les biens pour lesquels ses coûts de production sont supérieurs à la concurrence étrangère, en fait ces biens seront importés. Ceci facilite la division du travail et ainsi la liberté des échanges va accroître le bien-être de l'ensemble des pays. C'est l'avantage absolu dans la production d'un bien qui détermine la spécialisation de chaque pays (Fontagné 2007).

Après sa préoccupation sur un pays sans avantage absolu, Ricardo montre que, ce n'est pas l'avantage absolu qui compte mais l'avantage relatif. Autrement dit un pays, qui est moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens qui peuvent être échangés, sera relativement moins inefficace dans la production d'au moins un bien. Même si ce pays ne possède aucun avantage absolu, il y a forcément un produit pour lequel il est meilleur que pour les autres. Il possède un avantage comparatif sur ce produit. Il va donc se spécialiser dans la fabrication de ce produit, ce qui va libérer des ressources pour se procurer les autres produits dont il a besoin. En exploitant cet avantage comparatif, c'est-à-dire en se spécialisant dans la production de ce bien, le libre-échange se révélera préférable à l'autarcie. Mais cette théorie de Ricardo ne précise pas quel sera le niveau exact des prix et des quantités échangées entre pays. Mais l'existence des avantages comparatifs justifie l'échange international quel que soit l'origine de l'avantage. Les échanges internationaux augmentent l'efficacité des producteurs, ils permettent une meilleure utilisation des ressources (Caballero et Cie, 2008).

Heckscher (1919), Ohlin (1933) et Paul Krugman sont souvent cités dans beaucoup d'oeuvres, mais ont été peu lus. Le point de départ consiste à s'appuyer sur le principe de l'avantage comparatif pour montrer comment l'échange international affecte la distribution des revenus entre les différents facteurs de production à l'intérieur des pays. Heckscher (1919) énonce la loi des coûts comparés dans une formulation mettant en évidence à la fois le rôle de l'importation et le bénéfice de la spécialisation déjà évoqués à propos de Ricardo : « Un tel accroissement de satisfaction se produit quand la loi des coûts comparés joue, c'est-à-dire lorsqu'on peut satisfaire un besoin beaucoup plus facilement de façon indirecte, en fabriquant un bien qui peut être échangé contre le produit désiré. Il reste à donner aux coûts comparés une formulation établissant une relation simple entre rémunération des facteurs et prix des biens pour obtenir la relation recherchée entre commerce et distribution des revenus (Répertoire de l'administration française, 2008).

Les pays abondamment dotés dans un facteur, relativement moins coûteux, seront avantagés dans les productions incorporant intensivement ce facteur : c'est le théorème Heckscher-Ohlin des spécialisations à l'échange.

Quant aux effets distributifs du commerce international, Les activités concurrencées par les importations voient leur prix baisser et inversement pour les activités avantagées. Cela entraîne une modification des revenus dans le sens suivant : le facteur employé relativement intensivement dans la production du bien dont le prix baisse (augmente) verra sa rémunération baisser (augmenter). C'est le théorème de Stolper-Samuelson d'effet du commerce sur la distribution des revenus ; Il se produit aussi qu'en l'absence de mobilité internationale des facteurs, l'ajustement par les prix qui fait augmenter la rémunération du facteur relativement abondant (demande en excès pour ce facteur) et baisser celle du facteur relativement rare (offre en excès). On peut montrer que les mouvements de prix des facteurs sont plus que proportionnels aux mouvements de prix des biens, c'est l'effet d'amplification de Jones (Dorman, 2008).

Heckscher-Ohlin précise toujours que Ia combinaison des évolutions (opposées) de rémunérations des facteurs dans les pays importateur et exportateur, on obtient le principe d'égalisation internationale des rémunérations des facteurs, susceptible d'apparaître sous des conditions assez restrictives : notamment les pays ne doivent pas être trop différents au départ. Ce principe est couramment présenté sous le nom du théorème Heckscher-Ohlin-Samuelson (H.O.S.). Mais après il a été observé que la théorie classique du commerce international, en particulier dans sa version factorielle qui vient d'être rappelée, a été confrontée à des observations inattendues :

Ø En premier lieu, le contenu net en services de facteur des échanges d'un pays est théoriquement déterminé par la dotation relative de celui-ci en facteurs, ce qui constitue une proposition aisément testable. Or, les résultats concernant l'abondance en capital sont corrects dans un cas sur deux ces qui sont obtenus sur les différences d'identité internationale des technologies de production, comme l'a fait Wassily Leontief (María et Cie, 2008).

Ø En deuxième lieu, la difficulté est située au niveau de la progression des échanges intra-branche à l'occasion des épisodes d'intégration commerciale. Ainsi, l'abaissement des barrières aux échanges aurait dû entraîner un mouvement dans le cadre de la spécialisation au sein du pays concerné ainsi que le prévoit la théorie classique du commerce international. A l'inverse, les structures productives des pays deviennent de plus en plus similaires et la part des échanges intra-branche qui a fortement augmenté (María et Cie, 2008).

Une abondante controverse s'engage, concomitante d'un profond bouleversement de la théorie : L'affinement des méthodes a toutefois permis de souligner que l'élément le plus dynamique était la progression des échanges croisés des produits de qualité différente, réintroduisant un élément de spécialisation des pays sur les gammes de qualité (Fontagné, 2007). Ainsi l'abandon des hypothèses des rendements constants à l'échelle et de concurrence parfaite et imparfaite allaient être à l'origine d'un véritable renouvellement de paradigme qui seront cités dans cette sous section qui suit.

I.1.2. Théorie moderne du commerce international.

De par les insuffisances de la théorie traditionnelle à pouvoir expliquer totalement la réalité du commerce international, on a donc vu naître de nouvelles théories pour décrire les échanges internationaux tels qu'ils se pratiquent à l'heure actuelle. À partir des années 1980, l'approche jusqu'alors dominante est supplantée par « une nouvelle théorie du commerce international » dont l'initiateur le plus connu est Paul Krugman, ce qui constitue en réalité le prolongement des travaux plus anciens qui avaient aussi pour objectif d'expliquer les caractéristiques du commerce international. A l'instar de cette nouvelle théorie, le commerce international est aujourd'hui davantage caractérisé par le rôle croissant de la technologie et de l'innovation expliquant en partie les échanges entre pays à degré de développement comparable et par la montée inexorable des échanges des produits similaires différenciés qui constituent la majorité des échanges entre les pays. Voyons maintenant les analyses des différents auteurs :

Les analyses de Paul Krugman (1979), Kelvin Lancaster (1980) et Elhanan Helpman (1981)  relèvent l'idée suivante : les échanges internationaux sont la conséquence du goût pour la diversité des consommateurs, qui engendre une demande pour les variétés étrangères, et des rendements d'échelle croissants des producteurs, qui favorisent l'effet d'attractivité des marchés.

R. Vernon a mis l'accent sur le rôle de l'innovation dans le commerce international, tout en insistant sur le fait que les connaissances ne peuvent être considérées comme un bien public librement et internationalement transférable (contrairement à une hypothèse fondamentale de la théorie HOS). Dès lors, les pays peuvent échanger les mêmes biens mais se situant à des niveaux technologiques différents ( Simonnet 2008).

B. Linder pour lui, insiste sur la demande domestique représentative pour expliquer les échanges des produits similaires différenciés entre pays similaires, et rejette la théorie traditionnelle. Un pays exporte plus facilement un produit pour lequel il a une demande intérieure relativement forte et il ne l'exportera que dans un pays susceptible de le consommer, donc dans un pays à niveau de vie comparable. Les comportements de la demande importent plus que les caractéristiques de l'offre pour certains types d'échanges ( Simonnet, 2008).

Ainsi, le rôle de la différenciation des produits et de la demande de variété comme déterminant des échanges internationaux de nature intra-branche sera intégré dans les nouveaux modèles de commerce international en concurrence monopolistique qui n'omettent pas les facteurs d'offre comme les économies d'échelle internes aux firmes. Ceci conduit à dire que la similitude entre les pays et les biens échangés est le moteur même de l'échange international. La démonstration théorique a été faite grâce aux nouvelles théories du commerce international en concurrence imparfaite : des économies parfaitement identiques échangeront entre elles des variétés différenciées et le bien-être s'améliore pour les consommateurs qui accèdent à une plus grande variété de biens. Cependant, la causalité du commerce international est inversée : au lieu d'être préalables aux échanges commerciaux comme chez Ricardo ou Heckscher et Ohlin, les avantages comparatifs et la spécialisation découlent de l'échange international lui-même (Vujisic, 2008 ).

Quand aux analyses de James Brander, épaulé par Paul Krugman qui fut cité précédemment comme l'initiateur de la théorie moderne des échanges internationaux, sont la conséquence des comportements stratégiques des firmes. Les modèles retenant l'hypothèse de la concurrence pure expliquent le commerce interbranches et les spécialisations entre économies différentes (technologiquement ou par la dotation factorielle) mais ne peuvent pas expliquer les échanges intra branches(Simonnet,2006).
Par contre, les modèles du commerce international fondés sur la concurrence imparfaite et les structures de marché expliquent l'importance des volumes d'échanges intra branches entre économies similaires. En réalité, les échanges intra branches et interbranches coexistent. Une explication hybride fut établie et faisant une place aux deux types d'analyse. Différentes théories sont nées vers les années 1960, trois théories ont été mises au point :

a) La théorie fondée sur l'écart technologique

Selon cette théorie, l'échange permet à une nation d'accéder à des technologies qu'elle ne maîtrise pas. Pour dire que le commerce international permet alors la diffusion du progrès technique. En même temps, le pays qui possède l'avance technologique dispose d'un avantage comparatif, qu'il peut exploiter tant que les autres pays ne l'ont pas rattrapé. Les pays sont ainsi incités à poursuivre leurs efforts d'innovation pour garder leur avance technologique. (Espace économie et gestion 2006)

B) La théorie fondée sur la demande

Selon cette théorie, une entreprise va privilégier d'abord sa demande intérieure. Lorsque le marché national est saturé, elle va se tourner vers l'exportation, en particulier vers des pays dont la structure de la demande est similaire. Ceci pour dire que l'exportation est dans ce cas un prolongement du marché national (Espace économie et gestion 2006).

De plus, l'ouverture aux importations constitue un moyen pour les consommateurs de se voir offrir une gamme plus large des produits. Ceci permet d'expliquer le développement du commerce intra-branche (échanges de biens industriels similaires entre pays à la dotation en facteurs de production équivalente) (Espace économie et gestion 2006) exemple, la France et l'Allemagne échangent des automobiles.

C) La théorie du cycle de vie du produit

Cette théorie est un prolongement de la théorie sur l'écart technologique. Selon la phase du cycle de vie du produit, la fabrication et la commercialisation diffèrent phase de lancement, de croissance, de maturité et du déclin. (Espace économie et gestion, 2006).

Ceci peut expliquer le développement du commerce intra-firme (échanges entre une maison mère et les filiales d'un même groupe) (Espace économie et gestion 2006)

Les nouvelles théories se présentent donc comme concurrentes de la théorie traditionnelle et prétendent expliquer ces faits, en utilisant de nouveaux outils. Alors que la théorie HOS par exemple s'inscrit dans le cadre de la concurrence pure et parfaite, les nouvelles théories privilégient la concurrence imparfaite. Les références aux rendements croissants et à la différenciation du produit deviennent alors une évidence pour les nouvelles théories. En fait, il est possible d'appliquer les outils développés pour et par l'économie industrielle pour traiter de la concurrence imparfaite :

· les deux grands modèles de la concurrence monopolistique, de Hotelling (1929) et de Edward Chamberlin (1933).

· les modèles de la concurrence oligopolistique, en particulier celui d'Augustin Cournot (1838).

d) Marché de concurrence monopolistique

Krugman montre comment le commerce international atténue le conflit entre variétés des biens et échelle de production auxquels les pays sont confrontés individuellement. Dans le modèle de concurrence monopolistique, un marché plus étendu conduit à la fois à un prix moyen plus bas (p2<p1) et à une plus grande variété de la production (n2>n1). En effet chaque entreprise produit plus et a un coût moyen plus bas. Il en résulte simultanément un accroissement dans le nombre d'entreprises (et par conséquent dans la variété de biens disponibles) et une diminution du prix de chaque produit (Vujisic, 2007).

En appliquant ce résultat au commerce international, on voit que celui-ci crée un marché mondial plus vaste que chacun de marchés nationaux qui le constituent. Intégrer les marchés par le commerce international a les mêmes effets que la croissance d'un marché à l'intérieur d'un même pays. Ainsi deux pays ayant les mêmes dotations factorielles, utilisant les mêmes technologies à économies d'échelle internes pour produire des biens différenciés, seront conduits à échanger, malgré leur parfaite similitude dans les conditions d'offre. Cet échange de différenciation résulte de la préférence des consommateurs des deux pays pour la variété. L'ouverture des économies engendre les effets suivants :

- le nombre de variétés disponibles augmente ;

- il existe un effet de rationalisation de la production. Certaines firmes vont tout de même disparaître ;

- Les économies d'échelle sont mieux exploitées, les firmes restantes produisant des séries plus longues, ce qui réduit le coût de production et donc le prix.

- L'utilité des consommateurs augmente, l'échange avec l'étranger permettant de consommer un plus grand nombre de variétés.

e) Echanges internationaux et rendements croissants

La théorie traditionnelle pose l'hypothèse de rendements constants. La spécialisation internationale n'est déterminée que par des différences figées de coûts de production (l'avantage comparatif), expliquées entre autres par des dotations naturelles des facteurs de production. Dans cette théorie, la taille des nations n'a aucun impact sur la spécialisation internationale. Que se passe-t-il, au contraire, si les coûts de production diminuent avec les quantités produites ?

f) Les différents cas de rendements d'échelle croissants.

Alfred Marshall (1879) a été le premier à introduire la distinction fondamentale entre les économies d'échelle internes et externes à la firme.

Ø Les économies d'échelle internes.

C'est l'augmentation de la taille de l'entreprise, et qui conduit à ces économies d'échelle, pouvant provenir d'économies réalisées sur l'organisation interne de la firme ou encore de l'existence de coûts fixes (La fonction de production présente des rendements d'échelle croissants si f(ëK,ëL)>ëf(K,L) avec ë>1, dans ce cas la production d'une grande firme est supérieure à la somme des productions d'entreprises plus petites), (Vujisic, 2007).

Ø Les économies d'échelle externes.

Il existe des économies d'échelle externes lorsque l'efficacité d'une firme quelconque est influencée positivement par la taille du secteur ou du pays. Lorsque de telles économies existent, toutes les entreprises du secteur, alors qu'elles gardent la même taille, voient leurs coûts de production diminuer suite à une augmentation de la production globale. Le coût unitaire de production dépend alors de la taille du secteur, mais pas de celle de la firme spécifiquement (Vujisic, 2007).

C'est le cas par exemple, lorsque les industries sont concentrées dans un lieu donné, ce qui leur permet de bénéficier d'infrastructures plus développées, d'une offre de services plus appropriée ou encore d'une offre de travail spécialisée plus compétente et plus productive ainsi que de « retombées en connaissances » plus importantes (diffusion du savoir et amélioration des connaissances par l'imitation ou la collaboration).

g) Les économies d'échelle externes et les échanges internationaux

Les économies d'échelle externes sont-elles une cause des échanges internationaux ? Si de telles économies existent de manière significative dans la production d'un bien donné, elles ont pour effet de favoriser, toutes choses égales par ailleurs, les nations qui produisent des volumes importants de ce bien. Il en découle que l'entrée sur le marché international de nouveaux exportateurs capables potentiellement de produire à des coûts unitaires plus faibles, peut alors être impossible. Cette analyse a plusieurs conséquences :

- la taille du marché intérieur d'une nation peut, en présence d'économies d'échelle externes, être un facteur explicatif du commerce international (elle procure un avantage certain sur les autres nations) ;

- les spécialisations internationales résultant des économies d'échelle externes sont stables, même si les avantages comparatifs se modifient (un nouveau pays, accédant à la technologie, capable potentiellement de produire à un coût unitaire plus faible en raison de l'infériorité des coûts salariaux ne pourra pas rentrer sur le marché);

- des « accidents historiques », à l'origine d'une production donnée dans un pays spécifique, peuvent se révéler décisifs dans la création des flux commerciaux internationaux. La date d'entrée dans la production des firmes d'un pays devient un facteur essentiel pour expliquer la spécialisation internationale : les premiers pays entrés bénéficient d'un avantage qui ne peut être rattrapé par d'autres concurrents.

- les économies d'échelle constituent donc une barrière à l'entrée d'un secteur. En économie internationale, c'est un argument en faveur de la protection des industries naissantes.

h) La différenciation des produits

Selon Rainelli il faut attendre les nouvelles théories du commerce international pour que la différenciation des produits soit vraiment retenue dans l'analyse des échanges internationaux en dépit de la parution antérieure de travaux rigoureux mais non formalisés, comme ceux de Bernard Lassudrie-Duchêne.

La différenciation peut porter sur la qualité du produit (voiture plus puissante, plus rapide, plus économe en carburant...), elle est dite verticale. Elle peut également concerner la variété des caractéristiques d'un produit à qualité identique (emballage, couleur, proximité,...), elle sera dite horizontale. Pour expliquer les échanges de biens similaires différenciés (Vujisic, 2007).

P. Krugman recourt à un modèle de différenciation des produits qui exclut par définition la concurrence parfaite. Son modèle s'appuie sur une situation de concurrence monopolistique mise à jour par Edward Chamberlin en 1933.

En effet, à court terme, les entreprises sont supposées toutes en situation de monopole sur la variété des produits qu'elles fabriquent sachant que tous les produits sont différenciés. Par exemple, Volkswagen a le monopole de la Golf tandis que Peugeot détient le monopole de la 307. Les deux entreprises sont concurrentes sur le marché de l'automobile, mais au lieu de produire le même bien sur ce marché elles développent des variantes originales de ce bien. Chaque entreprise est par conséquent un monopoleur au sens où elle est la seule firme produisant son bien particulier (pas exactement semblable mais substituable) (Vujisic, 2006)

.

Mais la demande pour ce bien dépend du nombre de produits similaires disponibles sur le marché et des prix que font les autres firmes de l'industrie.

b) D'un coté plus le nombre d'entreprises sera élevé, plus la concurrence entre elles sera forte et plus bas sera par conséquent le prix dans l'industrie.

c) . D'un autre coté, plus le nombre d'entreprises sera élevé, moins la production par entreprise sera importante et plus haut sera par conséquent le coût moyen.

En résumé l'approche ricardienne et l'approche d'heckscher-ohlin-samuelson avec l'échange interbranche, adoptent l'avantage comparatif comme fondement de l'échange à la seule différence, l'approche ricardienne conserve la technologie comme déterminant de la structure des échanges,mais l'approche d'heckscher-ohlin-samuelson conserve la dotation en facteur de production comme déterminant des structures de production. Par contre la théorie moderne est fondée sur les économies d'échelle et demande de variété, pour ce qui concerne les échanges intra-branche la structure des échanges est souvent indéterminé.

Parlant du commerce extérieur nous trouvons d'abord nécessaire de passer en revue des quelques indicateurs de ce secteur, où le taux de couverture est le rapport entre la valeur des exportations et la valeur des importations exprimée en pourcentage. Pour un chiffre inférieur à 100 % cela signifie que les importations sont supérieures aux exportations. Si ce chiffre est supérieur à 100 % signifie que les exportations sont supérieures aux importations.

Le taux de pénétration est le rapport entre les importations et le marché intérieur exprimé en pourcentage avec le marché intérieur la sommation de la production intérieure et les importations. En bref ce chiffre permet d'évaluer dans quelle mesure la demande intérieure d'un pays est assurée par des biens importés ou par des biens produits dans ce pays.

Le degré d'ouverture, celui-ci mesuré par le taux d'ouverture qui est le rapport entre la moyenne de la sommation des exportations avec les importations et la production intérieure brute (PIB) Ce chiffre permet d'évaluer l'intensité des échanges d'un pays avec les autres.

Termes de l'échange est le rapport entre l'indice de prix à l'importation et l'indice de prix à l'exportation exprimé en pourcentage. Ce chiffre mesure l'évolution du pouvoir d'achat des exportations. Si le chiffre augmente d'une année sur l'autre, cela signifie que le prix des exportations augmente par rapport au prix des importations. Au contraire, si le chiffre diminue, on parle de détérioration des termes de l'échange : cela signifie que le pays doit exporter plus de marchandises pour se procurer un même volume d'importations.

I.2 Revue de la littérature empirique.

En fait quelques travaux empiriques furent consacrés dans la détermination de ces phénomènes.

Partant de cette étude, sur les Déterminants du commerce extérieur cas du Sénégal, publié par l'Institut Africain de Développement Economique et de planification en 2005, Doudou NDIAYE avait montré comment les échanges extérieurs au Sénégal ont toujours été un domaine non négligeable dans les stratégies de croissance de son économie. En effet, le commerce extérieur fait partie des principaux leviers sur lesquels le Sénégal compte s'appuyer pour un développement économique et social durable. C'est ce qui explique les importants efforts consentis, depuis longtemps par le pays notamment à travers les ajustements structurels (Ndiaye 2005).

Cependant, ces efforts n'ont pas tous été couronnés de succès, faute d'une cohérence d'ensemble des actions initiées dans le secteur. D'où l'importance d'étudier un modèle du commerce extérieur pouvant concourir à la maîtrise des déterminants et permettant d'identifier les leviers susceptibles d'être actionnés pour réussir une ouverture commerciale du Sénégal. Plusieurs modèles empiriques ont été examinés, allant des modèles simples (formulation et/ou utilisation d'une seule fonction) aux modèles complexes. D'une manière générale, la fonction mathématique utilisée est la fonction logarithme avec des variables plus ou moins significatives et l'outil des estimations a été le modèle à correction d'erreur (mce) (Ndiaye 2000).

Le modèle s'appuie sur une fonction « importations » et une fonction « exportations ». Il décompose les exportations en fonction de la demande mondiale et de la compétitivité extérieure et les importations en fonction du produit intérieur brut et de la compétitivité intérieure. C'est un modèle réduit qui permet d'étudier à la fois les importations et les exportations. Sur les quatre variables du modèle, les résultats obtenus ont montré que seules deux sont statistiquement significatives, donc influencent les fluctuations des importations et des exportations. Il s'agit de la demande mondiale pour la fonction « exportation » et du produit intérieur brut pour la fonction « importation ». Les variables de compétitivité (compétitivité intérieure et compétitivité extérieure) n'influencent pas les mouvements des importations et des exportations. (Ndiaye 2005).

Dans cette étude basée sur l'Analyse économétrique des déterminants de la demande d'importation de lait et de produits laitiers au Sénégal en 2003. TOURE Alioune signale que l'élevage contribue pour près de 7% au Produit Intérieur Brut du Sénégal. Des importations massives de ces produits sont effectuées chaque année pour couvrir les besoins des populations. Elles ont ainsi une incidence non négligeable sur la balance des paiements du Sénégal. En effet, la valeur annuelle des importations de lait et de produits laitiers est estimée à 30 milliards de francs CFA (UPE, 1999).

Cependant, les facteurs explicatifs de ces importations méritent d'être mieux connus pour appréhender les importations et le rôle véritable qu'elles sont à même de jouer dans la politique de sécurité alimentaire du Sénégal. Pour cela, il est nécessaire d'identifier et d'analyser les principaux facteurs explicatifs de ces importations.

Selon CHAKROUN Mohamed dans son étude sur les déterminants de la compétitivité internationale du secteur manufacturier tunisien. Le rôle de la technologie tient une place importante, dès lors que cette dernière façonne l'avantage compétitif des économies et les modalités de leur insertion dans l'économie mondiale. Ainsi, la compétitivité technologique semble déterminante dans l'explication du différentiel des parts de marché à l'exportation entre les pays industrialisés et les pays émergents (CHAKROUN, 2002).

L'appréhension des mécanismes via lesquels les technologiques interviennent dans la détermination des performances commerciales diffère selon le secteur d'activité étudié (selon que ce dernier soit à haute ou à faible intensité technologique), mais aussi et surtout selon les systèmes socio politico-économiques qui les hébergent, façonnent et diffusent.

Il se dégage ainsi des spécificités sectorielles et nationales dont il faudrait tenir compte lors de l'analyse des déterminants de la compétitivité internationale.

En tant que concept, cette dernière s'apparente à une réalité complexe qui dépend de facteurs multiples et difficilement mesurables. En tant que source de croissance et moyen de desserrement de la contrainte extérieure, elle représente un défi que devraient lancer les pays les moins avancés, s'ils voulaient assurer leur processus d'intégration mondiale (CHAKROUN, 2002).

Ces derniers, toujours en quête des dispositifs et politiques en mesure de remédier à leurs déséquilibres macro-économiques structurels et de placer leurs économies vulnérables sur les sentiers d'une croissance durable, n'ont guère de choix aujourd'hui. Surtout après leur crise d'endettement dans les années quatre-vingt, que d'ouvrir leurs frontières devant les firmes multinationales et de leur offrir diverses incitations et privilèges, afin de s'approprier de nouvelles technologies, indispensables pour assurer la compétitivité de leurs secteurs exportateurs, et de combler leur déficit courant structurel.

La présente contribution s'attache à mettre en exergue, à l'aide d'un modèle macro économétrique à correction d'erreur appliqué au cas tunisien, le rôle significatif des facteurs hors coûts dans la compétitivité des exportations manufacturières tunisiennes. Deux variables s'avèrent significatives : notamment l'accumulation du capital physique et l'investissement en capital humain (CHAKROUN, 2002).

.

Selon Olivier Floc dans son étude portant sur le commerce extérieur de l'Allemagne : force et faiblesse. L'auteur montre que les exportations représentaient en 21,7% de la production intérieure brute en 1995. L'Allemagne connaîtra un retard par rapport à certains pays d'Asie dans plusieurs domaines, notamment la biotechnologie ou la microélectronique, par rapport à ses concurrents. Par conséquent ceci a conduit à une hausse des importations.

La plus part des institutions Allemandes de provision économique estime en effet que le volume des exportations pourrait croître de 6% à 8%. Dans le même temps les importations devraient connaître un rythme de croissance plus modéré (entre 4 et 5%).

L'auteur insiste en montrant que l'Allemagne n'est plus uniquement attaquée sur le niveau de ses coûts, elle souffre d'un regain de concurrence aussi bien sur le terrain de la technologie que sur celui de la qualité. Pour dire que la hausse du niveau des investissements étaient négligeables pour accroître les exportations. D'où il fallait hausser le niveau des investissements.

Selon Staotliche B. dans son étude sur l'investissement et l'emploi public : une comparaison internationale des politiques, où le but de son étude est seulement d'analyser la contribution quantitative de l'état lui-même dans le commerce extérieur. En fait parmi les pays de l'échantillon, citons le japon et les USA favorisés par des taux d'intérêt à bas niveau. Ceci a fait monter progressivement l'investissement d'une manière impressionnante.

Dans chaque pays, c'est toujours un ensemble de déterminants qui détermine la longévité et la vitesse de la croissance économique. Dans ce cas l'Etat fournit une contribution importante. La tendance dans presque tous les pays analysés est que les dépenses d'investissement ont moins augmenté que le PIB nominale. En définitif il faut noter que dans certains pays comme le pays bas la force motrice a été l'accélération de la croissance tirée par les exportations liée à la dévaluation réelle importante, ce qui peut être une stratégie à long terme pour des petits pays.

Selon M. schuller (1995) dans son étude titré : l'ouverture du marché des biens de consommation en chine, la croissance de l économie chinoise offre aux entreprises étrangères des nombreuses opportunité commerciales, ce n'est pas seulement en raison du besoin en technologies et équipements exigés par la modernisation des installations nationales, mais aussi la demande en biens de consommation de qualité s'est accrue par la hausse du niveau de la population (schuller, 1995).

L'auteur veut permettre au lecteur de se faire l'idée la plus juste du marché chinois de biens de consommation et des débouchés qu'il offre aux entreprises étrangères sur les créneaux correspondants. En fait, partant d'un revenu par tête de 1000 dollars, le cabinet de consultants Mckinsey et Co, a établi que des consommateurs solvables s'élevaient à environ 60 millions de personnes et qu'il devrait atteindre 200 millions d'ici l'an 2000. Partant du principe que ce nombre augmente chaque année de 25%, cette proportion devrait atteindre 20% d'ici dix ans. En fait le marché de biens de consommation qui comptait 184 millions des consommateurs solvables a accru, avec leur forte préférence pour les produits de luxes en provenance de l'extérieur. En fait les investissements en capital permettraient d'améliorer le commerce extérieur en chine.

Selon la direction des relations économiques extérieur française, titré : Le commerce extérieur français, le retour à l'excédent. Qui a été publié en 1993. Le record de l'excèdent qu'a connu la balance commerciale français en 1993 constitue un événement. Redevenu excédentaire dans le prolongement de l'amélioration engagée en 1991. La balance commerciale retrouve ainsi sa situation d'avant le premier choc pétrolier, le taux de couverture des échanges revenant à un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis 1990, joint à l'effet réunification Allemande en 1990 et 1991.

La nécessité d'un diagnostique sur les facteurs explicatifs de l'amélioration récente du commerce extérieur en France, qui touche tous les secteurs d'activité et toutes les grandes zones géographiques. D'où la faiblesse de la demande intérieure française a permis de limiter la croissance des importations, les gains de part des marchés à l'exportation ont également à ce résultat, ainsi que la baisse du prix de l'énergie importée. En effet le retour à l'excédant n'est pas un accident certes, il s'inscrit dans un contexte de ralentissement conjoncturel caractérisé par une baisse prolongée régulièrement en valeur dans le courant de 1992. Alors que les exportations ont continué à accroître jusqu'au milieu d'année, avant de se replier également par la suite en liaison avec le recul des marchés européens.

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Apres avoir passé en revue la théorie sur le commerce et les échanges internationaux, nous tenons à présenter dans ce présent chapitre la méthodologie dans le but de spécifier le modèle et d'identifier les déterminants du niveau des échanges en RDC.

Avant tout, il est question de présenter dans cette première section la spécification du modèle avant de présenter les différentes variables retenues dans le modèle.

II.1. Spécification du modèle

Dans cette section, nous sommes appelés à présenter le modèle initial de l'échange pour arriver à présenter le modèle définitif après l'avoir aménagé selon les circonstances de la RDC.

II.1.1. Modèle initial

Dans notre étude pour arriver à spécifier notre modèle nous nous inspirons du travail de Doudou NDIAYE portant sur les déterminants du commerce extérieur cas du Sénégal en 2005. Pour arriver à spécifier le modèle il a décomposé les exportations en fonction de la demande mondiale et de la compétitivité des exportations par rapport à la production extérieure, mesurée par l'indice de prix à l'exportation et les importations en fonction du produit intérieur brut et de la compétitivité des importations par rapport à la production intérieure qui est mesurée par l'indice de prix à l'importation.

C'est un modèle réduit qui permet d'étudier à la fois les importations et les exportations.

ECHANGE = aPIB+bCINT+cCEXT +dDMON (1)

Avec

-  ECHANGE= la balance commerciale

- DMON = Demande Mondiale brute,

- PIB = Production intérieure brute

- CEXT= compétitivité des exportations par rapport à la production extérieure et qui sont substituables aux produits nationaux

- CINT= compétitivité des importations par rapport à la production intérieure et qui sont substituables aux produits étrangers,

a étant le coefficient de la variable PIB

b étant le coefficient de la variable CINT

c étant le coefficient de la variable CEXT

d étant le coefficient de la variable DMON

II.1.2 Aménagement du modèle

Nous avons essayé de spécifier ce modèle par rapport à la situation socio-économique de la R.D.Congo, en supprimant la demande mondiale compte tenu de la non disponibilité des données et en remplaçant la production intérieure brute par d'autres variables compte tenu des différentes réalités échappant au service de statistiques afin de spécifier un modèle reflétant la réalité de ce pays, notamment l'informelle, la fraude...

En effet, partant du paradoxe du surplus de consommation et du surplus de la production (Ceped et Cie, 1963), certains pays développés bien qu'ils aient une production abondante et dont leur taux de croissance de la production est supérieur au taux de croissance démographique, ils ne peuvent pas consommer toute leur production. Ils sont alors appelés à exporter.

Au contraire pour les pays en voie de développement dont leur production est insuffisante et leur taux de croissance de la production est inférieur au taux de croissance démographique, sont appelés à importer. Cela étant nous ajoutons la variable population au modèle, pour dire que l'échange serait fonction de la production intérieure brute, de la compétitivité sur le marché intérieur, de la compétitivité sur le marché mondial et le taux de croissance démographique .

ECHANGE= f (PIB, CINT, CEXT, TXCDEMO) (2)

Où : ECHANGE= balance commerciale

PIB= production intérieure brute,

TXCDEMO=le taux de croissance démographique

CEXT= compétitivité des exportations par rapport à la production extérieure

et qui sont substituables aux produits nationaux

CINT= compétitivité des importations par rapport à la production intérieure et qui

sont substituables aux produits étrangers

En fait la demande d'un marché découle des demandes individuelles, la quantité demandée globalement par un marché dépend non seulement du prix de ce bien mais aussi du revenu des acheteurs (Mankiw,1998). Partant des règles de la comptabilité nationale qui comprennent un certain nombre d'identités remarquables c'est-à-dire l'équation obligatoirement vérifiée, la production intérieure brute (PIB) correspond à la fois le revenu total de l'économie et la dépense totale de la même économie. Au niveau macroéconomique dans sa nouvelle base de 1995 et opérationnelle depuis 2000. Le revenu disponible brut est la sommation de la dépense de consommation finale et de leur épargne d'où nous retenons :

PIB = Y= C+S (3)

Où y = revenu, C = consommation et S = épargne

Introduisons (2) dans (1) on obtient :

ECHANGE=f [(C+S), CINT, CEXT, TXCDEMO] (4)

La comptabilité nationale définit deux de notions de consommation, la consommation effective des ménages recouvrant l'ensemble des biens et services que les ménages consomment effectivement, quelle que soit la manière dont ils sont financés, tandis que la dépense de consommation finale de ménage se limite aux dépenses que les ménages supportent effectivement (villier, 2002).

L'écart entre les deux notions représente ce que la comptabilité nationale appelle la dépense de consommation individualisable (ou individuelle) des administrations publiques. En fait la valeur de cette dernière correspond aux transferts sociaux en nature qui se décompose : des prestations sociales en nature obtenues grâce au remboursement de médicaments ou des soins médicaux achetés, et des Les transferts des biens et services non marchands individuels correspondant aux services non marchands d'éducation et de santé consommés par les ménages mais fournis gratuitement par les administrations. On y trouve notamment l'essentiel de soin hospitalier et des dépenses de l'éducation nationale pour ne parler que de consommations publiques (villier, 2002), par rapport à la consommation finale de l'ancienne base 1980 de la comptabilité nationale.

C = conspub +conspri (5)

Où Conspub = consommation publique

Conspri = consommation privée

Introduisons (5) dans (4) on obtient :

ECHANGE= f {[(CONSPUB+CONSPRI) +S] CINT, CEXT, TXCDEMO } (6)

En fait il existe une relation économie entretenue d'une économie ouverte avec le reste du monde sur le marché des biens et services et le marché financier international lorsque les exportations nettes et les investissements nets à l'étranger mesurent un certain type de déséquilibre sur le marché. Il est important de noter que, pour l'économie prise dans son ensemble, ces deux déséquilibres se compensent. C'est-à-dire que l'investissement net à l'étranger est toujours égal aux exportations nettes. Partant de la théorie générale où il y a rejet sans appel de la loi de SAY, qui d'après Keynes, confond une identité comptable (offre =Revenu=Demande) de manière comptable, l'épargne est égale à l'investissement. Mais cette identité ne vaut que pour un niveau réalisé de l'équilibre. En se référant au modèle de Wicksell, il considère une économie monétaire ou l'ajustement épargne - investissement doit tenir compte de l'accroissement du crédit bancaire (dC°) qui augmente l'offre de fonds disponibles pour l'investissement, et de l'accroissement de la détention de monnaie (dM°) qui la réduit (Villier, 2002).

INV+dM°=S+dC° (7)

Où INV = investissement,

Introduisons (7) dans (6) on obtient :

ECHANGE= f {[(CONSPUB+CONSPRI) +INV] + CINT, CEXT, TXCDEMO (8)

En suite lorsqu'on parle de l'investissement, c'est une combinaison de l'investissement public et de l'investissement privé. L'investissement public concerne la formation brute du capital fixe des administrations publiques, quant à l'investissement privé tient aux projets initiés par les opérateurs économiques du secteur privé (Mankiw, 1998).

INV= (INVPUB+INVPRI) (9)

Où INVPUB = Investissement public

INVPRI = investissement privé

En Introduisant (9) dans (8), nous avons :

ECHANGE=f[(CONSPUB+CONSPRI),(INVPUB+INVPUB),CINT,CEXT, TXCDEMO]

(10)

En fait après ces différentes théories économiques, nous approximons le modèle :

ECHANGE=f(CONSPUB,CONSPRI,CINT,CEXT,INVPUB,INVPRI,TXCDEMO) (11)

II.1.3 modèle final

Nous avons maintenu la forme semi-logarithmique étant donné notre base de données concernant la variable à expliquer contenait des chiffres avec une valeur négative.

Pour pouvoir palier au problématique de l'hétéroscedasticité et arriver à l'interpréter les paramètres par la voie d'élasticité R Bourbonnais (1998), suggère le recours à l'usage des logarithmes. Ainsi nous avons introduit le logarithme dans notre modèle qui désormais se pressente comme suit : 

ECHANGE=a1LCONSPUB+a2LCONSPRI+a3LINDPM+a4LINDPX+a5INVPUB

+a6LIVPRI+a7LTXCDEMO+ u (12)

Avec a1< 0, a2< 0, a3< 0, a4> 0, a5> 0, a6> 0 et a7< 0

Où :

ECHANGE : échanges commerciaux de biens et services,

CONSPUB : consommation publique,

CONSPRIV : consommation privée,

INDPM : indice de prix à l'importation,

INDPM : indice de prix à l'importation,

INVPUB : investissement public,

INVPRI : investissement privé,

TXCDEMO : taux de croissance démographique,

u : terme d'erreur.

Signalons que la lettre L devant chaque variable retenue signifie le logarithme de cette variable.

II.1.4. les données

Dans l'univers de la recherche scientifique il existe plusieurs types des données selon que le modèle est spécifié. Les données en coupes instantanées où les données sont observées au même instant et concernent les valeurs prises par la variable pour un groupe d'individus spécifique. Les données en panel où la variable représente les valeurs prises par un échantillon au cours d'une période. Les données en série chronologique où les variables sont observées à intervalle de temps réguliers, c'est le type des données utilisées dans notre étude. Ce sont des données annuelles allant de 1960 à 2000 contant 41 observations pour chaque variable1(*).

II. 3. Présentation des variables du modèle

Cette section a pour objet de présenter les variables de notre modèle. En Premier lieu nous commençons par la variable endogène avant de procéder en revue des variables exogènes.

II.3.1 La variable endogène

L'usage de deux variables différentes semble important pour arriver à déterminer la quantité globale des biens et services échangés en RDC soit la balance commerciale qui est constituée par le solde entre les exportations et les importations. Toute augmentation des exportations améliore la situation de la balance commerciale. L'augmentation des importations engendre une détérioration de la balance commerciale pour signifier une diminution des exportations nettes. Ce graphique nous retrace l'évolution des échanges commerciaux soit celle de la balance commerciale.

GRAPHIQUE NO II.1 : Evolution des échanges commerciaux soit la balance commerciale.

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique retrace quatre phases dans l'évolution du niveau de la balance commerciale.

Au cours de la première phase allant de 1960 à 1973, juste après l'indépendance la balance commerciale commence à s'améliorer et atteint l'équilibre soit un solde nul. Le niveau des échanges est allé jusqu'à 39 % en 1967 suite à une politique adoptée pour éviter un glissement de la demande vers de produits de remplacement, c'est ainsi que l'indice des minerais exportés par le Congo s'est élevé (Banque centrale du Congo, 1967).

La deuxième phase commence de 1974 à 1978 est caractérisée par une détérioration de la balance commerciale soit une diminution des exportations. Ces résultats sont liés aux problèmes de zaïrianisation qui ont perturbé le niveau de la production nationale (Banque centrale du Congo, 1976).

La troisième phase allant de 1979 à 1982, est caractérisée par une légère amélioration de la balance commerciale suite à l'accroissement de plus de 50% de la demande des pays de l'OCDE et de l'union économique belgo luxembourgeoise (Banque centrale du Congo, 1976).

La quatrième phase allant de 1983 en 2000, est celle qui apparaît comme étant la plus longue. Elle est caractérisée par la détérioration de la balance commerciale au fur et à mesure qu'on avance dans le temps. Les échanges extérieurs du Zaïre (avec le reste du monde) ont enregistré une baisse de 34,3% en 1991. Cette détérioration des transactions globales serait due à la décélération aussi bien des dépenses d'importation de (-52%), que des recettes d'exportations de (-18,2%).D'ou les facteurs seraient la baisse du niveau de l'indice de prix à l'exportation ainsi que le volume des exportations (Banque centrale du Congo, 1991).

.En fait cette détérioration de l'indice de prix à l'exportation par rapport à l'importation continue en 1997 aussi qu'en 2000 (Banque centrale du Congo, 2000).

II.3.2 Les variables exogènes

Les échanges, parlant des importations et des exportations en d'autres termes la balance commerciale, en rapport avec la politique commerciale dans un pays, nous retenons sept variables suivantes comme variables explicatives du modèle : La consommation publique, la consommation privée, indice de prix à l'importation, indice de prix à l'exportation, l'investissement public, l'investissement privé, et le taux de croissance démographique.

II.3.2.1 consommation publique

Consommation publique, celle-ci renferme à son sein les dépenses liées aux rémunérations des fonctionnaires et à l'achat des biens et services (M Rutamu, 2006). La relation entre la consommation publique et l'échange est qu'en cas de l'insuffisance de la production locale l'Etat doit recourir à l'extérieur. L'évolution des consommations publiques est analysée par le graphique ci-après.

GRAPHIQUE NO II.2 : Evolution des consommations publiques


Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique nous retrace quatre phases dans l'évolution de la consommation Publique :

La première phase allant de 1960 à 1970, est caractérisée par des augmentations autour de 15%. Cette période est marquée par des reconstructions après les guerres et des troubles politiques.

La deuxième phase (1970-1984) cette phase est caractérisée par une baisse et des oscillations autour de 14%. Cette baisse est due aux différentes mesures prises par le conseil exécutif afin de contenir les dépenses publiques.

La troisième phase (1985-1992) est caractérisée par une tendance à la baisse des consommations publiques. Cette baisse peut être expliquée par un déplacement remarquable de plus de 20% de dépenses publiques en ce qui concerne les titres des rémunérations, de biens et services (Banque centrale du Congo, 1992).

La dernière phase (1993-2000), il s'agit d'une période caractérisée par une baisse sensible du niveau des consommations publiques avec des oscillations autour de 15%.

II.3.2.2 Consommations privées

Les consommations privées constituent la principale consommation en moyenne de ménages au sein du pays. Le lien pouvant exister entre les consommations privées et l'échange peut être expliqué en cas d'une insuffisance de la production locale, dans le cadre de couvrir le déséquilibre sur le marché intérieur, on fait recourt à l'extérieur.

Ce graphique ci-après nous analyse l'évolution de consommations privées.

GRAPHIQUE NO II.3 : Evolution de consommations privées

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Partant de ce graphique : il ressort quatre phases de l'evolution des consommations privées.

La premiere phase (1960-1970) cette pèriode est caracterisée par une baisse du niveau des consommations privées. Cette baisse peut être expliquée par des conflits et des troubles politiques et des guerres depuis l'indépendance.

La seconde période (1970-1984), est marquée par une hausse du niveau de consommation privée. Cette hausse peut être liée aux effets du choc pétrolier en 1976, et aussi à la dévaluation de la monnaie en 1979 décidée par le gouvernement (Banque centrale du Congo, 1978).

La troisième phase (1984-1992), celle-ci est marquée par une chute remarquable du niveau des consommations privées. En fait cette baisse peut être expliquée par des mesures prises dans le programme d'ajustement structurel de 1983 à 1989.

La dernière phase (1993-2000), cette période est caractérisée par une tendance à la hausse du niveau de consommations privées. Il s'agit d'une période qui a été marquée par des taux d'inflation allant jusqu'à 265% en 1990 ainsi que des déficits budgétaires croissants (Banque centrale du Congo, 2000).

.

II.3.2.3 Indice de prix à l'importation

L'indice de prix à l'importation comme variable explicative permet d'apprécier la compétitivité de biens et services étrangers sur le marché intérieur d'un pays (Ndiaye, 2000). .

Le lien pouvant exister entre l'indice de prix à l'importation et l'échange commercial des biens et services peut être expliqué par le fait qu'une modification du niveau de l'indice de prix à l'importation peut affecter un déséquilibre sur le marché des biens et services sur le marché intérieur. Observons ce graphique ci-après qui analyse l'évolution de l'indice de prix à l'importation.

GRAPHIQUE NO II.4 : Evolution de l'indice de prix à l'importation

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique nous retrace trois phases dans l'évolution de l'indice de prix à l'importation

La première phase (1960 à 1967), celle-ci est caractérisée par la stabilité en moyen du niveau de l'indice de prix à l'importation.

La deuxième phase (1967 à 1989), celle-ci est caractérisée par une hausse de l'indice de prix à l'importation, cette période traduit l'effet conjugué de l'inflation dans les pays industrialisés et la dévaluation du zaïre-monnaie.

En 1984 les états unis ont provoqué une hausse de prix de biens en destination du zaïre en appréciant la monnaie dollar ainsi que la hausse du taux d'intérêt.

La situation s'est aggravée en 1986 à cause de hausse des prix de facteurs de production encourus par les pays industrialisés.

La troisième phase qui est la dernière (1989 à 2000), celle-ci est caractérisée par une baisse progressive du niveau de l'indice de prix à l'importation. Cette reprise en 1989 s'est maintenue sous l'effet du redressement économique au niveau de pays industrialisés. Cette période est aussi marquée par des crises politique et des guerres dites de libération en effet la situation fut améliorée par l'entrée massive des ONG au service de victimes de guerres, d'où certains biens et services ont été acquis gratuitement.

II.3.2.4 Indice de prix à l'exportation

L'indice de prix à l'exportation comme variable explicative permet d'apprécier la compétitivité de biens et services nationaux sur le marché international.

La relation existant entre l'indice de prix à l'exportation et l'échange commerciale des biens et services peut être expliqué par le fait qu'une modification du niveau de l'indice de prix à l'importation peut affecter le niveau de la demande des biens ou services sur le marché international. Observons ce graphique ci-après nous analysant l'évolution de l'indice de prix à l'exportation.

GRAPHIQUE NO II.5 : Evolution de l'indice de prix à l'exportation

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique nous retrace deux phases dans l'évolution du niveau de l'indice de prix à l'exportation :

La première phase (1960 à 1985), cette phase est caractérisée par une augmentation progressive du niveau de l'indice de prix à l'exportation, cette hausse fut causée par la reprise des activités économiques des certains pays industrialisés provoquant ainsi une augmentation de la demande des matières premières.

La seconde phase (1985 à 2000), cette phase est caractérisée par une baisse progressive du niveau de l'indice de prix à l'exportation. Cette détérioration des prix à l'exportation qui s'est manifestée serait due à l'existence d'une offre importante face à une faible demande. En plus l'offre de produit congolais s'est confrontée au problème du marché informel et la fraude.

II.3.2.5 Investissement public

L'investissement public mesure les dépenses d'une nation pour accroître son capital fixe. Il constitue la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisée pendant au moins un an dans le processus de production (P. Villieu, 2000). Observons l'évolution des investissements publics au fil de temps par ce graphique.

GRAPHIQUE  NO II.6 : Evolution des investissements publics

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique nous retrace quatre phases dans l'évolution du niveau des investissements publics :

Au cours de la première phase allant de 1960 à 1965, le niveau des investissements publics avait sensiblement baissé. Cette baisse serait due par des troubles politiques après l'indépendance.

La seconde phase qui va de 1966 à 1985. Au cours de cette phase il y a eu une hausse remarquable des investissements publics suivie d'une chute en 1975. Cette chute serait due aux difficultés de paiement extérieur, d'approvisionnement en biens d'équipement et intermédiaire (Banque centrale du Congo, 1975). Grâce aux efforts d'investissement consentis par le gouvernement en 1980, une forte progression en valeur nominale fut remarquée. Cette évolution est à mettre en rapport avec l'exécution du programme de la relance économique initiée par le conseil exécutif.

La troisième phase qui va de 1985 à 1994. Cette phase est caractérisée par une diminution progressive du niveau des investissements au fil du temps. Le niveau des investissements déjà faible, la situation de 1986 ne sera pas différente de celle des années précédentes. Cette réalité, qui contraste avec les objectifs du développement que le zaïre s'est assigné, à amener le pays à une profonde réflexion qui a abouti à la mise sur pied d'un plan quinquennal en 1990. Suite à un certain manque d'engouement de la part de promoteurs un ralentissement de projets s'est manifesté au terme de ces années. L'incertitude qui a caractérisé l'environnement économique en 1990 ainsi que la détérioration du cadre macroéconomique n'ont pas été de nature à favoriser un climat d'investissement en 1992. (Banque centrale du Congo, 1992).

La quatrième phase allant de 1995 à 2000 c'est une phase où l'économie tentait de se ressaisir mais avec des troubles politiques les investissements ont continué à chuter.

II.3.2.6 Investissement privé

En retenant l'investissement comme variable explicative de notre modèle, la notion d'investissement décrit une multitude d'opération. Le lien existant entre les échanges commerciaux et l'investissement privé, se traduit par le fait que la hausse du niveau d'investissement privé accroît le niveau de la production pour tirer enfin le niveau des exportations à la hausse. Observons l'évolution de l'investissement privé à l'aide de ce graphique.

GRAPHIQUE NO II.7 : Evolution de l'investissement privé

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Ce graphique nous retrace quatre phases dans l'évolution du niveau des investissements privés.

La première qui va de 1960 à 1976, en moyenne cette phase est caractérisée par une augmentation progressive du niveau des investissements publics, cette situation serait expliquée par des provisions d'amortissements des entreprises dans le but de moderniser leur équipement et d'étendre leur capacité de production en 1967, malgré les restrictions de change et l'augmentation de la taxation nette ainsi qu'aux méfiances suscitées auprès des investisseurs étrangers 1973 et 1974. (Banque centrale du Congo 1974).

La seconde période allant de 1977 à 1980 est caractérisée par des fluctuations en moyenne le pays a réalisée d'importants investissements sur ressources extérieures spécifiques.

La troisième phase allant de 1981 à 1995, cette phase est caractérisée par une diminution progressive du niveau des investissements privés, en fait cette situation se produit par les allocations insuffisantes en faveur de secteur productif .En définitive, l'évolution observée en 1989 résulte beaucoup plus de la persistance des facteurs structurels qui s'érigent en véritable barrière contre laquelle les investissements tant nationaux qu'étrangers se butent. Parmi ces facteurs on peut dénombrer : Les coûts dissuasifs de loyer de argent, l'absence d'une structure d'accueil pour les investisseurs et la rareté de moyens de paiement extérieur, spécialement dans le cas des investissements d'extension moderne (Banque centrale du Congo, rapport annuel 1989).

La quatrième phase qui en1996 et prend fin en 2000. Cette période est marquée par une régression du niveau des investissements privés, cette situation serait due en raison du climat de guerre qui a prévalu dans le pays. D'autre coté il s'agissait plutôt des intentions que des réalisations vers les années 1999.

II.3.2.7 Taux de croissance démographique

Cette variable mesure le taux de croissance de la population congolaise durant la période sous étude. On présume qu'elle influence négativement les échanges commerciaux en RDC. En effet, en cas d'insuffisance ou du surplus de la production locale de biens et services on est obligé de recourir à l'extérieur. D'où celle-ci engendre un déséquilibre de la balance commerciale. Observons l'évolution de la croissance démographique au fil des années.

GRAPHIQUE NO II.8 : Evolution du taux de croissance démographique

Source : Cfr annexe 4, obtenus sur base du logiciel E-Views,

Partant de ce graphique, il ressort trois grandes phases :

La première va de 1960 à 1970. Cette période est relativement caractérisée par une diminution progressive du taux démographique cette situation est liée aux problèmes politico économiques, avec une chute du taux démographique annuel de 1,5% en 1967.

La seconde phase qui va de 1970 à 1987. La population congolaise est relativement stable entre 1970 et 1979 avec une moyenne de 2,87%. Le reste de cette phase est caractérisée par des fluctuations et une augmentation légère en moyenne du taux démographique de 3,2%.

La troisième phase qui est la dernière, de 1987 en 2000. Cette phase est caractérisée par une diminution progressive du taux de croissance démographique.

Le taux de croissance de la population congolaise commence à diminuer en raison des effets néfastes des guerres à répétition.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, il sera question de tester empiriquement le modèle d'analyse des échanges commerciaux donné dans le chapitre précèdent ensuite passer à l'interprétation des résultats.

En fait nous présentons en premier lieu les résultats de nos estimations avant de passer aux interprétations.

III.1. Présentation des résultats

En fait pour éviter les régressions fallacieuses entre la variable à expliquer d'une part et les variables explicatives d'autre part, une analyse préliminaire des données est faite.

En ce qui concerne les données chronologiques, les risques d'estimer les relations fallacieuses, d'interpréter les résultats de manière erronée sont élevés. De ce fait nous recourons au test de stationnarité et de coïntégration étant donné que nous travaillons avec les données chronologiques.

Compte tenu de la particularité de nos données, lesquelles sont du type de série temporaire, il y a une nécessité d'un traitement particulier, spécifique des séries chronologiques, diffèrent du traitement appliqué aux autres types des données telles que les données en panel ou en coupes instantanées. On tient sur cette spécificité car les séries chronologiques sont caractérisées par la violation de l'hypothèse d'absence d'autocorrelation des erreurs dans la régression, tout en sachant que l'erreur d'une période peut influencer de manière plausible celle des autres périodes. D'où les estimations obtenues par la méthode de moindres carrés ordinaires ne sont plus à variance minimale.

Comme nous l'avions énoncé au début de ce chapitre, deux opérations sont effectuées pour arriver à l'estimation proprement dite, il s'agit notamment de la stationnarité et de coïntégration.

III.1.1 test de stationnarité

Concernant l'analyse de la stationnarité, l'utilisation des séries temporelles conduit à rechercher des régularités dans les valeurs passées de la série. Pour que cette démarche ait un sens pour la prévision, il faut que le processus présente une certaine stabilité ou un certain degré d'invariance au cours du temps (Haudeville, 1996).

Le test de Dickey-Fullere augmenté (ADF) est généralement utilisé pour tester la stationnarité des variables. Il consiste à déterminer le t-statistique de la variable et à le comparer à sa valeur critique (Mc Kinnan-value) qui est choisie en fonction du nombre d'observations et des options d'estimation, si t-statistique est petit nous ne pouvons pas rejeter l'hypothèse de non stationnarité et l'existence d'une racine unitaire. Dans ce cas, il est conseillé de remplacer la variable par sa différentielle et cette dernière soit stationnaire.

Tableau NO III.1 : Test de stationnarité

 

Constante

Tendance

Valeur du test ADF

Valeur critique 1%

Valeur critique 5%

Conclusion

ECH

Non

Non

-3.292216

-2.6227

-1.9495

 

D(ECH)

Non

Non

-5.209831

-2.6243

-1.9498

I (1)

L(Conspub)

Non

Non

0.398929

-2.6227

-1.9495

 

DL(Conspub)

Non

Non

-4.102474

-2.6243

-1.9498

I (1)

L(conspriv)

Non

Non

-0.801574

-2.6227

-1.9495

 

DL(conspriv

Non

Non

-6.228545

-2.6243

-1.9498

I (1)

L (INDPM)

Non

non

0.932197

-2.6227

-1.9495

 

DL (INDPM)

Non

Non

-3.739937

-2.6243

-1.9495

I (1)

L (INDPX)

Non

Non

-0.084211

-2.6227

-1.9495

 

DL(INDPX)

non

Non

-5.567607

-2.6243

-1.9498

I (1)

L(invpub)

Non

Non

-1.736687

-2.6227

-1.9495

 

DL(invpub)

Non

Non

-6.768762

-2.6243

-1.9498

I (1)

L(invpriv)

Non

Non

-0.291833

-2.6227

-1.9495

 

DL(invpriv)

Non

Non

-5.381736

-2.6243

-1.9498

I (1)

L(txcdemo)

Non

Non

-0.675200

-2.6227

-1.9495

 

DL(txcdemo)

Non

NON

-7.031603

-2.6243

-1.9498

I (1)

Source : ces résultats ont été obtenus sur base des données (Cfr annexe 3) et grâce au logiciel E-views

Cette analyse montre que les variables sont non stationnaires en niveau mais elles sont plutôt stationnaires en différentielle première, ce qui nous conduit à supposer une relation de coïntégration.

III.1.2 Le test de coïntégration

La coïntégration permet d'identifier clairement la relation véritable entre les variables tout en cherchant l'existence d'un vecteur de coindexation et en éliminant son effet le cas échéant. (Bourbonnais, 1998) En fait avant de passer à l'estimation de l'équation (7), nous devons nous rassurer que nos séries soient co-intégrées, ou les variables du modèle convergent vers un équilibre de long terme.

Observons le tableau qui suit présentant les résultats du test de coïntégration les variables du modèle. Dans l'équation de coïntégration la spécification retenue est linéaire tout en tenant compte de la constance et de la tendance.

Tableau NO III.2 : Test de coïntégration

Valeurs propres

Valeur de vraisemblance

Valeur critique seuil de 5%

Valeur critique seuil de 1%

Hypothèse sur le modèle

0.849440

223.9864

156.00

168.36

aucun

0.678540

150.1439

124.24

133.57

 

0.601169

105.8835

94.15

103.18

 

0.457569

70.03403

68.52

76.07

 

0.406502

46.17795

47.21

54.46

 

0.328582

25.83081

29.68

35.65

 

0.215500

10.29466

15.41

20.04

 

0.021032

0.829016

3.76

6.65

 

Source : ces résultats ont été obtenus sur base des données (Cfr annexe 2) obtenus sur base du

logiciel E-Views.

D'après nos observations, nous constatons qu'il y a quatre valeurs de vraisemblance chacune étant supérieure à la valeur critique, ceci implique l'existence d'une relation de coïntégration entre différentes séries étant donné qu'il existe quatre équations de coïntégration dont trois au seuil 1% une au seuil de 5%2(*).

Cependant, la relation entre les échanges extérieurs, la consommation publique, la consommation privée, l'indice de prix à l'importation, l'indice de prix à l'exportation, l'investissement public, l'investissement privé, et le taux de croissance démographique peut être saisie par un mécanisme à correction d'erreur.

Apres avoir effectué différents tests sur le modèle, il convient alors de passer à l'estimation.

III.1.3 Estimation du modèle

L'équation ci-après présente les résultats de la régression effectuée sur le modèle à correction d'erreur semi-logarithmique.

D(BCLE) = a1D(LCONSPRIV)+a2D(LCONSPUB)+a3D(LINDPM) +a4D(LINDPX) + a5D(LINVESTPUB) + a6D(LINVPRIV) + a7D(LTXCDEMO) +a8BCLE(-1) +a9LCONSPRIV(-1) +a10LCONSPUB(-1) +a11LINDPM(-1) +a12LINDPX(-1)+ a13LINVESTPUB(-1)+a14LINVPRIV(-1)+a15LTXCDEMO(-1)+u

Avec :-D, le différentiel

-L, le logarithme

-a1 à a7, les coefficients de court terme

-a8 la force de rappel

-a9 à a15, les coefficients de long terme

Ainsi le tableau suivant présente les résultats de l'estimation

Tableau NO III.3 : Résultat de l'estimation

Variables

Elasticité de court terme

t de student

Elasticité de long terme

t de student

Consommation publique

CONSPUB

1.407672

-4.10662

9.858403

-2.551457

Consommation privée

CONSPRIV

-51.60820

0.193127

-31.62540

1.122526

Indice de prix à l'importation

INDPM

1.598429

0.084747

1.689450

0.267160

Indice de prix à l'exportation

INDPX

9.184636

0.879053

1.689450

3.103950

Investissement privé

INVPRIV

-11.98290

0.718936

1.689450

-0.508138

Investissement public

INVESTPUB

2.628559

-2.57532

1.689450

-1.900014

Taux de croissance démographique

TXCDEMO

-38.14937

-4.62102

34.42908

-2.968956

Source : ces résultats ont été obtenus sur base des données (Cfr annexe 1) obtenus sur base du

logiciel E-Views

R2 =0.795 ; R-ajusté=0.680 ; D-W= 2.300494 ; seuil de 5% et de 10%

F-statistic=6.945509

L'examen des résultats montre que l'équation a un pouvoir explicatif satisfaisant, avec un coefficient de détermination (R2) de 79%, cette valeur permet de dire que 79,5% de la validité du comportement des échanges est expliqué par ces variables exogènes retenues dans le modèle. Les statistiques t-student dans le tableau montrent que les coefficients sont relativement significatifs et bons. La valeur relativement élevée du test de FICHER indique la significativité effective du modèle dans sa globalité, pour dire la validité effective du modèle.

La force de rappel vers l'équilibre à long terme est significativement négative et différent de zéro de ce fait le modèle à correction d'erreur est validée.

Apres avoir présenté les résultats de l'estimation, il convient de passer à l'interprétation de ces dernières.

III.2. Interprétation des résultats

Dans cette section, nous interprétons les résultats obtenus au regard des spécificités de l'économie congolaise.

III.2.1 La consommation privée

S'agissant de la consommation privée qui représente les consommations des ménages, elle est significative à court et à long terme, conformément à la prédiction théorique. Elle est affectée d'un signe négatif à court terme comme à long terme. D'où, nous constatons l'existence d'une relation négative entre la consommation privée et les échanges à court et à long terme. C'est-à-dire que l'accroissement des dépenses affectées à la consommation faite par les ménages implique une détérioration de la balance commerciale soit une augmentation du niveau des importations ou une diminution du niveau des exportations.

Cette conclusion est en rapport avec celle de Margot (1995), portant sur les consommations des biens de luxe par les chinois en provenance de l'extérieur.

L'auteur montre comment l'augmentation de la consommation des biens de luxes a accentué le niveau des importations.

D'après ces résultats, il en résulte que l'économie congolaise est caractérisée par la hausse des dépenses affectées à la consommation faite par le secteur privée ou les ménages. Principalement les biens alimentaires et aussi d'autres biens de première nécessité sont importés en grande quantité.

Ces résultats se marient à ceux d'un travail fait en France par la direction des relations économiques extérieures (1993) portant sur l'excédent du commerce extérieur en France, l'auteur montre que c'est principalement la faiblesse de la demande intérieure qui a permis de limiter la croissance des importations pour dire que le retour à l'excédent n'est pas un accident. Certes, il faut toutefois décourager des hautes consommations pour ne pas hausser la demande qui est orientée vers l'extérieur.

III.2.2 La consommation publique

En ce qui concerne la consommation publique, celle-ci n'est pas significative à court et à long terme. Elle n'a pas de signe attendu à court et à long terme, ce qui ne nous permet pas de confirmer l'hypothèse qui a été énoncée sur cette variable. C'est-à-dire que la consommation publique n'a aucun effet sur les comportements du niveau des échanges.

En fait il sera difficile de dire que la fonction publique fonctionne normalement, car de par nos observations, l'acquisition des matières et fournitures consommées est très négligeable et avec outils archaïques. D'autre part différentes charges que l'état devrait prendre comme dépenses affectées à la consommation sont déjà à la charge de la population comme par exemple l'éducation, la santé...

III.2.3 L'indice de prix à l'importation

La variable indice de prix à l'importation n'est pas significative à court et à long terme, Ce qui nous permet de rejeter l'hypothèse de base qui a été prise sur cette variable. C'est-à-dire l'indice de prix à l'importation n'a aucun effet sur les comportements du niveau des échanges commerciaux dans le court comme dans le long terme.

En effet malgré la persistance de l'inflation, ou le rythme d'augmentation de prix s'est ralenti dans les pays fournisseurs du Congo favorisant la hausse de prix à l'importation et aussi la dévaluation de zaïre monnaie. Tout fois la valeur réelle des importations reste la même. Ces résultats justifient la neutralité de l'indice de prix à l'importation sur le niveau des échanges commerciaux.

Ces résultats se marient avec ceux de NDIAYE (2005) où la compétitivité intérieure exprimée par l'indice de prix à l'importation n'influence pas les mouvements à court et à long terme au Sénégal.

III.2.4. L'indice de prix à l'exportation

Pour ce qui concerne l'indice de prix à l'exportation n'est pas significative à court terme, mais significative à long terme. A court terme l'indice de prix à l'exportation n'a aucun effet sur les comportements du niveau des échanges commerciaux pour dire qu'elle est neutre. Par contre, la variable indice de prix à l'exportation est significative à long terme. En fait elle est affectée d'un signe positif ce qui permet de confirmer l'hypothèse de base qui a été prise sur cette variable. C'est-à-dire l'indice de prix à l'exportation a un impact positif sur les comportements du niveau des échanges. Autrement dit toute hausse du prix des biens d'importation entraîne une augmentation de la demande extérieure soit le niveau des exportations ou l'amélioration de la balance commerciale.

Par contre ces résultats s'opposent à ceux de NDIAYE (2005), où l'indice de prix à l'exportation est non significatif à court et long terme. Pour dire que la compétitivité extérieure exprimée par l'indice de prix à l'exportation, n'influence pas les mouvements des exportations à court et à long terme.

III.2.5. L'investissement public

La variable investissement public, à court terme n'est pas significative, par contre à long terme elle est significative. Mais elle n'a pas le signe attendu, ce qui ne permet pas de confirmer l'hypothèse qui a été prise sur cette variable. L'investissement public a un effet négatif sur le niveau échanges commerciaux, c'est-à-dire que la hausse des investissements influence positivement le niveau des importations où influence négativement le niveau des exportation soit la détérioration de la balance commerciale.

Contrairement à l'étude fait sur quelques pays avancés, où l'auteur insiste sur l'effort de l Etat vis-à-vis de sa politique commerciale avec l'extérieur, ou des subventions qu'ont accordé ces Etats aux cultivateurs de coton, a conduit à une amélioration de la balance commerciale à partir de l'augmentation de la production intérieure pour couvrir la demande intérieure.

L'investissement public en RD Congo n'a pas de caractère productif étant donné qu'il est composé en majorité par l'acquisition des équipements pour l'armé, pour les hôpitaux... D'où il faut importer du carburant pour le fonctionnement de véhicules acquis comme investissement public.

III.2.6. L'investissement privé

La variable investissement privé, à court terme elle est significative mais à long terme elle n'est pas significative. Cette variable n'a pas de signe attendu ce qui ne nous permet pas de confirmer l'hypothèse qui a été énoncée pour cette variable. En effet l'investissement privé a un effet négatif sur les échanges commerciaux c'est-à-dire que toute hausse du niveau de l'investissement privé entraîne une hausse du niveau des importations en détériorant la balance commerciale.

Comparativement aux résultats obtenus par Wocknbercht (1990), portant sur la comparaison internationale des politiques économiques où l'auteur montre comment les USA et le JAPON favorisés par un bas niveau du taux d'intérêt, ceci est venu améliorer le niveau des investissements privés, ce dernier vient à son tour améliore la balance commerciale en diminuant le niveau des importations par l'augmentation de la production intérieure.

Mais pour l'économie congolaise quant à elle, la production induite par le investissement privé est insuffisante alors que les petites entreprises créées doivent s'approvisionner en matières premières, en important, ceci détériore en plus la balance commerciale.

III.2.7 Taux de croissance démographique

La variable taux de croissance démographique est très significative à long terme et à court et à long terme en plus elle a le signe attendu à court comme à long terme. Elle est affectée d'un signe négatif, ce qui permet de confirmer l'hypothèse prise sur cette variable, Autrement dit, une modification positive du taux de croissance démographique entraîne une diminution des exportations où une augmentation des importations par l'augmentation de la demande intérieure, en conséquence il y a détérioration de la balance commerciale.

Ces résultats se rapprochent à ceux de Margot (1995) où l'auteur insiste et montre les conséquences de l'augmentation de la population qui n'est pas au même rythme que la croissance de la production intérieure sur la balance commerciale, c'est simplement la détérioration suite à une hausse du niveau des importations.

III.3. Commentaire et recommandation

La RDC participe aux efforts de libéralisation au sein de plusieurs organisations économiques régionales auxquelles elle appartient, telles que la CEEAC, le COMESA et la ' SADC. La RDC fait également partie des pays bénéficiant de tarifs commerciaux préférentiels avec les États-Unis dans le cadre de l' AGOA, et avec l' Union européenne dans le cadre de l'initiative « Tout sauf les armes ». Par ailleurs, les autorités ont initié une réforme de l'office des douanes et mis en place un guichet unique depuis un certain temps, au port de Matadi (Wikipédia, 2008)

Partant de l'actualité elle ne bénéficie que très peu de ces accords régionaux, en raison du manque de diversification de ses exportations. Sur un total de 2.07 milliards de dollars de recettes d'exportations en 2005, près de 56 pour cent sont provenus des diamants et 22 pour cent du pétrole. D'un autre côté, le pays dépend très fortement des pays développés pour ses importations.

La part des exportations dans le PIB était de 28.1 pour cent en 2006 contre 28.9 pour cent en 2005. Malgré la flambée des cours du pétrole et des métaux sur les marchés internationaux, le volume des exportations a fortement diminué, particulièrement de pétrole et de diamants, en raison d'une production en baisse. En 2006, près de 26 millions de carats de diamants ont été exportés, pour une valeur de 624.7 millions de dollars. Les pierres, essentiellement du diamant alluvionnaire industriel de la région du Kasaï (centre), sont exportées vers Israël et la Belgique.

Outre les taxes d'exportation, l'État congolais perçoit une taxe de 2 pour cent sur la valeur de toute opération de vente. Au total, les exportations en valeur ont diminué

en 2006 et les prévisions tablent sur une stagnation de la part des exportations dans le PIB en 2007 (28.2 pour cent) puis une amélioration en 2008 (29.2 pour cent), avec la reprise des différentes productions de matières premières et la diversification des produits exportés. Le cuivre et le cobalt devraient tirer les recettes d'exportation dans les prochaines années (Banque africaine de développement, 2007).

En 2006, la croissance et la reconstruction ont vu la part des importations passer de 31.7 à 33.7 pour cent du PIB. Le déficit de la balance commerciale s'est aggravé, passant de -2.8 à -5.6 pour cent du PIB entre 2005 et 2006. En 2006, la balance commerciale a affiché un solde négatif de plus de 468 millions de dollars.

Les prévisions indiquent une amélioration de la balance commerciale en 2007 et 2008 ainsi qu'une diminution correspondante du déficit de la balance courante. Ainsi, le solde de la balance courante devrait passer de - 4.8 pour cent du PIB en 2006 à - 3.6 pour cent en 2007 puis - 2.9 pour cent en 2008.

Les IDE (investissements directs étrangers) en RDC se sont élevés à 500 millions de dollars en 2006, contre 405 millions en 2005 et une moyenne annuelle de

Seulement 5 millions entre 1990 et 2000. Les investisseurs étrangers, plus particulièrement les Chinois et les Sud-africains, ont diversifié leurs placements dans le secteur minier mais également dans l'énergie et le secteur bancaire.

Parlant du développement récent avec la reprise de la production de cuivre et de cobalt par la société KCC (Kamoto Copper Company) représente le plus important investissement privé en RDC depuis son indépendance, ou la Gécamines a dû mettre sur la table ses droits d'exploitation, tandis que Kinross Forrest s'est engagé à investir 426 millions de dollars pour la création de la KCC.

En fait parlant des difficultés connues les guerres, les conflits politiques, le secteur informel ainsi que la corruption ont sapé les performances économiques de la plupart des pays au monde, tant que ces derniers poursuivront en RDC, l'économie restera sur sa pente descente.

L'amélioration du niveau des investissements privé, tout en décourageant les consommations exorbitantes et augmentation du niveau des exportations serait une meilleure politique étant donné que la production congolaise constituée en majorité par les produits miniers. Ces derniers sont compétitifs sur le marché mondial, sans oublier que la politique commerciale est efficace dans un régime de taux de change flottant. En fait la dépréciation est une bonne stratégie étant donné un taux d'échange réel plus élevé rend donc les produits étrangers relativement plus chers,, ce qui conduit à une diminution de la quantité des importations une part et d'autre part une augmentation de prix relatif des biens étrangers en terme de biens nationaux relativement plus attractifs, d'où une augmentation des exportations (Blanchard et Cohen, 2004).

En ce qui concerne les investissements il en découle qu'un surplus de la balance commerciale doit correspondre à un excès de l'investissement sur l'épargne par rapport à l'investissement, un déficit doit correspondre à un excès de l'investissement sur l'épargne en partant des comptes capital et de compte courant. En fait un surplus commercial implique une créance nette sur le reste du monde, et qu'un déficit commercial implique une dette envers le reste du monde. A ce propos une augmentation de l'investissement doit être compensée soit par une augmentation de l'épargne privée ou publique soit par une détérioration de la balance commerciale. Une augmentation du déficit budgétaire doit être compensée par soit par une augmentation de l'épargne ou une diminution de l'investissement ou d'une détérioration de la balance commerciale. Mais un pays avec un fort taux d'épargne privée et publique doit avoir un fort taux d'investissement, soit un fort excédent de la balance commerciale 3(*)(Blanchard et Cohen, 2004). Mais l'augmentation de l'indice de prix à l'exportation nous conduit à affirmer que les produits congolais sont des biens supérieurs sur le marché mondial étant donné l'amélioration de la balance commerciale montre qu'il y a augmentation de la demande malgré la hausse du prix.

CONCLUSION

Dans cette étude, nous avons cherché à appréhender les effets respectifs joués par les variables explicatives sélectionnées sur la variable à expliquer qui est la balance commerciale qui représente le niveau des échanges commerciaux.

Afin d'aboutir à l'objectif fixé, trois chapitres ont constitués le corps de notre étude hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre a été consacré à la revue de la littérature théorique et empirique en fait ces deux derniers constituent les deux sections de ce chapitre. Dans la première section, on s'est focalisé sur l'apport de différents auteurs tout en distinguant la théorie traditionnelle de la théorie moderne. Dans la seconde section il a été question de passer en revue de différents travaux en rapport avec notre sujet, faites même sur la politique commerciale des différents pays.

Dans son second chapitre, ce travail a porté sur deux sections, dont la première fait l'objet de l'approche méthodologique, cette dernière fut inspirée du modèle développé par NDIAYE 2005 dans son étude portant sur les Déterminants du commerce extérieur cas du Sénégal, quant à la seconde section, elle est consacrée à la présentation de différentes variables retenues dans le modèle, tout en expliquant à l'aide d'un graphique chaque fois leur évolution.

Dans son troisième chapitre, ce travail a fait l'objet de la présentation et l'interprétation des résultats obtenus. Ce chapitre est constitué de deux sections. La première est consacrée aux différents tests effectués, il s'agit du test de stationnarité, Par conséquent il existe une relation de long terme entre les variables du modèle. En effet nous avons estimé le modèle par le mécanisme de correction d'erreur semi logarithmique.

A cet effet, on a constaté la significativité et la non significativité de variables explicatives où la consommation privée et le taux de croissance démographique étaient significativement négatifs à long et à court terme au seuil de 5%. L'investissement privé est significativement négatif à court terme au seuil de 5% mais non significatif à long terme, quant l'investissement public est significativement négatif à long terme au seuil de 10% et non significative à court terme. Partant de cette significativité négative, on constate que ces variables influencent positivement les importations par conséquent il y a détérioration de la balance commerciale.

L'indice de prix à l'exportation est significativement positif à long terme au seuil de 5% et non significatif à court terme. C'est-à-dire que les produits congolais sont compétitifs sur le marché mondial ou toute hausse du prix influence positivement les exportations tout en améliorant la balance commerciale.

Mais la non significativité de la consommation publique et de l'indice de prix à l'importation à court et à long terme traduit la neutralité de ces deux variables vis-à-vis de l'échange commercial en République Démocratique du Congo, ceci étant nous infirmons notre hypothèse énoncée sur ces deux variables.

A l'égard de cette étude nous osons formuler quelques suggestions en vue d'améliorer le niveau des échanges commerciaux soit la balance commerciale en république démocratique du congo.

Nos résultats montrent que la faiblesse de l'effort d'investissement privé est plus médiocre, surtout du point de vue de son adaptabilité aux exigences industrielles du pays, justifient dans une certaine mesure la relance de l'investissement privé qui se voit bloqué par un taux d'intérêt ainsi que le niveau du risque est élevé. D'autre part nous observons le taux de croissance démographique et le niveau de consommation privée qui augmente. A ce propos il serait utile de procéder par une augmentation du niveau des investissements privés par une baisse du niveau du taux d'intérêt tout en offrant une paix durable aux investisseurs afin de réduire le niveau de risque et décourager la consommation de biens de luxe en provenance de l'extérieur tout en encourageant les exportations étant donné que nos produits sont compétitifs sur le marché mondial.

Ce travail souffre cependant des limites des divers genres, notamment la non disponibilité de données après l'année 2000, le manque de certains documents traitant les échanges commerciaux. D'où ce travail reste sujet à d'éventuelles améliorations.

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37.Wocknbercht. D, `'investissement et emplois public, une comparaison

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TABLE DES MATIERES

0. INTRODUCTION 1

0.1 Problématique 1

0.2 Hypothèse 2

0.3 Choix et intérêt du sujet 3

0.4 Difficultés rencontrées 3

0.5 Délimitation du sujet 3

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 5

I.1 : Revue de la littérature théorique 5

I.1.1. Théorie traditionnelle du commerce internationale 5

I.1.2. Théorie moderne du commerce international 8

I.2 Revue de la littérature empirique 16

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 21

II.1. Spécification du modèle 21

II.1.1. Modèle initial 21

II.1.2 Aménagement du modèle 22

II.1.3 Modèle final 25

II.1.4. Les données 25

II. 3. Présentation des variables du modèle 26

II.3.1 La variable endogène 26

II.3.2 Les variables exogènes 28

II.3.2.1 Consommation publique 28

II.3.2.2 Consommations privées 30

II.3.2.3 Indice de prix à l'importation 31

II.3.2.4 Indice de prix à l'exportation 33

II.3.2.5 Investissement publique 34

II.3.2.6 Investissement prive 36

II.3.2.7 Taux de croissance démographique 37

CHAPITRE III PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 39

III.1. Présentation des résultats 39

III.1.1 Test de stationnarité 39

III.1.2 Le test de coïntégration 41

III.1.3 Estimation du modèle 42

III.2. Interprétation des résultats 44

III.2.1 La consommation privée 44

III.2.2 La consommation publique 45

III.2.3 L'indice de prix à l'importation 45

III.2.4. L'indice de prix à l'exportation 45

III.2.5. L'investissement public 46

III.2.6. L'investissement privé 46

III.2.7 Taux de croissance démographique 47

III.3. Commentaire et recommandation 48

CONCLUSION 51

BIBLIOGRAPHIE 53

TABLE DE MATIERES 55

ANNEXES 57

ANNEXE 1

ANNEXE 2

ANNEXE 3

ANNEXE 4

* 1Toutes ces données utilisées dans notre analyse économétrique ont été tirées du disc compact data paper du fonds monétaire international (FMI) et sont exprimées en million de zaïre

* 2 Ceci s'explique dans le cadre ou la valeur de vraisemblance est supérieure à la valeur de critique pour dire qu'il existe d'équation de coïntégration, (Cfr tableau no2)

* Avec la condition d'équilibre Y=C+I+G-eM + X ou e =le taux de change réel

En soustrayant C+T dans les deux membres, et en utilisant le fait que l'épargne privé est donnée par S = Y-C-T, pour obtenir : S = I+G-T-eM+X

Ou les exportations nettes : NX=X-eM et en réorganisant on obtient :

NX=S+ (T-G)-I






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard