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La réduction de la pauvreté, une priorité dans la planification budgétaire: étude de cas du Burundi

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par Joseph NIGEZE
University of Antwerp - Master's degree in development evaluation and management  2009
  

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3.3. Mise en place des outils budgétaires et comptables

Depuis 2005, le Gouvernement du Burundi (à travers le Ministère des finances) est engagé dans des réformes importantes et des travaux de consolidation du budget et de la comptabilité de l'Etat. Ces réformes concernent essentiellement la mise en place d'un système informatique moderne pour la gestion de l'exécution de la dépense, la confection des lois de règlement et la confection des comptes de gestion de la comptabilité de l'État, la redynamisation des services de la comptabilité, l'introduction d'un plan comptable de l'Etat ainsi que la mise en place de classifications administratives, économique et fonctionnelle de la nomenclature du budget de l'État.

3.3.1. Système informatique de gestion budgétaire et comptable

L'objectif primordial est de mettre en place un système transparent et performent de gestion des finances publiques qui s'appui sur les normes et bonnes pratiques internationalement reconnues. Selon le Coordonnateur de la Cellule d'Appui Chargée du Suivi des Réformes, ces normes concernent la transparence, l'exhaustivité, l'enregistrement de l'information et les rapports financiers. En consultant le document de Stratégie de Gestion des Finances Publiques (République du Burundi, 2009b), nous constatons qu'un Système Informatique Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGEFI) a été mis en place pour améliorer les procédures budgétaires et comptables. L'objectif est de parvenir à une consolidation fiable des données budgétaires et comptables et de permettre le suivi du budget à travers toute la chaine des dépenses. Le dit document précise toutefois que le système SIGEFI ne dispose pas de certaines fonctionnalités. Son fonctionnement est partiel car sa mise en application n'est pas encore terminée. En effet, « le Système SIGEFI connaît de nombreuses interruptions de fonctionnement qui les rendent peu efficace. Cette inefficacité du SIGEFI est renforcée par la maîtrise insuffisante de ses fonctionnalités par les utilisateurs ; les fonctionnalités existantes ne sont pas décrites dans un manuel approprié » (République du Burundi, 2009b :16).

Lors de notre passage au Ministère des Finances, nous avons constaté que le système informatique SIGEFI permet d'imprimer des états budgétaires fiables au Département du Budget. Ces états montrent les engagements budgétaires par rapport aux crédits prévus pour chaque ligne budgétaire, ce qui permet de bien suivre le niveau d'engagement par rubrique du budget. Le système permet également de séparer des dépenses pro pauvres et non pro pauvres à partir d'une codification claire. Les états budgétaires imprimés montrent les engagements par entité administrative et par nature des dépenses prévues au budget tout en séparant les dépenses pro pauvres et non pro pauvres.

Qu'en est-t-il au Département de la Comptabilité ? Au niveau de ce Département, le Service de la Reddition des Comptes élabore le rapport des réalisations budgétaires à partir des données de la balance générale des comptes de l'Etat. Les dépenses et les recettes sont présentées dans le Règlement des Comptes de la République du Burundi suivant la classification économique. Néanmoins, le paramétrage du système SIGEFI présente des insuffisances au niveau de ce service. En effet, l'addition des données fournies par les balances auxiliaires des dépenses pro pauvres et non pro pauvres n'aboutit pas exactement au total des dépenses de la balance générale. Cela dénote que certains comptes de la balance générale ne sont rattachés aux balances auxiliaires des dépenses.

Suite aux écarts dégagés et pour plus de fiabilité, nous avons pris l'option d'utiliser seulement les états budgétaires fournis par le Département du Budget au moment de la ventilation des dépenses pro pauvres et non pauvres au quatrième chapitre. Le paramétrage du système SIGEFI nécessite des améliorations pour la ventilation des dépenses pro pauvres et non pro pauvres au niveau de la Reddition des Comptes. Notons que les dépenses salariales ne sont pas encore intégrées dans le système informatique du Ministère des Finances (SIGEFI). Ces dépenses sont depuis longtemps exécutées à l'aide d'un système informatique géré par un prestataire privé, le Centre Nationale de l'Informatique.

La disponibilité des données budgétaires et comptables fiables est primordiale pour une gestion efficace des finances publiques. Le gouvernement du Burundi devrait trouver solutions aux insuffisances du système informatique pour rendre crédibles les données budgétaires et comptables. Nos interlocuteurs nous ont assuré que le Ministère des Finances est conscient des problèmes de gestion du système SIGEFI et qu'ils vont trouver solution. Le Ministère fait appel aux informaticiens expérimentés en dehors du pays pour l'appui aux informaticiens du Ministères des finances.

Au moment de notre séjour lors la collecte des données, il y avait un expert informaticien qui venait d'arriver pour un appui technique au système SIGEFI. En nous référant aux termes de référence de recrutement, il a été recruté en qualité de spécialiste informaticien de niveau supérieur, avec une expérience dans le domaine de l'informatisation des finances publiques et notamment dans la chaîne des dépenses. En complétant les fonctionnalités manquantes du système SIGEFI et en renforçant les capacités des utilisateurs, nous pensons que le système pourra fournir des données budgétaires et comptables exhaustives. Dans l'avenir, le Ministère des Finances prévoit un protocole d'échange de données avec la BRB, le CNCA avec les services techniques du Ministère. Dans ce cas, les responsabilités concernant la production de données budgétaires et comptables et leur analyse seront clairement établies.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand