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La réduction de la pauvreté, une priorité dans la planification budgétaire: étude de cas du Burundi

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par Joseph NIGEZE
University of Antwerp - Master's degree in development evaluation and management  2009
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le Burundi comme d'autres pays en voie de développement, est entrain de mettre en oeuvre le programme stratégique de réduction de la pauvreté. Après six ans d'application de ce programme, des améliorations sont déjà constatées au niveau des allocations budgétaires en faveur des pauvres. L'état d'avancement des réformes montre que les réalisations sont encourageantes en matière de la mise en place des outils d'amélioration de la gestion des finances publiques. Toutefois, le chemin à parcourir reste long pour parvenir à un système de gestion des finances publiques fiable, plus efficace, transparent en harmonisation avec le document stratégique de réduction de la pauvreté.

A la question de savoir si la stratégie de réduction de la pauvreté constitue une priorité dans la planification budgétaire au Burundi, l'état de mise en oeuvre du CSLP et les améliorations faites au niveau des allocations budgétaires en faveur des pauvres montrent que la réduction de la pauvreté fait partie des priorités du programme général du Gouvernement. Le processus d'intégration de la stratégie de réduction de la pauvreté dans le budget est en cours et évolue au rythme d'avancement des réformes avec la contribution des bailleurs. Les réformes de la gestion des finances publiques constituent un passage obligé pour le Burundi pour passer d'une économie d'un pays post conflit à un modèle d'économie de développement et pour améliorer l'accès aux services publics en faveur des pauvres.

Actuellement, la volonté du Gouvernement du Burundi se manifeste par un engagement ferme en ce qui concerne la consolidation du budget et de la comptabilité de l'État, la mise en place d'un système informatique adapté à l'exécution du budget, la confection des lois de règlement et l'harmonisation des outils budgétaires et comptables avec le CSLP. Le Cadre des Dépenses à Moyen Terme est en cours de finalisation pour donner une vision de la planification à moyen terme et surtout pour assurer une meilleure intégration entre les programmes et le budget. L'objectif primordial est donc de mettre en oeuvre un système transparent et performent de gestion des finances publiques qui s'appui sur les normes et bonnes pratiques internationalement reconnues.

Du côté des dépenses, des efforts d'ajustements ont été observés en termes de gestion rationnelle des finances publiques pour dégager un espace fiscal pour le financement de la reconstruction après autant d'années de guerre civile. Des économies ont été dégagées à partir de la compression des dépenses de l'armée (avec la démobilisation) et de l'actualisation des

listes de paie du personnel de la Fonction Publique. Ces économies ont sans doute produit un impact budgétaire en finançant les dépenses en faveur des secteurs porteurs de croissance (les investissements) et des secteurs sociaux (pro-pauvres).

Du côté des ressources, des efforts se manifestent à travers la mise en place des structures de mobilisation des ressources nationales comme l'office des recettes. D'autres structures ont été créées pour la coordination de l'aide en collaborations avec les bailleurs. La recherche d'un espace fiscal constitue un grand défi pour trouver des ressources de financement durable surtout pour un pays post conflit qui nécessite beaucoup de moyens pour la reconstruction. Le désengagement de l'Etat dans la collecte des impôts et taxes de douane pourra contribuer à la diminution du taux élevé de corruption qui s'observe dans ces domaines.

Depuis l'introduction de l'approche de stratégie de réduction de la pauvreté, les bailleurs de fonds ont encouragé les pays en développement à utiliser un certain nombre d'instruments techniques visant à améliorer l'intégration de la planification et les processus budgétaires. Le niveau d'avancement n'ayant pas été le même, le Burundi a connu des retards significatifs par rapport aux autres pays africains en général et ceux de la communauté est-africaine en particulier. Le Burundi devrait donc profiter de l'expérience avancée des pays de la sousrégion (comme l'Ouganda, la Tanzanie) en matière de réformes.

Nous recommandons au Gouvernement du Burundi de poursuivre l'engagement pris pour la réforme de la gestion de finances publiques et de trouver solution aux différentes contraintes qui s'expriment au niveau des services techniques. Le Ministère des Finances devrait redoubler d'efforts pour compléter les fonctionnalités manquantes du système SIGEFI et de renforcer les capacités des utilisateurs. Pour corriger les écarts qui se dégagent au niveau de l'exécution du budget, un système de rapprochement doit être instauré entre les données de la Redditions des Comptes et celles du Département du Budget. La communication entre les systèmes informatiques existants (BRB, CNCA, les services techniques des Ministères des Finances et de la Planification) doit être renforcée pour constituer une base unique de données budgétaires et comptables. Avec l'assistance technique et financière des bailleurs de fonds, nous ne doutons pas que le Burundi réussira la mise en oeuvre des programmes de croissance économique et de réduction de la pauvreté.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams