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Conservation des entités forestières au Burkina Faso

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par Armel Saà¯dou BAKAYOKO
Université de Ouagadougou (Burkina Faso ) - Maà®trise en géographie 2012
  

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I-INTRODUCTION

Dans un contexte de changement climatique marqué par une forte baisse de la pluviométrie, une dégradation des sols et une raréfaction des terres arabes, la problématique population/ressources naturelles se pose avec acuité dans les différents pays d'Afrique de l'ouest.

En effet, la densité moyenne de la population de ces pays est passée de 11 habitants au km2 en 1950, à 44 habitants au km2 en 2000 et les prévisions sont de 62 habitants au km2 en 2020 (FAO, 2007-2008). Au regard des prévisions actuelles de la croissance démographique, l'OCDE et la FAO dans leurs perspectives agricoles estiment qu'il faudra disposer de quelque 5,47 millions de km2 soit 547 millions d'hectares1. L'Afrique, a elle seule, aurait besoin de 47% de terres agricoles pour faire face aux exigences de ses communautés.

Ainsi, la dynamique démographique implique une extension spatiale, les terres arabes sont passées de 154,5 millions à 213,1 millions en Afrique soit une augmentation de 58,6 millions d'hectares 2 de 1961-1963 et 2006-2007. Cela se traduit par ailleurs à une forte pression de l'homme sur les ressources naturelles. Les communautés sont obligées pour leurs différentes utilisations d'empiéter sur le potentiel faunique et floristique des aires protégées. Il y'aura alors une dégradation de la diversité biologique sur ces espaces forestiers classés.

En effet, le premier paradigme, à l'origine des premières grandes actions de protection de la biodiversité, au XIX siècle et dans les années 803, consistait en la création de zones naturelles protégées exclusives où les populations locales étaient considérées comme directement menaçantes pour le maintien de la biodiversité.

1 OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) et la FAO, Perspectives Agricoles 2009-2018.

2 OCDE et la FAO, Perspectives Agricoles, 2009-2018.

3 Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI), Conservation de la biodiversité en Afrique centrale : Dépassionner les débats, 2004.

Mais, la réflexion sur le développement durable a eu pour effet de modifier considérablement ce modèle de conservation. En effet, la méthode classique qui vise à exclure toute présence humaine des dites zones, ne coïncide pas avec les objectifs de conservation de la biodiversité. Les raisons sont multiples. Retenons seulement l'impossibilité de clôturer les aires protégées. Une autre raison non moins importante correspond au besoin d'une économie locale fortement dépendante de la production agro-sylvo pastorale, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Pour corriger les limites de la méthode classique de délimitation et de gestion des aires protégées, la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, tenue à Rio de Janeiro en 1992, a cherché à explorer des nouvelles mesures permettant de concilier développement et protection de l'environnement dans le cadre du concept « développement durable ». Le sommet de Rio a adopté un programme d'action appelé agenda 21. Pour mettre en application les recommandations contenues dans cet agenda, le Burkina Faso, ainsi que bon nombre de pays sahéliens ont redéfini une politique nationale, et un cadre légal d'identification et de gestion des aires protégées, tenant compte des communautés riveraines.

Cette nouvelle politique forestière vise à promouvoir la gestion de la diversité biologique par les communautés en intégrant des considérations environnementales dans les perspectives de développement durable. L'intention fondamentale est de valoriser et de dynamiser le savoir faire traditionnel des communautés dans la protection de la biodiversité tout en prenant en compte leurs besoins en ressources forestières pour la vitalité de l'économie locale.

Cette étude se place dans le contexte d'une préoccupation sur la conservation de la biodiversité dans les entités forestières au Burkina Faso. Or cette protection de la diversité biologique est fortement corrélée à une gestion adéquate et durable des ressources naturelles en général. Aussi, l'objectif général ici est d'analyser le dispositif juridique et institutionnel mis en place en matière de conservation des réserves forestières ainsi que les problèmes de gestion de la diversité biologique. A cela s'ajoutent des objectifs spécifiques que sont :

- Identifierles textes et lois règlementant la gestion des entités forestières au Burkina Faso ; - analyser les problèmes de gestion durable des entités forestières au Burkina Faso.

Le présent rapport se subdivise en deux grandes parties : la première met en exergue les textes conventionnels, législatifs et réglementaires pour une gestion adéquate des entités forestières classées. La deuxième partie est une analyse des problèmes juridiques, financiers et administratifs dans le cadre de la gestion durable des entités forestières au Burkina Faso.

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