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Screening phytochimique de "Achillea Millefolium l " et " Bridelia Brideliifolia " et tests d'activité biologique sur " Escherichia Coli ", "Salmonella Polyvalento " et "Shigella Flexneri " par la méthode de tests antibiogrammes

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par Matenga Masumbuko
Institut supérieur pédagogique de Bukavu  - Licence en pédagogie appliquée 1996
  

Disponible en mode multipage

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EDUCATION NATIONALE
INSTITUT SUPÉRIEUR PÉDAGOGIQUE DE BUKAVU
B.P 854 BUKAVU

SECTION DES SCIENCES

Screening phytochimique de Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia
et tests d'activité biologique sur Escherichia coli, Salmonella polyvalento et
Shigella flexneri par la méthode de tests antibiogrammes.

Par
MASUMBUKO Matenga

Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du diplôme de Licence en Pédagogie Appliquée.

Option: Biologie

Directeur: Dr. Alphonse BYAMUNGU NAKAHAZI Professeur Associé

I
RÉSUMÉ

Cette étude est un screening phytochimique de Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia et tests d'activité biologique sur Escherichia coli, Salmonella polyvalento et Shigella flexneri par la méthode de tests antibiogrammes.

Nous avons procédé à l'analyse qualitative des feuilles de Achillea millefolium L et des écorces de Bridelia brideliifolia pour détecter les différents groupes chimiques antidiarrhéiques.

Pour vérifier l'activité des plantes choisies, il a été procédé à des tests. Ceux-ci se sont effectués à partir des extraits aqueux et organique obtenus de deux plantes sur les souches des bactéries pathogènes: Salmonella polyvalento et Shigella flexneri et la flore normale: Escherichia coli par la méthode des disques antibiogrammes.

A la fin des investigations, il s'est avéré que:

Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia agissent efficacement sur

Escherichia coli, sur Salmonella polyvalento et sur Shigella flexneri.

La macération de toutes les plantes utilisées a un effet bactériostatique sur toutes les souches bactériennes et la flore normale.

La décoction de Achillia millefolium L a un effet bactéricide sur Escherichia coli et n'agit pas sur Salmonella polyvalento.

Bridelia brideliifolia a, en plus des caroténoïdes, les lipoïdes, les stéroïdes, les alcaloïdes, les saponines, les flavonoïdes, les quinones, les glucosides, les tannoïdes et les phénols.

L'extrait organique de Bridelia brideliifolia a un effet bactéricide sur Salmonella polyvalento.

L'extrait organique de Achillea millefolium L a un effet bactéricide sur Escherichia coli, bactérie de la flore normale.

Les extraits organiques de Achillea millefolium L et de Bridelia brideliifolia ont un effet sur Escherichia coli et Shigella flexneri sur une

concentration minimale inhibitrice (CMI) de mais sur Salmonella

polyvalento, ils agissent sur une dilution de

II
SUMMARY

This is a phytochemical screening study of Achillea millefolium L and Bridelia brideliifolia and biological activity tests on Escherichia coli, Salmonella polyvalento and Shigella flexneri by antibiogram test methods.

We proceeded with the qualitative analysis of Achillea millefolium leaves and barks ef Bridelia brideliifolia to detect defferent antidiarrhoical chemical groups.

To verify actvity of the chosen plants, we proceeded with tests. These were done on the basis of aquaous and organical extracts obtained from two plants on colonies of pathogeneous bacterias:

Salmonella polyvalento and Shigella flexneri and the normal flora: Escherichia coli with antibiogramm disc methods.

By the end of investigations, we mentioned the followings:

Achillea millefolium L and Bridelia brideliifolia act sufficiently on Escherichia coli, on Salmonella polyvalento.

Maceration of all plants utilized hve a bacteriostatic effetct on all bacterian colonies and the normal flora.

The Achillea millefolium L decoction have a bactericid effect on Escherichia coli and does not act on Salmonella polyvalento.

Bridelia brideliifolia has, some carotenoids, lipoids, steroids, alkaloids, saponosides, flavonoids, quinones, glycosides, tannids and some phenols.

The organic extract of Achillea millefolium L has a bactericid effect on Escherichia coli, bacteria of the normal flora.

The Achillea millefolium L organic extracts and those of Bridelia brideliifolia have an effect on Escherichia coli an Shigella flexneri on a minimal

inhibition concentration (CMI) of but on Salmonella polyvalento they act

on a dilution of

III

EPIGRAPHE

«.... Ce n'est point la borne qui marque la fin de la carrière d'un jour; c'est la borne qui marque l'entrée dans la vie sans terme...»

CHATEAU Briand.

IV
DÉDICACE

A vous grand-frère OSSE MATENGA Nabulizi pour toutes vos souffrances éprouvées et tant de moments de privation pour que nous allions toujours de l'avant. Voici enfin le fruit de votre détermination.

En mémoire de mes parents MATENGA Raymond et MONEWA Gertrude que la mort a arraché sans avoir goutté au fruit de son enfant.

Nous dédions ce travail.

MASUMBUKO Matenga

V
AVANT PROPOS

À la fin de nos études supérieures, nous devons exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont pris en main notre formation des l'école primaire jusqu'en dernière année de Licence en Biologie.

Nous pensons particulièrement au professeur Dr. Alphonse BYAMUNGU NAKAHAZI qui a accepté de diriger ce mémoire. Ses conseils et directions nous ont été d'un grand prix.

Nos remerciements s'adresse également à nos frères et amis qui nous ont apporté leur contribution morale et matérielle sans laquelle il nous serait impossible de finaliser ce mémoire.

Nous pensons ici à notre Oncle KALONZO Romain, à KALAKA Katumbi, aux familles MIGALE MWENE MALIBU, NTIRATA, Paul KENDE et RUHARURA.

Nous remercions tous nos amis. Leur affection a été pour nous un grand réconfort moral. Il s'agit de Gérard RUHARURA, RUHARURA Nsoki, RUHARURA Albert, Yvette RUHARURA, MUSSA Abedi, Toussaint BUKENE, Gulain KEMEMBE, Bienvenu NDAGA, Frank BELLA, Louis KALENGA, Placide KIMENGELE, Claude MUBAGWA, Philemon KISINDJA, Philippe PINDILILO, Gandhi NGWANYI, Simon, Iddy SHABANI, NYONGOLO Alimasi, RAMAZANI Ghislain, Godet TSHUMA, KAZIMA Anne Marie, ... Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profond attachement.

Que l'attaché de recherche BAGALWA «souci» de CRSN/LWIRO trouve ici notre remerciement pour avoir accepté de nous guidé dans la partie chimique de cette étude.

Nous ne pouvons pas oublier nos compagnons de lutte: Brigitte, Orlin, Désiré, Bienfait, Méthode, Roger, Via, Odon, Remy, Bella BITANGACHA, Michel, Pascal, Dieudonné, BAHATI et MUSUWA avec lesquels nous avons partagé le dur moment.

VI

Nous pensons également à RIZIKI MUNEPA, Espérance NABULIZI, Eric NABULIZI, LUBUNGO, Mitterand, CHAKUPEWA, Marie Claire, JEANNE et Patrick NABULIZI pour leur patience. Que NZUZI Cécile et Aline NTAYIRA trouvent ici l'expression de notre reconnaissance pour tout ce qu'elles ont fait pour nous.

Que ceux qui de près ou de loin ont apporté une pierre à l'édification de ce travail et que nous avons par mégarde oublié, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

A tous nous disons grand merci.

MASUMBUKO Matenga

0. INTRODUCTION GÉNÉRALE

Certes les plantes s'imposent à nous par leur aspect, leur exubérance et leur mystère...On comprend bien que les Anciens aient cherché parmi elles des remèdes à leurs maux: déjà, en 1600 av. J.C., les Égyptiens employaient, dit-on, plusieurs centaines de drogues. Avec l'expérience, avec l'érudition des religieux et les cultures tentées autour de monastères, s'accrut peu à peu l'intérêt porté aux plantes médicinales (BEZANGER, 1975).

Toutefois ces considérations ne doivent pas faire oublier qu'en réalité les médicaments traditionnels fondent leur efficacité sur les principes actifs présents dans ces plantes.

Ces principes actifs ont de nombreuses propriétés: antiseptiques, bactéricides, antibiotiques, antifongiques, antivirales, hormonales, antirhumatismales, hyper et hypotensives, tonifiantes, antispasmodiques, stomatiques et bien d'autres propriétés curatives et préventives (BALEGAMIRE, 1987).

Les médicaments traditionnels présentent quelques insuffisances. Il s'agit surtout de son caractère approximatif. Dans la prescription d'un médicament traditionnel, la dose n'est pas fixe. On se contente des mesures approximatives qui sont bien sûr le fruit des expériences millénaires. Les vertus thérapeutiques des plantes sont encore mal exploitées.

Le manque de spécificité, le plus souvent, pour une maladie confère à la médecine traditionnelle un caractère d'imprécision. Ces médicaments traditionnels, faute de dose, sont difficiles à commercialiser.

Le présent travail est un screening phytochimique de Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia et tests d'activité biologique sur Escherichia coli, Salmonella polyvalento et Shigella flexneri par la méthode de tests antibiogrammes.

Depuis quelques années, des recherches ont été entreprises au département de Biologie sur les plantes utilisées traditionnellement pour soigner les maladies entériques. Une gamme de plantes s'est révélée active in-vitre. Ce travail portera alors sa contribution à l'inventaire des plantes médicinales qui soignent les maladies entériques, l'évaluation in-vitro, les effets des extraits aqueux et organique de deux plantes médicinales sur les souches pathogènes et sur des bactéries de la flore normale et à l'amélioration de la médecine traditionnelle, actuellement fort douteuse.

L'objectif du présent travail est d'identifier diverses substances organiques naturelles antidiarrhéiques que renferment ces plantes et d'obtenir les totums organiques et aqueux; vérifier par des tests antibiogrammes l'efficacité thérapeutique de deux plantes médicinales en évaluant l'effet des extraits aqueux et organique sur les souches des bactéries pathogenes entériques choisies en fin tester si ces plantes présentent un danger à l'organisme en détruisant les souches de la flore normale intestinale.

Les hypothèses suivantes ont conduit la recherche:

Toutes ces deux plantes auraient un effet sur Escherichia coli.

Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia contiendraient des principes

actifs qui sont la base de leur activité sur les souches de bactérie.

Les plantes utilisées pour soigner les maladies diarrhéiques agiraient sur les germes responsables. Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia utilisées l'occasion de la crise de choléra auraient un effet sur Shigella flexneri, Salmonella polyvalento et Escherichia coli.

Les résultats obtenus après l'expérimentation répétés de tests antibiogrammes conduiront soit aux bons usages des plantes médicinales choisies soit à une suppression de leur utilisation dans la thérapeutique des maladies entériques.

Ce travail est subdivisé en trois grands chapitres débuté par une introduction générale et clôturé par une conclusion et la bibliographie sommaire.

Le premier chapitre traite des généralités dans lequel nous parlons d'une brève introduction, de l'aperçu général sur la médecine traditionnelle, les maladies diarrhéiques et le principe actif.

Le deuxième chapitre présente les matériels et les méthodes utilisées dans l'élaboration de ce présent mémoire.

Le troisième chapitre présente les résultats et discussions.

1. GÉNÉRALITÉS

1.1. Considérations générales sur les plantes médicinales et la thérapeutique traditionnelle (MIGABO, 1987).

La médecine traditionnelle est l'ensemble des moyens matériels (produits végétaux, animaux et minéraux) et immatériels (la parole, l'invocation, la prière et les cérémonies) que les personnes «initiées» utilisent pour guérir les maux du corps et de l'esprit.

«La médecine traditionnelle unit la vertu des plantes et la puissance de la parole», chaque plante médicinale est susceptible de soigner au moins une maladie. Certains guérisseurs soignent avec les plantes, ce sont les herboristes, d'autres utilisent plutôt les cérémonies et la parole.

Dans la médecine traditionnelle, plusieurs plantes sont associées pour augmenter d'efficacité du traitement.

Les herboristes utilisent, pour soigner, des feuilles, des racines ou des écorces. Dans la phytothérapie, les plantes qui ont des vertus curatives connues sont les plus concernées.

1.1.1. La médecine traditionnelle pendant la colonisation

La médecine traditionnelle était tres exploitée avant l'arrivée des Blancs. Plusieurs méthodes étaient utilisées pour lutter contre les maladies.

Les maladies qui étaient soignées sont: l'épilepsie, les troubles mentaux, la varicelle, la variole, la rougeole, la toux, les diarrhées, les vomissements, l'empoisonnement et les fractures (BYAMUNGU et Cie, 1981, cité par MIGABO, 1987).

A l'arrivée des colonisateurs, la médecine moderne a envahi les pays africains. La médecine traditionnelle a été considérée comme une pratique de sorcellerie nuisible et elle est apparue comme un ensemble des pratiques primitives qui sont le reflet d'un sous-développement technologique.

Les colonisateurs apportent le christianisme qui interdit la pratique de la médecine traditionnelle, mais dans la plupart des pays africains, elle restera toujours en application au moins en cachette. Personne ne pourra oser livrer son secret car ils craignaient de perdre leur secret.

1.1.2. La médecine traditionnelle après la colonisation

Après la colonisation, presque tout le monde se fait soigner par les médicaments modernes. Ceux-ci présentent des effets secondaires parfois très graves. Ils ne soignent pas complètement certaines maladies.

A titre d'exemple, l'hépatite virale et la stérilité que les plantes médicinales, semble-t-il, sont capables de soigner. C'est le cas d'Euphorbia hirta qui soigne l'amibiase.

Beaucoup des pays cherchent à revaloriser la thérapeutique traditionnelle en exploitant les possibilités offertes par les plantes dont beaucoup sont encore inconnues. Ainsi, les monographies sont publiées dans lesquelles les plantes médicinales et leu usage thérapeutique sont décrits.

Les appels en faveur de la médecine traditionnelle sont lancés par différents gouvernements, même si parfois ils n'y croient pas eux-mêmes. C'est la tâche de l'élite intellectuelle d'expliquer à la population la valeur de la médecine de nos ancêtres et beaucoup de guérisseurs comprennent le problème.

L'étude chimique et bactériologique des principes actifs reste l'essentiel des objectifs que doit se fixer actuellement tout chercheur en cette matière.

1.1.3. Avantages et inconvénients de la médecine traditionnelle

La médecine traditionnelle présente certains avantages. La société en contact avec la nature pendant des siècles a mis au point des recettes empiriques très précieuses pour la recherche. Il y a une grande variété de plantes dont l'inventaire exhaustif n'a même pas encore été fait.

On trouve parfois dans un même extrait une association des plusieurs composés dont certains sont correcteurs d'autres des antipoison inhibant l'effet supplémentaire du principe actif en cas de surdose.

En cas d'injection grave, le composé peut agir en renforçant l'effet du principe actif. La purification surtout très poussée des médicaments modernes augmente souvent la toxicité de ceux-ci.

La médecine traditionnelle présente des insuffisances:

L'association des plantes dans la thérapeutique supprime la spécificité et il n'est pas déterminé la part exacte de chacune dans le traitement.

Les symptômes souvent généraux et non spécifiques, sur lesquels se réf re le guérisseur ne suffisent pas pour un diagnostic adéquat. Ce qui fait qu'il y ait beaucoup de tâtonnements, exposant ainsi le patient d'éventuelles complications plus ou moins graves.

1.2. Les maladies diarrhéiques

1.2.1. Introduction

Les maladies diarrhéiques tirent leur origine de plusieurs souches microbiennes. Certaines bactéries vivent en symbiose dans l'intestin des vertébrés, où ils constituent la flore normale.

Néanmoins, les micro-organismes considérés comme faisant partie de la flore normale peuvent dans certaines conditions se manifester comme des agents pathogènes. Aussi, des microorganismes considérés comme pathogènes (bacilles diphtériques, salmonelle,...) Peuvent être hébergés par un hôte sans occasionner un moindre trouble (KAHINDO, 1989, cité par RAMAZANI, 1994). D'autres diarrhées font parfois suite à une mauvaise alimentation. Celle-ci irrite souvent la muqueuse intestinale et cause la diarrhée.

1.2.2. Les micro-organismes bactéries des maladies diarrhéiques (ENCYCLOPÉDIE, 1970 et 1971)

1.2.2.1. Le genre Arizona

Ce sont surtout les hôtes des reptiles et de l'intestin des mammifères où ils peuvent provoquer des syndromes entériques voisins des salmonelloses. Il s'agit des bactéries mobiles glucose +, gaz +, lactose +, gélatine +, mannitol +, rouge de méthyle +, citrate +, hydrogène sulfuré +, gélatine +, malonate +, lysine décarboxylase (LDC) + et dont autres tests négatifs.

1.2.2.2. Le genre Aérobacter

L'espèce la plus anciennement connue est entérobactéries aérogènes (KRUSE, 1900) isolée des eaux, de l'intestin, du lait. Elle possède une catalase; elle est glucose +, lévulose +, lactose +, galactose +, maltose +, raffinose +, cellobiase +, dextrine +, glycérol +, mannitol +, sorbitol +, inisitol +, acétone +.

1.2.2.3. Le genre Citrobacter

Ce sont en général des saprophytes bien qu'elles soient fréquentes dans les diarrhées.

Ces bactéries sont glucose +, gaz +, mannitol +, rouge de méthyle +, citrate +, produisent de l'hydrogene sulfuré, poussent en présence de cyanure de potassium, sont lactose +, B-galactosidase +, inositol irréguliers. Tous les autres caractères sont négatifs. Certaines souches sont indole + et d'autres uréase +.

1.2.2.4. Les Colibacilles

Appelés Escherichia coli (ESCHERISH, 1885), les colibacilles sont des hôtes normaux de l'intestin et des voies génito-urinaires inférieures de l'homme et des animaux.

Escherichia coli vit en équilibre avec les autres germes de la flore intestinale où il participe aux fonctions de cette flore. La rupture de l'équilibre et surtout la défaillance accidentelle (locale ou générale) de l'organisme, donneront au colibacille, normalement peu ou pas du tout pathogène, la possibilité de le devenir vis-à-vis du dit organisme.

Cependant, au cours des dernières années, plusieurs agents pathogènes nouveaux ont été mis en évidence (...): Escherichia coli entéroroxigénique à l'origine dans tous les groupes d'age de diarrhées de type cholérique y compris la diarrhée des voyageurs, l' Escherichia coli enteroinvasive moins répandue et qui provoque des affections dysentériformes (...).

Escherichia coli est un bâtonnet Gram négatif de 1 à 3ì sur 0.5ì isolé, en paire ou en chaînettes. Il est mobile par des cils péritriches, anaérobie facultatif, catalase positif et mésophile. Sur gélose inclinée, ce germe forme des colonies blanc-jaunâtre, humides, brillantes, extensives. Il trouble les bouillons en dégageant du gaz.

La gélatine n'est pas liquéfiée (glucose, lévulose, galactose, maltose, lactose, rhamnose, arabinose, xylose, mannitol, parfois le saccharose). Il n'attaque pas d'amidon mais réduit les nitrites, produit de l'indole et dégage une odeur fécaloïde.

1.2.2.5. Le genre Enterocolita

L'espère la plus connue est le Yersinia enterolitica agent d'entérocolites.

Ces germes sont lactose -, hydrogène sulfuré -, gram négatif, nitrate +, oxydases -, uréase +, indole -, gélatinasse -, désaminase -, lysine décarboxylase -.

1.2.2.6. Le genre Hafnia

Saprophytes de l'intestin, ils sont mobiles à 22°C, peu mobiles ou immobiles à 37°C.

Ils possèdent une B-galactosidase, acidifient tardivement ou pas les mieux ou lactose. Leurs caractères positifs sont: mannitol, xylose +, arabinose +, maltose +, tréhalose +, cyanure de potassium +. Les autres tests sont négatifs ou douteux.

1.2.2.7. Le genre Proteus

Ce sont des genres de la putréfaction fécaloïde dont certains peuvent être pathogène pour l'homme.

Les proteus sont cyanure de potassium +, leucine +, oxyde de triméthylamine +, lactose -, B-galactosidase +, lysine décarboxylase.

1.2.2.8. Les salmonelles

Les salmonelles sont des habitants du tube digestif de l'homme et des animaux à sang chaud, parasites de l'intestin grêle.

La transmission se fait par des aliments ou de l'eau souillée par des selles des malades ou des porteurs. Selon l'espèce de salmonelle en cause, deux groupes de maladies sont distinguées: la fièvre typhoïde et les fièvres paratyphoïdes d'un côté et les salmonelloses non typhoïdiques de l'autre.

La fièvre typhoïde est causée par S. typhi ou bacille d'Eberth, les fièvres paratyphoïdes à symptomatique atténuée par S. Paratyphi A, B ou C. Les salmonelloses non typhoïdiques par plus de 2000 sérotypes dont le plus répandu est S. Typhimurium.

Au cours de la premiere semaine de la fièvre typhoïde s'installe progressivement la fièvre, les douleurs généralisées, les céphalées, les vertiges, les vomissements, parfois la diarrhée. La température monte de jour en jour (40°C à 42°C), pour atteindre un plateau (39°C -

40°C) la deuxième semaine. A l'état général grave se trouve une grosse rate, des tâches rosées lenticulaires peuvent être présentes, mais elles sont souvent invisibles sur la peau noire. Le pouls est faible et accéléré en fonction de l'augmentation de la température; un ralentissement malgré la persistance d'une fièvre élevée («pouls paradoxal»). La diarrhée commence à la deuxième ou troisième semaine. En cas d'évolution bénigne, la convalescence commence au cours de la quatrième semaine. Des rechutes sont fréquentes et des complications peuvent survenir. Les fièvres paratyphoïdes présentent le tableau clinique analogue à celui de la fièvre typhoïde. Les salmonelloses non typhoïdiques se manifestent quelques heures après le repas: diarrhée rarement sanguinolente, vomissements, douleurs abdominales, température parfois un peu élevée. L'évolution est généralement bénigne mais des complications peuvent apparaître de différents organes.

Les salmonelles sont des bactéries gram négatifs mobiles (péritriches) ou immobiles produisant de l'hydrogene sulfuré et utilisant le citrate d'ammonium. Ils sont anaérobies facultatifs. Ces genres fermentent le glucose par la production d'acide et de gaz et de nombreux glucides. Ils ne produisent pas d'indole.

Le lactose, le saccharose et la salicine ne sont pas attaqués. Les salmonelles réduisent les nitrates en nitrites, donnent une réaction des oxydases négatives.

1.2.2.9. Le genre Serratia

Ce sont en général des saprophytes non pathogènes mais peuvent se présenter des cas de septicémie par introduction accidentelle de ce germe dans l'organisme.

Les serratias sont des petits bâtonnets mobiles par cils péritriches produisant un pigment rouge ou rose. Ils sont acétone +, ß-galactosidase +, fermentent le saccharose, le maltose, le tréhalose, le mannitol, le sorbitol, la salicine. Ils utilisent le citrate et poussent en présence de cyanure de potassium. Ils possèdent une lipase.

1.2.2.10. Les Shigelles

La famille des shigelles, agents causals de la dysenterie bacillaire, est constituée de quatre groupes de bacilles: groupe A; S. dysenteriae; groupe B; S.flexneri; groupe C; S. boydii et groupe D; S.sonnei, comprenant plusieurs sérotypes. Les bacilles du groupe A ont été décrit par CHANTEMESSE et WIDAL en 1888. Les shigelles se localisent au niveau de la muqueuse de gros intestin.

La contagion, à la fois directe (au contact des malades) et indirecte ( par l'intermédiaire d'objets, d'aliments et eau souillée) se fait à partir des selles. La porte d'entrée étant la voie digestive.

La maladie commence brusquement par une diarrhée mucosanguinolente, accompagnée de ténesme, d'épreintes, de douleurs abdominales, de faux besoins et d'une température élevée.

Le malade maigri et a une soif vive. L'asthénie, la tension artérielle est basse. La maladie est très grave chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Les principales complications sont: la déshydratation, les hémorragies et les prolapsus rectaux.

Les shigelles sont des bacilles gram négatif immobiles. Le seul caractère positif est la réaction au rouge de méthyle, les caractères facultatifs étant mannitol, indole, ß-galactosidase.

1.2.2.11. Les Vibrions cholériques

Le genre du choléra (KOCH, 1883) se localise dans l'intestin, dans les vomissements, les selles,... Le vibrion cholérique en son type Eltor est l'agent pathogene du choléra. Il cause une diarrhée banale, brusque et grave très liquide «eau de riz» ou «vin de palme» sans douleur, souvent accompagnée de crampes musculaires. Il s'ensuit alors une rapide déshydratation grave et aiguë s'accompagnant de crampes musculaires.

C'est une eubactérie gram négatif en forme de virgule avec un cil terminal. Elle est mobile, aérobie stricte. V. cholerae fluidifie la gélatine, produit de l'indole et réduit les nitrates en nitrites. Le germe ne fermente pas le lactose et l'arabinose mais fermente, sans produire de gaz, le mannose, le glucose et le saccharose. Il se développe sur le TCBS-agar, il est oxydant positif et catalase.

1.3. Le principe actif

1.3.1. Definition

Un principe actif est une molécule biologique, minérale ou organique, naturelle ou synthétique qui confère au médicament son activité thérapeutique.

1.3.2. Mode d'action

Indépendamment de la voie de recherche empruntée pour arriver à une molécule active, la réussite dépend le plus souvent d'une interaction entre la molécule préparée (M) et son récepteur (R) sur les cellules de `organe-cible.

En effet, c'est la liaison M-R qui est le point de départ de l'effet biologique thérapeutique escompté. Cette interaction implique non seulement une compatibilité de forme pour que M (= ligand) puisse se lier au récepteur comme le font les enzymes endogènes, les hormones et les neuromédiateurs, mais aussi des propriétés physico-chimiques qui permettent à M de parvenir à son site à partir de la voie, d'administration (orale, rectale, parentale,...), car quelle que soit cette voie, les molécules actives (M) gagnent le flux sanguin qui les transporte dans les tissus et organes du corps pour atteindre finalement l'organe-cible où s'exercera leur action:

Itinéraire des molécules actives

Les liaisons M-R sont les plus souvent non covalentes (liaisons hydrogènes, forces de Van der Waals,...) Et la cessation de l'interaction entre M et R résulte selon la loi d'action de masse du déplacement de l'équilibre par exemple par dilution des molécules M dans les liquides avoisinants.

Les liaisons M-R covalentes sont recherchées avec les anticancéreux ou certains antibiotiques à cause de leur effet toxique (GAIGNAULT, 1982).

1.3.3. Étude de l'activité d'un principe actif sur une souche bactérienne

Pour étudier, in vitro, le pouvoir antibactérien d'un principe actif, plusieurs techniques peuvent être utilisées: antibiogramme par la méthode des disques, aromatogramme, dilution,...Mais, l'antibiogramme est beaucoup plus utilisé car il est rapide et donne d'excellents résultats pour la pratique courante.

La méthode des disques consiste à poser sur la surface d'un milieu gélosé ensemencé de micro-organismes, des disques de papier filtre desséchés et imprégnés des substances à tester. Les disques sont déposés à égale distance l'un de l'autre. Les substances contenues dans les disques diffusent dans le milieu et peuvent influencer la croissance des micro-organismes. Au bout de 24 hures d'incubation (ROTSART et COURTEJOIE, 1984) ou 36 heures (BOURRET, 1978) un cercle d'activité (zone d'inhibition) de chaque disque est observé dans le milieu qui entoure ce disque. Suivant l'efficacité de la substance sur le germe en question, une surface plus ou moins étendue peut être vue, où les colonies microbiennes ont disparu. Il peut être choisi avec quasi certitude le traitement le plus efficace (ROTSART et COURTEJOIE, 1984).

La méthode est utilisée universellement pour mesurer l'effet inhibiteur des antibiotiques sur la croissance et le développement des micro-organismes. L'aromatogramme est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des huiles essentielles. C'est un examen équivalent à un antibiogramme mais où les antibiotiques sont remplacés par des essences aromatiques (BOURRET, 1978).

2. MATÉRIELS ET MÉTHODES

2.1. Matériel

2.1.1. Milieux d'étude

Nos plantes ont été récoltées dans deux milieux différents dont la commune de BAGIRA et le village de Mbobero.

2.1.2. Les plantes récoltées et leur usage traditionnel

Les plantes médicinales ont été choisies en fonction de la facilité de leur cueillette dans la commune de Bagira et le village de Mbobero, et leur efficacité présumés dans la médecine traditionnelle.

A. Achillea millefolium L.

Appelée Mille feuilles en français, cette plante appartient au genre Achillea dans la famille des Asteraceae (compositae).

Cette plante a été récoltée dans la commune de Bagira. On la retrouve sous forme d'une plante ornementale.

C'est une plante vivace à souche stolonifère fibreuse, mesurant de 20 à 50 centimètres, dont les feuilles sessiles, longues, un peu velues, sont deux ou trois fois divisées en folioles linéaires, dentées, insérées obliquement sur les rachis.

Les fleurs blanches ou rosées sont groupées en petits capitules réunis en corymbe dense à l'extrémité des rameaux.

L'involucre de chaque capitule est ovoïde et à bractées couvertes de petits poils.

Toute l plante dégage une odeur aromatique. L'essence est à la base de cinéol et on y décèle un alcaloïde: l'achilléine (PERROT, 1944).

En thérapeutique traditionnelle, l'usage des feuilles est préconisé contre la dysenterie et la diarrhée.

B. Bridelia brideliifolia

Le genre Bridelia, c'est une plante de la famille des Euphorbiaceae. Ses noms vernaculaires Shi, Vira et Rwandais sont successivement: « MUGIMBU», « MUJIMBU», « UMUGIMBU ou UMUSHASHI». C'est un arbre atteignant 20 m de haut, récolté à Mbobero.

Déterminée par FEDDE, ses branches sont souvent étalées horizontalement, jeunes rameaux courtement pubescent-roux, devenant glabre; rejets des souches souvent épineux.

glabre (sauf les nervures) à la face supérieure, brun roux, mat à courtement pubescent, mais les nervures souvent plus indumentées à la face inférieure.

Panicules ou épis denses de fascicules compacts à nombreuses fleurs, sépales triangulaires, de 1, 5-2 mm de long; pétales plus ou moins découpés au sommet, d'environ 1 mm de long; disque glabre; ovaire rudimentaire.

Fleurs femelles à pédicelle d'environ 1 mm de long; sépales et pétales plus ou moins semblables à ceux de fleurs mâles; styles divisés en 2; soudés à la base.

Drupes 1-loculaires, ellipsoïdes à subovoïdes, glabres, d'environ 1 cm de long (TROUPIN, 1982).

En usage thérapeutique traditionnelle, les écorces pilées puis décoctées servent à lutter contre les maux de ventre et la diarrhée.

2.1.3. Les souches bactériennes utilisées

Toutes ces trois souches utilisées ont été fournies par le laboratoire de Biologie de CRSN/LWIRO.

a) Salmonella polyvalento, agent de la fièvre typhoïde et des fièvre paratyphoïdes envahisseurs de la muqueuse de l'intestin dont l'endémie est favorisée par l'agglomération, les conditions sanitaires précaires et vaccination de la population.

b) Shigella flexneri, cette espèce est avec Shigella dysenteriae, Shigella boydii et Shigella sonnei, l'agent de la dysenterie bacillaire et d'autres affections diarrhéiques associées de gravité variable. La bactérie se localise au niveau de la muqueuse du gros intestin. C'est un bâtonnet G- qui s'acquiert par contact du tube digestif avec des selles, des objets ou des aliments souillés par le malade. La maladie est rapidement mortelle si aucune intervention n'est pratiquée.

c) Escherichia coli

Le colibacille est un hôte normal du tube digestif et de tractus génito-urinaire chez l'homme et chez les animaux. Sa présence dans l'eau est un signe de contamination fécale. L'évaluation de l'effet des médicaments sur ce genre dans la thérapie anti-infectieuse est une mesure de la destruction de la flore normale intestinale. Toute, Escherichia coli entéropathogène, agent de diarrhée et Escherichia coli entéropathogène, agent des affections dysentériformes ont été signalés (PILET, 1991, cité par BYAMUNGU N. et KAHINDO M., (1996)).

2.1.4. Milieux de culture utilisés

a) Description des milieux de culture

Le bouillon peptone

Ce milieu a servi aux pré-cultures.

Sa composition en grammes par litre d'eau distillée est:

Infusion de coeur: 375g

Biotine: 10g

Chlorure de sodium: 5g

La gélose nutritive

C'est un milieu universel permettant le développement de tous les microbes. Sa composition par litre d'eau est:

Extrait de levure: 3 g

Agar-agar: 15g

Glucose: 10g

Peptone: 5g

Chlorure de sodium: 5g

b. Mode de préparation

25 g de poudre de bouillon peptone ont été dissous dans un litre d'eau distillée puis chauffée et portée à ébullition. Après le milieu a été auto-clavé à 121 C pendant 15 minutes.

2.2. Méthodes

2.2.1. Screening phytochimique
2.2.1.1. Définition

Le screening phytochimique est un ensemble des méthodes et techniques de préparation et d'analyse des substances organiques naturelles de la plante.

Le but final de l'étude des plantes médicinales est souvent d'isoler un ou plusieurs constituants responsables de l'activité particulière de la plante. De ce point de vue, les techniques générales de screening phytochimique peuvent être d'un grand secours. Ces techniques permettent de détecter, dans la plante, la présence des produits appartenant à des classes de composés ordinairement physiologiquement actifs. Le nombre de ces classes est important et il ne peut être vérifié la présence de chacune. Il faut choisir et il est retenu les classes reconnues comme les plus actives mais aussi les plus faciles à détecter compte tenu des ressources techniques disponibles. (Etudes rwandaises, 1977).

2.2.1.2. Analyse qualitative des extraits

2.2.1.2.1. Recherche des alcaloïdes

20 g de poudre de chaque plante ont été mouillés dans 150 ml d'eau distillée pendant 24 heures dans un cylindre. Après filtration, le filtrat de chaque échantillon a été reparti dans 3 tubes à essai pour être testé par 2 réactifs.

- le test de réactif de DRAGENDORF apparaît un précipité de couleur orange-rouge qui témoigne la présence des alcaloïdes.

- le test de réactif de WAGNER apparaît un précipité noir pour Achillea millefolium L et un précipité rouge pour Bridelia brideliifolia (Études rwandaises, 1977).

2.2.1.2.2. Recherches des saponines

20 g de poudre des plantes ont été infusés séparément dans 150 ml d'eau distillée. Chaque mélange a été ensuite filtré. Les filtrants ont été repartis dans des tubes à essai à raison de 3 ml. Une mousse persistante durant 30 minutes témoigne la présence des saponines (Études rwandaises, 1977).

2.2.1.2.3. Recherche de caroténoïdes

20 g de poudre des plantes ont été infusés séparément dans 150 ml d'eau distillé. Chaque mélange a été ensuite filtré. Les filtrants ont été repartis dans des tubes à essai à raison de 3 ml.

Quelques millilitres (3 ml) d'HCl ont été ajoutés dans chaque tube à essai puis 3 ml de H2SO4. Il apparaît dans les deux cas une coloration vert-bleu qui témoigne la présence des caroténoïdes (Études rwandaises, 1977).

2.2.1.2.4. Recherche des lipoïdes

20 g de poudre de chacune de ces plantes ont été macérés dans 150 ml d'éther du pétrole pendant 30 minutes dans un cylindre. Le résultat de la macération a été filtré pour l'obtention d'un filtrat. Ce dernier a été évaporé à la plaque chauffante afin d'obtenir un résidu huileux. A résidu huileux 3 gouttes de H2SO4 ont été ajoutées. Une forte coloration violette pour Bridelia brideliifolia et une coloration verte pour Achillea millefolium L apparaissent témoignent la présence des lipoïdes (Etudes rwandaises, 1977).

2.2.1.2.5. Recherche des stéroïdes

20 g de poudre de chaque plante a été mis dans l'éther du pétrole pendant 24 heures. Après filtration, le filtrat est évaporé à la plaque chauffante. 30 ml de résidu d'anhydride acétique ont été pris. 3 ml de la solution acidulée ont été prélevés afin d'y ajouter le réactif de LIEBERMANBUCHARD.

Une coloration rouge apparaît pour Bridelia brideliifolia et un test négatif pour Achillea millefolium (Etudes rwandaises, 1977).

2.2.1.2.6. Recherche des phénols

20 g de poudre de chaque plante ont été macérés dans 150 ml d'alcool éthylique à 70% pendant 30 minutes. L'extrait éthanoïque a été acidifié par 20 ml de Hcl 20% pendant 30 minutes. A ce mélange, il a été ajouté de Diéthyléther 98%. Le mélange a été réuni pour être repartis dans des tubes à essai à raison de 3 ml par tube pour divers tests.

- le test au chlorure ferrique (FeCl3) 1% développe des colorations vives pour Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia.

-le test avec l'acide l'H2SO4 concentré, apparaît une coloration caractéristique des éthers phénoliques pour toutes nos plantes (Etudes rwandaises, 1977).

2.2.1.2.7. Recherche des quinones

20 g de poudre de différents échantillons des plantes ont été mouillés avec une solution d'acide chlorhydrique à 10%. Il s'en est suivi une macération dans 3 ml d'un mélange d'éther du pétrole durant 3 minutes.

Après filtration, 1 ml de cette solution a été traité avec 1 ml d'une solution aqueuse de soude caustique (NaOH) 1%. Une forte coloration rouge-rosâtre apparaît chez Bridelia brideliifolia seulement témoignant la présence des quinones (Etudes rwandaises, 1977).

2.2.1.2.8. Recherche des glucosides

20 g de poudre de chaque plante ont été infusés dans 150 ml d'eau distillée. Après filtrage, 3 ml de chaque filtrat ont prélevés et mis dans un tube à essai pour le test.

- le test à la liqueur de FEHLING acidulée à HCl 1% a fait apparaître un précipité rougebrique pour Bridelia brideliifolia et rouge-brun pour Achillea millefolium L.

- le test avec H2SO4 84% donne un précipité semblable au premier test (Études rwandaises,

1977).

2.2.1.2.9. Recherche des tannoïdes

20 g de poudre de deux plantes ont été infusés séparément dans 150 ml d'eau distillée pendant 20 minutes. Après filtration, l'extrait aqueux de chaque plante a été reparti dans 5 tubes à essai pour être testé.

Avec le réactif de STIASNY et de chlorure ferrique 1% Achillea millefolium L donne un précipité et Bridelia brideliifolia un précipité rouge-sombre qui témoignent la présence des tannins (Études rwandaises, 1977).

2.2.1.2.10. Recherche des terpénoïdes

20 g de poudre de chaque plante ont été mis dans l'éther su pétrole pendant 24 heures dans un cylindre étiqueté. Après filtration, le filtrat est évaporé à la plaque chauffante.

30 ml de résidu d'anhydride acétique ont été pris. Puis repartir dans 4 tubes à essai à raison de 3 ml par tubes à essai pour divers tests.

- les tests avec le réactif de LIEBERMAN-BUCHARD et le réactif de HIRSCHSON apparaissent deux cas: une forte coloration jaune virant pour Achillea millefolium L et le test négatif pour Bridelia brideliifolia (Études rwandaises, 1977).

2.2.2. Préparation des échantillons

La préparation des échantillons se déroule en 3 étapes différentes dont la récolte; le séchage et le broyage.

Toutes les plantes à savoir Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia ont été récoltées respectivement à Bagira et Mbobero. La récolte des écorces, organes recommandés en thérapeutique traditionnelle pour soigner la diarrhée pour Bridelia brideliifolia s'est réalisée à l'aide d'une machette pour arracher les écorces et les feuilles pour Achillea millefolium L nous avions utilisé le couteau.

Après la récolte, les feuilles et les écorces ont été posés sur le papier journal et séchés au soleil pendant 3 jours. A l'aide d'un mortier et pilon, la partie sèche (écorces et feuilles) a été réduite en poudre fine. La poudre ainsi obtenue a été séparée des déchets par un tamis de 0,8 mm de diamètre de maille.

2.2.3. Isolement et identification des souches microbiennes

Ne disposant pas de moyens nécessaires pour isoler et identifier les souches (Escherichia coli, Salmonella polyvalento et Shigella flexneri), celles-ci ont été obtenues déjà identifiées, de Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN) de LWIRO.

2.2.4. Vérification des souches bactériennes

2.2.4.1. Condition de travail

A. Préparation et stérilisation de la verrerie

Les ballons, les boîtes de Pétri, les erlenmeyers, les tubes à essai, les pipettes et les piluliers bien propres et secs ont été bouchés à l'ouate et emballés chacun dans un papier journal.

En se servant d'un perforateur, des disques de 5 mm de diamètre ont été découpés sur un papier filtre. Une fois découpés, les disques ont été mis dans une boîte de Pétri.

L'ensemble de tout ce matériel a été stérilisé au four Pasteur à 160 C pendant 60 minutes.

B. Techniques d'asepsie

Toutes les opérations en microbiologie se font en évitant toute contamination éventuelle par d'autres organismes que ceux qui sont utilisés, c'est-à-dire de façon aseptique.

- Les opérations se font autour d'une flamme qui éloigne les micro-organismes de l'air.

- Les boîtes de Pétri sont entrouvertes juste le temps nécessaire à la manipulation. Il est

conseillé d'éviter de toucher les bords du couvercle et de la boîte même : la boîte de

Pétri est prise par le pouce et l'index.

- Les fils et les anses servant aux repiquages et aux ensemencements sont rougis avant d'effectuer les prélèvements et les repiquages. Après cette opération, les fils et les anses sont à nouveau rougis pour tuer tous les organismes restants.

- Les tubes à essai bouchés au coton sont tenus inclinés dans la main gauche et ouverts à la main droite qui tient par ailleurs l'instrument d'ensemencement. Le petit doigt replié sert à saisir et sortir (en tournant) la mèche du coton obturant le tube. Le pouce et l'index à tenir l'instrument d'ensemencement. Aussitôt ouvert, l'orifice du tube est porté quelques secondes dans la flamme.

Après l'ensemencement, l'orifice du tube est à nouveau flambé avant d'être bouché. Pendant tout ce temps, l'ouate ne devra être souillée par aucun contact (la main, la table, etc.) (VAN PEE et coll., S.D.).

2.2.4.2. Préculture

Le bouillon peptone a servi de milieu pour les précultures. 3 tubes a essai ont été ensemencés chacun de souche bactérienne différentes. Après une incubation de 24 heures à l'étuve, les bactéries ont été conservées au réfrigérateur à #177; 6°C, ce qui a permis de les garder en latence en attendant leur utilisation.

2.2.4.3. Culture sur milieu solide

Un seul milieu de culture solide a été utilisé à savoir : la gélose nutritive qui a été coulée dans des boîtes de Pétri.

Des précultures réalisées comme décrit au paragraphe 2.2.4.2., quelques millilitres ont été pipetés et coulés sur les milieux solidifiés dans les boîtes afin de former un tapis microbien.

À cette étape, il a été procédé au dépôt soigneux des disques à la surface du tapis. Après 48 heures à l'étuve les zones d'inhibition ont été lues.

Aussi, afin de se rendre compte de l'effet bactéricide ou bactériostatique des extraits aqueux et organique, il a été procédé au repiquage de la zone d'inhibition, à l'aide d'une anse de platine dans du bouillon peptone.

Le tout a été incubé à 37°C et les observations se sont accomplies 24 heures et 48 heures

après.

2.2.5. Préparation des extraits aqueux et organiques

a. Extraits aqueux

Les extraits aqueux étaient obtenus immédiatement après cueillette des plantes et l'isolement de l'organe frais concerné. Le mode opératoire était celui utilisé par les guérisseurs traditionnels.

La matière fraîche était obtenue par broyage dans un mortier de porcelaine à l'aide d'un pilon. Les extraits étaient utilisés immédiatement ou conservés au réfrigérateur entre 2 et 6°C et dans tous les cas, la conservation ne devait pas excéder 7 jours avant l'utilisation.

b. Extraits organiques

L'extraction organique s'est faite après un screening chimique permettant d'identifier certaines substances présumées biologiquement actives dans la plante.

2.2.6. Préparation et stérilisation des disques

En se servant d'un perforateur, des disques de 5 mm de diamètre ont été découpés sur un papier filtre. Une fois découpés, les disques ont été mis dans une boîte de Pétri et stérilisés au four Pasteur à 160°C pendant 1 heure.

2.2.7. Test antibiogramme

Des disques antibiogrammes de 5 mm de diamètre ont été découpés dans du papier filtre stérilisés à chaleur sèche et ensuite plongés dans la solution médicamenteuse pendant quelques heures (extraits aqueux et organiques). Les disques étaient ensuite séchés à l'étuve à 37°C pendant 24 heures. Une jeune préculture de 24 heures était étalée en tapis bactérien sur gélose nutritive et le disque était ensuite délicatement placé sur le milieu égoutté autour d'une flamme. L'incubation se faisait à 37°C pendant 24 heures ou 48 heures. La présence ou l'absence de zone d'inhibition renseigne sur l'activité du médicament vis-à-vis du germe concerné.

Aussi afin de se rendre compte de l'effet bactéricide ou bactériostatique de ces extraits aqueux et organiques, il a été procédé au repiquage de la zone d'inhibition, à l'aide d'une anse de platine, dans du bouillon peptone, les résultats sont lus après 24 heures.

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION

3.1. Résultats

3.1.1. Screening phytochimique

Un screening phytochimique réalisé sur les plantes étudiées a montré qu'elles contiennent à coup sûr les groupes des produits naturels.

Tableau 1. Le screening phytochimique de Achillea millefolium L et de Bridelia brideliifolia

Plantes

Substances organiques

Achillea millefolium L

Bridelia brideliifolia

 
 

Alcaloïdes

+++

++

Saponines

-

++

Caroténoïdes

++

+++

Lipoïdes

++

+++

Stéroïdes

-

+++

Flavonoïdes

+

+++

Phénols

+++

++

Quinones

-

+++

Glycosides

++

+++

Tannoïdes

+++

+++

Terpénoïdes

+++

-

Légende :

- : Test négatif

+ : Test légèrement positif ++ : Test positif

+++ : Test fortement positif

3.1.2. Tests antibiogrammes des extraits aqueux et organique

3.1.2.1. Extraits aqueux

Les diamètres des zones d'inhibitions obtenus par l'effet des extraits aqueux (Macération et décoction) des plantes sur différentes souches sont indiqués et les caractéristiques de la zone d'inhibition sont indiquées dans les tableaux 2 et 3.

Tableau 2 : Diamètre des zones d'inhibition en mm obtenues par effet antibiogramme des extraits aqueux (macération) des plantes sur différentes souches bactériennes pathogènes et de la flore normale. Le tapis était réalisé à l'aide de jeunes précultures et l'incubation se faisait à l'étuve à 37°C pendant 48 heures.

Extraits aqueux des plantes

Diamètre de la zone
d'inhibition en mm

Caractéristiques de la zone
d'inhibition

Ec

Sp

Sf

Ec

Sp

Sf

Achillea millefolium L

15

10

-

C

CC

-

13

11

12

C

CC

C

12

10,5

12

C

CC

C

12,5

11

10,5

C

CC

C

13

10

12

C

CC

C

Moyenne (n = 5)

13,1

10,5

9,3

 
 
 

Bridelia brideliifolia

14

11

12,5

C

C

C

14,5

11

12

C

C

C

13

11,5

13

C

C

C

14

12

12,5

C

C

C

14

11

13

C

C

C

Moyenne (n = 5)

13,9

11,3

12,6

 
 
 

Légende : Es : Escherichia coli

Sp : Salmonella polyvalento

Tableau 3 : Diamètre des zones d'inhibition en mm obtenue par effet antibiogramme des extraits aqueux (décoction) des plantes sur différentes souches bactériennes pathogènes et de la flore normale. Le tapis était réalisé à l'aide de jeunes précultures et l'incubation se faisait à l'étuve à 37°C pendant 48 heures.

Extraits aqueux des plantes

Diamètre de la zone
d'inhibition en mm

Caractéristiques de la zone
d'inhibition

Ec

Sp

Sf

Ec

Sp

Sf

Achillea millefolium

14

-

11

C

-

C

14

-

13

C

-

C

15

-

13

C

-

C

 

14

-

11

C

-

C

14

-

13

C

-

C

Moyenne (n = 5)

14,2

 

12,2

 
 
 

Bridelia brideliifolia

13

-

12

C

-

C

14

-

12,5

C

-

C

14

12,5

13

C

CC

C

 

15

-

12

C

-

C

12

-

12

C

-

C

Moyenne (n = 5)

13,6

2,5

12,3

 
 
 

Légende : Es : Escherichia coli

Sp : Salmonella polyvalento

3.1.2.2. Extraits organiques

Tableau 4 : Effet des extraits organiques des plantes utilisées sur quelques souches entériques pathogenes et de la flore normale. Les zones d'inhibition sont exprimées en mm obtenues par effet antibiogramme. Le tapis était réalisé à l'aide de jeunes précultures et l'incubation se faisait à l'étuve à 37°C pendant 48 heures.

Extraits aqueux des plantes

Diamètre de la zone d'inhibition en mm

Caractéristiques de la zone d'inhibition

Ec

Sp

Sf

Ec

Sp

Sf

Achillea millefolium

15

13

12

C

CC

C

 

16

14

14

C

CC

C

15

14

14

C

CC

C

15

13,4

13

C

CC

C

16

14

14

C

C

C

Moyenne (n = 5)

16,4

13,7

13,4

 
 
 

Bridelia brideliifolia

14

15

13

C

C

C

 

14

14,5

13

C

C

C

15

13

14

C

CC

C

14

13

13

C

CC

C

14,5

15

13

C

C

C

Moyenne (n = 5)

14,5

14,1

13,2

 
 
 

Légende : Es : Escherichia coli

Sp : Salmonella polyvalento

Sf : Shigella flexneri C : Claire

CC : Claire avec colonies

Tableau 5 : Estimation de la CMI (concentration minimale inhibitrice) pour les extraits organiques de Achillea millefolium L et de Bridelia brideliifolia vis-à-vis de souches bactériennes (diamètre de zone d'inhibition exprimé en mm)

3.1.3. Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits aqueux et organique

Les tableaux 6, 7 et 8 montrent les effets bactéricides ou bactériostatiques des extraits aqueux et organique des plantes utilisées sur les souches pathogènes et de la flore normale.

Tableau 6 : Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits aqueux des plantes (macération)

Effet

Souche de bactérie

Escherichia coli

Salmonella polyvalento

Shigella flexneri

Am

Bb

Am

Bb

Am

Bb

Bactéricide

-

-

-

-

-

-

Bactériostatique

+

+

+

+

+

+

Légende :

Am : Achillea millefolium L

Bb : Bridelia brideliifolia

Tableau 7 : Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits aqueux des plantes (décoction)

Effet

Souche de bactérie

Escherichia coli

Salmonella polyvalento

Shigella flexneri

Am

Bb

Am

Bb

Am

Bb

Bactéricide

+

-

-

-

-

-

Bactériostatique

-

+

-

-

+

+

Légende :

Am : Achillea millefolium L

Bb : Bridelia brideliifolia

+ : Positif

- : négatif

Tableau 8 : Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits organiques des plantes

Effet

Souche de bactérie

Escherichia coli

Salmonella polyvalento

Shigella flexneri

Am

Bb

Am

Bb

Am

Bb

Bactéricide

+

-

-

+

-

-

Bactériostatique

-

+

+

-

+

+

Légende :

Am : Achillea millefolium L

Bb : Bridelia brideliifolia

3.2. Discussion des résultats

3.2.1. Le screening phytochimique

Sur une trentaine de substances organiques recensées chez les végétaux supérieurs, le screening phytochimique de plantes a permis suivant les disponibilités des réactifs d'en chercher seulement 11 (voir tableau 1). Ce qui n'exclut pas la présence d'autres substances.

Notre objectif était d'obtenir un totum organique et un totum aqueux sur lesquels porteraient les tests après avoir vérifié la présence des grands groupes des composés organiques antidiarrhéiques.

A l'issue des résultats de l'analyse qualitative de nos plantes, nous avions constaté que dans les feuilles de Achillea millefolium L les composés alcaloïdes, caroténoïdes, phénols, glucosides, tannoïdes et terpénoïdes sont présents en grande quantité. Les flavonoïdes se retrouvent sous forme de trace ; et les saponines et les quinones sont absentes.

Dans les écorces de Bridelia brideliifolia, les composés suivants ont été détectés : alcaloïdes, saponines, caroténoïdes, lipoïdes, flavonoïdes, phénols, quinones, glucosides et tannoïdes. Mais le test se révélant négatif pour les terpénoïdes.

3.2.2. Les teste antibiogrammes des extraits aqueux et organique

L'antibiogramme est le résultat de l'étude de la sensibilité d'un micro-organisme aux divers antibiotiques. Il renseigne sur les activités bactériostatiques ou bactéricides des antibiotiques.

La sensibilité ou la résistance de la bactérie est appréciée en mesurant autour du disque contenant l'antibiotique le diamètre de la zone d'inhibition de sa croissance. Le diamètre varie avec la concentration et le pouvoir de diffusion des antibiotiques employés (DELAFONTAINE P., et BALMADIER J., 1966).

3.2.2.1. Effet des extraits aqueux

Selon le diamètre de la zone d'inhibition :

- La zone d'inhibition est claire, c'est que les bactéries sont sensibles et leur développement est inhibé par le principe actif.

- La zone d'inhibition avec colonies c'est-à-dire que certaines bactéries sont sensibles et d'autres résistantes. Celles-ci sont des mutants sélectionnés pour lesquels le principe actif ne présente pas l'effet inhibiteur.

- Absence de la zone d'inhibition, c'est-à-dire l'antibiotique n'a aucune action sur les bactéries. Malgré la présence de l'antibiotique, les micro-organismes se développent autour du disque.

Il ressort de ce qui précède que sur les extraits aqueux (macération) les diamètres moyens des zones d'inhibition sont 13,1 mm sur E. coli, de 10,5 mm sur Salmonella polyvalento et 11,1 mm sur Shigella flexneri pour Achillea millefolium L.

Pour Bridelia brideliifolia, nous avons des diamètres moyens des zones d'inhibition sont : pour Achillea millefolium L : 14,2 mm sur Escherichia coli, pas de zone d'inhibition sur Salmonella polyvalento et 12,2 mm sur Shigella flexneri. Pour Bridelia brideliifolia : 13,6 mm sur Escherichia coli, 2,5 mm sur Salmonella polyvalento et 12,3 mm sur Shigella flexneri.

En observant les différentes caractéristiques des zones d'inhibition : sur la macération des plantes utilisées, nous pouvons dire que Achillea millefolium L est sensible sur Escherichia coli, sur Salmonella polyvalento. Cependant, Achillea millefolium L a sélectionné des colonies résistantes qui sont des mutants qui pourraient à la longue insensibiliser les germes aux médicaments et sur Shigella flexneri, elle est sensible.

Pour ce qui est de la décoction des différentes plantes utilisées sur Escherichia coli, Achillea millefolium L serait sensible et sur Salmonella polyvalento on une résistance, c'est-à-dire aucune zone d'inhibition n'apparaît et sur Shigella flexneri elle serait aussi sensible.

En comparant la macération et la décoction, la première serait la mieux indiquée et ceci serait dü à l'utilisation du totum et non des substances et impuretés sont mélangés et agiraient ainsi par synergie, potentialisation ou antagonisme comme l'explique BASHWIRA et KAHINDO en 1996.

Les résultats du tableau 2 attestent que Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia auraient un effet sur Escherichia coli et sur Shigella flexneri mais une résistance s'observe sur Salmonella polyvalento.

macération et seul d'extrait aqueux de la décoction de Achillea millefolium L a présentéun effet bactéricide sur Escherichia coli et bactériostatique sur Shigella flexneri. Sur

Escherichia coli et Shigella flexneri ; Bridelia brideliifolia présente un effet

bactériostatique.

Remarquons que Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia leurs décoctions n'ont pas d'effet sur Salmonella polyvalento qui est résistante à la décoction.

3.2.2.2. Effet des extraits organiques

Les tests antibiogrammes des extraits organiques permettent de constater les diamètres moyens des zones d'inhibition suivants :

- Achillea millefolium L: 15,4 mm sur Escherichia coli, 13,7 mm sur Salmonella polyvalento et 13,4 mm sur Shigella flexneri.

- Bridelia brideliifolia : 14,5 mm sur Escherichia coli, 14,1 mm sur Salmonella polyvalento et 13,2 mm sur Shigella flexneri.

Les caractéristiques des zones d'inhibition, nous permettent de dire que Escherichia coli est sensible sur les extraits organiques de Achillea millefolium L car il apparaît une zone claire et Salmonella polyvalento sélectionne des colonies résistantes qui sont des mutants et Shigella flexneri est aussi sensible.

Les extraits organiques de toutes les plantes utilisées agissent sur toutes les souches de bactérie et cela s'expliquerait par le fait que :

· Les testes positifs de tannins dans toutes les plantes et saponines dans Bridelia brideliifolia présentant respectivement les propriétés antidiarrhéiques et antibiotiques confirment leur utilisation dans le traitement de la diarrhée sanglante et aqueuse ; les perforations et par là, justifierait la sensibilité de Escherichia coli et de Shigella flexneri mais sur Salmonella polyvalento apparaît des mutants qui pourraient à la longue insensibiliser les germes aux médicaments.

· La détection des terpènes dans Achillea millefolium L, des stéroïdes dans Bridelia brideliifolia et des flavonoïdes dans les deux plantes qui sont des antiinflammatoires, des antiseptiques et vitaminiques. Ces propriétés s'accordent avec l'utilisation de ces deux plantes contre les maladies entériques.

· La présence des alcaloïdes dans les deux plantes agissant sur le système nerveux central, les nerfs,... ceci pourrait être à la base de l'utilisation de ces deux plantes dans la médecine traditionnelle pour lutter contre la fièvre, les crises convulsives, les troubles du système nerveux central.

Notons que les extraits organiques de Achillea millefolium L sont bactéricides sur Escherichia coli et bactériostatique sur Salmonella polyvalento et Shigella flexneri.

Ceux de Bridelia brideliifolia sont bactériostatiques sur Escherichia coli et Shigella flexneri et sont bactéricides sur Salmonella polyvalento.

D'autres parts, le tableau 5 montre que les extraits organiques de Achillea millefolium L et de Bridelia brideliifolia sur Escherichia coli et Shigella flexneri ont une CMI (concentration minimale inhibitrice) aux environs de 10-3 avec un effet qui est bactériostatique c'est-à-dire qu'ils empêchent la multiplication des bactéries sans les tuer. Tandis que sur Salmonella polyvalento, la CMI est de 10-2 pour les deux plantes mais avec un effet bactériostatique.

Seul Salmonella polyvalento n'agit pas à la dilution 10-3 et toutes les plantes sont sans effet sur toutes les dilutions de 10-4 et 10-5

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Ce travail a essayé d'évaluer l'effet biologique de deux plantes utilisées traditionnellement dans la thérapeutique des maladies entériques.

Ces plantes avaient été choisies en fonction de la facilité de leur récolte et du succès dont elles jouissent dans la thérapeutique traditionnelle.

A l'issue du screening phytochimique, nous avons détecté la présence des substances naturelles reconnues habituellement comme antidiarrhéiques : tannoïdes, saponines, terpénoïdes, stéroïdes, flavonoïdes et les alcaloïdes.

Les résultats obtenus après les tests antibiogrammes, nous permettent de tirer les conclusions suivantes :

· Achillea millefolium L et Bridelia brideliifolia agissent efficacement sur Escherichia coli, sur Salmonella polyvalento et sur Shigella flexneri.

· La décoction de Achillea millefolium L a un effet sur la flore normale. D'où, en cas de leur utilisation de l'associer aux vitamines d'origines naturelle ou synthétique.

· La décoction de toutes les plantes utilisées n'agit pas sur Salmonella polyvalento qui est une nouvelle espèce des bactéries que nos prédécesseurs n'ont jamais utilisée.

· Bridelia brideliifolia a été plus riche en principe organiques parmi ceux détectés.

· Les au moins queux et organique des plantes utilisées ont un effet bactériostatique plus prononcé sur les trois bactéries utilisées.

· L'extrait organique de Bridelia brideliifolia a un effet bactéricide sur Salmonella polyvalento.

· L'extrait organique de Achillea millefolium L a un effet bactéricide sur Escherichia coli, bactérie de la flore normale.

· Les extraits organiques de Achillea millefolium L et de Bridelia brideliifolia ont un effet sur Escherichia coli et Shigella flexneri sur une CMI de 10-3 mais sur Salmonella polyvalento, ils agissent sur une dilution de 10-2.

Eu égard à ce qui précède, ce résultat suggère que les extraits aqueux de ces plantes seraient indiqués dans le traitement de la shigellose, mais la consommation des extraits aqueux (macération ou décoction) doivent être accompagnée de vitamines pour ne pas détériorer la flore normale.

L'extraction organique montre des effets importants sur les bactéries pathogenes testées. Ceci indique que les principes actifs sont bel et bien dans ces plantes et qu'ils sont peu solubles dans l'eau et beaucoup plus solubles dans les solvants organiques.

Le présent mémoire n'est pas exhaustif. Une recherche plus approfondie devrait être envisagée notamment :

· Une purification et isolement plus poussées des principes actifs soient effectuées et que des tests de toxicité sur les animaux de laboratoire soient effectués.

· De poursuivre les investigations pour la mise au point des nouveaux produits naturels efficace contre les shigelloses.

Il est connu par les travaux ultérieurs que les plantes suivantes : Anthocleista grandiflora, Cannabis sativa, Aloe lateritia, Euphorbia thymifolia, Coryza sumatrensis, Plectrantus barbatus, Aristolocea albida, Bauhnia reticulata, Bridelia scleroneura, Entandrophragma angolense, Sida acuta et Gynandropsis gynandra sont utilisées pour le traitement des maladies entériques et que un test positif in - vitre a été observé. Il est souhaitable à ce stade d'effectuer une purification sélective des groupes des principes actifs pour identifier s'il s'agit du même principe actif des toutes les plantes ou d'une grande variabilité des principes.

Dans ce cas, il se pourrait que l'association couramment effectuée dans le traitement traditionnel de maladies entériques s'explique par un synergisme de différents principes.

BIBLIOGRAPHIE

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2. MIGABO M., (1987), Contribution à la lutte contre les maladies entériques par la thérapeutique traditionnelle : Étude de l'effet des extraits aqueux de quelques plantes médicinales sur les souches de bactéries pathogènes entériques (S. typhi, S.sonnei, S. flexneri) et de la flore normale (E. coli, Enterobacter aerogenes) par la technique de test antibiogramme, TFC, inédit , ISP-Bukavu, 25 pages.

3. RAMAZANI R., (1994), Évaluation de l'effet de quelques extraits aqueux et organiques de certaines plantes médicinales utilisées contre les maladies diarrhéiques dans la collectivitéchefferie de Bavira sur les bactéries pathogènes : Salmonella sp, Shigella sp, et Vibrio cholerae et de la flore normale : E.coli par la méthode des disques antibiogrammes, Mémoire, inédit, ISP-Bukavu, 74 pages.






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